RinRin - Episode 1 EP
Riverman Records
NoPo
RINRIN Episode 1 2021
Le surnom de Qarin (Hipe) se réduit à Rin... pseudo déjà pris. Du coup,
RinRin en 2 syllabes, c'est mieux, y'en à qu'une... 2... enfin bon, on
s'comprend... non?
D'ailleurs, y'en n'a pas qu'une, RinRin existe déjà sous la forme d'un
personnage de dessin animé japonais... solide, mais qui fait pas du
rock.
On retrouve, néanmoins, cette héroïne (au look manga classique), sur la
pochette rougeoyante de Episode 1, sabre à la main, accompagnée d'un
chien robot (Ramsey) et surveillée par deux drones arachnoïdes qui
semblent dirigés par le côté obscur de la force tout au fond, deux yeux
rouges dans une chape noire.
Le logo, en typographie high tech, reprend les 3 lettres identifiant son
nom, partiellement effacées et encadrées par les symboles inférieur et
supérieur. Le 'I' s'inverse sur un socle. Le chiffre 2, dans la barre
verticale droite du 'N', demande à doubler la syllabe.
Qarin, elle, 20 ans, prématurée musicale, autodidacte, intègre le groupe
de reprises de son père à 13 ans et se familiarise notamment avec
Paramore!
Par chance, elle n'y court pas, Perth, en Australie, correspond à son terrain de jeu!
Le jeu vidéo Guitar Hero lui fait connaître Avril Lavigne, Taylor Swift, Orianthi, Flyleaf, en laissant des traces.
4 ans plus tard, elle rejoint l'emo-rock 'Love me Natalie' mais l'envie,
trop forte, de composer la conduit à sortir son 1er single 'The game',
un peu timide, en 2020 puis 'Seek the truth', plus assuré, en début
d'année.
Elle cite énormément Bring Me The Horizon, pourtant ses influences
viennent plutôt de Flyleaf, Red Hook et Baby Metal, du calcium sucré à
forte accoutumance.
Pour ma part, j'ajouterais In This Moment mais sans leur côté trash (et plus aventureux récemment).
Cette fois, 5 titres viennent nous en dire un peu plus :
1-Hellfire
2-Shadows
3-Shadows (acoustic)
4-Blacksheep
5-Kintsugi
'Hellfire' affirme son côté métal par son intro tonitruante, toutes guitares dehors, heurtées par une batterie endiablée.
Mais nul besoin d'aspirine, un riff entraîne la piste vers la voix
innocente de Rinrin, opposée à un choeur diabolique crachant 'Hellfire'.
Une guitare scie le rythme sur laquelle elle est assise.
A l'arrière, quelques bruits électros (sirène, échos...) s'entrechoquent
avec un son criard à la gratte électrique. A mi-temps, des voix parlées
s'enchevêtrent et finissent aspirées dans un trou noir.
Droit au but, pas de solo, la musique s'interrompt soudainement. Sur le
clip, les personnages de la pochette, en pleine action, animent un
combat violent, perdu d'avance contre le méchant.
Ici pas d'enfer juste des ombres! Un riff droit ouvre 'Shadows' sur un
tempo énervé (ils ont ingurgité trop de taurine!), en alternance avec
des passages plus posés et cadencés abruptement.
L'accélération vers le refrain file supersonique. La mélodie tournoyante capte l'oreille et la tort sans raison.
Vous prendrez bien une goutte de piano? Les ombres prennent la nationalité chinoise sur cette version 'acoustic'.
La voix de Rinrin, un peu chagrine, glisse dans la feutrine. Elle paraît
encore plus jeune et, en même temps, l'émotion transpire plus
franchement.
Même lorsque l'orchestration laisse tomber le côté acoustique en fin de
chanson, on a du mal à s'apercevoir qu'il s'agit du même morceau que le
précédent.
'Blacksheep', commence par une ambiance orientale s'estompant petit à
petit sous les coups de la double pédale et les guitares montées en
murs.
On pourrait même s'attendre à une voix growlée; a contrario, la douce voix de Rinrin, souvent doublée, s'y oppose.
La vidéo affiche le visage de Rinrin en speakerine, sur un écran télé,
planté dans des décombres apocalyptiques, et alignant des paroles
déprimantes. Un chat noir plutôt qu'un mouton?
A mi-morceau, les échanges, d'abord réverbérants, entre synthés,
choeurs, guitares et batterie, développent ensuite une ligne plus sombre
et véhémente, suivie d'un bombardement à la nitroglycérine, répandue
par un synthé-laser.
La musique démarre progressivement tel un train à vapeur.
'Kintsugi' (résilience en japonais) monte d'un ton, par moments, rapide
et très technique. C'est ici qu'on perçoit le potentiel pour l'avenir,
un metal-prog ambitieux.
Tout en restant accessible, l'instrumentation va chercher quelques
subtilités, notes dissonantes, variations presque jazzy. Cependant, la
chevauchée s'approche plus d'une cavalcade effrénée.
Après certaines accélérations qui plaquent au fond du siège, quelques
passages permettent de souffler mais c'est toujours le chaud.
Cette conclusion nous laisse sur une superbe impression.
La recette, saupoudrée de saccharine (à goût métallique dixit wikipedia!), grimpe rapidement au cerveau qui en redemande.
Il faut reconnaître qu'elle sait y faire la Rinrin. La demoiselle maîtrise sa guitare et chante juste et bien.
Quant aux compositions, directes, futuristes, dynamiques, juvéniles et
poppy metalcore, elles sont vraiment bien foutues et accrochent
facilement!
J'adhère... you Qarin my be(èeè)ll, ring my bell!
PS : Sur scène, Qarin est appuyée par les Super Kuya's : KR Arguelles, Lawrence Losada, James Judges.
we read this, too... RinRin now works with a band but does all of the writing on her own. The band features Chris on the drums, Lawrence on the bass, and guitarists Jimmy and K.R.