dimanche 29 août 2010

Diego's Umbrella : Août en Eclats 2010 à Soignies,le 28 août 2010

Dernier samedi des vacances, sixième édition du mini-festival pluridisciplinaire 'Août en Eclats' dans le centre historique de la cynique Soignies.
Une grosse kermesse familiale où les gosiers wallons s'emplissent de houblon aux sons de musiques diverses, proposées sur trois podiums, à peine distants de 30 mètres .
Ambiance bon enfant, pas de pluie (c'est déjà ça, n'est-ce-pas, Alain), une multitude de buvettes et d'échoppes pour se sustenter... les sonégiens aiment faire la fête et ne s'en privent pas (on te rappelle qu'une des stars locales, J J Lionel, est l'interprète de l'immortelle et intellectuelle 'Danse des canards', l'air préféré de Michel Daerden).

Avec JP, on décide de pas s'amener trop tôt, histoire de pas être mort-bourrés à 15h, c'est donc vers 19h qu'on atterrit au coeur de la ville sur la Senne.

Diego's Umbrella

19h35', sur la Place Verte.
Un sextet de joyeux californiens (San Francisco), faisant partie de l'écurie Boogietown, pratiquant un genre nouveau: le 'Mexicali Gypsy Pirate Polka' sentant la Tequila, la Zubrowka, la Szevanska ou le Dr Pepper... un mix vachement épicé.
T'as Vaughn Lindstrom (acoustic guitar,trombone, vocals, lead songwriter)-Tyson Maulhardt (electric guitar,vocals) - Kevin Blair (bass)- Jason Kleinberg(violin, vocals) -Jake Wood (drums, percussion) et la folle du village: Benjamin Leon (lead vocals, electric guitar, percussion).
Ce pépin S pas de D F a sorti trois albums, le dernier répondant au titre de 'Double Panther'.
On démarre à 5 sur un semblant de cumbia exotique 'Doppleganger' (sur Viva la Juerga-2008), un sifflet cajoleur et arrivée du fiddler.
Changement de cap, la sensuelle danse latino vire méchant gypsy/punk/ ska aux couleurs Gogol Bordello.
Les locaux, déjà imbibés à un degré capable de faire éclater l'éthylomètre, attaquent une danse de Sioux en faisant gicler leur blonde: folklore.
T'as vu, me souffle JP , ces tarés collent un nouveau-né à 15 cm d'un baffle diffusant des sons d'une intensité acoustique proche du doux ronflement du bolide de Kimi Raikkonen.
T'es à Soignies, mec, on soigne les bébés ainsi, par ici!
Un, deux, trois, quatre...en français dans le texte: ' Beastslayer of Valenar II' du gypsy/ ska abattoir qui prend un virage valse de Strauss avant un passage Oberbayern.
Ces comiques doivent se nourrir aux champignons multicolores, mais leur mix est diantrement entraînant.
Benjamin se saisit du micro:il s'époumone 'Joyeux Noël , Joyeux Noël, bonnes gens ...' that's all the French I know... c'est parti pour un track du dernier enregistrement 'Lasers 'n Lesbians', un truc complètement givré.
Du oumpapa mariachi sur fond bateliers de la Volga: ' Khosid Wedding Dance'.
C'est sûr, ces gars ont côtoyé le Dr Mabuse, interné chez le professeur Baum.
Qui les a relâchés?
Soignies s'en fout et danse le Kasatchok.
'Drinking in Spanish' pas besoin de traduction, sur scène c'est un grand Barnum.
La fiesta continue, une intro guerrière drums et percussions, ça va faire mal : 'Thrash Mexican Budapest' les Carpathes , la Jamaïque, le Yucatan, et Dick Dale... tout dans le shaker, tu secoues et t'avales!
La rumba festive 'Kings of Vibration' au violon charmeur de crotales .
Irrésistible!
Un line dance à la polonaise, avec break Gilles de Binche ( pour le Hainaut): 'Richarson'!
Une démonstration guitar hero du petit blond pour amorcer 'Strange Torpedo' , on ramasse un trombone en coulisse et c'est parti pour un nouveau tour de manège... take my hand... on y va gaiement.
La dernière, faut respecter le timing, le klezmer 'Hava Nagila' en version punky sautillante.
La place Verte décolle haut, le violon plonge bas pour nous rejoindre avant d'enjamber le cheval de bronze trônant au milieu du cercle.
Rodeo time, adrénaline et fureur , rien ne peut arrêter ces cowboys fous!

Diego's Umbrella se produit au Bar du Matin le 9 septembre.
Lucky Luke y sera!

samedi 28 août 2010

HUMb au Bar du Matin à Forest, le 26 août 2010

Météo sanglots longs des violons de l'automne, propice à la langueur et à l'absorption de tisanes, en cette fin août.
Le plan Feeërieën est enterré, ton ancêtre motorisé te dépose place Albert, au Bar du Matin!

HUMb

doit te rendre le sourire.
Humb, wat es da? J'ai lu sur Google:
To cause a girl to have an orgasm through quick penetrations...
Tu vires sexologue?
HUMb, avec quelques hoofdletters, nous vient de la région anversoise et pratique de la soul teintée de funk, hip-hop et acid jazz.
Normalement sont 10, hier, mes doigts en comptèrent 9.
Les brothers Van Leuven , Pieter aux drums et Thomas à la guitare- Hans tripote des platines - t'aurais dû avoir Jan Willems aux keys, il est remplacé par Jeroen Van Esbroeck - un autre remplaçant à la basse, Steven Van Loy, au lieu de Stijn Possemiers- on n'a pas vu la famille Doms aux cuivres, mais y avait un percussionniste pas annoncé - les virevoltant MC's se nomment Kevin et Rik , la touche vocale au chant charmant est assurée par Oljana Weyler.

Les 5 musiciens et le DJ envoient une intro groovy et scratchy, ça va être chaud ce soir!
Les micros sont saisis et ils attaquent le hip hop 'Home Comin' qui amorce leur CD 'Wet Sponge in a Dirty Box'.
Yeah, Yeah...
Basse ronflante, du rythme , du groove, des MC's agressifs, pas question de rester assis ce soir.
'The Fort' un acid jazz bandant , avec lignes de guitare saturées, à la Brand New Heavies, James Taylor Quartet, Corduroy, Guru ou Arrested Development....
'Gently down the stream' laisse-toi glisser et suis le courant, baby... Oljana susurre: we got the soulshine, we got the soulshine..., ça y est, suis amoureux !
'95 beats' in my head... une guitare qui chatouille, un piano qui swingue, Rik et Kevin t'invitant à la danse, la voix chaude et sexy d' Oljana fait le reste...please, baby take me home, tonight... Je vide ma pintje et on s'en va, baby!
Quelques critiques du nord les comparent à Wizards of Ooze , ils n'ont pas tort, un groove infernal.
'Coolcat': George Clinton, Parliaments, Funkadelic et une wah wah Johnny Guitar Watson.... les minettes du bar se déhanchent en mesure.
Pause pour les coolcats , les copains s'éclatent. Revoilà les matous et la catwoman, c'est reparti pour un tour, tous dans la gouttière.
Cool, baby, cool!
'They don't know' Oljana en vedette, un mellow tune aussi sexy que les plages chantées par Caron Wheeler pour Soul II Soul.
'Talk to me' elle fait tout pour nous exciter la belle enfant...do you want my number.... Thomas décore ce smooth jazz de riffs de guitare latino, pendant que la basse pulse un max.
Sont une bonne vingtaine à se trémousser sur la piste.
Une cover sublime de Spearhead ' People in the middle' , suivie de 'HUMB song' qui groove à mort.
Sont très noirs ces petits blancs, voisins du Dikke Bart à Mortsel, le chantre de No Value Added, à moins que ce soit de Niet Voor Apen, suis pas doué pour les acronymes.
Une intro Santana pour 'Fly with the funk' qu'ils nomment également 'Bootsy' et un virage funk lourd... shake your booty, Bootsy!
Grosse ambiance et dernière rafale ' Mon(k)ey Business' pour Tarzan et famille.

Un double bis pour les go-go dancers :
Une nouvelle version spongieuse et moite de 'Talk to me' et un 'Bootsy' bien greasy .

Keep it funky, baby!
On va suivre ce conseil, petit!

vendredi 27 août 2010

Eric Burdon & the Animals + Ganashake au Centre Culturel René Magritte à Lessines, le 25 août 2010

Initialement prévu sous chapiteau, le concert est déplacé au CC en dernière minute.
La salle de gym sera rapidement transformée en sauna, tout bénéfice pour les pompes à bière tournant à plein régime.

20:05' tu attends ton sésame ouvre toi aux caisses d'où tu peux entendre les premières salves bluesrock de

Ganashake

Ce jeune blues/roots trio de Erps-Kwerps, fondé en 2009, est le nouvel espoir du blues belge.
Ils furent à l'affiche de nos plus grands festivals : Peer en 2009 et 2010, Gentse Feesten, Gevarenwinkel... , leur EP a été produit par JM Aerts et, ils sont aussi populaires au nord et au sud du sillon Sambre et Meuse.
Jess Jacob (zang/gitaar) -Sander Goethals (bas) -Bert Minnaert (drums) n'ont pas attrapé un dikkenek et se donnent à fond à chaque gig.
Leur mix de shuffle, swing, rock, funk, slowblues fait mouche à tous les coups. Le public, plus tout jeune( des rescapés des sixties), ne s'y est pas trompé et n'a pas ménagé ses applaudissements.
'Strings & Things' hyper funky -'Cherry red lips' - ' Special sauce'.... du bluesrock aussi sanglant que celui de Rory Gallagher, tu retrouves l'énergie de Taste ou du Cream dans leur power blues.
Un 'If you believe' vigoureux, Bert a décidé qu'une séance striptease s'imposait et se débarrasse de son T-shirt pour marteler caisses et cymbales.
Jess se tape un joli numéro de slide et de vibrato pendant un instrumental crapuleux.
Terrible version du 'Ain't nobody's business ' de Freddie King, Magritte en perd sa pipe.
Un Hound Dog Taylor, 'Gimme back my wig', le blues préféré d' Helmut Lotti.
Et le trio termine par 'Graveyard Shuffle', avant d'enterrer le matos.

Ganashake, des fossoyeurs compétents, corpses are gonna shake in their graves!

Longue pause avant: Eric Burdon & the Animals.

Les discussions vont bon train: qui sont ces Animals, dans quel état sera Eric, et la setlist?
Sentiments divers: craintes et espoirs fous se frôlent.

21h30' l'organisateur annonce: pas de photos sauf pour les pros munis du bracelet et uniquement pendant les trois premiers titres.
Arrivée du band , tu peux voir le bedonnant Burdon en coulisses, armé d'une tasse de thé.
Une jeune dame doit le guider sur scène, sa démarche est hésitante.
Bordel, c'est pas possible, on l'a sorti de la maison de repos.
Ivan Nervous Shakes, Catherine la Grande, Luc Toogenblik ...on se regarde, on a du mal à ne pas s'étrangler.
Eric s'empare du micro ...
The rooms were so much colder then.
My father was a soldier then.
And times were very hard.
When I was young....
Un titre qui prend tout son sens quand tu sais que cette légende se tape 69 printemps.
Encore un peu hésitant, mais petit à petit la voix s'impose et, musicalement, il a pas choisi des clowns!
Le fantastique Red Young aux keyboards (dont un Hammond royal) , ce crack a joué avec Sonny & Cher, Freddy Fender, Willie Nelson, Noël Redding, Linda Ronstadt, Dolly Parton.... il nous a fait pisser dans notre froc avec ses interventions géniales, salaud!- Brannen Temple aux drums - à la basse, un autre glorieux vétéran, au palmarès éloquent: Terry Wilson. Ce gars a accompagné Paul Kossoff ou Townes Van Zandt - Billy Watts, des Mojo Monkeys, à la guitare .

Gros hit des Animals, en 1966:' Don't bring me down', ça y est, le thé a agi bénéfiquement sur les cordes vocales du boxeur, tu retrouves toute la puissance du shouter de Newcastle.
Et le show va devenir immense!
'Don't let me be misunderstood', j'en tremble encore.
Peux juste vous dire: bonswar et meuci bôcouuu... en français, the only language I know is broken English, I like things that are broken et il nous balance un 'San Franciscan Nights' stupéfiant.
'Red Cross Store'(Mississippi Fred McDowell), un titre récent (2006) gravé sur 'Soul of a man', magical organ et slide des bayous.
De la bombe, ce truc!
'I don't want to be a soldier ' John Lennon...mama, I don't wanna die..veux pas être avocat, non plus, veux pas mentir...ni curé, mama.... une version plus noire que noire.
Une longue et juteuse intro à l'Hammond B-3 pour le 'Believe to my soul' de Ray Charles.
Du rhythm'n blues purulent, le thermomètre de René indique 59°C et pourtant tu trembles, ton dos est parcouru de frissons.
Ce vieillard, à l'allure de bonhomme Michelin, a la salle à ses pieds.
'Boom boom' ...I'm gonna shoot you right down...mais on est déjà tous morts, mec!
Quand Burdon a le bourdon il rocke vachement sec.
Le délire avec l'enragé 'It's my life', and I'll do what I want.... les mods sont pas contents, ils le gueulent haut et fort.
Du blues: Memphis Slim 'Mother Earth', à nouveau un tout grand numéro de Red Young.
Il tue, ce gars.
I just love Tina Turner, nous aussi, petit, nous aussi: un démentiel 'River Deep, Mountain High' .
Espiègle, tonton Eric, nous pique une crise Freddie Mercury et pousse une pointe cantatrice obèse.
Fabuleux showman.
Une acoustique, on la sent venir celle-là: 'House of the rising sun'.
La version ultime, elle écrase les 153789 autres.
75' de bonheur intense.

Toute la salle, jeunes, quadragénaires, troisième âge, grabataires et mourants, en ébullition.
S'en vont en nous laissant le black aux drums, qui attaque un petit solo presque jazzy sous nos applaudissements nourris.
Une à une les bêtes rappliquent et s'attaquent à un white soul funky, en attendant le bon vouloir du patron.
Il s'amène, en douce, en sirotant un pinard, clameur gigantesque!
'We gotta get out of this place', le CC tremble aux sons de cet hymne révolutionnaire, gueulé par 500 voix furieuses.
De la dynamite. Malin comme un singe, le chef des animaux y introduit le 'Why can't we live together' de Timmy Thomas pour reprendre l'icône des sixties...faut qu'on se tire d'ici, baby, there's a better life for me and you....

Quel mec, quel concert!

mercredi 25 août 2010

Amatorski- DAAU aux Feeërieën (Warande Park)- Bruxelles, le 24 août 2010

Feeërieën:Nightfall will bring a magical and quite unique atmosphere to the royal park in Brussels....titrent les brochures pour attirer touristes et malandrins, ça pique dans le parc, et pas que les moustiques!

20h30' Amatorski
Inne( vocals, guitar, piano, programming)- Sebastiaan( guitar, lptop) - Hilke (double bass, synthsbass) et Christophe n'arrêtent pas de tourner depuis qu'ils furent n°1 à de Afrekening (Gentse Feesten, Maanrock, Fonnefeesten, Jolly Joker etc...) .
Leur dreampop mélancolique convenant merveilleusement au cadre du Parc Royal, un pur ravissement.
Une nouvelle composition entamera le gig: ' My Soldier', une longue intro atmosphérique et, forcément, ton cerveau te souffle Sigur Ros.
La mélodie est étrange, entêtante mêlant des éléments ambient et trip hop, la voix grêle d'Inne t'emportant au loin, vers de glaciales contrées nordiques.
Beau!
Des guests en piste: un sax quartet pour gonfler le son des Gantois.
'Our song' solennité sacrale sur background de beats bristoliens et vocaux gothiques.
Etonnant.
Le downtempo 'Same stars we shared', titre du EP, sold-out depuis des semaines.
'22 Februar' au piano d'obédience classique, une lente valse electro naviguant dans les eaux Ruby/ Portishead.
Le superbe single 'Come Home' et son atmosphère de bal d'après- guerre.
Un soundtrack idéal pour David Lynch.
Au lieu du quartet de saxes on eut, toutefois, préféré un ensemble de cordes.
Inne y réfléchit.
Bruxelles a le tournis.
'The King' une douce et lente mélopée.
Pour la cover de D Lanois/E Harris, ' Where will I be', Inne se saisit d'une guitare.
Une version soyeuse, empreinte de mélancolie.
'Peaceful' cérémonieux, un titre décrivant parfaitement leur univers sonore.
'8 november' de l'electro introverti, subtil, doucereux et secret , embaumé par le timbre Emiliana Torrini de la réservée enfant.
Amatorski achève le set sur une comptine enfantine chantée d'un voix fluette 'Soundtrack'.

Bruxelles, sous le charme, implore un bis!
'Never Told' d'une délicatesse touchante.
Si tu aimes le mysticisme, l' intimisme et la grâce, sonne chez Amatorski.

DIE ANARCHISTISCHE ABENDUNTERHALTUNG

Devenu DAAU, le quatuor expérimental désormais composé de Simon Lenski(violoncelle) - Roel Van Camp (accordéon) - Han Stubbe (clarinette) et le petit nouveau, Hannes D'Hoine( contrebasse) vient de sortir un huitième album ( The Shepherd's Dream) après un silence de quatre années.
Simon avait rejoint les jolies filles de Laïs, Roel tournait avec Dez Mona ou ajoutait quelques notes d'accordéon sur un album de This Immortal Coil, Han se retrouvait également sur le projet This Mortal Coil ou allait accompagner Auryn sur scène...bref, zétaient pas au chômage.
'A Matter of Time', qui ouvre le rêve du berger, ouvre également le set.
D'emblée, tu pénètres dans une galaxie sombre, aride, inquiétante ... si tu voulais de la gaudriole, du rock bien gras ou de la pop sucrée, t'as intérêt à quitter le parc. Si t'es partant pour une expédition aventureuse, sur base d'instrumentation classique ne reniant pas l'héritage avant-gardiste ou art-rock et menée par des guides improvisateurs , tu réserves tes vacances chez DAAU.
Ce 'Matter of Time' a tout du soundtrack idéal pour thriller psychologique, mention spéciale aux craquements sinistres produits par Simon.
'Into the Wild' ,non, Sean Penn était pas dans le parc!
De la musique de chambre champêtre, presque idyllique pour amorcer cette pièce.
Tu te mets à rêvasser, déguisé en Pan poursuivant l'une ou l'autre nymphette.
Pas pour longtemps, l'accordéon coince et répète, à l'infini, les mêmes accords semblant faux, le violoncelle suit la même voie.
L'aria optimiste se métamorphose en marche funèbre glauque et effrayante.
Inspiré par une piscine 'Girl, swimming' , du folk/classico rock jacuzzi, emmené par un violoncelle capitaine Nemo, ambiance 'La Piscine' featuring Romy Schneider, Alain Delon, Maurice Ronet.
Un drame psychologique.
On vous joue le numéro quatre nous annonce sans rire Mr Lenski.( 'Out of the Woods' ?)
Glissandos austères, accordéon et clarinettes morbides, tu navigues en plein cauchemar.
Une lueur d'espoir, la clarinette prend des accents de hautbois bucolique, proche de Rachmaninov avant d'assister à une méchante contre-attaque amorcée par les cordes et le piano à bretelles.
Ils ont décidé de t'hypnotiser en martelant ton encéphale, de dangereux charlatans.
DAAU est vraiment le buitenbeentje dans le paysage musical belge, bien plus audacieux que Wim Mertens.
Tu pourrais comparer leur musique à certains efforts de Rudy Trouvé, mais leurs travaux font preuve d'une plus grande rigueur.
Chez Rudy s'est souvent inabouti.
'Visions of Arcadia': plus poétique, jovial et aérien, avec certains passages à la 'Tubular Bells'.
Un dernier titre, de leur premier album (1995).
Du classique orientalisant avec cavalcade effrénée de mouniqis à la croupe anguleuse.
A court de souffle, les pur-sang halètent à la recherche d'un hypothétique point d'eau.
La chevauchée devient chaotique, une sirène pathétique donnant le signal de retour à l'écurie.
Et vint le silence!

Applaudissements nourris et un bis mélodieux , proche des scores de Michael Nyman.
DAAU, un groupe fascinant!

mardi 24 août 2010

A La Rum - Willem Vermandere (Boterhammen in het park), Warande Park, Bruxelles, le 24 août 2010

Depuis 1990 fin août, l'AB organise sa semaine de déjeuners musicaux dans le Parc de Bruxelles, avec une escapade Boterhammen in de Stad, à la Place d'Espagne de 1998 à 2004.
Tu payes pas un rond, le cadre est bucolique et le programme de qualité, même s' il vaut mieux avoir quelques notions du sabir cher à Vondel pour profiter pleinement des artistes, ze zingen in 't Nederlands (enfin pas toujours).

A La Rum

De 1972 à 1978, Rum était le groupe folk le plus célébré dans nos plates contrées.
Pol Rans quitta le groupe en 78, suivi de près par Wiet Van de Leest qui partit former Madou( avec Vera Coomans), il restait Dirk Esbroeck qui embrigada de nouveaux buveurs (dont Juan Masondo) pour poursuivre le voyage.
1983 terminus, tout le monde descend.
Héritage: 8 albums.
En 2007, Dirk Van Esbroeck disparaît.
Wiet et Pol veulent lui rendre hommage et crée A La Rum en engageant le fameux guitariste Jokke Schreurs et Marc Hauman comme vocaliste.
Rum revit, tous les Cultureel Centra les accueillent.
'Het luiaardsgild', l'ode à tous les feignants ouvre le bal, Jokke y ajoutant de fines lignes manouches.
Immédiatement, tu fais un saut de 40 ans dans le passé, tu repenses 'Au Temps des Cerises' organisé à Floreffe, à Marie Clap' Sabots' , à Julos Beaucarne , Jofroi, les Pêleteûx, à Leon Lamal et son Mallemolen, invitant 'T Kliekske , De Snaar, mais surtout ce qui se faisait de mieux au UK ou aux States:Davey Graham, Allan Taylor, John Martyn, Steve Grossman, Pigsty Hill Light Orchestra...
Du barde anversois Wannes Van de Velde: 'k Sta met Mijn Rug Naar 't Land': déforestation, urbanisation sauvage, et autres écocides: we're killing mother earth!
Un vieux chant populaire intimiste 'Schoon Lief' .
Suivi par une chanson dangereuse, en ces temps de chasse aux pédophiles: le gars ziet z'n dochter geire, on vous sert une version instrumentale, on veut pas d'ennui avec la justice.Wiet au violon pour cette polka allègre.
'Jan Soldaat' un conscrit qui ne reverra jamais sa bien-aimée.
Une irrésistible suite instrumentale, entamée par un lamento en hommage à Dirk, poursuivie par 'Valse Amandine' et le traditionnel anglais 'Teddy Bear's Pic Nic' à la sauce tzigane.
Du fado d'origine néerlandaise( écrit par le poète Slauerhoff, que Cristina Branco a traduit en portugais) : 'Fado vol Saudades', Pol au chant somptueux.
Un petit swing musette permettant à Wiet d'étaler ses talents à la guitare.
Une tranche Charles Dickens importée de ce côté de la Mer du Nord: 'De Straat Koningin' et un chant populaire des Flamands de France, a capella, en canon : le chant des dentellières.
Le musicologue picard, Edmond de Coussemaeker, a répertorié plus de 150 liederen ou lofzangen, chantés du côté d'Arras ou Steenvoorde.
La perle révolutionnaire que Rum jouait à chaque concert 'De Moorsoldaten' , Dirk avait traduit le texte en néerlandais.
Un accompagnement sobre au piano et des frissons dans le dos.
Un texte du poète grec, Nikos Kavvadias, un amoureux de la mer :'Kuro Siwo' (?) , un courant passant près du Japon.
Air marin, air salin, ce sel attaque une corde du violon de Wiet , Jokke meuble par un génial solo improvisé.
'Poezeminneke' pour nous rappeler que les gosses flamands avaient 'Klein, Klein Kleuterke...' sur leur écran noir et blanc.
Sais pas si on parlait de stériliser tous les matous à l'époque!
Deux titres en français pour mettre fin à ce concert nostalgique, l' érotique 'Pique la Baleine' , un joli marinier bien membré et le chant social 'Maschero'
..ali alo pour Maschero
Il boit le vin et nous donn'de l'eau,
Il mang'le poisson et nous laiss'la peau....

Public ravi, natuurlijk!

Willem Vermandere
Le Dieu flamand est barbu, baragouine en West- Vloams, son compteur indique 70 piges, et il met tout le monde dans sa poche par son approche malicieuse de la Kleinkunst.
Un sage, ce volksmens qui se considère en premier lieu comme sculpteur.
Guillaume chante, philosophe, raconte des histoires, se moque des photographes amateurs, joue de la guitare, des castagnettes de Lauwe, de la clarinette basse et donne quelques conseils à la famille royale.
Il est accompagné par des cracks: Freddy Desmedt( saxes, clarinette, flûte traversière) - Pol Depoorter( guitare, mandoline) et Bart (Caron?) à la contrebasse.
Une lecture idéologique pour donner le ton... nu en dan een pintje drinken... on a retenu , suivi d'un jazz instrumental fringant, on va pas s'emmerder dans le parc.
Il se saisit d'une guitare et nous psalmodie d'un air moqueur une première satire sociale, chantée en patois succulent ..doe z'n er met stekkers.... doe z'n er met filarmoniën...
' Bric à brac' humour, second degré, rimes semblant simples mais de la profondeur se cache sous l'apparente rusticité.
'Kouselied' chanson pour une paire de bas.
'Fredo en Marcello' les stinkende marginaux du village, des champions de la bicyclette, jamais plus que du 7km/h en descente et en zigzag, trop d'estaminets dans le coin, nos braves Marcel et Fred, devenus Marcello en Fredo à cause de Coppi et Bartali.
Ils connurent une fin tragique dans un fossé.
Un poème catholique ancestral , Willem a fait des études théologiques et a appris le chant grégorien. C'était l'époque où le pastoor parlait latin et portait une burqa (sic!).
Une boerendans folklorique pour suivre.
Je suis un computer analphabète confie le vénérable sage , il attaque ' 't alfabet' pour nous expliquer pourquoi il est resté au Moyen- Age.
'Ettore' pour son ami Ettore de Padova, vivant en Bourgogne après avoir servi sous le Duce.
Jolie mandoline italienne pour rendre hommage à un homme simple et plein de bon sens.
Superbe chanson.
Chanson d'amour à sa terre, sa grandeur, ses bassesses 'Mijn Vlaanderenland' sur rythmique berbère.
Puisqu'on est à Bruxelles, en face de l'humble demeure d'Albert et Paola, je vous récite un texte (belgicain) en français: magique, surréaliste et juste, ma voisine francophone pleurait, n'ai pu lui refiler mon neusdoek, venais de sécher une larme récalcitrante.
Pour une vieille dame de 97 ans (mijn moederke) , le nostalgique 'Oud moedertje'.
Retour en Bourgogne, à Chaumont-les- Bois où vit ' La Belle Rosselle' , une beauté 2x quadragénaire , qui parle le bourguignon avec l'accent du Westhoek.
Une musette touchante.
Bruxelles, vous devez rejoindre votre bureau et admirer la sympathique tronche de votre chef de service, non?
Allez un petit discours métaphysique 'prot, prot, prit, pret, prot': c'est clair, peï, aussi efficace que du Immanuel Kant.
Pour finir par le sommet, son hit: ' Bange Blankeman'
...Ik zag Bantoes in ons cafeetje
ik zag Tutsi's op de tram
ik zag Zoeloes dansen en springen
en roff'len op den tamtam ...
Une chanson prônant la tolérance, sur fond musical des Andes.

Un bis pour Jari Demeulemeester, Mister AB.
'Laat mie maar lopen' accompagné par deux mille battements de mains, une grosse farandole flamande qui atteindra son apogée lorsque le poète entamera ' 'k zie mijn lief zo geire'.

Willem Vermandere: flamand,belge, populaire, chaleureux, humain et brillant..
Un grand Monsieur qui te redonne goût à la vie.
Pendant 70' tu as imaginé que les hommes pouvaient être bons!

lundi 23 août 2010

Swing Wespelaar 2010 -Day Two- le 21 août 2010

14h30', un soleil radieux inonde Wespelaar de ses ardents rayons, ça va picoler sec sur la plaine!
En errant sur le site tu croises le tout Bruxelles blues (Jacqueline, Roland, Charlie Roy, Cool Danny, Lee (ne Chinuus van de Marollen), Jack, Bernadette, Manneken Pis...PS: y avait pas Moureaux, récemment converti au raï....

Lightnin' Guy & the Mighty Gators

Sont partout ceux- là.
Thierry le cogneur me signale que quand il rentre chez lui, une fois toutes les dix semaines, sa madame, le confondant avec un témoin de Jehovah, lui signale: on a déjà donné!
Guy Verlinde est entouré d'une fameuse bande en ce torride samedi: Stievenart Th. aux drums (une seyante casquette et un zonnebril de poseur) - Willy Devleeschouwer à la guitare- le crack, Dominique Vantomme aux keys et le vieux de la vieille, Jan Meyers (Blue Blot) à la basse.
A l'heure où les braves font la sieste ces vauriens, ces méchants sauriens ont cassé la baraque et, le soir-même, ils doivent remettre le couvert près du Grand -Duché!
Pendant 60' on aura droit à du swamp blues , du Delta, de la soul/rhythm 'n blues moite, du funk, du shuffle, du rock et surtout de la bonne humeur et du punch.
'Going Down'- un 'Ain't no Sunshine' latino, virant reggae (No woman no cry) -'Cut you loose' tchik , tchik, tchik fait le Willy... et ça vous connaissez Wespelaar?
...Wait a minute!
Shake your arm, then use your form
Stay on the scene like a ...
Le Godfather, entouré d'anges, est planqué au paradis noir, et se dit mes héritiers rigolent...shake your moneymaker, ajoute le petit Guy!
Un ' Hipshake' suggestif - en solo à la slide le tribute à Jimi ' Voodoo Child' et 'Crazy about my baby' pour finir.
Bis:
' Bon ton roulet' ou 'Laissez le bon temps rouler' .. Samedi-Gras en plein mois d'août!
Pimpon pimpon, d'où ils sortent ces rigolos?
On a entendu 'Smoke on the Water', nous voilà!
Fin du mois, Lightnin Guy enregistre un nouveau CD live, au Banana Peel, le précédent est retiré du commerce suite à des ennuis juridiques!

Johnny Clark & the Outlaws

Gelderland, un petit gars répondant au nom de Hans Klerken est happé par le démon du blues.
Un premier groupe:Bullfrog Blues Machine, 13 ans de vie... un enterrement!
Renaissance: Hans (guitare, vocals) devient Johnny Clark, se trouve deux outlaws pour l'accompagner: Theo Thumper: drums- Ray Uyterwijk: bass et en route pour un nouveau tour de piste.
Une plaque ' Two tears in a bucket', remplie de Texas blues à haute teneur d'octane.
Wespelaar a aimé, wij ook!
Un instrumental ' The Outlaw Shuffle', c'était pas une berceuse.
'One last call' un lazy blues indolent flattant tes tympans.
'Superlovely' ils ont écouté Stevie Ray.
Is het niet te vroeg om te rocken?
Mais, non, peï, envoie: ' 'Two tears in a bucket', Hans est loin d'être un manchot et ses potes, s'ils ont l'air de sortir de l'hospice, sont des as.
A guest on the mouth harp, le formidable Ben Bouman.
Le show va prendre de l'ampleur!
Pas encore de titre pour ce shuffle, mais il traite de notre royale Beatrix...I'd rather walk on bare feet... t'es sûr qu'il s'agit pas de Sandie Shaw, mec?
Boogie time: 'I don't want to know'.
Même Chuck Berry jouait ce vieux blues 'Things that I used to do', aussi lent qu'un escargot souffrant de la goutte.
Connaissent leur job ces petits gars ayant placé leurs Euros chez Rabobank.
Le twelve bar sucré 'Sugar Darlin' et un bluesrock 'My Baby' .
'Gospel for Thomas' qui ressemble autant à un negro-spiritual qu'à la lambada.

Un bis juteux, l'ultime boogie ' From Da' South'.
Tu me prends en photo avec Johnny?
Sûr Roland, ce sera une pintje, menneke!

Ash Grunwald
Non, il est pas Teuton, tonton!
Melbourne c'est Down Under.
7 cd's, 4 nominations aux awards, ce costaud dreadlocké collectionne les médailles, mais faudra nous expliquer pourquoi un mec performant solo met 2 x plus de temps qu'un groupe de 5 musiciens avant d'être satisfait du travail des ingénieurs son.
Lapsteel, guitares, stomp box, cajon et surtout une voix d'une profondeur aborigène.
Si Robert Cray était de passage dans le coin, il serait tombé dans les pommes en entendant Sherman Robertson et, le lendemain, Ash.
Le mec nous a bazardé un show énergique mais pas au point de crier au génie, après quelques titres t'avais pigé les astuces: du pro, de la routine.
Un Delta blues océanique, un crying blues plus black que Barry White... look at the tears rolling down my nose... sa mère gueulait: mouche-toi, gamin- le gospel 'John the Revelator', repris en chorus par les locaux- 'Never let you go'- 'Smokestack Lightnin' pour la SNCB/NMBS- encore un gospel ancestral 'Be my Husband' , on préférait Nina Simone -ensuite un Delta blues téléphoné -
'Walking', dédié à un poivrot belliqueux lui cherchant des noises - un blues artisanal garanti sans OGM et un Tom Waits, 'Goin out West', pour finir en beauté.

Bis
'I don't want nobody else'
I want a Primus...

Oli Brown Band

“The hottest young pistol in British blues” Mojo Magazine-'He has the blues under his fingernails' Classic Rock- Oli Brown is being hailed as the great white hope of British blues- "Young Oli oozes the blues from every part of his being...
N'en jetez plus, les gars!
Après avoir vu et entendu ce phénomène tu ne peux que confirmer tous ces éloges, une grosse claque, ce trio. Tu comprends mieux que Paul Jones les invite, en 2006, pour une live session à la BBC2 ( le ket avait un peu plus de 16 ans).
Déjà 2 CD's, le dernier 'Heads I win, tails you lose'.
Derrière les caisses, le batteur professionnel Simon Dring , à la basse six cordes, le souriant, Roger Inniss , Oli à la Vanquish , dessinée pour lui.
' Evil Soul' ça déménage sec dès les premières notes, un son d'une clarté inaltérée, des riffs acérés et un timbre vocal convenant idéalement au British blues.
Rory Gallagher est ressuscité? Ou Peter Green a retrouvé la santé? C'est comme tu veux, mais si Mike Vernon produit l'album, c'est du bon.
'Makes me wonder' Oli a une gueule d'angelot mais un jeu démoniaque.
'Open Road' titre de son premier effort discographique, le gamin joue avec ses guts, ses doigts virevoltent sur sa gratte, son visage se transforme au gré des notes, il vit le blues.
'Fever' le classique en version électrique brûlante.
'Speechless' c'est comme ça qu'on est devant cette guitare lyrique.
Time for some good old dirty blues: 'Stone Cold' ou 'Roxanne' !
Olé Oli, haut les coeurs, ket!
Cette Roxanne est sourde comme un pot, 4000 fans hurlent son nom, mais elle se pointe pas.
Le jazzy 'Played by the Devil' avec un clin d'oeil aux Flintstones, il a même de l'humour.
Le méchant 'Not a word I say': tight band, talent à l'état pur.
Muddy Waters ' Hoochie Coochie Man' , superbe, no other comment!
'On top of the world' le blues s'empare de ton être.
Oli décide qu'il est l'heure de la promenade du samedi soir, il repère une gamine craquante, sa guitare raconte une histoire à la Lolita, il reprend le GR , mais celui-ci est mal balisé, le petit se perd du côté des ivrognes, ça va mal finir..
Un limier local le retrouve et le ramène sur scène..Ovation gigantesque, I feel on top of the world, qu'il nous raconte!
Epique!

Un bis, bien sûr!
Un nouveau blues...nowhere to run ... auquel il accroche 'Black Betty' de Ram Jam.
Oli Brown: fire and passion!

Hugh Pool Band
Hugh Pool, un sauvage de New- York.
Le mec se pointe d'abord seul, armé d'une vénérable National Resonator.
I'll play a couple of tunes solo: du Delta blues agité, emprunté à Robert Johnson: 'Walking Blues'- 'Kind Hearted Woman' ou un truc à lui, inspiré par R J, pour lequel il sort un harmonica: ' Spider's Web' et qu'il a écrit après une dispute avec sa conjugale, une sorte de mygale.
Du renfort: basse, batterie(Barry Adamson???) et toujours ce Delta blues crasseux , joué à la vitesse TGV.
Un seul morceau en trio et la chemise de Hugh a l'air d'avoir baigné dans a pool plein de grenouilles et de vase.
Ce mec est enragé, son blues distortionné et épileptique t'agresse sans te laisser de répit.
Une version country/grunge de 'Baby, please don't go', qu'il joue en tenant sa guitare cordes vers le sol: effets élastiques garantis.
Emir (ou Amir) à la basse prenant des poses de matador ne sachant pas que les corridas c'est du passé.
'The schoolboy's boogie' écrit à 19 ans.
Cling, ça pouvait pas rater, corde pétée, le gars continue à souffler dans son Horner, déballe sa Vuitton et sort un nouvel instrument, ni vu, ni connu. A dix mètres de la scène, zont rien remarqué!
Bande de lopettes, on a pas que ça à faire: 'Oh Well' , une version survitaminée et supersonique, le comique y introduisant des riffs Hendrix pour rire.
Tout ça est bien beau, mais ça fatigue à la longue.
Un instrumental de Freddie King, bien funky pour épargner ses amygdales et il se remet au Blues du Mississippi, sa voix flanche de plus en plus.
Vais secouer ma guitare, il en coule 15 litres de sueur animale, et je vous joue la dernière 'Going Down'.
Merci Wespelaar!
Barman, 26 litres de Primus , please!

Canned Heat

Les rescapés... Un line-up d'exception en 2010: Fito de la Parra- Larry Taylor- Harvey Mandel et Dale Spalding , le moins connu, mais excellent chanteur, guitariste, bassiste et harmoniciste.
Le truc s'annonce pas trop bien, Fito tire la gueule se plaignant de tout. Pendant l'ultime soundcheck, il se tire en marmonnant I'll take a smoke, il revient après 2' en nous remerciant pour notre patience.
Ils attaquent fort 'On the road again', public ravi, bien sûr, le hic c'est que Fito c'est pas Al Wilson et en plus sa voix semble flasque.
Une version maladive.
Un de mes préférés, 'Time Was', Dale au chant.
Bien, mais sans magie.
Larry troque sa basse pour une guitare, Dale à la 4 cordes: 'Fine Little Mama' de l'excellent country blues, ils ont trouvé la bonne vitesse.
Joli doublé de guitares.
Le métallique 'Midnight Sun', Mandel excellent à la gratte.
'So sad the world's in a tangle', 1970, 'Future Blues', du psychedelic blues qui n'a pas pris une ride.
Et un petit rock salace 'Future Blues' .
'Sugar Bee' les fossiles assurent, ça chauffe dans la boîte.
Woodstock, do you remember?
Comme si c'était hier.
'Going up the country' où l'eau a le goût de vin, c'est divin!
Dommage que la voix de Fito dérape, pas comme du Puff Daddy, hein fieu!
..jump in the water, stay drunk all the time...
Wespelaar adhère à ce programme électoral.
A song with a message: 'Amphetamine Annie', brillant!
Le magique 'Christo Redemptor', qu'Harvey a encore joué avec Charlie Musselwhite.
Pour suivre, la bombe' Let's Work Together'.
Bon, les petits gars, ça suffit maintenant, on salue ces ploucs et on se tire, dit Fito en poussant ses potes.
Mais, menneke, on doit leur jouer un boogie, c'est notre marque de fabrique , d'ailleurs Dr Walter Boogie est en coulisses.
Bon, vais pisser un coup et je reviens.
Prostate récalcitrante, pépé?
Un 'Woodstock Boogie' kilométrique, permettant à chacun d'étaler son savoir-faire, Harvey en profite pour faire joujou avec son oscillator, et Larry de nous la faire bassiste de jazz.
Tout le monde est content, le Canned Heat peut jouer en roue libre jusqu'en 2075, les fans seront ravis, mais l'envoûtement a disparu.
Pas question d'attendre un hypothétique rappel, vite vers la bagnole, avant le rush!

samedi 21 août 2010

Swing Wespelaar 2010- Day One- le 20 août 2010

Swing: édition 23!
La croix et la bannière pour atteindre Wespelaar, la N21 est synonyme de chantier depuis avant l'Antiquité!
César, déjà, se plaignait et soupçonnait les éléphants d'Hannibal d'avoir dégradé la Chaussée d'Haecht pour emmerder ses légions.
Di Rupo devrait transférer de l'argent carolo pour aider De Wever à refaire ses voies de circulation....

Big Blind
Un bluesband de Noordwijk (NL) a la lourde tâche d'ouvrir le festival.
Ils s'acquittent de cette besogne de plaisante manière: du blues, du rock, de la présence..les amateurs locaux sont contents.
Et pourtant, le chanteur/harmoniciste, Wesley van Werkhoven, nous signale que ce sera le tout dernier gig du combo, ils arrêtent les frais.
A leur palmarès: 2 CD's et des centaines de gigs, dont Peer ou le Paradiso.
Basse: Dirk van Duijn- drums: Niels Duindam et guitare: J J van Duijn.
'Intro' un instrumental juteux pour annoncer la couleur, suivi de 'Ease My Mind' aux saveurs British Blues des sixties, voire Hollandse Blues in de stijl van Cuby & The Blizzards.
'Freakshow' galerie de monstres aux uptempo freaky/funky riffs.
Une seule cartouche dans le barillet: 'Russian Roulette' du blues Stevie Ray.
'Natural High', oublie la cocaïne ( on est pas Boonen ou Maradona), oublie les champignons, on s'envoie en l'air de manière écologique.
JJ, avec ses flashy raybans, a plus un look guitariste pour Pukkelpop minettes que le stéréotype blues guitar hero, mais le zouave sait manier une Gibson.
Plus gluant sur coulis jazzy, le titre de leur dernier CD ' Circus left town'.
...I love this smell of yours...qu'il chante.
De la violette?
A slow blues: 'Quarter to 4'.
Un poète, Wesley: kwart voor vier, tijd voor bier.
La Primus c'est moins mauvais que l'infâme Heineken.
JJ est appliqué, Wesley, légèrement branleur, a de la gueule et la rythmique est solide.
Cet aveugle se débrouille plutôt bien.
'Rollin your way' , un chemin accidenté.
'In my own hands' stomping blues.
'Hold on' pompe sec.
Dédié à Jan Pet, un bluespromoter batave, décédé cette semaine: 'I've been wrong' un méchant shuffle avec appel aux paroissiens: say 'Yeah'!
'Yeah' 'Ave Maria' 'Ite Missa Est' c'est bon, fiston?
Yeah!
'Wicked weasel boogie' un boogie téléphoné démarrant sur les riffs de 'Radar Love' du Golden Earring.
Une dernière, faites gaffe aux guêpes, amis de Wespelaar: ' Anytime you want'.
C'est quand tu veux, Wesley!

Un bis!
La locomotive que Lightnin Guy balance à chaque gig 'Automatic'.
Oranje über alles!

Jeremy Wallace Trio
Première apparition en Belgique pour Mr Wallace, originaire du New Jersey.
Le moins qu'on puisse écrire est qu'elle marqua les esprits.
Le chanteur /guitariste (une National reso-phonic d'anthologie!) n'est pas vraiment à classer dans le catalogue blues, il s'ébat dans les eaux roots/americana avec des relents blues bien sûr, mais aussi country ou folk.
Ce storyteller d'exception pond des lyrics d'une veine Bruce Springsteeen/ Bob Dylan et son timbre éraillé de siroteur de Bourbon et mâcheur de tabac( an old-school whiskey and cigarette voice) est un hybride young Bob Dylan, mature Tom Waits .
Il a captivé l'assistance.
Pour l'aider, un sosie de Neil Young à la basse: Matt Gruenberg, un mec qui ne sait plus combien d'artistes il a accompagné (Ashley Macisac, David Tronzo, Reeves Gabrels de Tin Machine...) et aux drums et percussion: Tom Costagliola.
Discographie: 3 galettes, la dernière ' Suicide Suitcase' en 2008.
Plus grand admirateur: Dave Van Ronk qui le compare à Arlo Guthrie.
Pas de setlist, on joue à l'inspiration.
On l'annonce pas, t'es collé à la buvette où t'entends un country blues bien sec.
Au galop, frontstage.
Deuxième tranche... I woke up this morning at 4 o'clock... mama have you heard the news..papa got killed... histoire de bien situer son univers.
Un slow blues rural typique...come back, baby, please don't go... let's talk it over... tous pareils, font des conneries, puis ils implorent leur bonne femme: t'en vas pas, je suis rien sans toi...
Le narratif ' 1 dollar 49' en rassemblant tous ses nickles, pennies et dimes, voilà ce qu'il a en poche.
Une pointe de country à la Johnny Cash 'Since you left' ... I'm just thinking about you, baby ... mais il me faut... hard drinking for courage..., un sens de la dérision bénéfique, un fingerpicking impressionnant, un dobro te martelant le crâne et, en prime, deux sidemen super efficaces.
Jeremy Wallace trio: superbe découverte.
Une magnifique ballade aux sonorités Willy De Ville ' Johnny' , sera suivie d'une époustouflante version de 'St James Infirmary', pour revenir à la country galopante.
Un petit ragtime désuet, narrant une tranche de vie d'un rambler promettant de changer de vie car ...I'm 'Fallin in love'... la voix râpeuse du hobo formant un formidable écho aux sonorités du dobro.
'Gotta get back', ce pauvre petit gars semble avoir pas mal de problèmes avec les madames.
La solitude du buveur de fond ...old man liquor, it tastes too much like gasoline... tes narines peuvent sentir les exhalations du mauvais alcool.
A l'instar du Boss, ce type peint, à grosses couches réalistes, l' Amérique profonde.
Wespelaar, more blues coming : le mélancolique 'Cold October' , suivi de 'Broke & Hungry' , ragged and dirty, too.
J'en connais d'autres, correspondant à cette description édénique.
Le poignant 'Deathletter Blues' décrivant une tragique histoire familiale.
Le slow, 'Virginia', précède a slow cruisin tune pour revenir au blues crasseux: 'Backdoor Man'.
Un petit crochet par la Nouvelle- Orléans et un rock pour finir en beauté .

Cette excellente prestation demande un bis, qui valait le déplacement à lui seul: une version étonnante de la scie country: 'Stand by your man' de Tammy Wynette.
Fallait se frotter les yeux et voir ce macho chanter...Sometimes it's hard to be a woman
Giving all your love to just one man... sans rigoler.
Brillant!

Top of the bill: Sherman Robertson Band!

Gros coup de chapeau au programmateur du Swing: trois groupes, trois styles différents, une constante: high quality!
White blues, americana et la crème de l'electric soul-blues : Sherman Robertson... this man is unstoppable, they say... ils ont raison.
Si Clapton est Dieu, Sherman est Eros: une guitare sensuelle et une voix encore plus chaude que celle de Robert Cray.
Son band: le génial Jools Grudgings aux keys- Gary Rackham (Zaragoza) à la basse - Jamie Little aux drums..formidable équipe!
Go: un premier blues suintant avec touches d'orgue voluptueuses... hey baby, can I drive your automobile... la nana peut pas lui refuser!
Pas revenus de notre surprise, il poursuit dans la même veine.. Baby, I ain't gonna cry..., pas besoin, la guitare le fait à sa place.
Toutes les nanas à mes côtés mouillent et ce mec est né avant 1950!
T'as entendu, Pépé, t'as toutes tes chances...
'Am I losing you', pendant ton sommeil, t'appelais un autre mec, explique, baby!
Tu me trompes?
Mais non, suis partie boire un verre, mon chéri.
Toutes des salopes!
Faut le voir vivre sa douleur physiquement en s'accompagnant de sa Telecaster.
Changement de registre, à l'attaque : un méchant twelve bar illustré d'un pas de danse lascif.
Mais pas changement de thème: un seul sujet: les nanas!
You know, she's a real fine lady... ('Linda Lu' ) et qu'est ce qu'elle t'a fait, celle -là, peï?
Vais venir vous l'expliquer de plus près.
J'arrive, poussez- vous.
Guitare en baïonnette, le Sherman se fraye un passage jusqu'à la première buvette, à la grande joie des habitués du coin.
Sur scène, l'armée pistonne sec.
Un grand moment!
Un slowblues: encore une histoire de madames prenant plaisir à te rendre plus cocu que le chef de gare.. I know you got a boyfriend, but that's alright..
Piano, please, et une guitare purulente en relais, ça dégouline de partout, et cette voix des plus sexy .
Place au funk, le natif de Breaux Bridge a décidé de laisser du champ à ses musiciens, ils ne s'en privent pas les bougres: des cracks...
' Victim of Circumstance' ce rigolo te donne l'impression de chanter uniquement pour toi, comme si t'étais son confesseur.
Encore un blues transpirant le sexe à travers toutes ses pores 'Texas Cutie'.
Hey Wespelaar, how are you feeling, kids, you got the blues?
Oui, papa.
' Tin Pan Alley' de Mr Vaughan.
Oei, il s'énerve sec: séquence 'Un Justicier dans la Ville', ça flingue dans tous les sens...
Bon, vais achever le travail en coulisse, ciao!
Hurlements.
La bête revient pour flanquer son instrument sous le nez d'une locale émoustillée... I'm gonna play the blues for my lady...
Demain, je me paye une Telecaster et un petit chapeau!
Nouveau slowblues carnassier 'Make it rain'.
Pure jouissance.
Ce salopard nous laisse aucun répit, un 'Dust My Broom' méconnaissable et collant.
Immense ovation!
OK, one more before we go, le groovy:'Out of sight, out of mind'.

Thank you, Wespelaar!

Mais non, fieu, reviens!
La der des der, alors: un boogie(all night long) de derrière les fagots!

Il sera 1h58' lorsque ton plumard t'accueillera!






vendredi 20 août 2010

Rue Royale au café Kafka, Bruxelles, le 19 août 2010

Quand les Soirées Cerises, Curieus Schaarbeek et le Kafka collaborent, c'est plus sérieux que les pénibles tergiversations Elio/Bart et autres Mickey...en moins de deux, on trouve une date bruxelloise pour Rue Royale, un chouchou de Steven.

On te rappelle que Rue Royale c'est le couple, Ruth, la British au chant, percussions, glockenspiel et Brookln, un cousin de l'Oncle Sam, au chant, guitare, et bass drum.
Nos gentils troubadours passent plus de temps à sillonner les routes (le plus souvent européennes) dans leur van qu' à rêvasser au coin d'un feu de bois dans leur douillet cottage.
Chaque année ils se tapent plus de 100 concerts dans des endroits les plus divers: home concerts, universités, prisons, bistrots, restos, coin de rue, festivals, camps de naturistes....Rue Royale won the hearts of whatever audience they encountered... (on cite Incubate).

A 21h30', le Kafka, peuplé de quelques dangereux anarchistes, style RickyBilly que la sympathique Christine préfère voir de loin, est prêt pour 70' d' indie folk/pop aux harmonies vocales immatérielles.
'These Long Roads'
...at the end
at the end of these long roads
we will gather there
with our hands in the air...
Cool, soft, joli.... une mélodie t'invitant à un voyage paisible et déstressant.
Le fragile 'Lunacy' propice aux rêveries romanesques.
Une de leurs plus anciennes compositions, la ballade sentimentale 'Even in the Darkness' n'ayant rien perdu de sa fraîcheur juvénile, smooth vocals sur méandres acoustiques limpides.
Second hit alternatif ' Parachutes & Lifeboats' , légèrement hypnotique.
'Meant to roam', une profession de foi, a été écrit cet été et enregistré sur un EP 3 titres.
Lorsqu'on a interprété 'Stars' à la VUB, il y a quelques semaines, un hurluberlu s'est mis à hurler..oh no, not that one... il est pas ici, ce soir?
C'est pas moi, gueule RickyBilly!
Un hit inter-stellaire!
'Walls' toujours ce folk/pop ensoleillé au croisement des Mama's & Papa's, Fleetwood Mac (période américaine), Sufjan Stevens mais aussi une certaine profondeur à la Nick Drake.
Si leur vie amoureuse est au diapason de la fusion vocale, Rue Royale doit représenter l'image du couple idéal.
Un nouveau titre 'Halfway Blind', rythmé et entêtant.
Hit chez nos voisins d'Outre-Moerdijk: 'Tell me when you go'.
Le magique 'On and On'.
Ca fait 50' que Ruth cligne des yeux.
Tics nerveux?
No, we are appreciating these disco lights in our face, you know ... et une touche humoristique, quelques bribes disco à la Kool & the Gang.
'Blame' with a cellist on the EP, romantisme à la Shelley.
' Guide to an Escape' le Michelin de Rue Royale.
Et bien sûr l'inévitable 'UFO' pour Michael Schenker ou Phil Mogg, va savoir!

Thank you for having us, Mr Kafka!

Another short story, maybe?
'Draw down the stars' de Tom McRae , autre singer/songwriter qui, comme Brookln, a chanté dans les chorales paroissiales.
A regret, tu quittes Rue Royale et son monde de douceur pour t'enfoncer dans l'obscénité urbaine.

jeudi 19 août 2010

Fred Lani & Superslinger au Café Merlo à Bruxelles, le 18 août 2010

Quai aux Briques, un mercredi soir!
Non, on va pas bouffer du poisson chez François, ou au Vistro ou Bij den Boer... on a un rendez-vous blues/rock au Merlo.

Fred Lani & Superslinger

Encore, tu me dis...
C'est quoi ce superslinger?
Un American dish pour obèses? Un guerrier Assyrien?
J'en sais rien, c'est les potes de Fred: t'as son frérot, Bert, seconde guitare et some vocals - Gerry aux drums (non, il est pas mongol) et Cédric à la quatre cordes.
A 21h30' tapante, vont nous envoyer les premières salves d'un blues rock musclé.
'Vision of Yesterday' titre nostalgique et bluesy , que tu peux entendre sur leur dernier effort discographique ' Second Life'.
Bertje au chant pour 'King of Soul' sentant la country à la sauce Richards/Jagger.
'Runnin after you' nerveux et speedé, car la nana galope comme une gazelle.
' The old man in the box' ...he's a stranger to himself... un jeu tout en finesse sur rythmique balèze.
Ce band est hyper- soudé.
Pour suivre, une longue plage d'un blues wallon, 'Red Gun Hand'.
Qui a tué André Cools?
Du travail soigné ( on te parle pas du meurtre, hein fieu!).
Un petit Chicago blues, Bruxelles? ' I can't be satisfied' , Muddy Waters 1948.
Les Stones ou Dr Feelgood, aussi, souhaitaient... some old graveyard to be your resting place... à cette bonne femme pas claire.
Fin du premier set:un 'Change' bien carré, avec petit solo de batterie à la clé.
De l'énergie à revendre, Fred et ses potes.
Les compos tiennent la route, les guitares couvrent toute la palette des émotions: elles peuvent être hargneuses, métalliques, sensibles, plaintives ou entamer une joute fraternelle sous les regards narquois des peu chevelus complétant le quartet.
Le Merle est content!

Set 2, après ravitaillement cervoise.
''One Dime' du blues rural électrifié... en 2010 tu peux pas faire grand chose avec quelques cents en poche.
'Train fare' du blues ferroviaire classique.
Le radiophonique 'Kings and Queens' avec ses ooh ooh ooh's.... purulents, te rappelant les Stones de 'Sympathy for the Devil'.
De la belle ouvrage!
Tiens les voilà, les Glimmer Twins: ' Crackin'Up', une version latino, proche de la sensibilité Willy De Ville.
Fait chaud et soif dans ce zinc' Ventilator' , un méchant rock zeppelinien.
'Second Life' gluant et narratif.
Grosse artillerie pour le tonitruant blues rock 'Big Smoke', aux relents Jimi Hendrix, ça arrache un max!
'Stop the Battle' aura des odeurs sixties, style Pretty Things ou Small Faces.
On met fin au combat par un boogie massif , dédicacé au brave Steven, affalé au comptoir et éclusant sa 15ème Hoegaerden: ' Drunken Boogie'.
Présentation des artificiers...Eh, Fred, tu t'en vas?
Vais prendre l'air.
Le mec sort par la fenêtre et s'en va jouer une aubade aux carpes du bassin bruxellois.
Carpe Diem...
Méchant numéro.

Un pti bis, misschien?
'How long'.
C'est comme vous le sentez, les gars!
Jolie ballade nocturne.
Vous êtes bien aimables, Bruxelles.
Nog eentje: 'Failure' , un downtempo frémissant.
Et avant le dodo pour vénérer le King , un vicieux ' That's alright, mama'.

Anyway you do!

dimanche 15 août 2010

Blues & Rock Festival (JC Puls) Ternat, le 14 août 2010

Troisième édition de ce free festival organisé par le Jeugd Centrum Puls à Ternat.
Un des événements les plus sympathiques du mois d'août musical: un site agréable, une équipe de bénévoles souriants, performants, attentifs...des boissons et de l'excellente nourriture à des prix démocratiques,des toilettes propres et gratuites, un timing respecté....que du positif!

13h30'
Du soleil, Ternat à table pour un apéro et BBQ blues.
13h40' la blonde Miss de service annonce:

Harry Goes Ford
Un groupe local formé pour l'occasion, il y a quelques semaines tu pouvais lire sur le forum de Noise Gate:
Hallo, wij zijn op zoek naar een zanger(es) met enige ervaring om ons uit de nood te helpen voor een optreden. 't Optreden zou doorgaan op 14 augustus en betreft Blues & Rock-covers. We hebben een eigen repetitieruimte in Ternat en beschikken over een eigen zanginstallatie. Verdere samenwerking na het optreden is mogelijk.
Signé :Harry Goes Ford!
Ils l'ont trouvée et se retrouvent à 5 sur scène.
En additionnant leurs âges tu dois arriver à +/- 100!
Deux blondes( une chanteuse/une guitare rythmique et 3 kets: basse, drums, lead guitar+ some vocals) et un répertoire de covers d'indie pop/rock.
Tu ouïs: Trixie Whitley/D Lanois 'I'd rather go blind' (excellent choix) - Black Eyed Peas 'Let's get it started' - Paramore 'Crush Crush Crush' - le 'You oughta know' d'Alanis - 'Zombie' des Cranberries avec un joli numéro du guitariste.
La basse, rhythm guitar et les drums s'en vont écluser quelques pintjes et, en duo, on envoie ' Ayo Technology', la friandise de Milow + la romance 'Michel', d'Anouk.
Retour des assoiffés pour un 'I love rock'n roll', idéal pour favoriser la digestion.
La basse ne laisse pas Joan Jett refroidir et attaque un tempo boogie/blues incendiaire qu'ils nomment 'Blues Impro'.
La lead guitar laisse voir de belles perspectives Lukaku, si le sélectionneur ne le brûle pas.
Et on termine par un second Anouk, convenant bien au timbre de la chanteuse' Nobody's Wife'.
Amuse-gueule pas indigeste et sympa.

Suite au désistement de Young Groove Society, Mo'Gin a été ajouté au line-up en dernière minute.
Ils savent depuis la veille qu'ils joueront à Ternat et David Thomaere, leur pianiste, n'a pu se libérer.
Le soundcheck prédit de bonnes sensations acid jazz, ce sera d'un autre calibre que les prédécesseurs.
Mo'Gin a vu le jour en 2010 et s'est construit sur les ruines de Soothe.
Aux drums: Arne Huysmans- Guitare: Lukas Somers- Basse: Boris Van Overschee - aux saxes: Benjamin Hermans - la mignonne Manon Gögös assure les vocaux roux, elle est superbe, cette enfant.
Le band débute par une 'Intro' instrumentale, funky et épicée, m'étonne pas qu'ils disent apprécier Herbie Hancock.
La petite se pointe qui attaque 'Ain't no Sunshine'.
Quelle voix, mes aïeux, ik word meteen verliefd!
Merde, elle l'avait prédit le soleil disparaît, les cieux se déchirent, le déluge,tous aux abris!
Le sax pleure la perte de l'astre solaire, la guitare se fait latine pour implorer le retour de Ra, en vain.
Erikah Badu 'Tyrone' , merveilleux Nu soul/Hip Hop tune, la guitare torride de Lukas fait merveille.
Palabres dû à l'absence du pianiste, on joue quoi?
Un de leurs titres groovy proche de Moloko ou Morcheeba: 'Stand Still'.
Les musiciens ne peuvent cacher leur background Conservatoire et jamment joyeusement, la voix sensuelle de Manon coulant comme une source limpide dans ce lit jazzy.
'Memories' sonne comme du Jamiroquai flamand.
La petite est pas contente...I'll break your back, I'll break your neck... I'll break your heart...
Que lui a-t-il fait, ce salopard?
La basse de Boris se met à te chatouiller les parties intimes et ton bassin se déhanche en pensant que l'anniversaire du décès d'Elvis est proche.
'Black Sunglasses' pas besoin, il pleut toujours!
Joli travail du sax.
'Dramaqueen', elle est cool cette altesse aimant Racine.
La dernière ' Getting Over' ...raindrops fall from the roof... toujours la pluie.
Excellent jazz-funk/acid jazz dans la lignée de Mother Earth, et tout ça sans samples ou loops.

Mo'Gin: l'excès d'alcool peut nuire à la santé, mais pas l'excès de good music.
Mo'Gin: consomme à volonté, mon bonhomme!

The Blues Conspiracy
Des conspirateurs campinois montent sur scène en de zon is terug.
Vocals: De Cock Nico, aussi costaud que Dehaene, mais il chante mieux... -Gitaar: Garry Marcoen -Ritmegitaar: (kleine) Andy Aerts -Bass: Jelle Vandenbroucke -Drums: Davy Vandesande, l'Egyptien!
Pendant plus d'une heure Ternat va vibrer aux sons du blues et du meilleur: Nico is een beest, la base rythmique c'est du béton et les deux guitaristes rivalisent d'adresse et de dextérité: des cracks.
Nico nous explique: B B King 'Why I sing the blues' - 'My Baby'...she don't stand no cheating...comme la mienne- une compo à eux 'The Witchdoctor' un sorcier voodoo vicieux- 'Call Me' zelfgepend , fausse queue du drummer qui se croyait sur le Nil, on recommence...I'm your love machine, baby... Nico, gij zijt ne dikke stoefer.....,en tout cas, ça sonne bien- Fats Domino' The Fat Man', bizarre ce choix alors que la balance de Meneer De Cock indique, à peine, 295 pounds, pantoufles aux pieds.
Tu dois faire de l'exercice mon grand, lui avait dit son huisdokter.
OK, je souffle dans un mouth harp.
Un des slow blues les plus poignants: Etta James 'I'd rather go blind'.
Merci, messieurs!
John Lee Hooker, du swampy boogie: 'Dimples', un duo de guitare efficient, une rythmique valeureuse et un shouter qui fait le poids.
Que veux-tu de plus?
A part, une pintje, nikske!
'Mojo working' pas besoin de Viagra. ' When I get drunk', qui va me ramener chez moi?
Tu rigoles, faudra 3 brouettes.
Stevie Ray 'Pride and Joy', suivi d'une sad song de leur plume 'Broken Tears', belle ballade sociale.
'The thrill is gone' l'amour, ça use et une dernière: ' She's got the devil in her', un petit coup de bottleneck et un final démoniaque.
Ces conspirateurs aspirent à une reconnaissance du milieu blues national, ils le méritent.
Good job!

Alex Rossi & the Crazy Dogs

Alex Rossi n'a pas gagné le Grand Prix de Hongrie en F3.
Alex Rossi n'est pas la nouvelle star de la NBA.
Alex Rossi ne connaît ni Tino, ni Francis.
Ce Rossi nous vient du Brésil and is a blues harmonica master.
Il a sorti le CD 'Let me in'(2007) chez Top Cat Records, mais tu peux aussi l'entendre souffler chez Fernando Noronha, une autre bête brésilienne du blues.
Comment ce champion a atterri à Anvers reste a question mark, mais durant un séjour texan il a accompagné des pointures: Smokin Joe Kubeck, Mike Morgan, Lucky Peterson, Phil Guy, Susan Tedeschi etc...
Ce soir, ses chiens fous sont des locaux, qu'il a trouvés dans différents chenils: Filip Vandebril (basse) chez The Valerie Solanas ou Antwerp Gipsy Ska Orchestra- Jerry Van den Wijngaert (drums) dans le vignoble The Excello's ou Slick Nick and the Casino Special - Cowboy Wim , l'énigmatique guitariste à l'écriture de médecin illettré, dans un bistrot où il faisait la fermeture, hier soir.
Sais pas s'ils ont répété plus de 10' ensemble mais ils ont régalé le Pajottenland d'une performance cinq étoiles: la classe à l'état pur.
Un shuffle instrumental pour se mettre en jambes 'The Hucklebuck' pour enchaîner sur 'Tell me how you like it' qui ouvre le CD: de la dynamite!
Du Chicago blues au jovial accent carioca.
'My Baby' version deux, tonight.
'Help Me' de Sonny Boy Williamson, mais dans la version Junior Wells, de la bombe!
Duke Ellington 'Caravan' , pas chameau le bel Alex, un clin d'oeil à Toots pour finir.
'One chance with you' un chaud lapin, le mec.
'Mellow down easy' Little Walter, encore un harmoniciste pas con, joue ce titre de Willie Dixon.
Un instrumental d'un gars pas trop connu: William Clark (décédé en 1996).
La machine est bien huilée, le moteur tourne en souplesse, les mécanos ont fait du bon boulot. 'Bad Boy' Bramlett/Clapton, no comment.
'Everything will be allright' gros numéro de Wim, d'un trait il avale sa bouteille pour nous faire un full bottle slide.
Jupiler les guitaristes savent pourquoi....
Quelques riffs derrière la tête pour Helmut Newton avant de passer le relais au petit Alex... Sopra, Alex, sopra..
'The sun is shining' il est toujours là.
'Tomorrow night' du swing et un petit rock pour finir en beauté.
Ce gaitisto brasileiro et ses clébards flamands ont enflammé la plaine.

The Black Cat Bone Squad

Un méchant rootsrock trio de Scherpenheuvel.
Aigus ils le sont, nos chats noirs, plein de gomina: t'as Jumpin Jim Dandy le tatoué aux Gretsch guitars- Mr Magic, le Houdini des drums et Sweetboy qui viole 25 x sa double bass pendant le set.
19 brûlots qu'ils vont nous asséner: du rockabilly, psychobilly, trash, punk, blues, country... arrosé de litres de moonshine.
Let's have a ball, Ternat!
'Old Bob' un tonton flingueur de première- 'Creek Cats' des matous excités - 'Truck Driver' y a pas de frein sur ce bahut - ' Monsters 'r' go' le Rocky Horror Show - 'Billy Badass' , Billy a l'intention de faire un tour en ville : grease, veste de cuir noire, brand new Levi's ... vais lever une fille ou deux... un coup de moonshine pour me donner du courage, yeah...
'Get down low', ces petits gars ont tout pigé et digéré des Stray Cats, Cramps, Batmobile, Carl Perkins, Johnny Cash ou Reverend Horton Heat...
Pas de repos pour les braves: ' Old Spur Line'- 'Evil Farmer' pour les rednecks - 'Man of Constant Sorrow'.
Do you know quelle est notre boisson préférée?
La limonade?
Toi, t'es con: ' Whiskey', mais on y ajoute quelques centilitres de Tequila.
Une ou deux acrobaties Halle Berry, en catwoman, et on envoie 'Sinner'.
Un boogie: 'Help Me', seconde version.
'Mr Death' solo de Gretsch mortel.
'Chicken rag' , les poulets ont le feu au cul, volle gas!
Johnny Cash va rendre tout Ternat marteau ' Folsom Prison Blues' .
'Monkey Business' et 'Pretty Thing', de plus en plus speedé.
On approche de la gare: ' Palace of oddities' un freakshow horrible!
That's all folks!

Les danseurs exigent un dessert: 'Wiggle Stick' et les chats noirs se fondent dans la nuit noire.
Miaou!


Top of the bill: The Baboons!

Second rockabilly act de la soirée.
Zont fait du chemin ces primates.
En 2008 tu les vis aux Fonnefeesten avant Chicken Shack, en 2010 tout bon festival de rockabilly se doit de les avoir à l'affiche.
En mai, ils tournaient encore avec les Paladins.
Arthur De Winter : vocals + rhythm guitar-Kristof Koyen : lead guitar-Bas Vanstaen : double bass-Gust Van Gils : drums , ont poursuivi sur la lancée des Black Cat Bone Squad et ont fait danser les survivants, malgré la réapparition de la pluie.
Arthur c'est le James Dean de Turnhout et Kristof, même s'il perd ses binocles en jouant, c'est un maître guitariste.
Score: les babouins:23, les chats:19
Seul vainqueur: Ternat!
Un classique pour ouvrir 'You can't judge a book by its cover', c'est parti pour une série de titres ( surf, rockabilly, vintage rock, swing, blues, boogie, country...) de moins de 3', tous plus juteux les uns que les autres.
'Teasin girl'- 'Linda Lu'- 'Tic Tac' - le train 'Number 9' - ' Bungalow' - le 'Green River' des Creedence - 'Drinking Gasoline' (sic) - 'Lonesome train' de Mr Burnette- la romance 'I ain't got you'- le merveilleux Gene Vincent 'Bird Doggin' -le bluesy 'It's dark' - 'Boogie Curse' le titre de leur CD . Malédiction , tu l'as cherché, Arthur, une corde pétée, il en reste 5, keep on rocking!
Vite une autre acoustique: 'All Set'... go, go, go...
Pour les poulettes: 'Poultry', aux lyrics carré blanc.... hairy pussies or not... ça risque d'être wet pussies avec ce qui tombe... Les Travolta sur la piste n'en ont rien à branler et gigotent de plus belle, si un gigolo tel que Gene Kelly pouvait chanter et faire des claquettes sous la pluie, ça peut pas être un problème pour un Teddy boy!
'Rock your baby' - 'Run baby run' - ' One Scotch, one Bourbon, one Beer' programme alléchant pour commencer - ' Band Stand' et ouf, nog een laatste: 'Thirty Days' t'as 30 jours pour regagner le gîte conjugal, baby!

Bye, bye Ternat!
Faites pas les singes, les Baboons, kom terug:
'Rumble' - 'Party Town ' et leur mojo travaille toujours 'Mojo Working'.

Qui voilà, les gardiens du zoo d'Anvers à la poursuite des cynocéphales en fuite!


samedi 14 août 2010

ONEonONE au Long Bar, Bruxelles, le 13 août 2010

Le Long Bar, à 76m du Lombard, 119 boulevard Anspach: un long bar se lançant dans l'organisation de concerts.
ONEonONE, de valeureux Liégeois, sont annoncés à 9PM, tu sais pertinemment que les premières notes ne seront pas entendues avant 21h30'.
Pas de bol, le DJ nous inflige CloClo, Village People et d'autres insanités, diffusées à un niveau sonore agressif.
Au bout d'1/2h il a, heureusement, une brillante intuition et vire Simple Minds ou U2.
Le temps paxe, on n'est pas à une connerie près, les copains du groupe installent tables et chaises à 2 cm de la scène improvisée: rock'n roll, babe!
ONEonONE nous refait un second soundcheck avant de regagner les coulisses.
Pour calmer les esprits le nouveau patron, un brave homme, offre une tournée générale de coupes.
Il est l'heure où les Marocains peuvent passer à table, après s'être grillé une Gitane, et le drummer(Thomas), tout beau en black, se pointe, suivi de près par Franck - guitars & backing vocals, Benoit - guitars & backing vocals, Keeran - bass et celui sur lequel flashent les gamines: Jayden aux lead vocals.
Aïe: Bonswar, Bruxelles, vous allez bien...les vieux clichés ont le dentier dur.

Du rock australien sonnant comme le 'All Right Now' de Free en plus gras : 'What's Eating You' (Airbourne).
Ah, oui, faut savoir que ONEonONE est un cover band.
Le minet a une terrible voix et les autres acteurs de la sitcom assurent un max, seul hic tes tympans vont souffrir ce soir.
The Cult: 'Wildflower' pissenlit sauvage et heavy, pas étonnant que Ian Astbury a été invité à remplacer, pendant un petit temps, Jim Morrison chez Manzarek & Krieger.
'Smoke on the Water' gros numéro de Benoît.
'Rock you like a Hurricane' Scorpions est une référence.
Le bellâtre attaque 'A tout le Monde', le moins thrash des morceaux de Megadeth.
C'est du solide, à tes côtés un allumé s'exerce pour le championnat du monde de Air Guitar, pas facile un verre de Bourbon en main, des glaçons dans le vent.
Jayden pense à appeler Mr House 'Doctor Doctor' , mais le toubib est en voyage spatial.
Une formidable version de 'Twilight Zone' du Golden Earring avant le 'Seven Nation Army' joué à 5, les Lignes Blanches ne sont que deux!
Une acoustique, une rythmique, une voix , les autres à la cuisine: ' It's my Life'.
Bon Jovi est une idole.
On termine le set en douceur' Love Gun', un Kiss aux lyrics explicites ...you pulled the trigger of my love gun...

Break et second set.
La bande à Ritchie 'Temple of the King' et puis celle de Coverdale ' Fool for your Loving'.
Ils connaissent les classiques hard et les respectent.
Les Kinks en version Van Halen 'You really got me'.
Un grand Zep: ' Immigrant Song', travail superbe de Jayden aux vocaux.
Les zatlappen du coin se la jouent Jimmy Page.
Une version 5 étoiles.
Un arc en ciel dans l'azur étoilé ' Man on the Silver Mountain' .
Tout va pas pour le mieux chez le Bon Dieu, 'Heaven's on Fire' et tous les pompiers sont au concert de Ghinzu.
...you make me shiver and shake... bas les masques, Gene, on t'a reconnu.
'Keep the Faith' Jon et Richie en pasteurs.
Où elle mène cette autoroute?
En enfer, mec.
Et tu y vas déguisé en schoolboy?
Les curés aimaient les petits enfants, non.
...I'm on the highway to hell...
'Personal Jesus' ne ressemblant ni à Depeche Mode , ni à Johnny Cash.
C'est d'ailleurs un petit reproche, tous les titres baignent dans le même jus, du hard tendance AOR.
La dernière, le 'Paranoïd' de Black Sabbath.

Un concert bien sympa, des gars doués et énergiques, dommage ce sentiment d'uniformité, on a coulé tous les monuments dans le même moule.

Le 22 août ONEonONE jouera à Walhain.

Avec les potes, on oublie l'idée du dernier verre, le Long Bar est transformé en repaire d'ivrognes
exubérants.
Une harpie aux appâts rebondis a escaladé le comptoir et entamé une danse tribale, visant à faire admirer son opulente anatomie.
Time to leave, pas envie d'assister à une séquence Emile Zola.

vendredi 13 août 2010

Fanny au Marseillais du Jeu de Balle à Bruxelles, le 12 août 2010

Le Marseillais aime deux Belges: tapis rouge pour Eric Gerets et Raymond la Science.
Le Marseillais boit du Pernod, du Ricard, du Berger, du 51, du Duval, du Casanis, il aime pas le Leader Price .
Le Marseillais de Bruxelles mange des choux de Marseille, de la bouillabaisse de caricoles, du gratin de waterzooi...
Le Marseillais se lave avec du savon.
Fanny n'est pas de Marseille, Grenoble l'a vue naître Chenivesse.
Fanny ne joue pas aux boules, elle chante.
Fanny a un passé, elle fut Eléa Lumé et foula pas mal de scènes.
Eléa Lumé fut à ce point déçue par le business pourri qu'elle se saborda.
Florin7 aima Fanny et devint son protecteur, il la fit jouer au Bouche à Oreille avant les Souffleurs au gratin.
Fred Cerise se prit d'amitié pour la sensuelle enfant et l'invita à chanter au Marseillais, place du Jeu de Balle.

Tu suis toujours?
Tu t'attables au côté de Steven et Florin, JP n'aimait pas le programme RTL et rappliqua aussi, et on installa Fanny au coin de la rue Blaes et de la Place du Jeu de Balle, face à des Marolliens Sénégalais, Polaks, Afghans ou Biélorusses.... tous méchamment altérés par la picole.
A première vue, l'un(e) de ces folkloriques clients devait célébrer un heureux événement, on se mit à chanter un happy birthday bancal et anisé pour embrayer sur la mort du lion d'Henri Salvador.
Tu commenças à te poser des questions.
Quelques notes de guitare, tu reconnais le 'Beautiful Tango' d'Hindi Zahra, suivi d' 'Unchain my Heart'.
Pas trop con.
Un coup de Pastis et bla bla bla avec les Pagnols du coin.
Bordel, le quart d'heure canciones hispaniques avec accent alpin.
Eh, Fred c'est un concert ou c'est la version Dauphiné du busker avec son béret?
'Love is All' pour les papillons de nuit.
Deux titres pas idiots (chanson à texte, second degré, tranche de vie à la Piaf) en français, enfin!
Fallait tout de même en saboter un en prenant l'accent Diane Dufresne.
Passons...
Le public est vraiment taré, voilà qu'une vioque hurle 'à poil' en invectivant un pochard se désaltérant sur la terrasse du bistrot raffiné, face au port Phocéen.
Dur, dur pour l'artiste de se concentrer dans ces conditions ubuesques, ça restera brouillon.
'Can't get you out of my head'. Kylie Minogue chez les ploucs.
'Should I stay or should I go' JP opte pour la seconde proposition.
Surtout qu'on a droit à un récital entamé par Lassie, Milou, Snoopy, Pluto, Rantanplan et Rintintin évadés du chenil du Prince Laurent.
Fanny aboie à son tour et décide de boire un coup.
Break!
La belle enfant vient nous saluer et avoue qu'il est impossible de jouer valablement face à ces dégénérés.
Sorry, je ferai mieux après la pause.
Tu viens de constater que le truc qu'on te vend comme bière est infâme et risque d'altérer ta bonne humeur légendaire tout en détraquant tes fragiles intestins.
Fanny balance 'Stand by Me'.
Elle a vraiment une bonne voix et s'avère sympa, mais les intellectuels de gauche vautrés sur la table voisine commencent tout doucement à te casser les burnes.
Tu prends congé pendant que la jolie madame envoie le 'Woman' de Neneh Cherry/ 'Glory Box' de Portishead.

Direction Le Bar du Matin.

jeudi 12 août 2010

Little Kim & The Alley Apple 3 au Maurits Duchéhof, Vilvoorde, le 11 août 2010

A tous, Calamity Jane, Sundance Kid, Wyatt Earp... Welkom in Vilvoorde.
Ce soir, comme tous les mercredis soirs en été, un Far West concert, vous en aurez pour vos pesos car nous accueillons les Belgian Kings et leur little Queenie du Western Swing:

Little Kim & the Alley Apple 3

Laissez vos gâchettes chez Madame Pipi et garez votre canasson à côtés de la volaille locale.
En route pour les années 20, du côté de l'Oklahoma et du Texas.
Vos guides se nomment Slappin Slim = Selim Meiresonne (contrebasse) -Pat Cattoir( lapsteel, acoustique), quel son cette lapsteel!- T-Bone Tom (De Poorter) ( guitare et compositions) and of course: Kimberley Claeys.
Lee, Wim Klepto et quelques autres rescapés des années pre-Woodstock, + un petit jeune ( JP), à peine né quand l'Atomium fut érigée, ont pris place face au podium, lorsque la souriante et pétillante Kim annonce la couleur.
' It's too late' premier titre du CD 'Ridin the Rails', et premier tir en plein milieu de la cible, du honky tonk croisé avec du hot jazz et une voix à faire pâlir les pseudo chanteuses de swing.
Cindy Walker ' Thingamajig' pour rire, suivi du countryslow 'Midnight cowgirl' pour pleurer. Sortez les mouchoirs à pois!
Un instrumental mettant en évidence le talent des boys: ' The Alley Apple Stomp'.
Un clin d'oeil approbateur, de Mister Hombergen: 't is heel goed, mais vous devez écouter The Hot Club of Cowtown, des as dans ce style.
Un petit tour chez les manouches:'As I slip into your arms' .
T-Bone sort la Beretta, Selim slappe comme un forcené, planquez- vous, ça canarde dans tous les sens: 'Ding Dong Mama from Dumas', le curé a pigé et actionne toutes les cloches.
Vous vous êtes bien amusés, mannekes, faut se calmer maintenant: 'Who walks in when I walk out' et le downtempo ' Before the Storm' .
Elle est gracieuse, Kimberley...
Reste ici JP, t'es marié et mère de famille, ket!
' Whoa Babe' upbeat, les petits gars.
Le classique de 1924 ' Nobody's sweetheart now'.
Y a pas de chênes dans ce parc ?
Quoi, des chiennes?
Laisse tomber: 'Ballad of the old oak tree' une romance désuète.
Cette fille pourrait être un clou de ton cercueil: 'Lou Ella Brown', elle liquide les vieux prétendants plein de blé...
Vais me faire incinérer!
Fin du premier set avec 'Don't you look back baby'.

Séance boisson pour les spectateurs, vente de CD's pour les artistes!

Set 2.
'Ida Red' une petite jeune née au 19ème siècle.
Kim a un boentje pour ' Billy Bob', mais faut mettre 'Little Sarah' au dodo et lui chanter une berceuse.
Un autre classique:' I wish I could shimmy' (like my sister Kate): moi aussi!
C'est frais, pétulant, irrésistible!
Le galopant 'Cherokee Shuffle' pour introduire l'hymne à la clope 'Smoke, smoke, smoke that cigarette' en duo vocal (Kim/Tom).
A brand new dance ( en 1947!): ' Oakie Boogie', beau duel lapsteel/guitare sur fond de contrebasse standard.
Sur le CD il y a un hidden track, le chouette late night jazz tune ' When the night owl sings' .
Sensationnel ce titre.
Carolina Chocolate Drops la reprend, mais comme 'Oakie Boogie', 'Cornbread & Butterbeans' est de la plume de Lehman Monroe Johnny Tyler, un spécialiste des hillbilly tunes.
Toujours aussi retro: 'Bonaparte's Retreat', du dixieland.
C'est joué à Sainte-Hélène?
Ouais, aussi, mais dans la version I Muvrini.
Hommage à Billie Holiday:' Undecided', la veille, Kimberley célébrait son anniversaire, un copain lui a offert la disco complète de Lady Day.
Des gens biens, les potes de Little Kim.
Le merveilleux 'Please don't talk about me when I'm gone' suivi d'un autre diamant brut, ' Walking Dream' de Patsy Cline.
Vilvoorde, notre dernière: ' Do Something' pour ce petit ami peu entreprenant.
Un abruti, ce mec!

Quel talent Miss Claeys et quel bol de pouvoir compter sur des mecs aussi doués!
Un double bis pour prendre congé:
Hey gars, explique un peu...since when am I your favorite gal no more?... pas contente qu'elle est!
Et le titletrack du CD 'Ridin the rails' pour quitter Vilvoorde à toute vitesse et retourner du côté d'Eeklo!
Les pommes seront juteuses cette année, l'allée est pleine de pommiers chargés de fruits charnus, niet waar Kim?

lundi 9 août 2010

SoniCorchestra au parc de Roodebeek à Woluwe-St-Lambert, le 8 août 2010

Concerts d’été au parc de Roodebeek.
Une fois par mois, Wolu-Culture programme un concert jazz, ayant lieu sur le kiosque jouxtant le musée local et le mini-parc animalier, faisant le bonheur des mamies ayant charge des bambins lâchement abandonnés par des parents noceurs.

16h10' coup d'envoi pour le SoniCorchestra.

Un quartet de jeunes gens corrects, armés d'instruments permettant la pratique d'un jazz fringant.
François Willemaers: guitare et pouce gauche fracturé, serré dans une attelle
Bernard Guyot: saxes (tenor, soprano)
Axel Gilain: contrebasse
Wim Eggermont: batterie
Toutes les compositions interprétées sont de la plume du groupe.
'Merci Louis': lignes de guitare ensoleillées, rythmique enjouée , le tenor prend le relais...c'est frais et cool: de l'afternoon jazz idéal pour digérer le moules-frites arrosé, ingurgité à midi.
' Sacrée Eléonore' nouvelle pièce d'un jazz ligne claire harmonieux aux arrangements distingués.
Ton esprit flâne, imaginant une Eléonore espiègle, telle une Françoise Dorléac cherchant l'amour dans les ruelles de Rochefort.
Les mousquetaires sont doués: une rythmique sobrement assurée, des solistes élégants.
Canards, oies, perruches multicolores, chèvres et bipèdes apprécient.
'Soprano' languide et limpide.
'Sonic Yoga' Une séance méditative pour combattre le stress urbain.
Les 45' ont défilé comme 45''.

Break de 15'

Reprise des hostilités avec une fluide ballade pour ouvrir en douceur: ' The Ending' .
'Christopher Blues' un sax bien rond appuyé par la guitare.
Oublions La Pinta, La Niña ou la caraque Santa Maria, et dirigeons nous vers les lointaines Amériques à bord d'une Caravelle volante.
Trajet bondissant, Pégase doit affronter de nombreuses turbulences: air pockets , couloirs venteux de 300 miles an hour... le passage du témoin vers le saxophone se réalise pourtant sans encombres.
Il sera plus réussi que celui du 4 x 100 mètres féminin, provoquant notre élimination lors du championnat d'Athènes.
Ouf, cieux azurés, le voyage se termine en souplesse.
Christophe oublie son blues.
'Lundi Matin' avec ou sans gueule de bois?
Petite gymnastique réparatrice à l'aube avant de se taper la sale tronche du chef de service.
'La Colomba' une guitare lyrique aux saveurs Charlie Byrd.
Cet orchestre sonique marie brio et richesse mélodique.
'Part Four', aux touches latines, mettra fin à ce brillant concert.

SoniCorchestra élabore la confection d'un CD, il est question de Charles Loos à la production.
Bernard Guyot évolue d'ailleurs aux côtés du pianiste pour les" Bernard Guyot - Charles Loos Summer Residence".

dimanche 8 août 2010

Casa Blanca Festival (Vaya Con Dios- Novastar...) à l'Abdij /Abbaye d'Hemiksem, le 07 août 2010

Casa Blanca, encore un de ces ( free) festivals, pullulant en Flandre.
Du 4 au 7 août, la crème de la scène flamande arpente les podiums installés sur le site de l'anversoise abbaye (de Kreuners, Zornik, Praga Khan, Raymond van het Groenewoud, Shameboy ...et pour samedi Novastar et Vaya con Dios!).

18h20', dix minutes avant le début des festivités, visite des lieux:la grosse kermesse paraît bien organisée, trois podiums, plusieurs buvettes, de la bouffe diverse, mais aussi, déjà, de la boue gluante.

18h30' une casquette se pointe, invective l'astre solaire et annonce: El Creme Glace Ques !

Psycho Killer
Qu'est-ce que c'est?
Des bouffons, sortant d'un magasin de farces et attrapes anversois et pratiquant un ska festif, mais indigeste, agrémenté d'un humour mammouth, en comparaison duquel Jean-Marie Bigard peut passer pour un homme d'esprit.
Ces joyeux se pointent aux sons d''Alors on danse ' et invitent deux guignols (Elio et son pote le gras Bart!) , se lançant dans un rap choucroute raffiné.
Elio se tire, Bart sort 'ecce homo' et VTM reçoit une lettre de menaces.
Encore un coup des intégristes.
Et la musique, fieu?
Quelle musique?
Hop, hop, hop...pouet, pouet, pouet....
Du ska ménapien..zij zegt nee, hij zegt ja,...bla, bla, bla...
Repli vers la buvette la plus éloignée, cette crème à la glace nous agace, t'aimes encore mieux De Zangeres Zonder Naam!

Une drache monstrueuse s'abat sur le site, heureusement, tu trouves refuge sous le chapiteau où Customs bricole son soundcheck.
La plaine est transformée en marécage des bayous, quelques caïmans sortent de leurs trous et les colverts prennent place sur la tour cistercienne.
Calvin sort son arquebuse.

19h40' Customs!
Marquee tent volgelopen pour les Louvanistes.
Un set aussi convaincant que celui presté à Hee Tervuren.
Customs a fait fort à Hemiksem!
'Where the moon spends his days'
This, my dear, is where
the starlight ends, my dear...
Ouais, tu entres dans le domaine de l'obscur, de la froideur glaciale, de la dark wave.
'Talk more nonsense' staccato guitar riffs, chant scandé, ce truc s'imprègne dans ton cerveau et ne le quitte plus.
'Justine' descends de ton balcon, faut y aller: hitgevoelig , et choisi comme second single.
'Tonight we all stand out' repris en choeur par Hemiksem!
Un 'Shut up, Narcissus' Ovidien, avec travail immense de Mirko aux drums, sera suivi du glacé 'Violence' . Narcisse s'est donné la mort, Némésis a puni l'indifférent.
'We are ghosts' tout aussi mythologique.
Public en transe, et ça va pas se calmer avec leur premier hit 'Rex', la folie d'Hamlet rejaillit sur les enfants de l'Escault...we're fighting for the moon...
Joy Division 'Transmission': impressionnant!
Et 'The Matador' pour terminer, titre interdit en Catalogne, depuis peu!
Un final furieux.
Olé!

Enthousiasme délirant et bis:
' Acrobats' derniers instants de haute voltige.
Prochains rendez-vous: Feest in 't Park- Marktrock (Leuven et Poperinge) -Crammerrock...

Scènes d'après déluge: où sont les palmes?
Wat zeg je, Kurt?
Y a pas de Palm, rien que de la Maes!
Merci Kurt, et a u b, ne me parle pas de Caius Julius Caesar.
Bordel, mon pantalon du dimanche est tout souillé!

21h Novastar
Le paresseux Joost Zweegers n'a plus sorti d'album depuis 'Almost Bangor' 2008, mais reste une big vedette in Vlaanderen et ailleurs.
Il est magnifique en costard signé Bouglione, une tronche Phil Collins, embonpoint compris, et, nous le verrons plus tard, un timbre Sting plus vrai que nature, la police enquête....
Il hantera la basse et pianotera le temps d'un ou deux titres.
Il a choisi la formule trio: pas d' Isolde Lasoen ( qui le trompe avec Daan) aux drums, mais une alerte et pimpante black (haar naam ?) et un excellent guitariste que le Joost présenta mais nous ne pûmes ouïr son identité, probablement Aram Van Ballaert (background classique, I Fiamminghi).
Un show quatre étoiles tant du point de vue musical que du point de vue scénique.
Les classiques de la nouvelle étoile, habillés de neuf et les titres moins connus, tous furent applaudis à tout rompre, voire chantés à l'unisson.
'Weller Weakness' du Sting, on te dit.
'Smooth Flavours' , suivi du downtempo classieux: 'Tunnelvision'... ik draag het op aan de regen...
Salopard, t'es couvert, toi!
Il troque sa 4 cordes contre une acoustique pour 'Mars Needs Woman', un superbe titre, décoré de brillantes lignes de guitare.
'When the lights go down on the broken hearted' , ce mec, à l'instar d'un McCartney, sait comment écrire une bonne chanson.
Vais m'asseoir derrière ce magnifique piano blanc: attention, Hemiksem, hit gigantesque!
'The best is yet to come': c'est déjà pas mal jusqu'ici, fieu!
Une chorale abbatiale en action.
'Never back down' jolie lovesong triste.
'Lost and blown away' , du Lennon uit Vlaanderen( paraît que la star est née de l'autre côté de la grens, pourtant).
Retour à la basse et au groove, un titre voyant Joost et son guitariste entamer un combat de cervidés en rut au beau milieu de la scène.
On peut comprendre ces belliqueux mammifères, la little drummer girl vaut le coup.
'Wrong'
Where did we go wrong?
Was it somewhere along this trip to Miami?...
Morceau magique.
Tu revois encore la jolie nana du clip flanquer tous ses brols par la fenêtre!
Un peu d'exercice, je grimpe sur le piano: 'Because' , un singalong imparable, qu'il termine par un saut olympique tout en jouant de la basse.

Un concert généreux, un gars talentueux.
Well done, Meneer Zweegers!

Un bis et c'est pas un hasard, Balthazar: 'Can't Stand Losing You':Summers, Copeland und Gordon Matthew Thomas Sumner.

Long break, te permettant de te dégourdir les jambes, The Scene n'est pas arrivé à l'heure et la prestation de Vaya Con Dios, prévue à 23h30, est avancée de 20', on va pas se plaindre!

Dani Klein est entourée d'une fine équipe:
le jazzman Sal La Rocca: basse - Francis Perez (Sonja Maas , 1060...): guitare - William Lecomte: piano- le Hollandais, Hans van Oosterhout (Toots, Philip Catherine, Lee Konitz, Dee Dee Bridgewater...): drums - Tim de Jonghe: trompette ou percussions - et Red Gjeci au violon, sans oublier un duo mixte de choristes.
Vingt ans de hits monstrueux, de tournées aux quatre coins de la planète et la voix de D K n'a rien perdu de son charme, ni de sa profondeur ou de sa force émotionnelle.
Une grande dame de la chanson, une femme fatale, à classer aux côtés d'une Piaf ou d'une Barbara.
Logiquement, le set débute par ' Les voiliers sauvages de nos vies', ouvrant le splendide 'Comme on est venu', sorti fin 2009.
Un titre majestueusement mis en valeur par les musiciens.
Simplement beau!
'Il suffisait d'y croire' du mainstream jazz, décoré de lignes de guitare funky.
Le chaloupé, soulful et osé, vu les lieux, 'Comme on est venu'.
Tous dans le même sac: le pape, les ayatollahs, la Bible, le Coran...
De toute façon:... l'enfer est ici bas...
Titre coup de poing magistral!
Premiers signes de folie à mes côtés, le swing signé Les Paul /Lemarque pour la version française: 'Johnny, tu n'es pas un ange'.
Drums et piano à l'avant plan.
Solide intro de basse, on a tous reconnu 'Puerto Rico'.
La Bruxelloise se fout de nous, Hemiksem, vous êtes mous, de petits enfants de choeur timides, à Dranouter c'était vachement plus nerveux.
'Heading for a Fall' la machine à hit est en route, rien ne peut l'arrêter.
Un gospel bluesy à te donner la chair de poule: 'Ain't no love in the heart of the city'.
Dani, la blonde à la voix black.
On reste sur les rails blues: 'Pack your Memories'.
'Lay your hands off my man', touche pas à mon mec!
Une trompette suprême.
Le très Simply Red: 'Lonely Feeling'.
Plein feu sur Red Gjeci, un violon magyar: 'Je l'aime, Je l'aime' (Djelem, Djelem).
J'ai même rencontré des Tziganes heureux, n'est-ce-pas, Nicolas?
'Movin' on' ...I've seen the truth too many times... je me tire!
Et elle se tire, laissant le band terminer la mélodie.
Un petit salut, ze zijn weg...

Reviens, Dani, reviens!
OK, les enfants, mais faut me promettre un peu plus d'énergie, meezingen, hein!
Oui, madame!
'Nah Neh Nah'

I got on the phone
and called the girls, said
Meet me down at Curly Pearls,
for a Ney, Nah Neh Nah ...

Stop, Hemiksem, ça va pas, zêtes des pleurnicheurs, des mollassons, ik HOOR u niet...
Comédienne, va!
Dernier essai.
Miracle, elle nous entend!
Auf Wiedersehn..

Un goût de trop peu, on veut ' What's a Woman'!
On l'aura pas, pas de chance, mais elle nous offre ' Pauvre Diable'.
Tu quittes la maison blanche, content de n'être pas dans les rues à des heures improbables, comme cette pauvre fille anéantie par un pauvre diable!

samedi 7 août 2010

Gaëlle Mievis aux Apéros Vintage de Waterloo, le 6 août 2010

Rendez-vous au parc des Anciennes Ecuries de la Morne Plaine pour un apéro vintage (sic).
Tous les vendredis, les concitoyens de Serge Kubla se réunissent dans ce vert lieu pour échanger des propos métaphysiques sur les vertus de la bonne roumaine ou sur les performances de la Panamera 4, achetée chez Kronos, tout en ingurgitant moult mojito's, coupes de pétillant ou autres cocktails sirupeux...
Tu te rabats sur un immonde pinard (4€50) servi dans un gobelet plastifié, en t'éloignant de cette faune ayant fui l'Avenue Louise pour s'installer, entre gens biens, à l'ombre du Lion, là où merguez et dürüm sont bannis.

19:45' ...Trêve de plaisanterie, place à la musique:

Gaëlle Mievis & band

La jolie choriste de Beverly Jo Scott a abandonné le pseudo ' Galou' pour se produire sous son nom et ça marche: Francofollies, le festival Blues Passion à Cognac, Francofolies de Montréal... Ses musicos ne font pas partie de la catégorie crabes: Thierry Rombaux: basse- Ludo Catalfamo: claviers et acoustique et backings- le doué Sicilien Salvatore Lombardo aux guitares et backings et Youssef Khelil aux drums et percussions, entourent the voice.
Trente ( +/-) Calvin Klein, Christian Dior, Coco Chanel daignent se déplacer pour assister au concert qui démarre par ' The Good Things' un folk/pop acoustique sentant bon la West Coast.
L'ensoleillé 'Not a Home' transforme Waterloo en plage californienne.
Joni Mitchell: 'Big Yellow Taxi', merci Gaëlle, fabuleux!
Une ballade fraternitaire 'Dear Brother', intimisme familial chanté d'un timbre chaud et fervent.
Trois acoustiques, une basse plaintive, quelques shakers discrets pour une sensationnelle version hispanisante d' 'Amsterdam'. Le grand Jacques approuve ce moment d'émotion intense.
'Aimer fait peur' un slow philosophique, décoré d'une guitare lyrique.
'Disillusions of Love' suite logique... Un blues jazzy et coquin, aux arrangements désuets, à la Leon Redbone.
Plusieurs cordes à son arc, Artémis!
Pour les rocking mamies: 'My Age', du swinging rock sentant bon Leon Russell.
Pour les canaris: 'Two Little Birds' . Joli gazouillis, rythmes insulaires, touches reggae, c'est frais comme du Jason Mraz, avec en prime de belles envolées de Signor Lombardo.
Cruisin time en décapotable, 30 miles an hour: l'épicurien 'Me with Me'.
On a tous nos petits problèmes un jour ou l'autre, une séquence 'Sex in the City' avec le titre 'The Psycho', catchy piano rock.
Quelques mâles présents ont noté la touche finale...baby, let me be your remedy... et pensent prendre rendez-vous chez Mievis, le psy.
Une dernière, Waterloo:'Katy Jane', une copine sympa, du style langue de vipère.
Du female crooning sur fond Hot Club de France.

Ambiance dans le Brabant Wallon et un bis pour la route:

Le sautillant 'I want you back' des Jackson Five.
Bye, bye, mille bisous , la semaine prochaine on se produit à Knokke le Zouk pour l'anniversaire du Baron Lippens, pas de frigo-box please...

Les copines pleurnichent: encore une, Gaëlle...
Stevie Wonder et son funky 'Master Blaster'.
...Didn't know you
Would be jammin' until the break of dawn..

Ben, non, couvre-feu à 22h!

vendredi 6 août 2010

Clearwater au Parkpop in den Botaniek( Kruidtuin), Mechelen, le 5 août 2010

Des concerts gratuits (Parkpop), tous les mercredis (pendant les vacances scolaires) , dans le parc den Botaniek à Mechelen.
Le populo est au rendez-vous: panem ( ou hot dogs) et circenses, bier en muziek...

Ce soir: Clearwater!

Un de ces cover/tribute bands se consacrant au répertoire du fabuleux Creedence Clearwater Revival.
Harry and the Poor Boys, Creedence Clearwater Remember, Down on the Corner, et bien sûr, le légitime, Creedence Clearwater Revisited (créé en 1995 et formé par Stu Cook et Doug Clifford, basse et drums des Golliwogs), tous pillent l'héritage de CCR.
L'esprit Creedence est vivant et hot, le toujours vaillant, John Fogerty cassait la baraque au Suikerrock il y a 3 semaines et pour ceux qui ont raté l'événement, t'as les ersatz.

20:30'
Coup d'oeil aux locaux: un peloton de chiro-meisjes en summercamp, un lot de poivrotes édentées, à l'âge indéfinissable et, des centaines de bons paroissiens en goguette: het feest kan beginnen!
'Green River' - 'Looking out my Backdoor'- une séance handclappings pour 'Down on the corner'- le rock céleste rappelant Roswell et les flying saucers (1947) 'It came out of the sky'- 'Fortunate Son' - 'Who'll stop the rain' - 'Molina' (where you're going to...messin with the sheriff...pas bien, madame!)- le nerveux 'Commotion' un cheval de bataille de Triggerfinger - le vintage rock de Little Richard ' Good Golly Miss Molly' .
Le truc est un peu téléphoné et manque de jus (n'est pas John Fogerty qui veut...), mais tu passes un bon moment.
La guitare a de la gueule et le moustachu une bonne voix.
'Keep on Chooglin' et quelques commentaires ringards pour annoncer le slow ' Long as I can see the light'.
'Proud Mary' évidemment, tous sur la Dyle...rollin on the river... sur un steamboat antique.
'Bad Moon Rising'... I see trouble on the way..qu'il marmonne en jetant un coup d'oeil à ma voisine, virago aussi sexy qu'un pispot odorant et enfilant Maes sur Maes.
'Hey Tonight' - 'I put a spell on you' - et 'Run through the jungle': les mamies retrouvent leurs jambes de 20 ans et gigotent comme du temps de Woodstock.
Inouï, le nombre de hits que CCR a sorti pour une carrière relativement courte.

Pause et set 2
Le break boisson sera long, Mechelen est transformé en tableau vivant, style 'Le roi boit' de David Teniers.
22h on reprend country: ' Lodi' - 'Cottonfields' - 'Up around the bend'- une chouette version voodoo de 'I heard it through the grapevine' - le biker track: 'Sweet Hitch-Hiker'- chorale en action pour 'Have you ever seen the rain'.
On abandonne CCR pour John Fogerty: ' The old man down the road' - 'Hot Rod Heart' et bien sûr 'Rockin all over the world', pour lequel le parc est transformé en trampoline géant.
Feest in 't park (avant Oudenaarde) : 'The Midnight Special' et 'Born on the Bayou' avec le sempiternel solo de batterie...boum, boum, boum ... et on enchaîne, tu le savais, c'était couru, c'est clair comme de l'eau de roche, sur 'Suzie Q', à la grande joie du 3è âge, de leur progéniture et de leurs bâtards.
Un bain dans une clear water c'est excellent pour le teint et on peut le prolonger pour un bis tonique:
'Travelin Band' !

Game over, non, car Mechelen s'égosille:...we want more ... we want more...

Sans moi, ciao.
De loin, j'entends Clearwater leur servir un medley pousse-café!

lundi 2 août 2010

Bruksellive 2010 au Théâtre de Verdure à Bruxelles, le 31 juillet 2010

Nouvelle édition du free festival, organisé par les Brusselse jeugdhuizen.
Trois podiums: Main Stage- Brussels Jupiler Stage et la bruyante (débauche de décibels interférant sur les autres stages) Red Bull Revenge Stage, réservée aux DJ's.
Pas trop de monde sur le coup de 16h, lorsque le premier groupe mettra le feu au parc, mais à 22h, on se marche sur les pieds.
Milou et Guy salivent comme de salaces et pervers ecclésiastiques en reluquant les centaines de jolies grietjes déambulant sur le site.
Ce fut malaisé de les convaincre d'aller assister aux concerts.

The Man Up North

La nana chargée de présenter les artistes annonce stevige gitaarrock.
Goed gezien, fraulein!
L'homme du Nord est en fait une sorte de cobra à cinq têtes, né à Leuven il y a moins de trois ans.
- Alexander Meulemans (guitare) - Benjamin De Vuyst (basse- bc. vocals) - Jochen Theys (chant - megaphone) - Steffen Verpoorten( gt- synthé- bc. vocals) - Maarten Jacobs (drums).
Dès les premières mesures de 'Noisem Kings', t'as les jambes qui tremblent et t'es propulsé vingt mètres plus loin, les enceintes au bas du podium vibrent comme une femelle mettant bas.
C'est du méchant rock sur un wall of sound plus solide que la muraille de Chine.
'Counterattack' déjà une contre-attaque!
Zadoptent une stratégie bizarre ces Nordistes, mais leur powerrock aux touches funky, louchant du côté de Queens of the Stone Age ou du vieux Bad Company, est super efficace.
Une accalmie: 'Daisy's Hair', merci Daisy d'avoir apaisé ces sauvages.
Jochen annonce 'Graveyard', Steffen tripote son PC... temps mort... annulé... le cimetière est remplacé par un apprenti-boucher tout fringant: 'The Butcherman' .
Un boucher, ça aime l'hémoglobine, ce sera du hard à la Black Sabbath.
Ces jeunes gens ont de la gueule et de l'énergie à revendre: la marchandise est de qualité.
Steffen, 'The Gravyeard'?
Ja, allons rendre visite à Jim Morrison au Père Lachaise, sur fond de hard/progrock avec de belles envolées psychédéliques.
'Give me more' beaux effets noisy et une mandoline, comme John Paul Jones en utilisait chez Led Zep.
Jochen a le timbre idéal pour ce stoner/heavy metal.
'The Whale' balèze la baleine!
Et on termine par 'The Man up North' du heavy disco rentre-dedans.
Que pasa?
C'est carnaval, nous voilà arrosés de confetti multicolores, un Gilles de Binche est passé en ULM !
Wat zeg je, JP?
La ville va avoir du boulot pour nettoyer ce bordel!
C'est pas grave, mais tous ces brols dans ma pintje...
The Man up North: excellente entrée en matière.

T'écoutes Willow d'une oreille inattentive, tu les avais vus aux Dijlefeesten à Mechelen il y a peu, tout en discutant le coup avec deux membres des Narcotic Daffodils, recherchés depuis longtemps par la DEA.

School is Cool
Vainqueurs du dernier Humo's Rock Rally et après leur prestation au Bruksellive on comprend pourquoi.
-Johannes Genard: Vocals, Guitars, Bassdrum
-Andrew van Ostade: Floortom, Glockenspiel
-Nele Paelinck: Keyboards, Violin, Glockenspiel, Backing Vocals
-Michael Van Ostade: Hofner Bass, Backing Vocals ( le frère de l'autre)
-Matthias Dillen: Tiny Fucking Drumkit
Nous viennent de Berchem, pas Ste-Agathe, mais la commune anversoise et pratiquent un indie pop rafraîchissant, joyeusement folky et brillant.
On les compare à Arcade Fire, faut pas exagéré, mais c'est une influence, tout comme les Fleet Foxes, Dodos, ou même les Tom Tom Club de Tina Weymouth et Chris Frantz...
On démarre avec les catchy 'US Junkyard Kids' et 'Car, backseat, parking lot' ( ou comment se débarrasser d'une pute sur un parking.... it tastes like blood...).
L'acoustique et nostalgique 'O! Delusions' aux lignes de violon folky.
La fin du monde est prévue pour le 21 décembre 2012, consulte le calendrier maya, faut en profiter car 'The world is gonna end': violon fringant et percussions intuitives.
Bruksellive adore!
Un petit tour à la plage? 'The beach of Hannelei', sonnant Pavement.
Fabuleuse cover du 'Road to Nowhere' de Talking Heads.
Après nulle part, on visite le Latium ' Road to Rome', et pour contenter César, dans l'arène, un duel de gladiateurs sans glaives mais avec drumsticks.
De bonnes chansons et une présence scénique stupéfiante pour des adolescents, School is Cool a un potentiel énorme.
'In want of something' , mignon glockenspiel.
Et leur Studio Brussel hit 'New Kids in Town', non c'est pas le truc des Eagles.
'God is dog', Hawaïan time, pour ce singalong proche de Elvis Perkins.
'See if dance' een stampend nummer virant Pixies ' Levitate Me'.
That was it!
Bravo les écoliers, mais un peu court, non?

L'organisation les repousse on stage pour une nouvelle version sautillante de 'New kids in town'!
Yeah!

Drive Like Maria
Une autre paire de manches que ce combo, sais pas qu'elle est la façon de conduire de Maria, mais m'est avis que c'est champignon écrasé et, pas un feu rouge qui va m'arrêter!
Des bêtes de scène ce Dutch/Belgian band, maîtrisant à fond toutes les astuces et poses du hard/stoner rock.
A la basse, Robin van Saaze - aux drums (pour les premiers morceaux), guitare et lead vocals, Bjorn Awouters, je te prie de croire qu'il chante pas comme une tapette - lead guitar, some backings, la furie: Nitzan Hoffmann!
Leur album 'Elmwood' a été mixé, à Dallas, par John Congleton ( Black Mountain, This Will Destroy You, Modest Mouse, Shearwater, Marilyn Manson.... quelques gens avec lesquels il a travaillé).
Petite musique enfantine avant l''Intro', un boulet de canon aux riffs carnassiers.
Dedju, ça fait du bien!
No regret, that's how I wanna live... chante le drummer, d'une voix bluesy, pour entamer 'License to kill'. Il est plus convaincant que Timothy Dalton et quand le trio décide d'accélérer le mouvement, ta tête se secoue dans tous les sens.
M'étonne pas qu'ils disent aimer Ac/Dc ( ils ont fait leur voorprogramma à A'dam), ZZ Top, Mars Volta et les cachets d'aspirines: sont effervescents!
'Talk to me' la basse est encore plus hargneuse, on dirait le Cream d'il y a 45 ans.
Et, bordel, Nitzan is a real axe mastress, elle pète, le feu cette madame.
'Fistful of banana's' un quatrième Chiquita barbu est venu s'installer derrière les caisses, Bjorn s'est saisi d'une guitare et vient prendre place à côté de Nitzan... I wanna show you what a banana looks like... gueule Awouters à l'adresse d'Andy Warhol.
'I'm on a train', c'est pas un omnibus, plutôt un TGV, docteur.
La locomotive entre en gare sur fond de chant Cherokee et d'handclappings.
T'as pas intérêt à musarder dans ton wagon, le convoi est reparti à plein régime ' Leave the Town'.
Roulement de tambour en guise de signal de départ, ce truc est aussi féroce que Wolfmother.
Give it up for fucking rock'n roll, lance la gentille fillette et elle attaque ' Here comes the night'.
Germaine, t'as couché les petits?
La brigade légère au galop, le sang va couler.
On était du côté de Nashville pour mixer l'album, une country song s'impose: ' Sure Enough'.
De la country façon Jagger/Richards, la meilleure!
Une cover secouante et dévastatrice du 'Standing in the way of control ' de The Gossip.
Pas de pause: one, two, three, four... 'King of the Town' .
Faudra un duel avec Zornik, qui lui aussi s'auto-proclame le roi de la ville, on donne pas cher de la peau du brave Koen.
Et le dessert: 'So' , une dernière bombe.

Bert:' Straffe kerels, hein!'
Ja, en nog een straffere madam!

On monte vers la Brussels Jupiler Stage pour Isbells.

Foule daarboven, normal:
Gaëtan Vandewoude, Naïma Joris, Bart Borremans et Gianni Marzo sont devenus des BV's, on l'avait prédit, en janvier, après leur show au Candelaershuys.
Depuis, le Sud du pays les adore: Francofolies, les Ardentes... ils font l'unanimité.
'B B Chevelle'... my life will be
kind of beautiful
when the sun shines on me
in the morning ...
Beau, fragile, doux, la pedal steel de Mario nous fait pleurer.
Dommage, cet agaçant bruit de fond émanant des DJ's à 150 mètres.
Mauvaise idée la cohabitation, rap des banlieues et folk intime.
'Without a doubt' ukulele et mandoline.
'Reunite' aux superbes harmonies vocales.
Een slaapliedje, pour ma descendance récente: ...my child, the evening comes, just close your eyes... tendre berceuse jouée avec 3 acoustiques et quelques percussions feutrées.
Des muti-instrumentistes chez Isbells: un banjo, un bodhrán immense et une nouvelle ballade volatile et mélancolique...can't go back to what I know...: 'Letting go'!
Une Appalachian song made in Vlaanderen voit Naïma à la basse, het is een nieuw liedje, Brussel!
Le hit rythmé et limpide ' As long as it takes'.
Une touche électronique pour 'Dreamer' et on attaque le gepaste titel 'Time is ticking', puisqu'on approche du terme, chanson de rupture cristalline.
'My apologies' pour prendre congé.

Public conquis.
Isbells did it, once again!

Seront aux Feeërieën le 23 août!

Trop tard pour Das Pop, et Soldout est prévu pour 1 AM.
My bed is calling to me and I don’t think I can deny it any longer!