lundi 31 décembre 2012

Dean Hocking, bassiste du British metal band, Nightvision, victime d'un accident de la route, le 27 décembre 2012

Le Sleaford Standard relate les faits: à la suite d'un tragique accident de la circulation survenu sur la A 15, à hauteur de Leasingham ( Lincolnshire) , Dean Hocking, 23 ans, et un passager de 37 ans ont perdu la vie.
Dean était le bassiste de Nightvision, un metal band né en 2003.
Le line-up définitif du groupe prit forme en 2006 avec l'arrivée du  lead vocalist Dave McKee, qui rejoint le guitariste Bolda (Neil Wallis) et les frangins, Daryl et Dean Hocking on drums and bass guitar.
Le groupe tourne sans cesse dans le circuit heavy metal et signe, en 2008, un contrat avec  Rocksector Records.
‘As The Lights Go Down' sort en 2009, il est acclamé par la presse spécialisée.
Nightvision devient one of the rising stars of the new generation of British original heavy rock/metal bands.
Il se produit en Belgique au  Wizzfest.
Une seconde rondelle sort en 2011, ' Consequence of sin'.
En 2012, le groupe assure l'avant-programme pour la tournée de  Tygers Of Pan Tang, avant une seconde tournée au UK en tête d'affiche.
Nightvision était déjà signé pour le  Scarfest 2013 devant se dérouler au mois d'août!

Les messages de condoléances sur le Facebook de Nightvision se succèdent, ci-dessous un exemple:

Deeply shocked and gutted, you all have our prayers, thoughts and support. Not just a loss of a great talent but a great guy. I remember been on the Rocksector circuit with you guys a few years ago and you rocked every gig from snooty fox to Manchester. Much love to Daryl at this hard time. Condolences from Havana Rocks ex-drummer. X

dimanche 30 décembre 2012

We are Highsleep with Sloane + Neufchâtel au Rock Classic, Bruxelles, le 29 décembre 2012

Dernière Soirée Cerise 2012 au sombre Rock Classic ( the cavern of Brussels' heavy metal heads, d'après les guides).
T'y avais plus mis les pieds depuis des lustres, si le personnel a changé, le decorum est resté celui que t'avais connu dans les années soixante-dix.
A propos de Fred Cerise, alias Fredo la Débrouille, me demande pas  combien de concerts  le bookeur n°1 des Marolles a combiné en 2012, mais si t'avances le chiffre de 300, tu dois pas être loin de la vérité.
 En ce 363e jour du calendrier conçu par Grégoire XIII, deux groupes s'alignent sur l'affiche:We are Highsleep with Sloane et Neufchâtel!

We are  Highsleep with Sloane
Tu les as connus  Highsleep with Sloane ou Highsleep (w) Sloane , concert mémorable au Brass en 2008 (  on te parle du porn movie projeté pendant la séquence sonore) . Fin 2012, ils préparent un nouvel album et leur bisque n'a plus grand chose à voir avec de l'ambient ou des drones minimalistes, ça arrache méchant!
Sont toujours trois:  guitare : Bartolomeo Lapunzina/drums:  David Davister, qui a remplacé Stéphane Fedele en 2010/guitare : Thomas Venegoni.
Le David, un comique qui t'a refilé comme setlist un torchon reprenant les morceaux que OK Cowboy! a balancé au même endroit il y a trois mois, s'ébat également avec Dissident, le groupe formé par  Fabrice  Dubard (ex-THE dIPLOMAT). D'aucuns avancent qu'il aurait tenu les percussions au sein de Present, faut-il les croire?
Quant à Barto et Thomas , ils ont tous deux collaboré avec  aMute.
En 2010, Highsleep with Sloane a sorti un 5-track album, 'H(W) S', catalogué stoner.
21h30', enfin, le trio semble décidé à ouvrir le feu, une entrée en matière pugnace, les guitares crachent salement, David cogne aussi dur que s'il était face à Goliath.
Cet instrumental s'avère d'une sauvagerie brutale, similaire à la charge des Huns déferlant sur les plaines fertiles du Pô.
On va pas te citer de titres, sauf si tu veux avaler ceux griffonnés par Bineta Saware ou un de ses sbires, H W S en a concocté une demi douzaine, dont deux décorés de vocaux aussi mélodiques que les death-growls de Angela Gossow, la  jolie blonde sévissant avec Arch Enemy.
La seconde salve sentait bon le sludge/ doom  à la Neurosis.
Après un message pontifical post-Nativité et pre-St- Sylvestre, on reprend les mêmes ingrédients pour regagner  les tranchées.
Les deux guitaristes se font de gentilles papouilles avant de sortir la grosse Bertha, heureusement j'ai mes bouchons roses en résine acrylate te souffle un jeune homme aussi baraqué que Tarzan.
Le bombardement en règle se poursuit, comme la masse, tu headbanges en rythme... rien à dire, c'est d'une efficacité bestiale.
Fred, tu branches les micros?
Un invité, Greg, un ex The Guilty Brothers Experience, aux vocaux, ce titre ( lequel?) est prévu pour notre prochain album.
Ce ne sera pas de la guimauve, un croisement Black Sabbath/ Mastodon.
HWS termine par un dernier morceau( merci La Palisse) , vociféré à deux voix, du hard/grunge à relents bluesy.
Quarante minutes sulfureuses et sans concessions!

En vingt minutes, Neufchâtel a monté son bric-à-brac et est prêt à en découdre!
Fabriqué au lait de vache, le Neufchâtel est un fromage à pâte molle, à croûte fleurie contenant 45% de matière grasse.
Il se pourrait que l'on doive la forme de coeur du Neufchâtel aux jeunes Normandes amoureuses qui les offraient aux soldats Anglais pendant la guerre de 100 ans.
Merci, Bécassine!
A part ça, Neufchâtel se révèle être un tout jeune et prometteur groupe bruxellois qui d'après son facebook compte trois éléments:  Nelson Beumer - Lead guitar / Vocals /Colin Le Roux - Rythm guitar / David Temprano - Drums.
On n'avait pas la berlue, on n'avait pas arrosé la baguette/frometon avec 9 litres de cidre de Normandie (  8 % d'alcool), on a vu un quatrième élément manier la basse, on peut même t'assurer que ce barbu a fait admirer son torse velu après 3 ou 4 morceaux.
Lors de la présélection du Humo's Rock Rally à Malines, le band, qui affirme s'être baptisé Neufchâtel en pensant à la rue du même nom à Saint-Gilles, comptait quatre membres, les précités plus Laurens Vantomme.
A première vue, la basse a déjà circulé!
Une intro  rentre-dedans, suivie de  ' Peckfeck', de l' alternative rock à l'esthétique grunge.
Coup d'oeil sur le feuillet du bassiste: ' Tea spoon', un peu tôt pour  une infusion...
Nouvel exemple de dirty guitar rock proche de Stone Temple Pilots, on est loin des petits  minets qui font de la gentille pop couplet/refrain/couplet  pour épater leurs copines, Neufchâtel c'est du rocke fort!
Disto, feedback, noise, drumming échevelé, vocaux épileptiques... ' Smash nor male politix'  - ' God is a child molester' - '  Cellar perfection' , on te donne les titres sous réserve!
En dehors de la bande à Weiland, on peut ajouter Buffalo Tom,  Cracker, Dinosaur Jr., il y a pire comme parallèle!
' Memo' wah wah psychédélique et martèlement furieux, du hard!
' Gypsy' , euh, Black Sabbath n'avait pas un titre du même nom?
Vais essayer de pas raconter trop de conneries, clame l'amiral, maman doit se trouver quelque part dans le club, donc je ne dévoile rien à propos du sujet de ' Don't tell anyone' .
Tu dis, François?
Sebadoh, pas idiot!
Un instrumental, avec voix off et effets fuzzy, pour finir en force, ' Red ant'.

 Rien à ajouter Jean de?
 Maître Corbeau, sur un arbre perché, tenait en son bec un alléchant Neufchâtel
Il a de la gueule ce caséeux, en goûterais volontiers une  tranche se dit Maître Goupil...


















vendredi 28 décembre 2012

Nouveau deuil touchant le monde soul, Fontella Bass est décédée à 72 ans.

En 2002, la native de St Louis ( 3 juillet 1940) connaît un regain de popularité, lorsque The Cinematic Orchestra l'invite à chanter sur deux plages de leur album 'Every Day': 'All That You Give'  dédié à Lester Bowie, son mari décédé d'un cancer du foie en 1999 et ' Evolution'.
En 2007, le fleuron de chez Ninja Tune fait à nouveau appel à la soul diva, elle prête sa voix aux titres  'Familiar Ground' et 'Breathe' sur le CD ' Ma Fleur'.
C'est en 1965, avec 'Rescue Me', que Fontella Bass devient une célébrité, tous les magazines soul reprennent la quote:" The 1965 classic "Rescue Me" is widely regarded as the greatest record Aretha Franklin never made".
Comme souvent le background de la chanteuse soul est à chercher du côté du gospel , maman, Martha Bass, faisait partie des Famous Ward Singers, dirigés par Clara Ward et, à 5 ans, la petite Fontella chante dans  la chorale paroissiale.
L'attrait du rhythm'n blues, encore une histoire connue: Aretha Franklin, Tina Turner, Thelma Houston ou Marva Whitney, décédée il y a quelques jours, elles ont toutes débuté à l'église pour ensuite chanter de la musique profane.
Fontella est repérée par le bluesman Little Milton qui l'engage comme pianiste.
La légende veut qu'un soir Little Milton se rapplique tardivement lors d'un show, le manager propose à Miss Bass de s'occuper du chant.
Désormais, Little Milton et Fontella se partageront les vocaux.
De cette époque date son mariage avec le trompettiste du groupe, un certain Lester Bowie qui deviendra un grand nom du jazz.( Art Ensemble of Chicago)
Une trace discographique,on entend Miss Bass sur 'So Mean to Me' de 1962, du dirty r& b.
Ensuite, Fontella, qui a quitté le groupe du guitariste/ vocaliste James Milton Campbell, Jr, enregistre quelques singles avec "The Oliver Sain Soul Revue featuring Fontella and Bobby McClure".
En 1965, Chess Records sort son plus gros hit, a million-selling single, 'Rescue Me', pour la petite histoire, on entend Minnie Riperton aux backing vocals.
Les 45 tours suivant ne connaîtront qu'un succès mineur.
Le premier album ( 'The New Look')  sort en 1966.
Très vite la chanteuse entre en conflit  avec Chess, les ventes ne sont pas terribles, elle décide de quitter les States et émigre à Paris, avec Lester, où elle participe à l'album avant-garde 'Art Ensemble of Chicago with Fontella Bass' suivi du soundtrack, 'Les Stances à Sophie' , un film de Moshe Mizrahi.
Retour dans le Missouri en 1971 et un nouvel album, 'Free', acclamé par la critique et ignoré par les stations de radio.
Elle se retire du show business pour se consacrer à sa famille.
De temps en temps, on la voit avec le groupe de son mari, puis elle sort un album de gospel , enregistré avec sa mère et son  frère.
D'autres disques de negro-spirituals suivront avant le grand retour grâce au Cinematic Orchestra.

En 2005, elle connaît de sérieux ennuis de santé, une série d'infarctus et ce 26 décembre une nouvelle crise cardiaque la terrasse!









jeudi 27 décembre 2012

Ray Collins retrouve Frank Zappa, le 24 décembre 2012

C'est en 1964 que Frank Zappa rejoint le R'n'B band The Soul Giants, formé par Ray Collins (b. 19 November 1937, USA; vocals), Dave Coronado (saxophone), Roy Estrada (b. 17 April 1943, Santa Ana, California, USA; bass) and Jimmy Carl Black (b. 1 February 1938, El Paso, Texas, USA; drums), il remplace le guitariste original Ray Hunt.
Frank exige que le groupe joue désormais du matériel propre et le rebaptise The Mothers, qui peu après deviendront The Mothers of Invention.
 Changement d'optique, le R'n'B initial fait place à un mix audacieux de 50s pop, de Chicago R&B et d' avant garde.
Un premier album  révolutionnaire sort chez Verve en 1966, ' Freak Out!'.
Sous le leadership dictatorial de Frank, le line-up devient fluctuant, ainsi défileront quelques grands noms du rock US: Henry Vestine ( futur Canned Heat) - Elliot Ingber ( plus tard Captain Beefheart's Magic Band) - Jim Fielder ( Blood, Sweat & Tears) - le jazzman Don Preston qui accompagnera une kyrielle de stars dont Lennon, Charlie Haden, Nat King Cole, Yusef Lateef... - Lowell George ( Little Feat) - le fameux Ian Underwood qui suivra Frank Zappa dans pas mal de ses délires, pour en citer quelques uns.
Cette première mouture des Mothers prendra fin en 1969 et pondra quelques plaques mémorables, dont 'Absolutely Free' -'We're only in it for the money' ou 'Cruising with Ruben & the Jets'.

Zappa forme the new Mothers en 1970, Ray Collins n'est plus dans le coup, mais bien trois membres des Turtles ( 'Happy Together') : Mark Volman,  Howard Kaylan ( alias Flo and Eddie) et Jim Pons, aux drums, l'incroyable bluesman anglais, Aynsley Dunbar plus d'autres requins.
L'histoire de ces Mothers sera relativement courte, fin 1971 un auditeur pousse Frank Zappa dans la fosse lors d'un concert au London’s Rainbow Theatre.
Fractures diverses, larynx abîmé...on ne donne pas cher de la carrière  de Frank Vincent Zappa.
Il reviendra  pourtant avec une troisième version des Mothers of Invention.

Ray Collins continuera à travailler avec Zappa dans les seventies, ainsi il est crédité sur l'album 'Apostrophe' et sur ' The Lost Episodes' , un album posthume contenant some rare,  previously-unreleased tracks.

Il est à noter qu'avant l'épisode Mothers of Invention, Ray  avait déjà oeuvré comme backup vocalist dans plusieurs groupes de doo-wop de L A.

Ray Collins avait 76 ans.

mercredi 26 décembre 2012

Trio Enfant Terrible ( Conny Schneider - Simone Schirru - Garif Telzhanov) au Café Flamingo, Bruxelles, le 23 décembre 2012

Le Flamingo, 24 e ou 25 e établissement bruxellois tendance, ouvert par Frédéric Nicolay ( Belga, Potemkine, Greenwood, Zebra, Bar du Matin, Le Paradis du Kebab, Walvis,... ( pas sûr des sources). Ouvert depuis le début de l'été, quasi face au KVS, territoire privilégié de travailleuses haranguant le client en lançant des 'ça va, chéri' ou des ' tu montes' à l'accent roumain ou estonien, t'avais pas encore eu l'occasion d'y mettre les pieds, ce sera chose faite en ce cafardeux dimanche précédant  la dinde et les  marrons.

L'affiche annonce un concert du trio Enfant Terrible à 16h.
On te largue à la Porte d'Anvers vers 15h30,  t'es gentille Zoltana, pour les galipettes je te refile le n° de Dominique, mon compte est à sec, c'est la fin du mois.. O K , suis un vieux con et on pensera à l'exercice solitaire...tu pénètres, merci Manfred Mann, dans un pretty Flamingo tristement désert, ambiance Un Singe en Hiver, avec un Gabin à sec.
Aucune trace des musiciens qui débarquent, un à un, vers l'heure du thé.

Enfant Terrible trio =  Conny Schneider (sax)-Simone Schirru (guitar)-Garif Telzhanov (bass).
Cosmopolitisme à l'honneur: Conny Schneider, Essen, 1984, au sax.
La nana est à la fois saxophoniste et trapéziste et combine souvent les deux activités.
Elle fait partie de l'Upside Down Quartet, joue parfois en guest avec le psychedelic band Sungrazer, a fait partie de Tiefenrausch ( Ska punk) et a monté quelques spectacles tenant de la performance ou du cirque ( Shrunken Heads - Puma - A Sea of Stories etc..).
Garif Telzhanov, Alma-Ata ( Kazakhstan), 1978, à la basse électrique.
Garif sort du Lemmensinstituut où il a suivi les cours chez Philippe Aerts, notamment.
Des collaborations diverses dans notre radieux royaume: Wayne Shorter Tribute Band, Koen Geudens Trio/ Reflections Trio, Alegria Group, Eve Beuvens, Robin Verheyen, Pascal Mohy...
 Simone Schirru, Cagliari ( Sardaigne) à la guitare.
Diplomato in Chitarra Jazz, con il Maestro M. Ferra, s'est produit aux quatre angles de la péninsule et ailleurs ( Chicago, Paris, Bombay...) , a joué avec la crème jazz transalpine,  enseigne la guitare jazz depuis 2005 ( depuis 2012, à Bruxelles) , a sorti trois CD's, en 2013 on le retrouvera sur l'album Man On Fire and The Soul Soldiers, du Soul-R'n'B-Funk groupe bruxellois du même nom.

 Au menu ce dimanche, des standards cadrant avec la période fête de la Nativité.
La smooth jazz ballad  ' Beatrice' ( Sam Rivers) ouvre.
Un sax charmeur, une guitare volage et Garif assurant  le fond rythmique à lui seul, euh sorry, pendant un bref instant, un harmonieux fond de sirènes la Maison Poulaga  est de sortie soutient l'efficace bassiste.
Clientèle peu concernée, nous sommes deux à applaudir!
Place au uptempo de Sonny Rollins,  'Tenor Madness'.
Elle a du souffle, Conny relayée par Simone qui cavale comme une jeune pouliche effarouchée
Toujours dans l'indifférence la plus totale, l' onctueux ' Darn that dream' interprété dans les tonalités sobres et subtiles à la  Chet Baker.
Virage swing nerveux , avec l'incisif ' Peggy's Blue Skylight' de Charles Mingus.
Profitant du travail incroyable du bassiste, le sax et la guitare se permettent d'audacieuses échappées en solitaire.
Le premier set s'achève avec le soyeux classique de Cole Porter ' What is this thing called love'.

Une ou deux Volga ( c'est du houblon, mon Ghinzu) et set 2.

Pour rester dans le brassicole, ' Stella by Starlight', propice à la rêverie étoilée.
Les mômes de Cocteau enchaînent sur le sinueux ' Israel' de John Carisi ( composé pour Miles Davis), de vicieuses attaques de guitare déchirent ce long blues.
C'est Noël, The Wizard of Oz, ' Somewhere over the rainbow' , plus sentimental que cette rengaine, tu meurs !
Après la cassonade, du funk avec le juteux  'Cantaloupe Island' d' Herbie Hancock.
Dur, dur de rester assis, tes guibolles exigent de l'action.
' Invitation' du hard bop agité, suivi du syncopé ' Well you needn't ' de Thelonious Monk, la Sardaigne mitraille sévère tout en grimaçant hideusement.
La chevrotine siffle à tes oreilles, bordel, t'avais pas été prévenu qu'une battue devait avoir lieu et t'as pas entendu les cabots annonçant l'arrivée des flingueurs.
Heureusement les choses se calment avec la dernière salve, le bienvenu, par cette météo spongieuse, 'Sunny'.

Après le concert, les musiciens viennent serrer  les paluches des auditeurs attentifs, corvée ayant pris 22 secondes.











mardi 25 décembre 2012

Décès de Marva Whitney, la Soul Sister number one, le 22 décembre 2012

C'est James Brown qui fournit le nickname "Soul Sister Number 1" à  Marva Ann Manning, alias Marva Whitney, qui avait rejoint comme vocaliste la James Brown Revue en 1967.
 The "rawest" and "brassiest" funk diva naît à Kansas City en 1944 pour commencer à chanter à l' âge de trois ans avec les Manning Gospel Singers, puis, comme teenager, elle rejoint les Alma Whitney Singers et épouse, peu après, le chanteur Harry Whitney.
Fini le gospel désormais, Marva devient chanteuse de rhythm'n blues, elle sera lead singer pour Tommy Gadson & the Derbys, groupe qui a ouvert pour pas mal de stars black: The Drifters, Etta James, Ike & Tina Turner, Rufus Thomas...
Breakthrough en 1967, après s'être brièvement lancée solo, elle signe un contrat avec la James Brown Revue, ce qui lui permet pendant les pauses que s'octroyait le godfather of soul de chanter quelques titres de son répertoire.
Un premier single sort chez King,  "Your Love Was Good To Me", succès mitigé.
Avec la Revue, elle fait le tour du monde ( dont le Vietnam pour égayer les troupes) puis elle enregistre un premier top ten hit,  "It's My Thing (You Can't Tell Me Who to Sock It To)", une réponse au titre des Isley Brothers, 'It's your thing'.
Les singles se suivent ,  "Unwind Yourself" deviendra un hit immense lorsqu'il sera samplé par plusieurs artistes hip hop, dont DJ Kool, Coldcut, Donald D etc...
En 1969, elle sort son premier album studio, 'It's my Thing', une nouvelle mine d'or pour les bidouilleurs  de tous genres.
Le catalogue mentionne un Live,  Live and Lowdown at the Apollo en 1970et plus récemment, en 2007, Marva Whitney,  backed by the  Osaka Monaurail, sortait 'I am what I am' , ce qui à l'origine devait être un 45 tours distribué pendant la tournée japonaise, est devenu un full CD de 48', dont les titres furent enregistrés dans un studio nippon pendant les temps morts entre les concerts.

Marva s'est éteinte chez elle, à 68 ans, des suites d'une mauvaise pneumonie.

Le guitariste Mike Scaccia victime d'une crise cardiaque sur scène à Fort Worth ( Texas), le 22 décembre 2012

Michael Scaccia ( 47 ans) se  produisait avec Rigor Mortis au Rail Club à Fort Worth, concert donné à l'occasion des 50 ans du chanteur Bruce Corbitt, lorsque soudain il s'affale sur le sol victime d'une sudden heart attack brought on by heart disease, d'après le médecin légiste.
Emmené d'urgence à l' hôpital, force fut de constater le décès!

Né à Babylon ( New- York) en 1965, Michael Scaccia fait partie d'un premier band, Spectrum,  formé avec des potes étudiants.
Les choses sérieuses débutent en 1983 avec la création du thrash/speed/ death metal band Rigor Mortis.
Harden Harrison (drums) - Casey Orr (bass) - Mike Scaccia ( guitar) et Bruce Corbitt ( vocals) sont considérés comme les fondateurs de la underground metal scene texane.
Ils sortiront deux albums: Rigor Mortis ( 1988) Rigor Mortis vs. The Earth ( 1991) et quelques EP's ou demos.
Faute de succès, le band splitte en 1991, Casey rejoint Gwar- Corbitt, Kingdom of Dead - Harden ira chez Speedealer, quant à Mike il est invité à tenir la guitare chez Ministry, après avoir participé à l'enregistrement de l'album 'Burning In Water, Drowning In Flames' de Skrew.
'Psalm 69: The Way to Succeed and the Way to Suck Eggs ' est le premier effort discographique de l'industrial metal band sur lequel on peut entendre les riffs de M Scaccia.
Le suivant 'Filth Pig' sort en 1996, en attendant Mike joue avec Blohole et, ensuite avec, cocorico, Revolting Cocks, le groupe de Richard 23, Luc Van Acker et Al Jourgensen ( leader de Ministry).
Sa patte peut s'entendre sur quelques rondelles du supergroupe belgo-yankee.
Après Filth Pig, Mike quitte Ministry.
En route pour de nouvelles aventures: Lard, avec e.a. Al Jourgensen et Jello Biafra des Dead Kennedy puis League of Blind Women avec Casey Orr ( tiens, tiens) et Robert Buck ( 10000 Maniacs) e.a.
2003, il retrouve Ministry et est crédité sur 'Houses of the Molé', quasi en même temps, Rigor Mortis renaît, Mike est dans le coup, un album était prévu pour 2013 with Jourgensen producing.

Insatiable, le guitariste continue à jouer avec Ministry , Revolting Cocks, on l'entend sur l'album ' Damaged Goods' d'une certaine Lennon, sur un album de Murder Happens,  ainsi que sur 'Bikers Welcome Ladies Drink Free' de Buck Satan & the 666 Shooters, un sideproject ( country) de... Al Jourgensen!

 I JUST LOST MY LIL’ BROTHER AND MY BEST FRIEND devait écrire Al sur la page Facebook de Ministry!





lundi 24 décembre 2012

Coenguen ( Solo) - Moaning Cities à la Maison des Cultures de Saint-Gilles, le 22 décembre 2012

Direct Injection, émission en direct sur Radio Alma ( 101.9), enregistrée à la  Maison des Cultures de Saint-Gilles ( rue de Belgrade).
Pour la dernière session 2012, deux groupes à l'affiche: Coenguen et Moaning Cities.

L'espace, coquet,  réservé aux concerts, permet d'accueillir une assistance de +/- 80 personnes, mais, vers 18: 00,  il sera peuplé par un  public dégraissé alors que le Nordiste Coenguen, orphelin de son groupe, prend place derrière le piano électrique.
Coenguen a déjà passé le cap de la première communion, a sorti un album autoproduit en 2010 (  'Sur le trajet des ondes') et, après avoir été lauréat de la Biennale de la Chanson française en 2010,  a foulé quelques scènes intéressantes: les Francofolies, le Botanique, le Biplan à Lille, le KultuurKaffee, Le Rayon Vert à Jette etc..
Pince-sans-rire: merci d'être venus, tous, c à d mes trois copains/pines, le présentateur, l'ingé son, un ou deux photographes et trois paumés s'étant réfugié dans le CC pour fuir l' abominable crachin mouillant Bruxelles.
Petit impromptu en attendant le signal du capteur, t'es à l'antenne, vas-y... il  amorce son lot de chansons tristes par ' L'Abbé' , ne figurant pas sur le disque.
D'emblée une fameuse gifle, le mec se donne à fond, vit son texte d'un anticléricalisme impressionniste, tout en martelant ses touches.
Oui, il y a du Noir Désir dans l'approche, mais également de la poésie faussement candide à la Thomas Fersen.
Caustique et attachant !
' Dans mon parc de loisirs' , jongleries, pirouettes... les mots voltigent, rebondissent, s'accouplent, se défont ... un carrousel  enivrant.
Accrochez-vous, la suivante s'intitule ' Chemise impeccable sur coeur battant la chamade made in Taiwan' .
Michel Audiard, tu dis?
Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des cons et pleurnichards.
Chanson française anno 2012/ 2013, subtile et lucide!
A la guitare, 'Egregore'. Pas préparé, t'avais retranscrit 'Eh, Gregor' , en pensant au moine botaniste de Brno.
T'iras voir chez Google, me souffle l'acrobate .
Egrégore: l'ensemble des énergies cumulées de plusieurs personnes, vers un but ou une croyance défini par eux. ...
Pas con, t'étais... t'aurais dû téléphoner à Jean-Claude Van Damme, maître ès philosophie.
Un méchant rock paradigmatique.
D'un sourire malicieux: mon titre le plus joyeux,  ' Quand on voyage' , un traité de philosophie nomade, suivi de  'Ma Plainte'.
Parenthèse,  le 'je' de la chanson n'est pas forcément 'moi'.
Gainsbourg , Dr Jekyll, Mr Hyde, Freud, sept cent millions de Chinois?
' Il n'y a plus d'errance', une vision pas béate de notre monde.
Entracte Joachim du Bellay, deux poésies adressées au Père Noël,  ' Cher Soleil' et ' Cher Silence', presque aussi profondes que du Maurice Carême.
Coenguen achève son  set avec le sec ' Au bord de mon zeppelin', direction planète rock à bord du Hindenburg.
Coenguen, du French rock  qui ne  peut vous laisser  indifférent!

Moaning Cities
Jeune groupe bruxellois né en 2011, ayant sorti un EP quatre titres et pratiquant  un psychedelic rock teinté de blues, de spacerock et de folk aux fortes senteurs late sixties- early seventies.
Moaning Cities are:Valérian Meunier - vocals, guitar / Bertrand Gascard - guitar, harmonica,/ Juliette Meunier - bass, backing vocals/  Tim Sinagra - sitar, guitar, saz/ Gregory Noël - Drums.
En l'absence du batteur, le groupe a invité deux copains percussionnistes, Diego et Geoffrey, maniant calebasse,  dounous , rekk, oudou ou didgeridoo.
Le coin s'est empli, un essaim de potes a envahi la salle.
' He just sleeps' ouvre.
Tu plonges d'emblée dans un univers The Byrds s'inspirant de Dylan ou de Shankar.
Epoque bénie où McGuinn , Crosby et Clark composent le single immortel 'Eight Miles High'.
Les douces voix de Valérian et de Juliette se répondent ou fondent en harmonies célestes. Psychedelic guitar edges, feedback... ton esprit vient de quitter Bruxelles, la morne, pour te proposer un Easy Rider trip aux côtés de Peter Fonda et Dennis Hopper.
Jack, si ça te chante,  tu peux nous accompagner.
Première plage du EP, ' Wandering Souls'  , proche du neo -psychedelia, un brin mystique, à la Kula Shaker ou Black Angels.
Les guitares se font agressives, presque hard.
Putain de bon morceau, suivi par ' Coal is Mine', toujours affublé d'un duo vocal mixte.
La dernière fois où tu t'étais surpris à planer comme ce soir, c'était lors du concert de Wolf People à Leffingeleuren.
 Tim assis, un sitar: ' Heaven/Abyss', languissante plage de près de 10 minutes à rapprocher du travail des Narcotic Daffodils.
Bertrand, il est pas beau mon bonnet, ramasse un dobro , c'est parti pour ' See you fall' que ton cerveau s'acharne à vouloir rapprocher de Blind Melon, remember ' No Rain'?
Un tout nouveau morceau ' Jam in D', au saz, Grateful Dead n'est pas loin!
Le fluide 'Chest Height' est adapté d'un poème écrit par un ami ( Oliver Monaghan?).
 La petite heure impartie à Moaning Cities prend fin avec l'hypnotique  ' Distant Battles' au phrasé dylanien.

 Durant l'interview, le groupe confiera à l'animateur avoir à ce jour un répertoire d'une dizaine de titres, à peine.
Quoi qu' il en soit, mieux vaut 10 titres à l'écriture et aux arrangements soignés que 35 brouillons hâtifs et superbement bâclés.

Le 30 décembre, Moaning Cities se produit au Kinky Star à Gent!









samedi 22 décembre 2012

Lee Dorman, bassiste d' Iron Butterfly, retrouvé mort dans son véhicule, le 21 décembre 2012

Un coup des Arumbayas ou des Picaros?
Le bassiste Lee Dorman ( 70 ans) , membre d'Iron Butterfly et de Captain Beyond est retrouvé sans vie dans une automobile, le vendredi 21 décembre 2012 dans la matinée.
Le porte-parole de l'Orange County Sheriff's Department devait déclarer qu'une enquête est en cours, mais que tout laisse supposer que Lee soit décédé de mort naturelle, il souffrait d'insuffisance cardiaque et avait rendez-vous chez le médecin le même matin.
C'est en 1966, à San Diego, que naît le psychedelic band, Iron Butterfly, formé par Doug Ingle (vocals, organ), Jack Pinney (drums), Greg Willis (bass), et Danny Weis (guitar).
Ils sont vite rejoints par Darryl DeLoach a tambourine player, chez lequel ils peuvent répéter.
Déjà avant la sortie du premier album 'Heavy' (1968), le line-up change: Jerry Penrod prend la basse et Bruce Morris, puis Ron Bushy se chargent  de la batterie.
Second album en 1968, le monument "In-A-Gadda-Da-Vida", Lee Dorman est devenu le bassiste, Erik Braunn a remplacé Danny Weis à la guitare.
Les 17 minutes de In-A-Gadda-Da-Vida feront danser le monde pendant des années !
 .... The album stayed on the national sales chart for 2 1/2 years...
Il faut battre le fer, il est incandescent: 'Ball '( 1969) et un 'Live' ( 1970).
Les modifications de personnel se poursuivent avec l'arrivée de deux guitaristes : Mike Pinera ( ex Blues Image) et  Larry "Rhino" Reinhardt ( ex The Load) remplacent Erik Braunn, Iron Butterfly sort ' Metamorphosis'.
Split le 23 mai 1971.
Dorman et  Reinhardt plus Rod Evans ( ex Deep Purple) et  le drummer Bobby Caldwell ( Johnny Winter Band) forment le hard rock band, Captain Beyond qui sortira trois albums officiels de 1972 à 1977, avec les inévitables va-et-vient au niveau personnel.
Split en 1978, éphémère reformation en 1998 sans Lee Dorman qui, dès 1978, rejoint Iron Butterly ressuscité.
Iron Butterly disbands ( encore) en 1985, se reforme deux ans plus tard, fatigue un ou deux bassistes, puis reprend Lee Dorman qui tient le coup jusqu'en 2006, le coeur lâche, il doit quitter le monde musical.

Le papillon batifolera désormais sans lui. et Lee Dorman s'envolera vers d'autres cieux le 21 décembre 2012!


vendredi 21 décembre 2012

Décès de Jimmy McCracklin, the face of Oakland blues, le 20 décembre 2012

...I'll be glad when you dead, you rascal, you! I'll be glad when you dead, you rascal you...
Jimmy McCracklin avait gravé ce titre de Sam Theard sur l'album 'The Mercury Recordings' sorti en 1992, mais les enregistrements datent de sa période Mercury de 1958 à 1960.
La vieille canaille ( 91 ans)  vient de nous quitter ce 20 décembre, il souffrait de maux divers, notamment de  diabète et d'hypertension et résidait depuis plusieurs mois au Creekside Healthcare Center de San Pablo.

Après avoir servi dans  la US Navy et tâté de la boxe, il devient pianiste au Club Savoy à Richmond, un bar dirigé par sa belle-soeur et fréquenté par quelques pas manchots du style BB King ou Charles Brown.
Il enregistre un premier single en 1945, "Miss Mattie Left Me" avec son mentor J D Nicholson.
L'année suivante, il forme les Blues Blasters avec le guitariste Robert Kelton et Little Red aux drums.
Quelques disques introuvables, puis, en 1951, Lafayette "Thing" Thomas devient le guitariste des Blues Blasters.
Les singles se succèdent, un premier mini hit, 'Standing in the backdoor crying' sur lequel le guitar solo de Lafayette fait mouche et ensuite l' immense bombe  r & b: 'The Walk'.
 La légende veut que Freddy King ait piqué les riffs de Lafayette pour son  instrumental 'Hide Away' .
1961, un premier full album ( du West Coast Blues)   chez Chess, ' Jimmy McCracklin sings' , d'autres chart entries:   " Just Got to Know"- "Shame, Shame, Shame," - "Every Night, Every Day"( repris par Magic Sam) - "Think"...
1967, gros succès pour le titre 'Tramp' qu'il a co-écrit avec Lowell Fulson, Otis Redding et  Carla Thomas propulsent la chanson au sommet des charts, Julie Driscoll fera de même en Grande-Bretagne.
Jusqu'en 1999, Jimmy McCracklin continuera à enregistrer des albums studio, le dernier ' Tell it to the Judge' sortira chez Gunsmoke.

Le gars qui aura écumé les scènes blues/ r' n 'b pendant 65 ans , a donné ses derniers concerts en 2011 , année où il célébrait son 90 e anniversaire.
Le 13 août 2011, au Biscuits & Blues de San Francisco, s'est déroulée une  Jimmy McCracklin's "b" party avec quelques invités de marque, Elvin Bishop ou Bobbie Webb, e.a.!







Keith Deen, chanteur du thrash/speed metal band Holy Terror, victime du cancer

C'est avec un certain retard que nous apprenons le décès, à l'âge de 56 ans, de Keith Deen, vocaliste du groupe thrash de LA  Holy Terror.
Holy Terror, créé par le guitariste Kurt Colfelt ( devenu Kilfelt), un ex-Agent Steel, n'a vécu que quelques années,  de 1986 à 1989 et a sorti deux studio albums, en 1987 Terror and Submission et en 1988 Mind Wars,  before parting ways, raconte la bio.
Le line-up complet: Kurt Kilfelt ( gt) - Keith Deen ( vc) - Mike Alvord ( second gt) - Floyd Flanary ( bs) et Joe Mitchell (dr).
En 1989, changement de line-up, d 'identité ( Shark Chum), de style ( punk rock) , sans succès!
En 2005, Colfelt reforme Holy Terror sans Keith, le band sort une compilation l'année suivante, ' El Revengo' , avant de disparaître définitivement.

Aux dernières nouvelles, Kurt a intégré  Midnight Idöls ( du heavy metal) , Keith Deen après voir vainement combattu un cancer pendant trois mois s'est éteint le 13 décembre 2012.

mardi 18 décembre 2012

Après le décès de Georges Bellec, le 13 décembre 2012, il ne reste plus qu'un Frère Jacques!

1944, la Libération, André Bellec forme  Les Frères Jacques avec son jeune frère Georges Bellec, Paul Tourenne et François Soubeyran.
Et faire les jacques, ces joyeux troublions le feront jusqu'en 1982.
 Près de quarante de facéties, de chanson française à l'humour désopilant ou grinçant, avec, à chaque fois, une mise en scène mêlant chorégraphie, mime, vaudeville, comédie, sans oublier les justaucorps et collants multicolores, les gants blancs, le haut-de-forme, les moustaches....personne n'a jamais pu égaler les Frères Jacques sur les scènes françaises.
Il serait injuste de ne pas mentionner le pianiste qui les accompagnait lors de leurs récitals , d'abord Pierre Philippe, ensuite Hubert Degex.
Un premier succès radiophonique, en 1946, ' L'Entrecôte' , ensuite une collaboration fructueuse avec Prévert et Kozma, sans oublier d'autres grands ayant écrit pour eux, en commençant par Vian, Brassens ou Ferré, pour ne pas citer Francis Blanche.., un répertoire indémodable, proche de 400 titres.
En 1966, ils sont nommés Chevaliers des Arts et Lettres, en 1969, ils reçoivent  le Prix In Honorem de l'Académie Charles-Cros pour l'ensemble de leur oeuvre.
Ils tourneront aux quatre coins du globe jusqu'en 1982, pour donner un ultime concert au  Théâtre de Boulogne-Billancourt, début 1983.
André Bellec disparaît en 2008 , François Soubeyran en 2002 et Georges s'est éteint à Senlis jeudi dernier, il avait 94 ans.
Le survivant, Paul Tourenne ( 89 ans), réside au Québec.

Après l'avatar Frères Jacques, Georges Bellec, qui avait fait l'école des Beaux-Arts à Bordeaux, a repris les pinceaux et peut se targuer d'avoir brillamment réussi une seconde carrière, celle d'artiste- peintre!

lundi 17 décembre 2012

Décès du batteur country Willie Ackerman, le 13 décembre 2012

Patsy Cline, Willie Nelson, Charley Pride,  Johnny Cash, Loretta Lynn, Chet Atkins, Faron Young, The Monkees, Charley Pride, Don Gibson...voici quelques noms avec lesquels William Paul Ackerman a collaboré durant sa carrière.
Le natif de Nashville ( May 1, 1939) est devenu batteur pro dès l'âge de 17 ans.
Durant trois décennies ( les années 60, 70, 80), Willie Ackerman fut l'un des Nashville A-Team Drummers, il a été pendant tout un temps batteur pour le Grand Ole Opry, le country show par excellence, de même que pour le country television show  Hee Haw qui connut un immense succès  aux States pendant plus de 20 ans.
Voici quelques hits sur lesquels he set the tempo: “Amos Moses” by Jerry Reed,Walk on By” by Leroy Van Dyke , "Girl on the Billboard” by Del Reeves ou '" The Grand Tour" by George Jones...
Ackerman s'est éteint dans sa 73 e année au  Skyline Medical Center de Nashville.

jeudi 13 décembre 2012

Décès du bluesman de Detroit, Eddie 'Guitar' Burns, le 12 décembre 2012

Eddie Burns est né à Belzoni ( Mississippi) le 8 février 1928.
 A l'âge de 20 ans il s'établit à Detroit.
Celui que les spécialistes considèrent comme le second dans la hiérarchie des bluesmen, juste après John Lee Hooker, commence sa carrière en citant comme influences majeures Sonny Boy Williamson ou Big Bill Broonzy.
Lorsqu'il quitte le Delta il joue essentiellement du blues harp, on peut l'entendre sur son debut single ' Notoriety Woman' sur lequel John T Smith joue de la guitare.
Lors d'une soirée privée à Detroit, il fait la connaissance de John Lee Hooker qui l'embrigade dans son band, il jouera de l'harmonica et de la guitare.
On le retrouve sur l'album 'The Real Folk Blues'  de JL, une compilation sortie en 1966 , mais les enregistrements dataient de la période 1948 à 1954.
Sa discographie solo est relativement mince, mais il a sorti quelques singles frappants, dont 'Hello Miss Jessie Lee' ou 'Treat Me Like I Treat You'...

Un premier album en 1972, 'Bottle up & go' , puis ' Detroit ' en 1989, il sortira un cinquième et dernier effort discographique en 2005, ' Second Degree Burns'.
Dans les seventies, Eddie Guitar  perce en Europe, il fera partie du American Blues Legends tour ( avec e.a. Homesick James ou Tommy Tucker..) en 1975.
La même année, son ' Orange Driver' repris par le J Geils Band renfloue son compte en banque.

C'est son ami, l'harmoniciste Little Sonny qui préviendra la presse du décès à l'âge de 84 ans de Eddie Burns.On lui cède la parole...Little Sonny described Burns as a “lost legend.” “So many people don’t know who he is, but he was such a great artist!



mercredi 12 décembre 2012

Ravi Shankar a pris un ticket pour l'au-delà, le 11 décembre 2012

Pas de sixties psychedelic sound sans Ravi Shankar !
C'est en 1965, que Roger McGuin, des Byrds, fait connaître le sitar de Ravi Shankar à George Harrison lors d'une party chez Zsa Zsa Gabor. Le LSD aidant, le Beatle le plus calme décide d'entamer un voyage aux Indes et de suivre des cours chez Robindro Shaunkor Chowdhury, alias Ravi Shankar.
Le résultat s'entendra sur 'Rubber Soul' ( incroyable 'Norwegian Wood') et plus tard  sur 'Sgt Pepper's Lonely Hearts Club Band'.
Enchaînement logique , d'autres grandes rockstars de l'époque subiront l'influence du Pandit: les Stones, Stevie Wonder , les Byrds ayant donc été les premiers à s'inspirer du maître de Varanasi.

La carrière musicale du papa de Norah Jones aura débuté à la fin des années trente, époque où il donne ses premiers récitals d'Indian classical music, plus tard il compose pour des oeuvres chorégraphiques avant de travailler pour All India Radio.
Son étoile grandit, il est invité en Europe où il combine tradition indienne et musique occidentale.
Il fait la connaissance de Yehudi Menuhin, qui l'invite à jouer aux States, il doit décliner l'offre pour raisons familiales, son remplaçant, Ali Akbar Kha, y fera un tabac.
Ravi Shankar se produira plus tard aux Etats-Unis, ses ragas impressionnent, il est invité à enregistrer plusieurs albums.
Puis vint la rencontre fortuite avec les Byrds, ils enregistraient dans le même studio, le raga rock est né!
En 1967 il se produit au Monterey Pop Festival et son 'West Meets East' enregistré avec Menuhin est nominé et gagne un Award.
John Coltrane  également tombé sous le charme, dès le début des années 60, s'inspire de son oeuvre  et prénommera son second fils Ravi
En 1969, on le retrouve sur une scène de Woodstock , ensuite il compose  le Concerto for Sitar and Orchestra pour le London Symphony Orchestra.
Harrison l'invite à participer au caritatif Concert for Bengladesh, il est à son apogée.
Revers de la médaille, Ravi Shankar détestait son nouveau statut de popstar!
Durant les décennies suivantes, le virtuose du sitar continue à se produire et à composer , travaillant notamment avec Philip Glass.
En 1992, il subit une opération cardiaque mais poursuit ses tournées.
Il donnera un dernier concert le 4 novembre dernier avec sa fille, Anoushka Shankar, à laquelle il enseigna la pratique du sitar, pour s'éteindre le 11 décembre au Scripps Memorial Hospital de San Diego, des suites de problèmes respiratoires et cardiaques, il avait 92 ans!



mardi 11 décembre 2012

Crystal Castles à l'Ancienne Belgique, Bruxelles, le 10 décembre 2012

Crystal Castles , AB, Brussels: sold-out!
Pas d'avant-programme prévu, un deejay est chargé de meubler l'attente, il prendra place à 19:30'.
Directives du management des Canadiens: aucune accréditation pour les photographes de presse!
Début du concert  prévu pour 21h.
Caca,  poireauter pendant près de 90' c'est bigrement fastidieux, vers 20h35' un gars vient signifier à l'animateur musical qu'il peut remballer sa marchandise et passer à la caisse, la table embraye.
Candidement, tu espérais voir se pointer Crystal Castles plus tôt, illusion!
Une fébrilité certaine gagne les premiers rangs, puis la salle entière, à la fin de chaque morceau le public, moyenne d'âge 18 ans, s'époumone croyant voir arriver le duo.

21:15', enfin, un signal lumineux, le silence, l'obscurité opaque, la foule braille, des gamines te poussent dans le dos, t'as le thorax coincé contre les barrières séparant scène et public, sur le podium, Ethan Kath s'installe derrière ses machines ( synths, samplers, keys) , un drummer furieux derrière son kit et enfin, Alice Glass, distante et blonde ce soir, agrippe le micro.
Stroboscopes aveuglants et entrée en matière assourdissante, ' Plague', ouvrant 'III', le troisième album, les vocaux stridents sont incompréhensibles, la meute s'en fout , elle est venue participer à un mass hysteria happening furieux.
Industrial noise beats agressifs avec une nana  passablement givrée se roulant sur le sol pour, ensuite, se soigner au Jack Daniels et tituber comme un zombie, au courant du calendrier maya annonçant la fin du monde dans dix jours!
D'après un fan,  la suivante se nomme ' Baptism' ,un Atari hit synthétique au chant Frankenstein.
L'euphorie  s'empare des enfants de choeur.
N'attends pas de nous une setlist chronologique, mais sache que le plus calme' Suffocation', avec voix transformée au vocoder , a probablement précédé 'Wrath of God' bourré de distorsion.
Des centaines de bras s'agitent dans les airs, une véritable marée humaine, proie d'un roulis vicieux, gondole et tangue dangereusement.
Imperturbable, Ethan Kath, derrière son attirail, envoie de nouveaux morceaux aux grooves syncopés  ( maybe: ' Crimewave' -  ' Alice Practice '  - ' Black Panther'..)
Folie totale,  lorsqu' Alice vient le rejoindre derrière la machinerie pour le dément '  Doe Deer'.
Le show toujours aussi intense et chaotique continue, la fêlée fait mine de s'étrangler avec le fil du micro, shrieks or shouts her ghostly vocals, se déplace gauchement telle un pantin désarticulé, titube, s'affale, pendant que le sombre Ethan Kath balance ses ravey apocalyptic beats.
On a probablement encore  entendu 'Celestica' - 'Vanished' et ' Reckless', ce qui est certain c'est que l'intrigant  post punk, ' Not in love', a mis fin au set régulier.

Sans adresser la parole au public Crystal Castles regagne les coulisses pour revenir 60 secondes plus tard et envoyer un triple rappel: ' Insulin' - 'Intimate' et ' Yes No' .

Pas vraiment ta tasse de thé, vu ton âge avancé, mais force est de reconnaître que l' efficacité est au rendez-vous.... the youth had a great time!





dimanche 9 décembre 2012

Pjeireblues - Ruiterijcomplex, domein Drie Fonteinen, Vilvoorde, le 8 décembre 2012

Le dernier bluesfestival de l'année a traditionnellement lieu à Vilvorde, la cité des Pjeirefretters ( = paardenvreters pour les puristes et les végétariens):  Pjeireblues ou blues mé ne rekker ... c'est quoi cet élastique, questionnes-tu!
Du blues, ouais, mais sous toutes ses facettes!

T'avais pas prévenu madame, aussi quand elle t'a vu seller ta noble monture et t'interrogea, t'en as pour longtemps, ta réponse fut vague, le tour du pâté de maison, mon chou!
Beneluxlaan, t'attaches ton caballus à un marronnier ou à un cactus, t'y connais rien en botanique, et tu te diriges vers la chaude étable où une fière organisation t'accueille amicalement.

Quelques achats ( jetons), quelques saluts, la faune blues habituelle et à 20:00 pile:
Buckwood Mojo
Des voisins ( Wemmel), ayant tous fait leur première communion il y a bien longtemps.
Ils se présentent:  Brownie (Sugar) Morelli: Piano / Hammond -Jumping Jay: Lead Guitar - King Louie: Electric Bass- Bad Luke: Vocals - Ol’ Lee Harper: Harmonica’s - Janosch Koniec: Drums, mais ça c'est pour taire la vérité à leurs conjugales ou pour Sugar, à celui auquel elle a dit oui  par un beau jour en 1967, car en réalité leur véritable identité s'avère être: Hans ‘Woinke’ Deboeck: vocals, Leo Dresseleers: harp, Diane Bruyndockx: piano, Louis Decat: bass, Jan Carels: guitar et Jan Van den Eynde: drums.
Ces joyeux drilles n'en sont pas à leur coup d'essai, Jumpin J tu l'as connu Excello's, le souffleur s'est promené chez Carlos Bluesbox, avec Diane et Louis ils ont transité chez Bluestender, des connaisseurs avancent The Wise Fools, Bartenders, Baton Rouge et un fantaisiste insistait et citait Les Charlots.

 ' Buckwood Mojo' du blues suant, riche en matière grasse,  Hans, tu t'en doutais car il introduit les concerts de la Brussels Blues Society, est une véritable showbeast et un zwanzeur de première, on risque pas de s'emmerder à Vilvorde!
Jump time, ' She's real', puis ' Who do you do', pendant lequel la madame derrière le Roland nous montre que, malgré un look institutrice sévère, elle sait comment manier un orgue.
La rythmique imprime un tempo allègre, Jan, costard d'employé sérieux, fait cracher sa guitare, le shouter se démène comme un gorille libéré après avoir été enfermé dans une cage pendant 38 jours, et, pour couronner le tout, Ol Lee Harper nous gratifie de quelques lignes de bluesharp pas sournoises.
De vieux briscards qui s'amusent.
Un slow collant ' Cryin for my baby', Bad Luke pleurniche comme une bonniche, puis le chef-d'oeuvre jazzy de Van the Man, 'Moondance' ( super), un swing ' Obdacious' , 'Boogie with the boogieman' and with une  Lady pas gaga, un retour au blues aux accents voodoo,  'Loosing Ground' , un  détour dans les bayous, ' Louisiana' ,  gaffe aux moustiques et enfin, a song about me, annonce Bad Luke, ' Great Big Kid' .
Suis content, Saint - Nicolas m'a offert toute la collection de DVD's de Jerry Lewis.
Excellente entrée en matière!

Cotton Belly 's
Ils sont cinq, sont originaires d'Ile de France, région réputée pour ses cotton fields gaulois, ils portent de rutilantes salopettes, ils jouent un blues joyeux et ont éclaboussé Vilvorde de leur talent!
Le farfelu, Yann « Willy Wood » Malek au chant ( fluent English), à l’harmonica et acoustique , Michel « Mambo Slim » Descamps à la guitare rythmique, Romano « Grill » Pamart à la batterie et percussions, Kiki « Owen Brown » Etienne à la basse, et Alexis "Le Marshal" Maréchal, guitare acoustique, électrique et dobro.
Bonswar, c'est notre première visite dans votre accueillant royaume, nous sommes les  "Cotton Belly's", voici 'Lazy Owl', un  chouette country blues rustique et entraînant qui précède  le tout aussi rootsy 'Ghost baby blues' avec cette resonator magique et ces lignes d'harmonica sentant bon le Deep South . Dans la solitude des champs de coton, monté sans entourloupettes par un quintette bien net.
 L'enthousiaste ' Cup song' fait place au upbeat ragtime  'If you let a man kick you once ' ( George Harris/ Henry Butler) sur leur plaque 'Black Brown and White'.
It's time for a very sad song, un slow blues classique  called ' Reason' , superbes lignes de slide et chant charismatique.
Next one is an Irish song, plaisante Yann avant d'entamer  le gospel ' St James Infirmary' version Victor Hugo.
Virage rock'n roll ' I got a woman' , les cuisses de grenouilles rockent dur, fondu enchaîné sur le twelve-bar ' Stranger at home'.
Sont loin d'être idiots, les deux gratteux.
Vilvorde vibre et sera mis à contribution pour ' Shy Boy'.
You, people, you play the drums, nous, tous sur une ligne, on vous indique le tempo.
Ambiance dans la grange!
Cotton Belly's termine très fort par un Southern rock sulfureux ' Feel down'.
Vive la France!

J P Soars
Oui, l'Epiphone de John Paul s'envole, elle glisse, saute, crache, gicle, émeut, cabriole, mitraille ou pleure...
Ce mec, 2009 International Blues Challenge winner, né en Californie, élevé en Arkansas et désormais habitant de Floride, est assurément devenu un des tout grands de la famille bluesrock.
 Il peut tout  jouer, du blues classique, du hard, du surf, de la slide, t'y ajoutes des vocaux rocailleux, sans oublier le support d' un band solide, The Red Hots ( Chris Peet aux drums et Don Gottleib, 'The Cougar, à la basse), et tu comprendras l'enthousiasme que sa prestation a généré du côté de la Senne.
Deux albums: le dernier ' More Bees With Honey' 2011.
Dès le premier titre, 'The Hustle is on'  written by Eddy Owens, mais connu par T-Bone Walker , le style de truc qui arrache, tu entres dans le vif du sujet, classic blues chops and gritty voice et à ses côtés, ça turbine rond.
Le crapuleux ' Sweet Blood Call' de Louisiana Red succède à ce premier fait d'arme et ,comme il n'y a pas de blues sans slow, le trio enchaîne avec 'So many times'... my tears have run dry... dedju, suis dry aussi, vais me chercher une pintje.
JP Soars va la quitter, il en marre de pleurnicher chaque nuit,... find yourself another man, salope!
Grosse baffe avec le classique surf  'Pipeline', joué par les Ventures ou Dick Dale.
Une intro arabo-andalouse puis un son métallique à faire frétiller un bataillon d'invalides.
C'est pas un handicapé, le JP, au risque de t'attirer les foudres d'un journaliste pas originaire de Roubaix.
Comme Muddy Waters, je vais consulter la taromancienne, j'ai des doutes 'Gypsy Woman' , la pièce maîtresse du show.
Finesse, dextérité, feeling... la classe!
Pour finir,  il nous sort a two-string cigarbox guitar de derrière l'ampli et attaque 'They' ll do it very time' , un primitive  heavy bluesrock galopant et slidé.
Les headbangers à la fête et ovation monstre!

JP Soars , à ne manquer sous aucun prétexte lors de son prochain passage dans nos contrées!

23:55', un cyclone roux en provenance de Colombie- Britannique ( = Canada, bande de  crabes), the firegirl : Layla Zoe!
La bombe est accompagnée par quelques Teutons pas bidon: guitare, Jens Filser ( du Jens Filser Bluesband) + probablement Hardy Fischötter aux drums et Gregor Sonnenberg on bass!
Une intro plus que nerveuse amorçant le 'Walking Blues' de Robert Johnson. Evidemment que les comparaisons avec Janis Joplin sont évidentes, aguicheuse, la rouquine vient vicieusement taquiner Jens qui s'égare en arabesques audacieuses.
Dès l'entame, Vilvorde a un aperçu du talent des acolytes de Layla ...you've got us on our knees..
Sur l'album de 2011 ( Sleep little girl), le funky ' Let's get crazy', on a tous bien compris le message, carnaval dans les stalles!
Howlin Wolf, un 'Little  Red Rooster' aux connotations sexuelles évidentes.
Jeu de jambes sympathique et déhanchements délurés.
Si tu cherches une timide du genre pudique, tu vas voir ailleurs!
Avec ' Someday', I  won the Compo 10 International blues songwriting competition in Jaarvenpaa, Finland.
What about James Brown, people?
'It's a man, man's world', après avoir entendu sa version puissante, les mâles commencent à avoir de sérieux doutes.
La furie fait tournoyer sa longue coiffure, se courbe, implore à genoux, pique un galop, tend les bras vers le créateur, harangue les filles dans l'assistance, bref, vit pleinement le masterpiece du godfather of soul.
Après ce numéro brûlant, tu crois qu'elle va se calmer, tu oublies, un bluesrock sauvage, ' Pull yourself together'.
Let's do the sexy part of the blues now, jusqu'ici on a eu les images d'Epinal, 'Give it to me' , sex is the message!
J'ai la nette impression que cette cité est un affreux repaire de vieux hippies, vous êtes aussi mous que le pénis de DSK après trois heures d'exercices avec une soubrette , et toi, Guido, je te vois reluquer les tatouages ornant mes cuisses. Il y a Neil Young, Janis Joplin, et ailleurs, devine où, il y a un tattoo représentant Frank Zappa, assez plaisanté, voici  la ballade 'Sleep Little Girl', à la gestuelle Woodstock girl entamant une peace, love and music dance.
Elle termine le set avec la longue plage ' Rock'n roll guitar man' .
La totale....je me frotte à Jens, me caresse les seins et d'autres parties intimes de mon anatomie,  simule l'orgasme pendant une séance de pole dancing. Elle a le feu au cul, cette madame ... heureusement, une consommation massive de houblon a empêché quelques clients énervés de grimper sur scène pour aider la bête dans ses exercices libidineux.

Ovation immense et un bis confession de foi, 'Married to the blues', it's a tough husband, de Shemekia Copeland.

Pjeireblues 2012, un cru millésimé!







samedi 8 décembre 2012

Dee Daniels with Quartet - De Zwaan- Dworp, le 7 décembre 2012

Café De Zwaan, un café villageois comme dans l'ancien temps , à 75 mètres de l'église, face à la maison communale... bienvenue in het Pajottenland , Norbert.... une petite soif: bières du mois, la Chouffe ou la St Feuillien Cuvée de Noël!
Fotoman Luk prendra un café, sans pousse, sur le pouce!
Et en dehors du folklore, les affreux?

Un concert ( gratuit)  de Dee Daniels, co-organisé par De Meent, le CC de l'entité beerseloise.
Que vient faire une jazz diva américaine dans la campagne brabançonne, telle est la légitime question que tu es en droit de te poser.
Point 1: Madame Daniels a vécu à Anvers pendant quelques années.
Point 2: elle s'y est fait des amis, le guitariste de Dworp, Peter Hertmans, et un organisateur de concerts de la même région s'occupant du Boom Big Band , groupe avec lequel Dee doit se produire dimanche et lundi.
Au programme belge, on notait encore le Honky Tonk Club, le samedi soir, et un masterclass à Louvain le vendredi en début d'après-midi.
Un trou le vendredi soir, pourquoi pas De Zwaan?
Vendu!
Merci qui, Sully?
Le majestueux volatile qui chasse l'onde avec ses larges palmes, et glisse. 
Le duvet de ses flancs,  pareil à des neiges d'avril qui croulent au soleil...

20:55'
Tina du Meent introduit D D et son band du jour.
Peter Hertmans à la guitare, il a  travaillé avec toute la Belgique jazz ( Laurent Blondiau, Nathalie Loriers, Alexandre Furnelle, Ivan Paduart, Erwin Vann, Fabrice Alleman, Philip Catherine le Brussels Jazz Orchestra etc...) - Jos Machtel, à la contrebasse ( the Brussels Jazz Orchestra, the Metropole Orchestra...) - le jeune batteur, Matthias de Waele , un élève de Dré Pallemaerts et a last minute guest, Bart Defoort au sax, encore un requin, the Brussels Jazz Orchestra, Richard Rousselet, Chris Joris, Mimi Verderame etc...

Un double hors-d'oeuvre avant de servir le plat de résistance!
Le standard 'Out of Nowhere' ( Johnny Green), du mainstream aussi imposant que l'Escaut serpentant mollement  du côté de Schelle. Le sax dessine d'élégantes arabesques, la guitare à la Wes Montgomery vient taquiner quelques mouettes survolant les eaux paisibles, drums et contrebasse enrobent le tout d' un fondant caramel.
Mooi, conclut Gerda!
Une ballade, ' You don't know what love is' ( Raye/de Paul), au répertoire de Chet Baker, Coltrane, Eric Dolphy, Keith Jarrett, Billie Holiday etc..
Un sax aussi mellow qu'un cuberdon, accélération subite, la guitare tire en rafale, basse et batterie en sourdine... élégant et racé.
Matthias est aussi expressif qu'un fromage blanc allégé,  n'ayant aucun péché à confesser,  mais ce jeune homme est vachement efficace.
Apparition de la longue et fine Dee Daniels, qu'aucun des musiciens n'a la présence d'esprit d'annoncer, donc:  Hello,  Dworp, I'm Dee Daniels from New-York City, I used to live in Antwerp, j'ai sorti quelques albums , dont 'Jazzinit' en 2007 , ai été à l'affiche de petits festivals à gauche et à droite... le Vancouver International Jazz Festival, le Kobe Jazz Street Festival chez l'Empereur nippon, le Rhinegau Musik Festival, Germany... , ai accompagné quelques braves gens: Toots Thielemans, Grady Tate, Kenny Barron, Ed Thigpen, Steve Wilson etc... et suis ravie de me trouver parmi vous!
One, two, three, four... All of me...why not take all of me.., un premier classique, 'All of me', chanté d'un timbre classique, un contralto clair, expressif , passionné.
Pas étonnant qu'elle ait été nominée pour  Female Artist of the Year ( en 2001).
Second titre issu de l' American popular songbook, ' Honeysuckle Rose' ( Fats Waller/ Andy Razaf), distinction et articulation limpide, du boulot impeccable!
Guys, on va les calmer , me semble bien nerveux à Dworp, ' Georgia on my mind' de Ray Charles, issu d'un de ses programmes, 'The soul of Ray: The music of Ray Charles', elle peut vous proposer Great Ladies of Swing ou A Night Out With the Boys!
Une version moite  du classique avec d'acrobatiques effets de voix, derrière la diva, la Belgique assure sobrement.
Du caviar!
' Here's that rainy day' aux accents brésiliens, frivoles comme du Astrud Gilberto accompagnée par Stan Getz.
Et pour clore le premier set, '  Sweet Georgia Brown', emballage zydeco.
Matthias, explique, petit.
 second line drumming, madame, please, don't put me under pressure.
Fais pas ta mijaurée, Freddie!
Elle ne manque pas d'humour , la jazz lady!
Matthias de Waele, le robot d'Oudenaerde, groove comme un natif de la New-Orleans et  'Sweet Georgia Brown' nous invite à patauger dans un marécage visqueux à souhait.
Pause!

File au comptoir, Luk avale son sixième Arabica bien tassé,après 20', le band rapplique.
Un trou normand,  'Invitation' (Bronislau Kaper, Paul Francis Webster), du late night jazz à consommer au Birdland  en compagnie de Jim Beam ou de ce bon vieux Old Rip Van Winkle.
Smooth stuff!
Ladies and gents, Dee Daniels!
 (bien vu, Jack!)
Un brin de gymnastique vocale ,'It don't mean a thing', suivi de ' Exactly like you' (Jimmy McHugh-Dorothy Fields),  Jos en évidence et Dee susurrant...
 Why should I spend some money
On a show or two
When nobody sings those love songs
Exactly like you...
Encore une perle décorée d'un petit scat sympathique.
Peter, menneke, tu dors ou quoi, attaque, 'Time after time' , pas celui de Cindy Lauper, le truc sirupeux, sans violons ce soir, de Sammy Cahn and Jule Styne ( 1947).
Le rimmel coule, le rouge à lèvres colle sur le verre d'Amaretto, l'entraîneuse a le cafard, Luk n' a pas voulu l'inviter à danser, goujat!
'Midlife crisis' is an original song, composée pour ma copine, laurie, du genre Desperate Wives, she's a sensitive nana, mais la pauvre, turning 40 lui a foutu le bourdon.
Anyone approaching 40 in the room, ah, vous, monsieur ,37 et vous, madame, 35 ...je pense que le coin est peuplé de fieffés menteurs...
T'as quel âge, Luk?
26, depuis 30 ans..
Luk, va voir DD , the perfect shrink!
Un phénomène, cette nana qui décide d'aller pianoter, it won't be a jazz tune, j'ai commencé en chantant du gospel, voici ' What is this?' , un poignant negro-spiritual, superbement vécu.
Le récital prend fin avec le mouvementé  ' Baby what you want' , du méchant swing et le chant du cygne.

Goodnight, Dworp, take care!

Excellente soirée!












Les fans d'acid rock pleurent le décès de Huw Lloyd-Langton, guitariste d'Hawkwind, le 6 décembre 2012

Après un combat de deux années contre le cancer, Huw Lloyd-Langton s'est éteint, chez lui, ce jeudi 6 décembre.
Hawkwind annonçait le lendemain sur son site:"It is with immense sadness that we have to let you know our great friend of many years and fellow musician Huw Lloyd Langton passed away peacefully last night,", il était âgé de 61 ans!
C'est en 1970 que Huw rejoint le heavy art rock/ psychedelic/ space rock band Hawkwind en remplacement de Mick Slattery.
Hawkwind, ex Group X ou Hawkwind Zoo, était né l'année précédente, et comprenait outre Slattery à la guitare, Dave Brock ( voice, guitar, bass, synth, oscillator) - John Harrison ( bass) - Nik Tuner ( sax, flute, vocals) - Terry Ollis ( drums) - Dik Mik Davies( keys, synth) .
Des gars ayant déjà un passé:  The Famous Cure, Mobile Freakout e.a..
Après avoir enregistré quelques demos, Slattery se barre pour faire place à Huw que l'on retrouve donc sur le premier LP, ' Hawkwind', qui sort en 1970.
La collaboration initiale est de courte durée , malade, il doit abandonner Hawkwind en 1971.
 Durant les seventies, il loue ses services à Leo Sayer, Bonzo Dog Doo Dah Band, Widowmaker, le groupe de l'ex-Mott The Hoople, Luther Grosvenor, qui comptait en son sein quelques autres sommités, telles Steve Ellis ( Love Affair) ou Paul Nicholls ( Lindisfarne), on retrouve Huw sur 2 albums.
1979, Huw réintègre Hawkwind et participe à l'enregistrement de plusieurs disques du space rock band, sa santé le force toutefois à de constants arrêts.
Il entame une carrière solo avec le Lloyd Langton Group qui sortira 9 plaques.
Hawkwind continue à l'inviter comme guest, il accompagnera également The Pretty Things ou the Meads of Asphodel.

'Hard Graft' ( 2010) sera le dernier disque from one of the U.K.’s leading rock guitarists, Huw Lloyd Langton!


vendredi 7 décembre 2012

Billy & Bloomfish (+ guests: Jan de Bruijn / Roland), 't Candelaershuys, Uccle, le 6 décembre 2012

Saint- Nicolas, à l'instar de Tintin: raciste, passéiste, bigot, homophobe et enculeur de mouches?
Et le faux sapin de Noël sur la Grand Place et le marché de Noël devenu Plaisirs d'Hiver ou Parfums d'Hiver en Picardie, et la dinde à l'ail halal, et fotoman Luk qui boit que de l'eau bénite... on s'en fout!
 Nous, on est venu au Candelaershuys pour Billy & Bloomfish et leurs galants, Jan De Bruyn ( t'es certain que c'est pas xénophobe?) et Roland ( zonder bres).

Billy = Kathleen Vandenhoudt, singer-songwriter from Diest, dotée d'une voix plus noire que celle de, au hasard Balthazar, Rihanna et affichant une carte de visite impressionnante: Night Mission, Trouble Three, Fetch, About Queens of the Blues, Blue Angels..+  Roland, Arno, The Electric Kings, Guido Belcanto, Bruno De Neckere, Guy Swinnen, Rick De Leeuw etc..
Ce soir, au chant, à l'acoustique + wood -blocks.
Bloomfish= Pascale Michiels, la petite bouclée, un timbre aussi noir que la précitée, singer-songwriter, actrice, multi-instrumentiste, un palmarès demandant trois pages: Snowflower, About Queens of the Blues, Blue Angels,  Group DeVille, Beverly Jo Scott, Fred & the Healers, Dobrojean, Wigbert, Ralph Samantha, The Employees, Belle Perez etc...
Ce soir, au chant, à l'acoustique ( six or twelve strings), shakers et deux moon guitars exotiques, un immense zhongruan et un mignon yueqin.
Roland au chant, à la guitare et aux facéties diverses , Jan au chant et aux guitares, électrique ou acoustiques.

20: 01, feu!
' Skeleton Man', une intro planante, arabisante, aux relents psychédéliques proches du Tyrannosaurus Rex de Marc Bolan et Steve Peregrin Took ou de Syd Barrett, puis un duo vocal féminin ayant décidé de t'emmener vers un  Katmandou, pas encore pollué, pour rendre visite à Cat Stevens, pas encore devenu Yusuf.
Même Luk , abreuvé au Vittel, voltigeait comme en apesanteur.
Roland amorce  le second titre, ' The Truth' annonce la playlist, pas sûr que la ballade bleue interprétée hier  soit le titre que tu peux, en  principe, entendre sur le solo album de Bloomfish ( 'Live & Solo').
Pascale et Kathleen s'unissent pour 'Faster', un blues agité sur lequel Jan brode finement.
Jaloux, Roland lui jette, dis donc, peï, je peux placer deux ou trois accords ..
Je t'en prie, Van Campenhout, à ta guise..
Les filles embrayent, la roue s'emballe... faster, faster, faster.. le brol va se déglinguer, c'est évident!
Jan De Bruyn, ' Africa', écrit dans une petite chambre avec une petite fenêtre, donnant vue sur une vaste étendue.. bel instrumental ma savane au Sahara!
Eh, Pascale tu vas sortir ta canne à pêche?
Béotien stupide, une flûte en bambou de 127 cm pour une plage ( ' Woods') qu'on aurait pu extraire de 'Brian Jones Presents the Pipes of Pan at Joujouka', Roland embraye sur le classique ' In the Pines', version Timothy Leary.
La suivante a été achevée hier soir, je vous signale que les bindteksten de la soirée sont de Jan Hautekiet, dixit Roland, en forme Thierry Le Luron sans papillon, ( Title?) encore un blues permettant la mise en évidence du jeu impressionnant de l'ex -Gonnebeez, puis un instrumental atmosphérique ,avant de revenir au blues/gospel avec ' Don't ever let nobody drag your spirit down' au répertoire d'Eric Bibb.
Fabuleux concerto pour quatre guitares et duo vocal poignant.
Roland, le morceau est fini, on passe à la suivante, une twelve strings pour Bloomfish, ' Just a smile', a kind of lovesong.
Roland et le classique country, ' The Wayward Wind' , pas aussi retro que Gogi Grant, mais la nostalgie dégouline des guitares, évidemment, le bougre termine par une boutade: Vaya con Dios!
Micro pour Jan, Waylon Jennings, ' A couple of more years' , sortez les mouchoirs!
Les filles en harmonie, ' Oh Lord, ...' , escapade hispanisante de  Jean Lebrun, Roland s'essaye à Spanish Caravan, avant un impromptu Charlie Byrd, les nanas se marrent et poursuivent ... feel the need to break out...pour achever en chorus noir.
Bien joué, maskes, euh Kathleen, tu pourrais pas nous faire ton numéro de beatboxing comme il y a quinze ans?
'Popcorn' tu veux dire ...
Et le trance mix?
Va au diable!
Braves gens, achetez le CD de Bloomfish, ainsi on pourra  en sortir un de Billy & Bloomfish et ,éventuellement, passer un mois à Ibiza.
Il nous reste deux morceaux, un gospel, ' Chain Gang' et l'instrumental au parfum  chicano,' Almost Home'.

Vous faites pas prier et balancez nous le bis!
Vous insistez, à toi Roland... Bob Dylan, 'It Takes a Lot to Laugh, It Takes a Train to Cry',  Billie et sa copine y insèrent un everyday I've got the blues puis laissent le mot de la fin à Papy Roland, I dedicate it to Dave Brubeck, he's dead and gone and I am still alive..

Take Five, baby, avant de reprendre la route!









Décès d'Ed Cassidy, le batteur de Spirit, le 6 décembre 2012

Ed Cassidy, alias Mr Skin le chauve, est décédé hier of undisclosed causes, indiquent plusieurs webzines consacrés au classic rock, il était âgé de 89 ans.
La famille d'Ed ( celui -ci était encore  gamin) quitte les suburbs de Chicago pour s'installer en Californie en 1931, à l'époque de la Great Depression.
Très vite, le kid, pas encore rasé, décide qu'il sera musicien, influencé par un beau-père violoniste dans le plus pur style country/bluegrass.
Après s'être enrôlé in the Navy pendant le second conflit mondial, il se relance dans la musique, tâtant de différents styles: Country & Western, Polka, Dixieland, Latin, Big Band, Jazz...
C'est surtout en tant que batteur de jazz qu'il commence à faire parler de lui, il travaille avec quelques pointures:  Art Pepper, Roland Kirk, Gerry Mulligan...
Un tournant: sa collaboration avec  Taj Mahal et Ry Cooder au sein du groupe éphémère, Rising Sons.
Peu après il forme  The Red Roosters, avec à la guitare, son stepson, un certain Randy California, et Mark Andes à la basse,  Jay Ferguson officiant comme chanteur.
Lorsque, en 1967, John Locke ( claviers) se joint à eux, le fabuleux Spirit est né!
Onze albums magistraux, tous classés dans les charts de 1968 à 1977, un des groupes phares du psychedelic/progressive/art rock de la scène de Los Angeles.
Mon pick-up a usé trois exemplaires du fabuleux 'Twelve Dreams of Dr. Sardonicus' , le quatrième disque de Spirit.
John Bonham, du Led, s'est fortement inspiré du jeu à mains nues, I don't need those sticks, de Cass.

En 1979 Randy California quitte le groupe, dont le line-up changeait fréquemment, once again diront les spécialistes, Spirit entame une période d'inactivité.
Ed joue avec The Urge puis Rainbow Red Oxidizer.
1981, Spirit ressuscite et sort 'The Adventures of Kaptain Kopter & Commander Cassidy in Potato Land' une resucée des Twelve Dreams qui ne connaîtra qu'un succès mitigé.
Line-up: Randy California- Bass, Guitar, Vocals/ Ed Cassidy - Percussion, Drums/ John Locke - Keyboards /George Valuck - Keyboards /Benji - Keyboards .
Nouvelle ère trouble: California travaille solo, Locke rejoint Nazareth..
Reformation et tournée en 1984, un Live, on recrute de nouveaux musiciens dont Scott Monahan de Malibooz.
Cahin-caha, Spirit continue à jouer et à sortir des albums mais, en 1997, Randy California perd la vie pendant une séance de surf.
C'est le chant du cygne pour Spirit.

Locke meurt en 2006, Ed Cassidy joue pendant un temps avec le singer/songwriter Merrell Fankhauser , plus récemment il se lance dans le cinéma, comme acteur, pour, finalement, disparaître le 6 décembre 2012.


    jeudi 6 décembre 2012

    Polaroid Fiction + Ok Cowboy! - KultuurKaffee ( VUB), Ixelles, le 5 décembre 2012

    Il neige sur le lac Majeur
    Les oiseaux-lyre sont en pleurs
    Et le pauvre vin italien
    S'est habillé de paille pour rien..
    Pas de lac, pas d'oiseaux-lyre, pas de vin... la merde sur les axes bruxellois et peu de monde dans le KultuurKaffee et pourtant la période d'examens ne débute que dans un mois, les étudiants 2012 sont frileux!

    21:00, les convoyeurs attendent- 21:20, 25 pelés... OK Cowboy! sur scène.
    Even cowgirls get the blues, mais pas Bineta Saware, la panthère, ni Anne Fidalgo, vise ma basse au lieu de reluquer mes guibolles, quand tu sais que ces Calamity Jane from Brussels sont flanquées du grand frère de Lucky Luke, Sébastian Philippe, à la guitare, et d'un forcené de la baston aux caisses, le patibulaire Jean-François Hermand, tu comprendras aisément que, ni les premiers frimas, ni l'absentéisme des collégiens ne réussiront à calmer leurs ardeurs.
    Are you ready to rock, coz we are fucking going to rock da house!

    Toutefois, les Daltons mâles et femelles, entament le set par une pièce relativement  paisible, ' Never Again', une soulful ballad déchirée par deux ou trois riffs incisifs.
    Sur le dernier EP ( 7 titres), le mordant ' Up to the sky' , on embarque dans l'engin spatial, suivez  Bineta, votre guide.
    T'as vu la constellation Bellrays oh et là, The Gossip!
    Le moteur est chaud, voilà leur classique ' I wanna be a Superstar', si Triggerfinger y est arrivé pourquoi pas OK Cowboy, godv.!
    En nu alles geven, mannekes, la bête de scène donne l'exemple et attaque le furieux ' Stupid Girl' , le show gagne en intensité, le timide public fait deux pas vers le podium.
    A new one ( no title yet), nous on l'appelle 'cloche'. Du Big Ben rock affolant aux manic vocals névrotiques.
     Un marteau-pilon aux lyrics scandés, ' Escape the Sky',  un avant-goût de la prochaine Brussels headbangers' night.
    Pas mal de célébrités, littéraires ou non, ont écrit leur journal, ainsi:  The Diary of Fanny Burney, The Andy Warhol Diaries, le journal d'André Gide,  le journal de Bridget Jones, The Vampire Diaries...
    OK Cowboy! s'est fendu d'un ' Mushroom Diary' pas culinaire..no, no, no, no...une histoire de singe, de madame in a hurry feeling high ( les champignons) , de petits soldats, de losers... sur fond ' My Sharona'  (The Knack), comme il n'y avait aucun carabin dans l'assistance on a laissé délirer Miss Saware!
    The next song, motherfuckers, is about a very big fils de pute, la même chose in de taal van Vondel , ' Dr Jekyll & Mr Hyde' .
    Bineta, t' aurais pas dû avaler la potion, résultat: transformée en tigresse féroce!
    Après l'explosif  'My heart is a bottle' , les flingueurs balancent leur dernière salve, le punk rock 'Dance, dance, dance' ( assholes). Pour ceux qui n'ont pas compris, je descends de scène et vous explique ça de près.
    La fureur des Queens of the Sone Age, l'animalité de Tina Turner, et le plaisir de se trouver sur scène!
    OK Cowboy! égal à lui-même, donc, excellent!

    Polaroid Fiction
    Après les lauréats du dernier Kampioenschap van Brussel, les vainqueurs de Libomania au Limbourg: un trio originaire de Tongres, Polaroid Fiction ( ex Babybliss) .
    Wouter Souvereyns: Guitar & Vox / Lesley Troquet-Wouters: Bass & Vox / Simon Pevée: Drums viennent de tourner en support de A Brand et sont fin prêts pour éclabousser le KultuurKaffee avec leur alternative rock mixant stoner, math rock, shoegaze avec quelques pointe psychédéliques.
    On joue sans playlist pour être plus spontané, ils envoient une première décharge puissante et lourde à la Fu Manchu/ Kyuss ( ' Sudden Life' ?).
    Surprise, une reprise noise, super efficace de 'Live and let die'  de Wings puis ' Black Widow', voyant  le bassiste aux vocals. Une veuve noire vicieuse,  ayant flirté avec Rage Against The Machine.
    La basse omniprésente, un drumming saccadé et une guitare stridente, Polaroid Fiction ne travaille pas dans la dentelle, les Eburons cognent , déjà, à l'époque, Jules rigolait pas avec Ambiorix!
    ' Butterflies' ne pense pas top à Danyel Gérard, ces lépidoptères sont plus proches du 'Orange' de Metal Molly que de la douce Butterfly yéyé.
    De l'indie  métallique et sec.
    On prépare un EP, ' Big Cheese' se retrouvera sur cette rondelle... duo vocal frénétique.
    ' You're not alone' nage dans les mêmes eaux, deux noms s'imposent à ton esprit, Millionaire de Tim Vanhamel ou Evil Superstars de Mauro.
    On dédie 'The lady in red' au petit chaperon rouge, qui ne connaît pas Chris De Burgh mais apprécie le brutal et le déstructuré.
    Le grand méchant loup a mis les bouts et, depuis, bouffe des pissenlits.
    Une dernière avant de rentrer au pays, le furieux ' Satisfied' .

    Allez, allez, les petits gars, encore une, vite fait..
    OK, a new one, no title yet, la basse ronfle et cette tuerie te rappelle à la fois les Who, à leur début, ou Mike Patton ( Tomahawk-  Faith No More, Fantomas etc..) .

    Solide trio!










    Décès de Sammy Arena, une moitié des Arena Twins, le 5 décembre 2012

    Sammy et Andy Arena s'étaient baptisés the first recording artists from Tampa.
    Hier matin, Sammy laissait son frère seul des suites d'une  congestive heart failure.
    Il avait 81 ans.
    C'est en 1959 que les frères signent un contrat chez Kapp Records, pour ensuite passer chez Columbia, ils sortiront 14 singles  de doo wop/ rock'n roll dans le style des Everly Brothers.
    Les plus connus “In My Wallet”, “No One Else”, “Jambalaya”, " Notify the FBI" ou “Judy Says” de Hal David.
    Plusieurs de ces titres sont repris sur des compilations illustrant les années 60, tels le double CD, ' Cheesy Moments :Obscure Love Songs From the Era of Dreamboats and Petticoats'

    Ces dernières années Sammy et Andrew, de joyeux entertainers,  se produisaient dans des hôtels du côté d' Orlando ou lors du festival annuel 'Festa Italiana' à Tampa.

    mercredi 5 décembre 2012

    Mort d'un géant: Dave Brubeck s'est éteint le 5 décembre 2012

    Une traînée de poudre s'est répandue dans tous les journaux et magazines musicaux,  celui qui pour Monsieur Tout le Monte restera associé à  ' Take Five, Dave Brubeck, est décédé il y a quelques heures, à l'âge de 91 ans.

    David Warren Brubeck allait fêter son 92 e anniversaire demain, il est né le 6 décembre 1920 en Californie.
    Une mère pianiste de concert et deux frères musiciens professionnels, Dave reçoit ses premières leçons de piano à l'âge de 4 ans, sa voie était tracée malgré une incapacité à lire les music sheets, le gamin travaille à l'oreille!
    Sa carrière musicale débute lorsqu'il rejoint un groupe de bal local, il se produit également dans les boîtes de nuit pour se faire de l'argent de poche.
    Pendant la seconde guerre mondiale on lui demande de monter un jazzband pour amuser les troupes.
    Il est sur les rails et suit des cours chez Darius Milhaud.
    Le Dave Brubeck Octet voit le jour en 1947, son jazz sera aventureux.
    Par après,  il monte un trio avec Cal Tjader et Ron Crotty.
    Il est signé chez Fantasy Records.
    En 1951, commence sa fructueuse collaboration avec le saxophoniste Paul Desmond.
    Les années de gloire peuvent débuter!
    En 1959, l'album ' Time Out' du Dave Brubeck Quartet casse la baraque ( plus d'1 million d'exemplaires vendus, phénoménal au niveau jazz) : 'Blue Rondo à la Turk ' - 'Take Five'  ( composé par Paul Desmond) , on n'avait jamais entendu des arrangements aussi osés auparavant!
    Profitant du succès commercial, Dave Brubeck se lance dans des projets audacieux , notamment  "Dialogues for Jazz Combo and Orchestra", joué par son Quartet et le New York Philarmonic.
    Le musical " The Real Ambassadors"dénonce le racisme aux States, on y entend Louis Armstrong ou Carmen McRae.
    A cette époque, Dave pouvait sortir quatre albums chaque année.
    Il dissout le Quartet en 1967 pour se consacrer à la composition, notons l'oratorio 'The Light in the Wilderness'.
    Plus tard, il retâte de la scène , jouant notamment avec Gerry Mulligan ou avec ses fils lors d'un projet fusion .
    Dans les années 80/90/2000 il se produit sporadiquement tout en continuant à écrire.

    Il faudrait une page pour faire la somme de tous ses Awards , Clinton lui offrit la National Medal of the Arts et Obama, the Kennedy Center Honors.

    Ce 5 décembre, le géant décédait, victime d'une crise cardiaque.

    Uzeda - Emergent Sea au Magasin 4, Bruxelles, le 4 décembre 2012

    Avenue du Port, tu gares ton pollueur en dessous d'un platane inondé pour faire les 20 mètres te séparant du noir entrepôt, le mythique Magasin 4.
    Menu: Emergent Sea et Uzeda!

    La Belgique ouvre le bal à 20:05 ( en semaine, curfew à 22:00, pas de temps à perdre!): Emergent Sea!
    Ils viennent de quitter les urgences, sont tout frais rafistolés, les rescapés d'une ère  rock révolue.
    Au chant,  Fabienne Vandenplas, la untamable shrew ( Guts, Decibel, Sharka, les soeurs Adam, Gold Band, Kosmos..) - drums, Danny Van Hoeck ( Pierre Vervloesem, X-Legged Sally, Flat Earth Society, Brick & Betina...) - guitares, claviers, secondes voix: Andy Kirk ( Khazma, Univers Zéro, Albert Delchambre, Faith..) et à la basse six cordes, Guy Segers ( dans le désordre et au hasard:  Necronomicon, Univers Zéro, Gurumaniax, Moving Tones, Finnegan's Wake, Vervloesem, Present, Geoff Leigh,  Morton Fork Gang, Suzie Software and the Peripherals etc... plus le label Carbon 7 qu'il dirige avec Alan Ward).
    Bref, t'as affaire à des requins qui font partie de la préhistoire rock/avant-garde belge.
    Sortez les étendards, claironnez, trompettes, tous debout...
    Ô Belgique, ô mère, chérie,
    A toi nos cœurs, à toi nos bras!
    A toi notre sang, ô Patrie!

    20:05:  une  explosion fracassante, un séisme magnitude 8,9 sur l'échelle sismographique élaborée par un fermier de l'Ohio,  merde le platane s'est effondré sur ma caisse, elle n'avait que 215036 km au compteur...
    ' Wide White Noise' se poursuit par d'horribles vocalises, on va tous y passer, Fabienne, pas la chanteuse, une cousine de H.Newton,  a effectué un bond Sotomayor, elle est revenue sur le plancher des vaches passablement décoiffée.
    La basse pique un galop, la guitare gémit, Danny matraque tout ce qui l'entoure, t'as les pied mouillés, merde, c'était ma chope, crapules...
    ...C'en est assez de vos violences.. on acquiesce madame!
    ' Perlimpinpin' ( Barbara)  débute, le chant de l'habitée Fabienne vdp, feuille tremblante sur une tige vacillante, vient vicieusement chatouiller tes viscères.
    Un méchant rock higelien, ' Trognon d'Pomme', précède le chef-d'oeuvre talk-over  de Brigitte Fontaine ' Comme à la Radio' , joué en hommage à Eric Lemaître, leur guitariste,  membre de l'équipe du Magasin 4, décédé il y a quelques mois.
    Expressive, la madame, me souffle photowoman!
    C'est le moins qu'on puisse dire, baby, un titre traumatisant!
    Place au baudelairien, ' Vengeance à l' âme', écrit par Miss vdp avant d'attaquer une version effrayante des  'Petits papiers' de Régine.
    Repos pour Fabienne, un instrumental  heavy jazz rock composé par Eric Lemaître, ' U V'.
    Du white funk tonitruant à la TC Matic, ' About Awakening' , puis le cataclysmique Janis Joplin ' Move Over'.
    Une intro planante annonce ' Jalousie', un Ave Maria hystérique... Sainte- Marie, entends-tu ma prière...
    Faudrait que la mère de Jésus soit sourde comme un pot pour ne pas l'entendre.
    Sur scène, la vierge rouge est victime d'une abominable crise d'épilepsie.
     Vincent M, une petite nature, se dit: je me tire, vais vider ma pintje en rue.
    La dernière entamée par Captain Kirk aux vocaux, ' Stress', un mix PPZ 30/ Red Hot Chili Peppers.

    Concert secouant!

    Uzeda
    Catane au pied de l' Etna, une centaine d'éruptions au 20e siècle, c'est là qu'en 1987 naît Uzeda, du nom d'une des portes de la cité sicilienne.
    Cinq albums, le dernier en 2006, ' Stella' , en 2012, ils  sont encore quatre: Agostino Tilotta ( chitarra) l'homme aux mimiques faisant passer Jim Carrey pour un triste pape, le chauve Davide Oliveri ( batteria) , Giovanna Cacciola (dolce voce) et   Raffaele Gulisano ( basso), Giovanni Nicosia a quitté le groupe.

    Sicile, tu disais, du lyrique à la Roberto Alagna,  voire du crooning à la Frank Sinatra, donc?
    Pourquoi pas, Adamo et Frédéric François, tant que tu y es..
    En sachant que Steve Albini a produit une de leurs plaques, tu comprendras qu'il faut chercher du côté de Shellac, Blonde Redhead ou The Jesus Lizard et d'autres industrial/ noise rock bands.
    Vincent, revenu de sa promenade nocturne, s'étonne: regarde Raffaele, il a tout du look sexagénaire Sicilien, installé à une terrasse sirotant un ristretto et reluquant les touristes bronzées, tu lui donnes une basse et ce brave homme se métamorphose en sauvage bestial.
    Giovanna, il la voit dans une cuisine préparant les pasta alla Norma, tu lui refiles un micro, la voilà transformée en volcan effervescent.
    Même style d'amorce que lors du concert d'Emergent Sea, une déflagration atomique, ' Montalbano' , puis ' Gold' le jeu de basse au  power punk groove et le drumming échevelé servent de support aux riffs acérés d'Agostino, pendant que la douce Giovanna éructe un chant impérieux.
    Nuovo 1= nouveau titre n°1, un roulement de tambour belliqueux pour une troisième salve barbare... you've never been so wild... psalmodie Miss Cacciola.
    Wild, effectivement!
    L'hypnotique ' Stomp' précède ' Surrounded' qui fait passer Don Caballero pour un  minable plaisantin.
    Basse et guitare dans l'arène, un combat sans merci et la furie qui gueule plus fort que tous les tifosi énervés, effrayant!
    T'avais eu la bonne idée de déposer ton godet sur un haut-parleur, tu l'as vu planer dans les airs.
    Saloperie de Siciliens!
    ' Sleep Deeper', tu parles ... ça gicle de partout!
    Quoi, Fabienne?
    T'as les tympans en sang... tu veux l'adresse d'un bon vétérinaire?
    'Time below zero' démarre mollo pour virer math rock psychédélique.
    Fabienne gesticule, tu piges que dalle, elle t'embrasse et s'en va draguer le chauffeur du 88.
    Sur scène, ils abordent Nuovo N°3, ( ai manqué le 2, sans doute), une nouvelle tuerie.
    ' This Heat', bouillant, avec une basse répétitive à la Yo La Tengo et une guitare sanguinaire,   putain de bon morceau!
    ... I've been coming... clame la tendre Sicilienne, du coup Davide se lève pour vérifier, voyeur!
    ..I'm a liar...corrige la cantatrice!
    Il est 21h55', le baisser de rideau est proche, vite encore une: ' Nuovo 4', le drummer n'a pas compris que c'était l'ultime charge, il repart au combat ' Camillo' , pour Fernandel!
    Remerciements  à l'équipe du sex shop et une petite canzone siciliana avant le dodo ' Steam, rain and stuff'.
    Pendant ce temps Hannibal traverse les Alpes avec ses éléphants, résultat: avalanches en série!

    Goodnight, Brussels!
    Coup d'oeil circulaire, pas de dégâts matériels notoires, pas de victimes, tout le monde content et Uzeda revient pour un bis vite fait.

     Vincent: j'ai un remède contre les problèmes de surdité précoce: dix Stellas.
    Tu as hésité 25 secondes avant de te tirer à l'anglaise...












    mardi 4 décembre 2012

    Le soulman Dee Harvey n'est plus, le 1 décembre 2012

    Peu de détails concernant le décès, durant le week -end, du chanteur de Memphis, Dee Harvey, il était âgé de 47 ans.
    Your South Memphis annonce laconiquement: he died in California this weekend from complications due to an illness...
    Une carrière obscure qui commence alors que Dee avait 15 ans, il chante dans les night-clubs de Memphis, se retrouve dans quelques groupes mineurs avant d'être signé par Motown.
    Un gros succès en 1991  "Leave Well Enough Alone", single repris sur l'album ' Just as I am', rangé dans les tiroirs Southern funk, urban r'n'b.
    Autres faits marquants, on retrouve ses vocals sur un album d'Harry Belafonte ( 'Belafonte '89') , plus récemment il tournait comme backup singer pour Rod Stewart.
     Aaron Neville ou Dionne Warwick ont également utilisé ses talents de vocaliste.



    dimanche 2 décembre 2012

    Nick Waterhouse - Allah-Las, Het Depot, Leuven, le 1 décembre 2012

    Après près de deux ans de travaux de rénovation , la salle louvaniste, Het Depot, a rouvert ses portes le 16 novembre avec un concert de Selah Sue, qui réussit la gageure de remplir l'ancien cinéma quatre soirs d'affilée.
    Tu attendais avec impatience l'événement Cool du mois de décembre pour te faire une idée: rien de révolutionnaire, tout simplement une belle salle, d'envergure moyenne ( 850 places), idéale pour l'organisation d'un concert.

    Cool signifie soul, rhythm 'n blues, hip hop, funk, jazz, dirty reggae , bref un concept back to th roots.
    Ce soir c'est de white r'n'b qu'il s'agit avec Nick Waterhouse qui exigeait Allah-Las comme support.

    Allah-Las
    Catalogué garage from L A.
    Garage, le mot est lancé: Catherine, sa nouvelle copine mécano, Celia et  Kris étaient au poste, t'y ajoutes toute la maffia mod de Bruxelles, Tanja , Fred M, l'inévitable Thierry Steady Go qui doit faire danser les survivants après le gig et tous leurs potes ont sorti leur Vespa pour se pointer à Louvain.
    Chez  Stella on  se frotte les mains...
    On va pas te casser les pieds avec la genèse , tu as lu partout que plusieurs membres du groupe se sont rencontrés chez un disquaire à LA ( ils y bossaient) , qu'ils ont formé le groupe en 2008 avec un quatrième larron, après quelques singles, ils ont sorti l'album ' Allah-Las' produit par Nick Waterhouse.

    20:35 Miles Michaud, lead vocals, acoustique ou électrique - Pedrum Sidatian,l 'éphèbe ( on te laisse Michel, Celia et moi on se poste face au guitariste..), lead guitar, vocals - Spencer Dunham basses ( dont une superbe jazz bass), vocals - Matthew Correia, drums, vocals, se pointent!
    ' Don't you forget it ',  West- Coast psychedelic vibes tout droit sorties des années soixante .
    Du garage, oui, mais du garage plage de sable fin, soleil au zénith, plus proche de Paul Revere & the Raiders, du surf rock , ah.. les Surfaris, que des méchants MC 5 ou des Stooges.
    Second morceau, tout aussi vintage, le laidback ' Tell Me' ( What's on your Mind) , au croisement des Byrds et des Stones countrysant.
    Le plus ancien ' Don't wanna hear no more' te rappelle à la fois les Only Ones de Peter Perrett qu'un certain Johnny Thunders.
    Petit tour dans le désert du Mojave?
    L'instrumental surf ' Sacred Sands'!
    La basse au chant ( mal mixé), ' Vis -à -Vis', une ballade  qui aurait pu être composée par Roger McGuinn.
    You know what, on a pas mal roulé avant d'atterrir dans cette magnifique cité, there's another fucking Leuven in the country, la Californie a visité Louvain- la - Neuve et a appris à connaître les subtilités belges.
    'Busman's holiday', pas question de pousser sur le champignon, la Ford Mustang sillonne les nationales à du 50 miles an hour, un soleil rouge se couche à l'horizon...un petit joint, Jack?
    ' Sandy', une touchante ballade garage country, sera suivie de ' No Voodoo',  tout aussi nonchalant avec les ooh ooh oohs  à la Yardbirds, les kilos de reverb et les subtiles lignes de guitare de  Pedrum.
    Nick Waterhouse se joint au quatuor, il prend place derrière les claviers tout en secouant un tambourin, le single  psychédélique qui a attiré l'attention des critiques 'Catamaran'.
    Vache de bon morceau!
    La croisière s'achève avec un trip bluesy,  ' Long Journey', chanté par Matthew, Miles s'occupant des percussions.

    Allah - Las est grand!

    Nick Waterhouse
    ou plutôt Nick Waterhouse and the Tarots, car, pique, cœur, carreau et trèfle, 17 d'atout, excuse, cavalier ou dame etc... assurent un max!
    Quoi, Thierry?
    Il a pas emmené sa Fabiola, le jonge koning Boudewijn, mais non c'est Elvis Costello sans chapeau, dixit Cath. garage, tu tiens à Buddy Holly... il a l'air sérieux le Nick avec sa Gibson, mais son retro  rhythm'n blues salace ferait danser une vieille maquerelle en chaise roulante.
    Line- up probable: au tenor saxophone, George Schafer -  Jeff Luger on drums -Jack Payne on bass - un baritone sax alternant sax et claviers ( his name, please?) - et deux magnifiques femmes fatales/ choristes,  la vibrante Erin Jo Harris et  une souple métisse aux allures Ikette.
    Le CD ' Time's all gone ' fait l'unanimité et pour paraphraser Brittany Bosacker, journaliste de Boston: if you weren’t able to catch Nick Waterhouse at Het Depot, I feel very sorry for you....
    Les Tarots lancent une intro gluante, les saxes s'en donnent à coeur joie, Nick chemise blanche, lunettes d'élève studieux , rapplique, trois licks visqueux, t'as compris que personne au Depot ne va bâiller aux corneilles, put on your dancing shoes, baby,  ' Indian love call', a sweet chanting call from the female vocalists pour commencer puis gros virage surf rock chaloupé.
    Swing time et backings  Raelettes, ' If you want trouble' , ça balance en cadence, c'est diantrement sensuel.
    Boogaloo time, ' Ain't there something money can't buy',  The Young Holt Trio, vache de tuerie!
    Un voisin du Depot hurle, Godv., je peux pas dormir avec tout ce raffut.
     Nick : t'as pensé aux ' Sleeping Pils'?
    Connard, binoclard, je bois que de la Stella.
    M'étonne pas que tu fasses des cauchemars!
    Ty Seagall, un pote, 'It' , du garage poisseux.
    Une basse vrombissante, un drumming cadencé et des cuivres collants amorcent '  Don't you forget it' , du Ray Charles 2012.
    This is not a lovesong, ' Raina'  is a song about disappointment, un soulful midtempo.
    Tu veux bien leur en donner aux filles  susurrant... so much love....
    Le track ouvrant le CD, la horn - driven bomb ' Say I wanna know', la moitié ( debout) du Depot accompagne aux fingersnaps tout en se déhanchant en mesure.
    Sur la lancée ' I can only give you everything', encore plus chaloupé, les filles en doo-wop.
      Il est salement noir le blanc-bec, irrésistibles sont les vintage rock'n roll  riffs et le crooning hypnotique.
    Les nanas au repos,  du sleazy rockabilly,'Teardrop will follow you', puis tous les spotlights sont dirigés sur le tenor sax attaquant le graisseux ' That Place', suivi sans pause par le remuant ' Some Place' .
    Une suite diabolique,  ' Time's all gone'  part 1 - 'Time's All Gone' (Clap) part 2, le TGV est lancé plus question de freins, à fond la caisse, ' Is that clear'?
    Comme de l'eau de roche, gamin.
    Sweat on the dancefloor...
    Thank you, Leuven, my name is Nick Waterhouse, il rejoint les coulisses laissant les Tarots achever le morceau.
    La setlist mentionnait ' Gloria', elle a dû s'absenter, pas de bol!

    Ils se repointent:
    Charles Sheffield, ' It's your voodoo working' , un Northern soul classic  pâteux à souhait.
    Un second bis avec une équipe de foot au complet sur le podium , Nick et sa clique plus ceux qui lisent les écritures saintes avant de faire dodo, une version sulfureuse de 'It's all over now' de Bobby and Shirley Womack, époque The Valentinos, merci les Stones de l'avoir propulsé aux sommets des charts.
    Une rumba monstre pour terminer ce sensationnel concert revivaliste.

    Tous au bar, la fête continue avec Thierry Steady Go en forme Bradley Wiggins!