lundi 29 février 2016

Bobby and Sue - Salle des Villes Moisan- Ploufragan ( 22)- le 27 février 2016

Bobby and Sue - Salle des Villes Moisan- Ploufragan ( 22)- le 27 février 2016

Fracan, chef breton,  a fondé son plou ( village) vers l’an 460 après J.-C.
A voir:  des constructions mégalithiques et le Sabot de Margot, un des menhirs de cette petite ville proche de Saint-Brieuc!
Ce soir, l'Espace Victor Hugo organise un concert de Bobby and Sue dans la Salle des Villes Moisan, un événement se déroulant à guichets fermés. A 20:30, plus question de dénicher un siège inoccupé.
Décorum sur le podium, baignant dans un halo tamisé : un paravent, un fauteuil de bureau en acajou, déniché chez Louis la Brocante, un tabouret, un piano, une panoplie de guitares, un micro sur pied.
Après une courte allocution du directeur de la salle, apparition du guitariste  Brendan De Roeck, ex- Dizzy Town Blues, le petit gars de Douarnenez se lance dans une intro aux sonorités soundtrack à la David Lynch avant d'être rejoint par  l'autre moitié du duo, la grande et séduisante Violaine Fouquet, oui Johnny, a girl named Sue, qui d'un timbre brisé, sensuel,  entame le bluesy ' Once I was young', une des plages de leur troisième album 'Spinning Mind'.
Etonnante ressemblance avec la voix et l'univers de Dani Klein, ex- Vaya Con Dios, il n'aura fallu que quatre minutes pour comprendre que le concert de ce soir ne serait pas du style éloge à la banalité.
'No curtains in the room' flirte avec le western swing et quand Bobby tapote sa six cordes du plat de la main, un de tes talons se met instantanément à battre la mesure.
Tu dis, Sue, ...I don't need no pills...  et une Pils, ça te dit, je t'en payes une quand tu veux!
En duo vocal, voici le mélancolique 'Fifteen years', aux accents Chris Isaak,  plage qui ouvre le CD, elle est suivie par un titre des débuts 'You're damn right, baby' une voix jazzy se colle aux accords hispaniques du talentueux Brendan De Roeck.
Violaine: on vous propose une petite berceuse pour 'Anita', au piano. Une ballade  jazz à te remuer les entrailles.
Bien sûr, on serait mieux dans un cabaret enfumé, un Bourbon à portée de main pour entendre la délicieuse madame envoyer son scat acrobatique.
Dans la vie, on ne peut pas tout avoir, disait mémé il y a bien longtemps!
Anita sings and smiles... elle doit être bien cette nana!
Toujours au piano,  'Good night, she says', un lied classique, profond et dramatique, digne des meilleurs Tori Amos ou Regina Spektor.
Violaine d'un ton prophétique, mesdames et messieurs, voici venir la fin du monde,  le couple attaque 'Freezing' en duo, un gospel sautillant exigeant la participation du public qui ne se fait pas prier.
Battements de mains, fingersnaps afin d'attendre la fin de tout dans la bonne humeur!
La plage 'The wrong subway' se trouve sur notre second cd au titre réjouissant  ' I'm dead thanks for asking' , Bobby va vous l'interpréter à la resonator, puis à la slide le titletrack du nouveau-né ' Spinning Mind', un blues authentique imparable.
Changement de décor avec 'The letter' et son banjo roots.
Du même niveau que Moriarty, c à d, du haut de gamme!
Une reprise logique au menu, Tom Waits et son 'Chocolate Jesus' avant une autre cover imparable, ' Hard time killing floor blues' de Skip James.
Le style de pépite te réconciliant avec le blues made in France!
'Charlie Boy' nous rappelle un vieux titre du Zep, auquel succède l 'incroyable slow blues/jazz ' Sorry my love' bourré d'effets de vibrato.
Un petit rock pour suivre, propose la pas vilaine Violaine!
'West country blues' est plutôt du genre boogie musclé.
Grands sourires, remerciements, pub, les plaques sont en vente face au bar, et puis les dernières cartouches: au piano, un cabaret rock envoûtant , bienvenue dans le monde de Bertolt avec ' I'm dead, thanks for asking'.
Un voisin, envoûté, frétille sur son siège tandis qu'une matrone lui souffle, du calme, François!
Un dernier gospel nerveux, 'Don't treat me bad' met fin à ce trip  sentant bon l'Amérique profonde.

Ploufragan rappelle les artistes qui reviennent sur scène pour nous offrir ' Nasty girl' , une ultime ballade  plaquée sur un piano bouleversant.


Bobby and Sue à Paris ( Sunset-Sunside) le 10 mars!










mardi 23 février 2016

Die unendliche Geschichte: Rusty Burns, Sonny James, Hans Reffert, Piotr Grudziński, Harald Devold, Vi Subversa!

Ya'acov (James) Russell Burns better known as Rusty Burns était le guitariste du Southern rock band Point Blank.
Le groupe avait sorti 6 albums avant de se séparer, mais en 2005 il se reforme pour donner un benefit concert et les musiciens décident de reprendre l'aventure.
Trois albums paraîtront après cette renaissance.
Rusty qui avait été guitar technician pour ZZ Top est décédé le 19 février.

Le chanteur country Sonny James a connu le succès en 1957 avec 'Young Love'.
Il aura classé plus de 80 titres dans les country charts durant sa longue carrière qui l'a vu dénicher  une place dans le Country Music Hall of Fame.
C'est lui également qui a produit les 3 premiers albums de Marie Osmond.
Il s'est éteint à Nashville à 87 ans.

 Hans Reffert de Ludwigshafen am Rhein aura tâté de tous les genres musicaux, c'est en tant que membre du combo de krautrock Guru Guru que son nom a acquis une notoriété internationale.
Le musicien et compositeur est aussi associé à pas mal d'autres projets: Zauberfinger, Sanfte Liebe, Schrammel und Slide ou Idole, sans oublier son travail pour le théâtre, le cinéma ou la télévision.
Il avait 69 ans lors de son décès, no cause of death has been announced!

C'est le groupe de rock progressif Riverside qui a annoncé la triste nouvelle du décès de leur guitariste   Piotr Grudziński.
In our deepest pain and disbelief we would like to inform you that our dearest friend and brother Piotr Grudzinski has passed away this morning. We kindly ask you to respect the privacy of his family and friends...
Le groupe devait tourner pour promouvoir son dernier album  'Love, Fear and the Time Machine' sorti en septembre 2015.

 Harald Devold, décédé le 19 février,  has been one of Norway's most commonly used freelance musician depuis les années 80.
Le saxophoniste et flûtiste était une des figures marquantes du big band Oslo Groove Company, il était également producteur pour  Scene Finnmark, ayant ainsi travaillé avec Sondre Lerche, Mari Boine ou Angélique Kidjo.


Vi Subversa, de son nom véritable Frances Sokolov, était la la figure de proue du groupe anarchiste Poison Girls, un des premiers punk bands féminins au UK.
La madame n'était plus de première jeunesse lors des débuts du groupe, c'était donc assez étonnant de voir cette mère de famille proférer ses textes anarchistes à fortes connotations sexuelles sur les scènes anglaises.
C'est elle qu'on peut voir dans le film 'She's a punk rocker'.
 She died last week  following a short illness.

dimanche 21 février 2016

Adieu Paul Gordon, Brendan Healy et Pantelis Pantelidis!

Paul Gordon ( 52 ans) tenait la guitare et les claviers pour les B52's depuis 2007, c'est d'ailleurs le band qui a annoncé son décès sur facebook.
Avant de rejoindre la bande de zozos de Athens, Paul jouait avec les New Radicals qui n'auront sorti qu'un album.
La liste de ses collaborations comme producer ou musicien est impressionnante: Goo Goo Dolls,  Lisa Marie Presley, Natasha Bedingfield,  Charles and Eddie, Prince, Nona Hendryx, Noel, Chaka Kahn, ou  Anna Wilson...sont mentionnés par les experts.
Le natif de Newport a également composé plusieurs thèmes pour le cinéma ou la télévision.

 Si Brendan Healy est surtout connu comme acteur ( Quayside, The Black Velvet Gown ..) ou stand-up comedian, il avait commencé sa carrière en tant que musicien, jouant avec John Miles, Goldie ou Lindisfarne.
Un cancer a eu raison de sa santé à 59 ans.

 Pantelis Pantelidis ( 32 ans), une star en Grèce, a perdu la vie lors d'un accident de la circulation près d'Athènes.
Il avait sorti quatre albums et récolté quelques Awards chez les concitoyens d'Aléxis Tsípras.
La Grèce est en état de choc!

samedi 20 février 2016

Fat Boy Blues au V and B, Guingamp ( Côtes d'Armor), le 19 février 2016

Fat Boy Blues au V and B, Guingamp ( Côtes d'Armor), le 19 février 2016


V and B, comme « vins et bières », une chouette enseigne, un concept pas con: un magasin et un espace de dégustation assez vaste que pour permettre l'organisation de concerts, il y avait du monde à l'heure de l'apéro  rue de Cadolan à Guingamp.
Le temps de s'envoyer une cuvée des Trolls , brassée à Pipaix ( Leuze-en-Hainaut) et le coin scène est occupé par de vieux briscards, rescapés de toutes les guerres, Fat Boy Blues.
Sont fat?
Euh, sont pas tous thin ou slim, à première vue ils ne se nourrissent pas forcément uniquement de laitues et de concombres!
Ce trio franco-britannique, basé en Bretagne, écume l'Ouest français depuis 2010 pour prêcher un bon vieux blues rock sans gadgets électroniques.
Aux drums et lead vocals, have you seen my sunglasses, le vétéran Ray King que certains ont vu dans le Kent au sein de Diablo,The Lost Souls, The Rebounds et même de Inner Circle, ce brillant gentleman a également pondu  un roman autobiographique called 'Once a Muso' , il est venu s'établir chez les bouffeurs de grenouilles en 1991, il y donne des cours de batterie et tâte de la scène avec Fat Boy Blues, il a également joué au sein de Night Train, Bluesgroove et Les Myriades - son compatriote Glyn Warren a tenu la basse chez le Oil band Angelic Upstarts qu'il a quitté on doctor's orders, il devenait sourd, certains l'ont entendu comme membre de Boxty ou de Hairy Bacon Experience - aux guitares et au chant grave, Jumping Jack Thaeron, un petit gars, pas si moche, de Morlaix, qui n'aboie pas comme un roquet ,mais dont les riffs précis font mouche à tous les coups.

Un démarrage funk blues avec le juteux  Texas blues 'Out of sight, out of mind' suivi par ' My Buddy, buddy friends' qu'ils attribuent à  Kim Wilson des Fabulous Thunderbirds, ce morceau se trouve au répertoire d' artistes classieux, Dr. Feelgood ou Charlie Musselwhite e.a.
Ces mecs ont le bon goût d'ouvrir les débats avec quelques perles pas trop connues, ils nous promettent d'ailleurs un premier set aux accents blues avant de passer au rock lors de la seconde mi-temps.
Ils enchaînent sur  "Before You Accuse Me" de Bo Diddley dans le style Eric Clapton, avant de nous rappeler que John Mayall fut un des premiers à avoir joué le blues au pays de sa majesté, "All Your Love" (Willie Dixon/Otis Rush) a été enregistré par Mayall et ses Bluesbreakers ( Clapton à la gratte) en 1966 et pas en 1964, Ray, c'est pour cette raison que Glyn, le petit jeune, a raison d'affirmer qu'il n'était pas né!
Fabuleux travail de Big Moustache à la six cordes, c'est d'ailleurs lui qui saisit le micro pour aller promener le clebs, 'Walking the dog'.
Du blues avec une touche de groove, ça vous va?
Voici 'Smoking gun' de Robert Cray qui précède le classique ' Hoochie Coochie Man'.
L'âge d'or du pub rock au UK, c'était Ducks DeLuxe, Chilli Willi and the Red Hot Peppers, Brinsley Schwarz et   bien sûr Dr. Feelgood, 'Dimples' est un de leurs morceaux les plus sexy.
Prêt pour le grand saut au dessus des mers, on descend vers les plaines du Sud avec l'hymne Southern rock  'Sweet Home Alabama' puis on se retape le chemin inverse et on replonge dans les sixties avec le génial 'Keep on running' de Spencer Davis Group.
Any Glaswegians in the room?
Non, ni Sharleen Spiteri, ni Lulu n'ont pu se déplacer, sorry ...
Do you know The Nimmo Brothers?
Yes, and King King, too!
Ok, voici leur 'Heart without a soul' sans kilt!
Il est l'heure de songer à l'avant-goût de la seconde partie, let's rock with Lenny, 'Are you gonna go my way'.
Et maintenant, Glyn, Calvin Russell, ça te va?
Jack Russell?
Fais le malin, mec, let's do ' Rocking the Republicans' puis on achève part 1 avec Z Z Top, 'Sharp Dressed Man'.

Pause  v ou b, Bordeaux ou  Erdinger Weissbier!

Reprise en force avec 'Bad case of loving you' de Moon Martin, tube imparable pour le regretté  Robert Palmer.
Puis vient ' Big Boss Man' avec 46  fausses sorties ( en voltige) de l'espiègle batteur et de ses 66 balais.
Un petit medley s'incruste dans 'Rock me babe', sur le lac il n'y a pas de fumée sans feu, et que Ray King ait une inspiration soudaine et s'attaque à Ray Davies et à son 'Really got me' quoi de plus normal, entre souverains, on se fait des politesses.
Guingamp, vous êtes nuls, on avait espéré votre aide pendant 'I got my mojo working', vous êtes juste bons à fredonner la pêche aux moules!
Jack, les Who, ' Won't get fooled again', c'est pas trop dur pour toi?
Je peux te jouer le Concerto d'Aranjuez et lire Proust en même temps, donc les Who, aucun problème!
Un premier ( faux) slow, le superbe ' Blue Hotel' de Chris Isaak avant une pointe d'exotisme aux saveurs Santana, 'Oye Como va', piqué à Tito Puente!
Après un 23è thank you, beaucoup,  le trio décide de s'attaquer au Floyd, 'Another brick in the wall'.
Une jolie insulaire se déhanche, les profs déchantent, les élèves chahutent, la contestation gronde.
Passons à autre chose, ' Long train running' a toujours été une de tes préférées des Doobie Brothers.
OK, ' Money for Nothing' n'est pas forcément le meilleur titre de Dire Straits, c'est sans doute le plus connu.
Glyn, que dit ta Rolex?
Plus qu'une, chef!
Tous en voiture, direction les rives du Styx, à fond la caisse, 'Highway to Hell'!

Buddies, nous serons le 27 au Soupson à Saint-Brieuc, see you there!





mercredi 17 février 2016

Death, un nouveau chapitre: L. C. Ulmer - Vanity - La Velle

Louise Lavelle McKinnie, connue sous le nom de La Velle, était chanteuse de jazz et de r'n'b.
Un papa musicien ( guitariste pour Nat King Cole) et une maman chanteuse/danseuse au Cotton Club,  ça peut influencer un choix de carrière,
La petite Louise commence tôt en chantant du gospel.
Avant de virer jazz, elle se fait remarquer à l'opéra chantant le Messie de Haendel, Madame Butterfly ou Carmen.
Un passage à Broadway ( Hello Dolly) l'incite à chanter du jazz et de la soul.
On la voit aux côtés de Lionel Hampton, Buddy Rich, Lou Rawls et  Quincy Jones.
En 1977, la grande voix s'installe en France et sort un premier album ' Winter's Mind'.
Notons dans sa discographie un Tribute à Nat King Cole.
Après avoir reçu le titre de Chevalier des Arts et des Lettres, La Velle s'établit en Suisse où elle dirige une chorale de gospel.
Elle est décédée la semaine dernière à 72 ans.

Denise Katrina Matthews, plus connue sous la dénomination Vanity, était la figure de proue de Vanity 6 qui a placé 'Nasty Girl' dans les charts américains.
Avant de se lancer dans la musique, repérée par Prince, Denise était modèle, elle a d'ailleurs figuré deux fois dans le magazine Playboy, les shows de Vanity 6 avaient d'ailleurs une teinte sexy, mais la belle enfant quitte le groupe après l'enregistrement du premier album.
Elle enregistre deux disques solo avant de se convertir au christianisme et de changer complètement de cap.
Vanity avait 57 ans lors de son décès. 

Le bluesman  Lee Chester Ulmer ( L C Ulmer), 87 ans, s'est éteint chez lui de mort naturelle le 14 février.
La famille Ulmer comptait 14 enfants, quasi tous attirés par la musique, le blues, qui ne nourrit pas vraiment son homme  entre les deux guerres.
L C exerce différents jobs et joue dans les juke-joints du côté de Stringer ( Mississippi).
En 1955 il se tire en Arizona et joue aux côtés de Les Paul, Nat King Cole, Elvis Presley, Fats Domino...
Il reste un nomade qui ne perce pas vraiment, il continue à exercer différents métiers et à jouer son Delta blues dans les clubs et plus tard dans les grands festivals blues du Sud des USA.
On ne lui connaît pas beaucoup d'enregistrements, les biographes avancent 'Long ways from home' en 2007 et 'Blues come yonder' en 2011.

lundi 15 février 2016

Fest Deiz à la salle d'animation de Pontrieux ( 22), le 14 février 2016

Fest Deiz à la salle d'animation de Pontrieux ( 22), le 14 février 2016

Un Fest Deiz organisé par l'association Komzou

Programmation spéciale saint Valentin (avec 1/4 d'heure slow et boule à facettes!)
Buvette et petite restauration sur place.
Tu débourses 4€ et tu peux danser breton pendant des heures!

 Festoù-deiz , le jour, et festoù-noz, la nuit, si t'es en Bretagne tu te dois d'assister au moins une fois à un de ces grands rassemblements festifs qui abondent dans tous les départements des Breizh Izel et  Kreiz Breizh.
En été la fête se déroule en plein air, en hiver, en salle,  toutes les occasions sont bonnes pour danser et chanter et ne crois pas que l'exercice est réservé aux anciens, il n'y a pas d'âge pour participer au bal.
Depuis 2012 cette activité culturelle et sociale  est inscrite au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Quoi?
Tu ne sais pas danser...
La belle affaire, tu fais comme les autres, tu entres dans la chaîne et tu te laisses entraîner, presque personne ne rira à ta maladresse!

14 février, Saint-Valentin, donc un fest deiz réservé aux amoureux avec des slows, des vrais et des faux!
Au menu:
Frères Cornic
Jayan
Morvan/Paugam
Stal Ganeañ Kawan
Boom klar


14:40'  Boom Klar prend place au milieu de la salle, deux clarinettes et une grosse caisse, maniée par Mathias Mantello, un prof de percussions et de vielle à roue, actif à Saint-Brieuc, grand amateur de musique Renaissance.
Lors des fest noz les musiciens proposent moultes danses traditionnelles telles  la gavotte, l'an-dro et l'hanter-dro, le plinn, le laridé 6 temps et 8 temps, typiquement bretonnes, mais aussi la polka, la scottish, le cercle circassien, la valse, la mazurka ou la boerendans, car dans nos contrées on a copié ces réjouissances populaires en les baptisant boombal.
Le trio débute par un an-dro, il aura fallu deux mesures avant de voir une quinzaine de courageux prendre possession de la piste et tournoyer en se tenant la main.
Seconde danse, ils battent le sol du talon et sautillent en mesure, le collectif dansant a doublé, on est passé à 30 unités.
Changement de discipline, prière d'évoluer en couple avant de revenir au cercle.
Il est quinze heures, la salle s'est fameusement peuplée, les premiers intervenants ont  interprété cinq morceaux, ils remballent l 'article et vont se désaltérer.

Au suivant: Stal Kan Kawan.
Un ensemble pratiquant le chant dans la ronde, il se réunit tous les lundis à Cavan pour pratiquer cette activité vocale à caractère social.
Répertoire?
Zo kentoc'h hini Breizh, e Brezhoneg pe e Galleg, met tu zo da vond pelloc'h!
Ok, tu peux comparer à nos anciennes chorales, mais ce genre d'occupation tend fâcheusement à disparaître dans nos paysages urbains où les citoyens méfiants, stressés et agressifs n'ont plus du tout envie de communier avec leurs voisins qu'ils ne connaissent d'ailleurs pas.
Le multiculturel a tué le folklore indigène, beaucoup en sont chagrinés!
Parmi les morceaux proposés, pointons le philosophique ' Que la barbe m'enfume'
 C'est dans 10 ans,
Je chante et je ris
Je bois un coup,
Je me divertis
Le lendemain je jure!
Que la barbe m'en fume!
J'aimerais mieux l'argent dans ma poche,
Et n'avoir jamais fait la bamboche..
 Une adaptation  cavanaise de 'L'été Indien' de Joe Dassin, un an-dro spécial Saint-Valentin psalmodié en breton, aïe le soliste a oublié les paroles d'un couplet, pas grave, on improvise!
Aucune inhibition, on est ici pour s'amuser, on achève l'aubade par ' La jument de Michao' avant de céder la place à  Jayan!

 Jayan.
Un trio composé de Yann ETVENARD / Guitare acoustique - Jean-Philippe LE RHUN / Flûte traversière en bois et Mathias MANTELLO, vu avec Boom Klar, au bodhran.
 Jean-Philippe Le Rhun fabrique lui-même ses flûtes qu'il vend aux quatre coins de l'Europe.
Une ridée à huit temps ouvre leur set suivie par une valse courtoise.
Tout Pontrieux tournaille avec application si ce n'est quelques assoiffés  ayant pris la buvette d'assaut.
Une suite plinn?
D'accord, envoyez la sauce!
Leçon pour novices:  hommes et femmes alternés, tenue bras dessus bras dessous, le haut du corps ne bouge pas, coudes tirés vers l'arrière, de la souplesse dans les genoux, un saut à pieds joints, puis appui sur le pied gauche.
En voiture, Simone...
T'as pas reconnu la suivante mais on peut t'assurer que c'était pas un twist.
Comme les autres formations, Jayan nous offre un spécial St-Valentin, une jolie version de 'Nights in White Satin' qui a réjouit les soixante-huitards.
Un cercle-circasien, une scottish à danser selon son humeur, de manière posée, fougueuse, concentrée ou sauvage, en bousculant les couples voisins et, éventuellement, en figures libres,  terminent le set.


Vreudeur Cornic
Depuis 20 ans le couple, infatigable de sonneurs, biniou-bombarde, François et Julien Cornic, anime toutes les fêtes en Côtes d'Armor.
D'emblée ils décident de se placer en plein centre du cirque et vont, pendant trente minutes, souffler à en perdre haleine.
Gavotte, plin, fisel, hanter-dro, andro, kas ha barzh, kost ar c'hoat, ridée, larid... se succèdent à un rythme infernal, la confrérie dansante n'a pas le temps de reprendre son souffle. Les moins résistants doivent abandonner, les plus entraînés ( les plus nombreux, d'ailleurs) poursuivent leur gymnastique dominicale sans sourciller.
La chemise canari de Yannick, trempée, lui colle au dos, il n'en a cure, et après s'être épongé  front et  crâne dégarni, il saisit une dame par le bras pour retourner dans la ronde.
Un slow du Trégor pour fêter le 14 février, unijambistes admis, et une sarabande, façon Haendel breton, clôturent cette prestation enthousiaste.

Il est 17h10', il est temps pour toi de quitter la fête alors que Boom klar reprend place sur le plancher.

Vous partez déjà, monsieur?
C'est l'heure de la messe, chère madame!











Fin tragique pour tous les membres de Viola Beach.

Viola Beach, l'indie pop band de Warrington, était en tournée en Suède.
Il venait de participer au festival de 'Where's the Music' à Stockholm, lorsque leur véhicule a quitté la route sur un pont mobile avant de faire une chute de 25 mètres et d'atterrir dans les eaux.
Tous les occupants de la voiture, Kris Leonard, River Reeves, Tomas Lowe, Jack Dakin et le manager Craig Tarry sont morts sur le coup!

Une réaction de fan parmi une centaine...
Shocked, saw them on Wednesday in Reading  
My thoughts are with their families and friends, they we're brilliant and had an exciting future ahead of them...

dimanche 14 février 2016

Tremplin festival Divers'sons avec The Ditz au Galopin - Guingamp ( Côtes d'Armor), le 12 février 2016

Tremplin festival Divers'sons avec The Ditz au Galopin - Guingamp ( Côtes d'Armor), le 12 février 2016

Le festival  Divers'sons 2016 se déroulera à Boqueho le 10 septembre, quelques groupes ont déjà été signés ( Hors Contrôle, Tolérance Zéro, Los Tres Puntos, etc...), différents tremplins doivent permettre à certaines formations de compléter l'affiche.
Ce soir au Galopin, un sombre bar niché à Guingamp, deux groupes doivent en découdre pour une place à Boqueho: The Ditz et Marauder's Memory.
L'affiche annonce le coup d'envoi à 21h.
Donc tu te pointes au café-concert de la fière cité bretonne qui  abrite le club de première division En Avant de Guingamp, comptant en ses rangs notre compatriote Nill De Pauw, vers 20:50 pour te commander une Coreff blonde, produit identitaire breton, bien meilleur que la Heineken ingurgitée en masse par les pâles bataves.
L'événement de ce soir est diffusé sur une Web TV locale ayant dépêché deux animateurs sur place.
La  longue mise au point pour permettre l'enregistrement  s'achève vers 21:10', on tire au sort l'ordre de participation au défi de la soirée, The Ditz est choisi pour ouvrir le bal, tu te dis OK, ça va démarrer instamment!
Boulette, d'abord une interview, puis les groupes doivent se sustenter... un horaire flou est devenu une hantise depuis que tu fréquentes assidûment les salles de concert, le quart-d'heure académique passe encore, mais la décence veut qu'après ce laps de temps les artistes se mettent au boulot.
Viens pas nous chanter, sois cool, mec, bois-en une deuxième, puis une troisième, 70' de retard, ça pue un max, point barre!

22;15' The Ditz!

Un groupe rennais pratiquant un rock énergique, formé par quatre petits ( pas tous) gars qui en veulent, ils ont de la gueule, le sens de la scène et leur cocktail explosif  dispose de tous les éléments pour plaire aux foules,  ces garnements ont mis le feu au Galopin.
 Jourden Stéphane, le plus discret, mais sa guitare pète le feu - le charismatique, Chris Caussines, la voix et guitare rythmique - Jo l'Iroquois ( Jonathan Besse sans i), le formidable batteur et l'extraverti Sébastien Coatanhay, dit "Seb" à la basse Rickenbacker, prennent place tandis qu'une intro héroïque rugit des enceintes.
Quelques coups de baguettes sérieusement appuyés, l'ouragan déferle à Guingamp, 'Hurricane' est sur les rails.
Deux zozos très légèrement givrés ont pris place près de la scène et s'agitent nerveusement, un mec de la sécu, pas chétif,  les surveille de près tandis que le frontman au cou tatoué annonce 'Lads', une nouveauté au catalogue.
Ce ne sont pas ces garçons d'écurie qui risquent de calmer les pouliches, derrière toi elles hennissent de plus belle, une jument, moins novice, fait de même et s'ébroue en soufflant.
Ambiance dans l'étable !
Vous connaissez la suivante, 'On est' ( en français dans le texte) se trouve sur l' EP '  The Damage in the Zone', sorti fin 2015.
Amorce sous forme de ballade grandiloquente, accélération subite, ça s'excite vache, Chris exhorte le bon peuple qui tarde à monter sur les barricades ...foutez-moi le bordel...,le costaud tient Jeannot la casquette, un fan des Garçons Bouchers, à l'oeil, il  tentait de mettre à exécution la proposition du chanteur.
Pas de fine dentelle, du rock carré, massif, puissant. La chorale locale est priée de reprendre le laïus lazy, lazy, crazy, crazy, ooh, wooh, ooh ... elle ne se fait pas prier et s'époumone.
Toujours sur le EP, 'l'épique 'She knows' aux forts relents Muse.
Jo, pas le copain de Vanessa, Jo le cogneur, s'en donne à coeur joie pendant 'The call' suivi par un morceau de leur premier méfait ( Delivery), 'Saints are alright'.
C'est pas le titre préféré de ma môman confie monsieur Caussines mais c'est manifestement un grand moment de bravoure.
Une acoustique apparaît, allons-y pour une ballade sociale au ton revendicatif ' Génération superficielle'.
Il n'y a pas à dire, le menu est varié ce soir!
Non, Gaston, pas avarié...
Une autre nouveauté, ' Freedom is life' dans le style cher à RATM, c'est brut et brutal et particulièrement jouissif.
Pour Marie-Antoinette, 'King of the castle' , une tranche de rock épique et enfin, il nous reste 53 secondes avant de céder la place au maraudeur, 'Party time 2.0', un OVNI punk décapant.

Il est 23h15', après une conversation avec le manager du combo qui aimerait les voir fouler nos scènes belges, tu décides de filer à l'anglaise pour regagner ton plumard.
Sorry, Marauder's Memory, mais à 23:40 vous n'aviez pas encore entamé votre sermon!

Pour la petite histoire voici ce que The Ditz a publié sur son facebook le lendemain:
INFO FESTIVAL : Suite à la soirée tremplin d'hier soir sachez que vous nous retrouverez le samedi 10 septembre 2016 sur la scène du Festival Divers Sons à Boquého (22)




Décès de Dan Hicks et de Rick Wright.

Dan Hicks, né à Little Rock en 1941, était le leader de Dan Hicks and His Hot Licks, un band qui défendait le rock traditionnel teinté de country, bluegrass  ou de swing avec corps et âme.
Leur premier album portant le nom du groupe  sortait en 1969, il sera suivi par 16 autres rondelles, la dernière 'Live at Davies' date de 2013.
Depuis 2 ans Dan Hicks combattait un cancer de la gorge qui a eu raison de lui le 6 février.

 Rick Wright, rien à voir avec le regretté claviériste du Floyd décédé en 2008, était le guitariste de la star country Connie Smith, pendant 17 ans il a fait partie des Sundowners qui tournaient et enregistraient avec Miss Smith qui en apprenant son tragique décès ( un accident de voiture) a émis l'avis suivant: he played from the heart.
Rick Wright avait 57 ans.

vendredi 12 février 2016

La Fête du patrimoine créateur "Bretagne-Québec" avec Le bruit court dans la ville et O'Tomoé - Salle du Bûchon - Trémuson( Côtes d'Armor) le 11 février 2016

La Fête du patrimoine créateur Bretagne-Québec avec Le bruit court dans la ville  et O'Tomoé - Salle du Bûchon - Trémuson( Côtes d'Armor) le 11 février 2016

Quatrième édition de ce festival organisé par l'association QuébeCeltie, s'étant donné comme but de favoriser, organiser et diffuser toutes formes de transmission du patrimoine culturel du Québec et de Bretagne.
Les festivités se déroulent du 11 au 14 février à Trémuson, Plérin et Ploufragan.
L'ouverture de la fête a lieu dans la coquette salle municipale du Bûchon à Trémuson, une fête qui a bien failli ne jamais se dérouler car le destin a voulu que  Hervé Guillemer, auteur-compositeur-interprète, grand défenseur du chant de marin et  âme de l'association, décède le 22 novembre 2015.
La soirée débute donc par un hommage au disparu, la première à prendre la parole est son épouse Hélène.
L'émotion est palpable pendant son exposé tout en tendresse et sobriété, les élus locaux et enfin les amis se succèdent pour saluer le disparu et toi, qui ne l'a jamais connu, tu ne peux empêcher le ruissellement d' une larme sur une joue.
Le point culminant sera atteint lorsque un trio d'amis reprendra le chant 'L'amitié des marins' que Hervé Guillemer reprenait lors de chacune de ses prestations.
Pour effacer toute cette nostalgie le comité organisateur a eu l'excellente idée d'offrir un kir de bienvenue à l'assistance!

Place à la musique...

 O'Tomoé
Un trio né en 2011, comprenant  Philippe Richard au violon et à la flûte, Frédérick Navarre à la guitare et au bouzouki et Alain Le Boulanger au bodhrán ou au cajon.
Ne crois pas avoir à faire à des débutants en te fiant à la date de naissance du projet, les gaillards ont des ressources, Frédérick le Vascon a tâté du rock dans sa prime jeunesse avant de découvrir les Fest-Noz pour jouer avec e.a. Gowann, Disul, Ol'Va, ou Alfred.
Alain, le mitron, joue de l'accordéon dans Gowann, Disul ou Alfred, quand il ne narre pas ses contes lors de veillées bretonnes.
 Et le pauvre Philippe, questionnes-tu, certains disent l'avoir vu avec Black Stuff ou De Derrière les Fagots, à vérifier!
Le catalogue du groupe est puisé dans le riche patrimoine celtique, jigs, reels, mazurkas, polkas, ballads en provenance de la verte Irlande ou des compositions propres tout aussi influencées par l'univers gaélique.
Une longue mise en bouche judicieusement nommée 'The first of all' ouvre les débats.
La suite débute par une ballade mélancolique bien dans l'air d'une météo assez chagrine en ce 11 février, l'apparition du cajon annonce une accélération sensible, la mélodie s'emballe, ton épouse bat du talon tandis que ses doigts de  Mélusine tambourinent le dessus de la table.
Le voyage se poursuit par une seconde suite, 'Autumn Child', entamée au bouzouki, l'amorce personnelle est suivie par une paire de reels énergiques.
Ce scénario se répète lors de 'The day of the poor Larry', au mouvement lent initial succède une manoeuvre plus cadencée.
Difficile de ne pas se lever pour entamer une gavotte débridée.
Changement de registre avec la chanson  'L'ïle d'Orléans' portée par la voix de Philippe Richard, le percussionniste assurant les choeurs.
Apparition d'une flûte pour attaquer 'Solid Man' sur lequel s'enchaîne 'Rose in the garden', le schéma est désormais connu: lento, adagio, allegro, vivace, applaudissements!
Une dernière composition signée par le violon, trois gigues nerveuses, ' Road to Enagh', clôt le récital.
De la belle ouvrage!

 Le Bruit Court dans la Ville.

Le Bruit Court dans la Ville (The Buzz Around Town) is an award-winning international trio who play and sing traditional music from Quebec, Acadie, and Franco-American New England.
Deux Québécois,   André Marchand ( guitare, chant, stompboard)  et Normand Miron ( accordéon, harmonica, chant) et une Américaine,  Lisa Ornstein ( violons, chant), ayant tous un passé prestigieux:
La Bottine Souriante pour Lisa et André, Les Charbonniers de l'Enfer pour Lisa, André et Normand, sans compter des collaborations avec Gilles Vigneault pour l'élément masculin, avec Keith Corrigan et Jimmy Kelly pour Lisa, et on en passe!
C'est donc bien une légende que Trémuson verra et entendra ce soir.
Le groupe, qui revient d'une série de concerts donnés dans la vallée du Rhône, participera à tous les événements du festival, avant de rentrer au pays.
Le récital est entamé par une chanson  populaire provenant probablement du patrimoine normand, ' Au bois Marguerite', l'assemblée locale assure les choeurs.
Après cette gentille  amorce il est temps de passer aux choses sérieuses avec une série de danses du Québec capables de ressusciter un moribond, l'entame ( provenant de Saint-Gabriel-de-Rimouski) est déjà plus que vive, 'La polka du Lac Saint-Jean' déménage sérieusement et le ( la?) reel emprunté(e) à Thérèse  Rioux, la violoneuse de Forestville qui pète le feu à plus de 80 balais, voit ta compagne battre la mesure au même rythme que les six godasses nerveuses sur le podium avant de pousser un ouah admiratif à la fin du morceau.
La suivante est dédiée à Kiki, une fille d'Orléans, Normand Miron sous les feux des projeteurs pour l'interprétation de  ' C'était un charbonnier' , une chanson enfantine attribuée au Jura.
Au Québec les reels se dansent en brandy frotté, les plus agiles ne sont pas ceux que tu crois, tu peux de retrouver dans la catégorie massive armoire à glace et virevolter avec agilité, voici deux pièces de Louis ''pitou'' Boudreault, 'Le Batteux' et 'Le Petit Cheval Rouge', le violon s'enflamme, Normand a sorti un ruine-babines de son petit chapeau, la cavalcade peut commencer avec des pointes atteignant le 345 km/heure.
Une adresse époustouflante!
Oui, André?
Vais vous raconter l'histoire de 'Papineau' cocufié alors qu'il s'est rendu à la ville.
Drôle et truculente anecdote suivie par  une histoire d'amour entre le Québec et l'Irlande sous forme de slip jigs , 'The Foxhunter's jig' ou Mademoiselle chasse renard  et ' l'Arachouidine'.
Il a fallu du temps pour que les copains de Champollion déchiffrent l'origine de ce dernier titre, il s'agit de 'The Irish Wedding'.
Fougue, virtuosité et humour se marient à merveille, un tonnerre d'applaudissements ponctue la suite qui précède le dernier titre du concert chanté en adoptant la technique de la turlutte, un chant acrobatique en onomatopées typiquement acadien, 'Reels à bouche acadiens/Maman Danielle' une adaptation de la chanson irlandaise 'Sixteen come next Sunday' au répertoire, notamment, du Bothy Band.
Public debout et un bis!
Deux compositions apprises grâce  au violoneux Louis Beaudoin qui a fort influencé Lisa Ornstein, 'Reel à Pépé' et 'Marie sauce ton pain' et pour terminer le medley, une danse originaire du New- Brunswick.

L'événement se termine par un cabaret trad' a cappella, des volontaires se lancent dans l'interprétation de thèmes provenant du patrimoine breton en solitaire ou en formule polyphonique.

Une bien belle soirée inaugurale!




 



mardi 9 février 2016

Triple décès dans la scène musicale flamande: Eddy Wally - Jelle Tømmeleyn et Berre Bergen

Eduard Van De Walle, alias Eddy Wally, un des chanteurs de charme les plus populaires du nord du royaume est passé de l'autre côté du Styx le 6 février.
The Voice of Europe, comme il aimait se décrire, affichait 83 printemps au compteur.
Sa carrière débute en 1959, lorsque armé d'un accordéon, il parcourt les cafés de la région de Zelzate, il faisait danser et pleurer ménagères, boulangères et autres mégères, tandis que leurs mecs picolaient des litres de Stella ou de Wieze au comptoir.
Il a continué à chanter ses rengaines immortelles ( Chérie, Rode Rozen, Dans met mij de laatste tango ou 'Als marktkramer ben ik geboren' ....) jusqu'en 2012,  de Nacht van de Schlagers signifiant sa dernière apparition en public.
La Flandre a perdu son playboy le plus attachant!

Berre Bergen
ne travaillait pas dans le même créneau, cet excellent bassiste reste associé à deux grands groupes de rock belge: les Scabs ( 4 albums)  et les Kreuners ( 4 albums, également).
Lorsqu'il quitte les Kreuners, Berre fonde Lynx, qui malheureusement ne marchera pas trop.
Il se lance également dans la production ( Sam Gooris e.a.).
Ce dimanche le musicien est décédé dans un hôpital de Herentals, il avait 53 ans!

Une fin tragique pour le batteur  Jelle Tømmeleyn, actif au sein des groupes  The Heavy Crown, Miava et Blackbird Phantom, il s'est fait écraser en rentrant chez lui à Lichtervelde.
Le conducteur a été appréhendé après un délit de fuite.
Le monde rock est toujours sous l'émotion, le jeune musicien avait à peine 24 ans, l'avenir lui appartenait! 

dimanche 7 février 2016

Humo's Rock Rally ( preselectie) - Het Depot - Leuven, le 5 février 2016

Humo's Rock Rally ( preselectie) - Het Depot - Leuven, le 5 février 2016

Gieke Merckx ( adaptation michel)

En lice au Depot-
Again & Again
Atilla
bugsy
Citizens
Fugitives
Lago
Mantra Suicide
Rewind Productions
The Hipster Jugend
Tin Fingers


Et un aperçu de la prestation de bugsy - The Hipster Jugend - Citizens et Lago

 Citizens
Un groupe que je connaissais déjà pour l'avoir vu au  ONE festival à Haacht, déjà à l'époque Citizens avait attiré mon attention.
Le set proposé hier a tenu toutes ses promesses, solide et professionnel, parfois rugueux mais toujours passionné. Le band fait preuve d'une maturité étonnante.
Le pôle d'attraction majeur est le frontman, le potentiel du groupe est énorme, les critiques n'hésitent pas à citer dEUS ou Balthazar.
Le chanteur, Jingwei Chow, est pétri de classe il serait assez étonnant que ce band ne perce pas dans un avenir proche.
Je prends tous les paris, je les vois en finale de ce Humo's Rock Rally.

The Hipster Jugend
Les Hipsters sont originaires de Louvain et s'ébattent dans l'univers electropop.
Cet été ils projettent de tourner en Australie, ce serait pas con s'ils pouvaient ajouter une place de finaliste au Humo's Rock Rally sur leur carte de visite.
C'est loin d'être une utopie, le groupe sonne hip, il est plein d'assurance et sa pop est rafraîchissante.
Ce qui m'a marqué lors de leur show est la belle voix de Linde Muylaert.
Elle assure un max en background  tout en maniant les touches. L'élément masculin ( Bram, Jeroen et Nick) fait en sorte que l'ensemble colle parfaitement, du travail de vrais pros, selon moi!
Seul reproche, ne laissez plus Linde au fond de la scène, donnez lui une place en avant-plan, il n'y a aucune raison de la cacher.
Une place en demi-finale est dans leurs cordes et, si cela ne tenait qu'à moi, même en finale.

*Lago*
Un groupe francophone emmené par un élément tricéphale féminin.
Ces dames ajoutent une note poétique au cocktail proposé.
Leur show passe de la violence aigüe aux moments de sérénité absolue, que ce soit en harmonies à deux voix ou par un chant tout en sobriété.... c'est fort beau!
La salle a été impressionnée, surtout lorsque Eugénie ( Eugé Nion) vient supporter le trio au violoncelle.
Le chant de  Laly Deblon et de Katia Andre' Dumond touche au sublime, tandis que  Tapia Perez s'autorise une séance de beatboxing.
Un concert de trois morceaux, c'est frustrant, c'était bien trop court!
Une place de demi-finaliste est à leur portée.
Au minimum!

 *Bugsy*
Des rappeurs sur scène... sauvages, incontrôlables, agressifs, injurieux, mais c'est bien foutu!
Dans la tradition de 50Cent, une cascade de mots qui n'ennuient jamais.
Ces quatre-là te laissent sans voix, pas un moment de répit pendant leur set.
Bugsy peut être considéré comme le canard boiteux de la sélection car il s'agit en fait d'un ROCK rally, vont-ils réussir à passer un tour, pas sûr, mais on pourrait leur refiler le prix du public.
J'ai rarement assisté à une telle débauche d'énergie ni à un sermon aussi rapide.
Sorry, je n'ai réussi qu'un seul cliché de leur prestation, ces mecs se déplaçaient à la vitesse de l'éclair!

vendredi 5 février 2016

Maurice White et Joe Dowell s'ajoutent à la liste des disparus.

Un des premiers tubes de Earth, Wind and Fire se nommait 'Shining Star', l'étoile de Maurice White, un des compositeurs du titre, par contre ne brillera plus, le fondateur du premier groupe de funk à connaître un mainstream success est mort le 4 février à l'âge de 74 ans.
Maurice White souffrait de la maladie de Parkinson depuis de nombreuses années.
Si E W and F voit le jour en 1969, Maurice White avait déjà tâté de la scène auparavant, il officiait comme session drummer chez Chess, a notamment joué avec Ramsey Lewis avant de former Salty Pepppers avec des potes, on leur doit 2 singles.
Ensuite commence l'aventure Earth Wind and Fire qui connaîtra un succès international retentissant, 6 grammy awards, plus de 90 millions d'albums vendus, des hits intemporels: Boogie Wonderland, bien sûr, mais aussi Let's groove, Got to get you into my life, September, After the love is gone....
Le groupe laisse un message sur twitter:
Our brother Maurice White passed peacefully in his sleep this morning. The light is he, shining on you and me...

Le chanteur  Joe Dowell a connu son heure de gloire en 1961 lorsque le single 'Wooden Heart' s'est retrouvé n°1 dans le US Hot 100.
Le titre avait déjà été interprété par Elvis et avait bien marché en Europe.
La suite fut moins brillante, Joe  a encore classé 2 ou 3 autres simples aux environs de la cinquantième place dans les charts avant de sombrer dans l'anonymat.
Il s'est éteint le 4 février à 76 ans.

mercredi 3 février 2016

Auf Wiedersehen Jon Bunch, Signe Toly Anderson, Billy Faier et Joe Harris!

Jon Bunch, qui est décédé ce 2 février à l'âge de 45 ans, était le chanteur des groupes Sense Field  ( un band de post hardcore actif de 1991 à 2004) ) et Further Seems Forever ( actif depuis 1998, Jon les a rejoints en 2004 après la dissolution de Sense Field pour les quitter en 2006).
Par après on retrouve le chanteur au sein de War Generation et de Lucky Scars.
Peu de détails ont été fournis quant aux causes du trépas.

Un signe du destin, Signe Toly Anderson, la première chanteuse de Jefferson Airplane est morte le même jour que Paul Kantner.
Marty Balin lui rend hommage:
SIGNE
"One sweet Lady has passed on. I imagine that she and Paul woke up in heaven and said "Hey what are you doing here? Let's start a band" and no sooner then said Spencer was there joining in!" Heartfelt thoughts to all their family and loved ones.
Marty Balin

Billy Faier 
Un joueur de banjo, à ne pas confondre, en voyant les photos c'est difficile, avec Billie Faiers une blonde peroxydée à la poitrine avantageuse, est décédé le 29 janvier.
Bluegrass today dresse un bref portrait du musicien: Billy Faier  known for his distinctive banjo arrangements, his radio programs, and his radical politics died on January 29, 2016 at the Big Bend Regional Medical Center in Alpine, TX. He was 85 years of age when he passed.
Aux Etats-Unis on le classe tout juste en dessous de cracks tels que Pete Seeger ou Deroll Adams.
Dans sa discographie, les spécialistes recommandent  Banjos, Birdsong and Mother Earth (1987 – featuring  John Sebastian and Gilles Malkine).

Des Joe Harris aux States il y en a des masses, comme célébrités:  un joueur de basket, le chanteur de Undisputed Truth, un boxeur, un acteur du temps du muet, le Joe Harris cité dans les rubriques nécrologiques cette semaine était batteur de jazz ayant accompagné pas mal de pointures du bebop ou des chanteuses renommées.
Des nom?
Dizzy Gillespie, Charlie Parker, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Sonny Rollins, Stan Getz, Billie Holiday...
A 89 ans il est parti rejoindre pas mal de ses copains dans l'autre monde!

mardi 2 février 2016

Nicki Bluhm & The Gramblers au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 30 janvier 2016

Nicki Bluhm and The Gramblers au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 30 janvier 2016

Concert en images: JP Daniels ( notes: michel)

Nicki Bluhm de La Fayette n'est ni fille de marquis, ni vendeuse dans les galeries parisiennes, la jolie trentenaire s'ébat dans l'univers roots, tu peux lui coller les étiquettes alt.country, singer songwriter, americana ou folk.
Sa carrière offre plusieurs facettes, deux albums solo, une plaque en duo avec  son conjoint Tim Bluhm, un gars qui l'accompagne parfois sur scène et affiche une carte de visite pas bidon ( The Mother Hips, Skinny Singers, des premières parties pour Lucinda Williams, Johnny Cash, Wilco, les Black Crowes...) et deux albums avec ses Gramblers, le dernier Love Wild Lost  sur Little Sur Records en 2015.
C'était pas la toute grande foule dans les caves du Bota, la madame passait pour la première fois par chez nous, mais les amateurs de genuine roots music en ont eu pour leurs deniers.
Entourée d'une fine équipe, probablement le guitariste  Deren Ney, Steve Adams on bass, Dave Mulligan on rhythm guitar et le drummer Mike Curry, Nicki ouvre la soirée par 'Burnt', un alt rock brûlant, elle enchaîne sur ' Deep  Water' qui voit la guitare balancer quelques licks bien poisseux.
Dans 'I'm your woman' elle susurre you can take me or leave me as I am,  je prends, entends-tu prononcer à tes côtés!
Slow time avec 'Check your head' de Steve Poltz qui nous fait penser à Janis Joplin, pas Poltz, les intonations de Nicki.
La setlist annonce encore 'Heartache' une plage du dernier méfait, le typiquement country 'Queen of the rodeo', 'Mr Saturday Night', le single 'Waiting on love' qui fait dire à Joan qu'elle sonne comme Sheryl Crowe, ce qui est loin d'être une insulte.
Jefferson Airplane vient de perdre deux de ses membres, 'Somebody to love' est donc bien accueilli, le slow  ' Me and Slim' et ses accents bluesy  fait mouche et la reprise de 'You're no good' aura ravi les fans de Linda Ronstadt.
'Ravenous', 'Little too late' et ' Jetplane' nous conduisent vers la fin d'un show des plus agréables.
Parmi les bis pointons une cover  juteuse du Grateful Dead.

La tournée européenne de  Nicki Bluhm and The Gramblers s'achèvera au UK.


lundi 1 février 2016

Les Ducs au Lighéa Café - Pleumeur-Gautier ( Côtes d'Armor) le 30 janvier 2016

Les Ducs au Lighéa Café - Pleumeur-Gautier ( Côtes d'Armor) le 30 janvier 2016

Pleumeur-Gautier, Pleuveur-Goater en Armorique, une commune de +/-  1230 habitants dans la presqu'île de Lézardrieux, si ils ne sont pas tous enclins à la consommation immodérée de boissons alcoolisées, ils ne dédaignent toutefois pas  le(s) petit(s) verre(s) du samedi soir.
Tu t'es sagement commandé un demi au comptoir, après avoir salué les tenanciers fort accueillants du sympathique Lighéa Café, tu n'as pas eu le temps de l'écluser que ton voisin, Yves la casquette, carburant à l'étonnant  mélange pastis/porto, t'en offre un second.
Pendant ce laps de temps fort court, tu as déjà étouffé un fou rire, partagé par ton niveau copain, en écoutant les calembredaines arrosées du mal-aimé du village qui noie son éternel chagrin dans le whisky coca qu'il avale à une allure à rendre jaloux le capitaine Haddock, pourtant connu pour ses facultés d'écluseur rapide.
Poliment, tu payes ta tournée dix minutes plus tard tandis que Les Duc après avoir englouti leur pitance regagnent l'étage afin d'y enfiler leurs frusques aristocratiques.
Yves, cher ami, n'y voit aucun mal, je vais assister au concert des oiseaux nocturnes face à la scène!

Les Ducs!
Un quatuor de  Châtellerault évoluant dans la sphère du rock à texte, ce qui est moins con que le rock latex bien plus mou du bide.
Noblesse oblige, présentez-vous, messeigneurs:
 "LES DUCS ce sont des déclamations en français sur des rythmes rock, sueur qui sent le chou puisqu'ils sont nés dedans.
Ils barytonent ainsi avec aplomb l'incertitude ; la certitude est tellement ennuyeuse. Et puis un mot se devant d'être la coquille d'un autre ce n'est qu'en les écalant que l'on peut faire une salade d'eux."
Bigre, quel programme!
Chemise blanche à  jabot de dentelle, redingote noire, gilet, pantalon noir à bandes de satin, 87 cm d'entrejambes sur les mollet, Damien Abolivier ( batterie, drumpad, samples, backings),  Jean Philippe ( baro) Rococo ( basse ou guitare), Romain Cz ( guitare ou basse) et un chanteur/guitariste au nom énigmatique, 2n2o,  ont dévalisé un magasin d'accessoires avant de prendre place sur la scène, peu judicieusement installée près des cabinets de toilette.
Sortez les fleurets pour un premier assaut pour le moins original, NNOO et Romain dans la salle ont entamé le subtil ' 1234123412341'... toutes les chansons commencent par 1 2 3 4... ce ne sont pas les Ramones qui les contrediront.
Pour finir ce morceau burlesque, opératique et théâtral, les deux énergumènes rejoignent leurs compères sur scène pour un final ska punk musclé.
Le ton est donné, le bistrot s'est peuplé, les Bretons ont aimé et applaudi,
Les dignitaires poitevins en russe blanc attaquent, façon de parler, 'Anita' le titletrack de leur premier album, le compteur, pour l'instant, indique trois volumes.
Pour amateurs de rock héroïque légèrement subversif.
Enfourchons notre bécane pour suivre 'L'homme moyen', ni sprinter, ni grimpeur, ni spécialiste du contre la montre, descendeur, oui, mais de chopines, un verbe plein de verve, soutenu par des musiciens ne traînant pas en fin de peloton.
C'est vachement bien torché, tout comme la reprise énergique des 'Villes de grande solitude' du rejeton de Jackie Labbé, fille d'une danseuse de French Cancan, devenue Sardou, la fille pas la ballerine, en épousant Fernand, un copain du Prince Rainier.
Les Ducs ou les filles des  Princes,  même combat...Tous les hommes vont en galère, à la pêche ou à  la guerre en chantant....
Basse et guitare changent de mains, le chantre narre une fable pour introduire le mythologique  'Sisyphus' suivi par une suite littéraire, 'Ouverture en do majeur (où vertu ? en doigt majeur)'/ 'L'homme serin',  un titre plus serein décoré d'effets lyriques à la guitare avant un virage zappaien.
Pas à dire, ce groupe ne laisse pas indifférent!
Damien a déniché un kazoo, la guitare est en mode wah wah pour amorcer 'Du hast den Farbfilm vergessen ', ce n'est ni du Udo Lindennberg, ni du Ramstein, mais bien du Nina Hagen, une autre adepte du rock bouffon qui cogne.
Ein Bier vom Fass, bitte!
Chers paroissiens et si on vous proposait une petite leçon de philosophie pharmaceutique?
Le subtil 'Aboulaye', et ses relents Noir Désir, évoque tranchées, baïonnettes, apocalypse et absurdité.
La longue plage aux multiples facettes,  'Déterminé', est assurément une des pièces maîtresses du répertoire de ces baroudeurs.
Moins sombre sera le conte 'Les petites fleurs' qui n'a rien à voir avec Sidney Bechet  pourtant cité, les perles verbales se succèdent.
Tu dis, Pierre?
 Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années...
Effectivement, la valeur n'attend pas le nombre des azalées et avant d'aller au dodo on éteint les nénuphars!
Et Dumas?
Aussi,  Bardadam aux camélias...
A la pelle, les calembours!
Une nouvelle reprise judicieuse, '1990' de Jean Leloup, voit la Bretagne  se démener sur la piste de danse.
Ambiance face à l'église, question: qui va sauver nos âmes?
Le deejay, fieu!
Fini de déconner, on continue avec une chanson ludique à propos d'un luddiste avant de dédier l'abrasif 'Goéland' à Leny Escudéro et de finir le premier set par la reprise d'un titre du plus glam des groupes rock de sa majesté, ' Crazy little thing called love' de Queen.
60' irrésistibles.

Les Ducs promettent une courte pause avant de remonter sur le ring, il est 22:45', ta dulcinée, affalée devant le petit écran, attend ton retour, tu ne peux décemment assister à la seconde manche, à regret tu quittes le Lighéa Café pour regagner ton chaud  chez toi!