jeudi 30 avril 2020

Stina Stjern - The Devil EP

Stina Stjern - The Devil EP

Stina Moltu, artiste, et accessoirement grande voyageuse, norvégienne, née en 1980, affiche une carte de visite appréciable: elle débute avec le band Quintrophenia ( experimental rock), tout en s'affichant avec les punkettes/ riot girls  de Supervixen.
Estimant  avoir  fait le tour de l'expérience groupe, elle décide d'entamer une carrière solo sous l'étiquette  Stina Stjern ( le nom de jeune fille de sa grand-mère) , un détour au Danemark la voit enregistrer un premier ( self-titled) EP, puis, c'est à Brooklyn qu'elle dépose ses valises, à l'ombre du fameux bridge, elle compose les titres de l'album 'Days like Waves'.
D'autres enregistrements vont suivre (des singles, ' New Explores', 'Nuussuaq', puis l'album  'Kap Herschell', après un passage au Groenland) et enfin, depuis une dizaine de jours, elle propose un nouvel EP,  'The Devil'.
Quatre titres co-écrits avec  Kyrre Laastad.

Tracks:


1. Me and The Moth
03:40

2. The Curator Of Truth
03:49

3. The Humiliating Act Of Being Human
03:15

4. Endless Crescendo ( into nothing)
07:11 

Un papillon de nuit, c'est frêle et délicat, en configuration dreampop,  'Me and the Moth' ouvre l'extended play.
La voix immatérielle de Stina dérive furtivement sur des nappes éthérées.
On n'est pas loin des ambiances, feutrées et sophistiquées, élaborées par   Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin au sein de Air.
Elégance est le maître mot, il suffit de se laisser emporter et de flotter dans l'éther non corrompu par un quelconque virus.
' The Curator Of Truth' dégage une aura de mystère qui paralyse.  
Sur fond trip hop baroque, Stina débite son texte à la manière d'une Nico nordique avant que le morceau ne bifurque vers une piste moins déroutante avec l'apparition fugitive d'une guitare acoustique sereine.
Echappée éphémère, on revient aux samples troubles et aux ambiances cireuses.
Une plage notable, à laquelle succède  'The Humiliating Act Of Being Human' qui correspond plus au schéma pop traditionnel: jolie mélodie, arrangements soignés, voix séduisante, mélancolie sous-jacente, on baigne dans un univers à la Camera Obscura, Beach House, Pale Saints ou M83.
Le gros morceau de l' EP ( plus de 7') a été baptisé ‘Endless Crescendo Into Nothing’.
Et de crescendo il est effectivement question, démarrage lent en spoken word et bruitages cosmiques. Paupières closes, ce sont des images de  "2001: a Space Odyssey" de Stanley Kubrick qui défilent sur ton écran cérébral.
Le chant aérien  de la sirène te renvoie vers Emilie Simon ou vers les chantres du mouvement heavenly voices, Cocteau Twins.
Léger comme une bulle de savon,  ton corps, devenu fluide, voltige en apesanteur  

Disque à écouter dans la pénombre en laissant son esprit vagabonder sans entraves.
 

mercredi 29 avril 2020

Back to before and always....Wishbone Ash!

Back to before and always....Wishbone Ash!

Flashback.

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 Wishbone Ash Throw down the sword extrait de Argus 1972
'ARGUS' demeure un ovni ou plutôt omni, objet musical non identifié, associé cette image d'un chevalier casqué, planté comme un guetteur dans un paysage perdu.
Ipgnosis (*), imagine cette illustration un peu troublante. Le côté guerrier s'oppose à une ambiance calme, un gardien du paradis?
Cet album d'une grande finesse (quasi rock prog mais sans prolongations) mêle des voix harmonieuses et de subtiles guitares (quelles guitares!) qu'on nommera 'twin guitars' par la suite chez Thin Lizzy et Iron Maiden, principalement.
'Throw down the sword' s'élève tel une ode à la paix sous un soleil donnant naissance à un jour nouveau.
Le son monte très lentement à l'instar de ce soleil, qui semble percer une brume matinale sur l'artwork.
Une mélopée presque médiévale se développe avec douceur.
Les voix s'entremêlent glissant sur le son des cordes.
Les solis de guitare volent aussi légers que des chants d'oiseaux.
Comme la nature en éveil, c'est d'une poésie majestueuse!

Encore aujourd'hui, le groupe (dont un seul musicien fondateur fait encore partie : Andy Powell) conserve sa fière identité même si cet album des seventies est considéré par beaucoup comme son apogée (il sera d'ailleurs repris en intégralité sur scène en 2011).
Pour ceux qui sont sensibles à cette musique porteuse d'émotions, c'est toujours un bonheur.

(*) Ce concepteur à l'imagination fertile est à l'origine de nombreuses pochettes parmi les plus marquantes :
Dark side of the Moon de Pink Floyd, Houses of the Holy de Led Zeppelin, Animal Magnetism de Scorpions et bien d'autres...

mardi 28 avril 2020

Back to before and always....Magazine!

Flashback.

Considérations en période de confinement... par NoPo!


MAGAZINE "Shot by Both Sides" extrait de 'Real Life' 1978
Le punk fait éclater les traditions en 77 et donne naissance à des formations spontanées, sinon irréfléchies.
Dans un 1er temps, il s'agit juste d'un jet d'adrénaline, mais rapidement certains groupes lâchent le crachat minimaliste pour structurer un peu plus leurs compositions, de moins en moins concises.
Magazine apparaît à Manchester cette même année, son leader Howard Devoto ayant quitté les importants Buzzcocks. Il s'entoure de John Mac Geoch (qui jouera ensuite avec Robert Smith de The Cure et surtout Siouxsie and the Banshees dont on reparlera), Dave Formula aux claviers et Barry Adamson à la basse (qui collaborent avec les Cold Wave, Visage) et Martin Jackson (qui rejoindra The Chameleons, Swing out Sister et Durutti Column).
Leur 1er CD sort en 78 (la grande époque de l'émission mythique 'Chorus' présentée par A. De Caunes) introduit par le single 'Shot by both sides'. C'est une déflagration zébrée de guitares cinglantes qui portent une voix à l'énergie punk, mais ce n'est déjà plus du punk (il y a même un solo de guitare) mais de l'after (post) punk solide (comme The Stranglers et Siouxsie). L'album, d'une grande fraîcheur, distribue des morceaux variés et superbement emmenés dans une ambiance innovante, remplie de claviers, pianos et guitares.
On sent même parfois quelques effluves progressives qui conduira les musiciens à leur sombre second ... Hand Daylight qui contient même du saxophone floydien.
Ensuite, malgré la production de Martin Hannett sur le 3è album, la magie disparaît.
Il nous reste ces instantanés intemporels qui s'écoutent sans dater aujourd'hui.
Majeurs!! Comme le doigt tendu du no future...

lundi 27 avril 2020

Album - Clem Snide - Forever Just Beyond

Album - Clem Snide - Forever Just Beyond

Les encyclopédistes peinent à établir une discographie claire du groupe d'alt.country/ americana de Boston, Clem Snide.
Jusqu'à leur split de 2007, cinq albums studio sont recensés, le groupe avait également produit quelques enregistrements sous forme de mp3.
Il reprend la route en 2009 et nous livre plusieurs albums, de nouveaux mp3 ainsi qu'une compilation (  'We leave only ashes').
Cinq ans après "Girls Come First ", le groupe ressuscite pour nous livrer "Forever Just Beyond", produced by Scott Avett des Avett Brothers.
Pour la petite histoire, Clem Snide est le nom d’un personnage récurrent  dans les romans de William Burroughs, (  'Naked Lunch', 'The Soft Machine', 'Cities of the red night' e a), Eef Barzelay, le chanteur/compositeur du groupe,  a opté pour  le patronyme  du private asshole en lisant un bouquin d'un des ténors de la Beat Generation.



Track listing

1 Roger Ebert 2:54
2 Don't Bring No Ladder 4:26
3 Forever Just Beyond 4:29
4 The Stuff of Us 3:13
5 Sorry Charlie 3:28
6 Easy 3:22
7 Emily 4:09
8 The True Shape of Your Heart 4:46
9 The Ballad of Eef Barzelay 4:23
10 Denial 3:31
11 Some Ghost 3:54
Credits
Eef Barzelay  acoustic guitar, electric guitar, baritone ukulele, vocals
Scott Avett guitar, banjo, piano, vocals, producer
Bill Reynolds  upright bass, electric bass ( Band of Horses)
Mike Marsh  drums, percussion ( The Avett Brothers)
Joe Kwon  cello ( The Avett Brothers)
Dana Nielsen  saxophone ( Damien Rice, The Smashing Pumpkins, Neil Young, Red Hot Chili Peppers, Weezer, Adele, The Avett Brothers, Bob Dylan,  Kanye West etc...)
Ketch Secor  violin ( Old Crow Medicine Show).

Le critique de cinéma 'Roger Ebert' ( Prix Pulitzer.)  est le sujet de la ballade ouvrant 'Forever Just Beyond', ...did you know these were Roger Ebert's dying words “It’s all an elaborate hoax.”, répète Eef Barzelay d'un ton affligé sur fond de twang de guitare et d'harmonies discrètes.
Le morceau, propice à la méditation, invoque les mystères de la vie et de la mort.
La mort, également source d'inspiration, pour le titre suivant, 'Don't bring no ladder',  respirant la sérénité et l'acceptation de l'inéluctable.
C'est NPR Music qui qualifie Eef de "the most underrated songwriter in the business today, with a sneakily firm grasp on poignancy and humor,", une description non dénuée de bon sens.
La force et la profondeur dégagées par les premiers morceaux de l'album évoquent la sobriété et la justesse de ton de Robert Fisher au sein de Willard Grant Conspiracy.
' Forever Just Beyond', la chanson qui donne son titre à l'essai,  dégage un parfum  de béatitude mystique .
"God is simply that which lies forever just beyond the limit of what we already seem to know." affirme le sage.
Le discours spirituel se poursuit avec  'The Stuff of Us' qui décrit l' image qu'il se fait de l'éternité.
En cette période de confinement, ' Sorry Charlie' (.. we can’t party  anymore...), abordant le thème de la fin d'une relation, prend tout son sens .
La mélancolie dégouline à grands flots, la ligne de saxophone de Dana Nielsen et les secondes voix arrachent des larmes, et pas qu'à Odile.
 Une superbe plage à laquelle succède 'Easy' , une nouvelle ballade, vaguement bossa nova, en mode feu de camp. Elle est  décorée de vocalises célestes, pour ne pas la confondre avec le tube de Faith No More. 
Plus proche de Bob Dylan, ' Emily' voit le frontman placer une leçon de philosophie:
... Oh Emily, I believe there ain’t much of nothing
That we can change in this world
Except for our own mind and heart
To be more kind and brave in the face of it all..
avant  de murmurer tendrement sur toile de violons  'The True Shape of Your Heart'.
 Va t'en savoir pourquoi les choeurs t'inspirent des images de Willy DeVille.
Pour justifier l'étiquette country, Eef enchaîne sur le lucide  'The Ballad of Eef Barzelay' dénonçant les aberrations des pensées suicidaires.
'Denial' en mode blues rural aurait pu être chanté par Taj Mahal ou Eric Bibb, la pièce  est suivie par ' Some Ghost', une folk song introspective,  co-écrite avec Scott Avett, qui  nous conduit au terme d'un  album hautement recommandable.










Back to before and always....Creedence Clearwater Revival!

Flashback.

Considérations en période de confinement... par NoPo!


Creedence Clearwater Revival - " Born on the Bayou " (extrait de Bayou Country 1968)
CCR pour les intimes de John Fogherty et ses chemises de bûcheron... style imparable et si loin de notre Europe, car très enraciné dans une Amérique profonde, celle de la guerre du
Vietnam qui nous plonge dans 'Apocalypse Now' et 'Forrest Gump' où leur musique résonne, voir  'Voyage au bout de l'enfer' ou 'Platoon', elle y aurait trouvé sa place.
Transpercé par ce riff avec reverb, on respire une ambiance poisseuse, marécageuse, rampante comme un croco prêt à croquer...
La voix rocailleuse de John est puissante hurlante, une tuerie! Imaginez le derrière vous dans une course poursuite haletante à travers le ... Bayou.
J'ai cité des incontournables mais il me revient un thriller (pas celui de MJ),  'Sans Retour'  ( (Southern Comfort) de Walter Hill (81).

dimanche 26 avril 2020

Back to before and always....The Stranglers !

Flashback.

Considérations en période de confinement... par NoPo!


THE STRANGLERS : Toiler on the Sea (extrait de Black and White 1978)
Les Stranglers gardent ce côté frimeurs et provocateurs (voir têtes à claques) mais
quelle présence visuelle et musicale!
La basse ronflante du Frenchie JJ Burnel déboule ici sur une chape de batterie métronomique (Jet Black) pendant que Dave Greenfield dessine des arabesques au synthé.
La guitare slalome entre basse et synthé et la voix de Hugh Cornwell vibre, macho-agressive mais harmonieuse.
La mélodie tournoie au milieu des mers cruelles, la tête tourne sous un vol de mouettes, mais le woman ship des 'meninblack' maintiendra son cap jusqu'à la 1ère partie des années 80, où ils conserveront un esprit inventif, à défaut de l'énergie anarchique du courant punk auquel on les avait faussement assimilés.

samedi 25 avril 2020

Back to before and always....Robin Trower !

 Flashback.
Considérations en période de confinement... par NoPo

ROBIN TROWER - Day of the Eagle extrait de Bridge of Sighs 1974
Robin Trower s'est fait entendre dans Procol Harum dont tout le monde connaît 'A Whiter Shade of Pale'qui n'est pas le plus représentatif de leur discographie originale.
En 1973, son groupe solo se stabilise avec l'exceptionnel et sous estimé James Dewar à la basse et à
la voix chaude (mort en 2002 à cause d'une maladie rare qui l'empêcha de continuer ses activités au
delà des années 80). Robin admire Jimi Hendrix et ça se sent mais malgré quelques critiques sur cette
influence importante, il développe une personnalité musicale captivante au milieu des années 70 avec 3albums majeurs : 1973 Twice removed from Yesterday et surtout 1974 Bridge of Sighs et 1975 For Earth Below.
Il assure un niveau de grande envergure jusque Victims of the Fury en 1980 puis avec Jack
Bruce, bassiste de Cream, dans BLT.
Sa discographie devient plus confidentielle ensuite bienqu'honorable (son dernier CD étant sorti en 2017).
Day of the Eagle reste emblématique de la touche Robin Trower : riffs intenses donnant un puissant rockblues lancinant, teinté de soul grâce en particulier à la voix de James Dewar.
Petit par la taille mais grand Monsieur!!

mardi 21 avril 2020

EP - Jaguar Jonze -Diamonds and Liquid Gold

EP - Jaguar Jonze -Diamonds and Liquid Gold

Jaguar Jonze est un des noms à mentionner en société si tu tiens à paraître cool.
Non, mec,  on ne dit plus branché, la copine de ta fille prétend que l'expression est éculée et que t'as pas intérêt à l'utiliser pour ne pas tomber dans la catégorie bourrin ou has-been.
Tu t'en fous, de toute façon, t'es pas ici pour faire de la sémantique.
Donc,  Jaguar Jonze, un des noms de scène choisi par Deena Lynch, artiste australienne aux multiples facettes (  elle fait dans le digital paintings sous l'appellation Spectator Jonze et de la gender-subverting photography sous l'étiquette Dusky Jonze) vient de sortir un tout premier EP ( six titres), reprenant quelques uns de ses singles.
Elle a beau être à la pointe et être considérée comme une visionnaire, cela n'empêche pas Jaguar Jonze d'avoir été sélectionnée parmi d'autres candidats pour participer comme représentante de l'Australie à l'Eurovision 2020 ( événement annulé en raison de la pandémie de coronavirus, on ne t'apprend rien...).
L'extended-play est sorti le 17 avril,  c'est de son lit d'hôpital que l'artiste ayant chopé le Covid-19  a suivi  l'événement tout en chattant avec ses fans sur facebook.


Track List:

1. Rising Sun
2. Rabbit Hole
3. Beijing Baby
4. Kill Me with Your Love
5. Diamonds and  Liquid Gold
6. You Got Left Behind

Lynch, ça ne te dit rien?
David, bien sûr, ' Rising Sun', un des seuls inédits de la plaque, baigne dans une atmosphère cinématographique évoquant une des protégées du réalisateur de  'Lost Highway', l'énigmatique Chrysta Bell.
C'est Anny Celsi qui qualifie   sa musique de pop-noir, on retrouve les mêmes caractéristiques dans ce 'Rising Sun'.
Qui est le chasseur, qui est la proie?
Ask the lady!
  “Rabbit Hole,” est le titre qu'elle avait proposé aux sélections pour l'Eurovision. Les lapins ont toujours eu un attrait pour le rock psychédélique, pense à Jefferson Airplane.
Le morceau, névrosé et vénéneux, vient s'ancrer dans ton cerveau qui enjoint, ton crâne, tes mains, tes jambes, tout ton corps à entamer une danse décousue.
Interrogée par un journaliste, l'artiste, born in Japan to a Taiwanese mother and Australian father, confesse que le titre reflète son combat contre un syndrome de stress post-traumatique complexe.
 Egalement sorti en single, "Beijing Baby" n'a  a priori aucun lien avec le roman d'Arnaud Nouï, la plage repose sur un son de western  guitar à la Anna Calvi ou Chris Isaak , tandis que le chant, voilé,  se fait enveloppant.
Un titre incontournable, suivi par  "Kill Me with Your Love", un single de novembre 2019 aux allures de western-spaghetti au féminin.
Tarantino s'est dit impressionné!
"Diamonds and  Liquid Gold" donne son titre à la plaque, un chroniqueur canadien, se fiant autant à l'intitulé qu'au fond musical,  suggère un lien de parenté avec l'univers de James Bond. C'est loin d'être idiot, même si la tessiture vocale de Deena Lynch ne ressemble guère à celle de Shirley Bassey.
Guitares saturées, petit gimmick et chant hanté,  une nouvelle réussite!
C'est avec  “You Got Left Behind”, her debut single,  truffé de gunslinging guitares cédant soudain la place à un violon larmoyant,  que s'achève la lecture de l'exercice.
Elle s'est tue, est partie et nous a plantés là.
 On a appuyé sur la touche repeat en pensant qu'après le triste épisode Covid on la verra peut-être un jour sur scène.













vendredi 17 avril 2020

Album - A Choir of Ghosts – An Ounce Of Gold

Album - A Choir of Ghosts An Ounce Of Gold

Où James Auger, troubadour suédois au look bûcheron à la pilosité développée au niveau menton, a-t-il été dénicher son nom de scène, A Choir of Ghosts? Chez Wagner? En référence à Janette Ayachi, une  Scottish-Algerian poétesse ayant publié les pamphlets ' A Choir of Ghosts' ?
Un jour, on ira lui poser la question.
Début avril, le folksinger de Ramsele ( Western Norrland, Suède) , a sorti chez Greywood Records un premier full CD, baptisé  'An Ounce Of Gold'.
La récente publication succède au EP ' Woods' de 2018,  Woods le morceau donnant son titre à l'extended play avait été enregistré en 2017 et était paru sur un vinyle deux titres.


Tracks:
01. Intro
02. Sinner in Rapture
03. Outside the Window
04. The Days Fade Quicker
05. An Ounce of Gold
06. Southwest of the Moon
07. Driving Home
08. The Water
09. Better Off Alone
10. Human
11. The Taste of Smoke

L''Intro' , sublimée par un choeur spectral,  initialisant l'album te permet de bien t'installer dans ton fauteuil, ce générique solennel va capter l'intérêt de l'auditeur et  préparer judicieusement l'entrée en piste du héros.
Le voilà, il entonne ' Sinner in rapture' , un morceau majestueux, vaguement gospel,  doté d'arrangements soignés ( cordes, synthé et chorale) qui te laisse sans voix.
Avec  "Outside the Window", James, admirablement secondé par la voix délicieuse d' Elisa Eriksson,  emprunte un sentier folk aussi  soyeux que celui que les Carpenters avaient suivi au début des seventies.
Dans la veine The Tallest Man on Earth, un compatriote, amateur de genuine folk ( Dylan, Pete Seeger, les Guthrie, père, fils et petite- fille),  “The Days Fade Quicker”  joue la carte simplicité et tradition.
Les journées s'égrènent, bercées par une guitare acoustique élégante et un chant serein, malgré le ton mélancolique évoquant la fatigue de vie.
"An ounce of gold",  qui donne son titre à l'ouvrage, vibre joyeusement et te refile comme une envie d'escapade à cheval sur un sentier celtique du côté du Lough Gill ou de la colline   Knocknarea. Des violons voltigent, une brise légère te caresse le visage, tu souris bêtement en pensant à une troupe de line-dancers en action dans un remake de Footloose.
Il enchaîne sur une bal(l)ade nocturne à l'ouest de l'astre de la nuit, où il prétend être né. ("Southwest of the Moon")
La mélodie t'invite à clore les paupières pour se laisser bercer par le timbre apaisant du poète barbu.
Dans la même veine littéraire que 'The Letter' des Box Tops, la  romance  'Driving  home' exprime le ravissement de retrouver l'être chéri après une longue absence.
James poursuit l'opération charme  en psalmodiant d'une voix caressante  'The Water' , charriant ses métaphores  sur fond de fingerpicking délicat.
Apaisant comme le léger ruissellement  du cours d'eau qui te conduit sur la voie de la méditation.
Quelle est la chanteuse se cachant derrière la seconde voix  de la plage "Better Off Alone", tell us, James!
Encore une superbe mélodie dans le style des productions de Ben Howard, James Vincent McMorrow ou Paolo Nutini.
Toujours d'humeur introspective, le singer-songwriter propose le lumineux  ' Human' avant de clôturer cet album avenant par une dernière ballade immatérielle, "The Taste of Smoke".


Un disque destiné aux rêveurs, aux âmes romanesques et aux amoureux de Nick Drake, de Ray Lamontagne et autres chantres folky.
Attention fragile!  

 

 

jeudi 16 avril 2020

Album - Crazy Little Thing - Acoustic Ladyland

Acoustic Ladyland : "Crazy Little Thing" par NoPo

Groupe composé de : Mélina Etna au chant, Charlotte Le Calvez à la guitare et seconde voix, Eva Montfort contrebasse et chœurs

Les 3 ladies ont déjà bien roulé leur bosse … qu’elles ont musicale, non pas qu’elles soient concernées par l’âge du pivot avarié mais plutôt par la variété de leurs expériences respectives et respectables (pas l’âge !).

Mélina s’est embarquée dans l’équipage briochin de la Zmala au reggae marin et festif.
Charlotte et Eva se sont fait connaître dans les cultissimes Raggalendo, aux coiffes bretonnes ragolottes.
Charlotte varie ensuite les plaisirs dans le jazzy funk africain de Cheeky Nuts, la musique nigériane de Mata Hari, l’afrocolombien Cosecha del Bario Loco et le bluegrass de Talkie Walkie (avec Dorothée Pinsard passée aussi par Raggalendo et actuellement bassiste chez le Katastroph Sylvain François et avec l’incontournable Aude Le Moigne d’abord et encore via Raggalendo et son frère Colin Le Moigne, cogneur en chef, à la baguette qui tombe, chez Sylvain François).
Enfin Eva, tout aussi éclectique, joue du rock chez les brillants Santa Claws, du funk sautillant chez Djou Fonk (avec son frère dans ces 2 combos), du pop rock sophistiqué avec Frank Darcel et Stephane Kerihuel dans Republik, de la pop rock bretonne et raffinée dans Ukan (qui nous revient enfin prochainement) et du jazz d’évasion avec Philippe Brunel … et j’en ai certainement oublié (ah oui, j’ai oublié le musicalement cosmopolite Hop Hop Hop Crew !).

Dans le projet présent, on entre dans l’antithèse hendrixienne, pas d’électricité ni de soli techniques et exubérants, la lande des ladies reste résolument acoustique voire bio…
Juste un p’tit truc un peu fou : des croisements sans ogm de tubes bien mûrs, parfois lointain dans notre culture collective, interprétés avec fraîcheur, personnalité et voix harmonieuses.

Départ canon, le riff de ‘Beat it’ tube en 82 (par qui vous savez) s’entonne à la contrebasse, fallait oser ! Et ça groove plutôt sec!
‘Ain’t no sunshine’ du récemment regretté Bill Withers, date de 71, et flotte dans un air  entêtant. L’archet d’Eva semble caresser les rayons du soleil … I know I know …
‘Crazy’ de Gnarls Barkley, est plus qu’une little thing, rare incursion dans le répertoire contemporain en 2006, le morceau nous rend fou sur le dancefloor.
‘Venus’ des bataves de Shocking Blue, carton en 69 (19 pas 18 hein ? même si les interprètes d’origine ont atteint l’âge pivot eux), demeure encore solide aujourd’hui en version pourtant légère, moins syncopée, plus coulissante (un astre lumineux dans nos cieux si clairs ces jours-ci, merci pour la virée Corona).
Cindy L. nous a fait sautillés en 83, avec ‘Girls just want to have fun’, le bien nommé justement, on le sent, ces free girls, they wanna have fun !
Survient un monument de 69, ‘Come together’ des fab four, en version beatnik et fleurs dans les cheveux… forcément ça rassemble dans ces moments hermythiques.
En 66, ‘You can’t hurry love’ chantent les Supremes et Phil Collins en remet une couche en 82. Ici les voix s’enchevêtrent comme des lianes : ouh ouh … si ça presse pas l’amour, ça l’attise…
Puis c’est le fourmillant ‘Fresh’ du 84’ (pas le Vaucluse même si c’est très chaud) Kool and the Gang qui garde cette saveur sucrée et trop rafraichissante d’un apéritif après une bonne suée.
‘I want you back’ c’est Michael qui est back in black bien qu’on en comptait five de Jackson en 69. La soul leur va bien à nos Ladies in black.
Michael (encore un) Sembello est ‘Maniac’ en 83. Ici le morceau commence sur une montée douce et débouche sur une mélodie maniaco-imparable qui fonctionnerait a capella, a acoustica, a electrica, a silencia (heu, quoique…).
‘Crazy little thing called love’ swingué par Queen en 79, repris par nos Queens trégoroises, ça tient bien la route avec un passage a capella fingersnaps, c’est doux comme un baiser d’amour.
Terminer par ‘God only knows’, morceau sublime des Beach Boys en 66, c’est canon comme les voix de nos Britanny Beach girls ! Loin d’être éphémère, l’effet paradisiaque persiste, sous couvert d’une évidente simplicité tellement difficile à atteindre…

Quel riche répertoire ! 66 et 69, chiffres symboliques, sont les années plus représentées (et pourtant il parait que ‘la valeur n’attend point le nombre des années’).
Ici les voix sont l’écrin de ces diamants (dans le ciel évidemment), belles, fusionnelles, entrelacées, équilibrées, et juste envoûtantes.
En tous cas, bonne idée de ne pas reprendre ‘Où sont les femmes ?’ car elles sont là !
Merci mesdames et mesdames !

Vivement en vla du live en vla et pas du confiné ! Faudra quand même bien la fêter cette sortie d’album !

lundi 13 avril 2020

Live Solo Skopitone Sisko au festival Stay rock stay home'(See you in LA / Rock Fanch)le 12 avril 2020

Live Solo Skopitone Sisko au festival 'Stay rock stay home' (See you in LA / Rock Fanch) 

12/04/2020 Elouan porte en lui la passion de la musique. 
Qui dit passion dit émotions et comment rester de marbre en écoutant Skopitone Sisko. 
Musicien accompli passé par de nombreux groupes dont plusieurs encore en activité parmi lesquels le brillant Thomas Howard Memorial et l' émoustillant Stade (tous deux avec ses compères Yann et Vincent), il redécore ici, en mode évanescent, les compositions de ces précédents EP, reprend du Neil Young et nous présente de nouvelles créations. 
Des nappes de guitares languissantes tapissent des mélodies pastorales pleines de fleurs du printemps, c'est le bon moment. 
Bien sûr, les toniques Vincent(basse) et Baptiste (batterie) nous manquent (on les retrouvera certainement avec grand plaisir après cette révolution -number 10 and more), mais cette ambiance intérieure et intériorisée, confinée, sobre et nue magnifie la quintessence des morceaux et la voix d'Elouan.
 On ne sait plus s'il possède ses chansons ou si ses chansons le possèdent. 
Immergés au milieu des guitares, clavier, piano, touches blanches et noires sur rideaux rouges, on sent, par son souffle, son cœur battre la mesure ... à sa mesure, grande, si grande! 
Merci Elouan pour cet instant suspendu hors du temps.

 https://www.facebook.com/997753786926482/videos/221534252260030/

dimanche 12 avril 2020

Album - LUCINDA WILLIAMS – Good Souls Better Angels

Album - LUCINDA WILLIAMSGood Souls Better Angels

"Good Souls Better Angels" le quinzième Long Playing ( en comptant le  Live at The Fillmore) de Lucinda Gayle Williams succède à "This Sweet Old World”de 2017, une relecture de son quatrième ouvrage, ' Sweet Old World', paru en 1992.
Le dernier né est présenté comme le volume le plus direct, engagé et audacieux, que la madame, qui a hissé le roots rock au féminin dans les plus hautes sphères, aurait produit à ce jour.
Elle  s'attaque  aux enjeux humains, sociaux et politiques de notre époque, sans épargner qui que ce soit.
‘Good Souls Better Angels’ Tracklisting:
1. You Can’t Rule Me
2. Bad News Blues
3. Man Without a Soul
4. Big Black Train
5. Wakin’ Up
6. Pray the Devil Back to Hell
7. Shadows and  Doubts
8. When the Way Gets Dark
9. Bone of Contention
10. Down Past the Bottom
11. Big Rotator
12. Good Souls

Crédits:
Lucinda Williams recorded Good Souls Better Angels backed by her remarkable, long time band, featuring Butch Norton (drums), Stuart Mathis (guitar) and David Sutton (bass).

 “You Can’t Rule Me”, le blues rugueux ouvrant la plaque, est bourré de guitares bien crasseuses , le timbre rocailleux de Lucinda sied à merveille au propos...mec, tu ne peux pas me dominer, je suis ingérable.
Une entrée en matière des plus prometteuses, suivie par un nouveau blues, en mode laidback, ' Bad news blues'. Les mauvaises nouvelles se faufilent partout, on the TV screen, dans les magazines, les gazettes, à la radio, même dans mon bar ou dans mon frigo,  bad news all around, ça craint!
On nous prend pour des cons!
Qui est visé dans  'Man Without A Soul'?
 You are a man without truth 
A man of greed, a man of hate 
A man of envy and doubt 
You're a man without a soul....
Oui, celui qui dirige son pays,  sans que Lucinda ne doive mentionner son nom, l'auditeur a bien compris de qui il s'agit.
Une nouvelle  fois  la guitare saturée de Stuart Mathis fait des étincelles, elle embrase littéralement ce titre coup de poing , chanté d'un timbre proche de celui de Marianne Faithfull.
Changement de ton avec le nostalgique ' Big black train' ,  a metaphor for depression, qui précède 'Wakin' up', un blues punk à rapprocher des titres les plus véhéments de Patti Smith. Guitare grinçante, effets larsen, chant saccadé et vindicatif, les sexagénaires d'aujourd'hui n'ont plus rien à voir avec les mégères apprivoisées.
S'agit d'éviter les coups.
Le lugubre  “Pray The Devil Back To Hell” et son côté gothique nous renvoie vers Nick Cave.
' Shadows and Doubts', en mode country, dénonce les méfaits des social media sur nos vies et notre mode de pensée.
Avec  'When the Way Gets Dark' Lucinda joue la carte tendresse, t'as presque envie t'inviter ta compagne pour un tour de piste.
Hélas, il faut respecter les barrières!
Fini l'attendrissement, 'Bone of Contention' ,  sa wah wah ravagée, son chant hargneux,  sont là pour te secouer.  
Bone of Contention, ça sonne un peu comme Ball of Confusion, non?
Et toujours dans une veine rock, voici  'Down Past the Bottom', passe moi la bouteille, babe!
'Big rotator'.... and John is a revelator,... Stuart à nouveau en vogue wah wah et la Williams, insolente et un brin arrogante,  vient nous narguer d'un chant distant.
Les Stooges, te souffle un voisin!
T'as pas contredit mais pensé à Blind Willie Johnson.
La dernière plage de l'album a été baptisée 'Good souls'  , une ballade soul émouvante pour terminer le voyage sur une note optimiste.


'Good Souls Better Angels', un excellent cru dans la cuvée Lucinda Williams!
L'album paraît le 24 avril!






 




 

Revue ( lacunaire) des décès dans la sphère musique depuis le 20 mars.

Ils ne sont pas tous décédés des suites du Covid - 19.

Avec le décès de Kenny Rogers ( le 20 mars) , la country déplore la perte d'un géant, plus de dix top ten singles dont 'Lady' ou ' Lucille', 160 millions de disques vendus ...Kenneth Donald Rogers était un  monument!
Avant de démarrer une carrière solo en 1976, il   a fait partie de plusieurs groupes , The Bobby Doyle Three, The New Christy Minstrels ou The First Edition, qui nous laisse l'immortel Ruby, Don't Take Your Love to Town.
 Kenny Rogers a eu également une carrière d'acteur à partir de 1970, jouant au total dans une vingtaine de séries télévisées ou de films.

 Le musicien et chanteur malien Hama Sankaré a perdu la vie le 29 mars dernier dans un attentat, qui a fait douze victimes,  au nord du Mali.( RFI Musique) .
Ce virtuose de calebasse était  percussionniste pour Ali Farka Toure,   il  a à son actif deux albums solo dont le second, «Niafunké», est sorti en avril 2019.

Le batteur Bill Rieflin est mort à l'âge de 59 ans, le 24 mars.
Sa carte de visite est fameuse, il a tenu les baguettes chez  Ministry, the Revolting Cocks, Lard, KMFDM, Pigface, Swans, Chris Connelly Nine Inch Nails,  R.E.M, et depuis 2013, il officiait au sein de  King Crimson. 

Music Row, le 28 mars: Grand Ole Opry Member Jan Howard Dies at 91.
Parmi ses succès on compte  “The One You Slip Around With” (1960), “Bad Seed” (1966) et les Grammy-nominated singles “Evil On Your Mind” (1966) ou  “My Son” (1968).
Sa disco se chiffre à 17 albums et  51 simples, intéressant à noter:  her backing vocals can be heard on such Johnny Cash classics as "Ring of Fire," "Ghost Riders In The Sky,

Le guitariste,  Lou “L.A.” Kouvaris avait  joué sur le premier album de RIOT , “Rock City” en 1977 et  aussi sur “ Narita “ en 1979, il est décédé le 28 mars ( Covid-19).


C'est par le biais de KlootPer W que tu as appris le décès de Jean-Paul Goossens qui fut chanteur au sein de l'excellent groupe belge Doctor Downtrip, devenu Downtrip en 1975.

Le 22 mars:  it is with deep sadness that we announce folk legend, JULIE FELIX died peacefully in her sleep on Sunday evening after a short illness.
Avec Joan Baez, Bob Dylan , Tom Paxton, Phil Ochs ou Judy Collins,  Julie Felix avait écrit les plus pages du folk dans les sixties et seventies.

Jazzhot:  Mike Longo est l'un des premiers musiciens de jazz américains emporté par le Covid-19.
L'ancien pianiste de Dizzy Gillespie avait 83 ans.

Sur un forum: RIP Peter Stapleton, drummer for various New Zealand acts (Pin Group, the Terminals, Dadamah, etc.).
 etc= Vacuum,  Flies Inside The Sun, Eye ou  Scorched Earth Policy.

Apple Gabriel , l'un des trois membres fondateurs d'Israel Vibration est décédé le 23 mars.
Après avoir quitté Israel Vibration il a sorti quatre albums solo. 

 Tres Warren, le chanteur et guitariste principal du groupe expérimental de New York, Psychic Ills, est décédé à 41 ans.
Le groupe de N Y avait enregistré 5 albums,  le dernier 'Inner Journey Out' en 2016.

 "Puppet on a String", "Congratulations", "Back Home" et "Saturday Night" ne sont que quelques tubes signés par le songwriter Bill Martin, décédé le 26 mars.

Le 27 mars le reggae perdait deux de ses fils les plus illustres:  Delroy Washington et Bob Andy.
Delroy a été  le premier artiste reggae britannique à signer pour une major, "Give all the praises to Jah" est un de ses morceaux les plus connus.
La carrière de Bob débute au début des sixties avec, e a,  le groupe The Paragons avant de se lancer solo et puis de former avec son épouse Marcia Griffiths, le duo Bob et Marcia auquel on doit 'Young Gifted and Black'.

Le clarinettiste Claude Abadie a fêté ses 100 ans le 16 janvier , ce sideman de Boris Vian  est décédé le 29 mars. 

Louise Ebrel  s’est éteinte à l’âge de 87 ans, dans la nuit du lundi 30 mars 2020.
L'une des grandes voix de la chanson bretonne n'a pas chanté que pour les papies ou mamies, elle aimait monter sur scène avec Les Ramoneurs de Menhir ou avec Denez Prigent.

 Patrick Francfort, le batteur des Gibson Brothers, est décédé le samedi 4 avril 2020 du Covid-19.
En pleine période disco  les Gibson Brothers enchaînent  les tubes internationaux , 'Cuba', ' Que sera mi vida' ou  'Oooh what a life' en attestent.

CNN:  Country singers all over the nation are leaving emotional tributes to Joe Diffie  , who died from complications of coronavirus on Sunday.( le 29 mars).
Sa discographie: 13 studio albums, six compilation albums, 38 singles.
  Diffie reached the pinnacle of fame within the country music world in the 1990s with songs including “John Deere Green” and “Pickup Man.”( Marlet Watch).

 "I Love Rock'n'Roll", Joan Jett, bien sûr.
Mais le titre est de la plume d' Alan Merrill et Jake Hooker des Arrows.
Alan Merrill,  le chanteur du groupe ,  est décédé le dimanche 29 mars. 

Depuis le 30 mars le soleil a disparu car Bill Withers est mort.
  Le soulman était âgé de 81 ans, il  est décédé des suites de complications cardiaques.
Ain't No Sunshine, Just the two of us, Lean on me, Lovely Day, ne sont que quelques perles que nous a laissées une des plus grandes voix soul,   intronisée en 2015 au Rock and Roll Hall of Fame.
Une perte immense! 

La chanteuse franco-américaine Cristina, figure majeure de la scène new-yorkaise underground des années 1980, est morte des suites du coronavirus, annonce le quotidien britannique The Guardian. Elle avait 61 ans.
On lui doit   deux albums, Cristina (1980) et Sleep It Off (1984) sortis sur  ZE Records.

 Helin Bölek, la chanteuse kurde de Grup Yorum, est  décédée le 3 avril, après une  grève de la faim  de 288 jours pour protester contre les atteintes aux libertés et droits humains en Turquie.
 Depuis, les hommages se succèdent pour saluer la mémoire d'Helin "l'immortelle" sous le mot-dièse #helinbölekölümsüzdür

Le trompettiste de jazz Wallace Roney est mort à 59 ans de complications liées au Covid-19.
Précoce, le prodige joue avec le Cedar Walton Quartet à l'âge de 16 ans.
En 1994, il obtenait un Grammy pour l'album ' A Tribute to Miles', Miles Davis avec lequel il avait eu l'honneur d'évoluer .
Parmi ses autres collaborations nous mentionnons Art Blakey, Kenny Barron, Chick Corea ou Helen Merrill.
Il nous laisse une vingtaine d'albums en tant que leader.

Toujours dans le milieu jazz, on déplore la disparition du pianiste Ellis Marsalis jr.,  père de Wynton et Branford, il est mort mercredi 1er avril 2020 des suites du coronavirus.
Le pianiste avait  enregistré avec Cannonball et Nat Adderley, Marcus Roberts ou Courtney Pine et sorti une vingtaine d'albums sous son nom.

Et encore un, la légende  de la guitare jazz, Bucky Pizzarelli, lui aussi décède le 1 avril des suites du Corona - virus.
Il avait 94 ans.
Le virtuose, qui jouait avec un instrument à 7 cordes, a contribué à des centaines d'enregistrements, dans les années 1950/1960, notamment, avec Frank Sinatra ou Sarah Vaughan. 
Il a longtemps tourné avec Benny Goodman ou George Barnes.
En fin de carrière, il accompagnait ses fils John et Martin, musiciens de jazz comme lui , sa fille, Mary, attirée par le classique, s'entend sur son album ' Green Guitar Blues'.

 Cofondateur du groupe Fountains of Wayne,  Adam Schlesinger ( 52 ans) est décédé des suites du nouveau coronavirus le 1 avril.
Fountains of Wayne, actif de 1995 à 2013, a enregistré cinq albums.
Adam avait également participé à la formation du groupe Ivy, et travaillé avec Fever High et Tinted Windows.

Best Classic Bands: 
Steve Farmer, a bandmate of Ted Nugent’s from their days in the midwest band, the Amboy Dukes, died on April 7, at his home in Redford
Steve a écrit ou co-écrit sept titres du premier album d'Amboy Dukes, il fait toujours partie du projet de Ted Nugent sur les deux disques suivants.
En 2000, Steve Farmer sortait un album sous son nom:   "Journey To The Darkside Of The Mind!"

Pitchfork:  Travis Nelsen, Former Okkervil River Drummer, has died. Nelsen played in the Austin indie rock group from 2003-2010.
Cela s'est passé le 7 avril. 

Le  compositeur belge d'avant-garde André Stordeur (né en 1941 à Haine-Saint-Paul) est décédé le 7 avril à l'âge de 79 ans.
En 1977 il avait confectionné le soundtrack pour le film  'Office Baroque' du plasticien Gordon Matta-Clark.
Pour se faire une idée de son travail, il existe  "Complete Analog And Digital Electronic Works 1978​-​2000" un triple CD.

  Le 9 avril: Chynna Rogers qui travaillait aux côtés d'A$AP Rocky, a été retrouvée sans vie à son domicile. La presse mentionne une overdose accidentelle!
La rappeuse avait 25 ans. 

 John Prine, le folksinger de Maywood, est mort mardi ( le 7 avril), à l'âge de 73 ans, de complications liées au coronavirus,
Ayant appris la triste nouvelle Bonnie Raitt décide de lui rendre hommage en interprétant ' Home', un titre de  Karla Bonoff et en ajoutant ...
“For those who aren’t blessed to have a secure and safe home, and adequate medical care, and are worried about their economic future, and going through medical health crises, my heart is going out to you,” she said in the clip. “I’m still so heartbroken over the loss of John Prine, and I know you are, too… To that angel from Montgomery, this one’s for John.”..
John nous laisse 18 albums, tous mémorables, tu as ressorti son premier enregistrement pour écouter le sombre ' Sam Stone'.
John Prine devait jouer le 28 août à l'OLT Rivierenhof à Anvers. 

Le violoniste d'origine polonaise  Kuba Szczepanski  nous a quittés il y a quelques jours, il avait fait partie de Wallace Collection et Pazop, deux des plus beaux fleurons du rock belge de qualité.

 Andy González, Latin legend of the double bass, died in New York City on Thursday, April 9, 2020 ( World Music Central) .
The Fort Apache Group, Dizzy Gillespie, Tito Puente, Eddie Palmieri,  Astor Piazzolla sont quelques uns des noms avec lesquels il a collaboré.

 Big George Brock, harmoniciste  et chanteur de blues attaché à Saint-Louis, est décédé le 10 avril à l'âge de 87 ans.
Durant une longue carrière ( 70 ans) il aura joué aux côtés de Muddy Waters, Howlin' Wolf, Memphis Minnie, Jimmy Reed ou Albert King.
Dans les années 50,  il combine blues et boxe, il aurait vaincu Sonny Liston en 1952, dix ans plus tard ce dernier est devenu champion du monde des poids lourds.
Big George jouait  surtout dans des clubs du côté de Saint-Louis, ce n'est qu'en 1987 qu'il  sort un album autoproduit, “Should Have Been There” .
Sa discographie restera réduite, elle ne comporte qu'une  demi-douzaine d'enregistrements, le dernier
“Heavyweight Blues” date de 2007.

Sète pleure André Lorenzi, président du FC Sète et musicien amateur, qui aura joué avec Les Dauphins et  participé à plusieurs reprises au "Bahut des Vedettes", un tremplin musical amateur local. 

 Marcel Botbol, chanteur et violoniste de Fès,  célèbre par ses interprétations  des répertoires gharnati et populaire marocain, est décédé à Paris le 2 avril .
Le film «L’orchestre de minuit » de Jérôme Olivier Cohen retrace la vie du chanteur.

" La légende de l'afro-jazz s'est éteinte le 24 mars à l'âge de 86 ans. Manu Dibango avait contracté le coronavirus." ( Le Parisien).
Emmanuel N’Djoke Dibango était arrivé à Marseille en provenance du Cameroun  en 1949, avant de partir dans une famille d'accueil dans la Sarthe où il entre en contact avec le jazz.
Il découvre le saxophone et se produit en boîte, c'est en Belgique qu'il connaît ses premiers succès et se frotte au milieu musical congolais.
Il ira jouer du twist à Léopoldville.
Après avoir accompagné  Dick Rivers et Nino Ferrer , il sort l'album 'Saxy Party'.
C'est 'Soul Makossa' de 1972 qui le voit conquérir le monde!
A partir de là,  Manu ose tout, il mélange  jazz, musiques africaines,  jamaïcaines, gospel et rhythm’n’blues, les disques abondent , un dernier' Balade en Saxo' sort en 2013.
 Le 14 juillet 2010, Manu Dibango était  fait chevalier de la Légion d'honneur.
A l'annonce du décès, une pluie d'hommages  s'est répandue sur la page du légendaire saxophoniste, épinglons Youssou N'Dour: ...J'ai pas les mots pour traduire toute ma tristesse. Tu as été un grand frère, une fierté pour le Cameroun et pour l'Afrique toute entière. Une immense perte ! RIP le Roi de la Makossa et Génie de la Saxo...