mercredi 23 septembre 2020

De Havilland EP De Havilland

  De Havilland EP De Havilland 


On ne t'apprend rien, she's gone with the wind .... The last remaining star from the 1939 epic film “Gone With the Wind” and a two-time Academy Award winner, De Havilland died Sunday July 26th  of natural causes at her home in Paris, where she had lived for decades. She was 104.(Los Angeles Times).

Quand, en 2015,  Nathalie Van den Meutter et Rudolf Hecke se rencontrent à l'Universitair Psychiatrisch Centrum KU Leuven à Kortenberg où Nathalie suivait un stage, ils décident d'une collaboration.

 Rudolf, écrivain, poète, musicien, performer,  a écrit des tonnes de chansons et cherche une voix, ça tombe bien, Nathalie chante ( elle a fait partie, e a, de Scala, le choeur mené par les Kolacny Brothers, pour ensuite monter le projet Strange Fruit, après avoir prêté  sa voix à divers coverbands,  elle passe par le  Conservatoire Royal à Bruxelles et suit les cours de David Linx, tu as ainsi pu l'entendre avec l'Ensemble du maître lors d'une après-midi glaciale à Uccle St Job), ça y est De Havilland  est quasi né, l'actrice qui prête son nom au projet staat symbool voor het overbruggen van de tijd, indique le duo, qui recrute le guitariste de jazz  Willem Heylen (Aki, Cinema Paradiso, Wannes Cornelis Kwintet, Hypothalamus Quartet...) et Lotte De Peuter ( flûte et backings).

Le groupe enregistre quelques singles et tâte de la scène, les retours sont bons, la presse les loue, la radio passe leurs chansons, les fans se comptent désormais par milliers, il s'agit d'enregistrer un premier EP.

On fait appel à Koen Renders, AKA Spencer the Rover pour la production. Printemps 2020, l'objet est prêt, mais la Chine nous envoie le Covid, too bad, la sortie est reportée à l'automne.

 

Fin septembre, il est là, tout beau, tout classe, quatre titres:

Sleep Happy

Seven Letter Word

The Disease

Gardienne

Aux musiciens de l'équipe s'ajoute Koen qui pianote et psalmodie sur 'Seven Letter Word' et Xavier De Clercq ( Bass/Synth bass) - Laurens Billiet ( drums) - Tine Anthonis ( violoncelle) - Beatrijs de Klerck et Cédric Murrath ( violon)  -  Jasmien Van Hauthem ( viola).

Tes rêves seront  agréables à l'écoute de 'Sleep Happy', un dream pop ( forcément) porté par la voix pastel de la séduisante Nathalie, paupières closes t'as cru entendre Julee Cruise. David Lynch t'a fait un clin d'oeil, puis t'as relu le fascicule envoyé par Rudolf ( bedankt, Rudolf) qui donne son explication:l'homme préfère la nuit, les êtres qu'il chérit dorment, lui il disparaît comme un nageur dans des flots noirs.

Et bien, il peut envoyer le scénario à Edward Norton qui en fera un neo-noir movie!

Mal éveillé, malgré cette tendre nuit, tu avales cinq arabicas tassés avant d'envoyer la suivante, ' Seven Letter Word', un trip hop psychédélique ensorcelant, au texte énigmatique.

Quand Nathalie susurre ...love... ton coeur chavire, la partie narrative, sensuelle, ne fait qu'augmenter ton émoi et ne parlons pas des choeurs aériens.

T'allais l'appeler, elle a dit ..I'm not available...  fallait que tu te changes les idées, t'as été promener le chien.

Une voix, derrière toi, où vas-tu en pyjama, t'es malade?

Justement, voici ' The Disease' , un morceau dansant que tu peux rapprocher de Moloko ou de Goldfrapp.

Arrangements soignés, groove synthétique  et message d'espoir, du travail d'orfèvre.

Une nappe de violons introduit ' Gardienne', un nocturne fascinant qui prend une autre dimension lorsque les cordes font silence pour faire place à la voix intense de Nathalie.

Pendant cinq minutes, la belle dame, admirablement secondée par  Lotte, t'emmène sur des sentiers jusqu'ici empruntés par This Mortal Coil, Cranes, Pale Saints ou autres adeptes d'une ethereal wave esthétique.

 Avec l'ambitieux  ' Gardienne'  De Havilland rivalise avec les morceaux les plus aboutis de Hooverphonic ( époque Geike Arnaert) et se place dans le rang de tête des productions belges.


T'en penses quoi, Olivia?

I love this band, they're gorgeous!




 


 



 


The KOV EP The Kov

 The KOV EP The Kov

par NoPo

 

MY NEIGHBOURS ARE ROCK
The KOV EP éponyme
 
 

Tracklist:

Cosmic Dreams

I Make a Plan

I'm so Vain

Drunk Women

Cold Gun

Walking Toward Darkness.

Mes voisins (ou presque) habitent Goudelin (22), donc voici des irréductibles costarmoricains mais, raccourci, ça donne... ricains (et je ne ricane pas) sur le plan musical en tous cas, ça s'en approche...
Mes voisins sont voisins, ça aide pour répéter!
Ils débutent à partir de 2012 en faisant des reprises (pas volées).
Le groupe rassemble Jean-Pierre à la frappe (non, ce n'est pas le secrétaire), Thomas à la 6 cordes (à son arc, un record!) et Ron à la basse et à la voix (plutôt lactée la voix du voisin!) s'approchant de celle de Francis Rossi (Status Quo).
Septembre 2020 rencontre du 1er type (Ron).
A présent, plus de covers pour The Kov (ou seulement en live) car ils signent leurs créations qu'ils ont publiées sur CD en 2019.
Les musicos jouent nature et ne se la jouent pas. De la même manière, l'Artwork, en monochrome, n'en rajoute pas.
Bien que sobre, le recto attire l’œil par un simple noir (le fond) et blanc (le titre). Bel esthétisme!
Le lettrage stylé reconstitue le nom du groupe avec des blocs blancs parsemés de pointillés noirs donnant un effet parpaing (c pour not gueule? Bel état d'esprit!).
Seul signe d'opulence, la jaquette s'ouvre en 3 parties messieurs dames! Le verso liste simplement les 6 titres.
L'intérieur affiche photos du groupe (en n et b évidemment) et détaille quelques informations sur les membres, l'écriture (tout est signé Ron), l'enregistrement, le datage et les remerciements.
Un volet présente une photo de lumière au bout d'une route sombre et quelques belles paroles (tout aussi sombres) du dernier titre 'Walking towards darkness'.
Il y a de la moelle et du miel dans leur musique! On peut citer The Nerves et leurs descendants Paul Collins Beat ou les affiliés comme Blondie pour le power rock et les Ramones pour leur spontanéité sans chichi.
On pourrait couper l'EP en 2 (mais comme dans "Le corniaud", ça marcherait beaucoup moins bien après!) :
les 4 1ers titres frontaux, ramassés, simples et efficaces,
les 2 derniers titres plus élaborés et ambitieux.
"Cosmic dreams" imprime dans le son une trace de riff bien épais à la 'you really got me'. Le refrain enchaîne comme une évidence et fait taper du pied (alterner les 2 côtés pour moins fatiguer!) et d'ailleurs, les 2 pieds finissent par ne plus toucher terre "I never get back on the ground". Court et direct pour une ouverture en rêve cosmique!
"I make a plan" le rythme s'enclenche lourdement, la guitare fuzz, "Can I make a wish to see you there?" ça cogne fort mais pas terrible comme plan, si la fille vient, va falloir plus de finesse les gars et passer au slow!
"I'm so vain" 2 coups pour l'entrée en scène d'une mélodie nerveuse, pop et chatoyante flirtant avec la fin des années 70. Il ne reste plus qu'à inviter la blondie Deborah ou Joan, la runaways, pour que ça en jette encore plus...
"Drunk woman" du second degré qui file plus droit que la fille éméchée par l'alcool à 40 degrés au moins et qu'en avait marre d'attendre un slow!
"Cold gun" un rythme sec à la batterie boomboom tchac tchac tchac introduit une basse menaçante suivie de quelques touches de guitare écorchée. On attend un titre noir mais le refrain porte une belle mélodie (à la 'Hanging on the telephone' de Jack Lee) malgré des paroles de tueur en série 'Cold gun I need it in my hand, Cold gun this is my only friend". Tendu le solo de guitare part carrément en névrose spirituelle!
"Walking towards darkness" démarre, de façon surprenante, sur un quasi boogie (il me fait penser à "Is there a better way" de Status Quo) puis le tempo ralentit, s'alourdit et se perd sous un son de guitare passant à l'envers avant de revenir sur la route. Belle flânerie dans la pénombre!
20 Septembre 2030, The Kov joue ce soir au temple of Lanleff en uni-diffusion hologrammique dans toutes les galaxies. Leur dernière production par Todd Rundgren, 83 ans et toujours fringant, fait un carton et tourne en boucle sonique sur mon phonoCDgram vintage. Ten years after, it's only R'n'R but I (always) like it!


mardi 22 septembre 2020

Agathe Iracema à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 20 septembre 2020

 Agathe Iracema à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 20 septembre 2020 

 

Reprise des concerts à La Grande Ourse après un double show de l'humoriste Pablo Mira, en cette fin d'après-midi, la salle accueille Agathe Iracema.

Les fidèles de la constellation ne sont pas au rendez-vous, le jazz ne fait pas recette dans la commune gérée par  Anne-Marie Pasquiet, à peine 37 misérables réservations, c'est frustrant!

Ajouter que les absents ont eu tort ne mettra que peu de pommade au coeur de l'organisation.

Ludo gravit les marches du podium vers 17:15 afin d'élucider l'absence d'avant-programme, toujours cette maudite pandémie qui joue les prolongations, il est suivi par la séduisante Agathe, flanquée de son pianiste, le formidable colombo-brésilo-parisien, Leonardo Montana!

Leonardo est partout: aux côtés d'Anne Paceo, de Corentin Rio, de  Naïssam Jalal, de Julie Erikssen, de Mokhtar Samba, de Felipe Cabrera, etc... quand il ne dirige pas son propre trio!

Agathe Iracema n'aurait pu dénicher un meilleur accompagnateur!

Tu dis?

Luiz Eça... 

Décédé en 1992, fieu!

Et Agathe, Iracema, c'est pas gaulois comme nom!

Elle est franco-brésilienne, papa  Rubens Souza de Jesus (devenu Rubens Santana), bassiste de samba-funk, a atterri en Europe en 1988.

Tout naturellement, la jeune fille, qui  durant son enfance a baigné dans le jazz et la bossa nova, se lance dans la chanson, à son actif, quatre enregistrements le dernier ( datant de 2015), ' Feeling Alive', sur lequel un certain Fred Wesley vient jouer du trombone. 

En 1965, l'immense Elis Regina enregistrait  'Por um Amor Maior', Agathe reprend  la romance pour la chanter d'une voix claire et maîtrisée, magnifiquement accompagnée par son pianiste. Pour palier à l'absence de percussions,  la belle dame caresse délicatement un tambourin de la paume de la main.

Une entrée en matière lumineuse.

Elle amorce 'Favela' d'Antônio Carlos Jobim /Vinicius de Moraes en vocalises volatiles tout en se frottant les menottes, le piano s'emballe lors d'un second mouvementé agité.

Vivre dans ces bidonvilles, c'est un exploit, explique-t-elle!

Le standard '  God bless the child'  est transcendé par l'interprétation de Billie Holiday, la version proposée par le duo en piste n'a pas à rougir de la comparaison avec celle de la Lady who sings the blues.

 Pendant que le piano introduit ' Mundo de Paz',  Agathe effectue quelques exercices d'assouplissement, clôt  les paupières, se concentre un maximum, puis roule de grands yeux et attaque la mélodie, une main portée sur le coeur...

É pra frente que se anda
Caminhando sem olhar pra trás
É pra frente que se anda
Caminhando sem olhar pra trás..
 
Le phrasé est précis et stylé, une voisine, deux chaises plus loin, pleure! 
Quand Djavan chante "Maça", il pense à New-York, ce morceau syncopé et sautillant convient à merveille au timbre vibrant de Miss Iracema qui enchaîne sur un autre classique, ' I must have that man'.
 Le piano s'échappe, Agathe songe, mais qui est ce gars dont elle rêve?
 
Retour au Brésil avec  'Beijo Partido' de Milton Nascimento, interprété d'un timbre envoûtant.
Pas une âme dans la salle qui ne soit sous le charme de l'élégante déesse.
 
Accélération sensible, fingersnaps, le raffiné  ' Got lost' s'entend sur son dernier album, il est suivi par la seule chanson française prévue au menu, 'T'es beau, tu sais', un titre de Piaf, découvert sur le tard.
T'as rien dit et t'as pensé à Pauline Croze!
 
' Bala com Bala' de João Bosco ( célèbre dans la version d'Elis Regina) décrit les tourbillons de la vie et de ce fait se permet pas mal d'acrobaties.
Le velouté   'Softly as in a mornin' sunrise' met un terme à un set radieux.
C'est tout sourire que le duo salue un public qui réclame un bis.
 
' Blues' de  Péricles R. Cavalcanti porte mal son nom, n'imagine pas entendre du Muddy Waters, il s'agit d'une samba exotique  et joyeuse, bourrée de chants d'oiseaux aux couleurs vives, avec l'azul comme teinte prédominante.
 
Sheila Jordan:
Agathe Iracema?
 "The music just flows thru her"
 

 

 

 

 

 



lundi 21 septembre 2020

Lancement de la saison culturelle à Ploumagoar avec "Zool" ( Nanda Suc), une création de La compagnie Grégoire and Co et le duo Alban Schäfer/Erwan Tassel, le 19 septembre 2020

 Lancement de la saison culturelle à Ploumagoar avec "Zool" ( Nanda Suc), une création de La compagnie Grégoire and Co et le duo Alban Schäfer/Erwan Tassel, le 19 septembre 2020 

 

Le lancement de la saison culturelle à Ploumagoar coïncide avec Les Journées du Patrimoine, la municipalité a opté pour une manifestation grand public dans le Bois de Kergré, seul bémol, la météo n'affichait  pas  beau fixe, pluies éparses le matin, brumes l'après-midi, toutes les activités prévues ne pourront avoir lieu sous les frondaisons.

Avec madame, conciliante, on atteint la cible vers 15:00, La Brigade Mobile, menée par l'inspecteur gadget Stéphane Dassieu ( sans guitare) mène l'enquête en mode Ionesco/ Samuel Beckett , l'absurde,le grotesque, la bouffonnerie, le caricatural sont au rendez-vous.

 Céline Valette, une cousine éloignée de Miss Marple, se déplaçant en draisienne, et Erwan Hemeury, légèrement demeuré, secondent à la perfection le Sherlock Holmes armoricain et nous conduisent vers la Princesse de Bretagne ( Estelle Samson), fringuée légumes, qui s'éveille dans les bois grâce aux accords harmonieux  d'un authentique ménestrel, échappé de la forêt de Nottingham.

Ensuite l'organisation prie le public de se diriger vers la salle des fêtes pour assister à Zool, une performance dansée proposée par la compagnie Grégoire and Co.

Zool est fait de papier, 289 journaux, et de chair invisible ( certains affirment que la danseuse Nanda Suc incarne ce personnage fantasmagorique).

Ce qui est certain c'est que cette performance dansée ne laisse personne indifférent, sur fond musical abstrait, la créature s'éveille, avance, recule, danse, s'effondre, agonise, renaît, fait rire ou effraie les enfants, évoquantla danse du dragon chinois, le théâtre d'ombres et la sculpture mobile ou le pop-up en papier.

Un spectacle poétique époustouflant à voir pour les métamorphoses kafkaïnnes de la chose.  

La suite du programme annonçait le duo Cookin’Up, Erwan Tassel ( flutes) et Mathieu Crochemore ( guitare).

En pénétrant dans la salle, tu ne reconnais pas Mathieu, il a changé de physionomie, mais non, il est remplacé par Alban Schäfer, un autre virtuose de la guitare ( 7 cordes, madame).

Alban et Erwan ,quand ils ne pratiquent pas le choro en duo, s'associent avec Marion Campos-Gullotti dans Choro de Cozinha.

A propos de Gullotti, tu as eu l'occasion de voir Alban accompagner le regretté Bob Guillotti, batteur émérite, tu l'as aussi entendu avec siiAn, quant à Alban il officie au sein d'Elefante, du Trio Cigale et prête main forte, e a,  à Mariana Caetano.

Cookin'Up devait interpréter des classiques de la chanson française à la sauce jazz, les compères présents s'attellent, avec brio, à cette mission en commençant par ' La Javanaise', chantée par le guitariste.

Claude Nougaro avait repris le thème de Saint Thomas, une composition de Sonny Rollins,  pour la mélodie de son morceau ' A tes seins', un texte contenant d'explicit lyrics, une habitude chez le gars de Toulouse.

Les sonorités bossa nova permettent à la flûte traversière de s'envoler, tandis que les doigts experts d'Alban tissent délicatement une broderie fine.

Ils poursuivent par une version instrumentale de 'Ménilmontant', la romance inoubliable  de Charles Trenet.

Direction le Brésil pour un choro espiègle, 'Cheguei'.

On ne vous présente pas la suivante, à vous de coller un nom sur cet air immortel.

Mince alors, oui, t'as reconnu la mélodie mais pas moyen de fredonner les paroles, et toi, Clelia?

Euh...

  Alzheimer?

'Sous les ponts de Paris'.

Merci, madame!

' Il suffirait de presque rien' est là pour nous rappeler que Serge Reggiani c'était pas n'importe qui.

Un café crème  version Rio de Janeiro , ce n'est pas plus mal, Erwan ayant troqué sa flûte pour un marching snare drum, un plus pour l'ambiance carnaval.

La prestation n°1 s'achève par un second Nougaro, ' Sing Sing Song', Claude ayant adapté à sa sauce le fameux ' Work Song' de Cannonball Adderley.

Et les forçats de Cayenne, de Brest  ou de Biribi se souviennent  ..

 

Dextérité, feeling et technique, bravo, Messieurs!

 

 

 


Rock Nation Tribute Night : GALLOWS POLE plays Led Zeppelin au Zik Zak, Ittre, le 19 septembre 2020

Gallows Pole - Zik Zak, Ittre (BEL) - 2020.09.19
 
par Mitch ZoSo Duterck
 
7 mois sans jouer, sans pouvoir faire ce pour quoi on est nés, sans musique live, quelle horreur !
Et pourtant pendant que les autorités de notre pays continuent à prendre des mesures à tort et à travers, des artistes essaient de survivre et de s'entraider pour ne pas disparaître et mourir dans l'indifférence totale d'un gouvernement qui n'est même pas capable de jouer les "cons finement".
Pendant qu'une ministre aussi grosse qu'incompétente n'arrête pas de se disculper et rejette invariablement les preuves de son incompétence sur ses collaborateurs, des intermittents du spectacle continuent à disparaître les uns après les autres, entraînant dans leur sillage ce qui fait la force et l'authenticité d'une nation : l’art et la culture, sous toutes leurs formes.
Alors que cette période qui ressemble étrangement à ce que devait être la vie des résistants en période d’occupation, alors que le seul mot qui devrait compter est « Entraide » certains managements refusent qu’une première partie se produisent avant leur protégé. C’est la mésaventure scandaleuse qui a frappé nos amis The Banging Souls tout récemment. Ce genre d’attitude ne m’inspire qu’une chose : le dégoût (fermons la parenthèse).
Ce weekend marquait le retour à la scène de Gallows Pole et ce sont les sympathiques organisateurs de concerts du Zik Zak qui les accueillaient pour deux soirées placées sous le signe du succès car le public masqué et disposé selon les normes de distanciation en vigueur ne s’y est pas trompé. Le groupe a peut-être montré quelques rares signes d’imprécision bien compréhensibles et pardonnables au vu des évènements qui font notre quotidien, jamais le gang ne s’est désuni.
Notre Jack , en délicatesse avec sa voix trop sollicitée la veille, a su gérer son répertoire vocal comme un pro, un peu à la manière de Robert Plant quand la fatigue le prenait par surprise. Même si certains titres tels que « Immigrant Song » ou « Celebration Day » sont passés à la trappe, Jack a su donner une autre palette de couleurs à son interprétation, ouvrant encore plus à l’écoute et à la découverte, la richesse du répertoire de Led Zeppelin.
On sent que l’envie de recommencer et la rage de retrouver le niveau quasi professionnel qui caractérisent le groupe sont intacts et gageons que si l’avenir le permet, nous ne pourrons que nous en réjouir. Pour ne relever que certains titres ou moments qui m’ont particulièrement touché, je citerai « Since I’ve Been Loving You », « Kashmir », « Gallows Pole » et par-dessus tout la maîtrise absolue du theremin, cet instrument électronique dont Franco joue comme si c’était une partie de son corps, notre chef d’orchestre était tout bonnement l’égal de Jimmy Page ! Hier soir, Gallows Pole jouait au chapeau, c’est un comble, mais nous en sommes là. Il n’y a pas d’argent pour la culture mais par contre on en trouve comme par magie pour un grand prix de F1.
Bravo et encore merci au groupe et au Zik Zak pour ce weekend de musique extraordinaire, tenez-bon les gars et surtout, à très bientôt, même si la grosse Maggie Débloque…
Mitch « ZoSo » Duterck

 

samedi 19 septembre 2020

Hervé • Mauvais Oeil • Cie Arenthan à Bonjour Minuit- Saint-Brieuc, le 18 septembre 2020

 Hervé Mauvais Oeil • Cie Arenthan à Bonjour Minuit- Saint-Brieuc, le 18 septembre 2020

 

La soirée Carte Blanche au Festival Art Rock à Bonjour Minuit, en configuration Covid a fait le plein comme prévu.

L'affiche était alléchante et Saint-Brieuc était en manque, le Festival avait décidé d'inviter deux artistes coup de coeur ( Hervé et Mauvais Oeil)  à Bonjour Minuit en priant le chorégraphe Franck Guiblin, maître à penser de la Compagnie Arenthan, d'ouvrir la soirée par un one man show tenant autant d'un exercice de  stand up comedy, que d'un ballet solo ou que d'une leçon d'aerobics en position assise, ou,  même, d'un atelier de danse pour cul-de-jattes.

Tout Saint-Brieuc a joué le jeu et a pris plaisir à la nouvelle rage: la danse assise!

21:00, une bande son .... my brother and my sister dont speak to me, but I don't blame them.... le chorégraphe apparaît et entame une danse hip hop improvisée, expressive, faisant appel à la créativité, à la souplesse et à la fluidité.

Jusque là rien d"anormal,, il saisit un siège, s'assoit, confesse son émotion de retrouver la scène et le public, baise le sol, sort un feuillet dont le titre sonne 'la contrainte', survole le protocole  sanitaire pour nous proposre un exercice de motricité collectif respectant les consignes du gouvernement.

Il y a du second degré dans son approche, l'audience hésite avant de se jeter à l'eau pour s'atteler à des séances de salsa, de danse robotique ou de moonwalk sans quitter son siège.

Un grand moment et des applaudissements nourris.


Mauvais Oeil succède au coach.

Si le groupe est présenté comme un duo, Sarah Benabdallah ( chant et circonvolutions) et Alexis Lebon ( secondes voix, saz, guitare, claviers, synthétiseur analogique), sur scène, ils sont secondés par un batteur, joueur de darbouka, non présenté mais diantrement efficace.

Le duo parisien a sorti l'EP ' Nuits de Velours' en 2019 et tout récemment un nouveau quatre-titres baptisé au cherbet, ' Mektoub'. 

'Mes Nuits de Velours', qui ouvre le set, enchante et envoûte d'emblée, le raffiné cocktail amalgamant subtilement raï oriental et saveurs trip hop/psychédéliques occidentales se déguste comme une boisson acidulée, à peine alcoolisée mais suffisamment pour t'emporter du côté de la plage rouge à Jijel aux eaux d'émeraude.

Hello, Saint-Brieuc, nous sommes ravis de retrouver la scène après une abstinence de six mois et  ils enchaînent sur un titre psalmodié en arabe, Arabic power et ondulations suggestives... fascination, extase et joie totale de pouvoir assister à un vrai concert. 

A droite on évoque La Femme (Sarah avait  prêté sa voix sur le titre ' Al Warda') , à gauche Rachid Taha est prononcé, à Breda, Altın Gün est avancé , un copain ne jure que BaBa Zula, pourquoi pas, après tout.

Le voyage se poursuit, cap sur 'Constantine' , a song of longing, analysait un British.....je ne le vois que lorsque je ferme les yeux... 

Après ce midtempo mielleux, l'auditeur va faire la connaissance de 'Salam Salomé', la guitare d' Alexis, au look Phil Lynott, brille de mille feux, la danse des sept voiles de Sarah captive,  ce disco oriental, se rapprochant de Niagara, serpente langoureusement et fait mouche.  

Mauvais Oeil reprend Julie Pietri, ' Eve, lève-toi' s'élève haut dans les cieux, Adam se tape une érection.

'Asha' est leur chanson fétiche, la guitare surf navigue sur une vague maghrébine, Saint-Brieuc frissonne, le duo embraye sur leur dernier single, irrésistible, ' Mektoub' pour terminer sur l'electro trance 'Afrita' .

Sarah?

" On appréhendait de jouer devant des paires d’yeux, des visages masqués, des gens assis ... et en retour on a vu vos yeux nous sourire pendant tout le concert, vos corps se balancer, vos mains taper en rythme ... et ça c’est précieux et ça nous donne de la force!"

Prochain concert le 25 septembre à Brest! 


Hervé.

Hervé qui?

Vilard, Cristiani, l'évêque de Troyes?

Hevé ToutCourt, de Plougasnou, le gars qui va exploser cette année, son album ' Hyper' fait l'unanimité.

L'installation du matos laisse à imaginer que Hervé ne sera pas seul sur scène, tout est agencé, il faudra pourtant patienter jusqu'à 23 h avant de voir le blondinet et deux acolytes ( Vincent Corbel aux claviers et à la basse/ Stéphane Athus à la batterie) se pointer.

Une intro planante annonce 'Mélancolie FC', le titre qui donne son nom au premier EP de l'ex-candidat footballeur, ancien membre de Postaal,  duo électro pop franco-britannique.

Très vite l'amorce mélancolique vire electro dance névrotique.

C'est clair, rester assis sera synonyme de supplice.

Après un salut humoristique, 'Dis-moi toi' est lâché, de vagues résurgences Eicher ou Bashung se font sentir, le phrasé sans doute, ' En rappel' confirme ces impressions.

Une boule de nerfs, Monsieur Hervé, il ne tient pas en place et doit s'éponger après chaque titre, tel le boxeur qui vient de s 'essouffler pendant les trois minutes du round.

Non, il n'arbore pas de protège-dents, Lucille!

L'autobiographique ' Va piano' repose sur un fond de piano et quelques fingersnaps bien placés, mais tu le vois serrer les dents en répétant "va piano".

Un écorché vif, le jeune homme!

Tiens, voilà James Dean, sur un tempo plus posé, ' Fureur de vivre' plonge l'auditeur dans l'introspection philosophique tandis que ' Des airs de toi'  joue sur les mots, le désert , tu t'en souviens, Jean-Patrick?

... Quand t'es dans le désert depuis trop longtemps. Tu t'demandes à qui ça sert toutes les règles un peu truquées... En effet!

Dis, Hervé, t'es bouillant, lance une voix féminine, je me lève dans 30 secondes et je t'éponge...

Pas de menace, madame, réplique le pugiliste qui enchaîne sur un  'Trésor' saupoudré d'une pincée de Daho.

Le clip de  'Maelström' a été tourné à Plougasnou pendant le confinement.

L'été indien, ça fonctionnait pour Joe Dassin, pas pour moi. L'exotique 'Paréo parade' et son flow hip hop/slam invite pourtant aux vacances au soleil.

Qui avait mentionné le bel Etienne...., on le paraphrase,  'Le premier jour du reste de ma nuit ' joue la carte basse qui pulse et chorus putassier, ce titre doit cartonner!

Temps mort, Contrex, avant d'attaquer ' Coeur poids plume'  ou le récit d' amours malhabiles, Alain Bashung n'avait pas pu achever  ' La peur des mots', Hervé le remet en lumière et ça scintille.

Après les séquences pub et remerciements vient l'ultime track, 'Addenda' débute en mode jazzy avant de battre comme son coeur, à plein régime.

Rien à ajouter, c'était magistral!

Il n'est pas revenu?

Mais si, Lionel.

Deux ajouts: le disco/dance  frénétique ' Si bien du mal'  et l'electro/drum'n'bass thérapeutique, sur chant de sirènes, ' Bel air' .


Stéphanie?

Un pur moment de bonheur, et il est craquant...

T'as quel âge?

43 printemps...

Ah, tout de même!

Au Botanique à Bruxelles, le 8 octobre!

 

 









jeudi 17 septembre 2020

Tout le monde y passe... décès depuis la mi-août. ( part two)

Zwartekat NL :  Vandaag is de Vlaamse kleinkunstzanger Luk Bral (71) overleden...

Dans les années 70, le chanteur flamand avait aligné quelques hits retentissants dont  "Hallo, hier ben ik dan" ou  "Hé Hé 't Is Zomer".

Plus tard il essaie en anglais avec  Luk Bral's Plastic Dreamband, sans beaucoup de succès.

Ian Mitchell qui en 1976  avait remplacé Alan Longmuir au sein des Bay City Rollers est décédé le premier septembre.

Il n'était resté que sept mois comme bassiste de la  world-wide teen sensation écossaise  


Le 4 septembre dernier Annie Cordy est décédée à Vallauris, à l'âge de 92 ans.

La Belgique et la France, de concert, ont pleuré la disparition de Léonie Cooreman, anoblie au titre de baronne en 2005. 

Si une grande partie du public associe la chanteuse, meneuse de revue et actrice  aux refrains populaires 'La Bonne du Curé', 'Tata Yoyo', ' T'as vu Monte -  Carlo', 'Frida oum papa' ou autre 'La Bébête'... c'est oublié qu'on lui doit des titres moins niais, tels que 'Ah, Bravo' ( écrit par Bécaud) ou le nostalgique 'Ma plus jolie chanson'.

Ils ne sont pas nombreux les artistes belges à avoir foulé les scènes de New-York, Rio, Cuba ou Porto-Rico.

Et au cinéma?

Donner la réplique à Jean Gabin, Simone Signoret, de Funès, Jean Rochefort, Richard Bohringer , Michel Bouquet, Bourvil, Michel Blanc et des dizaines d'autres, n'était pas donné à tout le monde.

Celle qui affirmait ' Je suis une rigolote' pouvait être émouvante!

Une grande dame! 

Le contrebassiste de jazz Gary Peacock ( 85 ans)  est mort le 4 septembre 

Il a été une figure majeure du jazz moderne, un as de l'improvisation.

Si on ne lui connaît qu'une douzaine d'albums sous son nom, sa griffe se retrouve sur des enregistrements de géants, dont Keith Jarrett, Paul Bley, Barney Kessel, Ravi Shankar ou Tony Williams.

Le New-York Times le décrit ainsi... Gary Peacock, an upright bassist whose fastidious but open-minded style carried him through a diverse career in jazz, culminating in a three-decade run with the pianist Keith Jarrett’s Standards Trio!

L'interprète de 'Quand le soleil dit bonjour aux montagnes', la chanteuse franco-manitobaine Lucille Starr, s'est éteinte le 4 septembre, elle avait 82 ans.

Lucille Starr est la première chanteuse country du Canada à avoir vendu plus d’un million de disques.

Jolie Jacqueline, Bonjour Tristesse, Crazy Arms, Too Far Gone ou Cajun Love, sont d'autres tubes  inclus à son répertoire.

Bruce Williamson, chanteur des Temptations, est mort à l'âge de 49 ans des suites du coronavirus.

Bruce avait rejoint les Tempations en 2006 pour les quitter en 2015.

En 2020, Otis Williams est le seul membre des débuts du célèbre groupe soul de la Motown.

Ronald Bell, cofondateur du groupe Kool and the Gang, est mort à l'âge de 68 ans, le 9 septembre.

C'est lui qui a composé quelques uns des smash hits du groupe dont le fameux ' Celebration'.

Le groupe  a vendu 70 millions d'albums. 

Il y a peu,  Ronald Bell avait lancé un nouveau projet Kool Baby Brotha Band! 

Sid McCray, le chanteur d'origine du légendaire groupe punk Bad Brains est décédé le 9 septembre.

En 1976, Bad Brains, né sur les cendres de Mind Power,  faisait du jazz fusion , en plongeant dans l'univers hardcore punk, ils ont opté pour un titre des Ramones comme identité.

Sid avait quitté le groupe en 1978.


Diana Rigg, la merveilleuse Emma Peel dans The Avengers ( "Chapeau Melon et bottes de cuir") est décédée le 10 septembre.

Rien à voir avec le monde musical, penses-tu...

Faux, elle a sorti un 45t  , baptisé "Diana Sings" contenant les standards ' Sentimental Journey' et
'Forget Yesterday', sans compter ses interventions chantées dans quelques films.

 

Toots Hibbert, Frederick Nathaniel Hibbert, le Toots  des Maytals est mort le 11 septembre à 77 ans.

C'est une figure historique du reggae qui est partie vers l'au-delà, pour beaucoup son « Do the Reggae » est le titre qui a popularisé le genre, non seulement en Jamaïque, mais aussi dans le monde.

Les Maytals, qui deviendront plus tard, Toots and the Maytals voient le jour en 1962, un premier album, classé ska,  "I'll never grow old" sort deux ans plus tard, ce sera le début d'une longue série.

'Flip and Twist' le dernier sort en 2010.

Mick Jagger, ayant appris le décès de l'homme à la voix de velours, publie:
So sad to hear of Toots Hibbert’s passing. When I first heard Pressure Drop that was a big moment - he had such a powerful voice and on stage he always gave the audience his total energy. A sad loss to the music world.

Edna Wright was the lead singer of the R and B group Honey Cone who were known for their 1971 hit “Want Ads.” ( Legacy.Com) .

Elle avait débuté comme choriste pour Ray Charles avant de former Honey Cone en 1969 avec Carolyn Willis et Shelly Clark.

En 1973, le groupe splitte et Edna reprend son rôle de vocaliste, travaillant, e a, pour Cher, U2, Nancy Wilson ou Aaron Neville.


Chuter d'une échelle et mourir, voilà la triste fin de Peter Starkie, membre fondateur des Skyhooks, un groupe glam de Melbourne pour lequel il tenait la guitare.

Après un passage chez Jo Jo Zep and the Falcons, il forme son Peter Starkie Trio.

Son histoire prend fin le 13 septembre. 

Roy Charles Hammond died on September 16, he was a legendary soul singer known as Roy C. ( Legacy.com).

Il avait débuté au sein des Genies, un groupe vocal de Long Beach, qui a connu un mini-hit en 1958, 'Who's that knocking'.

C'est en 1965 avec 'Shotgun Wedding' qu'il entre dans le top twenty.

Plus tard il rejoint les Honey Drippers, pas ceux de Robert Plant, qui attirent l'attention avec le single
“Impeach the President”( dédié à Richard Nixon).

Roy continue à enregistrer jusqu'en 1999, date de sortie de l'album 'Stella lost her groove'.




Tout le monde y passe... décès depuis la mi-août. ( part one)

 Sad news from Germans Thulcandra. The band have confirmed the loss of their bass player Christian Kratzer, he died during a tragic accident. " Metal Purgatory" 

L'accident a eu lieu le 21 août.

Peter Way est décédé à l’âge de 69 ans le 14 août . Il a été le bassiste de UFO jusqu’en 2008 (en trois épisodes)   .Il était également  founding member de  Waysted ou  Fastway et avait joué avec le  Michael Schenker Group ou Ozzy Osbourne.

En 2018 il avait formé le Pete Way Band qui n'avait pas encore enregistré d'album. 

 On August 18, 2020, the bluegrass community lost one of its most cherished artists, Steve Gulley... se lisait dans la presse du Tennessee il y a près d'un mois.

Steve avait fait partie de Doyle Lawson and  Quicksilver, Mountain Heart et Grasstowne, plus récemment de son  Steve Gulley and New Pinnacle.

 

Le singer/songwriter  Roger Quigley, né à Manchester le 17 mars 1969, est décédé le 18 août, il faisait partie du duo  de dream pop The Montgolfier Brothers ( trois albums).

Avant cela il avait sorti quelques LP's sous son nom.

Message des Red Hot Chili Peppers: "We of the RHCP family would like to wish Jack Sherman smooth sailing into the worlds beyond, for he has passed. Jack played on our debut album as well as our first tour of the USA."

Le guitariste, décédé le 18 août, s'entend aussi sur des disques de Bob Dylan, George Clinton, Feargal Sharkey ou Peter Case. 

Hal Singer avait soufflé ses 100 bougies en octobre 2019, le saxophoniste qui avait joué aux côtés de Billie Holiday, Ray Charles, Charlie Watts ou Duke Ellington est décédé le 18 août.

Hal "Cornbread" Singer qui s'était installée à Paris en 1965, s'entend sur près de 100 enregistrements, la plupart  comme sideman. 

Sinon, on te conseille 'Rent Party'. 

Frankie Banali de Quiet Riot est mort après une bataille contre le cancer du pancréas. Le batteur est décédé le 20 août à l'âge de 68 ans . ( Metalzone).

En début de carrière Frankie tient les baguettes chez Steppenwolf, comme session musician il joue pour Billy Idol ou Glenn Hugues avant de rejoindre Quiet Riot, qui avait débuté sous l'appelé DuBrow.

Après le split du groupe, le batteur joue avec W.A.S.P.  puis  forme l'éphémère Heavy Bones avant de rejoindre Quiet Riot qui reprend du service.

In 2017 Frankie was inducted into the Hall of Heavy Metal History for his contribution to Heavy Metal drums.

Grosse émotion dans l'univers Americana le 20 août en apprenant le décès, à 38 ans, du fils de Steve Earle, Justin Townes Earle

Justin Townes Earle laisse à la postérité neuf albums de qualité, le dernier "The Saint of Lost Causes" est sorti en 2019.

2011:
Justin Townes Earle's haunting “Harlem River Blues” earned Song of the Year at the 12th annual Americana Music Association Honors and Awards,

 

Le 21 août: 
Just got the sad news that Wisconsin blues legend Bryan Lee (the Braille Blues Daddy) has died in Florida. 

 Brian Leroy Kumbalek perd la vue dès l’âge de 8 ans, heureusement il y a la musique, il apprend la guitare et l'accordéon et très vite joue du rock avec The Glaciers, qui ont l'honneur d'ouvrir pour Bill Haley .

Par la suite il se lance dans le Chicago blues et enregistre plus de quinze albums, sa carrière discographique se conclut avec, “Sanctuary”, publié en 2018.

Il avait 77 ans. 

Walter Lure, ancien guitariste des légendes  Johnny Thunders And The Heartbreakers, est décédé à l'âge de 71 ans, le 21 août.

On l'entend sur deux albums des Ramones et après la fin des Heartbreakers il joue avec The Waldos ( un seul album).

Ulla Pia avait représenté le Danemark à l'Eurovision en 1966, "Stop – mens legen er go'" s'était placé au 14è rang du concours. La chanteuse est morte le 22 août.

Le chanteur de Power Trip, Riley Gale ( 34 ans) , est décédé le 24 août.

Le thrash metal combo a sorti deux albums – le premier en 2013, Manifest Decimation, et le second en 2017, Nightmare Logic

Noise 11: Australian Singer Songwriter Mick Hart ( 50) Has Passed Away

Il nous laisse huit albums , ‘Upside Down In The Full Face of Optimism’ earned Mick an ARIA nomination for Best Blues and Roots Album of 2002, en Australie.

GERRY McGHEE - Le chanteur du combo hard canadien Brighton Rock est mort à 58 ans ( Rock Meeting) , le groupe avait enregistré quatre albums, dont un live, et un EP.

Billboard: Mike Noga ( 42) , solo artist and former drummer of The Drones, has died.

Mike avait joué sur trois albums du groupe de Perth, qu'il quitte en 2014 pour entamer une carrière solo, 'King' est son dernier disque.

Rock Meeting: L'ancien guitariste slide de Rose Tattoo, John Meyer, est décédé le 31 août.

C'est le cinquième membre du hard rock band australien a passé de l'autre côté du Styx.

John a fait partie de  Rose Tattoo de 1983 à 1985. 

 

  L’ancien guitariste des Supersuckers ( garage/punk de Tucson)  Ron ‘Rontrose’ Heathman est décédé le 19 août.

Ron est apparu sur leurs deux premiers albums: The Smoke Of Hell en 1992 et La Mano Cornuda en 1994.

 

Fin de la première partie!

 




BACK TO BEFORE AND ALWAYS .....PINK FLOYD

 Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!

 

 

BACK TO BEFORE AND ALWAYS...
PINK FLOYD  - Money extrait de The Dark Side of the Moon 1973
La musique imprègne mon foyer dès mon plus jeune âge comme d'autres respirent l'encens. Les sons tintinabulent dans toute la maison surtout le dimanche matin mais, malgré la proximité de l'église, ce ne sont pas les cloches de la messe.
A 13 ans, en fouillant curieusement les compilations vinyles, bon marché, loin d'être R'n'R, que mon père passe sur son imposant poste radio-tourne-disques 'Blaupunkt', un ovni tournoyant m'envahit les oreilles.
La jaquette indique 'Astronomy domine'(version live 'Ummagumma') de Pink Floyd qui n'en finit plus de crépiter en feu d'artifices pendant 9 minutes stroboscopiques!
Il est tard, je suis un peu perdu et je regarde les étoiles dans le ciel sans trouver la soucoupe volante responsable de mon état... (et même plus tard avec 'Interstellar overdrive', toujours pas de rencontre du 3è type!).
1975 un jeu télévisé plus terre à terre ('télé-fidélité' sur 'La une est à vous'), diffuse 'Money' pendant qu'un spot lumineux se balade sur un damier! Finalement ils semblent bien allumés aussi sur la une (non pas la lune!); drôle de façon de découvrir ce titre mythique...
2 ans plus tôt, la lune et son côté obscur s'était levée (bien avant la guerre des étoiles) et moi, jeune padawan... j'atterrissais seulement.
La pochette flamboyante, chef d’œuvre d'Hipgnosis reste unique. Faites entrer la lumière dans un prisme et 'The Dark Side of the Moon' se charge de la disperser en sonorités multicolores sur fond noir profond. La musique fait l'effet d'un ciel étoilé par une belle nuit d'été.
Le son de l'album, produit par Alan Parsons, ressemble à une démonstration de techniques méticuleuses, de savoir-faire et un peu de magie.
Roger Waters, le torturé, écrit des paroles aux thèmes sombres essaimées sur cette musique brillante (il finira carrément dans le mur 6 ans plus tard!).
Les textes de 'Money' n'éclaircissent pas le paysage mais le constat se veut particulièrement pertinent pour l'époque, 'Money it's a crime' 'It's the root of all evil today' (l'argent est un crime, la source de tous les démons aujourd'hui).
Une machine à sous ou une caisse enregistreuse démarre le morceau (prémonition?). La basse de Waters plante un régal de groove original avant l'habillage de la batterie dans une grande simplicité métronomique.
La guitare de Gilmour s'apprécie par petites touches légères et discrètes. Le synthé, plus bavard, de Rick Wright dessine des enluminures qui entrelacent la 6 cordes.
David Gilmour pose sa voix suave comme un glissé sur du velours.
Au bout de 2 mns, le chanteur se tait, le saxophone de Parry intervient par surprise et son grain de braise fait aussitôt monter la température. Sa manière donne un air de free jazz parfois présent chez King Crimson.
Le solo d'une bonne minute finit par provoquer la réaction de la guitare qui s'envole, gourmande, en surfant sur un clavier wah wah (on croirait qu'il crie miam miam) dans un passage effréné.
Un instant, ces instruments passent en arrière plan et laissent la lumière sur la batterie roulante de Mason puis la guitare repart de l'avant couplée à une seconde guitare jouant d'abord rythmique puis en double.
Enfin, retour au cœur de la mélodie et au chant qui s'évanouit lentement dans un 'away ...' répété et finalement cette drôle de séquence parlée relatant une altercation un peu folle en jointure avec le morceau suivant.
Un sacré instant, un instant sacré? Un Monument!
...79, je pleure de rire devant les délires absurdes de Monty Python et sacré Graal sorti en 75 et financé (en partie) par les ventes de l'album à succès que l'on sait... et oui... Pink Floyd rend la monnaie (oups)!
Cette année là, le groupe ajoute une brique à son mur... trop haut et qui volera vite en éclat...
Abats la monnaie monnaie monnaie (reoups), elle peut servir à ton bonheur mais surtout n'en fais pas ton Graal!

mardi 15 septembre 2020

BACK TO BEFORE AND ALWAYS .....Pat Benatar

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!



BACK TO BEFORE AND ALWAYS
Pat Benatar - Anxiety (Get Nervous) extrait de Get Nervous 1982
79, accro aux branches de l'émission Feedback sur France Inter (une époque où 'Eruption' de Van Halen déchire dès le jingle choisi par l'animateur Bernard Lenoir), j'entends beaucoup de classic rock, voir hard FM, particulièrement chiadé (Foreigner, Styx etc). Certains artistes passent en boucle et parmi eux, Pat BENATAR, l'Américaine, pour son 1er album 'In the Heat of the Night' porté par une superbe voix puissante (formée à l'opéra avec un potentiel équivalent à celle de Kate Bush qu'elle reprendra dans 'Wuthering Heights').
Les 1ers titres mélangent reprises (notamment 2 morceaux qui se répondent : le titre de John Cougar 'I need a lover' et 'No you don't' signé du Chapman/Chinn pour Sweet!) et compositions du groupe ('We live for love' 'My clone sleeps alone' 'So sincere'). Le style s'appuie sur une interprétation mélodique et musclée avec une instrumentation léchée encore d'actualité à travers des groupes classés AOR ('Adult Oriented Rock', ceci dit, je ne vois pas trop ce qu'il y a d'adulte là dedans plutôt 'Aged' alors ?).
Les musiciens s'affirment en publiant leur second album sur lequel figure 'Hell is for children', fer de lance de leurs concerts (où seule une lance à incendie peut éteindre ce feu volcanique) que l'on peut l'apprécier sur Chorus, la messe dominicale et decaunesque d'Antenne 2.
Si leur 3è oeuvre se confirme en succès d'année... 81 ('Promises in the dark'), la sortie suivante, 1 an plus tard, beaucoup plus inspirée, marque leur sommet artistique (leur 'Best shot').
Sur la photo de la pochette, le ton est donné pour ce qui semble un bon trip r'n'r. La chanteuse assise et attachée dans une camisole de force, les yeux ronds, l'air ahuri, les cheveux comme des racines déséquilibrées sur la tête, tout concorde avec une ambiance de folie.
Ses jambes en collants et bottes noires montantes prennent une position en X écroulé sur un sol blanc.
Un mur capitonné marron accueille les titres qui forment 2 espèces de croix en enchevêtrant le nom de l'artiste à l'horizontale et son prénom à la verticale par un 'A' commun' et plus loin 'NERVOUS' à l'horizontale 'GET' à la verticale par un 'E' commun.
'Shadow of the night' ouvre le bal en trompe l’œil, la mélodie chatoyante joue la séduction (et ça matche!) mais sur les titres suivants, la puissance prend le dessus, sans oublier la mélodie. Benatar impose sa patte! (oups)
Dès le démarrage de 'Anxiety', les cordes sont frottées par un mouvement répétitif crispé et autiste. La belle, susurre un 'Get nervous' tendu que la basse souligne avant l'explosion d'un riff tournoyant (par le mari de la dame, Neil Giraldo).
La batterie rentre dans le jeu rageur avant que la tigresse envoie un chant trafiqué, torturé, écorché vif décrivant une crise de panique. Le clavier confirme cette ambiance inquiétante. Tout en restant nerveux, le refrain semble plus apaisé grâce au synthé sautillant et la voix plus naturelle. Un pont fait ralentir provisoirement le pouls mais le riff dont on raffole fulmine, puis, au bord de la crise cardiaque, la guitare hurle en furie. La batterie énervée fait croire à la fin mais non, le riff repart dans son effort enveloppé par des 'Get nervous' lascifs, des stridences de synthés et des flash (tchac tchac) de caisse claire et tout s'envole dans les palpitations de la basse accompagnée de claquements de cymbales et crash.
Au final un rock survitaminé, un Benatartare bien cru, c'est le Benatarif (outch, ça fait du bien!)
Après ce chef d’œuvre et malgré une poignée d'albums studios plus légers, mais dignes d'intérêt, la chanteuse n'atteindra plus ce pic de créativité.

lundi 14 septembre 2020

Happy Day # 3 avec Maxwell Farrington et Les Moniqu'hard à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 12 septembre 2020

Happy Day # 3 avec Maxwell Farrington et Les Moniqu'hard à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 12 septembre 2020

Troisième édition de Happy Day à Bonjour Minuit et premier événement public post-confinement.
Toutes les mesures sanitaires ont été prises pour que l'épisode  réponde aux exigences gouvernementales.
La place Nina Simone, barricadée et baignée de soleil, accueille gratuitement les habitants du Quartier des Villages ( c'est leur fête) et les curieux.
Le programme est copieux:
 • 16h00 : ouverture and  DJset Vendange Tardive
• diffusion des enregistrements par les habitants des Villages "Voisins, Voisines"
• chorale Les Moniqu'Hard
• spectacle « Maison Feu » par la Compagnie Xav To Yilo
• DJset Vendange Tardive
• diffusion des enregistrements par les habitants des Villages "Voisins, Voisines"
• chorale Les Moniqu'Hard
• apéro-DJ Vendange Tardive
• 22h00 : fermeture

Seul bémol, le jour même, la Compagnie Xav To Yilo doit annuler sa prestation, pas de panique, le carnet des responsables de Bonjour Minuit contient pas mal d'adresses et le fringant Maxwell Farrington accepte de remplacer la troupe du Finistère au pied levé.
A 16:30, tu te pointes  Place Nina Simone et après avoir salué les responsables, tu t'installes confortablement dans une chaise longue, à côté de laquelle tu as déposé un houblon frais, pour assister à la première intervention des Moniqu'hard.
L'ensemble vocal, exclusivement féminin,  Les Moniqh'hard est constitué d'une cinquantaine de Moniques, originaires du Mené, qui chaque semaine se retrouvent pour une répétition pendant laquelle elles explorent harmonieusement des chants récoltés aux quatre coins de la planète .
La chorale est dirigée par la pétulante Marie-Amélie Vivier, que tu as eu l'occasion d'admirer en tant que membre des Sales Gosses et de Casquette Swing, elle faisait défaut lorsque tu avais assisté au concert des Green Lads à Plouha en 2019.
En ce samedi radieux, plus de trente madames ou demoiselles, souriantes et fringuées de longues  jupes bariolées, se rassemblent le long des murs de la salle de spectacle briochine, Marie-Amélie nous tourne le dos pour conduire la ruche.
Un premier chant, exotique et  polyphonique, accompagné d'un pas de danse virevoltant, a illico séduit l'assistance, elles enchaînent sur le célèbre hymne basque ' Hegoak' ,  ode à la liberté et à l’amour, qu'elles rythment en battant des mains et décorent de youyous joyeux et stridents. 
Aux débuts de la chorale, elles étaient quinze, c'est cette équipe de rugby qui fait deux pas en avant pour entamer un traditionnel qu'elles psalmodiaient lors de la naissance du groupe.
Un violon apparaît, il est manié par la dirigeante qui cède la parole à une ancienne devant nous expliquer la genèse du titre suivant, il s'agit d'un chant du Mené, collecté par Valentine Veillet (1901-1992).
Un album reprend les titres interprétés par l'originaire de Plessala ,  une des grandes voix de Haute-Bretagne.
' Veux-tu venir mignonne' aussi connu  sous le titre 'les trois mineurs du chemin de fer ', repris, notamment,  par La Bamboche, narre les mésaventures d'une jeune fille quittant ses parents pour suivre trois garçons.
C'est avec ce chant traditionnel collecté dans la plus vaste commune du département des Côtes-d'Armor que prend fin le premier passage du bataillon féminin.

Le temps d'installer son matos et le cuisinier du Chaland qui Passe, chanteur de Dewaere et as du karaoke, Sir Maxwell Farrington from Brisbane, Down Under, but désormais établi en Baie de Saint-Brieuc, lance les bandes et saisit un micro pour crooner, négligemment, sur l 'estrade ou à deux pas des spectateurs, ses airs décontractés et frais.
Avec un flegme digne d'un sujet de la reine Elizabeth, Maxwell, sans son silver hammer, propose  une première pépite pop sucrée digne des meilleurs downtempi repris sur les compils Hôtel Costes mixées par Stéphane Pompougnac.
Ses strange operators  sont de la même engeance que le smooth one sublimé par la divine Sade.
Il embraye sur 'Haikus' un extrait de son EP 'Sans OMG', la voix féminine lui répondant a failli te rendre fou.
Chez ce dandy, le second degré est roi, il pirouette à la manière d'une danseuse de Degas masculine sur ' How many times' , un nouvelle perle d'easy listning /lounge imparable.
In French now, avec un accent à faire craquer tous les fans de Petula Clark, un rêve à proposer aux disciples de Freud,... tomber dans un puits rempli de scorpions ...pendant le solo de saxophone sirupeux, t'avais envie de commander un dry Martini et paupières closes tu imaginais deux ou trois grâces à peine botoxées sous le cocotier.
Pas de bol,  Aldo Maccione passait par là, il les a emballées.
Toujours en mode Bryan Ferry, le grand romantique susurre ... say goodbye to my heart.... say goodbye to my dreams ... et nous emmène du côté de Mexico Bay.
Il y a quelques mois, Mister Cool a enregistré quelques titres avec le stylé Le Superhomard reprenant , e a, Frank Sinatra ou Mama  Cass ( Cass Eliott), c'est dans le même style désuet qu'il propose une nouvelle romance à écouter under the moonlight.
Après une nouvelle histoire de coeur brisé, on lui fait signe qu'il lui reste un morceau, it will be  a French one, prisée par Trax et Tsugi et dans laquelle il paraphrase le ' J'aime les filles' de Jacques Dutronc.
Celles d' Angoulême  ou celles d'Orléans sont super, il faudrait qu'il aille voir du côté de Montcuq ou de Condom pour comparer.
Toutes les Moniques préparent leur retour mais tu quittes Saint-Brieuc, direction Plérin, la plage des Rosaires où la Muz' Bouche annonçait La Mine de Léo.
C'est ta mine qui sera déconfite, toutes les terrasses du coin sont peuplées sauf celle de LaMuz' Bouche, elle est désespérément vide et pour cause l'écriteau dit: "Bar Fermé, nous sommes en congé jusqu'au 14 septembre".
C'était sympa de ne pas le signaler, ni sur facebook, ni sur l'agenda de la Baie.
Bordel!
T'avais la mer, non, avance un comique.
Ouais, mais pas de costume de bain...
Back home!

samedi 12 septembre 2020

Album - Alice by The Roost

 Album -  Alice  by  The Roost

Non, The Roost n'est pas une fable, sur un arbre perché...tu oublies, la bio du groupe bruxellois mentionne un passage à l'église pour le sacrement du baptême en 2016, il semblerait que les prémices datent de 2014, longue gestation, donc.
Encore plus long fut le temps consacré à la fabrication d'un premier album, il devait poindre en mars, c'était sans compter sur un cadeau d'origine chinoise,' Alice' se vendra dans les boutiques ce 18 septembre.
Tu avais déjà croisé la route de Matthieu Meunier ( chant)/ Jérémy De Bels ( gt)/ Laurent Cenatiempo ( gt, backings)/  Jeff Pessi ( bass) et Pierre-Yves Darquenne ( drums) en 2017, c'était au Zik-Zak, le Marquee du Brabant Wallon.
L'énergie du groupe pratiquant un stoner/nu-metal/post grunge  virulent avait séduit l'assistance.
Depuis, tu les avais perdus de vue, mais il y a peu  Rox Records / Moonzoo Music te signalent qu'ils distribuent une plaquette du groupe,  mixée et masterisée par Monsieur Roland De Greef.
 La pochette te tape dans l'oeil, imagine un combi VW, rouge, deuxième génération, garée sous un arbre dénudé, belle photo de Guillaume Kayacan, ce retour aux années Woodstock et le titre choisi pour baptiser l'objet te renvoie vers 'Alice's Restaurant'   d'Arthur Penn, basé sur l'immortelle chanson d'Arlo Guthrie.
Nostalgie et insouciance!
Tracklist:
1
Leila
2
Impossible
3
Monsters
4
So Strong
5
Consequences
6
Enemy
7
Alice
8
The Crimson End of Time
9
Date and Quit
10
Kings of the Haze 

Le catchy ' Leila' ouvre l'album, Leila brille, Leila accroche, Leila, c'est la nana dont tous les rockers tombent amoureux.
Et s v p, ne confonds pas avec la ' Lola' des Kinks, pas de surprise si tu passes une nuit au lit avec cette fille.
'Impossible' poursuit dans la même voie, le morceau balance entre stoner catchy et power pop héroïque.
Il repose sur un drumming radical et des riffs tranchants sur lesquels se greffe un chant vibrant.
Derrière toi, tu perçois un léger boum, boum, boum, éberlué tu vois ton chat battre la mesure.  
Démarrage en douceur pour 'Monsters', la plage s'agite lorsque les monstres affichent leurs hideux faciès.
Si t'es fan de nu-metal ne reniant pas les mélodies entraînantes, style Staind ou Linkin Park, tu vas adorer les monsters de The Roost.
' So Strong', plus percutant, emporte tes faveurs, il dégage un punch tonique que tu retrouves également dans le midtempo ' Consequences' reprenant les recettes chères au Desert Rock.
Riffs épais, lenteur étudiée,  avant le final au sprint  succédant à la maxime ...love is the drug, love is the XTC... 
Bien foutu!
Tu veux du lourd, du belliqueux, tiens, encaisse ' Enemy' .
Non, ce n'est pas une lovesong, we don't belong together , t'aimes plus du tout ce que tu trouvais attrayant en moi, bien, game over!
Les choses se répètent, je n'ai plus besoin de toi, tire-toi, désormais j'ai 'Alice', elle n'est pas enchaînée  et adore Jerry Cantrell.
Rien à dire, ça secoue,  c'est du solide.
' The Crimson End of Time' semble contredire le constat précédent, après quelques relents vaguement progrock, les guitares et les drums reprennent le flambeau agressif, il nous reste une vision du futur que nous ne décrirons pas comme rose.
La quête de l'être idéal peut s'avérer pénible, tel est le thème de l'alt rock ' Date and Quit'.
Pas que le mec soit difficile, il a des principes et un idéal.
Good luck, fieu!
Le dernier épisode, brumeux, du feuilleton a pour nom ' Kings of the Haze' . Dans ton rêve,  tu verras surgir des ténèbres, sur fond de grunge baroque, un vaisseau dirigé par the kings of the haze. 
Après t'être écarquillé les yeux, tu lis le générique FIN.

Avec ' Alice' , The Roost signe un premier album louable et  accompli qui ne demande qu'à être joué sur scène, ça tombe bien, ils seront à La Source  Beer  Co à Bruxelles le 25 septembre!