mardi 30 juin 2020

Noiss- EP Deafening

Noiss- EP Deafening

Noiss, comme les noix, c'est dur et ça peut rendre sourd, t'as bien compris qu'il n'y a aucun intérêt  à leur chercher des noises.

Le trio Noiss  est originaire de Chambéry, on n'ose affirmer que Julien ( basse) , David ( batterie) et Thomas ( guitare/chant) carburent au Vermouth local,  fabriqué aux plantes aromatiques des Alpes, mais ce dont on est à peu près certains c'est qu'ils ne se rincent pas la dalle à la grenadine ou au Perrier fraise. Côté musical, c'est pareil, oublie la guimauve ou la bluette pour minettes rêvant de M. Pokora ou Bilal Hassani!
Des mecs citant Nirvana, Slayer, Red Fan ou la bande à Josh Homme comme influences ne vont pas te servir un flot d'eau sucrée, ou un brouet insipide tel que certaines chaînes de radio déversent à longueur de journée, ici, il est question de rock, de stoner, de grunge et de noise.
'Deafening' est leur second EP après 'Noiss' sorti en 2018.

Tracklist:
Punch in my face
Iteration 7
Stacy lose my eye
Stoner 034
 Enjoy this day.



Sont sympas en Savoie, t'as à peine inséré la rondelle dans le lecteur et paf en pleine poire, forcément tu répliques, tiens  a punch in his face, il peut pleurnicher I got a  ' Punch in my face', il l'a cherché.
Mais, ils sont trois et lestent du lourd, un jeu de batterie cru et brutal, des riffs agressifs à la Kurt C., une basse lourde et un chant sale.
Un voisin qui passait par là: le son de Seattle!
Si tu veux, mais tu chausses tes lattes et tu enfiles les godasses adéquates, ça va glisser.
T'étais dans la lune, tu rêvassais,  on répète, en tournant sept fois la langue dans la bouche, voici ' Iteration 7', et ce coup-ci, fais gaffe, ...you'd better watch out... ou t'es mort!
Tu jettes un coup d'oeil par la fenêtre, une débandade: marmottes, chamois, bouquetins, belettes décampent  sans demander leur reste.
Tu remets le morceau dans l'espoir de voir belle-maman suivre le mouvement!
'Stacy lose my eye' , rien, tu piges à ce titre, qui est Stacy, qui a perdu un oeil ou la vue, c'est une énigme, mais faut pas trop s'en faire, au niveau sonore on reste dans la mouvance punk/metal/grunge avec quelques effluves PJ Harvey, époque 'Rid of Me'.
Bref, si au pays des aveugles les borgnes sont rois, en Savoie on aime quand ça envoie!
Rolling Stone ( le mag):  "What stoner rock delivers, slowed down and magnified, is the riff, the persistent legacy of Mississippi blues....", Noiss a enregistré le message et le met en pratique sur  ' Stoner 34' .
 Démarrage lent et heavy, progression dans la tourmente, rinforzando et crescendo avant l'apothéose,
le morceau préféré des headbangers.
Et un instrumental épanoui pour achever la session, un: ' Enjoy this day',  prêchez la bonne parole et annoncez aux hommes la bonne nouvelle ,' Defeaning' le second EP de Noiss peut sauver les âmes et décrasser les pavillons.
Ainsi soit-il!

samedi 27 juin 2020

BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... The Cult.

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!


BACK TO BEFORE AND ALWAYS
The Cult  Rain extrait de Love 1985
Ce Cult ne se teinte pas de blue et ne sent pas l'huître mais uniquement la perle rare. Leur chanteur, Ian Astbury, rappelle plutôt Steven Tyler (Aerosmith) par sa longue chevelure, son accoutrement psychédélique et sa présence scénique.
Le guitariste Bill Duffy (cheveux platine avant les disques), et le batteur Nigel Preston, en provenance de Theatre of Hate (groupe digne d'intérêt du début des années 80), ainsi que Jamie Stewart à la basse complètent la formation sur le debut album.
Sur 'Love', un musicien du grand Big (ou inversement) Country, Mark Brzezicki, les prend (ses marques) et les baguettes (sauf sur 1 morceau joué par Preston avant son départ pour des problèmes de drogue).
A cette époque, l'influence goth l'emporte encore (Sisters of Mercy et the Mission prennent le même wagon) mais la dynamite hard approche à grands riffs et va bientôt imposer sa puissance, 2 ans plus tard, avec la sortie d'Electric'.
Un bel esthétisme fait briller la pochette. Textes et dessins gris/blanc, et quelques hiéroglyphes rouges entre les lignes, ressortent joliment sur un fond noir.
Une disposition verticale d'inscriptions, 'The'/'CULT'/hiéroglyphes/dessin amérindien (représentant un collier de plumes d'aigle)/hiéroglyphes/'LOVE' (piqueté de quelques signes cabalistiques), intrigue quelque peu.
L'album très cohérent apprécie, sans modération mais sans démonstration technique du héros, les envolées de guitares assises sur une rythmique assez lourde avec une grosse caisse au fond du temps.
L'ambiance, quasi sereine, enveloppe chaudement l'auditeur et le charme. Derrière une simplicité pas forcément si simple à atteindre, tous les titres captivent l'attention, mais "She sells sanctuary" "Nirvana" et "Rain" accrochent encore plus.
"Rain" démarre par un riff court, efficace, imparable, 1,2,3 tadada, tadada, tadada poussé au cul(t) par les frappes charley/grosse caisse successivement tchic boom tchic boom tchic boom.
Évidemment la Gibson sonne... bien, avec une légère reverb. La batterie, elle, claque sans trop d'écho. Une 2è couche de guitare s’immisce, pleure et tapisse le fond sonore.
L'arrivée d'une basse directe et tonique, couplée à une batterie métronomique, stabilise la base rythmique toute la durée du titre, la voix peut prendre ses appuis. Etonnamment posée, lisse (elle marinera plus tard) et musicale, elle glisse naturellement sur ce tapis.
La guitare lead tisse sa toile et on se laisse prendre au fil du jeu.
Sur le refrain catchy, une 2è voix, alternée, vient soutenir la principale. Comme les indiens et au contraire du 'No rain' woodstockien, Ian, le charmant chaman, appelle et fait la danse de la pluie.
Seul un pont au 2/3 du morceau rompt un peu ce groove endémique. La chanson coule comme l'eau tombant du ciel. Nuls heurts, elle lave, soulage et rassure car la pression de l'orage baisse.
La cérémonie s'achève en un éclair dans un dernier roulement.
L'histoire ne fait que commencer, dans peu de temps, l'électricité acdcienne va faire des siennes et transcender le groupe, fini le gothique sonique.
Ian ouvrira d'autres portes avec Robbie Krieger et Ray Manzareck mais reviendra toujours, avec son alter-ego Bill, redonner vie au Cult.

vendredi 26 juin 2020

Album - Kinex Kinex- Neon Park

Album - Kinex Kinex- Neon Park

 Raphaël Haubourdin: première rencontre en 2009, Les Soirées Cerises se déroulaient encore à La Flûte Enchantée, Fred Cerise avait programmé trois groupes en ce mois d'avril où le confinement était pas encore devenu un must , Graceland était l'un d'entre-eux.
Non, il n'était pas question de Memphis, ni de Johannesburg, ni de Zoulous ou de centre équestre, Graceland, c'était Raphaël Haubourdin. Deux ans auparavant, celui que tu ne confondras pas avec Raffaello Sanzio, à qui l'on doit l'unique ' Les Trois Grâces'; avait enregistré l'album 'Nature Forced' qui succédait à ' Arrow Means Brain'.
Deux pépites audibles sur bandcamp.
2013, le Beursschouwburg: tu retrouves Raphaël  au sein d'Organic qui milite dans un milieu underground aux teintes,  Electro/New ou Cold Wave/Post-Punk/Indus, sombres et troubles.
Le dernier méfait discographique  d'Organic ( Empty Century) date de 2015.
Nous sommes en 2020, année qui restera dans les annales comme celle du Covid-19, Raphaël exhume un autre de ses projets: Kinex Kinex.
Jusqu'ici, ce plan solitaire se résumait à quelques singles parus en 2014/2015.
 Kinex Kinex , rien que la sonorité lacère, à la manière du silex, même si un gars suggère des roulements à billes, vient de pondre un full album ( co-produit par Dr. Olive) uniquement disponible en format digital: Neon Park!

 Tracks:
1.Sentence To Death 02:57
2.Neon Park 02:59
3.Je Peux Pas 04:48
4.Breakfast Girl 03:16
5.Mask Of Drama 05:14
6.Downtime 05:54
7.Science 02:47
8.Vouloir 03:15
9.Jane 05:29
10.Slaves Of Venus 05:13 

Putain, ça commence mal, le juge vient de rendre son jugement, 'Sentence to Death' . 
Allumage EBM sur beats oppressants, étincelles Astronomy Domine, ambient music zébrée de fulgurances industrielles, froideur et voix d'outre-tombe et comme dans un cauchemar, des bruitages de camp de concentration, l'homme tremble sur l'échafaud, le couperet va tomber, le sang ira éclabousser le bourreau.
Témoin silencieux de la scène, tu retiens ton souffle,  cette nuit tu ne dormiras pas!
L'industrial dance track 'Neon Park' donne son titre à l'ouvrage et te renvoie vers les glorieuses eighties qui ont accouché  de gens aussi estimables que Snowy Red ou Deutsch-Amerikanische Freundschaft.
Tu dis...  Death in Vegas!
Pour les nineties, alors!
Une première plage en français, ' Je Peux Pas', amène ton cerveau à imaginer  Els Pynnoo danser au son d'un accordéon pas rance, étonnant mix d'electro, de cabaret et de musique foraine.
Une fameuse claque kitsch. 
 Tu danses, Simone?
Peux pas, j'ai le vertige et j'aime pas l'accordéon.
Tant pis, j'invite ta soeur!
' Breakfast girl':  il était une fille, on a fait l'amour, le matin je l'ai regardée boire son café et avaler un croissant.
Je l'ai aimée, je crois.
Sexy le timbre détaché, presque asthmatique, c'est décidé j'opte pour Kinex Kinex et je flanque Miss Kittin aux oubliettes.
Le monde n'est qu'un perpétuel bal masqué, le texte de 'Mask of Drama'  est de la plume lucide et désenchantée  de Richard Anderson de This is the Bridge, qui utilise sa voix, de caverne, pour faire de cette pièce, faisantt référence à David Bowie, une tragédie électro à faire pâlir Shakespeare.
'Downtime'': Il n'y a pas que dans les branches de sassafras que souffle le vent, un foehn sournois envahit l'espace, et quand un train fantôme émerge, comme sorti du désert, tu frémis,  la mélopée, lugubre, entendue en bruit de fond ne va pas apporter un quelconque apaisement. 
Ce n'est pas au loufoque Professeur Tournesol que tu penses à l'audition  du brumeux ' Science'. Aridité, rigidité, rigueur, le ton n'est pas à la franche rigolade, I can't breathe, qu'il disait, il devait souffrir de claustrophobie...
Un second titre en français, ' Vouloir' s'affiche, obsessions narcissiques, ce soir je serai la plus belle pour aller danser, je m'habillerai de noir! 
'Jane', pas la copine de Tarzan, ni la soeur de JJ Goldman, semble sortir d'un film expressionniste, mélodie synthétique pour tétraplégique affectif ( ouais, elle a été piquée, celle-là).
A la manière d'un Frank Tovey le grand allumé, le ton est glacial, le propos inquiétant.
Comme un malaise s'installe, il était sur le point de s'évaporer avec la dernière proposition 'Slaves of Venus', amorcée par des sonorités de clavecin baroque, il a fallu que le vent se mette à gémir et que des images de tombes et de hiboux, inspirées par un poème du Comte de Lautréamont, s'immiscent dans ton crâne pour perturber ton esprit et, à nouveau, cette chère neurasthénie s'empare de toi.

Avec ' Neon Park', Raphaël Haubourdin a  conçu  une oeuvre à l'esthétique romantique précieuse  et décadente.
Pour que l'album paraisse un jour en format physique, il faudrait écouler pas mal d'exemplaires numériques ( vendus pour la modique somme de 7€) ,  so, people,  sortez vos billets!

 https://kinexkinex.bandcamp.com/album/neon-park-full-digital-album










  

jeudi 25 juin 2020

FauxX- Sortie de résidence à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 24 juin 2020

 FauxX- Sortie de résidence à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 24 juin 2020

Une véritable bénédiction, après un sevrage de 97 jours, une invitation de Bonjour Minuit pour assister à la sortie de résidence de FauxX.
Ok, ce n'est pas un 'vrai' concert, ni un 'vrai' public, nous étions une trentaine de privilégiés dans la grande salle du complexe briochin, mais très vite l'auditoire a retrouvé toutes les sensations du live act.
Le streaming n'est qu'un pis-aller, rien ne remplace la scène!

16:55'.
Muriel, chargée de communication: euh, tu t'es muni de bouchons?
N'en utilise jamais, MuMu!
Gaffe, ça joue fort, très fort...
Ils ne sont que deux!
Ecoute, utilise les ear-plugs, tu me remercieras.
Passage au bar, une Kronenbourg fraîche en ces temps de canicule, avant l'allumage, pas un mauvais plan.
17:10': videz vos verres..
Attention, mesdames et messieurs
Dans un instant on va commencer
Installez-vous dans votre fauteuil bien gentiment
5, 4, 3, 2, 1, 0, partez, tous les projecteurs vont s'allumer
Et tous les acteurs vont s'animer en même temps..
Quel bazar, t'avais oublié....
A gauche ( pour nous) , une batterie imposante, à droite, des synthés, claviers  et une machinerie électro.
L'éclairagiste nous plonge dans une obscurité totale, un vrombissement à faire tomber toutes les tours de la cathédrale ( heureusement assurée depuis les déboires de Notre- Dame)  sourd du plus profond de la terre, on n'avait pas annoncé le doomsday, merde, alors, les Mayas, ça déconne ferme!
La scène est éclaboussée de geysers lumineux carminés, les musiciens de FauxX se pointent.
 Job Tronel à la batterie  et Joachim Blanchet face à lui.
Pas des inconnus, ni des Nuls!
 Jean Baptiste Tronel, dit  Job,  débute la batterie en 1993, il fait partie de Right 4 Life ( hardcore), Nevrotic Explosion ( punk), 25 Ta Life (des Ricains), Tagada Jones et Kickback.
T'as vu  Joachim Blanchet au sein de Hoa Queen et Buck , il joue également avec Brieg Guerveno.
En 2018, FauxX sortait l'EP  'N3H(il)'  que les disquaires ont jugé bon de caser sur l'étagère métal expérimental.
Job entame son travail de sape et martyrise tout ce qui l'entoure en frappant comme un batteur privé de jouet depuis des mois, tandis que Joachim façonne une toile de fond, façon BO de film de science-fiction.
La défense anti-aérienne entre en action, les projecteurs recherchent l'avion ennemi qui largue joyeusement ses bombes sur la baie de Saint-Brieuc, les enfants sont mis en sureté dans les bunkers, construits par des touristes germains, chiens et chats détalent, la tension est extrême quand une voix ( un rugissement, plutôt) se fait entendre.
Les growls de Joachim évoquent  les cantiques gutturaux de groupes aussi joyeux que Through The Eyes of the Dead ou Beneath the Massacre, d'éminents protagonistes d'un genre référencé death metal.
Tu dis, Georgette?
Massif!
Effectivement, ce n'est pas de la dentelle!
Après ce 'Alt light rebirth', le duo propose ' Their garbage in the heart'.
 Ton coeur immaculé souffre, quelques effets caoutchouteux, tendance matraque de poulet,  furibond après toutes ces médisances répétées, agrémentent cette nouvelle tranche d' indus à faire pâlir Trent Reznor.
Comme une envie de taper dans un punching-ball s'empare de toi.
Pas le temps de reprendre son souffle, ils ont amorcé ' Transhuman' un instrumental martial. 
Y aura-t-il une lumière au bout du tunnel? 
Job, se lève et prévient, on vous envoie un dernier morceau, il n'est pas encore tout à fait point, on vous le joue en mode cool. 
Le sens du terme décontraction n'est pas le même pour tout un chacun, ' Kill the monster', au chant saccadé et à l'ambiance doom, t'envoie des images de chemin de croix, de pénitence, de martyrs, de souffrance, d'âmes qui errent, de Jérôme Bosch ou du Jugement Dernier, que tu peux admirer dans la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi.
Etonnant pouvoir d'évocation transmis par  la musique biblique de ces jeunes gens.
Ce mini-concert aura duré trente minutes, il a réussi à  transporter le maigre public, ça promet pour la suite.

Détail: Job tient à s'excuser pour avoir ramé lors de la dernière salve, on n'avait rien remarqué!

Bonjour Minuit espère pouvoir reprendre les concerts en septembre, la première affiche:
AUSGANG + ARM • (initialement prévu le  20.03) reporté au jeudi 24.09.



mardi 23 juin 2020

Album - Bees Deluxe - Mouthful of Bees

Album - Bees Deluxe - Mouthful of Bees

Please find the latest Bees Deluxe album "mouthful of bees".


Mince, jamais entendu parler, t'es pas apiculteur, tu connais les Bee Gees, Bees Make Honey, A Band of Bees, The King Bees, She Keeps Bees, Phil Bee's Freedom et les B-52's.
D'où sort cet essaim?
Nestor Burma?
Suis retraité, fieu!
Philip Marlowe, we need a helping hand!
Cherche du côté de Boston, il existe un Bees Deluxe pratiquant  un mix d'acid blues et de  jazz-inspired, funk.
 Muchas gracias, Marlowe.
Tu continues à fouiner sur la toile, Spotify signale plusieurs CD's avant ce ' Mouthful of Bees', le dernier 'View of a dog' en 2018.
Cette plaque contenait des compos originales, Mouthful of Bees propose plusieurs covers.
Quoi,  le line-up, ça vient:
 Carol Band keyboards + vocals/  Allyn 'Aldo' Dorr bass + vocals,/ Paul Giovine drums + percussion  ( ex Keb Mo) et le British ( ze chief), Conrad Warre, guitar + vocals.

 Tracklist/
Voodoo Doll
Damn Your Eyes
Prison of Love
Bad Influence
Walking Out
I Wouldn't Treat a Dog (The Way You Treated Me)
For The Love of a Woman
Homework
Palace of the King
Blue + Yellow
L'album démarre en mode acid blues,  style que le groupe a choisi pour qualifier sa marchandise, gaffe de ne pas te piquer avec une des épingles traversant la  'Voodoo Doll', une poupée peut-être moins massive que le 'Voodoo Child' de Jimi à la sauce Stevie Ray.
Pas de panique, Conrad sait faire pleurer sa gratte,  le blues funk dégouline  de partout, pauvre  petite poupée, pas riche,  saignée à blanc
Chouette entrée en matière, suivie par 'Damn Your Eyes', le classique immortalisé par Etta James.
Pour certains flics, you're taking my breath away.... ne doit pas laisser que de bons souvenirs.
Après ce downtempo , ils s'attaquent, avec détermination et quelques effets wah wah bien sentis, au 'Prison of Love' de Robben Ford and The Blue Line.
Toujours au rayon reprises, ils enchaînent sur ' Bad Influence' de Robert Cray, une plage que Clapton avait insérée dans la tracklist d' 'August'. 
S'il est impossible d'imiter la voix caressante de Robert (Conrad n'essaye même pas), la version du gang des abeilles tient aussi bien la route que la DS  du Général De Gaulle en plein attentat.
Guitare limpide, timbre légèrement éraillé, rythmique sobre et juste, orgue discret, c'est du velours!
Retour au matériau propre avec  'Walking Out' a high pace blues track pendant lequel la guitare cavale fièrement, tandis qu'un piano, en sourdine, dévoile le passé jazzy de Miss Band.
Bobby "Blue" Bland n'a jamais maltraité son clebs, il le rappelle à une nana dont il ne garde pas que des bons souvenirs, ' I Wouldn't Treat a Dog (The Way You Treated Me)' .
Bees Deluxe nous soumet une version laidback que tu peux savourer en flattant Blacky en le caressant négligemment.
Tu dis, t'as pas de chien?
Masturbe-toi!
Précédé d'une longue et fluide intro, 'For the Love a Woman' joue brillamment la carte slow blues,  c'est clair, Conrad Warre, l'ex- journaliste du Melody Maker ou du NME connaît toutes les ficelles, tu ne peux qu'acquiescer lorsque Bill Copeland écrit "Conrad Warre is taking Bees Deluxe to new heights".
 Otis Rush originally released 'Homework',  written by Al Perkins  and Dave Clark  in 1962. 
Depuis, tous les bluesmen négligent leurs devoirs, la faute à qui?
Baby, you got me so blind.... 
Il n'y a pas d'âge pour être amoureux, by the way tasty licks, Conrad!
Un autre géant du blues, parti en 1976, se nommait Freddie King, le gang de Boston reprend un de ses chevaux de bataille,  ' Palace of the King' écrit par  Leon Russell/Don Nix/Donald Dunn.
Le groove suinte de partout, t'as à peine épongé ton front que la clique entreprend le dernier acte, 'Blue+Yellow', un morceau écrit pour les supporters de l'Union Saint-Gilloise, illustré d'un dialogue courtois claviers/guitare, tandis que la rythmique nous la joue  Carl Radle/ Jim Gordon, comme sur le premier album solo d'Eric Clapton.

Bees DeLuxe : à découvrir d'urgence!

  





BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... The B-52's

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!


BACK TO BEFORE AND ALWAYS
The B-52'sRock Lobster extrait de the B-52's 1979
A tous les coups, l'on gagne! Vous avez le choix, B52 c'est :
un avion réponse A
une coiffure réponse B
un groupe de rock réponse C
Gagné!
Pour leur côté disjoncté et cependant branché dans la même église, on peut rapprocher les B-52's de Devo, tous bien allumés et fondus comme des cierges.
Originaires d'Athens (sans doute un bout de planète claire en Géorgie), les Américains débarquent en 79 et marquent le coup.
Le 1er album des avions frappe fort et lâche les cheveux, les chevaux et les morceaux comme des bombes.
La pochette fluo sur fond jaune, flashe les musiciens sur pause. Bien plantés et regards défiants, ils assument totalement leurs couleurs criardes et les choucroutes garnies des filles (Simpson à la marge) qui valent le coup d’œil.
Le disque plante ce même décor kitsch et baigne dans une excitation permanente. 4 titres explosent littéralement sur la galette : 'Planet Claire', 'Dance this mess around', '6060-842' et 'Rock Lobster'. Ce dernier sorti en single décolle comme un ovni parmi les ovnis, un sacré coup de canon!
Intro à la guitare teintée de basse (vu qu'il n'y a pas de bassiste!), la batterie entre de suite en action accompagnant des pointes rythmiques de clavier puis les voix haut perchées de Kate Pierson et Cindy Wilson vocalisent avec des tremblements dans les 'shouou shoudoubida'.
A l'opposé, la voix nasillarde et chevrotante de Fred Schneider narre une histoire surréaliste de langouste dans une party sur la plage.
Sous leurs chevelures généreuses, les filles chantent motifs sur mots tifs en coups doubles.
Orgue Farfisa sur cordes sonnantes et trébuchantes peignent des couleurs années 50 avec une pointe de surf sur la vague.
La batterie et la guitare goûtant le groove, le morceau s'allonge et provoque une envie irrépressible de danser en faisant n'importe quoi. 'Rock' 'Rock' aboie Fred.
Fausse escale, atterrissage contrôlé en 'Down''Down' mais pas de débarquement (y'en a qu'ont essayé!), c'est pour mieux redécoller mes enfants!
Les voix du chanteur répétant 'Lobster' 'Rock' et des 2 chanteuses s'entremêlent et se provoquent dans des cris hystériques, entraînés par la rythmique de la guitare et un bruit synthétique chelou 'Bipbip Bip'.
'Let's rock' hurle Fred avant de regrouper des garçons en bikini et des filles avec des planches de surf autour d'un barbecue dansant. Les coups de soleil commencent à faire leur effet.
La fin du morceau se crashe dans une pure folie où une foule sentimentale de poissons et crustacés s'invite sur le sandfloor... tous les coups sont permis!
Les filles, déchaînées, partent dans des délires sonores imitant des bruits d'animaux puis, dans les dernières secondes ... 'Rock lobster' scande Fred comme un robot pendant que Cindy monte sur des talons aiguilles dans les aigus d'un air extraterrestre.
Coup de sifflet final!
Un coup de poker, un coup de maître, un coup de grâce!

jeudi 18 juin 2020

BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... The Waterboys

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!


BACK TO BEFORE AND ALWAYS
 The Waterboys - The Pan Within - extrait de This Is the Sea 1985
Un apéro d'étudiants en 83... un vinyle tourne et m'hypnotise... le microsillon sonne et je n'entends plus personne. Un gars, à la même coiffure que moi, chante "December is the coolest month", puis "A girl called Johnny" avec ce piano/saxo si sexy ...
Frisson quand tu nous tiens! D'emblée, je nomme les Waterboys le groupe le plus incroyable du monde (avec The Cure, Joy Division, Siouxie and the Banshees et pas mal d'autres).
Leurs 3 premiers albums se forgent dans une même fonderie new wave folk (courant inexistant qui n'entraînera pas grand monde sinon eux, avant leur virage Irlando Celtic) finalement appelé 'The Big music' pour son côté lyrique (et leur chanson du même nom).
Attention! Il faut ajouter que les Waterboys utilisent du violon, comme des sanglots longs et des instruments à vent, comme des embruns volants et ça change tout!
Dans ce style, ils atteignent leur apogée (le point 'G'?) en 1985 avec la présentation de la mer par les porteurs d'eau. "This is the Sea" éclabousse, submerge, aspire dans un mouvement tournoyant sans noyer.

Une sobre pochette arty en noir et blanc avec un plan cadré sur un Mike Scott, classe, visage penché, caché par ses cheveux, jette un peu de mystère.
Après l'intro trompette du 1er morceau, les musiciens frappent fort en faisant le contraire de ce qu'ils disent 'Don't bang the drum'. Le titre suivant 'The Whole of the Moon' barrit, cette fois, à pleine trompettes (ils en intituleront même un titre) et fera carton plein (comme la lune) mais en différé, après sa réédition en 91.
Tout est bon dans le poisson de "This is the Sea" (la pêche sera pour l'album suivant) mais ma préférence va à 'The Pan Within'.
Un bruit étrange comme un lancement de train à vapeur et Mike Scott crie 'Gare!' (ouh), puis fredonne imperceptiblement. Le piano de Karl Wallinger nous installe sur de bons rails et déjà le rythme des traverses bat le pouls au fond de nos oreilles.
La voix du leader écossais nous régale, remplie de passion poétique. Cette chanson nous invite à un voyage sous la peau! Elle partage un panoramique de paysages intimes qui défile sous nos yeux fermés, un océan de merveilles...
Le violon virtuose de Steve Wickham virevolte et louvoie. Pas de refrain, juste une petite montée en pression, relâchée par les soupirs soufflés en 'ouhouh' du chanteur. Le voyage se fait d'une traite sans escale. Trop court! On aimerait tant faire le tour de la terre sur la mer à plein poumons, le vent est un délice!
Il faut nous rendre, il faut nous rendre à l'évidence, les musiciens marchent sur l'eau (salée, est-ce plus facile?).
Indispensable comme l'iode qu'elle dégage, cette œuvre marinée et baignée d'écume héroïque, fait frémir jusqu'au bout du cœur.

lundi 15 juin 2020

BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... Uriah Heep!

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!


BACK TO BEFORE AND ALWAYS
URIAH HEEP  Gypsy extrait de ...Very 'Eavy ...Very 'Umble  1970
Pour l'histoire, l'origine du nom prend sa source chez Dickens et son oeuvre David Copperfield, dont Uriah Heep est un personnage hypocrite qui prononce souvent les mots 'very umble' d'où l'intitulé du 1er tome des rockers anglais. Le style du groupe s’assoit (sans rester en place) sur une rythmique et une guitare 'very eavy' combinant avec un orgue mélodickens, la voix de David (Byron pas Copperfield) et des chœurs aériens.
A l'époque, trop assimilée au rock purpelien, cette signature ne favorise que les favoris, pas Uriah Heep.
Pourtant, la combinaison des mêmes instruments (loin des tics ou des tocs) ne produit pas un effet identique.
Une écoute de ce disque, paru en 70, met facilement en évidence les différences avec 'In Rock' sorti la même année, plus dur et monolithique. Le chemin ne trace pas tout droit, et la personnalité des musiciens s'affirmera plus tard à partir de l'album suivant 'Salisbury'(*).
La pochette de "Very 'eavy ...", aux couleurs sombres et contrastées, de film d'épouvante, fige un gros plan sur un visage fixe, bouche ouverte et yeux fermés, pris dans une toile d'araignée. La toile déchirée sur un œil et la bouche augmente une perception plutôt dérangeante (à l'inverse des 2 albums de 72 qui mettront en avant un ressenti plus serein par la finesse des magnifiques dessins de Roger Dean!).
Cet album place la barre assez haut, dynamisé par le morceau d'ouverture 'Gypsy', flamboyant, puissant, imparable et 'Wake up' plus progressif et aventureux avec des côtés jazzy qu'on retrouvera plus tard.
'Gypsy' raconte simplement une histoire d'amour avec une gitane et un conflit viril avec son père.
Le riff se construit sur son d'orgue que la basse enroule avec le soutien d'une batterie d'abord discrète. La guitare vient confirmer le riff. Une suite de 5 stops/encore finit par lâcher la bride à la guitare qui galope, vite rattrapée par les sabots de la batterie. L'intro dure une bonne minute avant que l'orgue ne
reprenne le dessus par une phrase chaloupée. Puis la voix de David Byron surgit et capte toute l'attention. Elle possède une très grande force, une maîtrise dans les aigus et titille le tremolo (comme un gros minet).
La rythmique enfonce le clou pendant que l'ensemble continue de jouer à 'je coupe le son et je remets le son'.
Sur la rythmique qui garde le cap, captain Ken Hensley se lance dans une longue série de gifles à l'orgue effréné, épique, jusqu' à l' atterrissage en mode soucoupe volante. La guitare de Mick Box frappe fort et relance la voix bientôt gonflée par des choeurs sur des 'Aaaah' vibrants. On croit que c'est la fin mais l'orgue part en vrille entraînant dans son sillage guitare, basse et batterie pour une chute apocalyptique de près d'une minute conclue par un dernier cri de Byron.
Composition culte et fascinante!
L'influence du groupe se fera sentir, par la suite, chez les groupes de métal symphonique notamment à voix lyrique.
En dépit des évolutions technologiques et du changement de la plupart des musiciens, Uriah Heep joue encore, 50 ans après, une musique basée sur cet équilibre inspiré et tonique.
(*) Découvert avant, ce tank m'avait renversé par sa puissance mais aussi sa richesse (rocks lourds, ballade jazzy, tube poppy et pavé symphonique époustouflosonique).

dimanche 14 juin 2020

BACK TO BEFORE AND ALWAYS..... ZZ TOP

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!



BACK TO BEFORE AND ALWAYS ...
ZZ TOP 'A Fool For Your Stockings' extrait de 'Degüello'. 1979
ZZ TOP cherchait la 1ère place du fond des bacs chez les disquaires, ils ont gagné le sommet des ventes et la notoriété. Qui n'a pas jeté une oreille (a ouïe) dans 'La Grange'?
Après ce tube et la publication du très convaincant 'Tejas' en 76 (chapeau!), les cowboys, terrassés, font une pause pour laisser pousser leur barbe.
Pas rasoir pour un poil, "Degüello" sort 3 ans après. Temps long, mais la barbe le sera encore plus à l'avenir chez les gratteux.
La pochette explose sous une domination couleur sang. Cri de guerre, le titre, en noir, dégueule des flammes. Un crâne, posé sur les lettres 'Degüello', dégage une chaleur intense par les orbites et les conduits auditifs.
Au dessus, une sorte de drapeau blanc, transpercé par des balles filantes à trajectoire tracée, se déchire et se brise au niveau de la pièce de bois qui le porte.
De la fumée épaisse se dégage en arrière plan. Un cadre gris bleu entoure partiellement le dessin. Le nom du groupe figure en haut, fin trait blanc sur ombrage noir.
Une artillerie lourde pour une cuisine un peu kitsch!
La durée très courte de l'album et la production (par Bill Ham, un autre barbu), léchée, facilitent sa mémorisation et son attraction. Une ambiance de bataille transpire des compos très directes en lien avec le combat rock uniquement.
Le style croise donc rock, blues, boogie et un peu de country. Des cuivres (saxophones joués par les Long Wolf Horns, les 3 ZZ Top en costard blanc) chauffent certains morceaux qui n'en demandaient pas tant, notamment, 'She Loves my Automobile' (reprenant l'esprit du 'Do you Love me?' de Kiss).
'A Fool for your Stockings' sonne sexy et sensuel à souhait. Il nous projette si haut qu'il nous rend dingue de bas ('stockings').
Des cordes grattées et pincées lancent la ballade comme une jarretelle pour la rythmique groovy. Boum boum boum boum cling boum boum boum boum cling, la fièvre monte instantanément.
D'emblée la voix se veut grasse, poussée, élevée et dégage la moiteur de l'excitation. Elle baigne dans le grain abrasif et flirte avec la jouissance.
Comme toujours chez les Texans, les paroles ne vont pas bien loin mais leur implication si naturelle et sans bavardage fait toute la différence 'And that's allright'.
Le solo de Billy Gibbons donne le blues aux tripes, on a envie de grimacer comme si on tenait sa (air) guitare entre les mains (j'ai dit 'guitare' même si je parle de ZZ!).
Franck Beard à la frappe et Dusty Hill à la basse rendent la tâche plus facile au guitariste par leur tempo imperturbable (en mouvement pénétrant quasi perpétuel).
Sur ce lit confortable, Billy peut chalouper, s'envoler, vibrer, soupirer à sa guise et aller jusqu'au bout sans risquer la crise cardiaque. Le morceau se termine en douceur comme un repos divin après l'amour.
Après cette œuvre, plus rien ne sera pareil pour les artistes ... La liste des tubes d'influence électronique s'allonge avec leur barbe et leurs clips envahissent MTV.
Puis, encore un coup de retour vers La Futura (dernier album TOP de 2012) et The Big Bad Blues (2018 en solo) respire de nouveau chez Billy Gibbons avec un son toujours plus rock aïeux grâce à une guitare aussi éraillée et rouillée que la voix, usée par les cigarillos et le whisky frelaté.
Aujourd'hui, on peut dire qu'avec les ZZ, c'est toujours 'au poil'!

jeudi 11 juin 2020

Album - The Jayhawks - XOXO

Album - The JayhawksXOXO

Les Jayhawks naissent en  1985, le line-up des débuts comprend  Mark Olson (acoustic guitar and vocals), Gary Louris (electric guitar and vocals), Marc Perlman (bass) et Norm Rogers (drums).
Un premier album The Jayhawks ou  "The Bunkhouse Album" sort un an plus tard, 2000 vinyl copies sont écoulées, il est réédité en format cd en 2010, 'the music still sounds timeless and remarkably fresh' concluait No Depression, the journal of Roots Music.
Neuf albums ont suivi, le dernier 'Back Roads and Abandoned Motels' datant de 2018.
Le groupe, quant à lui, s'est métamorphosé, un des piliers, Mark Olson quitte l'hélicoptère après la sortie de  'Tomorrow the Green Grass' en 1995, il reviendra en 2011 pour enregistrer 'Mockingbird Time', album qui voit le jour huit ans après le précédent 'Rainy Day Music'.
'Mockingbird Time' ne laisse pas de bons souvenirs à Mark, il refait ses valises et laisse une nouvelle fois le leadership à Gary Louris.
Le personnel crédité sur 'Back Roads and Abandoned Motels'  annonce: Gary Louris – vocals, acoustic guitar, electric guitar, Marc Perlman – bass, Tim O'Reagan – vocals, drums, percussion, Karen Grotberg – vocals, piano, keys  et John Jackson – mandolin, violin, guitar.
Nous sommes en 2020, Gary Louris a repris les chemin des studios, un onzième LP studio 'XoXo' est attendu pour début juillet.

TRACK LISTING

1. This Forgotten Town
2. Dogtown Days
3. Living In A Bubble
4. Ruby
5. Homecoming
6. Society Pages
7. Illuminate
8. Bitter Pill
9. Across My Field
10. Little Victories
11. Down To The Farm
12. Looking Up Your Number

 Gary Louris, Marc Perlman, Tim O’Reagan et, Karen Grotberg ont  partagé l’écriture et le chant  sur les nouvelles compositions.
Pas de bouleversement en vue, les Jayhawks restent fidèles à leur style, brassant roots, americana, country rock,  alt country avec quelques éléments psychédéliques.
L'album démarre par 'This Forgotten Town' un midtempo roots/pop doté de subtiles  harmonies vocales ( Gary et Tim derrière les micros), on pense aux Byrds, Buffalo Springfield, Flying Burrito Brothers, Eagles  ou au Crazy Horse de Neil Young.
La guitare de Gary fait toujours merveille, Karen Grotberg attend 40 secondes avant d'intervenir,  fort à propos, avec les claviers.
Un futur classique.
Forte accélération du tempo pour la seconde plage, musclée,  'Dogtown Days' nous rappelant les meilleurs titres de REM, des copains!
Après cet uptempo rocker bien ficelé vient 'Living in a bubble' ( propice en ces temps de confinement) et son piano cabaret, renvoyant vers Harry Nilsson ou Randy Newman.
Michael Jackson, là-haut nous souffle qu'il s'agit de son morceau préféré.
La ballade 'Ruby' est chantée par Karen, elle dégage de délicieuses effluves Beatles, avec une pensée particulière pour Ringo. 
Anecdote, Ruby ( June) est le prénom de la fillette de John Jackson, elle est  née en 2019.
' Homecoming' exhale un parfum flower power désuet, tu peux imaginer les Mamas and the Papas  fredonner cette aimable mélodie.
Oh, nostalgie, oh jours heureux, oh insouciance,  be sure to wear flowers in your hair... fais passer  le joint, Mike!
'Society Pages' , composé par Tim O'Reagan, nous rappelle que celui qui a été engagé comme drummer au sein du gang du Minnesota ( il débute sur l'album ' Sound of Lies')   est aussi un multi-instrumentiste et chanteur de talent, pour preuve l'album solo 'Tim O' Reagan' sorti en 2006 ( this record reveals his talent at writing well-crafted pop songs, se lisait sur WFUV).
'Illuminate', qui porte la signature Perlman/Louris/O'Reagan, révèle un raffinement vocal digne des Beach Boys, on adore le choeur céleste et la petite voix de Karen susurrant ..it's my time'... en arrière-plan.
Après la touche impressionniste vient l'amère pilule... it's a ' Bitter Pill' to swallow..., un country rock enluminé par l' innovative pedal steel-like  guitar sound  produit par Gary.
Karen affectionne les country ballads, le pastoral 'Across My Field' en est un bel exemple.
Un titre devant plaire aux fans des  Dixie Chicks! 
Assez batifolé dans les champs, retour aux sonorités plus rock ( avec quelques riffs  bien cinglants),   'Little Victories' égale les meilleurs Fleetwood Mac, époque  Buckingham/Nicks.
La valse ' Down To The Farm' éveille de bons souvenirs et nous renvoie vers le British  folk rock et des groupes tels que Fairport Convention ( sans le fiddle) ou Pentangle.
 John Constable a promis de transformer le titre en paysage agreste et de le transposer dans le Suffolk.
L'album se termine par une belle tranche de dream folk. “Looking Up Your Number”  repose sur des arpèges finement ciselées en fingerpicking et un chant en falsetto, soyeux,  frêle et délié.
Attention fragile!

The Jayhawks ou  l'americana ligne claire  et la quête de l'intemporalité!



A noter:  l'existence de  bonus tracks sur LP et les premiers CD's
13. Jewel of the Trimbelle (Grotberg)
14. Then You Walked Away (Louris)
15. Hypocrite's Lament (Perlman/Louris)






BACK TO BEFORE AND ALWAYS .... Thin Lizzy

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!


BACK TO BEFORE AND ALWAYS
THIN LIZZY Got To Give It Up  extrait de Black Rose: A Rock Legend 1979
Pour l'anecdote, l'étymologie de Tin Lizzie (rien à voir avec Dizzy Miss Lizzy) vient du nom d'un personnage de comic book (entre les mains d'Eric Clapton sur la pochette des Bluesbreakers with John Mayall).
On rencontre rarement, dans les 70's 80's, autant de pointures à la 6 cordes défiler dans une formation rock hard, mieux léchée qu'un ours mais griffant autant (*).
Adepte des twin guitars inspirées de Wishbone Ash (goûtées par Iron Maiden aussi), Thin Lizzy marque de son empreinte (patte d'ours) une bonne décennie, à tel point que son répertoire ne cesse d'être joué en live après la disparition, en 86, du leader Phil Lynott (une vie après la mort!).
D'anciens musiciens, principalement le guitariste Scott Gorham, réendossent le même épais pelage avec les Black Star Riders et continuent de faire perdurer l’âme pure du métis irlandais.
'Black rose', enregistré par 'le' Tony Visconti (celui qui a travaillé avec Bowie), reste le seul album faisant entendre la doublette de feu Gary Moore/Scott Gorham aux guitares.
Cet album sort après le 'Live and Dangerous', quintessence de l'impact du groupe porté par la puissance, la musicalité, la subtilité et l'énergie... et la maîtrise ... et la technique ... et l'émotion et... et... j'en suis tout chose!
Un poème irlandais dit 'I see his blood upon the rose'.
La pochette met en beauté cette rose sombre qui saigne et, même que ... dans mon retour vers le futur, elle aurait pu être tailladée dans la peau du fan Axl ... Rose des Guns and ... Roses!
L'album demeure un succès bien mérité, du genre de brûlot de moins de 40 minutes mais de plus de 120 battements de cœur à la minute qu'on connaît par cœur bien sollicité (à chanter dans les stades irlandais avec une bonne Guinness).
Les frères ennemis Gary Moore et Phil Lynott parviennent à écrire des morceaux passionnants, variés tout en conservant une cohérence intacte. Phil a l'âme, Gary la lame.
'Got to give it up', intense, séduit, en particulier, par la voix expressive et tellement bouleversante de Phil.
Pourtant, une grande tristesse domine les paroles de ce morceau très intimiste, l'artiste confessant qu'il ne peut lâcher l'alcool et la drogue (that stuff).
Les 1ères notes de guitare tout en harmoniques forment un écrin pour la voix de velours de Phil qui entame le morceau. Les cymbales dessinent un halo autour des cordes.
30 secondes chrono de montée en ébullition débouchent sur un riff imparable à 2 guitares. La batterie impose un rythme implacable avant que la voix ne se mette à gronder avec du gros grain.
Le chanteur sait moduler, on ne se lasse pas d'apprécier les grands écarts entre la poussée de voix puissante et le décroché en voix fragile.
Sur le refrain, il passe en crooner enjôleur pour chanter qu'il doit laisser tomber ... la came. Il appelle l'aide de son frère, de sa sœur, de ses parents, on entendrait presque les sanglots dans sa gorge.
Pendant que la rythmique assure grave, le solo de guitare, tranchant, déchire!
Retour des paroles touchantes, Phil pleure en hurlant que sa jeunesse s'envole trop vite et supplie, presque abattu, qu'il veut rentrer puis enchaîne le refrain sur le même ton, soutenu par une basse étrangement sautillante.
Un dernier cri et la dernière minute crache un solo de guitare virevoltant sur roulements de batterie effrénée.
Les belles fleurs se fanent toujours trop tôt. On aimerait tant qu'elles durent plus longtemps!
(*) Scott Gorham, Brian Robertson, Gary Moore, Midge Ure, Snowy White etc.

mercredi 10 juin 2020

BACK TO BEFORE AND ALWAYS - The Doors

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!

 BACK TO BEFORE AND ALWAY -  The Doors  Riders on the Storm extrait LA Woman 1971


Certains tubes estampillés (parfois même pillés), terriblement dépassés à présent, datent... en particulier au niveau du son trop marqué par son époque (la batterie clinquante des années 80 par exemple).
Les compositions des Doors me sidèrent par leur actualité intemporelle. Elles sonnent aussi bien aujourd'hui qu'au milieu de la pop surannée (sur plusieurs années donc) des 60's.
6 sorties studio en 4 ans, ça ressemble à de l'instantané tanné mais surtout pas répétitif.
Variées, les influences du groupe viennent du blues rugueux, du rock intense, de la poésie pop, du cabaret... Toutes les portes semblent ouvertes (outch trop facile!).
Idem au niveau de la durée des morceaux passant de 2 min  à plus de 10 min (surtout sur scène par les déclamations de poèmes épileptiques), rien n'arrête les musiciens surtout pas le temps.
J'aime tout chez les Doors mais je vais faire pause sur 'Riders on the Storm' parce que ... je vais faire pause sur 'Riders on the storm', et ne me demandez pas pourquoi!!
'LA Woman' sort en 71 (grand millésime comme pour Who's Next, Led Zep 4, Fireball, Meddle, Love it to dDath...) post mortem Jim Morisson.
Cet album fait le grand écart entre le blues bien poisseux ('Crawling King Snake'), la pop des champs si charmante de 'Love her Madly', le rock nerveux des villes de 'LA Woman' et la ballade psyché-skizo de 'Riders on the Storm' (ça fait 4 pattes ça! Un grand écart extraterrestre non?)
La pochette de l'album aux couleurs peu harmonieuses (bordeaux mauvais millésime celui là et jaune bileux) possède la particularité de présenter une photo timbre des musiciens avec leur chanteur emblématique, plus petit que les autres.
J'écoute souvent le dernier titre sur la route et sous la pluie qui tombe ... à l'intro.
Le tonnerre gronde au loin, de petites touches au clavier descendent du ciel en goutte à goutte, glissent et rebondissent légèrement sur le sol pendant que les cymbales flaquent doucement. La basse roule au milieu de l'orage installé. La voix chaude, grave et presque trop posée susurre un récit de voyage.
Puis, la mélodie à la guitare enlace celle des claviers et se promène sereine. Le rythme métronomique se cale sur un battement de cœur au repos. Pourtant, le texte prend des tournures de thriller chantant le calme avant la tourmente dans un simple frémissement. Et puis Ray rayonne par sa présence aux claviers. Je dois avouer ici mon admiration pour Ray Manzareck souvent imité, rarement égalé, et qui me régale. Son solo illumine cette sombre ballade comme les éclairs dans le ciel.
Survient un break très court, l’œil du cyclone, un sursis?
Finalement non, malgré la présence d'un tueur, la mort n'arrivera jamais dans ce morceau, c'est à l'auditeur d'imaginer l'éventuelle tragédie.
Le voyageur poursuit son chemin sans fin en disparaissant au son du clavier qui tintinnabule.
Quel road movie déroutant et captivant en simple suggestion de suspense sans montée en tension! Rêve ou réalité?
The END pour Jim!

mardi 9 juin 2020

BACK TO BEFORE AND ALWAYS... Alice Cooper

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!

 ALICE COOPER Black Juju extrait de Love It To Death 1971
Cette vieille gargouille d'Alice aurait pu finir sa vie tristement comme Rory Gallagher.
Au lieu de cela, tel un héros survivant, il s'en sort et depuis les années 2000, porte bien son âge, cramoisi mais aux couleurs d'un Bordeaux millésimé.
Au début des années 70, il invente le rock and gore dans lequel beaucoup de métalleux puisent leur inspiration maquillée. De 71 à 75, la saison 2 d'Alice , forge sa légende.
Des histoires hallucinantes jouées dans une théâtralité exacerbée captent l'auditeur autant envoûté par la mise en scène que par les mélodies. Les créations de l'époque s'ancrent dans le répertoire live du groupe que ce soit les tubes radiophoniques 'Eighteen' 'Under my wheels' et 'School's Out' ou les tueries grand guignol 'Dead Babies',  'I Love the Dead',  'The Black Widows'.
Alice s'entoure de musiciens haut de gamme et d'un grand producteur en la personne de Bob Ezrin.
Lorsqu'il déclare son amour jusqu'à la mort, l'artiste existe encore à peine, avec ou sans maquillage.
En fin de 1ère face, le Juju noir démarre par une rythmique tribale. Une ritournelle maligne au clavier s'élève et provoque une atmosphère de film d'épouvante. Guitare, basse, batterie s'invitent à cette messe noire. Puis Alice, d'entrée, éructe 'Body', son corps ne lui appartient plus (il s'interrogera 'Is it my body' plus tard sur le 1er morceau de la seconde face). Ce psaume supplie le malin. On croit alors deviner le clavier des Doors, enveloppé par la basse pendant que la batterie, discrète, se contente de solidarité. Ce rythme groovy alterne avec le retour du clavier inquiétant et les hurlements résonnent au plus profond du corps qui a besoin de repos.
La voix d'Alice, légèrement irritée, sidère, à la fois sexy et possédée.
Au milieu du morceau, l'ambiance glauque gonfle dans un climat hypnotique. On verrait bien des prêtres vaudous, sans regard, avancer dans la pénombre. Les baguettes, comme des claquements d'os, et une basse convulsive font monter la pression d'un cran. Puis une prière suspend le temps avant que le pouls s'accélère au son d'une guitare plaintive accompagnée d'un clavier monotone et toujours ce tempo tribal. Un cri dans la nuit 'Wake up' 'Wake up' 'Wake up' et retour à la case départ, la procession reprend mais plus folle jusqu'au passage à nouveau très doorsien où la respiration devient haletante. Au bout de souffle, le sacrifice : 'Black Juju'! Le sol vibre sous les pieds et tout s'emporte.
Quand la musique s'arrête, c'est la fin, mon seul ami, la fin.

dimanche 7 juin 2020

Album- Delta Maid- Katie

Album- Delta Maid- Katie

Il semblerait que vers 1815, le Delta Maid était un bateau à vapeur sillonnant le Mississippi.
A Liverpool, Katie Foulkes n'a connu que les ferries across the Mersey, peut-être en écoutant  Gerry and the Pacemakers, et pourtant la jeune femme est  attirée par la country made in Nashville, le blues noir et autres formes de l'American roots music , elle choisit Delta Maid comme nom de scène et sort l'album 'Outside Looking In' en 2011.
La plaque est encensée, non seulement par les critiques, mais également par Monsieur Tout le Monde, les éloges affluent, les comparaisons flatteuses également: Patsy Cline, Loretta Lynn,  Adele,  Bonnie Raitt...
On lui promet un avenir brillant.
Las, très vite elle ne supporte plus la vacuité du monde musical et  son côté mercantile.
Elle décide de se cacher, son silence dure neuf ans, et pan, en pleine pandémie Covid, elle ressurgit avec un second album: ' Katie'.

 Tracklist:
1. White Knuckle Ride 0:46
2. Alchemy 3:22
3. Better Love 3:35
4. Lion's Den 3:00
5. Glow 4:03
6. You Better Run 3:14
7. Don't Fall Apart 4:11
8. The Tide 3:13
9. Stumble and Fall 3:05
10. Hope 3:12 

 All songs written by Katie Foulkes
Production/Mixing: Idan Altman
Mastering: Sean Magee
Album Art: Serena Stelitano
Disponible sur CD Baby and/et  available on all major digital platforms / Limited Vinyl on www.deltamaid.com

No details about the musicians.

Début sur les chapeaux de roue avec le bref ' White Knuckle Ride' , en mode western swing.
Gaffe à bien attacher ta ceinture.
Changement de direction pour suivre, elle embraye sur le superbe soul slow 'Alchemy' évoquant Adele, Amy, Dufy et Dusty ( Springfield).
Le style de morceau qui ne laisse personne indifférent.
Tu dis, Louise?
Gorgeous.
Tu danses?
T'es qu'un frimeur, paye-moi un verre!
' Better love' poursuit sur la même voie, suave est la voix, doucereux sont les choeurs et ne parlons pas de la guitare, un riff minimaliste, obsédant, se collant insidieusement dans ton cortex.
Il y a de quoi tomber amoureux!
Tu la suis dans l'antre du lion, 'Lion's Den', un morceau nettement moins mélancolique, basé sur une toile reggae, peut-être pour nous rappeler que Bob chantait 'Iron Lion Zion'.
'Glow' revient à la formule downtempo qui convient si bien à son timbre velouté et frémissant.
Cette voix émeut, t'enveloppe,  et apaise l'âme, en l'entendant Bernadette Soubirous affirme avoir entrevu la Vierge Marie une dix-neuvième fois.
Le Pape François envisage un déplacement à Lourdes dès la réouverture des frontières.
'You better run' , non ce n'est une cover de Pat Benatar, ni une reprise des Young Rascals, mais un nouveau soul/blues reposant sur un motif à la guitare simple et entêtant, une voix troublante et des choeurs sucrés.
T'as beau courir comme un lièvre, pas moyen t'échapper au sortilège, elle t'a envoûté.
Place à l'élégie ' Don't fall apart'  qui dégage un sentiment de mélancolique extrême, certains y entendent du Al Green, Bill Withers n'est pas fort loin, non plus, le piano désuet ajoute une touche jazzy à cette plage sirupeuse.
Laisse-toi aller et suis le courant,  'The Tide' ,décoré d'arrangements électroniques discrets, te conduira en douceur vers un océan de félicité.
'Stumble and fall' joue la carte white  r'n'b, un peu à la manière de Josh Stone, la guitare, tchik tchik à souhait, imprime la cadence, la voix, légèrement voilée, mais  souple, se hasarde au phrasé hip hop et quand, après 2'30", un tambourin rythme la mesure, ton corps se met en mouvement, le chat, sur ses gardes, décide de prendre ses distances pour aller prendre l'air.
L'album s'achève par ' Hope', une  ballade caressante et intimiste pouvant se comprendre par l'intérêt que Katie Foulkes porte à l'artiste Jewel.

'Katie' sera-t-il un jour disponible sous forme de physical copy?
Maybe... meanwhile it's available on all major digital platforms!





BACK TO BEFORE AND ALWAYS ... Status Quo

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!


STATUS QUO Backwater extrait de QUO 1974
En 79, je fais connaissance d'un pote qui va régulièrement dans les îles anglo normandes le weekend (pour une Jersey girl?) et importe des trésors musicaux sans passer par la douane.
Mon agenda indique que tous les mercredis, on échange, discrètement, comme un produit de contrebande, un vinyle pour se le faire découvrir mutuellement (et vice-versa). Ce jour là, Alea jacta est! Il me passe Black Sabbath et moi je lui glisse, "Quo". Je prends une claque clac sur les 2 joues!!
Ces disques deviennent mes vade mecum.
La pochette de 'Quo', ad hoc, montre à quel point les musiciens s'enracinent solidement dans leurs fondations.
Le design aux couleurs, tendance vermillon, interpelle et se repère facilement chez le disquaire.
Le groupe porte bien son nom, à l'instar d'AC/DC, il ne renie jamais son alma mater, le boogie rock!
'Bis repetita placent', dixit les anciens. Dans les années 70 et sans doute ad vitam aeternam, le groupe (Rossi, Parfitt à la guitare, Lancaster à la basse, les 3 au chant et Coghlan à la batterie) s'évertue à remettre l'ouvrage sur le métier et devient incontournable. Malgré leur curriculum vitae long comme celui de Rocco Siffredi (non Freddy c'est pas ce que tu penses!), 'Quo' sort du lot et, comme le loup, du bois (que les musiciens envoient) et forme un bloc d'une grande cohérence.
Ipso facto, il s'agit probablement de leur meilleur disque!
Push Play! A priori, l'auditeur n'a pas à patienter, 'Backwater' démarre en fanfare et surtout en guitares, condition sine qua non chez les Anglais. Une, puis 2 guitares répètent un riff entêtant, se complètent et s'enchevêtrent a posteriori. Basse/ batterie entrent en scène, solidaires, solides ... a fortiori ... une vraie forteresse.

 Un petit break flottant nous surprend, avec un arpège léger baignant dans un son crescendo avant de repartir tout en puissance.
Dum dum dum dum dum, le rythme invite au balancement de la tête (avec ou sans cheveux) et au tapement du pied ... qu'on prend (et on alterne, grosso modo)! In fine, aucune possibilité d'empêcher mon corps de bouger, j'en sens encore des vibrations. Aussi fluide que l'introduction d'un nouvel instrument, la voix de Lancaster se faufile intra muros.
Le nec plus ultra, la production un peu rêche rime avec rock .
Quelques assauts nous entraînent encore dans l'arène avant un solo de guitare assorti d'une fraîche évidenc,e puis la fin enchaînée, sans distinguo, aux frappes déchaînées du morceau suivant 'Just take me' tout aussi réjouissant.
Un vrai carnage! 

A tout instant, on s'attend à entendre les gladiateurs hurler 'Ave R'n'R! Morituri te salutant' car ceux-là donnent (ou ont donné pour Parfitt) leur vie au boogie.

vendredi 5 juin 2020

BACK TO BEFORE AND ALWAYS ... Santana

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!

 SANTANA -  I'll Be Waiting extrait de Moonflower 1977
Santana, l'américano-mexicain, nous bluffe avec ses interprétations personnelles à la guitare qui transforment n'importe quelle composition en joyau.
Il s'approprie, sans difficulté, les reprises "Black Magic Woman" de Peter Green's Fleetwood Mac ou "She's not There" de Rod Argent et les Zombies.
Capable de jouer rock autant que soul ou latino, son instrument nous parle une langue universelle.
"Moonflower" paraît en pleine vague punk, courant 77. Malgré toutes ses qualités, on ne peut le considérer comme le meilleur album de l'artiste car les sorties précédentes brillent encore de mille feux en développant un style unique.
"Abraxas" "Santana 3" "Caravanseraï" et "Borboletta" insufflent sérénité au corps autant qu'à l'esprit et doivent s'écouter dans leur intégralité (pour un meilleur effet kiss cool).
Avec du retard et sans savoir que je l'avais entendue auparavant, je découvre réellement cette musique en 76 avec l'album "Amigos" et le titre "Europa" qui envahit les ondes (et mes ondes).
Hors de mon champ de culture, il m'invite à creuser ce sillon pour m'y sentir plus à l'aise.
"Moonflower" possède l'avantage, pour un non initié, de comporter un mélange de parties studio hyper léchées et de parties furieusement live (avec des morceaux plus anciens qui permettent, comme une compile, une révision économe, malgré la perte en cohérence).
D'autre part, cette œuvre passe en revue toute la panoplie du musicien accompli d’ADN latino : samba, salsa, cha cha cha, afro-cubain, bolero, rock, jazz-rock, ballade... tout y passe en mode majeur.
Sur ce double-album, on retrouve une dream team : Greg Walker au chant, Tom Coster à l'orgue, Paul Rekow aux percussions, Margen/Tellez à la basse, Escovedo/Areas aux percus sur le live et Graham Lear à la batterie.
Une superbe photo sur la pochette magnifie la lumière du soleil sur des vagues de nuages moutonnés en pleine montagne et diffuse une 1ère ambiance zen à ce disque.
"I 'll Be Waiting" se goûte comme une douceur fraîche et sucrée dans une moiteur d'été. J'en garde des souvenirs de haut volume, vitres grandes ouvertes, cheveux dans le vent, en voiture Simone direction la plage et sa terrasse : un vrai kéké!
Evidemment son calibre radiophonique peut rebuter (ou l'inverse) mais il faut reconnaître, à ce titre, sa juste valeur, une perle.
Ce morceau matche avec la pochette car il vole très haut vers le soleil au dessus des nuages et flirte avec les sommets télescopiques.
Un coup de baguette magique, et d'entrée, guitare et claviers conversent joyeusement pendant que la rythmique d'influence samba se veut métronomique.
Greg maîtrise totalement une voix soul très chaude capable de traverser les nuages et grimper sur les pics.
Loin des fadaises, les fafa fafa fafada fafada fafadadoda nous emportent dans un voyage onirique.
Après avoir joué à cache cache avec nos oreilles, se dévoile, comme un rayon de soleil, une guitare lumineuse et harmonique.
Naturelle, légère et sinueuse, elle glisse et comme si souvent, les tripes nous piquent.
Carlos réalise tout au long de sa carrière des morceaux bien plus élaborés mais comment résister à ce simple instant de grâce, suave et rempli d'ocytocine (à mes souhaits)... à partager.
Partageons!

jeudi 4 juin 2020

Album- Cheyenne- Surprends- moi

Album- Cheyenne"Surprends- moi"!

Cheyenne, le mot flagelle et décoche des flèches cinglantes dans le cerveau, 'Cheyenne Autumn' de John Ford, mais aussi de Jean-Louis Murat, Little Wolf, Little Big Horn, ton neveu fan des eighties cite  Rose Laurens, ton voisin, lui,  a choisi le nom de la capitale du Wyoming pour baptiser son braque allemand, une chienne vive et indépendante.
Pas étonnant que pas mal d'artistes l'aient adopté comme nom de scène, Cheyenne Janas, une participante récente à The Voice, un emo/pop punk band de Richmond, un autre de Seattle, versé dans le hardcore  et Marine Bruckner qui a décidé de revivifier le nom de son groupe  Demantiks ( Un EP, cinq titres) et d' opter pour Cheyenne, qui étrille davantage.
Pour Marine, l'aventure a démarré avec le duo folk/rock Cheyenne and Jaym ( un album "Bipolarity" en 2015) avant l'épisode Demantiks qui précède l'aboutissement: Cheyenne et un premier full CD, dont la sortie a été retardée, because pandémie, confinement et autres fantaisies, " Surprends-moi".
Cheyenne Bruckner (guitare et chant) s'est entourée de  Swan Vaude à la guitare ( Ministry of Tones, Sizzlin') Chris Mamola  à la basse ( Hambush)  et Nicolas Lhenry  aux drums (The Beatles Factory).

Tracklist:
 1. Looking at Me
2. So Bad
3. Surprends-Moi
4. Quand Je Danse
5. Sexy Driver
6. Ecstasy
7. Burning (feat. Rémi Guirao)
8. Strange Land
9. I Will Try

Entrée en matière fougueuse avec 'Looking at me', un rock pop/hard proche de ce que servait Pat Benatar dans les eighties, la guitare suinte  ou gronde sur une rythmique bien trempée, la voix, écorchée,  apostrophe et t'éclate en plein visage, à la manière d'un shrapnel vicieux. Furieux, le préambule!
L'Iséroise s'est maquillée en femme fatale, elle affiche la même insolence que Mademoiselle K.
'So Bad', près de 45 000 vues sur YouTube  ( pas mal, non) , joue la carte haut des charts.
Démarrage en mode largo, une guitare répétitive, des frappes métronomiques sur une cymbale avant l'arrivée du chant, sensuel, tout en ondulations, évoquant, dans  le meilleur des cas, la couleuvre, dans le pire, un roman d'Hervé Bazin.
Empêtré dans ses filets, comme hypnotisé, tu fredonnes comme elle...I feel so bad ..and we'll never be the same....
Le groupe a enchaîné sur un premier titre en français, 'Surprends-moi', allumé par une wah wah vicieuse et funky,  vlan, un virage en épingle à cheveux, le ton monte, Cheyenne passe  à l'English  pour rocker fiévreusement, ben, oui, elle a prévu de déconcerter, elle a réussi au-delà de l'attente!
 "Quand je danse", le second single de l'album , a conquis Hambourg, Grenoble a suivi, en principe, la moitié de l'Hexagone devrait se trémousser bientôt, les autres bronzent.
Tu rêves de Robert De Niro comme chauffeur, nous, on opte pour Marine, she's such a 'Sexy Driver', et quand la bluetooth diffuse, en arrière-plan, un funk/hip hop/rock à désarçonner les fans des Beastie Boys, de Blondie ( époque 'Rapture') et même de Salt-N-Pepa, tu craques (sans crack).
Yeah, Let's Talk About Sex, baby!
 En v'là du slow, en v'là et du qui colle, qui te conduit à l'extase, pas forcément mystique, ' Ecstasy' est attisé par une guitare à rendre jaloux Gary Moore.
On exagère à peine, allez, après l'écoute de l'album on se tape 'Parisienne Walkways'.
'Burning' features Rémi Guirao de Quai d'Orsay, le colloque blues tient toute ses promesses, une nouvelle fois, la guitare décolle tandis que la rythmique assure une montée en puissance  poussant tous les voyants dans le rouge.
Après coup t'as promis  d'allumer un cierge en l'honneur de Jeanne d'Arc.
Avec 'Strange Land' le groupe persévère dans une voie rock impétueux après une introduction narrative philosophique.
Un mec a, un jour, mentionné Skunk Anansie, ce n'est pas complètement débile.
L'épilogue a été baptisé ' I will try' , il joue la carte hard vibrant, quasi épique, un rock immergé dans un univers présentant des relents Muse ou même U2.

"Surprends-moi', 38' de rock effervescent qui ne demande qu'à être joué sur scène, aber.... nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge, comme le chante Angèle, c'est toujours le 'Flou' peu artistique pour la reprise des concerts!







mercredi 3 juin 2020

BACK TO BEFORE AND ALWAYS...Scorpions

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!

 SCORPIONS Dynamite extrait de Blackout 1982
Ach so, les douceurs de nos tontons teutons nous rappellent de merveilleux souvenirs pour nombre d'entre nous.
Pourtant une partie du grand (très grand) public sait, à peine, que le groupe joue hard avant de jouer soft.
Motivé et de bonne humeur, un jour en 1978, je pars de bon matin, à bicyclêêtteu (en fait l'après-midi), vers l'unique grande surface (plutôt moyenne) à proximité de chez moi (7 kms avec côte quand même). Mon sac à dos (et à trésors) bien rembourré, doit accueillir un vinyle non identifié. La photo d'un double album live me convainc par l'attitude hautement rock des musiciens : Tokyo Tapes ... dans l’œil et les oreilles!
Déjà adepte de ce live et des 2 albums suivants, je me fais brancher, par mes potes babas de l'époque, sur mes penchants à forte tension en direction de l' électrocutant 'Blackout'. Ceci dit, no Blackout, j'assume!
Dès la 1ère écoute, je perçois le brûlot. Pas un moment faible malgré la fumée qui redescend en fin d'album (sur des cendres sans doute).
Le producteur attitré, Dieter Dierks, l'enregistre en France à Grasse, où seules les matinées ont dû l'être. Aucune graisse ne boursouffle cette anthologie, qui se veut sèche, en 9 morceaux cumulant à peine 37 mns.
Rammsteinienne avant l'heure, la pochette, dessin d'un artiste autrichien, ne triche pas et comme son contenu, ne peut laisser indifférent. Elle exprime violence, douleur, cri et explosivité (avec un soupçon sado ou maso).
La musique déchire avec tellement de puissance que Klaus Meine en perd la voix... mais la retrouve plus éraillée et encore plus solide.

Plusieurs morceaux sortent du lot (46... c'est beaucoup non?) et entrent définitivement dans le répertoire scénique grâce à leur énergie communicative et les (g)riffs mélodieusement agressifs (argh!) parfois joués à 2 par Rudolph Schenker et Mathias Jabs.
'Dynamite' en fait partie.
Sans préavis, la batterie sonne la charge sur un riff tendu.
Rythmique, la basse s’engouffre dans le tempo. Une 2è guitare crie de douleur. Puis sur la batterie seule, transpercée de quelques violentes écorchures de guitare, la voix scande des paroles simplistes avec allusions sexuelles ("j'claque ton c. vers le ciel", "jtire ma chaleur dans ton corps"...).
Tellement chaud que j'ai envie de reprendre (bêtement) en cœur.
Le refrain, en un seul mot, explose (forcément) dans la diphtongue et la langue universelle.
Le sol tremble sous le riff fa-ciloménal. A mi-morceau la voix éructe et la guitare part en solo vrillé, puis le plaisir se ré-pète ... lalalaaaa (si si!) et je saute jusqu'à laisser mon do en vrac.
J'en redemande, on remet ça à 3'30, "all right? yeah yeah!", totalement jouissif!!
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?
Ce morceau met l'adrénaline en ébullition ... sans aucune contre indication à la piqûre de rappel très régulière (si ce n'est ... l'addiction)!

mardi 2 juin 2020

BACK TO BEFORE AND ALWAYS... Deep Purple

Flashback.

Considérations en période de (post)-confinement... par NoPo!


BACK TO BEFORE AND ALWAYS
DEEP PURPLE Child in Time extrait de Deep Purple In Rock 1970
Le pourpre profond encrerait-il sa couleur primaire à celle des cardinaux ou au violet d'évêque?
De là à penser qu'il serait l'ancêtre de Ghost (et de la famille du cardinal Coppia), il n'y a qu'un pas.
Pourtant peu de théâtralité chez les Anglais qui s'offrent juste une fantaisie sur la pochette.
D'emblée, on pressent le monument grâce à l'image qui fige à jamais les têtes des Présidents du rock en granit, Gillan, Blackmore, Lord, Glover et Paice.
Dur, cet album creuse les bases d'un nouveau genre (qui va durer) tout comme Black Sabbath cette même année.
Martin Birch sculpte cette référence (et enchaîne plus tard avec Rainbow, Wishbone Ash, Black Sabbath, Blue Oyster Cult et Iron Maiden ,essentiels dans le développement du hard rock pré-heavy-métal).

'Child in Time' (un monument dans le monument) construit (en 10 mns) un rock dans le roc (ou l'inverse), et pour le coup, devient inoubliable.
Instantanément et dès l'allumage, je suis toujours serré par ces quelques notes léchées à l'orgue.
Elles vous plongent dans un foyer mystique sous les 1ère touches chaudes accompagnées d'une petite brise de cymbales et de basse.
L'orgue de Lord trace un chemin lumineux pour la voix d'abord douce et chaleureuse de Gillan.
Progressivement, on commence à sentir l'importance de cet organe prêt à s'enflammer. On espère déjà le ricochet frénétique, malgré la discrétion des premiers ouh ouh ouh portés par une batterie calme, un temps en retrait. Puis ses roulements attisent les braises dans une gorge profonde partie très vite en tremolos crépitants (pas si mollo finalement). Le feu s'empare de tous les instruments qui, soudain, montent en saccades. Arrive le long solo brûlant de Ritchie Blackmore au son reconnaissable, passant de la flamme chatoyante au crachat cramoisi (aucune bûche ici). L'orgue (de feu Jon Lord) brille de mille couleurs (parmi lesquelles le pourpre) et finit par contrôler l'incendie. Break et retour au commencement ... était le feu qui ne s'éteint pas ... un crescendo impressionne et érupte, dans la dernière minute, entre terreur et folie.
'Sweet Child in Time', tu verras la ligne entre le bien et le mal.
Mais les voix du Seigneur (Gillan ou Lord?) sont impénétrables.
La messe est dite, Deep Purple, détenteur du feu sacré, peut maintenant imposer sa religion.

lundi 1 juin 2020

Die unendliche Geschichte... Décès depuis le 5 mai ( échantillon) - part two

Part two

On avait clôturé la première partie le 15 mai, le 17, c'est Lucky Peterson qui s'esquivait à l'âge de 55 ans.
Le 16 mars 2018, tu l'avais encore vu sur scène à La Passerelle de Saint-Brieuc pour un concert hommage à Jimmy Smith, un grand moment!
Depuis, Judge Kenneth Peterson avait sorti un dernier album, “50 – Just Warming Up!”.
Un accident vasculaire cérébral a mis brutalement fin à la tournée de promotion de ce dernier ouvrage, too bad!
Lucky nous laisse plus d'une trentaine de disques,  travaux personnels ou collaborations avec d'autres artistes blues, comme Etta James ou Mavis Staples.

 Former Poison Idea drummer Steve 'Thee Slayer Hippy' Hanford has died, tous les magazines (punk) rock des US ont repris la bad news le 21 mai.
Hanford also played with the bands Fetish and the Accüsed A.D, ajoute Pitchfork.

« Yéké Yéké »?
  Mory Kanté, oui, le « griot électrique », est mort le 22 mai. Depuis, la culture guinéenne est en deuil.
Il est décédé  d'une longue maladie à l'âge de 70 ans.
Avec Salif Keita, il est un des premiers à diffuser la musique mandingue dans le monde entier.
Le joueur de kora aura enregistré une dizaine d'albums et obtenu neuf disques d’or. 

City, German hard rock band : Im Mai 2020 starb der Schlagzeuger Klaus Selmke im Alter von 70 Jahren nach längerer Krankheit...
 Klaus Selmke était un des membres fondateurs du groupe qui a vendu 10 millions d'exemplaires du single 'Am Fenster'.

 Jimmy Cobb, le batteur de jazz  qui a participé à l'album mythique de Miles Davis "Kind of Blue" , est mort à l'âge de 91 ans, il était le dernier survivant de cette épopée.
Miles, John Coltrane, Julian "Cannonball" Adderley, Bill Evans, Paul Chambers et Wynton Kelly l'ont précédé au cimetière.
Jimmy Cobb a enregistré une vingtaine d'albums en tant que leader et on l'entend, e a, sur des plaques de Cannonball Adderley, John Coltrane, Paul Chambers, Miles Davis, Joe Henderson, Kenny Dorham, Wynton Kelly, Wes Montgomery ou Sarah Vaughan....

Parolier, scénariste, journaliste, romancier, traducteur et Académicien, Jean-Loup Dabadie combinait tout.
Il  est  décédé le 24 mai dernier à l'âge de 81 ans.
 Barbara, Michel Polnareff, Julien Clerc, Serge Reggiani, Michel Sardou, Juliette Gréco, Johnny Hallyday, Nicoletta, Claude François, Emily Loizeau, Nicole Croisille... ils ont tous et toutes chanter Dabadie.
'Ma préférence' n'est pas ta préférée, mais 'Maintenant je sais' ou 'Lettre à France' ne s'oublient pas!

 Lily Lian, la dernière chanteuse de rue de Paris, est morte à 103 ans, du coup tu te souviens de Maurice Chevalier, Edith Piaf, Vincent Scotto ou Fréhel.

 Albert Floyd Piccirilli?
Connais pas!
Al Rex?
Un chien?
Faux, le bassiste/contrebassiste de Bill Haley qui, en 1960, avait formé son Al Rex and the Regaleers.
Il est décédé le 24 mai à 91 ans.

 Bucky Baxter, spécialiste de la pedal steel guitare, musicien de Bob Dylan et membre des Dukes, le groupe de Steve Earle, est mort le 25 mai.
On l'entend également sur des titres de Ryan Adams, R E M, T Bone Burnett ou Joe Henry.

Guy Bedos  (15 June 1934 – 28 May 2020).
Il a chanté?
Oui, certains l'ont entendu reprendre 'Le Testament' de Brassens, mais il a surtout dragué,  ...J'emballe, j'emballe sec
Allez! Vas-y, Jeannot!
Attaque!
Attaque!
Ça marche!
Ça marche!
Accroche-toi, Jeannot!
La nuit est à nous..
Encore mieux que ' Je t'aime, moi, non plus'.

 Brendan Bowyer, peu connu sur le continent, but he  began his career with Waterford's Royal Showband, the first Irish band to top the Irish charts.
En 1962, à Liverpool, les Beatles avaient joué en première partie du groupe de cet imitateur d'Elvis.
La légende irlandaise a quitté ce bas monde le 28 mai, il avait 81 ans.

 Bob Kulick, guitariste pour Meat Loaf,  Kiss,  W.A.S.P.,  Doro...est décédé à l’âge de 70 ans.
En 1966 il fait partie du Random Blues Band, un seul album retrouvé et  si en 1972, Bob n'a pas été choisi pour la première mouture de Kiss , Ace Frehley got the job, il participe ( pas  toujours crédité) à la confection de plusieurs albums.
Il fait recette comme session guitarist, on le croise chez Lou Reed, Meat Loaf, Michael Bolton, W A S P  ou Diana Ross.
Bob a pendant un temps fait partie des groupes Balance et Skull et en 2017 il sort son seul album solo 'Skeletons in the Closet'.

Le 8 mai, dans la presse flamande:  de Vlaamse zanger Danny Fisher (Edmond Vermeylen) is op 80-jarige leeftijd overleden in Zele.
Celui qui a choisi l'identité d'Elvis dans King Creole comme nom d'artiste a été guitariste pour Will Tura, a sorti quelques singles ayant flirté avec les charts belges dont 'Just another guy', 'Little Christine' ou  'Baby that's all" avant de tomber dans l'anonymat.

 Michel Aumont, clarinettiste de Saint-Brieuc,  s'est éteint ce dimanche 31 mai.
Il débute dans les fest-noz au sein de BF15 avant de former le Quintet Clarinettes mixant tradition et modernisme.
Ce spécialiste de la clarinette basse avait développé un univers musical particulier qu'il avait  nommé armorigène.
On peut l'entendre sur des disques de Pat O'May, Dominique A ou Alain Genty.