dimanche 31 août 2014

Glenn Cornick est décédé à Hilo, Hawaii le 28 août!

Ian Anderson sur la page facebook de Jethro Tull:

It is with great sadness that we learned today of the passing of Glenn Cornick, bass player with Jethro Tull from the band’s inception 1968 until 1970. Of course, he had also played with the John Evan Band for the year during 1967 and so his contribution to the geographical transition from Blackpool to London and into the professional music scene was considerable.

Glenn was a man of great bonhomie and ready to befriend anyone – especially fellow musicians. Always cheerful, he brought to the early stage performances of Tull a lively bravado both as a personality and a musician.

His background in the beat groups of the North of England and his broad knowledge of music were always helpful in establishing the arrangements of the early Tull.

During the many years since then, Glenn continued to play in various bands and was a frequent guest at Tull fan conventions where he would join in with gusto to rekindle the musical moments of the early repertoire.

We will miss him hugely and our condolences go to his wife Brigitte and children.

Glenn Cornick: musician. April 23rd 1947 – August 29th 2014.

(notons que les sources officielles annoncent le décès à la date du 28)


Le bassiste aura participé aux trois premiers albums de Jethro Tull avant de quitter le groupe pour démarrer l'aventure Wild Turkey, un formidable band qui n'a jamais vraiment percé.
En 1974 Glenn communique: "After 4 years of playing together with no real success, when Gary left, it seemed hopeless to start again. I think we were all ready for a change."
Après le split, Cornick rejoint le band allemand Karthago, puis forme Paris avec, notamment, Bob Welch de Fleetwood Mac.
Paris n'aura vécu que le temps de deux albums.
1995 Wild Turkey se reforme avec un line-up différent et sort ' Stealer of Years', suivi plus tard par quelques enregistrements live.
En 1996 Glenn Cornick participe au Jethro Tull Tribute ' To Cry You A Song - A collection of Tull Tales' aux côtés de grands noms: Mick Abrahams,  Clive Bunker, comme lui original members of Tull plus e.a.  Keith Emerson, Phil Manzanera, Dave Pegg, John Wetton...

L'aventure prend fin en août 2014.

vendredi 29 août 2014

Het Groot Liedboek van Wannes Van De Velde + Delrue - Boterhammen in 't Park, Bruxelles, le 28 août 2014

25 jaar Boterhammen In Het Park, toujours sans débourser un radis, si t'es malin tu te procures de Standaard, tu découpes un feuillet, tu reçois une double  tranche de pain garnie, cette année les débrouillards ont droit à du coca.
Fait moite dans le Parc de Bruxelles qui reçoit Delrue et un tribute band de stars uit het Noorden interprétant des extraits du Groot Liedboek van Wannes Van De Velde.

Delrue.
 Klaas Delrue, sans Zwarte Piet, tourne depuis des mois pour promouvoir le CD 'Risquons Tout'.
Si ta conjugale estime que c'est très bien ce que fait ce Vlaamse jongen  et qu'en rentrant au domicile elle cherche Delrue sur Spotify , tu te dis que le chanteur de Yevgueni tient le bon bout.
Lui et ses formidables musiciens (Patrick Steenaerts , guitare, l'accordéoniste vedette Ad Cominotto, le drummer Karel De Backer et le pas retraité Pieter Van Buyten  à la basse) ont réjoui le nombreux public pendant une petite demi- heure avec un répertoire digne des grands chansonniers d'autrefois, tiens, il te fait penser à André Bialek, un brin de tendresse, une pincée d'engagement social, de la poésie, de la joie et de la mélancolie.
'A la gare' , l'histoire de l'amoureux transi guettant la bien-aimée sur le quai, est suivie du chouette  dernier single, 'Pacman', au fond sonore americana.
'Elisa' pas celle de Gainsbourg, sonne comme une preste ritournelle décorée d'un accordéon frétillant.
De volgende is een liefdeslied, 'Avion'.
 Sensible, volatile et léger.
'Seul' traite de la solitude sur internet.
Solide solo à la Gretsch de Mister Steenaerts (Yevgueni).
With a reggae feel, la chanson contestataire 'Cons pétants', paraît que ceux qui nous dirigent sont incompétents!
Présentation des mousquetaires avant d'envoyer la dernière qui annonce l'été indien ' Crème solaire' aux allures Arno rencontre Adamo.
En voiture, direction Blankenberge!

 Het Groot Liedboek van Wannes Van De Velde

Ils sont huit sur scène pour reprendre Wannes Van De Velde:
 Kevin van Staeyen ( violon, voix) , Koen De Cauter (sax, guitare, voix) , le singer-songwriter Hans Mortelmans, la seule madame, An Heynen (  nyckelharpa), Marc Hauman ( A La Rum, voix et guitare) , Jan De Nieuwe Snaar De Smet ( accordéon, voix) , Bernard van Lent ( accordéon, + een liedje gezongen) et Walter Poppeliers ( contrebasse- De Nieuwe Snaar).
 Willy Cecile Johannes Van de Velde nous a peut-être quittés en 2008 mais ses chansons ( 248) sont éternelles, évidemment il faut avoir quelques gouttes de sang flamand dans les veines pour y goûter, mais quel Belge n'a pas de Vlaams bloed circulant dans ses artères?
Qui, tu dis?
Maingain , mais menneke, il a été nourri par un sein flamand!
 Marc Hauman a l'honneur d'ouvrir le feu avec 'Ne zanger is een groep', in gezapig Antwaerps dialect.
Een treurlied!
' In De Natuur Wou Ik Gaan Leven', Kevin s'y colle.
Et keske tu vas foutre à la campagne?
Veux être weg van de wijven van de stad, fieu!
A toi, Jan, ' 'De goeie regen'.
Oups, un coup de vent, le feuillet prend la tangente, on reprend  la lente et humide mélodie.
Koen z'n beurt, 'De drie gezellen uit Roosendael', un Vlaamse blues sobre.
Jan au charango pour l'ancêtre du Vlaamse hip hop 'Blokkendaens'.
Tu jettes un coup d'oeil au public, pas d'acnéiques, le troisième âge en pleine forme qui comme toi se souvient et apprécie, au tour de Mortelmans qui  choisit un titre engagé ' 1585'.
' Ontmóeting meh ne mens', ou l'Auvergnat version anversoise.
Wannes goes porno, 'Marilou van de sextelefoon', un swing musette pas subsidié par Belgacom.
Ils embrayent sur an Irish ballad en mode  multi-vocals ,  ' Dublin Bay', puis Koen De Cauter décide d'en envoyer une des nombreuses consacrées au kroegen d'antan, 'Café Breughel' et sa guitare archiducs Albert et Isabelle .
Un chef-d'oeuvre à la 'St James Infirmary' en carte postale.
Breughel ferme, goed, on se tape le   'Café meh roei gordijne'.
Wannes nous explique ce que c'est la vie: '  De goei week', le lundi on se contente de 26 pintjes, le mardi ma femme sort, moi, avec une autre, au café,  on boit, et ainsi de suite, et le jour du seigneur, manneke... chemise blanche, vêtements du dimanche et re-belote!
C'est une chanson à boire?
Mais non, c'est un lament!
Bernard va vous en chanter une, un extrait de Mistero Buffo, 'Stalen Boor'.
Un nouveau blues aux teintes gypsy chanté par Waso Koen, '  De Groêten Avend', rien que pour la strophe ,
In de Groêten Avend
gon de giêsten oep congé
grijnzend in een oekske
zit de schaduw van Jean Ray... t'aurais fait le déplacement, t'es belge, godverdekke!
Bruxelles, merci d'avoir écouté, voici la dernière: 'Stadskoepletten' , un imparable  gypsy swing aux senteurs scaldéennes.
Tous les Flemish roots réapparaissent à la pointe de ton épiderme et,  de bon coeur, tu applaudis à l'unisson  avec le bon peuple!

Bis
'De brug van Willebroek', une histoire belge sur fond de valse.

 Même s' ils n'ont pas joué 'Ik wil deze nacht in de straten verdwalen', t'as versé une larme!















Perfume Genius + Douglas Dare aux Feeërieën 2014 - Parc de Bruxelles, le 27 août 2014.

Les deux premières soirées des Feeërieën 2014 ( édition 11) ont été perturbées par la pluie, la seconde étant même déplacée au Club de l'AB. La météo se montre plus clémente pour ce 3è rendez-vous dans le Parc Royal et comme l'affiche ( Perfume Genius + Douglas Dare) est des plus séduisantes, c'est une foule impressionnante qui  se masse jusqu'aux pieds du kiosque.


Douglas Dare
L'annonceur maison, Kurt Overbergh, dédie le concert à un collaborateur de longue date de l'AB, un homme de l'ombre, décédé il y a peu, avant d'introduire Douglas Dare qui, selon lui, devrait ravir les amateurs de Nils Frahm.
Le gars du Dorset, désormais Londonien, a sorti un premier album ' Whelm' en mai, une plaque pour laquelle  la presse anglaise ne tarit pas d'éloges.
Au hasard:
 'songs full of snowy, svelte elegance and considered clarity’
 'It lulls, not stuns, the listener into submission’
'It’s hard to argue with this kind of emotional resonance'  ...
Et?
Un concert séduisant basé sur de somptueuses moody ballads, un gars aux allures Howard Jones, doté d'un timbre orienté vers le dramatique, un jeu de piano classique et pour accompagner le ténébreux blondinet, Fabian Prynn aux drums, percussions et effets électroniques.
L'envoûtant 'Clockwork' ouvre, les auditeurs sont immergés tout habillés dans l'univers poétique et délicat du jeune anglo-saxon.
Tout aussi mélancolique et profond sera 'Nile' après lequel il présente son acolyte who always gets more applause than me.
Place au précieux 'Lungful' et à ses handclaps hésitants, suivi par 'Seven hours'.
A solo song to follow, 'Caroline', elle est pour vous, Monsieur, nous apprécions beaucoup vos atours bouleau.
Pardon, aah, c'est un saule pleureur, tant mieux cela convient bien à mes états d'âme.
Cet après-midi nous avons donné une session dans les Galeries Saint-Hubert, it was great.
'Whitewash' n'a pas été dédié à Ariel.
 You noticed all my songs are sad songs, I suppose.
'Unrest', ses beats flottants et ses coloris trip hop chaotique,  change légèrement la donne, pas que le morceau sonne rock mais il s'éloigne légèrement du schéma ballade, la voix se faisant traînante.
'Swim' et ' Flames' achèvent ce voyage introspectif.

Pause, fichtre, voilà  RickyBilly, la bavasse!

Perfume Genius.
Kurt: 'Too Bright' le nouvel album sort en septembre, vous entendrez de nouvelles compos en primeur.
Le frêle et maniéré ( red nail polish)  Mike Hadreas prend place derrière les keyboards, à l'arrière un drummer, probablement Hervé Bécart, un guitariste/ bassiste, sans doute Eric Corson, et l'ami de toujours aux synthé et keys, Alan Wyffels!
Une nouveauté,  la superbe ballade contemplative 'I decline', ouvre les débats.
Et le miracle se produit, l'infâme RickyBilly est subjugué et réussit à la fermer pendant tout le set, il ne s'éclipsera même pas pour s'abreuver.
'Take me home' et son crooning délicat finit par te convaincre que tu as devant toi un ange  descendu de là-haut pour vanter les mérites du paradis.
T'avais pas fait attention, mais hormis le jacasseur, t'es entouré de jeunes filles avenantes semblant idolâtrer le timide lost teenager de 30 ans.
 Il enchaîne sur le poignant 'Dark parts' , nous remercie en murmurant et en esquissant un sourire anxieux.
Ce soir, tout le monde aime tout le monde, sauf une brute avinée grognant quelques fétides  obscénités.
'17', la  lettre d'adieu d'un désespéré, est suivie d'un titre prévu pour le nouveau CD, l'hypnotique ' My Home'.
C'est 'Lookout, lookout'  qui constituera le point fort de ce set intense, d'une voix angélique sur fond de valse mélodieuse, Mike Hadreas nous narre l'horrible histoire de Mary Bell, who, as a child, strangled to death two little boys!
'Perry' précède  une prière, au piano et guitare frelatée à l'ebow, ' Sister Song'.
Un duo, Alan et Mike se partageant le même orgue, 'Learning', en y pensant tu frissonnes encore.
C'est en solitaire que Perfume Genius exécute 'Dreem' avant d'être rejoint par ses complices pour attaquer le symphonique 'All Waters'.
Viennent ensuite:  'Floating Spit', décoré d'electronic beats,  'Hood' une plage classique dont le clip avait fait sensation, 'Rusty Chains' une ballade n'ayant pas trouvé sa place sur l'album 'Put Your Back N 2 It ' ( why?) mais souvent interprétée live et enfin l'extraordinaire  premier single de 'Too Bright', 'Queen'.

Ovation immense.
Bis:
'Mr Peterson', un enseignant du type Vangheluwe, puis 'Katie' qui a réussi à faire pleurer le monstre.
Seconde ovation et retour du prodige pour la seule cover de la soirée 'By your side' de Sade.

Perfume Genius sera au Depot (Leuven) en novembre, il vaut mieux s'y prendre à temps et réserver son ticket!










  


Peret, c'était plus que 'Borriquito'.

En 1971 Pedro Pubill Calaf , alias Peret, défraye les chroniques musicales, 'Borriquito' deviendra un hit international.
Le natif de Mataró, décédé ce 27 août d'un cancer du fumeur ( 79 ans), était une star en Catalogne où il est considéré comme le père de la rumba.
Sa notoriété précède le gypsy flamenco des Gypsy Kings.
'Borriquito' aura été numéro un dans tous les charts, Peret a également représenté l'Espagne à l'Eurovision en 1974 et en 1992 il se produit lors de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Barcelone, devant un milliard de téléspectateurs.
Le Rey de la Rumba nous laisse une discographie imposante.
Le dernier album ' De los cobardes nunca se ha escrito nada' date de  2009

mercredi 27 août 2014

Décès du volkszanger néerlandais Jeroen Spierenburg !

Jeroen Spierenburg ( 38 ns)  gisait dans le coma depuis juillet suite à un accident de voiture, il est décédé il y a quelques jours.

Une épitaphe sur son site:
Lieve fans
Na een ernstig auto ongeluk in juli is Jeroen in coma geraakt en niet meer ontwaakt.
Door complicaties is Jeroen vanmorgen op 25-8-2014 overleden.

Ce champion des levensliederen aura placé quelques schlagers dans les hitlijsten chez nos voisins du nord: “Morgen is het weekend”, "Dalli, Dalli", " “Want als de zon”, etc....
Les amateurs de 'Y viva España' ont la larme à l'oeil!

It’s with complete sadness that we have to announce the passing of bassist Tim “Rawbiz” Williams..

It’s with complete sadness that we have to announce the passing of bassist Tim “Rawbiz” Williams...
Triste communiqué sur la page facebook de Suicidal Tendencies!
L'avis se poursuit par ces mots...
Tim played bass for Suicidal Tendencies for almost four years until recently.
Tim was a monster on bass, running around on stage in the pit, giving his all, even when his body wasn’t at it's best.
We will always remember him and appreciate all the kind words by those that were touched by his bass playing and him personally.
Tim “Rawbiz” Williams aura été le neuvième bassiste du crossover/thrash metal band de Venice.
Mike Dunnigan, qui est passé à la guitare, ayant été le premier.
Release contribution, une plage sur  l'album '13' de 2013.

mardi 26 août 2014

Bassist Jay Curley (Tumbleweed) Passes Away

Le stoner band australien Tumbleweed vient de perdre son bassiste Jason ' Jay' Curley.
Un avis laconique: he died suddenly at his home.
Jay était âgé de 42 ans.
Le band est né en 1990, formé des trois frères Curley,  Dave on lead vocals, Jason on bass guitar, and Lenny on guitar, et de  Stewart Cunningham on lead guitar  plus Richard Lewis on drums.
Il sort trois albums avant de jeter l'éponge en 1998.
Un an plus tard Tumbleweed reprend la route, un line-up différent évidemment !
Deux autres albums voient le jour plus une compilation: The Waterfront Years 1991–1993!

 "The Australian rock 'n' roll community has lost a great musician and a great bloke. We have lost a great mate." dixit Paul Hausmeister le guitariste du groupe, qui dès fin 1990 avait rejoint Tumbleweed.

dimanche 24 août 2014

Derek Rieth de Pink Martini se serait donné la mort!

 Une annonce laconique:
 "A police spokesman said Friday that the Oregon state medical examiner's office has determined that 43-year-old Derek Rieth died of a self-inflicted gunshot wound to the head. The death has been ruled a suicide. "
Derek Rieth était  percussionniste pour Pink Martini depuis leur début, he played drums, bongos, congas, cymbals and the triangle ... annonce la fiche.
Aucun détail n'a jusqu'ici filtré sur les raisons du geste fatal.
Le groupe n'a pas annulé les deux shows prévus à l'Oregon Zoo ( les 22 et 23 août).

Great White Death + Black Horse Society @ Rock Classic- Bruxelles, le 23 août 2014

Les Belges ont froid et  manquent de soleil depuis début août, faut pas être climatologue pour affirmer ces faits, en ce samedi estival bon nombre d'événements musicaux de plein air fleurissent du nord au sud de notre beau pays, c'est le Blues Rock Ternat qui te tentait. Las, vers 14 heures, l'orage gronde, Moïse te souffle "Dieu a ouvert les cataractes du ciel", tu pestes et décides de faire une sieste.
Le sauveur ne vient pas de là-haut, il a pour nom Fred Cerise qui programme deux noms au Rock Classic ( indoor): Great White Death + Black Horse Society!
Direction le bar, une connaissance y sirote une Blanche, Yves Hoegaerden a lui aussi changé de projet, pas de brocante/rockante à Temploux mais la Soirée Cerise.
Vous avez bu?
Question suivante svp, on te dira qu'on s'est tapé une incursion au DNA, il y avait l'emmerdeur n°1, Titi et un ou deux autres individus allergiques au Spa, pas un mot de plus sans la présence d'un avocat!

Great White Death.
Le grand requin blanc bouffeur d'hommes?
Non, un jeune band bruxellois, né en 2013, déjà programmé au Rock Classic en mai.
Deux filles ( Sara et Dalila De Waele, drums et basse + vocaux), trois garçons (Noé Moens ( claviers), Jimmy Moens ( guitare, choeurs) et Jean-Stéphane Therasse ( lead guitar, vocaux).
Genre?
Pas encore défini: indie, c'est sûr, voyageant de la new wave/funk blanc, à la dream psychedelic pop, en passant par l'alternative dance, la synth pop ou le postpunk.
Un potentiel évident même s'il reste du boulot, les harmonies vocales ne sont pas toujours au top, le jeu de batterie est minimaliste, la guitare rythmique est des plus discrètes et l'apport du glockenspiel pour certaines plages est superflu.
Sinon pas mal de compositions intéressantes, les dancetracks notamment sont probants.
Une longue intro portée par une basse groovy annonce 'Blood on the needle', un new wave/dance punk track bien ficelé.
Dalila, un grand sourire à ses nombreux copain(ines),  euh, on s'est trompé de chanson, GWD attaque ' Spacing out'.
Changement radical de piste, la plage baigne dans un univers psychedelic/dream pop présentant quelques relents Robbing Millions.
Même scénario pour ' A house is no home' qui fait la part belle aux harmonies vocales ( à travailler), Dalila combinant chant, jeu de basse et bricolage au glockenspiel.
Pour les amateurs de twerk qu'il dit en présentant 'Mistake', un titre atmosphérique.
Du soft pop sable chaud, coquillages, sea sex and sun avec 'Shells' auquel succède le nerveux et dansant 'Catharsis', a new song.
Une fin abrupte, la composition aurait pu s'allonger et sonner définitivement comme du New Order.
Another new one aux senteurs electro et pour terminer Jean-Stéphane passe à la basse et Dalila au synthé avant d'envoyer le remuant  'Cycles' .
Un band à suivre.
Petit bémol, Dalila s'expatrie au Canada pour plusieurs mois.


Black Horse Society
Uit Rotterdam, formation en 2013.
Des puceaux?
Zavaient pas l'air,  Reinier Gerritsen - Vocals, Guitars,  Raymond Rotteveel - Bass, Steven Fitsch - Guitars et  Ronald Renirie - Drums ne souffraient pas d'acné juvénile.
On leur soupçonne un passé, de politie korps Rotterdam-Rijnmond confirme, il y avait un Reinier ainsi qu'un Steven et un Ronald  au sein de Cellophane.
Et Raymond?
Il a été aperçu jouant avec un Cure Tribute band, comme certains de ses associés, il a aussi tenu la basse chez Spirals. 
On continue les recherches, fiston? 
Laisse tomber, flic, c'est bon!
Esthétique?
Indie/guitar band nourri à la Britpop, un parfum Coldplay/Muse prononcé. 
Diagnostic, docteur?
Méchamment performant, de fameux musiciens, une bonne voix, des compos séduisantes, but... a-t-on besoin d'un millième Travis, The Verve, Keane, The Boxer Rebellion,The Cribs, The Rakes etc... 
Chez nous aussi les exemples fourmillent: Meridians, Ladylo, Colt ...
BHS se prépare à enregistrer un CD, le gig de ce soir est une forme de répétition générale.
Point positif, les collégiens venus encourager leurs potes de  GWD sont restés et se sont amusés.
L'intro terminée, le band amorce 'Silent type', c'est la guitare de Steven qui donne le ton, tu penses aussi bien à Muse qu'aux Tragically Hip.
Du power altenative pop bien foutu.
'Vadsige' confirme le propos.
Next one is called 'Glorious' et sera, vu le titre, héroïque!
A ballad, 'Hotel', une wah wah, une basse bien ronde, une voix caressante, c'est propre, calibré Pure FM.
Un nouveau downtempo ( 'Push away'?)  sera suivi par l'agité 'Dead/Alive'.
Tu dis, Yves, des guitares Interpol, si tu veux, mais un refrain Travis.
Tout aussi soigné, 'Uplift', puis une romance larmoyante sans nom ( 'akoestisch' dit le papelard).
'Columbo' enquête dans le milieu funk avant de se taper madchester.
We have two more songs for you, prédit le prince Reinier: 'Art collector' et  un 'Rolling People' incisif qu'on peut rapprocher des Libertines.
Du boulot consciencieux ayant ravi la jeunesse bruxelloise.

On s'en jette une au DNA?
T'aurais pas dû accepter!







samedi 23 août 2014

RIP the Scottish folk singer Jean Redpath

La chanteuse folk écossaise Jean Redpath est décédée le 21 août des suites d'un cancer.
Elle avait 77 ans.
Elle est surtout connue pour avoir mis le poète Robert Burns en musique.
 C'est aux USA qu'elle s'est forgée un nom, elle y a émigré à l'âge de 24 ans.
Dans les sixties elle a partagé des scènes avec Bob Dylan ou Ramblin' Jack Elliott et devint une habituée du Greenwich Village.
Sa discographie compte près de 40 albums.
 She became perhaps the most prominent Scottish folk singer of the postwar era, indique le New York Times.

Meuris @ Druivenfeesten Overijse - 22 août 2014

En considérant le ciel menaçant t'as longtemps hésité avant de mettre le cap sur Overijse où doivent débuter les traditionnelles fêtes du raisin ( édition 63 selon certaines sources) , six jours de festivités souvent synonymes de beuveries breugheliennes.
19:10, alea jacta est, direction de druivenstreek.
 Pas mal de tracas de circulation: routes barrées, déviations kafkaïennes, pour atteindre la Justus Lipsiusplein en pleine réception.
Le drink d'ouverture prévoit Cava ou Jupiler et dégustation de raisins sous l'oeil bienveillant de Mieke Muscat et Pietje Royal.
Sur scène un annonceur jovial introduit les 10 candidates participant à l'élection de la Druivenkoningin, résultat dimanche!
Les flûtes sont vides, le fruit de la vigne est bouffé, l'attente sera longue avant de voir Meuris et sa troupe se présenter sur le podium.
Pas très malin, ce plan, bon nombre de curieux ont mis les bouts avant l'arrivée des musiciens, les t° polaires n'arrangeant guère les bidons!

Meuris.
Non Chantal, le chocolat c'est Adolphe Meurisse!
Stijn Meuris, pour faire court, is een Belgisch muzikant, regisseur en journalist.
Il a été Noordkaap, puis Monza, depuis quelques années il est Meuris.
Mais si, tu le connais, même Mathilde et son Flupke chantent 'Ik hou van u' sous la douche!
L'an dernier sortait l'album 'Mirage' et cet été Meuris se tape 69% des festivals in Vlaanderen.
21:00, iedereen op het podium,  Dave Hubrechts ( guitar),  Kris Delacourt  ( guitar, keys),  Bart Van Lierde ( bass) et le  drummer Antoni Foscez, suivi par le chef, un as du tambourin.
Un coup d'oeil vers l'assistance, godv., niet veel volk vanavond et c'est parti avec le redoutable ' Panamarenko', un titre datant de l'époque Noordkaap.
Les guitares agressives nous rappellent que le brave Stijn a un passé punk/new wave, il a débuté sur les planches en étant le chanteur de Gruppenbild , un punk band enragé.
'Druk in Leuven' ne sera pas plus calme, le band cogne sévère, le grisonnant Meuris, agrippé à son micro, s'arrache les poumons.
Kris alterne rhythm guitar et claviers pendant la ballade curesque ' Dichter bij de liefde', une première plage issue de 'Mirage'.
' Waar spreken wij dan ergens af' ( 'Mirage') est mentionné sur la tracklist, pas entendu!
Le rusé Stijn annonce un titre pour les druivenliefhebbers ook voor de meisjes et les serristes russes, avant d' attaquer le slow  ' Satelliet Suzy' de Noordkaap.
Faux départ, c'est de ta faute Dave, sur le feuillet j'ai écrit Betty Serveert intro, on recommence!
Retour vers 'Mirage' avec le grinçant  ' Dan ga ik mee' .
SVP ne me parlez plus de rock en mentionnant MLCD, Malibu Stacy ou Piano Club, tendez vos oreilles vers le Nord du Royaume et écoutez Meuris qui déchire bien plus que tous les comiques précités.
An oldie but a goodie, 'Verloren dag' de 1994 dans lequel se fond '1974', détail, Antoni n'était pas encore de ce monde.
Une basse lourde, een strak tempo,  encore une plage hypnotique aux guitares postpunk. 'Zondagskind' dit le feuillet, pas joué!
 Meuris propose un Noordkaap de circonstance, il traite de la météo, ' Hoopvol'.
L' himalayen 'Gigant' et son chant angoissé reste un des chefs-d'oeuvre du gars de Neerpelt.
C'était prévisible, les dieux ont décidé  de nous pourrir l'existence, il pleut, tu trouves refuge sous une toile, Meuris and co entament ' Een heel klein beetje oorlog' pour terminer par ' Van God los' et son background TC Matic.
Ils font mine de disparaître avant de se rendre compte qu'il est inutile de se mouiller en quittant le podium, ils  comptent attaquer les bis.
Hé toi, oui toi avec ta casquette, tu fumes quoi, ta pipe sent le raisin séché, c'est pas très catholique!
Non, on ne vous jouera pas du Gorki, wel een nieuw nummer, 'Omerta' aux vocalises gothiques.
On m'a dit que c'est une tradition, que depuis 148 ans Will Tura se produit lors des Druivenfeesten, il vient quand?
Dimanche, ben, il est déjà ici, voici le thriller 'Arme Joe', décoré de seyants riffs 'Paint it black'.
Un dernier fait d'armes effervescent mettant fin à ce bon concert.

Tu restes pour le deejay, s'enquiert Steven?
T'es malade, ket, t'as vu ce qui tombe, bye, bye, Overijse!





vendredi 22 août 2014

Blues musician James Kinds dead at 70!

"James Kinds, a blues musician who moved to Dubuque from Chicago in 1993 and founded the band the All-Night Riders, died Tuesday night at the age of 70." indique le Telegraph Herald .
Cet adepte du Chicago blues avait sorti l'album ' Love you from the top' il y a quelques années.

Le Blues Underground Network note: "It has been said that James Kinds obscurity as a well known blues artist may be more a fact of location, (Dubuque, Iowa), then talent, because after you start listening to "Love You From the Top", you quickly realize that the talent is surely there, and it comes at you in Aces....."

jeudi 21 août 2014

Lié au Café Central- Bruxelles, le 20 août 2014

Rendez-vous au Café Central pour fêter mon anniversaire, la Grande Cath l'a clamé sur tous les toits, vers 21:15, le bouge était farci de physionomies connues,  des sympathiques, des avenantes et souriantes et une ou deux que t'aurais préféré éviter, dont l'inéluctable RickyBilly qui s'invite derechef à la table que tu occupais avec Yves Hoegaerden et Fred Fantastiques Nights.
Le dessein n'était pas de s'enivrer stupidement, un band était programmé ( il a fallu attendre l'avant-veille pour en avoir l'assurance).
Pendant 50' on subit, tous, les galimatias inintelligibles du roi des casse-couilles avant de voir trois donzelles investir la scène.

Lié!
Un trio présenté comme dark cold punk, ce qui revient à dire un plat de langoustines royales à peine cuites aux zestes de yuzu, accompagnées d’un jus réduit de Banyuls et d’une mayonnaise de noisettes fraîches grillées, acidulée, elle aussi, au yuzu, et aromatisées d’un spray à l’eau de gingembre.
Tu comprends mieux, maintenant?
Les nanas,  Kati J ( j'ai reçu  une batterie de Saint-Nicolas) - Ashlee Luk ( guitar and screams) et Brittany West ( basse et cris) sont originaires de Vancouver, elles ont formé Lié fin 2012.
Une cassette, une démo et un EP ( 'Masters' sur bandcamp - 'Lié' sur soundcloud).
A Vancouver, la presse musicale les désigne parmi les best bands of 2013, les Vancouvérois sont des plaisantins notoires, à ce compte-là on peut affirmer que toute l'écurie de chez Jaune Orange trône au sommet artistique de notre fier royaume.
On a vu et entendu trois gamines braillant et martyrisant leurs instruments de manière primaire.
Okay , tu peux cataloguer leurs essais de punk/ hardcore si ça te chante, mais la douzaine de titres balancés en une quarantaine de minutes ne cassaient pas  trois pattes à un canard laqué ou boiteux, par contre les pavillons auditifs ont souffert.
Le summum étant le jeu de batterie simpliste de Kati.
 Yves a souri, Cath a émis un soupir, RickyBilly a proclamé, dat is onnozele pop, une petite blonde a gigoté du début à la fin du show, la bière a continué à couler, tu as dénombré les salves et lu les titres sur le parchemin qui gisait aux pieds de la rouquine, on te les cite: 'Pire', 'Allez', 'Capture Bonding', 'Big enough', 'Broken', 'Rat river', 'Success', 'I am', 'Pressure',' Sorry', 'Casual embrace', ' Saved' et 'Pride'.
Une caricature punk jouée dans l'urgence et la discordance.
Pour la petite histoire, Lié est revenu interpréter un bis et comme tu aimes les comparaisons inutiles on veut bien avancer les Plasmatics, mais c'est insulter Wendy O'Williams!
Non, personne n'a regagné son plumard immédiatement après la prestation ridicule du trio, oui Ricky nous a abreuvés de news débiles, non Yves n'a pas ingurgité de ice-tea, oui je les ai quittés avant l'aube.

On apprend tardivement le décès de Johnny Ray Allen des Subdudes.

"Johnny Ray Allen, founding bassist and songwriter for the Subdudes, has died at age 56. The cause wasn’t immediately known..." indique Ultimate Classic Rock.

Les Subdudes ( New Orleans) se sont formés en 1987, le roots rock/americana/swamp rock/zydeco band aura sorti quatre albums avant de splitter en 1996.
Ils se reforment (  sans Johnny Ray) en 2002 et enregistrent 6 plaques ( dont un live recording et un greatest hits).
Le dernier CD 'Flower Petals' , a country-orientated effort, date de 2009.
En mars 2014 Johnny Ray Allen rejoint les Subdudes, il décède 5 mois plus tard!

mercredi 20 août 2014

Swing Wespelaar 2014 ( day 3) Grote Baan, Wespelaar, le 17 août 2014

Dix milles visiteurs malgré une météo exécrable, Swing Wespelaar, édition 27, a tenu ses promesses.
Le blues festival est toujours gratuit, attire toujours autant de Hollandse fans et de buveurs de houblon.
L'incontestable tête d'affiche, Charlie Musselwhite, se produisait le samedi, t'étais au BSF, comme la veille.
Pluie ou pas pluie, tu te devais de pousser une pointe du côté d'Haacht le dimanche!

14:30'  Boogie Beasts.
C'est l'heure de la sieste, pas encore la grande foule face au podium lorsque le combo wallon/flamand investit la scène.
Tu écoutes leur set d'une oreille distraite,  The Goon Mat : vocals/guitar - Jan Jaspers : vocals /guitar - Lord Benardo : harmonica et Gert Servaes : drums, et leur high-energy swamp blues boogie ont beau enthousiasmer une multitude de blues connoisseurs, leur mixture, aussi digeste qu'une goulash avariée, te laisse indifférent.
Tu préfères des zakouskis plus raffinés comme hors-d'oeuvre.
Après une heure d'un set musclé et graisseux, les animaux regagnent la bouverie, heureux d'avoir terminé leur dur labeur.
Le métayer les repousse sur scène avec une double portion de frites pas tout à fait cuites!
Une Primus et 46 mains à secouer!

Black Market III
Une autre paire de manches, t'avais vu le band de  Scottie ‘Mad Dog’ Blinn à l'Ace Cafe ( Rumst) en 2012, il t'avait laissé une forte impression, quasi égale au concert de ses Mississippi Mudsharks, des années auparavant.
Tu savais que le mix de Southern American blues rock saupoudré de pointes de roots/americana n'allait pas te laisser indifférent, d'autant plus que sa nana, la bassiste/ vocaliste Roxy Coverdale, n'est pas du genre guenon hideuse.
Plus de Haley Allen aux drums, mais le solide et éblouissant Gavin Glenn.
Le garage track 'Rumble' (  Link Wray) et sa guitare métallique  ouvre toujours le set.
Le style de truc qui remue tout dans tes intestins.
Fondu enchaîné sur l'infectieux  'If I can hold',  suivi par 'Ball and Chain', une tranche de  Southern California rock'n'roll servie à point.
Un premier blues aux relents vaudou, l'exemplaire 'Texas Flood' et ses sonorités Stevie Ray, précède une plage du dernier Cd (Black Roses), ' Comin' at ya', la voix rocailleuse de Scottie faisant son petit effet, Trientje, une rouquine fripée, dépose son Muscadet à même le sol pour entamer un simili tango avec un playboy édenté  à l'accent d'Outre-Moerdijk.
Let's go pour l'épineux ' Black Roses, puis Roxane va vous chanter 'Hang you from the heavens', du heavy blues qui cogne, genre Led Zep à leurs débuts.
Neil Young, 'Old man', provoque une première averse, au pas de course sous la tente, on s'y bouscule.
Ouf, ce n'était qu'un petit nuage, retour au rock à la Tom Petty avec 'Bad luck', suivi par une compo des Mudsharks.
Nouvelle ondée merdique durant le boogie pendant lequel Gavin vient tambouriner les barrières nadar, Ils enchaînent sur le slow blues ' Mean old world' de T-Bone Walker qui  ravit les fans de Chicago blues.
Une accélération brutale,'Going down', et pour terminer en beauté ' When the sun goes down'.
A noter:  Black Market III se produit le 30/08 à l'Ace Cafe de Geel!

Doghouse Rose.
By the way, we're from Canada and not from the US, indique Jefferson Sheppard ( contrebasse, vocals)!
Flanqué de la rouquine affriolante, Sarah Beth, ils forment Doghouse Rose.
Au Kriekelaar, en sepembre 2013, ils étaient quatre, à Wespelaar également, mais ce sont deux petits nouveaux aux drums ( Jordan Zagerman) et à la lead guitar ( Iain Leslie).
Pour le reste, aucun changement, un set, mélangeant country/rockabilly/bluegrass/blues/Southern rock, ayant enthousiasmé la plaine.
Bonne humeur, énergie et sex-appeal, un cocktail gagnant.
Le fringant 'No Mercy' ouvre, Jef, énervé, a déjà escaladé sa doghouse bass, il  compte lui faire un enfant vite fait.
'Drag me down', en ai vraiment marre de t'attendre comme une poire, mec!
Il est vraiment con le gars qui laisse seule ce joli bout de femme.
A la Johnny Cash , 'Doin' time' , suivi par la road song ' I'm gone'.
A première vue, les Canadiens ont dans l'idée de nous proposer  la lecture de leur CD éponyme en suivant l'ordre chronologique, here are a couple of  slow songs, ' Take me home' et 'Won't you be mine'.
Ames sensibles, sortez les mouchoirs !
'Hellbound ' is for the troublemakers, tandis que 'Keys to my heart' invite les auditeurs à la farandole ( 'polonaise' in Vlaanderen).
Time for a singalong 'Let's go', The Ramones go Nashville!
' Jackson' casse la baraque, normal!
Tandis que 'Bad Things' est  notre article le plus proche du concept blues.
Du blues à la Vaya Con Dios, alors!
Sarah à la contrebasse pour 'Folsolm prison blues'.
Quoi, Jean-Marie?
T'aimes la vue plongeante qu'offre son décolleté!
Les Lynyrd Skynyrd pas contents s'en prennent à Neil Young, 'Sweet Home Alabama'... bizarre que des Canadiens reprennent cet hymne sudiste.
Jeu de guitare efficace du petit Iain.
La fête continue avec Danny and the Juniors, 'At the hop'.
Twist à gogo.
George Jones, 'White Lightning', a song about moonshine.
Santé!
Le jukebox est revisité, les Stray Cats, ' Rock this town' puis retour au CD avec  'S O D'.
Wespelaar, I'll hug tous ceux qui achètent l'album.
 Ils en ont vendu 500.
Nouvelle reprise,  'Straight To Hell' by Hank Williams III et pour finir un 'Mystery train' s'arrêtant dans toutes les buvettes.
Un selfie avec le bon peuple et un bis, 'Country Roads' de John Denver.
Doghouse Rose, le groupe idéal pour les festivals !

Joanne Shaw Taylor.

Par deux fois programmée par la Brussels Blues Society Joanne a fait faux bond!
Ce coup-ci la prodige de Birmingham est bien présente et le moins que l'on puisse affirmer est que la blonde enfant a éclaboussé le festival par sa classe et son jeu d'une limpidité naturelle.
Sur son website, elle annonce " Joanne Shaw Taylor is pleased to announce details of her fourth studio album "The Dirty Truth" released in the UK on Monday 22nd September on Joanne’s boutique label Axehouse Music.", alors que les recenseurs font état d'une cinquième plaque.
Never mind, flanquée d'un trio de talentueux musiciens, probablement Tom Godlington on bass, Oliver Perry on drums et Joe Leadbeater aux claviers, l'ace guitar player débute par' Soul Station'.
A flying start à notre humble avis, une voix parfaite pour entonner le bluesrock, une pointe d'agressivité combinée à une profondeur abyssale, ça cogne d'emblée.
'Beautifully Broken', même scénario!
Concentration intense, mimiques transformant son joli visage, des soli fluides, son jeu semble si aisé  et naturel qu'il doit refiler des boutons aux guitaristes en herbe.
Avec Jean-Marie, on postule que Joanne Shaw est supérieure à Ana Popovic, ici pas de cinéma, pas d'artifices, mais du bluesrock haut de gamme, servi sans additifs.
Elle enchaîne sur 'Watch'em burn', une longue plage échevelée.
Pas besoin de se prêter au jeu des comparaisons, cette nana  est unique.
Un tango blues dégoulinant de funk confirme ces propos et lorsqu'elle choisit d'attaquer 'Manic Depression' de Jimi Hendrix, les derniers sceptiques se rendent.
La perle 'Jealousy' de Frankie Miller sera le premier slow blues du set, il est succédé par un r'n'b shuffle entraînant (  'You Should Stay, I Should Go' (?) ) 
Après ' Just another world'  vient le crapuleux  ' Time has come', elle l' a à peine entamé que les cieux se déchirent, une trombe d'eau s'abat sur le site, la fuite s'impose, une nouvelle fois tu te réfugies sous la tente d'où il est impossible d'entendre quoi que ce soit.
Shit, c'était un des highlights du concert.
Imperturbable, la Britannique poursuit son trip, plus moyen de reconnaître les titres, après avoir présenté l'équipe, le gig s'achève sur 'Going home'.

Un bis nerveux, une véritable locomotive lancée à pleine vitesse, un dernier salut , the game is over.

Tu patienteras encore 15' sous la toile avant de piquer un sprint vers ton carrosse pour regagner Bruxelles et un bain chaud.
Pas de Walter “Wolfman” Washington!
Quand les écluses du ciel s'ouvrent, ton domicile tu retrouves!











Bassist Billy Rath ( Johnny Thunders and the Heartbreakers) dies!

C'est en 1976 que Billy Rath, en remplaçant Richard Hell ( qui fonde  Richard Hell and the Voidoids), devient le bassiste de Johnny Thunders and the Heartbreakers, un an avant la sortie du seul album légitime du punk rock combo ' L.A.M.F.'.
Le 'Live at Max's Kansas City' sera mieux reçu  que ' L.A.M.F.' whose recording was of poor quality.
En 1985, Billy Rath quitte le groupe pour changer de carrière, il obtient un degree en psychologie et devient counselor, aidant ceux qui comme lui ont souffert de alcohol/drug addiction.
Il réapparaît sur la scène musicale en 2010 avec les Street Pirates.
Il s'est éteint récemment à l'âge de 66 ans.

 PS/ Walter Lure is the last surviving member of the Heartbreakers!

Exit Ralph Morman ( Savoy Brown, The Joe Perry Project...).

Le singer Ralph Morman ( 65 ans) qui est décédé il y a peu, a été la voix du  Joe Perry Project de 1979 à 1980, le groupe que Joe Perry avait formé lorsqu'il avait quitté Aerosmith, pour les rejoindre en 1984.
Ralph s'entend sur le premier album du Joe Perry Project, 'Led the music do the talking'.
Ralph a également évolué au sein du blues band Savoy Brown, dont il a été le chanteur de 1980 à 1982.
On l'entend sur la plaque  'Rock 'n' Roll Warriors'.
Un cancer l'a emporté ce dimanche.

mardi 19 août 2014

Décès de Mathieu Poulain guitariste de Malediction.

Le groupe de heavy metal picard Malediction déplore le décès du guitariste  Mathieu Poulain.
C'est en 1999 que Mathieu Poulain rejoint le band de Laon en remplacement de François Falempin.
C'est aussi à cette époque que sort une demo 5 titres, le premier full-length 'Condamnés' est dans les bacs deux ans plus tard et 'Esclave du Vice' est enregistré en 2004.
Depuis 2007, plus aucun signe de vie.
Le 14 août le décès de Mathieu Poulain est annoncé sur les hard rock forums hexagonaux.

lundi 18 août 2014

Brussels Summer Festival ( day 9): Flesh & Fell, The Bollock Brothers, Eddie & the Hot Rods au Magic Mirrors, Bruxelles, le 16 août 2014

La soirée punk d'un BSF qui tout doucement touche à sa fin.

Depuis un petit temps déjà le nom de Cunt avait disparu de l'affiche pour faire place à
Flesh and Fell.
Le combo de  Pierre 'Goudi' Goudesone peut difficilement être affublé de l'étiquette punk, le new wave band ayant connu son heure de gloire dans les eighties reparaît sur nos scènes avec un nouveau line-up, suivi par un nouveau CD, en 2011.
A 19h, sur le podium, un trio d'humains et une machine: glittering  Laurence Castelain, en tenue Barbarella, au chant, pas de danse lubrique et commérages Madame de Staël (ça va, Germaine?) - Pierre, limace rose, raybans et pompes disco à la basse et programming et l'incroyable condottiere Laurent Stelleman à la guitare.
Larent et Goudi sont les premiers à se montrer, une intro sur tapis de beats rugissants.
Laurence: "salut, les gars ".
Elle n'a pas l'air éméchée mais entame l'irrésistible 'Tipsy' orné de riffs de guitare fuzzy  et d'une ligne de basse enivrante.
Quoi, Daniel?
De belles jambes, ouais, chouettes fringues Mary Quant!
'Something in between' même scénario dansant." C'est très cool de jouer dans son jardin", Mister Goudesone lance 'LSD' qui va-t-en savoir pourquoi évoque en toi des images de X-Ray Spex.
Ils enchaînent sur le métallique  'Hunger' retravaillé pour l' album sorti en 2013.
'Suicide Hero' , mais non, Michel, on n'a rien piqué au Thin White Duke!
...hero for one day...
 Oh-oh-oh-ohh, oh-oh-oh-ohh...
Jean-Sébastien au clavecin, le marquis aux lyrics, voici le superbe   'Abracadabra E-rotica', on va pas leur faire en procès, mais soudain on pense à Enigma 'Sadeness'.
Je vous présente mes complices: Nick Nolte et Nick Cave.
Où sont Cassavetes et Tamèr, à Marseille?
'The wind', tournoyant et sensuel , précède le dernier single démoniaque ' The devil in me'.
'Suspicious'  Sodome et Gomorrhe, cités de pécheresses,  seront anéanties par le feu!
L'electro abrasif , ' Tongue-Tied' et la splendide cover décalée ' Emma' ( Hot Chocolate)  précèdent le dernier fait d'armes du set, 'Perfect Companion' avec des rôles inversés pour Laurence et Goudi.
Des vocaux crépusculaires, une guitare grinçante et une basse bien ronde, ça roule!
Merci Bruxelles, vous êtes beaux ( réplique piquée à M, qui de toute façon a lui-même tout fauché!).

The Bollock Brothers.

Good evening Brussels, we're a band coming from London, Scotland, Belgium, France and everywhere else, c'est ainsi que Jock McDonald présente l'escouade qui a 35 ans de scène à son actif.
A la guitare, l'asperge en kilt  Chris McKelvey - aux drums, l'indigène Patrick Pattyn ( Nacht und Nebel) - à la basse, cockney Richard Collins - aux claviers, un rôle essentiel pour le froggy Morgan Michaux!
Démarrage sur les chapeaux de roue avec les 'Four horsemen of the Apocalypse'.
Jock n'a pas terminé son laïus que le serveur lui apporte une bouteille de pinard que même le clochard allongé sur le boulevard Anspach refuse d'avaler.
Il en profite pour placer une tirade des Stones tirée de 'Sympathy for the devil'.
Second punk tune, ' King Rat', puis 'Where's my girl'.
Elle s'appelle Karina, she lives in Lyon, but you know French girls are so emotional.
A tes côtés tout le monde gigote, Sauf Fab qui shoote en souriant.
De grosses gouttes perlent sur le crâne d'un  JP rayonnant.
En vlà une de French girl, Elodie, de Lille, vient assister Jock aux vocals, 'Cyber Polaroïd' un electro (aaah ces synthés 80's) punk sucré.
Jock nous rappelle son admiration pour les French stars des sixties, Nino Ferrer, Dutronc, Gainsbourg et même Johnny, né ici, dans la rue! 
Voici l'incroyable 'Harley David' (son of a Bitch) du beau Serge, repris par toute la tente.
La section rythmique abat un boulot monstre, le buveur de Scotch te sort des riffs pas bidon et le Frenchie décore le tout d'un son d'orgue fringant, Jock fait le reste ( c à d les yeux doux à Fabienne, entre deux gorgées de tord-boyaux).
Quelques considérations footballistiques avant 'Horror Movies', Dracula, teenage Frankenstein, Vincent Price, the Phantom of the Opera , ils sont tous là... Madame, un choco glacé s v p!
My son, Kilian,  is going to sing a little tune for you.
Bassiste et guitariste s'échangent leurs armes, on envoie 'Pretty Vacant' de la bande à Johnny Rotten.
Euphorie dans le bastringue, Hubert, 59 balais, a ressorti les épingles à nourrice et crache dans sa bière à deux jetons et demi ( quelle connerie).
Nouvelle tuerie, 'The Bunker'.
On oubliait de te dire qu'un petit François cherchait sa maman, on l'a poussé sur scène, il a été sage, il a reçu les lunettes colorées de McDonald, mais pas de mayonnaise.
On se tire.
Vous voulez rire, paresseux!
Ils rappliquent, une amorce Renaissance à l'orgue, virage punk, tiens Fab, je te confie ma cravate, 'The Beast is calling', je dois y aller.
Retour d'Elodie pour 'Passion' de Rod the Mod avec deux lignes de 'Satisfaction' car Jock se prend pour Jagger.
Veulent plus partir, un mec leur fait signe de se barrer, va te faire mettre par une armée de Togolais, on s'amuse, vite, une dernière: 'Faith healer'.
Un show tonique, aussi  bordélique qu' au bon vieux temps!

Eddie and the Hot Rods.
Si le show des Bollock Bros était chaud, que dire de la prestation des petits gars de l'Essex, renversant, dans tous les sens du terme.
'Good evening, we're Eddie and the Hot Rods' annonce  Barrie Masters qui a pris un coup de vieux.
Du pub rock band des débuts, il est le seul à subsister, désormais, d'après leur facebook,  les hot rods se nomment  Richard Holgarth - Guitar, Chris Taylor - Guitar , le géant Dipster - Bass et Simon Bowley - Drums.
Feu: 'Get across to you' , à fond sur la pédale!
'Teenage depression' , loin d'être déprimant, puis  toujours en mode speedé ' Quit this town' de 1977.
Dis-moi, ça a encore un sens en 2014 cette fureur juvénile?
Mais oui, ket, face au podium il n'y avait pas que des rescapés du No Future time aux ventres bedonnants, aux cheveux rares, aux traits ridés, on a vu des donzelles d'une vingtaine d'années se mêler aux vétérans pour entamer un pogo furieux ayant duré plus de 30 minutes.
Les brûlots se suivent à une cadence infernale, un temps mort car Barrie, qui est incapable de lire sa playlist sans la tenir à 2 mm des  yeux,  d'un mouvement mal calculé, a envoyé son micro dans les airs, on était dix à quatre pattes à chercher l'objet qui s'était coincé sous la batterie.
' Telephone girl', 'Better without you' de Joe Tex, 'Life on the line' , 'Why should I care anymore' , ' You better run' des Young Rascals défilent.
C'est avec 'The kids are alright' des Who que ça a commencé à dégénérer, derrière toi la meute avait débuté un pugilat collectif, t'avais rien vu venir, tu zyeutais le jeu furieux des guitaristes, vlan, bousculé, tu tombes sur scène, à tes côtés un monitor tangue dangereusement, Fab se réfugie à 10 mètres.
Ok, les petits gars, une fois, pas deux, en dansant jambes tendues tu repousses tous les ventripotents énervés.
La sécu se pointe, un gars baraqué et sympa qui lui aussi, déséquilibré,  fera connaissance avec le podium.
Un clin d'oeil de Barrie, imperturbable, il poursuit la lecture d'une playlist imparable: 'Love love love', ' High Society', 'Hard drivin man', 'Bad time again'.
Alexandre n'est pas grand, sa bedaine n'est pas esthétique, il a plus de poitrine que Jane Birkin, il pue du bec et danse comme une marionnette, c'est rien tout ça, mais ce con envoie sa bière dans les airs!
Et toi, ça fait quatre heures que t'as rien bu!
'Do anything you wanna do', je veux une bière, merde!
La sécu envoie du renfort, heureusement, un chaos monstre pendant 'Gloria'.
Un grand moment de folie collective se poursuivant avec 'Born to be wild' qui termine le spectacle.

Pour éviter l'émeute on repousse la clique sur scène pour un 'Get out of Denver' sonnant comme le Johnny B Good.
Un petit Chuck Berry walk pour amuser la galerie qui gueule go go go ...
Rideau!

Avec Yves Hoegaerden, direction le Sablon pour se remettre de nos émotions, une cerise pour lui, une blonde pour toi.
On aurait bien emmené Jérôme, il était cuit!





 



Au revoir, Pierre!

Pierre Vassiliu nous a quittés ce 17 août.
Comme Brassens, Pierre Vassiliu était fort attaché à la ville de Sète où il s'est éteint, victime de la maladie de Parkinson.
 Vassiliu était âgé 76 ans.
Ce dilettante aura marqué la chanson française de son empreinte.
Ses titres incontournables resteront à jamais dans nos mémoires et nos coeurs: 'Qui c'est celui-là', le rigolo 'Ivanhoé' , le tendre 'Amour, Amitié' , 'Qu'il est bête ce garçon', l'exotique 'Maryline' et une cinquante d'autres compositions nonchalantes et poétiques.
Il y a une vingtaine d'années, tu as eu la chance d'être assis à la même table que ce moustachu sympathique, c'était sur une terrasse à Vic-Fezensac ( Gers) , on a échangé quelques propos anodins tout en rappelant sa connexion belge, son amitié et son travail avec le regretté Denis Van Hecke.
Ciao, Pierre!

samedi 16 août 2014

Bruxelles Summer Festival ( day 8) : Merzhin - Noa Moon au Mont des Arts, Bruxelles, le 15 août 2014

Si les crapauds font musique avant le 15 août, on ne les verra plus sauter avant la fin de septembre.
A quoi, ça rime, Maxime?
La bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe!
Arrête ton char, Richard!
Cette sinistre pluie du 15 août est à l'origine du changement de topo, pas de Swing Wespelaar à 16h, une drache immonde arrosait ton village, ce sera le BSF à 19h.

Mont des Arts, 18:50', la météo merdique en  a refroidi plus d'un, il n'y a pas foule sur les pavés pour assister au début du show de Merzhin!
Les Bretons étaient à Sélange (Donkey Rock) la semaine dernière, ils vont donner l'aubade au Roi Chevalier en cette journée où l'on fête les Marie.
 Pierre Le Bourdonnec : chant, Ludovic Berrou : sax/clarinette/flûte/bombarde/claviers, Vincent L'Hour: guitare, Stéphane Omnès : guitare, Damien Le Bras : basse et Jean-Christophe Colliou : batterie, ont enregistré un sixième album, ' Des heures à la seconde' en 2014 et vont asséner quelques plages de cet opus  à un public relativement attentif et bienveillant.
'  Lignes d'horizon', un nom vient à tous les esprits, Noir Désir.
Un bon gros rock aux guitares héroïques avec cette touche de frenchitude qu'on retrouve également chez Louise Attaque, Matmatah, Luke et autres rockers hexagonaux.
Seconde tirade épique , toujours le pied sur le champignon, on nous avait dit du rock celtique, on corrige  du rock efficace joué par des Celtes.
Le remuant ' L'étincelle' annonce le viril  ' Je suis l'homme'.
OK, le truc secoue, tu bats des pieds, ta tête s'agite, mais cette recette est finalement assez convenue et pas vraiment innovante, c'est un constat, pas un reproche!
Le gars qui attire tous les regards c'est le brave Berrou, à chaque morceau il sort un autre instrument à vent, on a même aperçu un biniou.
'Betti'.
Nee, Koen, c'est pas la  Betty  Big Brother Owczarek, c'est une autre madame.
Bruxelles, me souviens avoir joué sur la Grand Place en 2001, on avait interprété 'Conscience', la flûte  volage ajoutant une touche Finistère à ce rock athlétique.
Un fond electro tapisse ' L'éclaireur' et si sur l''album l'intro des 'Heures vagabondes' est câline, sur scène les guitares prennent un ton postpunk.
Une acoustique décore la chouette chanson à texte 'Poussière' suivie par une marche triomphale instrumentale.
'Dans ma peau' prend des teintes punky tandis que l'hymne bravache 'Liberté' incite le bon peuple à lever la tête et à brandir haut dans les airs un poing revendicatif.
'Ma Las Vegas Parano', un biniou dans la ville du vice.
'Nains de jardin' les nabots rentrent du boulot, Blanche Neige  et ses copains dansent la farandole.
' Les Indignés' met un terme à ce set sympa, dynamique, mais pas criant d'originalité.
La Bretagne remballe son matos, il pleut!

Du monde pour accueillir la mignonne Noa Moon et son band.
En peu de temps, Manon de Cavalho-Coomans  est passé du statut de petite folksinger se produisant chez Fred Cerise ou sur la place communale  de Linkebeek,  à l'occasion de la brocante, à celui de star programmée sur tous les podiums de festivals d'été.
Le gros cou, mais non, hein, fieu, Noa c'est la petite copine qui sourit tout le temps et a tout le monde, c'est celle qui ramène le soleil quand le temps est pluvieux, c'est la nana qui plaît aux grands-parents et aux gosses, mais ne va pas la confondre avec Chantal Goya ou Dorothée!
 Depuis que Noa Moon se produit accompagnée d'un band, ses chansons ont pris de l'envergure et n'ont rien à envier à Nina Nesbitt, Gabrielle Aplin, Birdy et autres starlettes d'Outre-Manche.
Quel band?
 Fabio Zamagni à la batterie, Sébastien Colette à la basse et Marc Melias Sobrevias aux claviers et à la guitare, plus aux choeurs, instruments à vent et xylophone, les demoiselles Aurélie Muller (V.O., Soy Un Caballo, The Tellers, Melon Galia, etc...) et Catherine De Biasio (Mièle, Kris Dane, Ici Baba, Le Yéti, etc ..), désormais Blondy Brownie.
Va-s- y, Manon, hurlent les gamins, elle attaque l'ensoleillé 'Tonight'.
Même veine soft pop avec les suivantes, ' Invisible Mystery' et 'Maybe'.
C'est frais, pimpant, acidulé, idéal pour oublier ce mois d'août pourri!
'It's OK', avec ce son d'Hammond curieusement pompé sur 'Adieu jolie Candy' , est repris par toute la place.
Elle enchaîne sur la ballade à deux voix 'Day by day', séduisante comme les titres des Carpenters.
Le tube 'Paradise'  engendre des cris d'enthousiasme, Bruxelles est aux anges, Saint-Pierre jubile, du coup il laisse choir ses clefs qui disparaissent dans le caniveau.
Y a-t-il un serrurier dans l'hôtel des messagers de Dieu?
Catherine et Aurélie en piste, exit les boys, voici le tendre 'River' suivi par le mélancolique 'The Maze' et ses arbres enneigés.
' Love you inside out' des Bee Gees est devenu 'Inside Out' repris par Feist, c'est par elle que j'ai connu ce titre, à l'origine un disco pure souche.
La formidable version de Noa Moon and band groove à mort et tu penses plus à Hall and Oates qu'à Feist.
Une nouvelle voie s'ouvre à Manon, dont le timbre de voix convient admirablement au jazzy crooning.
Le highlight du set!
La compagnie enchaîne sur les sautillants 'Now' et  'At least we tried' suivis par  'Let them talk' habillé de cuivres  et d'un piano pétillant.
Un petit ragga?
'Run'
Ambiance Kingston!
On enchaîne sur un nouvel hit, ' Wild love, 1,2,3' pour terminer par 'Pandora's box'.
Bonne humeur généralisée!


 






vendredi 15 août 2014

Le Magasin 4 compte fêter dignement son vingtième anniversaire!



Le Magasin 4

Genèse: le Bulten, une salle/entrepôt près du canal qui a accueilli La Muerte e.a.
L'équipe est éjectée sans ménagements, d'où déménagement rue du Magasin n°4, un quartier où putes et maquereaux pullulent.
2008, des promoteurs rachètent le pan, une nouvelle délocalisation, avenue du Port, un hangar pouvant abriter 500 âmes.
La troupe, qui doit malheureusement déplorer le décès d'  Eric Lemaître, une des chevilles ouvrières du Magasin, est sauvée ( momentanément?)  continue à programmer ses concerts underground avec un minimum de subsides.
2014, vingt ans d'existence, faut célébrer l'événement, des mois de festivités, démarrant le 30 août pour se clôturer le 20 décembre.
Un programme pléthorique dont on te dévoile les premières dates, tu consultes le site du Magasin pour les détails et la suite du programme!


+  SUNDAY 31.08.2014
20 YEARS OF MAGASIN4 Other / Chanson / Punk / Happening
Jean-Louis Costes (FR) + Tat2NoisAct + La Pince (FR/BE) + Constitution Anale + Krakoukass + Coquins 
+  WEDNESDAY 03.09.2014
20 YEARS OF MAGASIN4 Avant-Garde / Experimental / Electro Flamenco / Drone
Von Magnet (FR) + Avgrunden (NOR) + Mongolito 
 +  THURSDAY 04.09.2014
20 YEARS OF MAGASIN4 Noise Rock / Alternative
Dÿse (DEU) + Vandal X + Missiles of October 
 +  FRIDAY 05.09.2014
20 YEARS OF MAGASIN4 Indie / Post punk / Noise Rock / Electro / Math Rock
Marvin (FR) + Peter Kernel (SZ) + Le Singe Blanc (FR) + Joy as a Toy + Mambo 
 +  SATURDAY 06.09.2014
20 YEARS OF MAGASIN4 Dub / Electro
Zenzile (FR) + Volt Selector + Alchemik Babylon Beats 
 +  SUNDAY 07.09.2014
20 YEARS OF MAGASIN4 Grindcore / Death metal
Napalm Death (UK) + Visions Of War + Vorax Virosus + Mr Marcaille (FR)
 +  WEDNESDAY 10.09.2014
20 YEARS OF MAGASIN4 Punk
Sham 69 (UK) + Contingent + Les Slugs 
 +  THURSDAY 11.09.2014
20 YEARS OF MAGASIN4 Afro Noise / Industrial Noise
Cut Hands (feat. William Bennett of Whitehouse) (UK) + Germanotta Youth (IT) + Ripit (BE/FR)
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20 YEARS OF MAGASIN4 Industrial / Noise / Ambient / Experimental
Hint (FR) + Pneumatic Head Compressor + [P.U.T] + NAH (US) 
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Length Of Time + Es La Guerilla (FR) + Surge Of Fury + Crawlspace + Bloodshot + Outcast 
 +  SUNDAY 14.09.2014
20 YEARS OF MAGASIN4 Punk Rock / Alternatif
Tagada Jones (FR) + Corbillard (BE/FR) + Kaoz Noyze Volunteers + Flow (FR)
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Krallice (CANCELLED) (US) + VVOVNDS (CANCELLED) 
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Lento (IT) + Year of No Light (FR) + Adrift (SP) + The Eyes from Beyond + Mont-Doré 
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20 YEARS OF MAGASIN4 Rock and Roll / Garage Rock / Punk
Dead Elvis & His One Man Grave (NL) + Peter Pan Speedrock (NL) + Driving Dead Girl + Sons of Disaster + The Dyson's 
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Bardo Pond (US) + White Manna (US) + Prairie + Baby Fire 
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Monno (DEU/SZ) + Art of burning water (UK) + Piume Di Pavone 
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Tout ça à des prix abordables, et pour une bière  tu ne sortiras pas 3€ de ton petit portemonnaie comme dans d'autres établissements se disant démocratiques!

Chelsea Wolfe - Mongolito au Brass, Forest, le 13 août 2014

Les deux organisateurs ( Buzz On Your Lips et Cheap Satanism Records) insistent: This concert is SOLD OUT!
19:30', une vingtaine de sans ticket sur l'Avenue Van Volxem espère toujours acquérir un passe-droit.
Au bar avec fotoman JP: une Zinne bir et une eau à bulles, une heure à patienter, une Zinne bir ne va pas suffire!

20:30' Mongolito.
Marc De Backer, non pas celui qui claironne "ik ben  Nationaal mandataris, Provinciaal Voorzitter Oost-Vlaanderen; Algemeen secretaris FVOV en fervent duivenliefhebber", a enfilé son camouflage sombre, son galurin et son ghostface mask, s'est assis, a ramassé une de ses guitares et commencé à triturer ses loop pedals, il n'a pas touché  à la bouteille de pinard que reluquait avec envie un assoiffé du premier rang.
Sur l'écran les habituels visuals des glorieuses thirties.
Une intro/impro alternant climats sombres, angoissants, mouvements lyriques, drones répétitifs et envolées de wah wah.
Après 'Acedia', le Bruxellois a sorti une seconde oeuvre au titre axiomatique ' Le Maudit'.
Si pour toi le summum c'est Stromae, on te déconseille Mongolito, dont l'univers se rapproche de celui d'un Fritz Lang ou d'un Charles Baudelaire.
Le voyage aux pays des zombies se poursuit with a new song se fondant dans 'Idea'.
Le format chanson n'existe pas pendant un concert de Marc D B, pas question de balancer une petite rengaine de 3' avec refrain et mélodie reprise en singalong, les broderies hypnotiques se suivent sans pause, pas besoin d'applaudir, il a déjà entamé l'arabesque suivante.
Le seul temps mort, et encore, il a lancé les loops, viendra avec le changement d'instrument.
' 10000 midnights ago', des beats soutenus, une guitare plaintive, un chant lugubre, ça rigole pas .
'Macabrissima' sera encore plus diabolique!
L'ex Ten Thousand Women Man a dû s'enfiler quelques pastilles pas catholiques en composant cette oeuvre hallucinante.
La guitare gémit, grince, hurle avant un râle final.
' Forest Fire', bordel, les pompiers font la grève.
Dark ambient stuff sur fond de wah wah hendrixienne.
Un trip de 30/35' qui ne laisse personne indifférent!


Chelsea Wolfe
21:30', pile, les trois musiciens (  Ben Chisholm , bass and keys - le formidable Dylan Fujioka, drums et Ezra Buchla, violin)  de la Californienne, qui ne répond pas vraiment aux critères California Girls, bronzées, sportives, souriantes, poitrines rebondies, se pointent pour confectionner une longue et lancinante intro, après une accélération brusque, Chelsea Wolfe montre le bout du nez, grande, sombre,  gothic look, un teint blafard, elle tend la main vers un brave gars qui doit l'aider à gravir la marche la menant sur le podium, sur lequel trône deux pieds de micro, elle entame le dramatique 'Movie Screen', une plage de l'album 'Apokalypsis' à la pochette effrayante (Chelsea en Greek figure with whited-out eyes).
Du trip hop sinistre décoré de vocalises hantées, transformées en chambre d'écho.
Un sacré début de concert ayant d'emblée subjugué les spectateurs.
Un roulement de tambour amorce le psych folk enivrant  'Feral Love' , Chelsea, comme la pythie, scrute le plafond de la cave semblant vouloir déchiffrer d'indéchiffrables augures.
L'artiste saisit une guitare pour une seconde pièce issue du dernier album, 'Pain is Beauty',   'Kings' .
'We hit a wall', bourré d'effets de voix sur fond sonore rappelant  à la fois certains Echo and the Bunnymen ou les soundtracks de films d'horreur, s'immisce sournoisement dans ton cerveau.
A deux mètres de toi, entre deux clichés, la tête de Xavier Marquis oscille aux rythmes des beats fascinants.
Un timide thank you, Chelsea n'est guère loquace et se montre adepte de la politique de la distance, le quatuor lance le mystérieux et tourmenté  'Mer'.
Après le gig, Catherine la Grande, ayant abandonné le garage pour un soir,  associe le chant de Miss Wolfe à celui de Marissa Nadler, on ne lui donne pas tort, en ajoutant que pour certains morceaux on pense à PJ Harvey ou à Scout Niblett.
La visionnaire enchaîne sur une lente et mélodieuse ballade,   'Tracks' ( Tall Bodies).
'Demons', titre explicite,  sera accidenté, une voix énervée, une guitare acérée, le morceau le plus noisy du set, il est suivi par une valse portée par un violon subtil sur lequel le soprano de la madame cabriole en douceur,   'House of Metal'.
Le set, toujours aussi magnétique, se poursuit avec 'Sick' et son chant hiératique, profond, déchiré par un jeu de batterie vif.
Formidable Dylan Fujioka!
'Reins', malgré ses ooh ooh ooh cajoleurs et son démarrage serein,  a tout d'une marche martiale tourmentée.
Retour de la guitare pour l'angoissant blues/ psych folk 'Moses',  définitivement conçu dans un moule PJ Harvey.
This is our last song, Brussels, le vicié et oppressant  'Pale on Pale' explosant en grondement tellurique.

Chelsea Wolfe consent à revenir pour un encore interprété solo , le minimaliste lament 'Lone'!

'Pain is Beauty' se nomme l'album, son credo!

mercredi 13 août 2014

Brussels Summer Festival ( day five):Tuxedomoon, Front 242, Mont des Arts, Bruxelles, le 12 août 2014.

Le buienradar ne ment pas, à 18 h d'affreuses averses mouillent Bruxelles et la périphérie, pas question de se taper la drache, la patience est la mère de toutes les vertus, disait Coluche ou Desproges, ne sais plus, tant pis pour Guilt Monkey, on ratera son set au BSF.

Le singe achève son gig lorsque tu accostes au Mont des Arts, à première vue t'as pas raté grand chose, le trio tire dans tous les sens et n'a pas convaincu grand monde.
Aïe, RickyBilly et son maillot jaune, ce ne sera pas la seule tête connue près de l'Albertine, ils étaient tous là, Yves Hoegaerden, Cath Garage, Jean-Paul, Christine, Anoushka, Maurine... tous les corbachs et assimilés, sauf Vincent M et Fab j'ai mal au dos!
Les vieilles gloires de l'EBM font encore recette!

Soundcheck de Tuxedomoon,  Luc van Lieshout s'amuse à 'trompetter' la Brabançonne, Ricky n'a même ôté son immonde couvre-chef, Leterme non plus!
Ni smoking, ni lune, trop tôt, des vétérans n'ayant plus rien à prouver mais ayant réjoui une grande partie  du public en présentant un show des plus intéressants.
OK, le gars du Soir parle de désabusés en décrivant, notamment, le statisme de Peter Principle, qui de toute façon n'a jamais joué au mariole. S C, lui aussi, y va d'un laïus acerbe, il a tout vécu et entendu avant et te fait comprendre que les Ricains installés chez nous c'est en 1978 qu'il fallait les voir, alors qu'ils étaient déterminants. Heureusement, personne n'est obligé de prendre au sérieux cette belle plume se prenant pour le fils de Liriope....Oh, miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle...
Des balances mal réglées, débite-t-il, on a entendu pire, monsieur!
Revenons à  Blaine L. Reininger, Steven Brown, Peter Principle, Luc van Lieshout et le savant fou en camisole, Bruce Geduldig, triturant des éprouvettes et autres gadgets en fond de scène pour fabriquer ses mysterious photographic images.
C'est le chimiste siphonné qui entame le show par 'a lecture' universitaire ... strange things happen ... marmonne-t-il, ben oui, on a vu Roger boire du thé à la menthe.
Démarrage lancinant dominé par la basse de Peter Principle, la statue de sel, tandis que Blaine manipule un sound modulation device et que la paire van Lieshout/Brown s'active à la trompette et au sax.
Un titre?
Cette composition instrumentale est probablement extraite de 'Pink Narcissus', on avance 'Dorian' sans offrir de garantie.
Idem pour la seconde plage ( 'Ethiopian horns'?), portée par un sax indolent tandis que Blaine L Reininger tire des sonorités noisy de sa guitare.
Toujours avant-garde, Tuxedomoon.
 Euphorisant, le cocktail!
Steven brandit son sax en l'honneur d'Adolphe de Dinant, il passe derrière les claviers, Blaine au violon, Luc à l'harmonica, sur l'écran un guépard et un sosie d'Isadora Duncan, une nouvelle pièce filmique ('Arab Willie Danse'?).
Blaine: it's strange to play this spot,il y a 30 ans on y faisait la manche, this is 'Time to lose', un  titre majestueux, proche du progrock, chanté à deux voix.
Un texte de  Rafael Sebastián Guillén Vicente, le sous-commandant Marcos, un Mexicain pas basané et sans sombrero,  ' Muchos Colores', spectral saxophone, mute trumpet...a melancholic tune aux accents exotiques.
Nouvelle intervention de Bruce, après que le  docteur Folamour ait regagné son laboratoire, le quartet attaque le noisy  'Everything you want' à la sauce P I L, suivi par un instrumental mélodie en sous-sol ( 'Cagli Five-O'?).
Des grouillements viscéraux, un sax et une trompette obsédants, une basse rebondie, c'est l'intro pour le mystique  'Still small voice' au chant clamé.
'  In the Name of Talent (Italian Western II)', un western postpunk précède la dernière salve annoncée  dans la langue de Dante Alighieri par Blaine, l'atmosphérique et mystérieux 'KM/ Seeding the Clouds'.
Chouette concert... différent!

Front 242
Qui a inventé l' EBM?
Front 242, pardi, c'était en 1981 !
Et keske ça vaut le Front en 2014, du réchauffé?
Quitte à passer pour un ignare, un peu-regardant, une poire, un gravement atteint du cerveau, selon les critères de SC, on avancera que les vétérans bruxellois ont encore leur mot à dire en l'année du Cheval.
Rien de neuf au menu: un son gros comme un lutteur de sumo adipeux, une énergie de jouvenceau, un numéro de maniement des masses archi-connu , un light-show feu d'artifices... mais ça marche toujours et tu fais comme les autres, tu agites tous tes membres.
 Richard 23 avec sa gueule de docker et Jean- Luc Demeyer et ses raybans arpentent la scène de long en large, bondissent  tels des orangs-outans en rut, lèvent le poing pour haranguer la plèbe, prennent la pose tels des généraux d'une armée totalitaire tandis que derrière eux Patrick Codenys se charge du programming et que Tim Kroker s'amuse avec son electronic drumset.
Où était caché  Daniel Bressanutti?
La messe débute par 'Moldavia' , lights éblouissants, le bodybuildé et son acolyte  ont entamé leurs acrobaties, à tes côtés, un allumé ayant sucé quelques pastilles, gesticule dangereusement, la sécu l'a à l'oeil.
C'est parti pour plus d'une heure de gymnastique musclée.
Bonswaer Bruxelles, voici 'Body to Body', Richard a pris des cours de diction chez Lange Jojo.
Sur son canasson en bronze, Albert 1er a la bougeotte, le Front envoie 'No Shuffle' avant de dédicacer ' 7Rain' à Phil de Channel Zero.
'Together' précède une nouvelle dédicace, Annik Honoré qui a aidé à lancer leur carrière, ' Take one'.
Pas mal de remous dans les premiers rangs, faut éviter les coups de coude de quelques perturbés des neurones.
Sur scène, les soldats poursuivent leur offensive, 'Don't Crash', 'Triple X Girlfriend', 'Quite Unusual' et  sur l'écran une armée moyenâgeuse porte haut l'étendard de son souverain.
'U-Men' , c'est quoi cette chose qui s'étale aux pieds de JPROCK, faut pas lui demander son nom, ni s'il est capable de reconnaître sa mère, tellement il est loin, cette créature se relève pour aller mimer un coït en enfourchant une barre métallique.
Folklore pas mort!
Ils ont envoyé le barbare ' Commando mix' suivi par l'inquiétant 'Im Rhythmus Bleiben', pas moyen de gagner la cave pour s'abriter, les balles fusent!
'Headhunter', il dit, un autre classique!
Demeyer figé pendant  'Funkahdafi', le Richard s'énerve, une crise épileptique pas belle à voir!
La dernière,  'Welcome to Paradise', là-haut on a pas reconnu Saint-Pierre, on a comme l'impression qu'ils nous ont conduits chez Lucifer, ça craint un max!
L'enculé de tout à l'heure est revenu, s'il te touche il aura droit à un coup de genoux dans les valseuses!
Faudrait sonner un vétérinaire!
Le Front vous salue!

Retour après 300 secondes pour 'Punish your machine'.
Tilt!




Décès à 27 ans de Mikael Rumède, ex-bassiste de Atlantis Chronicles !

Le groupe de death metal parisien, Atlantis Chronicles fait part du décès de leur ancien membre Mikael Rumède sur sa page facebook:

Il y a 15 jours nous apprenions que Mikael, notre ex-bassiste, était frappé d'un cancer. Seulement quelques jours plus tard la maladie foudroyante l'a emporté. Nous sommes désemparés face à cette perte et toutes nos pensées vont a sa famille et sa fiancée.

Depuis notre adolescence, notre amitié a été cimentée par le groupe et s'est inscrite sur Silent Depths (2007), Against The Sea (2009), Ten Miles Underwater (2013). Tout ça ne s'effacera jamais. Tellement de souvenirs se bousculent dans nos têtes aujourd'hui, des rires, des colères mais toujours la fraternité et cette passion commune qui nous anime. Nous n'en garderons que le meilleur. Ton passage sur Terre n'aura pas laissé de traces que pour nous et ça tu peux en être fier.

Repose en paix notre ami, on t'aime fort et on ne t'oubliera jamais.

28 janvier 1987 - 9 août 2014


Mikael est crédité sur l'album 'Ten Miles Underwater'.

Décès du contrebassiste Jean-Jacques Avenel!

Jean- Jacques Avenel est décédé des suites d'un cancer.
Il venait d'avoir 66 ans.
Si JJ Avenel a connu la notoriété dans le milieu jazz, c'est surtout comme accompagnateur de Steve Lacy  avec lequel il a enregistré plus de 20 albums.
En début de carrière il est attiré par le free et joue avec Don Cherry, Frank Wright ou François Tusques.
Si sa discographie en tant que leader ne compte que deux disques, 'Eclaircie' et 'Waraba', on entend sa basse sur une centaine de plaques, quelques noms: Tiziana Simona et Mal Waldron, Gaël Mevel, Pierre Akendengué, David Murray, Jean-Luc Fillon, Benoît Delbecq et de Fred Hersch  et les différentes formations de Steve Lacy.

mardi 12 août 2014

Brussels Summer Festival ( day four): Axelle Red, Clare Louise, Mountain Bike, Mont des Arts, Bruxelles, le 11 août 2014.

BSF jour quatre, IAM et PSY 4 de la Rime, non merci, c'est gentil, on hésite entre la Soirée Radio Rectangle ou le Mont des Arts.

JPROCK se tape le post punk, tu prends Axelle!

Mountain Bike.

La nouvelle coqueluche bruxelloise, les pédaleurs n'arrêtent pas de tourner que ce soit en terrain wallon vallonné ( Dour, Liège), en terrain très plat chez les bouffeurs de maatjes ( Groningen), dans le fief de Bart Premier, aan de kust pour manger des moules et se baigner nus à Bredene, ou du côté de Manneken Pis.
Si même Da Music applaudit," Ze geven garagerock een duwtje in de rug door het toegankelijker en vooral catchy te maken.", on peut affirmer que ce tout-terrain, c'est pas du brol.
Les nains étaient sept, chez Mountain Bike pas de grincheux, mais quatre comiques aussi bronzés que Blanche Neige:  Kinkle - June Moan - Billy Joe - Nerveux.
On t'a déjà dit que ces infâmes fréquentent Madame Moustache, s'ils sont cyclistes depuis peu, d'aucuns les on vus chez  Warm Toy Machine, Thee Marvin Gays, l'un d'entre eux, Billy Joe, écumait tous les bars, qu'on ne peut décemment recommandés, de la capitale pour y balancer un bluesrock artisanal.
Léger retard, un ennui technique au niveau des projecteurs, pas grave la maquilleuse n'avait pas terminé sa besogne, 19:15', les voilà arborant une tenue de basketteurs nains, slips assortis.
 Tu dis, Françoise?
Sont musclés.
Oui, comme ma tante Yvette!
T'as vu le batteur, un adepte du sport clopes!
C'est parti,   'Japanese guitar' du psychedelic noise jaune et ensoleillé, il ne manquait que quelques filles siliconées et un lifeguard bodybuildé et on pouvait prétendre se trouver sur une plage du côté de Malibu.
'Is that all about money' démarre sur les accords de 'Vicious' et sent bon le psychedelic  garage rock.
T'aimes Ty Segall?
Mountain Bike est pour toi.
Voici  le speedé ' Word land' et merci d'être venus pour l'apéro, les amis!
Nerveux, t'as un problème, gamin?
Il balance ses baskets à 10 centimètres du crâne du maillot rouge qui d'une volée précise envoie une des grolles sur la table de mix.
Les pépites se suivent: 'I lost my hopes in paradise', ' Hangin' around' aux embruns surf , tandis qu'un premier ' à poil' fuse, les athlètes attaquent 'Everything but a gift'.
A gift, inspire Jean-François qui se débarrasse de son futal pour le catapulter sur le podium.
Le morceau paraît à rallonges, ils ont embrayé sur 'Be + Be' et 'No Bunny'.
L'essai est des plus farfelus mais aussi vachement bien foutu.
'You got power' et ses ooh ooh ooh californiens mixe allègrement les Seeds et les Beach Boys. 
La basse ronronne,  Nerveux tabasse en cadence, les guitares en mode fuzzy enchantent et le chant invite au singalong.
Funny stuff!
' Good for nothin' ' , 'Tortur'e' plus punky et 'Cigogne' achèvent le gig.
On se casse, direction le bar, see you there!
Un set sportif!

Clare Louise.

 Tu as bien croisé Claire Girardeau une dizaine de fois sur les scènes du royaume l'ayant accueilli, il y a des années.
 Au Bota, en mars, pour la présentation de 'Balloons' elle était accompagnée de  Cédric Van Caillie à la guitare, de  la violoncelliste Charlotte Danhier et du batteur Franck Baya, ce sont les mêmes qui foulent la scène du BSF. 
Tu sais que tu auras droit à de l'indie folk racé, porté par une voix aérienne, ne craignant pas de voltiger à des altitudes vertigineuses, tu n'ignores pas que l'accompagnement sonore sera des plus sophistiqués et que le public, s'il n'est pas agacé par le timbre particulier de la séduisante française, passera un excellent moment aux pieds de la statue du roi Albert ( le premier). 
Le ciselé et harmonieux 'Somewhere else' ouvre le bal et c'est le cello en arpèges de Charlotte qui amorce la suivante, 'Impossible Road', une valse élégante.
Clare Louise passe derrière les touches pour le titletrack  'Balloons'.
L'accompagnement minimaliste de la berceuse ' Is this here and now' est aussi léger qu'un zéphir caressant les eaux d'un lac aux eaux irisées par un doux soleil vespéral.
Retour au piano pour une plage sombre et majestueuse suivie par ' My garden'.
Charlotte abandonne le violoncelle pour tapoter les touches de l'orgue, la guitare de Cédric Balimurphy prenant des tonalités bluesy surf.
Un jardin romantique!
Sur 'Castles in the air', le dramatique 'Black Stars', suivi par le titre donnant son nom à ce premier album, l'introspectif ' Castles in the air'.
 Un drumming soutenu imprime  le rythme cardiaque du vif  'My heart', avant de revenir à la quiétude, mais inquiétante, avec  'I don't sleep anymore'.
..it's time to escape... propose l' accorte jeune femme, Clare Louise goes calypso pour le titre Harry Belafonte de la soirée.
'Both Moods' et ses sentiments contradictoires précède le dernier morceau de la soirée, 'You'll always be my love' interprété au charango.
Le 2 septembre aux Trois Baudets, Paris! 

Axelle Red.

Quel âge a Axelle Red? 
Fabienne Demal mesure 1m67, son premier 45 tours, 'Little girls', date de 1983, la rouquine était encore lycéenne!
Assez ri, tu veux plus de détails, tu lis Joepie, le fait est que, à 22:00,  le Mont des Arts s'est gonflé  lorsque Axelle et son formidable band ont investi la scène, 5000 âmes à vue de nez.
Et le show?
Professionnel et  émouvant ( tant pis pour la contradiction), rien à dire, personne ne s'est plaint, les tubes ont défilé, on a eu droit à de la French soul, à de l'intime et au superbe 'Rouge Ardent', un des meilleurs titres français de ces dernières années.
Quoi, c'est de la variété... Muse aussi c'est de la variété!
Le band:  deux choristes à la voix soul (  Stefy Rika et  peut-être Alexia Waku ),  Francois Verrue ( basse, Yves Baibay ( drums) , Dominique Vantomme  ( piano, orgue) et Fritz Sundermann ( guitare)!
La scène baigne dans un halo rouge ardent, un vrombissement secoue les pavés, ils se pointent, Axelle armée d'une acoustique lance 'Amour profond', le second et superbe  single tiré de 'Rouge Ardent'.
'La claque' suit ce premier titre magistral, puis un premier plongeon dans un passé plus éloigné ( 1996), 'A tâtons'.
A ta gauche, Helena tangue paupières closes.
Un premier slow irrésistible, ' Sur la route sablée' , va-t-il revenir cet amour adolescent parti avec son baluchon?
Le sensuel 'Elle danse seule' t'as toujours refilé des frissons dans le dos, les claviers du génial Dominique Vantomme sublime cette mélodie imparable.
Axelle enchaîne sur 'C'est une ville' mais c'est 'Sensualité' qui déclenche des cris d'enthousiasme.
Mention spéciale au boulot magnifique des deux choristes.
Depuis le début du gig Axelle, souriante, s'adresse à la foule en flamand et en français, prouvant son attachement à la Belgique, n'en déplaise à certains!
'Temps pour nous', les jours sont trop courts, Fritz y va de quelques riffs bien gluants.
Un titre écrit après la naissance de sa première fille ( elle a trois gosses ), 'Si tu savais' précède le bilingue et poignant 'Dejame Ser Mujer/Rester Femme'.
Bruxelles reprendra en choeur ce titre cathédrale .
Virage funk avec ce   'Ce coeur en or', puis le French pop 'Jure!' dans le style Michel Berger.
Kom Fritz, vous savez, Fritz est un arrière-cousin, en  duo pour le tendre 'Ce matin', Dominique en renfort, le trio nous offre une nouvelle perle, 'Je t'attends'.
Des scientifiques affirment que les roux sont en voie de disparition, la voix  de notre Limbourgeoise n'a jamais été aussi séduisante!
Les pavés transformés en dancefloor pendant 'Le monde tourne mal'...let's dance ... infectious groove, baby!
Un gospel, 'Ma prière', la basse de Verrue ronfle, tchik tchik tchik fait la guitare de Fritz, un chat  funky.
C'est qui Kwé?
Il a une méthode qui doit nous rendre heureux, allez, fieu, c'est quoi ces foutaises!
'De mieux en mieux' achève le set régulier!
Tout le monde sait qu'elle va revenir et c'est seule, au piano, qu'Axelle interprète 'Quelques mots d'amour' de Michel Berger.
Surprise, elle ne le joue pas souvent, le tube des débuts 'Kennedy Boulevard' avant de terminer en force par 'Parce que c'est toi'.
Elle fait mine de partir, on n'a pas entendu celle qu'on attendait tous,  on ne sera pas déçu, un quatrième bis, 'Rouge Ardent'.
Formidable!
Axelle prend congé: Vive Bruxelles, Leve België!
Cinq milles bruxellois, flamands, wallons rentrent chez eux, le visage illuminé par un sourire éclatant.
Non, Tristan, c'est pas de la pub pour les laboratoires Decléor!











 

lundi 11 août 2014

Brussels Summer Festival ( day two): Milky Chance - Ozark Henry - Suede , Place des Palais, Bruxelles, le 9 août 2014.

Seconde soirée BSF, pas une goutte d'eau ne nous arrose,  avec JP on atterrit, simultanément, face au Palais du King of Belgium, Fastlane Candies termine son set devant une foule déjà compacte.

19:15 Milky Chance
Toute l' Allemagne est aux pieds de ce duo  pratiquant un reggae électronique vachement mollasson.
Leur tube ' Stolen Dance' a beau avoir été visionné  par un milliard de YouTube addicts, on a décroché après trois titres.
Un voisin baillait, son copain a affirmé préférer Stromae,  Candice a avalé un Milky Way, JP a reluqué les gonzesses, quant à toi, tu as déploré la distance qui te séparait du bar.
Décrire un concert de  Clemens Rehbein ( chant rocailleux, le point fort, et guitare) et Philipp Dausch ( programming), c'est comme décrire le désert, il y a du sable à tes pieds et aussi loin que ton regard puisse porter il y a encore du sable, au dessus de toute cette étendue sableuse,l 'azur est bleu, c'est joli et reposant, mais à la longue, ça craint!
Nous demande pas d'énumérer les titres, puisqu'on fixait les dunes, pour t'aider on te dira qu'ils ont interpréter leur tout récent album 'Sadnecessary', avec un peu de chance, ils ont joué 'Fairytale', 'Sweet sun', 'Follow', 'Sadnecessary'... on ajoutera qu' entre chaque morceau ils nous ont infligé un temps mort pour lancer la machine, que leur contact avec le gentil public était quasi nul, qu'un troisième larron ( Antonio) a accompagné les cool  Milky et Chance à l'harmonica pour 3 ou 4 morceaux, que la meilleure comparaison possible est 'produit de consommation courante'  et qu'ils ont mal calculé leur coup au niveau timing, donc on n'a même pas entendu 'Stolen Dance'.
'Remboursé' a crié Justine!

Ozark Henry.

Il a dû se grouiller Piet Goddaer, dans l'après-midi il se produisait au Summer Swing Hasselt qui remplace Rimpelrock.
Stupéfaction, ils ne sont que trois sur le podium, Piet à la basse, synthé, keys et voix plus  une grande et séduisante jeune dame de noir vêtue, tu ne reconnais pas Amaryllis, il doit s'agir de  Laura Groeseneken ( AKS et vue il y a longtemps avec Bad Cirkuz) aux claviers et au chant, et aux drums/percussions, Jan Haspeslagh.
A l'arrière-plan un écran sur lequel défile des visuals futuristes.
Le show de ce soir sera plus électronique que ceux que Piet proposaient l'an dernier.
Heureusement, grâce à un set soigné et hyper bien construit, le trio a fait oublier la pâle prestation de Milky Chance et ce malgré les problèmes vocaux dont souffraient le grand Piet.
'Intersexual' ouvre les débats, la voix est transformée au vocoder, des voisins murmurent Massive Attack.
Les trois protagonistes aux percus pour une seconde plage te martelant les neurones, puis une voix off sur fond  beats sombres entame un troisième titre tout aussi entêtant.
 Le délicat 'We Are Incurable Romantics'  fait toujours autant d'effets, les voix mâle et femelle se complètent à merveille, tandis que le drumming lancinant de Jan Haspeslagh vient ancrer la mélodie dans ton cortex.
Le trio poursuit avec ' Sun Dance' et sa basse galopante avant de nous offrir une version étonnante, style lullaby,  de 'Heroes' de Bowie, pour laquelle  Laura manie délicatement un  melodica.
Piet passe allègrement de la basse aux claviers ou rejoint ses complices derrière un tom pour un exercice de martèlement synchronisé.
Les titres, tous superbement arrangés, défilent,  avec une mention spéciale pour le majestueux 'At sea'.
Fait rare, le Courtraisien s'adressera plusieurs fois au public, en français, nous demandant ' ça va' en souriant avant d'attaquer 'These days'.
Sorry, je perds ma voix, mais comme on s'amuse, on continue, et c'est le tube ' I'm your Sacrifice' qui vient séduire la foule et terminer ce concert élégant et humain.
Bruxelles rappelle le groupe qui lui offre un dernier trip hop à deux voix.
Les esthètes sont ravis!

Suede
Après le split de 2003, un des piliers du Britpop se reforme en 2010.
Pour le fric?
Pas sûr, le show donné par  la bande à Brett Anderson nous a montré un groupe au sommet de son art, avec un frontman énergique à souhait et manifestement ravi par la réaction des Bruxellois.
Après l'album 'Bloodsports' de 2013, Suede compte d'ailleurs sortir une nouvelle plaque avant la fin de l'année, le nouveau  titre proposé sur la Place des Palais était d'excellente facture.
 Brett Anderson - vocals , Mat Osman - bass , Simon Gilbert - drums, le fantastique Richard Oakes - lead guitar,  et Neil Codling - keyboards, rhythm guitar, ont aligné une série de hits repris en choeur par des milliers de fans euphoriques.
Après trois titres, la liquette du flamboyant Brett était transformée en linge ruisselant.
Du premier morceau au dernier, il a harangué le public à scander les hymnes britpop, que ce soit à genoux, couché, en bondissant, descendu dans la fosse, debout aux côtés du drummer ou carrément dans la foule.
Quoi, 47 ans, tu me dis, on a vu des gamines de 15 ans tomber en pâmoison!
Le somptueux 'Europe is our playground' décoré par l'ebow de Richard ouvre, Suede embraye sur  le remuant 'It starts and ends with you', suivi d'un 'Trash' cinglant, hurlé par tout ce qui foule les pavés.
Les obus se succèdent: ' Animal Nitrate', 'We are the pigs', et 'Killing a flashboy'.
Une première ballade aux relents country vient calmer les ardeurs, 'The wild ones'. 
Pendant  ' The Drowners', le flamboyant leader vient se noyer dans la masse, revenu sur scène il agrippe le micro qu'il fait tournoyer comme un Roger Daltrey ayant décidé de montrer aux Yankees que les rois du rodéo sont anglo-saxons, c'est le purulent  'Filmstars' .
'Can't get enough', nous, non plus, Brett.
Il s'éponge, avale une gorgée d'eau, propose two slow songs, le théâtral 'Sometimes I feel I'll float away' et une nouveauté, 'Tightrope'.
Retour au rock avec 'Everything will flow', en passant, t'admires le flegme tout britannique du claviériste et de Mat la basse.
La folie gagne les pucelles, ' So Young' suivi par un 'Metal Mickey' furieux.
You, people from the land of the great Jacques Brel, this is the last one: la  bombe 'Beautiful Ones'.

Trois minutes backstage et un double encore.
Le singalong 'She's in fashion' en formule trio et la troupe au complet pour un 'Saturday Night' annonçant le dimanche, il est minuit passé!
Brussels, this was the last show of our tour and the last one for 2014.
Ils ne l'ont pas presté à l'économie!