dimanche 29 novembre 2009

The Musical Box au Cirque Royal à Bruxelles, le 28 novembre 2009

The Musical Box performs 'A Trick of the Tail'.

Plongeon historique en 1976. Peter Gabriel a quitté Genesis après 'The Lamb lies down on Broadway', le groupe décide de ne pas le remplacer, Phil Collins assurera les vocaux et maîtrisera la batterie.
Après 'Foxtrot', 'Selling England by the Pound' et 'The Lamb lies down on Broadway', le tribute band canadien s'attaque à une quatrième reconstitution, fidèle jusque dans les éternuements et couleur de sous-vêtements des 5 Genesis, en tournée de mars 1976 à juillet 1976 pour le Trick of the Tail tour.

Francis Géron,Mr Spirit of 66, co-responsable de la partie belge du tour, ne doit pas être vraiment heureux en voyant un Cirque même pas à moitié rempli.
Dans un monde où la vitesse prime, les jeunes pousses n'en ont rien à cirer d'un coverband qui imite un dinosaure ayant pondu,en batteuse, des oeufs de 15' minimum.Seconde cause de désaffection: le prix des tickets oscillant aux alentours des 50€ et puis, le Cirque, et ses places numérotées, c'est pour les bourgeois, mon cochon!
Manque d'ouverture d'esprit? Anyway, tu vas à un concert de Musical Box/Genesis comme tu vas à l'opéra et tu assisteras à un fabuleux spectacle total( et on ne se la joue pas papa Ysaye, que du bonheur!).

Theebo (and bande)
Un support non annoncé.
C'est qui 't'es beau'?
Philippe Thibaut, un guitariste indigène(?) pataugeant dans le progrock depuis sa tendre enfance.Trois CD's! Le dernier 'Guitar Planet'.
Ce mec sait, indéniablement, jouer, mais, franchement, qui a eu l'idée de l'envoyer tout seul sur scène sans band, mais avec bandes pré-enregistrées( batterie, basse etc...).
Cet étalage de virtuosité gratuite est aussi ridicule qu'un playback d'Amanda Lear.
On aimerait bien revoir Theebo pour un vrai concert, entouré de musiciens et apprécier son hardrock/ jazz rock, nourri d'influences Joe Satriani ou Steve Vai.

The Musical Box
1976: t'es jeune, t'es beau!
2009:t'es un peu moins jeune et encore plus beau!Bon, les nanas, c'est différent, des mamies avachies, c'est moins attrayant.... Suis obligé de changer de place, mes voisines ont sorti leur spray anti-agression et tentent de m'aveugler. C'était pour rire, Josette et Martine,vous êtes très sexy et puis, Madonna ou Sharon Stone assurent sec( oups) malgré leur handicap carte d'identité périmée.
20:50' lights off , quelques balbutiements, un mellotron majestueux, gros son de guitares/ batterie, en route pour deux heures d'illusion: 'Dance on a Volcano'.
En piste :François Gagnon(Steve Hackett) electric/acoustic guitars (dont une 12 strings), backings- David Myers(Tony Banks):piano, synthé, mellotron, orgue, acoustic guitar, backings- Sébastien Lamothe(Mike Rutherford) doublenecked Rickenbacker bass/guitar, 12 cordes, bass pedal synthesiser,Moog Taurus bass pedals, backings - Gregg Bendian( Bill Bruford): drums, percussions (Gregg joue également dans le Mahavishnu Project et dirige son propre band Interzone) et aux vocaux,tambourins, percussions:Denis Gagné, un Phil Collins plus vrai que nature, par un habile subterfuge(Gagné n'est pas batteur!) lorsque Collins/Gagné doit jouer de la batterie, il quitte la scène par les coulisses et est remplacé(ni vu, ni connu) aux drums par Marc Laflamme.
Un seul morceau interprété et le public est déjà debout.La magie opère d'emblée.
Le light-show est superbe, les diapos, sur trois écrans, magnifiques et déjà un doublé de batterie canon.
On nous annonce en cockney québecquois 'Lamb Castle' pour le titre suivant.Il s'agit, of course, de 'The lamb lies down on Broadway'.
'Fly on a windshield' toujours sur the Lamb.
Le génial 'Carpet Crawlers', avec personnages rampants en background, termine la trilogie.
'The Cinema Show' l'histoire de Romeo & Juliette, vue par Genesis.Doublé de batterie sidérant, Musical Box est Genesis 1976, Bruxelles en est convaincu.
'Robbery,Assault & Battery' de Banks/Collins.Collins en bankrobber, époque Charles Dickens.
Un mini film musical.
Un vieux titre, sorti de 'Trespass' 1970:'White Mountain'.La fable du loup Fang (merci Jack London). Selon Hackett, la chanson aux influences British folk est basée sur un tableau impressionniste anglais...Dawn saw the white mountain tinted with red... Lumineux.
'Firth of Fifth' (Selling England by the Pound), petit tour en Ecosse. Hackett/Gagnon en évidence.
Retour au Trick: 'Entangled' et 'Squonk'.Médiéval: ...madrigal music is playing... et contes et légendes de Pennsylvanie.
La brique de plus de 20' 'Supper's Ready'.Grosse mise en scène pour la Dernière Cène: choeurs angéliques et jeunesses hitlériennes , lutte éternelle entre good and evil.
Le titre épique de Genesis, une suite en 7 sections et un laser balayant le Cirque. Musical Box a même réussi à retrouver les gonflables du show original. Une claque magistrale.
Redondant me souffle, mijn zoon. Sais pas ce que ce mot veut dire...un peplum magique comme Spartacus avec Kirk Douglas, nous aimons!
'I know what I like' et 'Los Endos' mettent fin à la représentation.
Deux heures, ils ont joué me soufflent à l'unisson Mick et Monique (ce sont des copines de ma belle- soeur!).
Pas vu le temps s'écouler!

Un bis comme en 1976
Une version raccourcie de 'Watcher of the Skies'!
Collins en chanteur de Genesis c'est G(g)agné....

vendredi 27 novembre 2009

Alberta Cross à la Rotonde du Botanique à Bruxelles, le 26 novembre 2009

Ne crois pas croiser Alberte, si tu te diriges vers la Rotonde.... Pas la maman de Christopher('Ride like the Wind'), non plus.
Alberte Croix n'existe pas .

Alberta Cross, par contre est un blues (Southern) rock band, basé à New-York.
Les fondateurs se nomment Petter Ericson Stakee (oui, ancêtres Swedish): guitares et lead vocals et Terry Wolfers, un Eastender pratiquant la basse.
Ces voyageurs s'établissent chez les Ricains et s'adjoignent Sam Kearney (lead guitar), Austin Beede( drums) et Alec Higgins aux claviers.
Un mini-album en 2007, un EP la même année et, ' Broken Side of Time' en 2009.
Pukkelpop les découvre en août, Bruxelles en novembre.

'Song three blues' Guitares nerveuses, rythmique en béton, jolies décorations aux keyboards, ça sent bon le rock du sud: Dave Matthews Band, My Morning Jacket avec des touches Grant Lee Buffalo.
'Taking Control' chapeau au chanteur charismatique, un timbre Jeff Buckley croisé avec le jeune Neil Young pour ce rock dansant.
'Rambling Home' basse lourde, duel de guitares. On cite Kings of Leon, the Raconteurs...on peut sans hésiter ajouter The Black Crowes, Gov't Mule, Izzy Stradlin (sans les Guns) et même Allman Bros Band.
'Old Man Chicago' downtempo aux nappes d'orgue solennelles.
'Leave us or Forgive us' titre de leur EP. Du blues teinté de psych folk, porté par la voix céleste de Petter.
'Ghost of the City Life' ballade americana émouvante pour laquelle le chapeauté s'empare d'une acoustique. Claviers gluants et vocaux bibliques.
Alberta Cross n'a rien inventé, but who cares? Tu te laisses emporter par leurs compositions baignant aussi bien dans le blues authentique, que le post grunge ou l'americana aux couleurs Ray Lamontagne.
Emotion, énergie, fragilité, hargne, puissance, délicatesse: un équilibre parfait.
C'est très seventies, murmure un voisin: à ne pas considérer comme une tare!
'The Thief & The Heartbreaker' titre de leur tout premier effort discographique.
' Lucy Rider' Alec nous sort quelques lignes d'harmonica...Lucy Rider Why does she always lose what she loves...:résignation, regrets...le fantôme de Neil Young hante Mr Stakee.
'Broken Side of Time' titre de l'album.Superbe!
Un gospel, nous annonce le singer:' Rise from the Shadows' le highlight du concert.Deux claviéristes( Alec au mini synthé) et Sam abandonnant sa gratte, Petter aux tambourins, pas de guitare...des handclappings t'invitant à te joindre à la transe. Longue plage psychotique et épique, a killer of a track.
'ATX' Sam à la slide, pour ce titre musclé aux riffs ravageurs.
Belle conclusion pour un set qui ne laissera que des visages épanouis dans la Rotonde.

Un double bis:
'Low Man' en route vers les grands espaces, un road movie paisible.
'City Walls' dernier titre incisif, mettant fin à un concert de 65', qui aura vu le fan club d'Alberta Cross croître d'une centaine d'unités.

jeudi 26 novembre 2009

The Screaming Bitches au Sazz 'n Jazz à St Josse, le 25 novembre 2009

Nouvelle escale au Sazz'n Jazz, rue Royale.Ce club devient, petit à petit, the place to be in jazz Brussels. Ali et son équipe t'accueillent avec le sourire, le droit d'entrée est dérisoirement bas, les tarifs consommations sont abordables et l'acoustique est des plus correctes, même si ce soir des hauts-parleurs se sont amusés à chahuter le concert des S B.
Résultat, du monde au Caffe Sazz!

Plat du jour:The Screaming Bitches!
Tu consultes l'urban dictionary, tu lis:'The female places the testicles in her mouth and sucks 'em until he screams.....'
Un groupe porno?
Bizarre, l'affiche montrait pourtant un quatuor de nonnes, fumant une cibiche, en stoemelings il est vrai!
Les Bitches voient le jour en 2005.
Qui sont ces sales hop?

Sophie Tassignon
Tu te souviens l'avoir vue avec Suzanne Folk, Nicola Lancerotti et Emile Verstraeten à la Flûte Enchantée en 2007. (Folk-Tassignon Quartet).Depuis elle a quitté Brüsel pour s'établir à Berlin.
En 2004, elle formait Zoshia (un CD 'Moon Talk'), plus tard, elle collabore, en duo, avec Alexandre Furnelle. En 2007, elle s'associe avec le saxophoniste Peter Van Huffel pour former HuffLignon, elle tâte de nouveaux concepts et travaille avec le danseur Airi Suzuki.

Anu Junnonen
La Finnoise, établie à Bruxelles, est connue pour son projet aNoo( avec Tuur Florizoone e.a).
Anu chantait avant de parler confie Mummy.

Elena Dunkelman
Originaire de Montréal, cette sublime chanteuse, pour qui tout semble naturel, a son propre projet Nu-Jazz: ElëNaa!

Et la petite dernière( remplaçant Aurélie Lierman, depuis quelques temps):Jacobien Vlasman!
Une jolie Amstellodamoise élancée, installée à Berlin.
Elle étudie le clavier classique, chante dans différentes formations (chorales classiques, jazz-rock, chanson...) pour se lancer comme chanteuse et compositrice de jazz en 1997,le Jacobien Vlasman Quintett (un Cd 'Vitrine Vocale') est né.

20:50'
The Screaming Nuns on stage, prêtes pour un concert a capella magistral.
Voice is the original instrument, pour paraphraser Joan La Barbara, la preuve ce soir.
'Emoni Ennen' un chant suomi.
Exotique, agglutinant, envoûtant, proche de certains efforts de Laïs.
D'emblée les arrangements audacieux et les tonalités vocales différentes des bitches t'interpellent.
'Shining Hour' composé par Anu. Du jazz sacré sur fond de... tum tum tum tum ...liturgiques. Chaque vocaliste passe, à tour de rôle, sous le spotlight...tell her she ought to stop looking for troubles...explique ça à une nana! Acrobaties laryngées périlleuses, polyphonie carmélite: du grand art.
Un spoken word monastique..God, I had to run to come here on time...(ik,ook!) pour introduire 'Conference of the birds' (Dave Holland), tout en onomatopées et hululements. Malheureusement, c'est ici que les problèmes techniques jouent les trouble-fêtes: un micro mime un chant d'oiseau avant de rendre l'âme, un haut-parleur connaît des baisses de tension...Dieu punit les pécheresses!Celles-ci, pro jusqu'au bout des ongles vernis, assurent sans micro. Cette conférence des tétrapodes te ramène du côté de Zap Mama.
'Hunger' compo de Sophie, lyrics papa Tassignon. Nouvelles interférences intempestives, ne parvenant pas à ébranler les religieuses, un chant profond, eucharistique!
Weg die micros, in de vuilbak die bucht van Sarma, on continue sans électricité.
'Y a t'il de l'eau?' un concerto multilingue décoré d'halètements, de zézaiements, de bêlements Chèvre de Monsieur Seguin, et autres feulements ou piaillements incongrus.
Time for a cover: 'Roxane' The Police, en jazz gospel irrésistible.Beau comme du Bobby McFerrin.
Petits reproches domestiques, récités à quatre voix 'Always'...I tell you always but you never listen... on dirait ma conjugale!
'Blue Angel' de Miss Tassignon. Attention, masterpiece: superbes arrangements, Jacobien transformée en carillon Jacobin, Elena en Cecilia Bartoli.
La dernière du set 'Ügel Bügel' de l'esperanto?Un exercice de style ubuesque,Sophie muée en coucou de Malines, les copines caquetant à qui mieux mieux.Le swing du poulailler!

Set 2
Les novices( No Vice?) en voix off: 'Please hang on your rose on the kapstock.... this is not a smoking swimming -pool.... Nonsense riddles and statements...if your name starts with a K please take exit four... ,tu sors sans procès, Joseph!
Dérision, Arrabal?
'Why do Women' Lyrics Anu, en visite spirituelle chez le docteur Uma Asopa?
'Funky Sofa' Jacobien me souffle: de Roy Eldridge. Onomatopées hardies et substitutions tritoniques de la bande, sur modulations lyriques de Miss Dunkelman. Des jongleuses de gamme, ces madames.
'Pheromones' Sophie à l'écriture, Jacobien en vedette. Du female Sting.
Pas au bout de nos surprises,un 'Ave Maria' plurilingue et bâtard. Un chant choral sous forme de canon, Bach et Gounod s'étonnent de la présence d'un percolateur dans leur partition religieuse.
Camille: 'Au Port' sur l'album 'Le Fil', mais c'est le dernier CD 'Music Hole' qui offre le plus de similitudes avec le travail des Bitches.
Nouveau classique 'Jolene' de Dolly Parton. Sophie en avant-plan, arrangements Anu. Véritable ravissement pour les trompes d'Eustache.
On termine, comme on avait débuté, par un chant du Nord, en finnois ' Käppee'. A song about women talking about men and their habits.
Un exemple, mesdames? Drinking, les enfants...Hurps, Ali une Jupiler, please!
Un titre commérages rythmés!
C'était la dernière...

En bis, le 'Billie Jean' de Mr Moonwalker.
Une version jazzy soul, groovy à souhait.
The Screaming Bitches: pas aussi retro que les Puppini Sisters ou les Andrew Sisters, moins mainstream que Manhattan Transfer ou les Swingle Sisters et plus sexy que les Frères Jacques!

PS: les madames sont à la recherche d'un manager sérieux, tu sonnes chez Sophie Tassignon, si tu réponds à la description!

lundi 23 novembre 2009

Pierre de Surgères Quintet au Sazz'n Jazz à Saint-Josse ,le 22 novembre 2009

Pas la première fois que tu assistes à un concert de PdS: mai 2008 au Belga, place Flagey.
En ce venteux dimanche de novembre c'est dans le cosy Sazz'n Jazz que tu as rendez-vous avec le racé pianiste.
Il s'est entouré d'une nouvelle fine équipe!
Aux drums, ce que la Belgique compte de mieux:Teun Verbruggen.
Comment cet as des baguettes ne se trompe-t-il jamais dans son agenda? Il joue avec:Jef Neve, Othin Spake, Flat Earth Society, Rackham, un trio avec Gulli Gudmunsson, Alexi Tuomarila,Pascal Schumacher, Nozzle Slag, etc...
A la basse:Felix Zurstrassen, fils de Pirly, bon sang ne saurait mentir...( Charnama, Ben Prischi, son propre trio etc...) - Bo Van Der Werf au sax baryton( Octurn, Brussels Jazz Orchestra- 7 eyes- Magic Malik Orchestra...) et la nana de la bande:from France, Miss Alexandra Grimal au sax tenor et soprano.Cette gentille demoiselle dirige son propre trio ou quartet, c'est selon, et s'entoure de braves jeunes gens se nommant:Dre Pallemaerts, Jozef Dumoulin, Nelson Veras par exemple...

Le quintette de ce soir a pris comme pseudo:'Improvising Gang'! C'est clair,Marie.
20h50' ouverture du bal!
'Crisis' une intro basse/drums et quelques bruitages grinçants émanant du piano électrique.
Alexandra attaque quelques lignes dignes d'Ornette Coleman, j'espère que t'as bien digéré ta pitta, car ce free jazz aventureux n'est pas fait pour les estomacs délicats.
Lorsque les 5 voltigeurs sont en piste, t'as intérêt à t'accrocher: cascades audacieuses et lignes agressives. Accalmie passagère pour permettre aux aérophones d'entamer un duel au sabre blanc. La rythmique est solide, Bo et Alexandra batifolent, Pierre contrôle.
La crise est passée.
'Magicology' une mélodie lapin et haut-de-forme. Le piano gambade sur fond David Copperfield.
Les désaxés se repointent et, à nouveau, engagent une joute soufflante.
Ni vainqueur, ni vaincu!
'Chaud devant' un petit Harlem groove , du be-bop classique et remuant.
Epoustouflante Alexandra, relayée par un tricot subtil de PdS.
'Coline dort'.Un brin de poésie annonce le compositeur.
Poésie saccadée, Coline a le sommeil agité.De sérieux cauchemars la secouent.Freud doit analyser l'activité cérébrale de cette enfant, l'aiguille oscille dans le rouge, pression systolique anormalement élevée.
Ouf, la crise est passagère, retour à la sérénité. Elle ronfle gentiment.
'Pericoloso' une flânerie reposante achève la première partie.


Set 2
'Palma/Paris-Nord' un swing lancinant avec lignes de basse répétitives et hypnotiques.
Un titre fusion, bien dans la lignée Jan Hammer, Chick Corea, Billy Cobbham, Dexter Gordon, Bob Berg...L'affrontement de Surgères/Verbruggen étant particulièrement musclé.
La seconde plage du set sera longue de plus de 30': 'Nautilus' et 'Objectif Lune' enchaînés...Le Capitaine Nemo et Tintin sur le même rafiot.
L'odyssée du sous-marin débute par un plongeon de piano crispant, sur arrière-plan de batterie grippée, les saxes et la basse s'accrochent pour visiter les fonds marins: coraux, faune abyssale, quelques épaves ou déchets nucléaires ...On remonte: corne de brume, plage en vue, envol de cormorans, brise légère, ciel azuré.
Les saxes nous invitent à reprendre la route, to the moon: 402589 miles...
Ascension vertigineuse, les moteurs chauffent, ça pompe sec, tous en apesanteur. Hello Dirk, alles goed, manneke...le bonjour à Stella et Luna, on redescend, peï!
'Neige' un solo immaculée conception de Miss Grimal, glissade acrobatique de Pierrot, gros flocons de basse/batterie. Felix hors piste, ce gamin a du cran..La meute rapplique, il est l'heure, faut rentrer les traineaux et nourrir les chiens.
Public debout!

Un bis avant le dodo: ' On a train to Bern', ou burn, ou Byrne( David)...moi, j'ai un copain saxophoniste :Tim Berne nous raconte PdS...Du jazz ferroviaire.
Sifflet du chef de gare.
Railsuisse jamais en retard,un conseil: évite les contrôleurs helvètes, sont pas comiques.
Belle balade s'achevant en gare de Berne.
Viens, on se paye une visite à Winnie l'Ourson!

dimanche 22 novembre 2009

Toernee Mondi'Alle à Halle, le 21 novembre 2009

Wereldfeest à Halle, dans le coeur de la riante cité, lieu du pèlerinage marial dédié à la Vierge Noire.
Majorettes, restaurant solidaire, cracheurs de feu, chorale gospel dans la Basilique, cirque de rue, kroegentocht dans plusieurs bistrots, jouxtant la statue d' Adrien François Servais, musique Klezmer au Vondel, bière à volonté...il y en a pour tous les goûts!
Le peuple du Pajottenland, aimant la fête s'est déplacé en masse, la température clémente transforme le centre ville en joyeuse rumba arrosée.
Tu pointes trois établissements pour ton pèlerinage musical aux parfums de houblon.

Zonko au Blue Note.
Le Blue Note est un des plus chouettes zinc sur la Grote Markt, dans un passé récent il a vu défiler quelques pointures du milieu jazz (Bruno Castellucci ou Jean-Louis Rassinfosse e.a...).
Faut pousser pour atteindre le bar et te désaltérer.
Zonko est prévu à 20h.
A 20h20', ce koko n'a pas encore investi le coin.
Godv., smerlappen, je vais rater le groupe suivant!
20h25, ils se pointent à 9 (negen)!
Au chant la rousse Barbara- Jan aux drums- percussions: Tijl- basse 6 cordes:le viking, Harald- sax et claviers:Jan- trombone:Glen - Toon à la guitare et une paire de trompettistes: Tim en Bart.
Cette boutique de farces et attrapes se spécialise dans quel domaine? Le zouk méditerranéen, toutes tendances, chanté en français: ragga, rap, r'n b, ska, salsa, funk....
Ambiance,énergie, sueur et folklore garantis. Halle adore le carnaval, le carême un peu moins! Liesse populaire au Blue Note, il y eut.
'Funk' titre explicite, ça swingue dur. Mes jolies voisines ont la bougeotte, les cuivres ont la pêche et la rouquine balance pas mal.
Tu comprends pourquoi Zonko a remporté quelques lauriers: Zenne Toer, Exxion Rock Rally, Red Rock Rally enz...
'Ca Va', on est serré comme des sardines, mais on se plaint pas!
'Le Vent' cet alizé est festif et sent le créole à plein nez. Zouk Machine et Kassav sont dans le coin.
'Mambo Indigo' petit mambo aux pointes de salsa, légèrement javelisée...on s'est aimé sans se toucher...du Platon uit Halle.
Gerard Darmon et Dany Brillant sont peut-être plus comiques et sexy, Halle n'en a cure!
We goan no den Afrik, lance une trompette, il faut vous bouger le cul au Blue Note, vous êtes mous..
'L'étranger' sonne moins Camus que La Fille d'Ernest ('Tout Bouge'), où elle est Vévé Mazimpaka?
Qui s'amène avec son tam- tam et un pote saxophoniste? De duivel uit de streek:Eric Baranyanka! Où va t'on caser ces zigotos? On se pousse et les voilà à 11 sur scène. Le souk!
'Aphrodisiac'...shake your booty... pas moyen, suis coincé, mec!
Après avoir bouffé quelques huîtres, Eric et son tam-tam nous cuitent.
Over twijfels:' Les Doutes', le bassiste troque son instrument contre un ukulele....elle marche avec nonchalance...Avec qui elle marche?
Beau duo vocal:Barbara et une trompette.
Coup d'oeil à ta fausse Rolex: 20h58', ik moet weg, tu quittes Zonko et ses doutes, en route pour d'autres aventures.

Codt Cole Band au Bruin Café Den Apotheker.

Hans zit nog buiten.Oef, pas encore commencé?
Non, gars, on attend notre trompettiste,il joue avec Zonko.
Bart Vanderkammen, sans ses peignes, mais avec ses blazers, me suit dans l'ancienne pharmacie.
Les troupes du commandant sont complètes, le bataillon est en marche.
Résume, peï!
Bart:buggle, trompette - Hans Van Campenhout (Strawdogs) vocals- Jurgen Moriau (De Skangoeroes), drums - Herman Van Molle, bass et Dirk Colpaert, guitar.
Ces troufions sévissent dans quelle arme? Roots music à fortes influences blues.
'For Demon Dog and the Junkyard Lady' pourrait sortir du répertoire de Tom Waits, du cabaret rock bien ficelé.
Faut dire que chez ces gens là on est pas dans le bain depuis ce matin, ces galériens des bistrots perdus ont déjà enregistré trois plaques, la dernière 'The Last Radio Show'.
'For a glimpse of Sharon Tate' eh les mecs, Roman Polanski a des petits problèmes avec les tribunaux. Un jazzy blues bien rond.
'A Jack of all trades',petite guitare Chet Atkins. Un débrouillard ce Jack of all trades!
'Lipstick on my collar', où t'étais hier soir,Hans? Viens pas me dire une réunion au boulot, crapule! Cornet aguicheur t'invitant à aller voir les madames. Le petit Bart a du souffle!
'Crashing' pas de tralala: rythmique solide pour ce blues en midtempo.
'So Unreal' nouveau blues, au background jazzy et solo salé de Dirk.
On reste dans le blues, mais aux teintes latino pour 'Somebody'.
'A Street Girl named Desire'.Ecoute,Tennessee, y a pas que les trams à s'appeler Desire!
Putassière cette guitare, elle travaille dans quel coin Desire?
Hans a ratissé toutes les rues pour la retrouver...I got nobody waiting at home...le cafard il a, le pauvre.Elle a même pas laissé une lettre en partant.
Superbe ce titre!
'Car crash blues' nouveau carton du guitariste.
Un Johnny Cash bien nerveux, c'est le meilleur des médicaments, meneer den apotheker:' A tale about myself, the lord and a girl named Mary-Jo'.
Une tirade philosophique 'Wise men are fools'. Southern rock funky avec trompette noire, sexy comme du Little Feat.
That's it, end of our first set. Ravitaillement pour les troupes ,commandant Cole!
Je vous recommande sa potion si vous aimez la genuine roots music.

Sens Unique
Quoi sens unique?
C'est le nom du combo jouant au Vaantjesboer, à 50 mètres de la Grote Markt.
A 22h, commencera leur second set.
Un pessimiste est une personne qui regarde des deux côtés avant de traverser une rue à sens unique.
Eh, oh, tu débloques, arrête la gnôle!
Ils sont 5 dans cette One Way Street!
Nele Van Mieghem:violon et xylophone - Guy Peeters: basse - Geert Verhoeven: batterie -
Michael Sels: accordéon et le chanteur/guitariste: Wouter Van Keirsbilck.
Leur frisse folk/ folk rock(en français dans le texte) va égailler le Vaantjesboer pendant une bonne heure. Difficile de tenir en place pendant leur prestation réjouissante.
'Il a tout dit',une comparaison traverse ton cerveau embrumé:Louise Attaque!
Une bourrée( qui est bourré?) :'Donne moi'. Ambiance in de ketel, violon et accordéon virevoltent, la rythmique c'est du béton et le Wouter sait chanter!
'Scottish d'Aujourd'hui' du Levellers uit Pajottenland !...les larmes d'hier, les sourires de demain on ne se souvient de rien....les Scottish ne boivent pas d'eau!
Ons zachtste nummer, une valse: 'Valse dans la peinture' Gauguin danse avec Van Gogh, cachant een scheermes dans sa poche.
Amélie Poulain, bande originale Yann Tiersen, titre 'La Noyée', valse romantique et mélancolique. J'en pleure encore.
Une cover royaliste (second degré) de Bart Peters, 'Poolijs', qui devient 'Prince Albert'. Légèrement irrévérencieux ce Prince Albert.
Sens Unique semble vouer une grande admiration au gentil Salvatore.
'La Bête est là', qui le Prince Albert?
Sautillante cette composition virant gypsy dance endiablée pour mourir en tango.
La dernière:'On aura raison' ...on jouera pour vous parce qu' on vous aime bien, on jouera pour nous parce qu'on s'aime aussi...beau singalong enjoué et bien foutu . Les Négresses Vertes, Manu Chao, le Celtic folk( Oysterband, The Men They Couldn't Hang, Lindisfarne...) tu retrouves tout ça chez Sens Unique.

Un bis s'impose:
Adamo croisant Arno: 'Les Filles du bord de mer'.
Grosse ambiance, carnaval en novembre, tsoin ,tsoin...
J' l 'ai refilé à un gigolo et j'ai nagé vers d'autres eaux... Pas toute de suite, on a droit à un pousse café:' Ca ne fait rien', une complainte épicurienne finissant en folle danse slave.

Une dernière ale avant de quitter Mondi'Alle!

vendredi 20 novembre 2009

Faustine Hollander et Akron/Family à l'Orangerie du Botanique à Bruxelles, le 19 novembre 2009

Soirée contre-culture aux essences anti-folk/psychédélisme,ça sentait l'acide au bota ce jeudi soir!

Faustine Hollander
Miss' folk in Brussels' s'attaque aux grandes salles. Elle a écumé,avec succès, tous les petits clubs de la capitale( Filature, soirées cerises, concerts à la maison...) et est suivie par une horde de fans acharnés.
Son sourire, sa constante bonne humeur, son charisme, sa voix assurée, ses chansons solides et son jeu de guitare efficace ont conquis les fans de la famille Akron.
Quelle sera la prochaine étape?
On connaît son répertoire :'Dragonfly' -'Rainy Days'-'Missing Girl' - 'Step inside my love' -'Suite Angoulême'-'Had it coming' , ses reprises étonnantes: 'Helter Skelter' (the Beatles), évidemment, si papa s'appelle Marc Hollander: Akzak Maboul, Art Bears et big boss the Crammed Discs, on a à sa disposition une discographie canon...,ou le fabuleux 'Codine' de Buffy Sainte- Marie.
La charmante enfant a encore réussi à nous surprendre en déterrant 'You're no good' de Jesse Fuller, le bluesman d'Atlanta, décédé en 1976.
Faustine, 23 ans, une radieuse encyclopédie vivante!

Akron/Family
Les cintrés de New-York City ou Williamsport ont sorti un cinquième album en mai: 'Set 'Em Wild,Set 'Em Free'.
Wild et free, leur concert sera!
Le trio barbu s'est alimenté à autre chose qu'un stoemp aux carottes ce jeudi soir.Champignons ? Pastilles de toutes les couleurs, en fumant de l'herbe? Lentilles Salées en Daube?
Dana Janssen (batterie/guitare/voix)-Seth Olinsky, le druide binoclard( guitare, flûtes, claviers, percussion,castagnettes et lead vocals) et Miles Seaton (basse, synthé, programming, flûte, percus et voix) ont agressé l'Orangerie, pendant 1h40', avec leur World Psychedelia énergique et flippée.
A 21h10' ils s'amènent en gueulant en réponse à quelques farfelus bruyants, s'imaginant assister à un match de foot à Manchester.
'What kind of birds are you' se demande le costaud Miles? Des oiseaux sans têtes,mec!
C'est parti, des bruitages incongrus, te voilà plongé en pleine forêt vierge. Des percussions amazoniennes suivies d'un récital des grandes orgues de Notre-Dame. Seth, le dément, se saisit d'une petite flûte à bec et attaque un concertino d'une sauvagerie médiévale.
Au bout de quelques instants son pipeau atterrit à nos pieds.
Ces mecs sont dingues, Animal Collective, c'est des moines contemplatifs à coté de notre trio hirsute.
On entame, en harmonie, un joli chant hippie rupestre et volatile: 'Gravelly Mountains of the Moon'.
Le batteur abandonne ses baguettes pour une guitare, et un second air à l'ambiance folk. Beau et tendre comme du Nick Drake.
Ces deux premiers titres ont début et fin. A partir de là, les New-Yorkais ne nous laissent plus un instant de répit, une suite ininterrompue de plus d'une heure, mêlant:heavy rock, free jazz, psychédélisme, folk, électro, afro-beat, jungle, soul, funk, hardcore, avant-garde, incantations indiennes ou noise...Le tout, joué avec énergie, rage et fureur.
Une nouvelle fois, nous faillîmes être éborgnés, par un drum stick voltigeant à deux cm de notre tête.
Les hippies jamment à qui mieux mieux: rythmes tribaux succèdent aux envolées lyriques, percussions primitives flirtent avec choeurs grégoriens, guitares Black Sabbath alternent avec disco beats, cris hystériques d'hyène en quête de nourriture succèdent à de chatoyantes harmonies à trois(à la Byrds) ,la mayonnaise Jingo lo ba piquée de pointes Dead Meadows tourne en loops cacophoniques, les Happy Birthday virent metal hurlant, le chaos noisy cède sa place à la candeur boy-scouts autour du feu de camp....
Akron/Family t'assomme, te laisse hagard et sans voix. Tu te dois de participer à leurs improvisations, leur show tient la route s'il y a interaction public/musiciens.
Que du bon?
Non, il arrive un moment où tu décroches, leurs délires neurasthéniques finissent par fatiguer, tes trompes d'Eustache aspirent au repos, ces agressions soniques vont les laisser dans un piètre état.
Quoi, tu veux des titres... ces malades n'ont pas de setlist, ils aligneront plusieurs morceaux de leur dernier rejeton, en y ajoutant des compos plus anciennes.
La suite aura débuté avec le calme 'River'...you and I and a flame make three..., on croit avoir reconnu 'the Alps & their Orange Evergreen'- 'Lake Song/New Ceremonial Music For Mothers' ...bees, leaves, hives go fly wirth flies...,l'imprécation 'Ed is a portal' aux nonsense lyrics- 'Future Myth' sur le split album Akron/Family & Angels of Light (groupe de Michael Gira, autre notoire fêlé). Oui, le futur est un mythe! C'est ce dernier morceau qui mettra fin au set.

Les fidèles exigent un bis, le trio sous influence nous balance: 'Everyone is guilty',une danse tribale, avec basse à la Red Hot Chili Peppers virant, sauvagement, en hard rock bluesy, à la Ten Years After.
Sentence,on est tous coupable. Sanction, la castration et l'éclatement des tympans.
Un final chaos monstrueux, Miles bouffant le micro.
Tu crois qu'ils ont tout donné, qu'ils vont se doucher et jouir d'un repos mérité? Forget about it, un petit folk reposant, distingué comme du Crosby ,Stills & Nash débouchant sur le singalong 'Woody Guthrie's America' ...that is where I'll lay my head and call it home...

The end!
Akron/Family les Grateful Dead de cette décade!

jeudi 19 novembre 2009

Tuur Florizoone- Juan-Carlos Bonifaz & Oswaldo Hernandez au Beursschouwburg à Bruxelles, le 18 novembre 2009

Dans le cadre de SHOW Diaspora Sounds, le Beurs accueille ce trio belgico- mexicano- bruxellois.
διασπορά, dispersion, étape de vie...
Le concert est annoncé à 21h, sur place un placard affiche 21h30'.
A la Bourse, tu te frayes un passage parmi une centaine de barons, nourris à l'ice-tea (ça fait pas partie du consortium coca-cola...), fêtant à force de coups de klaxons, de cris stridents et d'étendards vert/blanc, ornés du croissant et de l'étoile, la qualification de l'Algérie au détriment de l'Egypte.
Parenthèse: l'équipe de Mohamed VI (fils d'Hassan II) a terminé à la place la moins honorable de sa poule. Supportons nos frères arabo-berbéro-afro-musulman...Pis de panaque, à Marseille la liesse populaire a entraîné le déployement de 650 membres des forces de l'ordre, ce qui n'a pas empêché bris de vitrines, mise à feu de véhicules traînant sur le Vieux-Port et plusieurs arrestations...
Vive le sport!

21h29' un quidam nous annonce le concert.
21h30' le trio en piste.
Le lange Tuur, le local, au centre( pas avant,fieu, pas de ballon rond dans le café, pas de kicker non plus) à l'accordéon.
Tuur Florizoone: c'est Tricycle, aNOO, Musicazur, Massot/Florizoone/Horbaczewski, Barbara Wiernik Sextet et des milliers d'autres collaborations. C'est aussi le soundtrack de 'Aanrijding in Moskou'. Il ne voyage jamais sans son branle-poumons.
A droite, Juan Carlos Bonifaz: c'est le magicien au marimba, le gars qui a des images d'Eldorado plein le cerveau.Il collabore avec des sommités latines: le Huachimamba percussion trio, Maracatù, Sindicato Sonico, Mong, Marcelo Moncada... Il est un des premiers à introduire le marimba en musique classique ou contemporaine (ex:John Cage's second construction).
A gauche, Osvaldo Hernandez Napoles(vu avec The Elements, il y a peu):c'est le roi de la percussion, le collectionneur d'instruments Pre-Colombiens, c'est des collaborations innombrables: Deep Forest, Marlène Dorcena, Karim Baggili, Ialma, Carlos Diaz, Travelling Voices...
Ces trois maîtres n'ont jamais joué ensemble, le programme prévoit une suite de morceaux improvisés et untitled.
Un accordéon argentin amorce la première salve, le marimbaphone saute dans le wagon et le sorcier des percussions agite quelques engins percussifs rudimentaires(crécelles, clochettes...), datant des époques Maya ou Aztèque.Dépaysement garanti, ce soundtrack amazonien doit calmer la colère des dieux.
La frêle embarcation glisse sur des flots agités, les matelots tiennent, hardiment, le cap à coups de pagaie adroits.D'hostiles et inquiétants bruissements de reptiles ou d'insectes géants se répercutent dans ton cerveau, faut pas flancher où tu sers de hors- d'oeuvre à ces sales bêtes.
Ouf, calme plat, une zone sans remous, le soufflet pleurniche et la pirogue accoste.
Second trip, toujours initié par le Tuur, les Mexicains mimant les vents équatoriaux.Tu contemples l'envol majestueux d'aras, fourmiliers, colibris, woodpeckers ... L'accordéoniste délire, piqûre d'insecte tropical?. La mélodie dérape, les basanés entrent en transe:effrayant!
Repos pour Florizoone. Avale cet antidote, pauvre blanc. Osvaldo nous la joue Ray Barretto, Juan-Carlos suit le mouvement.
Le Lange va mieux, enfin si on veut, il nous joue,dans les graves, une marche funèbre. Le marimba caracole, pendant que senor Hernandez tripote des ossements de dinosaures sud -américains.
Des images de 'African Queen', le chef d'oeuvre de John Huston (argh, Katharine Hepburn...) s'imprègnent sur ton écran cérébral.
Adios morosité, la suivante sera java Orénoque endiablée.
Un lent tango mélodramatique: essence de tout un peuple, l'âme d'un continent nourri aux sons de Piazzolla et aux chants de Carlos Gardel. Osvaldo y va d'un solo époustouflant au tambourin.
Les randonneurs reprennent leur excursion parsemée d'embûches.
Je jouerai du cajon pour la suivante. A ta guise, Oswald.
Et moi, se dit Jean-Charles, je vous fait une petite intro au melodica pour le numéro 6. Merde pense Arturo, moi, je n'ai que mon accordéon, j'ai prêté mon sifflet à un flic, buiten!
Qu'à cela ne tienne, Etienne, entamons une danse à quatre temps, truffée de masques mortuaires et d'auto-portraits de Frida Kahlo. Beau comme du Pablo Neruda, décoré par le score de Il Postino.
65' t'ayant transporté ailleurs!

Un bis!
Une musette mexicaine t'emmenant sur les berges du Coatzacoalcos. Tu remplaces le petit vin blanc par du mezcal.
Oswaldo, tu nous fais une sortie Achille Zavatta?
Si, si Hombre!
Chimes, Llaves et maracas clôturent ce Diaspora Sounds 2.

Una cerveza por favor!

lundi 16 novembre 2009

Barbara- Alvin- Jennifer Scavuzzo aux Soirées Cerises au théâtre de la flûte enchantée à Ixelles, le 15 novembre 2009

Mozart n'aime pas la country, nous à 18h, nous avons quitté le Kriekelaar ravis (the Defibulators), pour traverser Bruxelles, direction rue du Printemps.
Que va sortir Fredo, le magicien, de son haut-de- forme?
Un trio d'artistes, dénominateur commun:Marco Locurcio : guitariste/bassiste de jazz, mais aussi producteur pour Miss Scavuzzo et Mr Alvin, Barbara étant une protégée du dernier.

Barbara
Faut oser choisir le même patronyme que Monique Andrée Serf, l'Aigle Noir amie de Brel ou Brassens.
Barbara Arnould ose! De l'inconscience? Du culot? De la frime?
Who knows?
Perturbée, ze trac(?), elle se présente et introduit ses compères:Jonathan(?) au piano et Paul(?) à la guitare.
Bonjour, je vais vous interpréter 5 chansons, 4 de ma plume et une reprise.
Je commence par la première... Suis obligé de pincer Yves qui dilapide sa Blanche sur son costume du dimanche, qu'il enfile tous les jours. Je te parle pas de Florin, qui dort avec son chapeau!
'Maybe one day' mon prince charmant viendra... Question? Le pianiste et le guitariste jouent-ils le même morceau?
A= Amour , B= Bière, V= Variétoche...
'Only God' une berceuse théologique. Où est la caméra cachée, demande Thierry?
La cover, Evanescence,'My Immortal', je la chante parce que j'aime bien.Logique cartésienne.
Qui a dit Star Academy?
'Freed from you' C'est de moi, une femme libérée.
'See you soon' du swing rayon cosmétique.
Merci, je cède la place à ALVIN!

Alvin Devolder, aux claviers et chant, n'est pas un novice: Alester, The Wizard of Odds, collaboration avec Seesayle...
Un EP, donc, au titre Obama: 'Everything's gonna get better' !
En solo:' Turn the page' pop grandiloquente, tendance pompier.
Les musiciens en piste:Marco Locurcio, mon producteur, à la basse et Santo Scinta aux drums!
'Silence' Eh, Yves, tu dors? Nouvelle intro emphatique,soudain arrêt: besoin urgent? Jonathan, t'as touché à quelque chose? Fallait me le dire, c'est toujours pareil quand on prête ses jouets.
Second départ, l'hymne silencieux est sur les rails.
'The sky is blue' dédicacé à tous les artistes abhorrant les nuages.
Cieux lisses, sans faux plis, c'est reposant.
'A moi' (c'est du français), au secours!
'In the rain' j'ai oublié mon parapluie à Cherbourg.
Le titre de l'EP ' tout va s'arranger' ritournelle pour pucelles.
Quoi encore,Yves? Quoi Clayderman? Ah bon, Richard Clayderman!
'Paperboat' ça rime avec...is ready to float... Jolis arrangements et envolées à la Supertramp.
Al vint et puis est parti.

Jennifer Scavuzzo

Jennifer au chant ,à la basse et son band: Marco Locurcio:guitare- Santo Scinta: batterie et Michael Chainis: guitare.
Lors du Jazz Marathon ( Grand Place) ,le groupe de la gracieuse enfant s'enrichissait encore d'un clavier et d'une mini-section de cuivres.
Elle commence, comme en mai, par 'Falling', sans l'entrée en matière marche triomphante.
Son poprock fait mouche dès l'entame.
'Daylight' même schéma.
Une wah wah poisseuse pour 'The Secret' .
'Impatient' catégorie rock ballad ...I can't deny that I lied to myself a thousand times...ça tire du côté de l'ouest, female American rock, style Kate Vogele, Sheryl Crow, Belinda Carlisle... La voix est souple et les requins qui l'accompagnent connaissent tous les océans. Bref, c'est bien foutu. Reproche, ça vise les charts et l'airplay, donc on arrondit les angles.
'All over my face' Je te pique ta gratte, Marco, prends la basse. Les Cerises, vous pouvez faire le chorus? C'est quoi, dit Yves? Maille ,maille, maille... facile, comme la moutarde.
'I feel loved' l'amour ça rend beau.
Tu l'attendais la suivante, leur fabuleuse version de 'Come Together'. Attaque, Marco! Mords, ragazzo! Formidable timbre, à la Tina Turner.

Un petit blues funky: 'Dancing till dawn', le show gagne en intensité, les guitaristes t'invitent à la danse.
'All I have' un midtempo.
Notre dernière:' You know it's right' .Clap your hands, people, on se fout des voisins!

Et le bis, la perle des Rolling Stones:'You can't always get what you want' !
Un bon petit concert sans prétention!

The Defibulators au G C De Kriekelaar à Schaarbeek, le 15 novembre 2009

Rue Gallait paralysée pour 9 mois, fin des travaux prévue en 2026, mauvais pour ton coeur: il te reste un defibulator pour éviter a heart failure!

Curieus Schaarbeek nous en fournit 7 pour le prix d'un, intéressant, non? Surtout si le prix affiche zéro Euro!
Du monde à 14h dans la jolie maison patricienne, Bruxelles apprécie la recette: good country pour pas un rond!
Mon copain,De Witte, a eu l'occasion d'apprécier,début novembre, le septet de Brooklyn à Bonheiden et fut séduit par leur 'whackabilly'. Même scénario à Bruxelles, the Defibulators comptent une soixantaine de fans supplémentaires.
Ces jeunes gens te servent un succulent mix de bluegrass/country/ rockabilly/ roots music truffé de pointes d'humour, d'harmonies vocales dignes d'Emmylou Harris/Gram Parsons et de hee-haw marmalade digeste.
Bref, on s'amuse et, ce qui ne gâte rien, madame, ce sont des virtuoses.
Les vocalistes se nomment Erin Bru(triangle, percussions), jolie rousse ressemblant à Axelle Red (mon copain Roland fell in love at first sight) et Bryan Jennings ( banjo et acoustique), les tirailleurs répondent aux patronymes de Freddy Epps à la basse, Justin Smitty au fierce violin, Mike Riddleberger s'attaque aux cymbales, toms et grosse caisse, Metalbelly est couvert d' un washboard comme armure, il tapote sur tout ce qui se trouve à moins de 50 cm de lui et joue de l'harmonica et, le tireur d'élite à la Telecaster réagit si tu cries Roadblock. Ce pistolero joue,également, avec les Dixons, qui doivent nous rendre visite en janvier.
Le soir-même on attend la compagnie à Vlissingen, en Zoolande: vont ménager la monture,tu penses! T'as tort, ils ont cassé la baraque en t'offrant un double set d'anthologie.
'Ol Winchester' elle est vraiment en mauvais état, deux accords: une corde pétée, je la mange, se dit Roadblock. Du country rodéo.
Je répare ma carabine, racontez quelque chose à ces ploucs. On va leur faire un Warren Zevon a capella:' I need a truck'! Déjà une fameuse baffe.
'Honey, you had me fooled' une planche à laver New-Orleans, un crin crin bastringue. Ma voisine a des fourmis dans les mollets...non Calamity, je ne danse pas, jamais entre les repas!
'Get what's coming' d'un pote à Austin, Philip Gibbs.Le truc sent bon le Leon Redbone.
Bourré dans un avion, ça donne: 'Thin Air' et ça sonne Johnny Cash.
'Dum Dum' sur notre Cd, ça parle d'écrevisses. Pas mauvais avec du Chablis.
De George Jones 'I'm a people' (1966), de la country pour rire.
Un peu de géométrie: un triangle isocèle, une guitare olé olé, un violon voltigeur : l' instrumental 'The Finger'.
Une petite romance? 'Your Hearty Laugh'.
Do you know the Coasters? Yakety Yak,mec!
Voici 'Down in Mexico' du doo-wop avec pointes de surf, incursion exotique chez les Chicanos.
La folie in de Kriekelaar.
George Jones n°2:' Who shot Sam'. Qui fait le chorus? Nous, mon minou!
La Telecaster mitraille dans tous les sens, cherchez pas le murderer plus loin.
La plus grosse claque:'We three, my echo, my shadow and me', un country jazz tune au répertoire des plus illustres: Frank Sinatra, Brenda Lee, Ink Spots ...avec solo de guitare Charlie Byrd blend, suivi d'un double solo basse/fiddle. Une merveille.
La dernière pour ce set:' Holy Roller' du country swing.

Set 2
Le dixie swing ' Fort Worth Stomp' sera suivi du traditionnel 'Cotton Fields', en version cajun Louisiana Way.
Un petit rock instrumental bien salace:' Gravy Shake' .
'Sugarfoot Rag' de Hank Garland, a fiddle tune, du country jazz cavalcade: au gala,mes salauds! Euh, au galop, Messala!
Un CD offert à qui retrouve l'auteur de la suivante, an English popsong from the 80's...a punctured bicycle On a hillside desolate...les Smiths, gueule Yves: 'This Charming Man'. You've got it, chap!Incollable sur les eighties, Mr Hoegaerden!
'Drive you off' a trucker song.
'Go-Go truck' pour les pin-ups épinglées dans les camions, rockin time sur l'autoroute.
Un petit slow?'Real Slow'!
On saute dans le TGV direction 'Jackson'..We got married in a fever hotter than a pepper strout...,pas un con, Lee Hazlewood!
Banjo en vedette' XMas Ornament' et on termine par le titletrack de l'album ' Corn Money'. Un shuffle d'enfer. Stomp your feet,clap your hands,Brussels!

Un bis avant d'emballer le matos et de naviguer vers Zeeland:
' Defibulator' débute a capella avant une salve groupée et un beatboxing show de Metalbelly.

Thank you, Brussels, we'll soon come back!

dimanche 15 novembre 2009

Rickie Lee Jones au 'Het Depot' à Leuven, le 14 novembre 2009

Rickie Lee Jones dans l'ancien cinéma louvaniste,concert exclusif pour la Belgique.
Daar moet ik zijn !
Tu penses qu'il y aura grande affluence, erreur monumentale, mon cher!Une demi-salle, le vide caché par un rideau.Tous dans la fosse.
Hoe is dat mogelijk? Rickie Lee, une des plus grandes singer/songwriters des States, une carrière comptant trois décades, une quinzaine de plaques, l'équivalent d'une Joni Mitchell.
La madame mérite le qualificatif d'artiste intègre et authentique.

20h50'
Rickie Lee derrière le piano, Rob Wasserman à la contrebasse électrique et Sal Bernardi aux guitares (acoustique ou électrique), claviers, harmonica et rares backing vocals.
En solo pour 'Living it up' sur l'album 'Pirates'(1981),sorti peu après sa rupture d'avec Tom Waits. Une ballade jazzy décrivant quelques street characters déjantés: crazy eye Eddy ou Zero se faisant taper dessus par son boyfriend ... Dans cette ville, ils ressemblent tous à Franki Valli( le bellâtre des Four Seasons). Bon début, tu te dis, mais l'irascible Rickie Lee ne semble pas vraiment heureuse...Shit, I can't remember the chords..
Elle reste au piano pour 'Pirates' ...Come on Joey, get out of school, il y a des coins qu'on doit visiter...brusquement la colérique interrompt son jeu.'I can't play with that smoke', arrêtez ce truc ou je m'en vais prendre ma douche. On reprendra 'Pirates' lorsque la fumée sera dissipée.
C'est mal barré!
A la guitare avec Sal et Rob,que Madame, le Sergent Major, dirige à la baguette:'Weasel and the white boys'.Claque magistrale,un chef d'oeuvre, avec solo racé de Mr Bernardi.
'Eucalyptus Trail' sur le dernier né ' Balm in Gilead' ,un recueil de chansons entamées il y a une dizaine d'années, qu'elle vient de terminer.Poésie éthérée et profonde à la fois.
Elle nous rappelle notre âge, nous sommes de la génération qui voit disparaître ses parents, this one is for my mother.'His Jeweled Floor' un lament spirituel( tu comprends incorporel) avec contrebasse jouée à l'archet et claviers cérémonieux.
Sobriété, profondeur, émotion.
Nouvelle perle 'A tree on Allenford', au pied de cette arbre une gerbe de fleurs left for a child who died there..., ta gorge se noue, sur ton visage coulent des larmes .Quelle force évocatrice, ce lent menuet chantant détresse et désespoir.
Un hit imparable :'Last Chance Texaco'.
Les petits gars, allez prendre un café, I'm gonna start all by myself:'Satellites'. Des satellites qui rockent dur.
En duo avec Rob:'Young Blood', vas-y Rob, give a little space, man.
A sa botte,Rob et Sal!
Nouvelle crise: bordel de pays, je me souviens plus de mes lyrics! Joue Rob, ça va me revenir..
55 ans:Alzheimer?...take a walk around midnight in the city Young Blood will find you there ...là-bas il y a toujours un truc à faire...Ce sang jeune swingue comme du Steely Dan et ils ne sont que deux!Sal venant décorer le final de lignes de clavier bien sexy. Bravo,Miss!
Sur le dernier né :' The Blue Ghazel'. Fabuleux instrumental jazz/blues, aux touches Maghreb.
Elle a retrouvé santé et bonne humeur et se permet un solo Dizzy Gillespie sans trompette,le Sal la relayant à l'harmonica.
En solo,co-écrit avec Leo Kottke:' Running from Mercy'.Sensible!
Fait chaud ici, I'm taking off my striped jacket, visez mes biceps!
'The Gospel of Carlos,Norman and Smith', membres des Black Panthers.Un plongeon historique en 1968...black is a criminal, white is a crime...engagement politique,conscience citoyenne!
Retour au piano, elle reprend 'Pirates'.Une version prouesses vocales te clouant au sol.
Quelques handshakers et tambourins pour 'We belong togeteher', a short novel en musique.
Cette nana, c'est Paul Auster et Jim Jarmush dans un corps féminin.
Un blues/jazz fin de nuit:'Coolsville'. A nouveau cette voix secoue tes tripes et te donne des frissons dans le dos. Du grand art.
'It takes you there' elle a ramassé sa guitare.
Un petit tour en salle sombre pour une série B? 'Scary Chinese Movie'. Dur, dur de vieillir..my hands are flickering ...and I watch you dry... du dark rock hypnotique.
'Bonfires' about a hard Christmas.Doux amer.
'Old Enough' avec Ben Harper sur l'album. Un slow magique, nourri à la soul.
'Sailor Song' une marine en clair obscur.
La dernière Leuven!'Nobody knows my name' du rock suicidaire, proche du Velvet Underground de Lou Reed, Nico et autre John Cale.
Finalement, la Californienne est contente de son show, elle remballe Sal et nous annonce: Rob et moi on en fait encore une.
Une version coup de poing du classique jazz 'Autumn Leaves'.
J'en tremble encore.
Près de deux heures d'un show souvent brillant.
Merci,Mylady!
Merci le Depot!

samedi 14 novembre 2009

Tim Easton au Toogenblik à Haren, le 13 novembre 2009

Qui souffre de paraskevidékatriaphobie?
Pas moi, ni les autres occupants de Toogenblik,transformé en vollen blik, ce vendredi 13.

Quatrième passage à Haren pour Tim Easton.

My blood brother, annonce Cold Pintje Luke, la star locale.
L'an dernier, Tim Easton se produisait dans le folkclub avec ses copains Stagger & Phillips (ESP), inoubliable soirée.
Ce soir l'homme du désert (Joshua Tree) jouera seul, même s'il tourne avec band pour ce European tour, servant à promouvoir son dernier CD,'Porcupine', qui sent le rock hérissé..Toogenblik is te klein.
Easton semble fatigué, séquelles d'une swine flu, l'ayant tenu alité du côté de Vienne (Wien).Cela n'empêchera pas le nouveau barbu de nous servir un double set de plus de 2h30'.
Il apprécie Toogenblik, we should record an album here, annonce t-il!
Un blues pour commencer: 'Burgundy Red', d'inspiration Chuck Berry, a t-il confié au magazine 'American Songwriter'...woke up this morning with an old song in your head...du blues, on t'a dit, nerveux et harmonica Zimmerman.
Tes voisins tapent tous du pied, va à nouveau falloir assurer ta pintje chez Lloyd's.
'Broke my heart' sentant le Bruce Springsteen acoustique. Oh là, que pasa mon micro de guitare met les bouts.René,can you fix that bloody thing? Sure,man! Hey, videoman, ready for take two? On remet le couvert.Une raspy voice, proche de John 'Cougar' Mellencamp.
Pour mon chien:'Black dog' noire romance canine!
'Lexington Jail' ..I don't have two nickel to put in your cup...on accepte les billets, vieux!Un bon vieux blues Cashien.
'Northbound'. Bye, bye L A, il est temps de se tirer vers le Nord.
Je vais vous faire de la peine, j'ôte mon sweater, watch my T-shirt 'Pabst', probably the best beer in the world.. On connaît que Georg Willhelm Pabst (Der Proceß), gars.
'Stormy' a name I gave to a woman in the street, un blues Woodstock look.
Un slow sentimental 'Watching the lightning'.
'All the pretty girls leave town' l'inverse eût été mieux, on aimerait bien se débarrasser de l'une ou l'autre politicienne!
Assez de trucs calmes, a murder ballad:'Baltimore', cette ville attire les serial killers et inspire les singer/songwriters (cf Randy Newman).
I was kind of homesick quand j'ai composé la suivante, a nice fingerpicking pour 'Carry Me'.
'In love with you' sur l'album avec Stagger et Phillips. Joli singalong.
Time for some jokes égratignant le merveilleux chef de la maison:Gerrit the cock, or was it Gerrot the dick, me souviens plus...
La dernière du set, une cover de Doc Watson 'Deep River of Blues'.
75' pas mal pour un convalescent...sorry no Cd's to sell, passez dimanche au Paradiso à A'dam, et je vous les signe.

Set 2
On reprend par un blues questionnant le Bon Dieu... tell me what you're gonna do when you can't play God no more..('Watcha gonna do?')
Shit, faut pas jouer de l'harmonica si t'es barbu et moustachu, godv. it hurts, man!
Un titre d'inspiration Dylan, once again, ....I don't want to mislead you honey...guitare vibrante, punchy harmonica lines, bien poilues.
'Poor, poor LA' petite leçon de morale...you don't have to break your mama's heart to change the world...
'The Young Girls' sur Porcupine, egel in Flemish, porc-épic pour les autres...Merci Timmeke le dico.
Pas vrai, ce micro déconne à nouveau, bon je vous joue d'abord le titletrack 'Porcupine', vous mangez ça en Belgique ? Oui, et des fourmis en brochette et des couilles d'abeille et de la confiture de sauterelle et des beignets de blattes ...miam,miam!
On refait les jeunes filles, elles sont énervées et piquantes.
'Highway 62 love songs' une ballade touristique dans le désert.
Merde, j'ai foiré, je déconne pas mal ce soir, another one: ' Dear old song and dance' s'éveiller l'après-midi, bourré, stoned, grosse tête: la chanson gueule de bois ...with a dead man in my eyes... on connaît, on a déjà donné!
Unrecorded yet:' The weight of changing everything', folk song typique.
'Special 20' un bluesy folk à la Richard Thompson, fine picking et lignes John Mayall au moustache harp.
A request:'Next to you' une love song.
Tout nouveau 'Waning Moon', écrite en contemplant le milky way et les lumières du pénitencier, proche de sa baraque.
Quiétude, bonheur simple, félicité.
'Jesus, protect us from your followers' à l'aube, un mec vient cogner à ta porte pour te dire que t'iras en enfer! Protégez-nous des bien-pensants, Seigneur!
This is the last one: 'Just like home' épique et imagé!

Triple bis
Le magnifique 'Don't walk alone', sera suivi du tendre ' To Katie'.
Pour finir en beauté, à la slide, apprise par Doc Watson, le traditionnel folk/blues 'Sitting on top of the world' !

Goodnight Toogenblik, see you next year!

vendredi 13 novembre 2009

Echo Beatty au Dolle Mol, à Bruxelles, le 12 novembre 2009

Dans le cadre des Stoemp Brusselse caféconcerten, Echo Beatty se produit au Dolle Mol.
Avec un brin de nostalgie soixante-huitarde ,tu te diriges vers la taupe folle, sauvée de la démolition par Jan 'en slip,tous les hommes sont égaux' Bucquoy.
Pas plus grand qu'un trou de musaraigne, ce bistrot pour philosophes du comptoir, pas évident de caser le matos du groupe + la table de mix, Vlaamse zivereirs et franstalige dikkenekken se pressent aan den toog.

21h05', t'is tijd voor Echo Beatty!

C'est qui, la fille de Warren?
T'as tout faux, elle s'appelle Annelies Van Dinter, chante, joue de la guitare sèche, du glockenspiel, des percussions, du mini-clavier et manie, fébrilement, une loop-station.
Nouvelle dans le showbizz? Pas vraiment, elle a joué dans le band de Neeka et se produit avec Styrofoam. D'ailleurs, Monsieur Polystyrène, Arne Van Petegem ( non,pas l'ex Flandrien met zijn vélo), accompagnera la demoiselle ( laptop, guitare électrique), échange de bons services, pour plusieurs titres.
Avanti pour une heure d'indie /folk/ pop aux arrangements fouillés, chanté d'un vibrato ne reniant pas l'émotion, ni la rage. Ze kan zingen!
En solo 'Dustbunny & Wolf', du folk Chaperon Rouge...despite the fear in your eyes....Cachez les mamies, le canis lupus est dans les parages. Jolis loops et chambre d'écho grand méchant loup.
'Tin can telephone' percus et keyboards en loops. Un petit coup de fil de 65''.
Des échos de Lykke Li pour le côté électro et, de Suzanne Vega pour les pointes singer/songwriter.
'Montana' nostalgique et impressionniste ...reflection of a street light dancing on a window...de majestueuses vocalises en boucle .Composition profonde!
'Reason & Persuasion' ethnique et dansant.
Voilà Arne , on va improviser, zegt Miss Beatty: 'Las Vegas', excellent titre, à nouveau.
Tu repenses à Bea Van DerMaat, époque Won Ton Ton 'I lie & I cheat'.
De Styrofoam:' Other Side of Town', très American laidback folkpop, te faisant penser à COEM ou Star Club West, autres adeptes du genre.
'Surprised by a solid wall' changement de cap: some discobeats, des touches de jazz ou de trip hop.
Ils sont,à peine, deux en piste et ont le mérite de diversifier un max leur approche musicale, sans qu'il soit question d'une perte de cohérence.
'The silence his full lips blow' (sic!), une plage alternant passages planant, éléments dance, voix soul et riffs noisy.
En solo, à nouveau:' A Fan' ,du folk sec décoré d'un glockenspiel fragile.
Onze laatste pour ce soir,met Arne!
Un Charel, imbibé jusque dans les talons, remarque ... et tu fais tout ce bruit avec ce petit bazar, fille?' Ja, ja, Monsieur:'The big black hole'. Demain matin, c'est dans cet abîme noir que le zatlap s'éveillera!
Chant choral abyssinal et lignes de guitare mélancoliques.
Well done, Echo Beatty!

Un bis 'Shifting Lines', de l'Americana classique sans apport électronique.
..where I ended you begin...chantonné à l'infini.
Echo Beatty sera en tournée avec Neeka début décembre!

mardi 10 novembre 2009

Margaux H -Matt Bauer - Mariee Sioux au Sazz'n Jazz à Saint-Josse-ten-Noode, le 9 novembre 2009

Collaboration Soirées Cerises/Sazz'n Jazz pour cette soirée exceptionnelle.
Moins exceptionnel, le temps que tu passes pour garer ton tacot dans la petite commune de feu Guy Cudell, premier rap(pt)er bruxellois.
Résultat de tes circonvolutions, tu te pointes à 20h40' et tu rates 10' du show de ...

Margaux H
Un bail que t'avais plus vu, la jolie Lilloise sur scène (octobre 2008-soirée cerise)!Elle a évolué, comme tout bon cru au bouquet délicat.
Elle a donné sa chemise boy-scout aux Petits Riens et l'a troquée contre un tailleur Dior.
Elle a, également, fait la connaissance,il y a peu, d'une concitoyenne (connecitoyenne? nous, les Belgicains, on parvient pas à mettre au féminin, ni au masculin d'ailleurs: un put? ça existe?): la pianiste classique:Claire Cellier (Margaux/Cellier: un hasard,Balthazar!).En quelques jours,Claire a réarrangé les compositions de Miss H, et le résultat tient la route:une Mercedes haut de gamme.
Les mélodies folk gagnent en profondeur, en solennité sans perdre de leur grâce juvénile ou de leur insolence espiègle.
Le duo aura interprété 7 titres (nous en ouïmes 4, honte à nous):
'I don't love you' déjà au répertoire de la Margarita il y a un an- 'Mississippi' - 'Beautiful Boy'(idem 1)- 'Don't cry my death' post-Toussaint et Fête des morts - 'My Street'...I'm happy here, mais...people are crazy if you don't fuck as well enough...(sic), le petit French accent est toujours aussi charming -'Haze'...I'm blind lost in my empty room..petit moment cafardeux et 'The outside's plane' trés coloré et suave: green , pink et blue...when I've blue in my head I'm just with you in the sky...pa pa pa pa....
On aime, décidément, le Margaux!

Matt Bauer
Originaire du Kentucky rural, un bûcheron chauve, barbu, armé d'un banjo. Le paysan est flanqué de Jay Foote à la contrebasse, autre adepte d'un folk tendance Chamber Music, membre de la confrérie Diane Birch, Jaymay, Laura Marling, Dawn Landes...
T'attends pas à du rock polisson, ni à du hip hop engagé!
Matt a 3 CD's à son palmarès, le dernier 'The island moved in the stone' (mate la pochette superbe) sortait en 2008.
'Are you the one' voix rauque et paisible, mélodie sombre, intimiste, mélancolique.De l'americana murmuré et minimaliste.
'Blacksnake in the carport' austère, poignant. Un banjo discret, des lignes de contrebasse fluettes.
'As she came out' le colosse s'empare d'une acoustique et nous narre la tragique histoire d'une jeune fille, victime d'un meurtre mystérieux dans le Kentucky profond. Fait divers qui a marqué toutes les imaginations. Un folk/blues d'une ghostly beauty.Aussi fort que 'Ode to Billie Jo'.
'Saying Goodbye' chanson de rupture, du dark folk sensibilité à fleur de peau.
Thank you, we'll try a happy song: 'Morning Stars'. Du country allègre.
'Carve it out' sur l'album 'Wasps and White Roses', pas de Jolie Holland pour l'accompagner, ce soir, mais tu peux la sentir, sa solitude désespérée, vieux cliché d'un Kentucky nature morte, n'ayant pas évolué, depuis 1909!
'Corolla'(The one you love) a country lament....what's the good of love when the one you love 's gone...Que dis -tu, Luc ? Too sad !Tu veux une Blanche, ket?
A song for California: 'Don't let me out', toujours aussi dépouillé et mélancolique ..you saw my coffin & got right in... .
En solo, une cover de Magnolia Electric Company: 'Hammer Down'.Jason Molina,pas un rigolo, non plus.
'Heap of little horses' mélopée traditionnelle.
Mariee, can you sing with us?'Rose and Vine' Pourquoi des images de 'Into the Wild' traversent-elles ton cerveau?
Une dernière:'Florida Rain' .Beauté éphémère et pourtant intemporelle, Matt & co nous ont plongés, pendant 55', dans un univers en clair obscur, attachant et paisible.
Les Cd's se vendent bien, merci!

22:10' Mariee Sioux.
Mariee Sioux Sobonya vue au Bota il y a juste une année.Concert dont tu ressors l'esprit apaisé et le coeur plein de bons sentiments. Et en 2009? La magie opère toujours,pépère.
Un shy: Good evening, hello, thank you for coming ...et on attaque 'Two Tongues'..can you tell us the place where the elders chew the sky soft...et entends-tu le thundering roll des buffalos? Autre chose que les coups de klaxons intempestifs et les' va te faire foutre connard' auxquels nous sommes habitués dans notre riante cité.
Comme tous les titres interprétés dans le cosy club, 'Two tongues ' sera long et épique. She's a universal poet, little Mariee, aux peintures indiennes décorant le délicat visage.
'Old Magic' écrit pour des amis californiens. Philosophie hippie, imagerie animalière ..when dolphins sink like stones...héritage Native American.
'Flowers and Blood' hymne à la nature et aux légendes ancestrales.
'Loveskulls' a new song. Le monde idéal: a world without men, a world filled with only birds...
Toutes ces mélodies sont chantées d'une voix cristalline sur fond de finger-picking précieux.
'Swimming through stone', comme chaque titre, a sa petite histoire. Cette composition voit sa genèse à Paris, un rêve/cauchemar éveillé ..I've never sucked blood before this.... Bram Stoker a des adeptes.
'Tule' encore une nouveauté, sera suivi de 'Wizard Flurry Home' écrite on New Year's Eve, il neigeait en Californie.Ensorcelant!
A last one, dit-elle, elle en jouera encore 3!
'Homeopathic' dédié à son amie Ashley, who passed away. Les comparaisons avec la jeune Joni Mitchell ou, la regrettée, Karen Dalton tiennent la route. Mariee est de cette race de grandes singer/songwriters.
Matt, can you join me? 'Twin Song' a banjo blues.
Le public, silencieux pendant tout le set, rappelle la timide jeune dame.
A cover, la jolie ballade écologique 'You are the everything' de R E M (album 'Green' 1988).

Old magic never dies!

dimanche 8 novembre 2009

ORCHESTRE TOUT PUISSANT MARCEL DUCHAMP- CARLA BOZULICH( & friends) -LYENN aux Ateliers Claus à St-Gilles, le 7 novembre 2009

Les Ateliers Claus, rue Crickx: tu t'y es rendu plus d'une demi-douzaine de fois et tu te perds encore.Je te parle pas des joies du parking dans le quartier de la Barrière de St- Gilles.
Enfin, t'es juste à l'heure pour:

Orchestre tout puissant Marcel Duchamp

De joyeux dadaïstes basés à Genève.Une hydre à 6 têtes, deux femelles et quatre mâles!
Au chant et violon:Liz Moscarola - marimba et percussions+ backings:Anne Cardinaud- trombone:
sosie de Boris Becker, Seth Bennet(Leeds) - guitare, backings:Maël Salettes(Lyon) - contrebasse, backings, programming:Vincent Bertholet et batterie: Wilf Plum(Bruxelles) .
Et ce puissant boxe dans quelle catégorie? On t'a dit Duchamp, pas Cerdan, manant!
Un dadaïste on t'a dit: des touches de jazz, d'avant-garde, d'afrobeat, de punk, de musique contemporaine et de pop!
Atypique ? Je sais pas s'il pique, en tout cas si tu veux du neuf et du bon, on te recommande!
Un disque en 2007, un second doit sortir.
'Left Hand' une intro jazzy:guitare/contrebasse/batterie, un chant post-punk, le tout s'emballe lorsque Liz s'empare d'un violon.
Moderne et jouissif, ce truc.
'12 fingers' combien? Douze!Avant-garde syncopée et énergique!
'Afrogarage' Fela Kuti rencontrant Kid Creole et ses Coconuts pour virer Lydia Lunch. A mes côtés, ça bouge dans tous les sens.Excentricités sautillantes!
'R Mutt' détonnant free-jazz punky.
'Pygmees' petit violon slave mortuaire, batterie Père Lachaise, balafon caressé à l'archet, effets de slide, chant lugubre...Un requiem helvète!
'Ulrike' les zombies sortent de l'ombre en dansant!
' Psychozouk'.Ehtnique. Freud in Africa!
'Odd Mary' elle travaille au cirque Pinder, je crois! Contrebasse et guitare acrobates, trombone jongleur: la piste aux étoiles...watch me a second.... On te regarde,Liz!
Ooh ,ooh,ooh .... jolie cavalcade du Wilf.Fabuleux!
'OTP'= orchestre tout puissant! Un petit air Herb Alpert, vocaux Liza Minelli.Aïe ,une méchante guitare fait éclater le Tijuana Brass. T'es calmé,Maël?
Solo de marimba, swing futuriste, folie dans les gradins(c'est la toute grande foule, d'ailleurs)!
Une dernière tranche:'Trance':épileptique!
55' surréalistes!

Un bis
Les garçons parmi nous au chant, Anne jouant de l'arc musical:'Tine Blues', blues créole (de La Réunion ) écrit par Danyel Waro...viens mon aimée...
Marcel Aymé/Marcel Duchamp: même combat!

Carla Bozulich
Second podium, au rez-de-chaussée!
En juin, au bota, en duo avec Francesco Guerri.
Ce soir, la scène est occupée par son band 'Evangelista': la formidable bassiste Tara Barnes - le jeune 'where are my glasses?' Michael Tracy on drums- Dominic Cramp:keyboards et programming et Andrea Serrapiglio au violoncelle, sans omettre Miss Bozulich, aux vocals et à la guitare.
Une intro stridente, marche démoniaque, annonce ' Outside of town'..I'm drowned in sorrow I'm drowned in scorn...je le savais depuis le jour où je suis née... dramatique, pessimiste.Fatum stoïcum, désolation, angoisse obsessive.Tu entres de plein pied dans le vif du sujet.
Pas envie de jouer 'Marmalade',qu'elle dit, let's skip it! C'est toi le chef, Carla!
Intro au cello, craquements sinistres, soundtrack film d'horreur pour 'Hit it' .Une voix sépulcrale te précipite dans le domaine des ténèbres.T'as beau appeler ta maman(j'ai peur!), tu peux pas échapper à cette possédée, sortie de la fresque médiévale ' Le Jugement Dernier', décorant la cathédrale Sainte-Cécile d'Albi.
Un guest pour la suivante, à la guitare: Shahzad Ismaily, le mec a collaboré avec le haut du panier: Laurie Anderson, Lou Reed, Tom Waits, John Zorn, Bonnie Prince Billy, Elysean Fields...
Un medley 'Nel's Box' et 'Pissing' de Low! Véritable tempête sonore te soulevant comme un fétu de paille.Carla sort un gadget enfantin de sa boîte à malices et, ce mini vocoder transforme son timbre en voix spectrale. L'hymne dérape en sonorités industrielles, la guitare amorce un break serein avant de voir les éléments se déchaîner à nouveau....Manneken Pis, ensorcelé, est dans le coin...Pissing on my toes..
Where is the bathroom?
Du nouvel album:'You are a jaguar', paraît qu'une panthère se promène du côté de Malmédy, à St-Gilles, c'est un Jaguar! Du Nick Cave enragé.
Changement de drummer:Ches Smith pour 'Winds of St Anne', un chant convulsif sur cataclysme sonore. Tu me souffles: paranoïa...here's to Saint-Anne who's gone mad....tu dois avoir raison.Effrayant!
Do we have time for one more? Sure, Carla...
Me souviens plus des lyrics de la suivante, Tara can you help me ? Je cherche, sorry can't find them, tant pis, on fonce , avec double drumming (Ches et Michael, ayant retrouvé ses binocles) :'Smooth Jazz'. Dans le dictionnaire Bozulich, smooth veut dire rageur et jazz= punk.
Sont ravis de la réaction du public, un petit dernier: une chanson d'amour désaxée,'Eva' .Un dernier blues gothique frénétique.
Va falloir avaler quelques pintjes pour se remettre!
(I wish to thank Tara for her helping hand!)

23h30' Lyenn
On reste en bas pour Fred'Lyenn' Jacques!
Il vient d'enregistrer un album à New- York:'The Jollity of my Boon Companion'.Parmi les musiciens sur la pochette:Marc Ribot, Shahzad Ismaily et Ches Smith.... Pas mal, pour un petit singer/songwriter belge.
Oui, et si Mr Ribot n'a pu traverser l'Atlantique pour présenter le CD aux Nachten ou à St -Gilles, Shahzad( à la basse) et Ches, eux, sont bien présents!
Lyenn jouera des guitares, du bouzouki et chantera.Le rôle de lead- guitariste( ou banjoman) sera tenu par son pote Clément Nourry ( au jazz), le jazzman Berlinois, Florian Bergmann, s'occupant des envolées au sax.
'The Oak' une intro expérimentale, une voix à la Tom Waits/ Captain Beefheart, ce chêne est solide.
Brillante entrée en matière.
'Forsaken Joy' lancinant, sombre, hypnotique, mélodramatique: raw emotion et superbes lignes de guitares.Intensité et profondeur.
'Daytime' repos pour Florian, titre d'une sauvagerie maîtrisée, nageant dans les eaux 16 Horsepower !
'Holler' un blues psychédélique et sulfureux, proche de la folie d'un Jim Morrison.
Nourry, déchaîné,martyrise sa 6 cordes à la faire gémir.
Public subjugué.
Un Irish bouzouki pour 'With Grace Your Temper', nouveau blues lyrique et allumé.
'Wistful Longer' ballade dans l'ouest américain, slide gluante, sax piquant, quelques rattlesnakes frétillent près d'un cactée, insidieusement, le blizzard se lève et le titre éclate en ouragan malin.
Foulard de rigueur. Hijab?
Toi-même!
'Hour ten' (titre à vérifier).... I won't listen to the wind ...Keep your secrets to yourself... Lyenn,tel un Bashung bruxellois, te ballade toujours du côté des grands espaces longeant la Highway 66.
Un mix improbable entre la folie d'un Zappa, la voix angélique d'un Jeff Buckley et le southern gothic d'un David Eugene Edwards.
'Under your skirt' petite valse jazzy aux vocalises hantées.Que fais- tu sous les jupes de la madame? ...I'm freezing... Vais essayer ce truc!
Un dernier blues 'Seeds and Semen'. Réapparition du banjo pour chanter semences et appétit charnel. Final explosif.
60' grandioses.

Un bis:
'Robert' cris rauques sur fond sonore chaotique.Basse et guitares malmenées, souffrance hystérique. L'Inferno di Dante Alighieri!

Merci,dank u, thank you, Brussels!

samedi 7 novembre 2009

Tagueule au Moesjebaaz à Beersel, le 6 novembre 2009

Beersel, joli village d'Absurdeland, tu sais le pays où les autorités punissent, pour une année entière, leurs meilleurs athlètes parce qu'ils ont omis de déclarer sur le net à quelle heure ils allaient faire caca ou prendre une douche.Remplir les whereabouts, ça s'appelle!
Le Dr Machinding a expliqué à la VRT que c'était pas compliqué,n'importe quel connard peut le faire. Et, si tu étales tes talents à Sumquayit, qu'il y a pas de connection internet, tu peux envoyer un SMS. J L Vandenbroucke eût pu être sauvé s'il avait SMSsé : ik ben in een bordel in Sénégal.Dr De Redder et Dr Van Pillekes auraient illico/presto enfourché leur monture vélocipédique et sauvé le pauvre ex-vainqueur de Liège- Bastogne- Luik.

Tagueule! Eh, oh, suis pas en train de t'insulter,'t is een Vlaamse band bruxellois, invité par le Meent à se produire à la Maison de Jeunes:Moesjebaaz.
Wij daarnaartoe!
Tagueule gueule à 4.
Celui qui crie le plus fort, c'est élémentaire= Watson!
Damien cogne le plus fort, Lennert joue fort de la basse, et Mick nique sa guitare.
Ils jouent du Jauni?
Toi, t'es con....Ce sont des rockers, des méchants, de ceusses qui aiment Guns'n Roses, Metallica, Led Zeppelin ou les Stones (surtout le Keith!)....
21h30' feu, tes tympans vont souffrir,Samir!
'A bend in the road' ...I don't want to play with you no more...range tes legos, on est pas ici pour batifoler...we goan laweï moaken ... on l'avait pigé, Watson!
Du Pearl Jam local.
'Baby Boots' t'as une nana, t'as pas de blé, donc t'as des problèmes et des gros!...baby, baby, burn....des économies de chauffage? De gros riffs de guitares qui font du bien.
'Window Alley Blues' un blues rock pour le peï qui regarde les madames à la fenêtre. Pas à Beersel, fieu, rue du Brabant... Solide!
'Mad Love' basse/batterie entament une marche cadencée, la guitare batifole, maar dan komt Watson...we're rockin & rollin vocifère la brute!Mad,il est!
About drinking :'The Mind', un downtempo sur riffs saturés...I don't want to leave you..qu'il dit à sa copine. Disent tous ça!
'Fat Man' basse mélodique en intro, nog een midtempo? Pas vraiment,le truc part en Deep Purple rodéo.Mick/Ritchie est d'une efficacité redoutable.
Le Fat Man se consume à petit feu et, en douce, on amorce le suivant:l'instrumental baleine du Zeppelin: 'Moby Dick'.John Bonham pouvait balancer un solo de 40',Damien s'en tape un de 5'.Les autres en profitent pour goûter la Stella maison.Quand Lennert et Mick rappliquent, tu te vois plonger en plein sixties/ seventies, avec ces hard-rock trios: Cream, Mountain,Beck Bogert & Appice...
'Sticks & Stones', la pintje a revigoré le shouter...baby, baby won't you be mine....ça a pas l'air de marcher des masses...Fuck you, geste à l'appui!
Pas poli, Watson!
Pour Yves Leterme. La Brabançonne?
Non,'Cheap Guru'. Yves....the great deceiver...Guitare incisive.
La dernière, Beersel:'Saddest Thing', ouais, c'est triste Venise au temps ....
Crack , un brol vole dans les airs! Watson, faut recommencer, ai cassé mon fish stick. Plainte est déposée auprès de Captain Igloo!
Let's do it again: suis rien sans toi, baby... Nouvel outstanding solo de guitare.
55' convaincantes.

Allez,nog eentje!
'Kudriv' paraît qu'il faut lire kut riff, politiquement c'est aussi incorrect que Kut-Marokkanen!
Longue intro de batterie, basse/guitare embrayent. Tous aux abris,veulent passer le mur du son.... don't you worrying ...il hurle! On s'en fait pas, mec, on connaît pas les voisins du club!
Après cette longue plage sanglante, on présente les impolis tout en signalant que 2 EP's sont à vendre.
Bis 2:'So Serious' ,tous ensemble... why do you have to be so serious...on se le demande!
Belle chorale au Moesjebaaz. Chouette concert!

Back home: Chéri, qu'as-tu été voir? Tagueule!
Elle a appelé son avocat!

vendredi 6 novembre 2009

Lissy Trullie au Witloof Bar du Botanique à Bruxelles, le 5 novembre 2009

Bruxelles en plein marasme suite à la grève de la SNCB, la morosité ambiante transformée en agressivité féroce.La croix et la bannière pour arriver à St Josse.
Dans la cave, pas trop de monde, des ados 15/18 ans, normal:Elizabeth 'Lizzy' McChesney ,model & D J from New -York, représente tout ce que les gamines voient dans leurs rêves les plus mouillés.
Un Ep 'Self-Taught Learner' et une frimousse adorable.
A 20:30', la fine rouquine, wisp of hair in her eye,armée d'une guitare et flanquée d'un boys band capable, rapplique: Bonjour, tout le monde, ça va? I'm not going to pretend that I can speak French...elle a déjà rendu folles mes jeunes voisines!
Aux drums:Benjamin Franklin (no comment!), à la basse l'enrhumé Ian Fenger (?) et à la lead: la bio annonce Eben d'Amico (un ex Saves the Day), la New-Yorkaise nous a présenté un autre mec.
'Forget about it' un slow sucré aux saveurs sixties entame le set, les boys aux la la la la la . Du downtown pop sans prétention, but with an attitude, elle attire les regards, Lissy!
Un croisement entre le punk mini- jupe(Blondie, Go- Go's...) et les girls groups des fifties/sixties (Chiffons, Shirelles, Shangri-Las...).
'Ready for the floor' (cover de Hot Chip)...boum, boum ,boum ...basse/batterie t'engagent, effectivement, à sautiller on the floor. C'est frais, punky, amusant et légèrement naïf.Faut aimer la saccharine!
'Billy', il est beautiful ce Billy!How I wish I was a teenager again..
'Self-Taught Learner' petit côté Bangles attachant. Miss Trullie sait manier une guitare(elle n'ambitionne pas d'égaler Eric Clapton!), les garçons assurent.
Si tu entres dans le jeu, tu t'amuses.
'You bleed you' que fait la Croix-Rouge?
A new song to be released for our next record:' Don't to do'...I don't hate you, qu'elle me dit! But Lissy, I love you... elle m'écoute pas ,vais me chercher une Maes!
'She said' pétillant, des bulles dans une flûte.
Our last song,Brussels, le mega-hit 'Boy Boy'. Service minimum, tonight:35'.
En fait, faut pas plus, mais le bota aurait pu prévoir un plat consistant après ce hors- d'oeuvre.
Cette salade avait le goût Salad ( 1992- 1998) ou Elastica, mais ton estomac quitte le chicon en se plaignant de faim.

Un bis pour les gentilles bruxelloises:
'Money' pas celui de Pink Floyd, un petit yé yé rigolo.
Lissy is truly adorable!

jeudi 5 novembre 2009

Be My Weapon à la Rotonde du Botanique à Bruxelles, le 4 novembre.

Swell n'est plus! David Freel nous le répétera quelques fois: this band's name is 'Be My Weapon'!

Public clairsemé à la Rotonde, on n'est pas les seuls à avoir reçu des guests!
Le ténébreux David a décidé de jouer tout le concert dans une semi-obscurité, propice aux atmosphères, pas vraiment folichonnes, de ses compositions.
Pour l'accompagner, deux fabuleux musiciens:guitar, keyboards, programming: Owen Patrick et Ron Burns, qui tournait déjà avec Mr Freel en 2008, aux drums. Ron travaille également avec Bill Callahan (Smog), oeuvrant dans les mêmes sphères dramatiques.

20:30' voilà les artistes! Pas un mot, David, barbe de 6 jours, baseball cap,attend derrière les claviers! Des sonorités marécageuses en toile de fond: cancanements de colverts, chants d'amphibiens... font place à un vélomoteur discret(un pêcheur nocturne?), avant de voir le barbu lancer les grandes orgues vespéraux sur voix d'outre-tombe. Du lo-fi indie rock dans la lignée de Smog, Lambchop ou Wilco....
Le décor est planté.
Be My Weapon choisit de nous jouer les titres de leur CD ' March/2009', enregistré en Oregon, état montagneux et volcanique, convenant aux hymnes dépressifs de l'ermite.
Une seconde salve tout aussi sombre, vocaux en chambre d'écho aux relents Nick Cave, nous fait bien comprendre qu'on n'a pas à faire à un Mr Bean lookalike.
Un vieux titre de Swell pour suivre 'What I always wanted' du neo-psychedelia lancinant.
L'amer David enchaîne nouveautés et oeuvres plus anciennes, le tout baignant dans une mélancolie paresseuse.L'homme s'est soigné à la bouteille, cela semble évident, des illusions, il n'en a plus.
'Good good good' suivi de 'Bad bad bad' ..I've got a creepy heart in an old chest... sur lignes de guitare Floydiennes.
'Trouble loves you' ballade qu'il avait interprétée à l'AB l'an dernier(album 'South of the rain and snow' de Swell).
Le catchy et répétitif 'Sunshine Everyday'.Narratif et lyrique à la fois.
Le cynique 'Focus please' ..I'm so grateful for our strong and faithful love...
Si certains titres forts accrochent et t'interpellent, d'autres malheureusement sont bâclés.
Le manque de communication de l'ours barbu n'arrangeant rien, l'enthousiasme semble aux abonnés absents, ce soir.
La setlist annonce 'Powers'(?), titre enjolivé de nappes de clavier grandiloquent.
'I miss your mischief'Superbe titre, lourd, entêtant. Une guitare incisive, des vocaux oniriques.
'Things I should not', toujours ce folk rock désabusé, plongé dans une grisaille morose.
Bon, that was the end of the show, lance-t-il, sans rire, pendant que Ron part picoler, caché derrière un ampli.
Just a joke, any requests?
Il réfute tous les titres de Swell et poursuit, sans rire, par un titre de Swell! 'Is that important?'.
'Bridgette, you love me' jolie rengaine qu'il salope en se gourant dans les lyrics, confirmant notre opinion:set inégal, alternant classe et bordélisme chronique.
L'électrique 'Kinda Stoned' et le très rock, plume acide: 'Love is just so overrated' terminent ce set de 75'.

Un double encore
'Love you all' suivi de la plaisanterie:'you're sure you want one more, you know there's nothing more on my setlist..., il déballe son sac à dos: une bouteille de Spa, un flacon de gnôle, quelques frusques, but no list, people...
David peut,finalement, être funny!
Le band clôture par le bien nommé 'The Exits'.

Ventes de CD's, il en refile 4 ou 5 gratos (I've got mine, thank you) , et séance dédicaces...
Tomorrow, Rouen!

lundi 2 novembre 2009

Another Belgian Band- Sanja Maas & Francis Perez- Paula Frazer ( Soirée Cerise ) à Ixelles le 1er novembre 2009

Commémoration des fidèles défunts, météo déprimante,accidents en série dans les tunnels de la capitale: faut être fou pour quitter le douillet nid conjugal!
Soyons fols, rejoignons Fred et les volontaires de la flûte.

Another Belgian Band.
Jeune groupe belge,(encore un!), constitué d'éléments connus:Jérémie Fraboni:chant,acoustique (Ruacutane)-Audrey Coeckelberghs: voix,clarinette- Renaud Versteegen,(encore lui!): batterie (Soho Grant, Ruacutane, Calaminotaure...)-Thomas Hayez:basse acoustique et l'impeccable multi-instrumentiste (guitare,slide, ukulele, percussions..):Diego Leyder (Elvy).
ABB vient de sortir un EP-6 titres et se produit pas mal in Brussel.
'Always did' du folk/pop doux et chatoyant, un duo vocal mixte soyeux.
'Procrastination'(demain j'arrête de boire, à répéter tous les jours en ingurgitant une pintje), du country/folk boy-scout.
'Claudia' elle est gentille Claudia, elle aime les dauphins.
'Not you' au fond le truc ressemble à Soy un Caballo: de la dream pop lisse,un xylophone enfantin, de petites pointes plages ensoleillées (style Rue Royale ou Mama's & Papa's), idéal pour une triste soirée automnale.
Bémol: l'accent et les fautes d'anglais perçues çà et là, ce qui ne semble pas gêner les nombreux copains squattant le théâtre.
'Audrey's birthday' (sonne: birds day),petite ritournelle 36 chandelles.
'Sodium lights' pour Philips? 'Hard to say' confessions avant la communion:je suis un menteur,je fais mon numéro ,c'est tout!
Puis un formidable laidback country avec Nashville slide effects:'Man on a string'.Ah bon, c'est une cover de Howe Gelb !
'May' philosophie hippie,slide mielleuse.' Traffic Jam',même le dimanche et 'Missing Kittens' pour finir.
Hier,c'était Halloween, où sont les chatons?

Sanja Maas & Francis Perez
Un duo spécialisé dans le jazz, le blues ou le Latin/Brazilian jazz.
Sanja,une vocaliste belgo-serbo- hollandaise, a des planches: son band, Sayma - des backing vocals pour Jo Lemaire et collaborations diverses avec nos jazzmen les plus estimés:Laurent Blondiau,Teun Verbruggen,Erwin Vann, Otti Van Der Werf... Francis se hisse parmi nos plus grands guitaristes, il fait désormais partie de Vaya Con Dios, des merveilleux 1060, et a accompagné Uman e. a.
Entrée en matière astronaute:'Space Oddity' du Thin White Duke, pas encore anobli à l'époque, mais déjà en contact avec Major Tom.Une version cabaret avec lignes de guitare jazzy.
'Tata' composé par Sanja pour son père décédé,le pianiste Menno Maas.Un Brazilian jazz profond, digne du meilleur Ellis Regina.
Stevie Wonder:'Look Around', une voix, Madame Maas, ample comme la Meuse à Rottterdam.
Un petit solo pas niais de Mr Perez:' Heat',chaud devant, de la lave en fusion.
'Quiet Nights of Quiet Stars' le 'Corcovado' de Carlos Jobim.Magnifique!
Roberta Flack 'Feel like making love',t'éprouves la même sensation!
'An Englishman in New York' de l' instituteur British,Gordon Matthew Sumner. Sanja transformant l'alien en English girl.
'Gold' un blues social,chanté d'une superbe black voice,sur fond de wah wah coup de poing.
Une composition de Francis,un blues malien: 'Assayé', sur lequel Sanja improvise.Du J J Cale scatté.
Dédié à une amie disparue:' Angel Sylvia',a sad ballad,titre lyrique!
On termine par l'étonnante version Blue Note de 'Boys don't cry' des Cure.
Belle performance.

Paula Frazer
la Queen, humble et discrète, de la melancholic alternative country dans une salle affichant complet si 65 personnes y pénètrent: surprenant!Trois albums sous le nom de Tarnation(le dernier en 2007 'Now it's time'), lorsqu'elle est accompagnée de musiciens et trois albums solo(le dernier 'Leave the sad things behind' 2005).
Elle quitte San Francisco pour une tournée européenne de 16 dates, dont 4 chez Tintin et Milou.Une dernière date à Castellon,Espagne,ce 6 novembre, et puis back to Cisco.
Longue jupe noire, chevelure de jais, une guitare et une voix à faire frémir la brute la plus sombre.
'Game of broken hearts' sur l'album 'Gentle Creatures' de Tarnation.Une voix aérienne d'une pureté inaltérée, d'une beauté à couper le souffle.Un registre incomparable, même si tu évoques Joan Baez ou Karen Carpenter.
'Stay as you are' du psych folk éthéré et précieux.Le timbre est on the razor's edge, passant du cantus acutus au grave solennel en un clin d'oeil. Une prouesse d'acrobate.
'August's song' ne pas briser le cristal,please!...the taste of the wind makes you hungrier still...fluidité séductive.
'Bitter Rose' un oiseau-lyre chez Mozart.
'A place where I know' titre d'un CD de 2003.Romantisme paisible, champêtre. Esthétisme gracile à la Jane Austen.
'Always on my mind' propice à la rêverie. Ton esprit a, depuis longtemps, quitté ce corps lourd, rustre, pour errer dans des sphères célestes.
Le set gagne encore en intensité, la flûte réprime tout son intempestif pour éviter de troubler ces vocalises limpides.
' An awful shade of blue' un country plus nerveux.Fabuleux!
'Watercolor' unspoilt!
Un nouveau titre:' Revolving Door' , background politique? I don't know? Ask her!
Paula met fin au set avec ' Your thoughts and mine' un vieux titre ténébreux de Tarnation , débutant sur des accords proches de 'House of the Risin Sun'.

Thank you, Brussels, la voix divine nous abandonne.
Le public, debout, la supplie de revenir, elle nous offre sa main:'The Hand', une dernière gloomy song.
Le colibri rengaine sa guitare, et, en coulisse, s'envoie un spray à base de garlic, horseradish et autres plantes devant protéger son bien le plus précieux: sa voix.
Vais faire de même et me commander une Jupiler!

dimanche 1 novembre 2009

Hecuba et Bat for Lashes à l'Ancienne Belgique de Bruxelles, le 31 octobre 2009

Trick or Treat, Jack-o'-Lantern et autres halloweeneries à Bruxelles...Des voix s'élèvent contre l'américanisation du monde,bof...d'autres craignent l'islamisation!
AB sold -out pour Bat for Lashes!
Fameux chemin parcouru depuis leur première apparition chez nous (automne 2006,witloof bar du bota, devant 40 curieux).

Hecuba
se prête à pas mal de jeux de mots débiles, mais faut aller chercher l'origine de ce patronyme chez Euripide,une protéine grecque,semble-t-il!
Hecuba= Isabelle Albuquerque et Jon Beasley,Los Angeles,l'album 'Paradise' sortait le 25 mai,et ce soir,le duo doit chauffer l'AB pendant 30/35' avec leur minimal electronic soul disco dance music.
Pas sûr que les clones peinturlurées de Natasha Khan soient devenues fans, quant à nous,cette reine mythologique nous a convaincus.C'est dansant, dramatic (théâtral, stoefer!) et esthétique!
Le Jon au programming, synthé, keyboards, percussions et Isabelle au micro et performances gestuelles.
'La Musica' t'attends pas une reprise de la disco Queen helvète, Patrick Juvet!
Cette musica est rythmée, surprenante et sexy .Le son est proche des efforts du groupe Beast.
Déjà tu dandines sensuellement.
Un second titre de static dancing nous convainc entièrement...I can hear you now I can see you dance...repetitive synth lines et vocaux récités.
'Miles Away'.De l'electro conte de fées...I'm so dada ...I'm so lala...un duo vocal Alice in Wonderland, Isabelle arpentant la scène en rampant. Final bruitages de gosses chantonnant une ritournelle naïve sur fond de Roland désaccordé.
Nouvel hymne robotique paraphrasant Bob Dylan...blood on the tracks...Mr Beasley s'acharnant, tel un forcené, sur une cymbale, Isabelle éructant sa démence, avant de redevenir sage petite fille.
Irrésistible dance music.
La suivante est introduite par des samples chorale de la cathédrale, se transformant en gros beats te poussant vers le dancefloor...I know you need it baby,coz I need it even more... susurre la nana au look Marc Almond.Tu repenses au Yazoo de Vince Clark et Alison Moyet, et même à la jeune Annie Lennox.
Changement de décor, captain Jon au chant pour le hit 'Suffering', au background sixties /pop (Ronettes, Crystals et autres Shangri-Las...).Une perle r'n'b expérimental!
Avant de nous quitter, le duo syncrétique nous sert un Walt Disney dance track.
Brian Eno, Kraftwerk, Grace Jones, Roisin Murphy( Moloko) passés au mixer, ça donne Hecuba!
Le set s'achève sur...good times, good vibes. Goodbye!

Bat for Lashes
Natasha Kahn, la fashionista au look oiseau de paradis :vocals, piano,clavecin,zither, percussions à main - Charlotte Hatherley (guitariste chez Ash):guitars,backing vocals, piano, harpsichord-la fantastique Sarah Jones( New Young Pony Club) à la batterie et backings et l'élément masculin: Ben'Dali'Christophers(Cooking Viny) aux synthés,claviers,zither.
'Glass' ouvrant le second CD, 'Two Suns', met le feu aux poudres.Voix dramatique sublime, drumming impérial, tu quittes le matériel pour plonger dans un univers féérique baignant dans les bleus obscurs.
'Sleep alone' nappes de synthé symbolistes et envoûtantes.
Acclamations dès l'amorce de ' The Wizard' du premier CD.Let's howl together for this one, annonce Miss Kahn.La chouette empaillée, sur le piano, donnant l'exemple...the wizard comes... sur fond d'orgues majestueux.
Natasha au piano pour le nocturne 'Moon & Moon'.
'Horse & I' quatre mains caressent le clavecin, Sarah dressant les équidés par un martèlement militaire,et la voix hantée de prier...you're the chosen one,there's no turning back...Biblique!
'What's a girl to do' romantisme féminin.
Let's dance après ces slow tempos:' Daniel', le hit aux senteurs new wave, un petit côté 'Love will tear us apart'.
'Tahiti' clochettes polynésiennes,piano classique, trio vocal féminin sombre.
'Siren song' mer tantôt bonace, tantôt tempétueuse, piano d'un classicisme exacerbé, grosse caisse symphonique, voix implorante..Bat for Lashes se classe désormais dans les mêmes rayons que Björk.
'Trophy' voit Ben au piano.'Two Planets' drumming tribal pour cette marche mythologique...the son of Solomon died in the battleground...quel fils ,il aurait eu 300 épouses et quelques centaines de maîtresses?
'Pearl's dream', un petit tour dans la jungle astrale, met fin au set.

Ovation et retour du medium et de ses acolytes.
Les roadies ont poussé un écran de TV au devant de la scène pour 'The Big Sleep', pas de Scott Walter sur le kinéscope, mais une Natasha blonde, qui entame le tragique duo vocal avec son sosie humain.Beau!
'Wilderness' zither délicat: ..I call out to my brothers Come join me in flight... c'est combien le ticket?
'Priscilla' le clap your hands hit achève ce concert admirable.