vendredi 31 octobre 2008

The Wave Pictures-Stanley Brinks @ Atelier 210 30 10 2008

Pas mal de monde dans le théâtre etterbeekois.Beaucoup de jeunes gens et de gamines délurées et souriantes (congé de Toussaint) pour un double bill alléchant.
Simon (manager des Vagabonds) et l'équipe de programmation du 210 font du bon boulot.

The Wave Pictures

Ces photos de vagues nous viennent de Londres et pratiquent un British pop à background bluesy ,lorgnant de temps en temps vers le rock minimaliste,semblant nonchalant, de Jonathan Richman.
Sympa ce trio ,qui joue pour la seconde fois à Bruxelles (la veille à La Filature/St Gilles).

Franic Rozycki :basse mélodique et backing vocals -Johnny 'Huddersfield' Helm ,pas à la barre ,mais aux drums et backing vocals (sometimes leads) et une petite merveille de guitariste/lead singer rentre-dedans: Dave 'Tintin' Tattersall.
Ces 3 souriants Cockneys n'ont pas de setlist ,leur complicité naturelle fait qu'avec un clin d'oeil ,ils savent quoi jouer. Ils ont déjà sorti une flopée d'albums ou de EP's mais n'avaient rien à nous vendre.
20:40: marée haute,les vagues déferlent.
...I smile not to greet you ...nous chante Kuifje ...I'm waiting for the others ....de la folky/country pop te rappelant les Housemartins(tu te souviens que Norman Cook est devenu Fatboy Slim?). ou leur successeur the Beautiful South.Excellente entrée en matière.Le public se resserre frontstage.Une guitare rock à la Chris Isaak,de beaux effets de vibrato et des lyrics pas cons ...You say you're tired of the life you're living...Un excellent rock aux accents Stan Ridgway.
Mr Tattersall s'avère être un super guitariste ,martyrisant son axe et en tirant des vibratos déchirants ,ses potes assurant un max.Le matériau du set d'hier soir provenait ,mainly ,de leur CD ' Instant Coffee Baby' et d'un tout nouvel EP 'Just like a drummer ' .Le guitar virtuoso multipliera les interventions lyriques ou saignantes ,'he rocks to- and -fro on his heels ' dixit Alice White décrivant un de leurs shows à Leeds et, c'est exactement the right (wave) picture ,le ket est phénoménal et n'a pas ,comme certains de ses collègues ,le dikkenek!Simplicité ,honnêteté artistique sont les mots d'ordre.
'Hotels & Motels'( sur Just like a Drummer) sera joué à la mémoire du Brussels architect who killed himself (Joseph Poelaert ,de Skieven Architek).Pour suivre un sensitive slow blues au chorus lancinant ...If you leave it alone ...,un sax soprano lascif ajoutant une touche sensuelle à la mélopée .C'est André H Düne ( alias Stanley Brinks) sorti d'on ne sait où.Le truc se termine en funk torride.Jouissif!
A friend is going to sing the next tune, Clemence Freschard ,une Berlinoise ,née à Dijon ,membre de la clique Düne, vient nous chanter un blues rock ,pour lequel Dave te sort un solo digne de Peter Green.Mr Brinks se saisit d'une gratte et le duo commence un duel à la Wishbone Ash.Grand!
'Just like a drummer'a sweet title avec chouettes harmonies vocales.Johnny passe aux lead vocals pour 'Now you're pregnant' ,une ballade sentimentale .Johnny n'est pas le concepteur de la chose dans le belly de la nana,mais c'est sûr il a een boontje voor haar.Retour au rock nerveux,plein de ooh ooh ooh's et un sax venant taquiner le drummer.
Le Dave pète une de ses cordes ,pas étonnant vu la hargne avec laquelle il maltraite son instrument,nevermind 5 strings is enough.
Une dernière avant la pause ,a tender & melancholic love song :j'étais bourré mais tu t'en fichais, tu disais et au petit matin,tu dormais encore,j'ai dû partir bosser ...common life,quoi!
Public déchaîné !
Un rappel!
a sculpture is a sculpture
marmalade is marmalade
un texte mêlant cuisine et poésie érotique ...with you inside of me comes the knowledge of my death... et nouvel affrontement guitaristique.
Une explosion.
Don't miss The Wave Pictures if they come back!

22:15 Stanley Brinks
Décembre 2006 André Herman Düne quitte le groupe de ses frérots(David -Ivar et le petit drummer Néman)' Herman Dune 'et se choisit une nouvelle identité :Stanley Brinks (cf chronique de son show au Belvédère à Namur). Il aime changer de peau ,on l'a connu sous les patronymes les plus farfelus :Ben Dope ,Ben Haschish...tu situes où il puise son inspiration.L'illuminé Jewish/Swedish/French /American monk (pas Thelonious...) lookalike gîte désormais à Berlin.En principe solo -act ,ce soir il jouera accompagné par des long time friends :The Wave Pictures.
Les 3 rosbifs sont sur le podium et un sax jazzy retentit behind us ,Stanley se promène parmi nous en soufflant dans l'instrument d'Adolf (de Dinant,mec).Une fois sur le podium ,il entonne de sa cool voice ....if I tell you go again......will you love me more...if my ship comes in and I leave for good ... un titre doux-amer ,avec une finale gospel a capella.Du lo-fi rock ,cher à Mark Eitzel ou Iron & Wine.
Un calypso(dans la veine des titres de Herman Dune) pour suivre .Les Wave pictures n'ont pas eu besoin de répéter des heures pour maîtriser le répertoire du hippie de Berlin.En 2 ans il n'a pas chômé,il sort des albums à la pelle('Dank U' est le dernier né),refuse d'entrer dans le système et vend ses galettes après le concert.Ce mec ne vit pas en 2008 ,le vedettariat : no way.... il préfère jouer dans un squat devant quelques parias rejetant la société de consommation que de se trouver sous les spotlights d'Hollywood.
Les chansons autobiographiques sur background bluesy paresseux vont se succéder ,André laissant une part belle à ses musiciens .Il en profite pour griller cibiche sur cibiche en écoutant ses potes.'Corinna Corinna' sera chanté par Johnny ,le timide,Dave passant derrière les caisses.Une perle laidback,suivie par un folky tune, Byrds/Flying Burrito Bros blend ,nostalgique ,poignant et juste....don't cry if I die don't cry...Une entrée en matière théâtrale pour une chanson de rupture ,digne des vieux British blues bands (Fleetwood Mac en tête)...ooh Baby,I know we gotta part ....un blues cathédrale te prenant les tripes.
'Dreamboat' une chanson narrée aux accents jazz ,Stanley en admirateur de Gerry Mulligan.
And now a blues in G ,il sera sombre ,comme il se doit, avec guitares fragiles .A toi, drummer boy...
Et ils arrêtent tous de jouer pour fixer poor Johnny qui se voit obliger d'improviser une suite au morceau.Pris de pitié ,Franic l'accompagne à la basse .André se roulant un nième joint,avant de reprendre le blues ...You must leave someone on your mind...j'ai assez donné,continuez sans moi!
'Stanley Brinks' premier titre de 'Dank U' ,dans lequel il constate ...things aren't what they used to be....juste,Auguste! Une pintje à 2€ ,c'est de l'arnaque ,en quatorze t'en buvais 20 pour ce prix.
Allez les enfants,faites un petit tour au bar ,je le joue seul ce titre philosophique ..Maybe I just need you to teach me .... tu te construis un petit monde personnel et tu le démolis ...André nous le fait a capella sans micro.Un grand moment.Retour du joyeux trio pour la dernière perle 'Don't leave me ' .Les 210 spectateurs de l'Atelier ponctuent le refrain de battements de mains et de pieds .Une lovesong impeccable .
Un rappel qui voit revenir Miss Freschard ,un autre calypso ,dont le barbu est friand ...too many rocks ,too much snow ...sur les accords de guitare de 'Brown-eyed girl' de Van Morrison.
23:30' fin du trip bruxellois ,le juif errant est prêt à reprendre son bâton de pélerin.
On ne ratera pas la prochaine escale in België
Dank U (Danke Schön),Herr Brinks!

jeudi 30 octobre 2008

Blaudzun -Swell @AB Club 29 10 2008

Dans la grande salle on fête le come-back de Novastar:sold-out (pour 2 jours...)!
Au club pas plus de 130 personnes. Swell jouant encore au Factory Festival (Nivelles) le 1er novembre et au Cactus (Brugge ) le lendemain (avec Radar Bros).

Blaudzun
Un singer/songwriter barbu et binoclé d'outre-Moerdijk (Arnhem) ,jouissant d'une bonne presse chez Beatrix van Oranje-Nassau.
Wat voor een naam ,Blaudzun! A la recherche d'un patronyme original,Johannes Sigmund,choisit le nom d'un illustre cycliste Danois :Michael Blaudzun,spécialiste de la course contre le chrono (3 x champion du Kongeriget Danmark).Freudien ,n'est-il pas?
A 20h20, flanqué du glacial batteur René Devries ,de Michiel Van Quelque Chose aux keyboards et à l'accordéon et de son broertje ,Jacobus, aux guitares et xylophone (partagé avec le batteur) ,le brave Blaudzun vient s'asseoir sur le stool face au public.
Le quartet nous interprétera plusieurs titres du CD éponyme, sorti chez V2 cette année.
En solo ,s'accompagnant d'une acoustique 'Resident',morceau court et attachant .Une bonne voix ,des accents Antony (sans les Johnsons), mais notre gaillard est moins maniéré.
'California' un downtempo lorgnant du côté de l'American folk religieux ,quelques hallellujah décorant les lyrics .Beau travail à la lapsteel de son brother ,l'accordéon restant discret.'t Is onze eerste keer in Brussel nous lance-t-il,maintenant il sait que l'Amstel ou la Heineken c'est du pipi de chat!
'Goodboy' ...You dressed me up like a good boy.... accompagnement musical sobre ,quelques coups de batterie et une ou deux lignes de guitare déchirantes.Les musiciens sont réduits au rôle de faire-valoir:dommage!
Een hit op de Nederlandse radio :'Blindspot' ,nouveau titre mélancolique avec backing vocals de Jacobus.Que pasa ,on s'énerve ...le truc vire country rock.Niet slecht.'Tidal Wave' La voix se balade dans les hauts registres,titre atmosphérique explosant dans son final.Les plumitifs du Nord comparent, vocalement , Blaudzun à The Veils,Thom Yorke (?),Richard Ashcroft et Fred le Zamp entend des intonations Starsailor .Le truc est moins poppy(ou arty) toutefois.D'autres voient en lui le nouveau Elliott Smith ,ze overdrijven.Son American folk ténébreux n'est pas mal foutu ,mais très vite l'intérêt faiblit , car toutes les oeuvres sont construites dans le même moule.
'Black Thread' menaçant et very slow. 'Loveliesbleeding' jolie mélodie, couverte par les éternels bavards du bar ,préférant la Stella pour soigner leur spleen. Quelques vocalises pour terminer l'aria et pas mal de reverb.
'Revolver' va-t-il abattre les indélicats soiffards? A sad lovesong,idéale en bagnole, en pilotage automatique sur les highways ,en versant une larme émue sur le triste destin du Marlboro cowboy.Et pour finir une version cabaret de 'Resident' .
Probablement mieux sur album que on stage.

Swell :21h20

Depuis 1989,David Freel , sillonne la planète avec son band californien qui ne gonfle pas. Une douzaine d'albums d' American indie rock ,en 2007 :'South of the rain and snow' et le dernier 'Be my Weapon' devrait être dans les bacs soon .
Si début 90 on cataloguait la musique de Swell de métissage post punk , folk (style vieux Pink Floyd),noise rock, voire de soundtracks à la Ennio Morricone, il semblerait que David Freel ,le maussade ,pour ce nouveau millénaire, soit devenu adepte du lo-fi movement (Sebadoh,Bill Calahan, Will Oldham, ou autres Mountain Goats, sans oublier Low).
Table rase et de nouveaux musiciens (non présentés) : un drummer,est-ce Nick Lucero? (Queens of the Stone Age), présent sur l'album et, un guitariste(de nombreuses effect pedals) /claviériste ,responsable du labtop, qui nous tournera le dos pendant la quasi entièreté du set(Brian Mumford de Portland ,membre de Haiku Ambulance).
Le pas frêle et barbu, David, à l'acoustique (sortant de l'infirmerie, tout le manche est pansé).
Quelques bruitages :bracelets sur cymbales et des jeux d'effets (Brian couché sur scène, tripotant les bidules à ses pieds) et le pas rasé lance quelques accords 'Good Good Good' sur 'South of the rain and snow'.Calme,envoûtant et nappé de synthé pour clôturer la ballade.
'Troubles love you' mais nous on ne veut pas d'ennuis ,menneke.Un truc moins sombre, toujours dépouillé ,un martèlement militaire sur une guitare presque joyeuse.Changement de tempo et un clavier sirène pour achever la comptine.' Down' c'est sûr Freel n'est pas du genre Laurel et Hardy,ce' Down' est plus électrique et mordant.
Pour suivre un downtempo non-identifié (Bad?) avec de beaux beats soutenus du batteur,quelques riffs incisifs de guitare lacérant la calme mélodie.'What I always wanted' sorti en 1997,les connaisseurs reconnaissent .David,le bougon, s'en fout et balance ses compos comme un métronome.'Sunshine Everyday ' pas à Bruxelles,mec.Une longue intro et 'sunshine' répété à l'infini.Fans ravis.Roulement de tambour pour 'South of the rain and snow' ,des claviers 'Le bal de Laze' de Polnareff ,suivi de coups secs nous rappelant qu'on est pas ici pour rêver.
De bons morceaux ,mais l'emballage manque d'éclat.Le trio effectue son boulot comme des fonctionnaires du service de taxation ,attendant 17h pour pouvoir se tirer et allez boire une pintje au bistrot du coin .(Pas J P ,le lange ne touche pas au houblon).
'What I saw' un titre plus rock,guitare à l'avant -plan avec effets de slide .'Kinda Stoned' on préfère Sharon .Peu d'enthousiasme . David le Rhinocéros ,fan d'Ionesco et adepte de l'incommunicabilité .Service minimum tonight ,tu prends tel quel ou tu te casses ,connasse!
'Song seven' et 'Saved by Summer' un titre folky où il est question de ...some stupid hippie bullshit ... pour mettre fin à un set de 60'.Les joyeux lurons se tirent sans un mot ,le batteur nous gratifiant d'un petit signe de la main.

Les rappels (convenus):
un petit laïus sur l'absence de malt ...it seems to be a whiskeyless show ,tonight...,le bartender, endormi, fait la sourde oreille ! 'Bridgette,you love me' ,qu'il faut recommencer :...shit,I forgot the chords....,on reprend (toujours sans conviction). Freel se remet à pleurer,il veut son whiskar .Une bonne poire leur paye trois verres du Scottich breuvage et on attaque un second rappel à la longue intro .Suddenly tout s'arrête :problèmes d'ampli ou de retour ...On remet le couvert pour un titre à la Lou Reed ,époque Velvet Underground, au beau final nerveux .(At long last ?).
Ils quittent le podium ,il est 22:30'.
Les fans en redemandent .Donc,une nouvelle couche :un enchaînement de 2 titres psychédéliques de bonne tenue. ' Livid ' (? ,not sure ,maybe a new title) une ballade lo-fi avec chambre d'écho et un rock nerveux 'Something to do' (?) achèvent le show.
Les héros paraissent fatigués et pourtant leur European tour est encore long.
Bilan mitigé:good songs mais aucune présence scénique et des approximations gênantes.

mardi 28 octobre 2008

andrew forster -translation

A F is a British singer/songwriter from Portsmouth ,a place that already gave us Joe Jackson.This young fellow 's aim is to write good songs based on the musical styles which influenced his life.For years he has been listening to Neil Young and Ryan Adams and that led him to make his own record with personal stories told in twelve songs.Last year Rootstime already noticed the guy had some talent ,we wrote positive reviews about both ep's 'behind closed doors' and 'watching clocks'.
Through his lyrics Andrew manages to share his emotions and feelings so that the listener really gets involved .
The orchestration of the songs is mostly sober , the emphasis is on the nice singing .'Media Ghost' is a well-groomed album which A F recorded & produced himself.
For the 1st track 'Personal Legend' he gives us some mysterious sounds based on sharp electric guitar riffs.Next he chooses the Ryan Adams path (the songs 'Watching Clocks ' & 'You're not the only one').The melodies we hear in 'Ten Green Bottles' (reminding us of the Beatles) or in the intimist ballads 'The Alchemist' & 'For You' are neat ,the lyrics are thoughtful.'The Golden Hour' is an acoustic folkrock tune.It's a swinging track ,which is a relief after all these dark songs.
'Silence' & ' Déjà vu' sound like a young Neil Young (aha aha...): bare songs, played with an acoustic guitar, in which Andrew's marvelous voice and his vocal ability reach the highest peaks.
The last song 'Something to believe in' perfectly summarizes how strong Andrew Forster's talent is .He's got everything you need to become a great singer/songwriter.Some of the titles on the 'Media Ghost' CD can be heard on the ep's he recorded some time ago , maybe to reach a larger audience.Anyway if AF keeps on writing such nice songs we're sure, pretty soon, there 'll be an album with new titles ,and so he'll follow the example of Ryan Adams ,a prolific songwriter and a musical model..

lundi 27 octobre 2008

Décès de Merl SAUNDERS ,claviériste associé au Grateful Dead.

Ce grand nom est décédé le vendredi 24 octobre ,à l'âge de 74 ans.
Né à San Mateo,Californie ,Merl est considéré comme le maestro incontesté de l'orgue Hammond B3, qu'il apprit à jouer grâce au légendaire Jimmy Smith.
En 1970 ,Merl joue avec Jerry Garcia(décédé en 1995) ,la tête pensante du Grateful Dead.Ils sortiront plusieurs albums ensemble,et on retrouve les keyboards de Mr Saunders sur les albums 'Skull & Roses' et 'Europe 72' du Dead,même si, officiellement, il n'a jamais fait partie du plus célèbre jam-band des States.
On retrouve Jerry et Merl dans les groupes 'The Legion of Mary' et 'Garcia/Saunders' ,plus tard ils collaboreront au projet'Reconstruction' .
Avant son association avec le génial Jerry ,Merl Saunders jouait dans différentes formations de jazz .
En 1968 ,il sort avec le Merl Saunders Trio & Big Band ,l'album 'Soul Grooving'.
Sa discographie est pléthorique et on ne compte plus ses collaborations avec les stars de la scène US :Tom Fogerty, Bonnie Raitt, Taj Mahal, Betty Davis,Geoff Muldaur,le supergroupe 'The Dinosaurs' (avec des membres de Big Brother & Holding Company ou Jefferson Airplane ,le violoniste Papa John Creach et John Cipollina à la guitare) ...tous ont fait appel à son orgue Hammond sur plusieurs albums.
Il avait sa propre maison de disques 'Summertone Records'
En 1990 le disque 'Blues from the Rain Forest', enregistré avec Jerry Garcia,s'est classé top ten au Billboard.
En 2002 Merl a été victime d'un premier infarctus qui le paralysa en partie.Il perdit l'usage de la parole et celui de la main droite .Il est resté toutefois actif dans le domaine de la musique.
Vendredi dernier une seconde attaque cérébrale a eu raison de lui.

In a Box -Dashbox:soirée cerise (théâtre de la flûte enchantée XL) le 26 10 2008

Soirée 'mise en boîte' dans l'antique théâtre ixellois.
Les hostilités débutant avec un retard conséquent ,une équipe de l'IAD ayant envahi le terrain.
Trois rangées de sièges sont condamnés pour installer leur imposant matériel.
Au bar les réserves de Jup et autres breuvages mousseux s'épuisent rapidos.

Il est 21h passée lorsque In A Box investit les planches.
Rien à voir avec Zita Swoon 'A Band in a Box' .Le boxon qui nous occupe est bruxellois,et compte 5 pensionnaires : 3 joyeux mâles :Yann :lead guitar, J F :drums et Yves:basse et claviers et 2 avenantes demoiselles :Flo à la basse et Olivia aux claviers et au chant.
Cette dernière s'étant fringuée alien/mutant pour l'occasion.
Le band vient tout juste de reprendre du service, après une interruption de quelques mois (une grossesse ,si tu veux tout savoir).
Il attend toujours de pouvoir sortir une première démo ,quelques mecs foireux ayant fait capoter leurs efforts précédents (5 titres en 2007).
Tous les titres interprétés hier sont des compos originales et méritent de se retrouver sur une rondelle.
'Dead Man 1' (Jarmusch?) excellent batcave sound (Bauhaus, Siouxsie & Banshees,Sex Gang Children...).En avant pour un bain early eighties,avec quelques touches Interpol ou Editors. La voix gothique d'Olivia lorgne du côté d'Anne Clark ou de Siouxsie. Titre convaincant.Tu entres d'emblée dans leur monde gloomy.
'Bizarre' effectivement l'emploi du masque anti- gaz n'est pas ordinaire ,pépère.Il est vrai que l'atmosphère malsaine à la flûte tient du toxique gaz moutarde de 14/18.' A thousandth' ,nouvel hymne cold wave .Ahh le fantôme de Ian Curtis.
Un morceau culinaire 'Kitchen' ,très Neon Judgment.Ou comment faire rimer chipolata,vitamine ,ice cream, choucroute ou moambe sur une rythmique pesante(vive Simon Gallup) et des guitares Porl Thompson.Voce à nouveau déformée par l'oxygen mask et phrasé post-punk.
Un hit potentiel (en 1984),non ça reste criant d'actualité avec la nouvelle rage Joy Division.
'Contro' finies les saucissonneries ,un texte en français (pas toujours audible),pour nous rappeler qu'avant Sarkozy ,il y avait des adeptes 'vague froide' chez Giscard :Marquis de Sade, Charles de Goal ... le timbre de notre Olive me faisant penser à Bea Vandemaat dans Chow Chow.'Dead Man II' basse élégante en évidence et effets de guitare pour ce titre atmosphérique plus lent....Wake up ' susurre le mutant ,on ne dormait pas Miss....
'Answer Machine' nouveau titre sombre ,ambiance tranchées :shrapnels,boyau de la mort ,barbelés ..ça ne rigole pas. 'Trickster' au chorus ...pas peur ,pas mal (?)...
'Double' actionne ton clignoteur (quoi c'est pas français? nevermind ,je double).Marrant, les gimmicks me rappelent 'Tout petit la planète' ,ouais ,ouais Plastic Bertrand!Travail admirable de Dan Lacksman (Telex).
La dernière salve ' Love Toy' à propos des difficiles rapports entre humains.
Pas de malices dans cette boîte mais des sons probants.
Les flûtistes ne s'y trompent pas et refusent de quitter le box.
Rebranche ton Jack,Yann.
Boum boum boum fait John Fitzgerald en tapant sur un tambourin que lui tend Newton John.Quelques effets de claviers subtils: 'Western' titre dansant ,comme les Kraftwerk les plus sautillants.Krautrock sur l'autobahn....Du bon boulot.
Out of the box ,everybody ...

22h40 Dashbox

Pas de pub ,mais à y réfléchir j'échange mon stock entier de Dash ,je laisse le Omo à Michael Jackson et je me mets à la lessive liquide.
Par un beau jour en 2005 ,Benoît ,Julien, Fabien et Olivier (beaux ,propres et jeunes kets de Bxl) décident de former un band :basse,guitare et chant ,drums,claviers dans le désordre .
On va faire du rock dansant ,on va se marrer et ce sera plus facile pour tomber les nanas.
Et si on jouait à la flûte?
Ouais ,ouais ,excellente idée .
'My little sins' nous sommes tous des pécheurs . Belle énergie ,du brit- pop sur Zenne pas meuhchant ,quelques relents Pulp ,Dodgy ,Boo Radleys et de zolies cravates sur coloured shirts.'John Mc Lane' toujours aussi nerveux et poppy ,un petit saut marsupial speedé et on passe à 'Your pain is wrong' même scénario power-pop. Quelques traits d'humour potache pour meubler les temps morts ,et on va à l''Hotel' sur un lit de synthé pop gluant.
On nous annonce que c'est le dernier gig avec Olivier (claviers) et on invite Guillaume ,pas Tell ,mais William Street à la guitare ,pour un morceau ressemblant comme 2 gouttes de Dash aux précédents ,si ce n'est que le drummer entame un truc festif à la Martin Circus ,époque 'Je m'éclate au Sénégal' .Le machin finit par lasser ,le côté cheap exaspère et tu ouvres le tiroir pop belge style Malibu Stacy,Two-Star Hotel ,Piano Club et autres bands rigolos mais creux .
Banalité et ennui :allez les petits gars, battez des mains...un ,deux ,trois,tsoin,tsoin ,tsoin ....aussi raffiné que les plus mauvais Slade (et encore Slade ,avec son côté glam, en 1972 ,ça déménageait).
Benoît Vrins,le chef, nous joue un brol à l'acoustique .On fait venir un second guest au sax ,Cedric,et c'est reparti pour un tour de manège.
Je frôle l'indigestion,m'éclipse et vais noyer mon chagrin au bar,pendant que les Dashbox continuent à envoyer leurs titres sans envergure.

samedi 25 octobre 2008

Evelyne Girardon & Jean Blanchard 24 10 2008 @Cultuurschuur gc De Cam, Dorpsstraat 67, Gooik.

Un vendredi soir sur la terre chantait le cas brel ,(shit c'était un samedi) ,nous avons, en tout cas ,décidé de plonger dans notre passé.

Direction Gooik,la perle du Pajottenland!
C'est là ,dans une grange (schuur) que Muziekmozaïk a résolu de faire jouer 2 monstres sacrés de la musique traditionnelle hexagonale :Evelyne Girardon et Jean Blanchard.
Pas un hasard ,tous les ans ,en juillet, Gooik vibre aux sons de la' Gooikoorts' ,un festival folk international.
Salle impeccable,tu arrives pendant la balance (il serait malvenu de parler de soundcheck, face à ces traditionalistes ),OK pour le son.Tu oublies la boisson locale (geuze),propice aux gaz intestinaux, et tu avales une Jup en prenant place devant le podium.

Evelyne Girardon
chanteuse,musicienne et comédienne .Une longue carrière au service du folk et du chant populaire :La Guimbarde (avec notamment Steve Waring),la Kinkerne ,la Bamboche (fondée par Jean Blanchard) :un groupe aussi influent que Malicorne ,Mélusine ou Alan Stivell, Beau Temps sur la Province,Roulez Fillettes, Voice Union (avec LilianeBertolo et Sandra Kerr) et la Compagnie Beline (qu'elle fonde en 1999) etc..
Jean Blanchard
Un berrichon ,installé à Lyon, le Roy sans couronne de la cornemuse:La Bamboche,Laissez Chanter qui Voudra, Blanchard Frères,Tricorne ,Auvergnatus ,la Quadrette.....
Des tonnes d'enregistrements pour les 2 complices.

20:35: Sortez macramé,sabots, barbes grises,longues robes fleuries ...Evelyne et Jeannot attaquent un nouveau répertoire de chants traditionnels, riches d'un lexique et de tournures François Villon et, portant l'empreinte de terroirs divers:Morvan ,Jura,Haute-Savoie,Berry ,Auvergne....
Jean à la cornemuse et Evelyne aux vocaux et au Shruti (ou Surpeti) :un instrument en provenance des Indes .Ce truc ressemble à une mini-valise et te permet de guider ton chant grâce à différents bourdons, actionnés par un soufflet.Un accordéon sans touches si tu veux.
Cet instrument ancestral existe en version électronique que tu ne peux te procurer au rommelmarkt de Steenokkerzeel.
'Trinquons les verres' un chant à répondre(Jean en backing)...'Buvons ,trinquons ,caressons la bouteille Et laissons les plaisirs de l'Amour Laissons tous les coeurs infidèles Qui ne veulent pas nous donner de secours....Suivi d'un break sautillant à la cornemuse 'Bourrées deux temps' .
Le ton est donné :une voix magistrale et un musicien hors-pair.
'La Jeune Sylvie'( repris sur l'album 'Répertoire' ) la bergère qui garde son troupeau ,et dont l'amant est volage ,titre associé à 'Minuit Cinq' joué sur l'instrument à anches.
Une chanson enfantine et 'gaie' (tout est relatif) ' Complainte de trois petits enfants' en canon avec l'assistance ..su'l bord de l'eau ,près du ruisseau... l'horreur dans toute sa splendeur:maman morte ,papa, en seconde noce, épousant une marâtre qui ne peut encaisser les petiots ...Sortez les mouchoirs.'Mortempert' chanson du boisé Morvan, contant les galantes aventures d'une donzelle et d'un gentilhomme désireux de la déflorer .Pas de bol : la poudre de son fusil s'avère trop humide et le coup ne veut pas partir.Morale cette historiette.
'J'ai un petit voyage à faire' courte chanson courtoise.
Evelyne agrémente son set par de jolies interventions à caractère historique ou didactique (la madame dirige des stages de chant traditionnel ,ce qui explique le côté pédagogique).
'Filles possédées du Démon' 'La fille du geolier' un panorama complet de la gent féminine moyenâgeuse:oies blanches ou petites sal. (et quelques notions des tarifs pratiqués pour passer à la casserole...).
Une gigue guillerette de la composition du maistre ' Suite 11 P 3T une oie deux oies' .
Evelyne peut se désaltérer (sobrement) .'J'ai un oiseau qui vole' aérien et, ' Un beau soir de dimanche' sur Anthologie de la Chanson Française.Une chanson de Haute-Savoie: 'Elise ,vous êtes un ange' toujours ces amants inconstants. 'Trois jolis bateaux' repris par tout Gooik.Pas tout à fait paillard ,mais la gaudriole n'est pas loin.
A capella :' Apportez-moi à boire' le titre préféré de Michel Daerden! Une bourrée rustique ' Le Chauchillon' .
Et puis cap sur la Bretagne ' Trebeurden' un air marin revigorant.
Déjà, il y a des siècles , les grands financiers eurent à essuyer des revers ' L'Argent' ...est un dieu sur terre ,maudit soit celui qui a dilapidé ses deniers.
Jean au chant 'Le jeune déserteur' écrit avant Boris Vian.Suivi d'un nouveau morceau de bravoure aux bagpipes: ' Scottiches', sans kilt.
'Je suis lasse de rester fille' euh, la gamine n'a pas 15 ans et ça la démange dans le bas-ventre...
'Les mensonges' titre du Berry . Le dernier doublé :'Papa est en voyage' et le grivois ' Les Tétons' .
Avant le bis ,Evelyne remercie les organisateurs et la charmante chanteuse de Kadril ,ayant mis un micro à la disposition de notre pionnière de la chanson traditionnelle.
'Le gros Marchand', lubrique et fortuné, comme il se doit .Mais, la belle le roulera dans la farine sans perdre sa vertu. Pour finir en beauté 'La Place d'Arme' accompagné par les battements du public, ravi par cette brillante prestation.
...Tout en montant la place d'arme J'ai entendu ma Louison Ah qui pleurait versait des larmes D'avoir perdu son cher Amant...
Les polyphonies Gooikoises en forme olympique!
Une musique sur fond de bourdon pour éviter d'avoir le bourdon.

vendredi 24 octobre 2008

Dave Holland quintet à l'Ancienne Belgique 23 10 2008

Dans le cadre du Skoda Jazz Festival (ex Audi ,l'année prochaine Lada Festival ou Deuche (Deux Poil) Festival),l'AB sous forme flex = des sièges pour tes fesses.

Dave Holland ,un des maîtres de la contrebasse ,compositeur de jazz avant-garde ,né à Wolverhamton en 1946 et, son quintet(formé en 1997) de pointures.
Chris Potter aux sax(tenor,soprano) .Le duo accompagnait Herbie Hancock pour sa tournée estivale - Nate Smith aux drums .Pas un con ,a accompagné la grande Betty Carter et est membre du quintet de Dave le Hollandais (pas le blondinet,Vanina, souriant et efféminé) depuis 2003 - Robin Eubanks au trombone (Art Blakey 'Jazz Messengers,Sun Ra,Slide Hampton,Stevie Wonder...) et aux vibraphones :Steve Nelson (Johnny Griffin, Kenny Barron,feu Jackie McLean....).

A 20:30 pile extinction des feux et there they are.
Dév se saisit d'un micro et vient saluer Bruxelles ,il introduit ses poteaux et annonce la première salve 'Pathways' une de ses 6 compositions, performed yesterday.
Mr Nelson, accompagné de la contrebasse du leader ,attaque les premières notes .Les cuivres embrayent à l'unisson et Nate mouille ses peaux.Du travail de combo jazz typique mais, dont l'originalité réside dans l'usage du vibraphone instead of the piano.Le thème est lancé ,place aux solos .Exit Mr Eubanks .Place au premier tenor solo,tout en retenue, de Chris,le grand frère d'Harry le binoclard .Lorsque le sax se meurt ,le vliegende Hollander nous gratifie d'un intermezzo à la upright bass sur fond de cymbales discrètement percussif.Soigné et enjoyable.
Retour des instruments à vent pour la reprise du sujet.
'Last Minute Man' Le marimba, Tijl Uilenspiegel ,caracole gaiement sur une marmelade exquise et c'est au tour de Robin de sortir des bois, pour nous envoyer de suaves notes de rouge-gorge jazzy.Brillant! Repos Mr Eubanks !Applaudissements ,après cette descente de rapides tourbillonnants , le cours d'eau s'assagit en méandres sinueux ,le steamboat arrive à l'escale.Un trip de plus de 15',comme le prédécesseur.
'Veil of Tears' ce voile de larmes est le soundtrack parfait pour un film noir ,style The Maltese Falcon ou The Third Man.Une contrebasse sombre et lyrique , aux vapeurs 'Concerto d'Aranjuez' introduit ce titre tout en langueur et sensualité.
Le sax de Potter se fait Gato Barbieri et les percussions chastes de Mr Smith font place au trombone somptueux de Mr Eubanks. Ambiance orientale sensuelle .Un sax Stan Getz relaye l'instrument à coulisses et nous plongeons dans une niaise béatitude. Magiquement beau.
'How's Never' après un petit duel sax /batterie ,le brave Nate a droit à son moment de gloriole .Un solo groovy et ludique .Ce mec,sans avoir l'air d'y toucher , est d'une dextérité folle.Le Dave rit dans sa barbichette en le voyant voltiger facétieusement.
Le gang au complet rapplique :tsoin ,tsoin, boum,boum, pim,pim ,pam et gratte ,gratte ...Finito.
Joyeuses improvisations de gaillards au sommet de leur art.
La seule compo n'émanant pas du frontman: 'Soul's Harbour' de Chris Potter.
Pas égoïste le potier , chaque interprète aura droit à une place en avant-plan sous les spotlights.
Une nouvelle oeuvre moderne et créative .De la fougue et de la verve.
'Lucky Seven' sur l'album 'Critical Mass'.Un titre chaloupé et sweaty.Une incroyable démonstration de Mr Eubanks au trombone suivie d'une improvisation aux vibes,Nelson à Trafalgar!
Je peux encore avoir un petit solo demande le brave Nate.Bien sûr ,menneke, joue à ton aise....
Grand numéro burlesque du black derrière ses fûts.
1h40 :6 morceaux !
Un show parfait? Techniquement et musicalement : impeccable ..Et pourtant ,au niveau des entrailles ,tu n'as pas ressenti le tout grand frisson.Le truc manque un peu d'âme ,de folie. C'est trop sérieux ,trop accompli ...Ce n'est, évidemment, qu'un reproche mineur . Pas tous les jours que tu as l'occasion de voir 5 virtuoses sur le même podium.D'ailleurs le public enthousiaste se lève pour réclamer un encore .
'Easy did it' dédié à la Nouvelle-Orléans.
Un morceau plus court ,également sur l'album 'Critical Mass'
Dave Holland Quintet did it!

mercredi 22 octobre 2008

Bodies of Water @ botanique 21 10 2008

Peu de monde à la Rotonde pour une des perles du label Secretly Canadian. From Los Angeles :Bodies of Water!
C'est quoi cette accumulation aquatique ? Un quintet formé de 3 braves gars et de 2 superbes nanas: le couple Meredith et David Metcalf (chant ,guitare pour David,orgue et lead vocals pour Meredith) ,les instigateurs de ce phytotelme - à la basse(et vocals,too) ,le moustachu doué et maniant le français avec élégance: Kyle Gladden et 2 petits nouveaux :Julie Carpenter (guitare,violon et vocals) et le fabuleux drummer :Jamie Pitts.
Deux albums parus en 2008 'Ears will pop and eyes will blink' et au format vinyl 'A certain Feeling' .
Groupe difficile à cataloguer .Les spécialistes (souvent enthousiastes) les comparent à Arcade Fire,B 52's ,the Decemberists, I'm from Barcelona, le choeur de l'Armée Rouge, les gospels choirs (style Five Blind Boys of Mississippi) ou même Abba....Pléthore d'influences!
Anyway Bodies of Water va devenir énoooorme.
20:15' On est ready pour près d'une heure de rock choral aux exhalations Phil Spector, Ennio Morricone teintées de psychédélisme et d'oecuménisme kitsch.
Meredith ,en bodysuit collant noir, suivie des autres bodies nous balance :Are you guys ready? Quelques coups de batterie ,relayés par une basse fringante: ' Even in a cave'...In the shelter of your car pinned by rubble...I cannot help the way I feel ... les sons sortant de cette grotte sont emphatiques et atmosphériques ,tu entres de plein pied dans ce monde amphibien lyrique.
Le casio a des résonances orgue Farfisa pour introduire ' Water Here' une longue plage ,chantée à 4 ,comme la majorité des titres proposés.Quelques relents Doors et des touches jazzy te transportent dans un cabaret enfumé ,les riffs acides de distorted guitar de David attaquant tes viscères. Il a fallu deux titres pour que Bruxelles soit convaincu :that's something new :le Velvet Underground croisé avec Dave Brubeck.
'I guess I'll forget the sound ,I guess ,I guess' fascinants changements de rythmes et d'ambiances ,un break choral digne des Frères Jacques , des arrangements adroits et osés :un nouveau joyau.
'Under the Pines' orgue timide suivi par une explosion sonore ,elle-même contrebalancée par des ooh ooh oohs inspirés . Ce titre lancinant se fraye insidueusement un passage vers ton cerveau affaibli.
Mainteu nant on vaa vooo jouéh 'Seuleument Twa' ,chez Bush (plus pour longtemps) 'Only You' .Beau downtempo pour lequel Julie s'est saisie d'un violon .Meredith est hyperactive derrière son orgue et Kyle martèle sa basse d'un tambourin..Aah l'Amour ..In my eyes, only you On my fingers ,only you In my shadows ,only you...
'Keep me on' esthétisme introduit par une basse sobre pour une composition suivant les oscillations marines :flux et reflux .Grande chanson ,nog eens!
'Darling ,Be here' plus nerveux. Jamie se démène tel un Keith Moon ressuscité ,le petit orgue s'agite et de méchantes guitares partent au galop.Un déluge sonore et toujours ces fines harmonies vocales à quatre ...just you stay the way that you are ...achève le titre.
Our last song :' If I were a Bell' avec double lead vocals: Meredith et David .Encore un long morceau 'coup de poing' à la riche texture complexe et aux vocaux persuasifs .Captivant !
50' de show.
Un rappel,of course !
'These are the eyes' grand final ,les Metcalf et leurs co-religionnaires répétant furieusement en accélérant le tempo ...Nature forgave but I cannot forget... jusqu'au bang ultime .
Les Bodies of Water ont laissé a bewitched audience aux pieds du podium.
Great set ,maybe too short!

lundi 20 octobre 2008

margaux.H -Dany Sand -Velvet Avenue :soirée cerise 19 10 2008

Une soirée acoustique, aux effluves teintés de féminité , à la flûte enchantée en ce doux dimanche automnal.

margaux H.

Wie? Margaux Hemingway (décédée en 1996) ?Petite- fille d'Ernest , je ne boirai plus de Château Margaux , please call me Margot,now! Non,t'y es pas...Une jeune , mignonne et espiègle Lilloise ,invitée de dernière minute, venue nous présenter ses fraîches compositions.
Vêtue d'une chemise de boy-scout et s'accompagnant adroitement à l'acoustique ,elle nous balance illico presto ....I want to tell you that I don't love you ....ooh ...ooh... Pas de bol ,nous, les mâles ,on était déjà sur le point de tomber en pâmoison face à sa voix grave ,décorée d'un touchant French accent.Ce titre 'I don't love you' te ramène, inévitablement,dans les eaux de Cat Power ,mais aussi de cette autre Nordiste douée et aimant William Butler Yeats:Laetitia Shériff.
'Beautiful boy' a short and romantic song. 'Mum' elle n'est pas tendre avec sa môman ...you don't have any courage...Chanson caustique,un règlement de comptes? ' LEO' nouveau titre court et fort ....I hope I will never die ....Qui est ce Leo ,pas Tindemans,for sure...
'Don't cry my Death' marrant ,elle voulait ne jamais passer l'arme à gauche .Un downtempo folky attachant .Pour la dernière ,elle fait appel à un ami:Jesse ,du groupe 'My Family' ,qui lui chipe sa guitare.'Soko's blue song'un titre enjoué et rythmé de ce band installé à Bruxelles.De belles harmonies vocales, sentant bon les sixties, flower power brand.On déménage tous à San Francisco (we'll wear some flowers in our hair...).
Vingt minutes d'un set qui parut bien trop court.
margaux H ,un grand cru !

Dany Sand

On nous annonce un duo , on a droit à un trio .
Sandra Ferretti:chant - Daniel Vincke :guitare acoustique + à la basse :Monsieur Tino ,le Serbe.
Dany Sand a vu le jour en 2007 ,mais les musiciens ont dépassé le stade du noviciat .
Daniel Vincke ,nom à consonance made in Vlaanderen, pour ce Belgian né au Congo, à l'ère Woodstock.Il a écumé les scènes nationales et planétaires avec 'Just One Shot' ,'Busty Duck' ,'l'Effet Doppler','Tam Echo Tam' ,'Milmilada' ,'Bonobo' (il y rencontre miss Sandra),'Sibel' ....etc ...(tu veux plus?Va voir sur sa page myspace:' a belgian')
Sandra Ferretti, chanteuse,auteur-compositeur italo-iranienne .Des planches ,on te l'a déjà dit : quelques singles produits par Wilfried Brits (Kleptomania,Vaya Con Dios,Blue Blot...) ,Bonobo,rencontre avec le génial et imprévisible Odieu et enregistrement de 'Maldoror' (Lautréamont 1868) ,Pole Folder ,Free Sofa ...Voilà le background.

'Feeling Good' une reprise jazzy du titre de Muse(qui l'a piqué à Nina Simone) .Sandra débute a capella ...birds flying high you know how I feel ...OK ,we feel great....it's a new day it's a new dawn (euh, il est 21h15') it's a new life...Excellente entrée en matière.
Sandra nous annonce une petite chanson rock :'La Beauté' on se pose quelques questions :c'est quoi la beauté?Voix sensuelle de Miss Ferretti et beaux backing vocals de Mr Vincke .'Bullet' un nouveau titre ,une chanson terroriste nous souffle Dany Sand.Une balle dans la tête c'est tout ce que tu mérites.'Baby don't know' un reggae suave et bilingue ,lorgnant du côté de UB 40.
'Invincible' de facture classique avec de jolis effets de guitare .On signalera le boulot impeccable de François au mixage.Daniel à la slide pour 'My Man' ,un titre dramatique sur rythmes syncopés .Sandra l'a dans la peau ce mec ...I got the fever ...je veux t'épouser, mais je te trucide si je te vois encore tourner autour de cette catin.Capito ,Ernesto?
'What if I' une basse galopante pour ce titre dansant.
'I must admit' une convaincante love song.Sandra dégage une présence scénique chaleureuse. Ok,c'est pas du rock .Tu classes dans le registre pop de qualité, sans tomber dans la mièvrerie ou les banalités dionesques et autres Star Academy clones.
'Rêves Abandonnés' à nouveau des accents jamaïcains ,pour cette chanson reggae/dub révolutionnaire (sic!) . Une révolution dansante et sans bain de sang .
Cover time 'Relax' pas de Frankie goes to Hollywood ,mais de Mika ...Took a ride to the end of the line Where no one ever goes ... repos pour Tino ,pas de basse.'Redemption song' du maître :Bob Marley! ..Emancipate yourselves from mental slavery ... message à méditer.
Mr Bassman nous fait une entrée Louis de Funès pour souligner de quelques lignes mélodiques les vocalises de Sandra,la guitare se faisant soudain arabo-andalouse pour enchaîner sur la perle du set 'Parande '(Rêve de femme'). Titre au parfum oriental épicé , que Sandra a écrit avec sa grand-mère (décédée depuis) .A chaque fois qu'elle l'interprète une émotion intense la gagne.
Une belle touche world pour mettre fin à ce concert élégant.

Velvet Avenue

Cherche pas cette avenue veloutée à Los Angeles .HH la chanteuse/compositrice et Carl,ze guitariste , sont bruxellois et, pour leur acoustic tour, Yvan les accompagne aux claviers,harmonica et percussions.A leur actif, un CD auto-produit 'Maybe' en 2007 et, en 2008 ,des gigs dans tous les bistrots musicaux de la capitale.
On démarre par un blues stylé et convaincant 'Blues Song' .La voix grave et soulful de la thin miss HH (cf Bonnie Raitt,Dani Klein...) se promène majestueusement sur les lignes d'harmonica texanes du terrible Yvan et la 6 cordes du sympathique marxiste ,Carl ,habille le blues d'une toilette seyante.
'Puzzled' claviers et shakers et la nana qui implore ..I wanna feel your touch I wanna make you blush.... a smart love song ,terminée par un mouth harp 'Il était une fois dans l'Ouest' .Du bon boulot. Silence carcéral dans la salle ,c'est l'instant choisi par Fred la Cerise pour faire craquer les marches de sa démarche fluette ,style Babar à Limoges.
'Maybe' titre de l'album,poignant et enchanteur à la fois.' Going Nowhere' entraînant,le théâtre ne s'y trompe pas et bat des mains en mesure.
'A Perfect Day' ,pas celui du loup. Typical American folk ,un downtempo te plongeant dans le Grand Canyon .La voix de Miss HH est vertigineuse. 'Breathe' après le saut à l'élastique,respire un bon coup,car le timbre de la lady passe allègrement du registre Janis Joplin à celui de Melanie en n'occultant pas quelques crochets du côté des grandes stars de la soul (Aretha Franklin,Irma Thomas...).Etonnant.
Carl peut aller se rouler un petit joint,je continue avec Yvan au piano 'High on Love' . Une ballade de la veine des meilleurs Billy Joel ou Elton ,t'as vu ma perruque ,John.Si,si... ces vieillards ont écrit de grandes choses!Carl rapplique pour quelques notes ciselées.
'Don't cry' plus nerveux... now it's time to pay the price....il est temps de payer pour tes conneries ,fiston,pas la peine de chialer!
'Stay' nouvelle love song délicate et profonde.
Tous ces titres se retrouvent sur leur premier opus .Un second est en gestation,il contiendra e.a.'Crossroads of love' avec un harmonica mélancolique et une voix implorante :emmène -moi loin d'ici ,baby.
OK! Je pars faire tourner le moteur,darling!
'Ghost of my past' on traîne tous nos fantômes derrière soi . Et, toujours cette voix chaude à te donner des frissons.HH me fait songer à une autre grande dame de chez nous, née avec le blues dans les entrailles et les cordes vocales :Kathleen Vandenhoudt!
'A million lies' ,c'est pas moi le menteur !
Exit Yvan,pause pipi?
'Try' fort et fragile à la fois.
Surprise: 'Condemnation' (de' Songs of Faith and Devotion') Depeche Mode en version blues/gospel:great!
Hey Yvan, quitte ton divan,fieu, we need your piano: 'Wish you well' à l'intro grandiloquente .Du bel ouvrage.
Et la dernière 'Not always' direction downsouth , Mozart transmué en Yankee .Public ravi ,la fille présente ses potes et Carl ,sosie de Jacques Duvel ,annonce HH au chant :ovations et rappel .
On vous refait 'Going Nowhere' en version cul-de-jatte (le guitarman prenant place sur un tabouret). Hit potentiel évident ne demandant que de l'airplay.
Velvet Avenue bientôt aussi illustre que Hollywood Boulevard!

mardi 7 octobre 2008

Stephen Stills @AB 06 10 2008

Un monument à l'Ancienne Belgique:Stephen Stills ,63 ans.
Appréhension légitime :des critiques pas vraiment élogieuses après le show à l'Olympia,déjà lors de sa précédente prestation à Bruxelles (Forest National), avec Crosby et Nash,il ne pétait pas la santé, une opération pour un cancer de la prostate fin mars....Tu attends toujours trop d'une légende!
20:15' salle quasi bondée (tous des jeunes gens et compagnes de 60 ans minimum) et Stephen ,épaissi et légèrement dégarni ,se pointe acoustique en mains. Il lance 'Helplessly hoping'. Stupéfaction :une voix cassée ,hésitante et un band semblant mollasson.On craint le pire,et dire que ce gars était renommé pour son timbre vocal aérien(remember Buffalo Springfield,Crosby ,Stills& Nash,Manassas,the Stills-Young Band...),autant que par son jeu de guitare racé.
Le band se tire après ce morceau de bravoure (sic) et Stephen continue en solo.
Un blues social ,la voix enrouée de Mr Stills convient parfaitement pour 'Treetop Flyer' ...I'm a treetop flyer Born survivor ..tu l'as dit un rescapé (LSD ,booze and so on...).OK , ça va aller,bon titre!
Comme les Byrds ,ses potes, l'ex de Véronique Sanson aime Bobby: 'Girl of the North Country' ...she once was a true love of mine... triste à entendre ,même Mr Dylan chante mieux(et Hugues Aufray ,ook) , il reste la nostalgie ,les fans adorent ,d'autres souffrent en silence.Philippe et moi on est dans la deuxième catégorie. 'Change Partners' voix haut perchée ,Stephen massacre son propre chef d'oeuvre.Il nous explique ...I sound raspy after a night in Paris .... You sound raspy after years of smoking and drinking,my dear!
Nouvelle perle exhumée '4+20' a song about committing suicide .Crosby and Nash where are you?
Time for an old blues song (250 ans) 'Blind Fiddler' ,du bon boulot,un merveilleux titre.
'Johnny's garden' Manassas 1972. Excellent ,mais quelques connards battent intempestivement des mains , stupid bastards.
'Find the Cost of Freedom ' avec une douloureuse fausse queue ,qui a laissé le vieillard fuir la maison de repos?...Mother earth will swallow you lay your body down ...Prémonitoire?
Il se pose des questions :what's the use of staying sober? ...It's getting to the point...on a tous reconnu 'Judy Blue Eyes Suite' ...What have I got to lose ...se demande-t-il?Plus rien,t'as plus de voix.Le band se ramène en stoemelings et Judy vire bamba.
Fin du premier set.
Nous aussi, on se pose des questions ,il y a eu de grands moments et des flops gigantesques.

Set 2 avec le band

Luister eens :Joe Vitale:drums (Amboy Dukes, Barnstorm ,avec Joe Walsh,Stills-Young Band,Crosby,Stills & Nash,Eagles (road band)..... Kenny Pasarelly :bass (Joe Walsh,Otis Taylor,Elton John,Dan Fogelberg...) des amateurs,quoi et pour la fine bouche ,le young dude Todd Caldwell :keyboards .
Rockin time ,kids!
' Love the one you're with' terrible son d'orgue. Pour suivre a Tom Petty cover , du southern rock convaincant. Et Stephen brillant à la guitare. Un petit Buffalo Springield 'Rock'n Roll Woman' ,ça chauffe à l'AB.,enfin!
'Isn't it about time' amorcé par des effets reverb.Du rock bien saignant avec orgue juteux.Yeah Stephen, it was high time but it's great ,man.
Blues time ,avec sixties organ typique ..I can make my guitar sigh ...Fabuleux titre et la maffia transalpine bastonne sec.
On enchaîne illico presto avec Stephen à la wah wah ...Papy fait de la résistance ,à l'assaut...
Les roadies lui amènent un piano électrique,il entame quelques mesures jazzy pour rigoler ,Joe et Kenny le suivent dans son be-bop.
Let's go: soultime!un slow crapuleux ,digne de Ray Charles et la voix de Stills se fait Joe Cocker.'Old Man Trouble' ...there's a man you know they call trouble and he follows me everywhere I go ...comme ma femme! Todd ,Kenny et Joe sont transformés en black female choir girls .Morceau magique et sweaty.
Exit le piano ,un blues à la Peter Green 'Make love to you' .On ne tient plus en place ,Stephen et Todd rivalisent d'adresse.
Une intro rock bien lourde .Yes ,people :Buffalo Springfield 'For what it's Worth' .Stephen ,on te pardonne tout , je retire toutes mes médisances ...you're the best!
And on drums, Joe Vitale .Vas-y ,Joe,gare ton tacard ,envoie la sauce. On est tous de jeunes et beaux hippies .Janis,Jim ,Jimi... ne sont pas morts !Vive l'acide ,Allen Ginsberg et Timothy Leary et Easy Rider ...
L'apothéose 'Dark Star' .Stephen ressuscité ,pas pour rien s'il est cité parmi les meilleurs guitaristes du monde .Aucun de nos groupes 2008 ne parviendra jamais à mettre le public dans une telle transe.
Rappels.
Deux blues/rock de classe mondiale 'Wounded World' sur 'Man Alive' 2005 et un titre canon de Joe Walsh 'Rockin Mountain Way' ,que Stephen joue à la slide.
Ovations ,le band salue Bruxelles.
Everybody's happy,Papy.

dimanche 5 octobre 2008

Rue Royale- Sleeping Years -Emily Jane White au Festival comme à la maison le 04 octobre 2008

La Maison des Musiques ,rue Lebeau ,à Bruxelles organisait en ce samedi venteux, le deuxième Festival comme à la Maison.Une programmation alléchante ,deux scènes et du monde.(Bruxelles avait choisi le festival comme mise en bouche pour la Nuit Blanche).

17h30 Rue Royale

Ruth et Brookln Dekker, ou Rue Royale , pas celle de Bruxelles mais un axe important à Chicago,sont de retour à Bruxelles.
Leur longue tournée européenne (3 mois) les avait amenés à l'Ane Fou (comme en avril dernier) et à l'Atelier 210 .Hier, Le Sablon!
Le couple a gagné en assurance et nous servira un set succulent.
Brookln à l'acoustique et à la grosse caisse et la charmante Ruth aux shakers et percussions diverses ,sans oublier des vocaux harmoniques.
'Lunacy' une nouvelle fois leur folk/pop doucereux et delightful te caressent les cellules nerveuses .Tu fermes les yeux et tu te laisses bercer par les close harmonies.
'Parachutes and lifeboats', sur leur EP 'The Search for where to go' ,avec ooh ooh oohs chatoyants et Ruth tapotant un tambourin .Ce West Coast folk a des relents psychédélique attachants.
An old song,la première écrite ensemble 'Even in the Darkness' ...oh I will follow you even in the darkness .....:that's love ,baby! Ruth a quitté ses Midlands (Staffordshire) pour suivre son mec chez l'Oncle Sam.
'These Long Roads' folk acoustique à la Roger McGuinn(les Byrds) ou Crosby and Nash.Rue Royale n'a pas à absorber des substances hallucinogènes pour nous faire planer, leur mellow and delicate tunes doivent énormément au Flower Power.
Insidueusement ,le duo enchaîne sur le fabuleux 'Go your own way' de Fleetwood Mac,une influence majeure....Lovin you isn't the right thing to do ...j'entends Stevie Nicks et Christine McVie/Perfect :parfait!
'Stars' leur tube myspace:imparable! Une seconde cover brillante 'Murderer ' de Low,les papes du lo-fi rock.Version magique et lyrics forts ...you may need a murderer someone to do your dirty work ... on aimerait tous ,de temps en temps, avoir recours à un murderer,non?
Plus joyeux ' Tell me when you go' avec percussions dansantes.
'On and on' vocaux éthérés ,ambiances à la Mama's and Papa's, du neo-folk amène.
Et 'U F O' un dernier titre astral clôture ce set tout en douceur.
Rue Royale ,mieux que Ségolène.

The Sleeping Years 19h15

Dale Grundle(Coleraine,North -Ireland) était le frontman des Catchers ,un indie-pop band irlandais brillant .Deux albums et un dernier show, au Garage à Highbury, en 1999.
Dale a formé les Sleeping Years en 2006. 'We're becoming islands one by one ' leur premier album est sorti en mars 2008,précédé par quelques EP's .
Le public se presse frontstage pour apprécier les perles folk/pop mélancoliques et intimistes ,distillées par Dale et son band.
L'élégant irlandais entame le set seul,à l'acoustique, par 2 titres de folk émotif et introspectif 'The Sleeping Years/ Mascoquin,Coleraine' . Tu entendrais les mouches voler, si ce mois d'octobre n'était aussi glacé et cotonneux . Evidemment ce climat irlandais convient idéalement à ses mélodies propices aux songeries.Il y a du John Martyn ou Nick Drake chez Mr Grundle.
'The lockkeeper's cottage' toujours introduit par une guitare romantique ,mais très vite Dale est rejoint par la magnifique violoncelliste asiatique ,Michelle So et par un keyboard player (Dan Wood?) ajoutant une digne majesté à cette fantaisie similaire à the Divine Comedy.Le groupe de Neil Hannon paraissant bien pompeux en comparaison. Sleeping Years fait dans l'apparente simplicité.Un morceau magique.'You and me against the World' avec Tom Page aux drums.Le titre est introduit par des battements de mains frétillants ,accompagnant une guitare jouyeuse et un violoncelle joué en arpèges.Une composition enlevée,au texte poétique ...We've been running for so long from jaded hearts and broken love ....well it's you and me against the world... Cette plage devrait faire un hit single.'Islands' title track of the album ,Ireland is an island ,isn't she?
Ambiance feutrée et sifflements lyriques ,violoncelle bouleversant et backing vocals discrets du keyboard player.'Setting fire to sleepy towns' un midtempo sensible ,de facture classique.Arty folk.
'Broken homes' ou comment quitter la verte île...leaving my home shores and north winds... bel hommage à la culture et aux paysages irlandais.'The shape of things to come' pas celui des Yardbirds ,du folk/pop symphonique raffiné. 'Clocks and clones' nouvelle mélodie chavirante ,avec jeu de guitare incisif...this is the sound of dislocating this is the sound of distance overtaking ..une beauté intemporelle. 'Nearly got it made' guitare et violoncelle pour cette ballade ouatée.
Last song:'Dressed for rain' il y a intérêt avec ces nuages menaçants.Morceau fragile,tout en émotion ,d'une beauté simple.
The Sleeping Years ou comment occulter l'agressivité urbaine en savourant les oeuvres musicales d' un conteur élégant et fascinant .

Emily Jane White

Dans la salle exigüe à l'étage.Plus de 50 personnes n'auront pu assister à la prestation de ce nouveau phénomène dark folk/blues de San Francisco. Un album 'Dark Undercoat'(2008) et elle se retrouve à l'aube d'une grande carrière.Comme influences,on cite Nick Cave,P J Harvey ,les grands bluesmen , la mythologie et les romancières /poètes Sylvia Plath ou Toni Morisson.
Sur scène trois gracieuses jeunes filles attendent le signal du départ :Emily Jane:guitare acoustique-Jen Grady:cello et Carey Lamprecht :violin.
En trio vocal ,elles entament..;If you miss the train I'm on You will know that I'm gone You can hear the whistle blow a hundred miles . ..,le magnifique '500 Miles'(de Hedy West) popularisé e.a. par Peter,Paul & Mary ou Sonny & Cher ou Richard Anthony (Et j'entends siffler le train).Toute ma jeunesse,j'en pleure encore.Une version ample, par l'apport des cordes , émouvante et grandiose.'Dark Undercoat' après les habits de pluie de Sleeping Years. Un violoncelle sombre ,pour ce folk grave. Le timbre ensorceleur de Emily Jane te ramenant irrémédiablement à la Cat Power dès débuts. It's our first show in Europe, nous balance la mignonne Jen.Emily passe au piano pour 'Frozen Heart' ,elle voit des fantômes danser avec son boy-friend .Titre poignant,frissons garantis. Silence austère dans la salle.
'Country life' retour à la guitare pour ce titre bucolique et dépouillé.
'Two shots to the Head' il y a du Hope Sandoval (Mazzy Star) dans cette noirceur gothique.
'The Stairs' ,une mélopée lancinante et triste, soulignée par les plaintes des cordes...oh ,My Catherine are you in heaven now?.... ooh ooh ooh célestes et déchirants à la fois .
'Bessie Smith' ode à la grande chanteuse de blues.Titre visionnaire ..I saw Bessie Smith ...I'll die in heaven just to meet you soon...Profond et juste,public subjugué!
Elle questionne les responsables à la table in French ,'On peut encore jouer?' Deux morceaux ,OK!
'Victorian America' à propos de la condition féminine dans l'Amérique Victorienne.Titre ténébreux d'une lenteur pesante et solennelle.
La dernière au piano ,one ,two ,three ,four.. 'Ghost of a Horse' somptueux .
Qu'ajouter à cette énumération de qualificatifs vantant la qualité de ce concert ?Nothing,I suppose.La réponse vient du public refusant de quitter la salle pour assister au show suivant, dans la cour, et exigeant un encore,que Miss Blanche jouera seule ,au piano :'Wild Tigers I have known' utilisé par Cam Archer pour le film du même nom,produit par Gus Van Zant.
..Silence is a power and a tool for you... et le silence règne,je vous le jure. Jen vient ajouter sa magnifique voix à celle d'Emily pour achever la mélodie ...wild tigers I have known They send me down messing around...
Fin de la messe .Back to reality!

samedi 4 octobre 2008

Alastair Moock @Toogenblik 03 10 2008

Alastair Moock ,un illustre inconnu par chez nous,vendredi au Toogenblik à Haren.Salle à demi-pleine:des connaisseurs et aussi quelques curieux.
Première apparition en Belgique pour ce folk singer/songwriter de Boston (35 ans).
Il a sorti son premier Cd 'Walking Sounds' en 1997. Sa discographie actuelle compte 5 plaques.La dernière est sortie en 2007 ' Fortune Street' .Alastair (le copain ,Bert,s'imaginait voir une nana sur scène) est devenu l'heureux papa de jumelles ,Clio et Elsa,en 2006. Son regard sur la vie a changé depuis et il tourne moins. Un coup de bol que kleine Luc aie pensé à amener ce gaillard à Haren.
Surprise agréable ce Mr Moock.
Une voix te rappelant Steve Forbert ,ayant avalé des litres de whiskey (quoique le Alastair s'est mis à la dégustation de Duvel...) ,un jeu de guitare valable (du fingerpicking),pour ne pas galvauder l'adjectif brillant et de chouettes chansons, ayant l'esprit des vieux titres folk des fifties.A time when American folk was relevant, even dangerous....Voilà le topo concernant Alastair.
Aux States ,Alastair Moock est un nom ,il joue dans les festivals folk renommés (Newport,Great Waters...) et il a été nominé pour le Boston Music Award catégorie Outstanding Singer/Songwriter.
Il est 21:15 quand le Bostonian prend place sur la chaise vétuste trônant sur le podium du club ,il ramasse la guitare qui traînait là and there we go.
'When the moon comes out' sur le CD 'Let it Go' .Merveilleuse chanson ,du American folk pure souche.Ce mec dégage une aura de sympathie contagieuse, il est loin d'être un dikkenek.
Pour lui l'artiste n'est pas en haut sur la scène et le public en bas ,sagement assis à écouter...le concert ,on le construit ensemble. Je ne suis pas le curé vous tendant l'hostie ,nous formons un tout sacré.
'Swing that axe' un bluesy/jazz aux accents de gospel avec bel échantillon de fingerpicking.
'God saw fit to make tears' cette chanson a une histoire. En voiture ,écoutant le journal d'une oreille distraite ,il entend une bonne femme prononcer cette tirade ,bon titre de chanson,pense-t-il.Demi-tour ,back home et il écrit le texte.Quelques lignes d'harmonica simples, mais efficaces et un texte biblique...your mother will love you whatever you do...
'Own way to heaven' Comment et pourquoi Alastair est-il devenu folk singer?Gosse ,il accompagne daddy à un concert de Pete Seeger et Arlo Guthrie.Public et artistes chantent à l'unisson,une communion.C'est ça ma vie.Un singalong ,il nous apprend le chorus...everybody's gotta find their own heaven there ain't anybody going to show you the way ...du folk traditionnel .
'Red Ribbon Waltz' magnificente ballade à la voix grave..Would you dance with me ,baby...Tu la vois la gentille et jolie jeune fille au ruban rouge?Sur l'album Kris Delmhorst fait la seconde voix.
On passe aux reprises :' Fishin Blues' il a choisi la version de Taj Mahal .Il projette la réalisation d'un album pour enfants,full of animals et de chansons gaies .(pas Gay,Elio!)
'Chicken' de Mississippi John Hurt .A good song to learn to spell words. Nouveau truc joyeux qu'il nous prie de chanter avec lui.Du blues rural ,transformant Toogenblik en poulailler.Une dernière avant les pintjes,'Let it go'. Du blues acoustique pur jus au texte philosophique et, à nouveau, fingerpicking élégant.
Set 2
Entamé par le titletrack de son dernier album 'Fortune Street' .Un harmonica décoratif et sa vision de la société.Suivra un blues joyeux, 'Pay Day' de Mississippi John Hurt ,encore, chanté d'une voix cassée avec des riffs de guitare roots. Après quelques considérations sur nos stupides querelles communautaires et sur l'état du monde ,il nous sert une des perles de Woody Guthrie ,'Pastures of Plenty'. Alastair est anachronique dans le bon sens du terme, disent les revues US spécialisées .Effectivement,un folksinger d'une autre époque ,te faisant revivre Jack Kerouac et la Beat Generation... ce mythe traverse ton cerveau en entendant ...my poor feet travelled the old dusty road ...D'une beauté émouvante ,des flashes de John Steinbeck t'illuminent.
'Union Maid' une adaptation d'un titre de Woody,écrite lors d'un workshop en Pologne.Il enseignait l'art du singer/songwriting aux gosses américains en résidence là-bas,ils ont retravaillé ensemble l'oeuvre de Guthrie,dédiée aux syndicats..Et tout le club de chanter...I'm sticking to the union till the dayI die...Fort.
'Woody's Lament' en hommage au troubadour.A perfect road song .Le Guide du Routard ,version Moock.
Un titre pour les vaches 'A cow says Moo' ,Booh chez les zolandais et meuh chez Happart.La chorale de Haren est remise à contribution. Tous les animaux sont au rendez-vous, les spinnekoppen ont été refusées ,ma voisine frôlant une crise de nerfs.Une dernière 'A life I never had' titre d'un de ses Cd's(2002). Une chanson à la John Prine avec Lyrics bibliques.Un chant d'espoir.

Luc nous sert son numéro hebdomadaire et réapparition de Mr Moock.
Un nouveau Woody Guthrie ' Hard Travelling' .Battements de pieds nerveux pour ce folk pré-Bob Dylan.Les protest songs existaient déjà avant Robert Allen Zimmerman.
Pour nous remercier d'avoir été a nice audience ,il nous offre 'Freight Train' de Elizabeth Cotten (née en 1895!);J'en tremble encore ,un fingerpicking Cottenstyle.La perfection.

Mille fois merci ,Alastair.
J'ai rajeuni de 40 piges..

Alastair Moock @Toogenblik 03 10 2008

Alastair Moock ,een vrij onbekende naam , vrijdag in 't Harense Toogenblik.Een halfvolle zaal:kenners ,maar ook nieuwsgierigen.
First time in Belgium voor deze Amerikaanse folk singer/songwriter (35, is hij) uit Boston.
Zijn eerste Cd 'Walking Sounds' bracht hij uit in 1997.Hij heeft er nu 5 op de teller .'Fortune Street' kwam uit in 2007.Alastair (Bert dacht dat hij een vrouw op het podium ging zien...) is intussen vader geworden :twin girls, Elsa en Clio, en dat heeft zijn blik op de wereld verandert en hij toert wat minder ,of course. We mogen dus van geluk spreken dat Luc hem naar Brussel heeft geloodst.
Een aangename verrassing die Mr Moock.
Een stem à la Steve Forbert, die liters whiskey zou gedronken hebben ,alhoewel de vent bezig was Duvel te proeven, een degelijk ,soms heel prachtig, gitaarwerk (fingerpicking style) en goeie songs die wel de spirit hebben van de oudere folk uit de fifties , a time when American folk was relevant ,even dangerous...Dat is Alastair.In Amerika is hij een begrip geworden,hij speelt op de beroemdste folk festivals(Newport,Great Waters...) en hij werd genomineerd voor de Boston Music Award als outstanding Singer/Songwriter.
Het is kwart over negen wanneer hij plaatst neemt op de oude stoel op het podium ,hij grabbelt zijn gitaar en there we go !'When the Moon comes out' op zijn CD 'Let it Go'.Een prachtig lieke ,pure Amerikaanse folk.Die vent straalt een aura van sympathie uit ,hij is zeker geen dikkenek .Met hem geen sprake van de kunstenaar op de bühne en de toeschouwers beneden in de zaal ...nee,nee we bouwen de show samen op ,hij is de priester niet die de hostie nuttigt ,samen met hem vormen wij een heilig geheel.
''Swing that axe' a gospelachtig bluesy/jazz track met een uitzonderlijk staal fingerpicking.
'God saw fit to make tears' een verhaaltje :hij zat in zijn auto ,met een onoplettend oor , naar de nieuwsuitzending te luisteren toen hij een vrouw dit zinnetje hoorde zeggen,nice title for a song ,dacht hij ..Ommekeer naar huis en hij schreef het liedje.Het krijgt simpele maar doeltreffende harmonicalijntjes plus biblische tekst ....your mother will love you whatever you do...
'Own way to heaven' hier vertelt hij ons hoe en waarom hij in Godsnaam een folksinger wou worden,het gebeurde tijdens een optreden van Arlo Guthrie en Pete Seeger die hij als kind met zijn vader bijwoonde. Publiek en artiest zongen samen ,so, a singalong guys .Hij leert ons de chorus ....everybody 's gotta find their own heaven there ain't anybody going to show you the way...een traditionele country/folk song.'Red Ribbon Waltz' een schitterend ballad met diepe stem...Would you dance with me ,baby... Het meisje met de rode lint moet wel mooi en braaf zijn.Op de album versie is de stem van Kris Delmhorst te horen.
Cover time :'Fishin' Blues' die hij kende in de versie van Taj Mahal .Hij denkt aan een kinderplaat ,full with animals and jolly songs. 'Chicken' ,hij citeert de versie van Mississippi John Hurt.Vrolijk meezingertje ,a good song to learn to spell words .Mooie plattelands blues , Toogenblik wordt een kiekenkot.
Nog eentje before the beer break 'Let it go' .Typisch akoestische blues met filosofische lyrics en weer fijne fingerpicking.

Set II

Het begint met de titletrack van zijn laatste album ,'Fortune Street' ,weer hanteert hij de harmonica.Dat is zijn blik op de maatschappij.Met' Pay Day '(Mississippi John Hurt) krijgen we een vrolijke bluesnummer ,gezongen met een gebroken stem en rootsy gitaar riffs.
Na enkele opmerkingen over onze silly Flemish/French quarrels en de slechte staat van de wereld ,biedt hij ons een van Woody Guthrie's pearls 'Pastures of Plenty' .Alastair is an anachronism in the best sense schrijven ze in de gespecialisserde pers .Inderdaad, zo is het , een folksinger uit een ander tijdperk .Back on the road,Jack Kerouac ,the Beat Generation... dat alles flitst door je brein,terwijl hij ...my poor feet have travelled the old dusty road ...zingt.Ontroerend mooi,beelden uit John Steinbeck in je hoofd.
'Union Maid' weer Woody ,maar dan een adaptatie geschreven toen Alastair in Poland was voor een workshop met Amerikaanse kinderen aldaar ,de klas heeft die lofzang aan de vakbonden herschreven. En Toogenblik maar meezingen ...I'm sticking to the Union till the day I die..Machtig.
'Woody's lament' die Alastair als hulde voor Mr Guthrie schreef. Nog zo'n road song.'Le guide du Routard ' version Moock.
Over koeien, 'A cow says Moo' ,booh bij onze Noorderburen en meuh chez Happart & co.
Weer werk voor la chorale de Haren.
Alle dieren op de afspraak behalve de spinnekoppen ,de Madam naast mij heeft een hekel aan die beestjes.
We eindigen met ' A life I never had' titel van zijn CD uit 2002, een nummer à la John Prine, met Bijbelse lyrics. A song of hope .

Luc op het podium voor zijn wekelijkse show and the man is back for an encore!
'Hard travelling' van ,weer,Woody Guthrie .Een meestamper ,folk van voor Bob Dylan.De protestsongs werden niet uitgevonden door Mr Robert Allen Zimmerman.
Hij vond ons zo'n fijn publiek dat wij 'Freight Train' van Elizabeth Cotten(born in 1895) krijgen te horen.Om van te trillen!Some nice Cotten picking guitar work.

Good job,Alastair ,a thousand thanks ...
Ik ben 40 jaar jonger geworden.

vendredi 3 octobre 2008

Chris Eckman - Steve Wynn @ AB club le 02 octobre 2008

Deux singer/songwriters, ne reniant pas le rock ,au club hier soir.

Chris Eckman

Il a produit le dernier album de Steve Wynn ('Crossing Dragon Bridge'-2008) et joue dans son band.
Cette première partie, en solo, est donc logique.
Chris vit désormais à Ljubljana (Slovénie) et y a enregistré ,dans son self-made studio, l'album 'Last Side of the Mountain' ,qui sort en novembre.Il y adapte des poèmes du poète slovène, Dane Zajc.
Chris a mis les Walkabouts au placard ,pour tourner en solo,mais il n'a pas définitivement mis fin à sa collaboration avec Carla Torgerson.
Il a déjà sorti 2 albums sous son nom ,dont le magnifique 'Black Field' ,de l'alt-country superbe.
Ce soir, il a 1/2h pour nous offrir une collection de ses nouveaux titres.Comme il n'a pas écrit les textes ,il s'amène avec des feuillets de lyrics.
'Down Down ' sera la première perle d'une délicatesse slovène(le texte se trouve sur la page myspace du poète).
Le second titre,toujours en demi-teinte,sera engagé par une longue et sobre intro de guitare.('Hours'?)Il y est question de solitude et de nuits blanches.'Stranger' a typical folk song.
La suivante lui fera chanter ce constat amer ...there's no value inside of you...une chanson prof de morale.
Il nous proposera un dernier titre plus nerveux, écrit par Zajc ,avant d'être rejoint par Chris Cacavas ,à l'accordeon . Un morceau de ' the Black Field' :'Healing Waters of the Flood'.Une plage atmosphérique avec accordeon plaintif , guitare presque joyeuse et lyrics amers ...I hate the tourist season... That's it ,Brussels!
30' de folk racé.
I'll come back in 20 minutes, says Mr egg man.

21:05 Steve Wynn & the Dragon Bridge Orchestra

Steve Wynn,le californien ,émigré à New York ,a déjà une fameuse carrière derrière lui.Avant les Dream Syndicate (une dizaine d'albums d'alternative rock/underground),il jouait déjà avec Russ Tolman (autre singer/songwriter) dans les Suspects.En 1990 il se lance en solo.Résultat: 8 albums de alt rock/country/americana/singer songwriting .Ce mec est un touche à tout.3 albums avec ses Miracle Three ,deux avec Dan Stuart, de Green on Red ,sous le nom de Danny and Dusty et on occulte d'autres épisodes.Ce fou furieux ne se repose jamais ,il décrit sa musique comme du whiskey-fueled rock and roll gospel ,tu peux y ajouter les qualificatifs cabaret ,gypsy,folk rock,southern rock ...euh, il ne touche pas au rap!
Son band pour la tournée:
Chris Eckman :acoustic/electric guitars - Eric Van Loo (Holland) bass ,double bass - Chris Cacavas ,une page pour sa bio :Green on Red ,Danny and Dusty ,Giant Sand... au piano électrique ou accordeon -Rodrigo d'Erasmo :violon et à la batterie :the delightful Linda Pitmon,sa nana .Mr Wynn aux vocals ,et comme Chris Eckman, aux guitares de tous genres.
En avant la musique :16 titres épiques(je te parlerai du rappel later) dont plusieurs nouveautés (Crossing Dragon Bridge).
On s'est pas emmerdé une minute, Mr Wynn est un showman de première et les requins qui l'accompagnent sont eux aussi des bêtes de scène. Tous les registres y sont passés:du rock,des ballades ,des chansons à texte ...la totale.
Setlist :'Slovenian Rhapsody 1' ,avec violon tzigane -'Bring the magic' on oublie l'Europe de l'Est pour cet American rock ,avec backing vc. de Mr Eckman et jeu de batterie brillant de Linda -'Manhattan Fault Line' un beau downtempo ,Eric caressant sa contrebasse d'un archet plaintif- 'God doesn't like it' à nouveau le dernier Cd.Du méchant rock, avec des lyrics à la Boaab Dylan,une guitare Tom Petty ,un violon agressif et Mr Cacavas au Kurz Weil déchirant .Une bombe ,ce titre. - 'Here on Earth' the gospel part of the show ,violon théologique,et Steve transformé en preacherman - 'Tears won't help ' a slower one , un keyboard à la (feu) Danny Federici du Bruce Springsteen's band - 'Deep end' sur l'album' Tick ..Tick ...Tick' ,beau solo larmoyant de Chris Eckman et violon magique - 'I don't deserve this' on revient au dernier né ,effets psychédéliques aux drums et guitares Tarantino .A journey in the desert :crotales et sable brûlant .Méchant duel au fleuret ,le violon mettant fin au combat pour sonner l'halali- 'Punching holes in the sky' avec 8- piece orchestra sur l'album ,ici Rodrigo sera l'orchestre à lui seul.Symphonique.
'She Came' written by a Slovenian artist ,le Townes Van Zandt slave.Une ballade romantique et acoustique.
Un petit tour au cabaret' Wait until you get to know me' ,a gypsy violin .Amusant et dansant. 'My Midnight' 1999, du Southern rock allumé - 'Love me anyway' nouveau powerful rock - Vas-y Cacavas-y ...,à toi l'honneur Chris :' That's the way love is' - Faut se soigner 'The Medicine Show' ,une cure de violon s'impose .Direction voodoo land,Cacavas passe à l'accordeon et participe à la messe gitane...take it down ,guys... ,et tout le club entame le chorus en tapant des mains et des pieds.Chris Eckman en profite pour une lâche attaque par derrière et le truc est reparti au galop.La folie!
On termine par où on a commencé 'Slovenian Rhapsody II' ...drowning in the sound of my own rhapsody ... Linda vient au devant de la scène et martèle un tambour .Belle fin!

Rappels :
Si le Steve se rapplique d'abord en solo acoustique ,pour une douce ballade ,suivie d'un autre folksong avec violon ,les choses se gâtent lorsque ses copains sortent de leur cachette pour nous tuer avec 1/2 h de rock épique. 'Come Back to Boston' bastonne sec.Un gypsy folk dans lequel le violon te rappelle Scarlet Rivera sur l'album 'Desire' de maître Bob.Aah ...'Hurricane' ,un chef d'oeuvre!
Une nouvelle fois ,Bruxelles se charge du chorus ..na na na na ..on y va à Boston,mec!
Allez nog eentje:'We just never slow down', effectivement:Volle Gas...Dancing time à Bruxelles.
Ils sont insatiables ,encore une couche rock psychédélique '405', sur' Dazzling Display ',au final apocalyptique.
Ils sont morts maintenant?Oublie ça ,papa ,ils ont pris une 'Amphetamine' et un nouveau boneshaking rock'n roll tonitruant ...On the seventh hour of the seventh day... pour finir avec cette ligne pure rock ...I am gonna live until the day I die...
Ils ont joué 1h55'...
Comment c'était me demande Clelia,back home ?
Steve Wynn?
Indescribable,baby!

jeudi 2 octobre 2008

Ben Weaver @ Beursschouwburg 01 10 2008

Peu de monde ,rue Orts ,pour assister au gig du singer/songwriter(29 ans) du Minnesota ,né dans l'Oregon.En principe,Ben aurait dû se produire au Toogenblik à Haren,il y aurait eu plus de monde.
Selon l'adage,les absents ont eu tort.Un concert authentique d'un gars talentueux . De l'Americana,teinté de country,de la meilleure veine. Un contact avec le public baignant dans la sincérité,il laisse les fanfaronnades aux artistekes moins doués.Plus d'une heure de 'small men blues' haut de gamme.Voilà les ingrédients d'une soirée réussie.
Déjà 6 albums à son actif,il sort le premier 'El Camino Blues 'en 1999.Prolifique le gaillard.Cette tournée européenne pour promouvoir le bébé :'The Ax and the Oak' ,production Brian Deck (cf Iron &Wine).
Une citation pour situer le personnage :' Ben Weaver makes Nick Cave look like a new wave poseur' Jim Barber (Ryan Adams producer)
Son band hier:Chris Smalley :basse et Brett Bullion :drums.Ben jouant de la guitare électrique et du banjo.
'Anything with Words' entame le set . Un titre aux lyrics paraissant simples ,mais en fait ,tel un acrobate ,Ben jongle avec les mots:...feeding alligators mushrooms in the sun with your shirt off....Une voix rugueuse ,un habillage musical sobre.
'Black on Black' un downtempo lancinant et nostalgique.Ben cite Leonard Cohen ou Townes Van Zandt comme influences,il est du même acabit.
'The Red Red Fox' son timbre te fait penser à un Lee Marvin ayant avalé trois flacons d'un Bourbon frelaté ...All the stars are like little scars ...chante -t-il. Un folk d'un autre siècle,poétique et imagé.'Hawks and Crows' my piano broke during this tour ,je vous la joue à la guitare.Un nouveau titre lent et mélodique ,je vous laisse imaginer qui sont les faucons et les vrais faux-culs.
Banjo time 'Like a vine after the sun' sur l'album 'Paper Sky' une métaphore sublime :...a dishwater sky... exactement ce que je ressens en contemplant les cieux belges.
Second titre au banjo :' 40 Watt Bulb' un peintre visionnaire le Ben ...I didn't know what I had till I threw it away...toujours ces lyrics ,dignes de Edgar Allan Poe.
' Frankie' une longue intro à la guitare ,pour ce titre te ramenant au monde de Robert Fisher( de Willard Grant Conspiracy) ,un autre illuminé cynique.Le même ton acerbe et semblant blasé.Des lyrics acides ou bibliques.
On continue dans l'animalier 'Alligators and owls' entamé par quelques bruitages industriels.La batterie de Brett amorçant insidieusement un changement de tempo ,Ben nous gratifie d'un petit solo rageur.Le sample' effets de fabrique ' met fin à la mélopée.
'White snow' :une fresque hivernale.Ben nous narre ses aventures germaines :We love Germany, mais c'est chouette de ne plus y être .How are you ,Brussels ?D'une voix pince-sans-rire.Nouveaux beats samplés pour 'Surrealism and blues' Une fuzzy guitar pour décorer ses lyrics '...Your eyes are filled with beauty and destruction....A songwriting giant in the making, dit-on de lui dans la presse en anglaise .Ce gars est,déjà un géant.
'Wings and Knives' Des ambiances Eddie Vedder ,pour le soundtrack de 'Into the Wild' pour ce titre 'lullaby-like' et toujours ces lyrics étonnants ..God will favour drunks and sailors....,Ferré Grignard est au paradis,c'est évident.
'Soldier's War' Brett secoue ses handshakers et caresse ses cymbales d'un balai ,une guitare mélodieuse .Chris imperturbable fait dans la discrétion ,mais sa basse dresse une toile de fond idéale aux arabesques du barbu.Une nouvelle perle ,digne du meilleur Tom Waits.
Hey Chris ,can you fetch the book on the table?Et le bassiste lui jette un bouquin plié, aux pieds.
Mr Weaver a également publié des recueils de poésie(le dernier' Hand me Downs Can be Haunted') ,il nous lira quelques stances surréalistes: 'Où pisser' ? par exemple ou 'The Oxygen Mask' ,il philosophe: 'The Nature of Talking' .Ben Weaver s'apparente donc à Bonnie Prince Billy ou aux ainés Lou Reed ,Patti Smith ou autres Leonard Cohen...On retrouve dans ses vers la même imagerie que dans ses song-stories ,mêlant l'improbable :les petits oiseaux ,la nature bucolique ,les cabines téléphoniques ,les sacs en plastic jonchant le gazon...:romantisme et réalité crue.
Back to music:'Cold House' écrit pour a girl in Sweden, encore un titre downtempo rock te collant au cerveau .
Une heure de country- rooted americana passionnant.
Le tisserand (pas Bart,hein) revient seul avec son arme et nous balance une simili chanson d'amour splendide ...with a dress over your jeans... ...just me and a pretty girl....('PrettyGirl'?) ,il enchaîne sans pause , avec un titre auto-portrait 'Ragged words' .
Les potes rappliquent for a song about bingo ,dit-il? Faut pas le croire,I'm just kidding.Ce sera un Southern rock plus nerveux ,sentant bon le Neil Young ou le Bob Dylan électrique.Le morceau le plus punchy du set.
Les trente personnes présentes les rappellent pour un quatrième encore ,specially for you ,people.Mes copains n'ont jamais joué ce titre 'Voice in the Wilderness' ,aux lyrics toujours aussi allumés...time is an arrow they say it heals the stitch..... une chanson d'amour poignante se terminant par ...I love you with everything I have Crying my god can't you see there is no going back....
Fin d'un concert exceptionnel donné par un troubadour fascinant ,sachant marier tradition et indie-rock contemporain.