dimanche 30 mars 2014

Fred and The Healers - Madame Moustache- Bruxelles, le 29 mars 2014

Etape un: l'exposition 'La Montée des Eaux' de la photographe Fabienne Cresens! ( encore visible jusqu'au 2 avril)
Direction La Bellone, rue de Flandre, vernissage à 18h.
Trois Soubirac, deux peanuts, quelques bises à des connaissances, tu t'éclipses comme un voleur, faut avaler de la matière solide avant la suite du programme, tu déambules rue Sainte-Catherine, un piano t'interpelle, ok, une bière ( ou deux) au Monk où Renaud Crols et un pote terminent un set jazzy, zavez quoi à manger, un pistolet Gouda, dur, le pistolet, fade le Gouda.. passons, c'est mieux qu'un estomac vide.

Etape deux: Fred and The Healers chez Madame Moustache!
20:00, des cohortes de blues fans de tous sexes se pressent dans les couloirs de l'ancienne discothèque, t'as vite pigé que pour atteindre le bar il te faudra 20', t'abandonnes l'idée et rejoins JP qui est sur place depuis des heures, il a même précédé l'arrivée des guichetiers.
20:30', le trio ( Fred Lani: Guitars, Vocals /Ced Cornez: Bass /Nico Sand: Drums) rapplique, sont chauds!

Avant d'en arriver à la description du show, deux ou trois détails!
D'abord un rappel, le 19 octobre 2013, Belgian Blues Challenge 2013:  "En de grote winnaar van de avond werden Fred and the Healers..."
Les 11 et 12 avril se tiendra le  4th European Blues Challenge, the place to be, Riga, pour la Belgique, Fred et sa clique!
Le CD promo est déjà sorti, les 18 groupes ont chacun droit à un titre, Fred a choisi 'Doyle The Hunter'.
Un nouveau CD des Healers sort officiellement le 31 mars, ' Hammerbeatmatic', il s'est bien  vendu après le gig.
Et enfin, Fred and the Healers seront à l'affiche du Roots and Roses ( Lessines) ce premier mai!

Pas d'autres messages?
Si, fait soif!
On allait oublier, le morceau 'A man for a day' a tellement impressionné Jan Sprengers de Radio 1 qu'il l'a louangé de manière dithyrambique ( dixit Myriam).

Rapprochez-vous, avance l'ami Lani, ce mec est fou, on est serré comme les couilles de Mick Jagger dans son futal de cuir en 1971.
Are you ready?
Envoie, ket!
Volle gas...'Like a leaf', du blues rock saignant, sans mayonnaise.
Comme au Bota en septembre, pas de pause pour applaudir, 'Doyle the Hunter'.
Un gars du Nord décrit le produit... stevige stuff met prominente gitaren en forse beats, il mentionne Freddie King backer par le Band of Gypsies.
Ce Charel a l'oreille!
Troisième tranche sans blanc, le chauffeur est une véritable crapule, il ignore ceux qui agitent les bras à l'arrêt du bus et fonce comme un malade.
Un premier boogie purulent succède à  'Thickfreakness', ' Stayin' out'.
Ici, de dierentuin uit Antwerpen, deux kangourous se sont faits la malle..
Appelle le zoo, JP, y sont sur le podium.
Skippy: "Jump, jump, jump..', la Moustachue bondit, le plancher tremble, si les photos de JP sont floues, c'est de la faute à ces tarés!
'How you do this', Fred fait son Leslie West,  la montagne n'a pas accouché d'une souris.
Ouf, une ballade, 'Dreams', une démonstration de technique et de feeling.
JP a déposé ses objectifs pour applaudir.
Ready for some genuine rock'n roll?
Yeaaaah...
'Scratch my back'.
Demande à Josiane, fieu!
' The river bed', dans le lit de ce cours d'eau boueux, des alluvions bien gras, sédiments de blues rock trios archaïques, Cream, Grand Funk Railroad, les Groundhogs, West/ Bruce/Laing...
En hommage au festival organisé par Myriam et Fred, présents dans la salle, ' Roots and Roses', un bouquet fleuri et épineux... laisse couler le blues dans tes veines...qu'il dit, tandis que les fidèles opinent du bonnet en cadence.
Impressionnant!
Un petit slow blues, mesdames?
'Green Wave', c'est à un autre Green que tu penses, l'immense Peter Green!
Time for a classic one: 'All Your Love (I Miss Loving)', Otis Rush!
Rien à dire, la classe!
Nico n'a pas l'intention de goûter au Spa Monopole, ça lui donne des boutons, pendant que les bovidés s'abreuvent il balance un petit drum solo soigné, il est rejoint par la guitare et la basse, tous attaquent le volcanique ' Burning'.
Nico a tellement frappé qu'un micro s'est taillé, le vétérinaire appelé à la rescousse refile un suppositoire à la bête malade, ça redémarre avec le musclé 'AVD'.
Les pouliches sentent l'écurie, pas question de paresser, fouette cocher, à la cravache, 'A man for a day'.
Pour terminer en force par un 'Drunken boogie' dantesque.
Marsupilami Fred nous montre l'exemple, tous les paroissiens se mettant à sautiller sur place.
Frayeur dans la cave du troquet où se cachaient 25 clandestins, la terre tremble, on va y passer.

70' de folie collective suivies d'un rappel avant le curfew, le funky 'Watcha wanna do'.
Bête question, vider une chope!






samedi 29 mars 2014

The Narcotic Daffodils - Cellex

Simon, dis-nous si on se trompe, Cellex-C est une marque de soins anti- vieillissement connue dans le monde entier.
Mauvaises sources, fiston, prends le dictionnaire kabyle/français, lettre C, le verbe cellex = fragmenter!
Suis-je  cloche, mon cousin Abdel de  Tifrit n'Aït el Hadj me l'avait dit!

Cellex, ainsi se nomme le deuxième album du plus glorieux représentant du prog/psychedelic rock gaulois, The Narcotic Daffodils!
Ce 27 mars, un cri calligraphié...  CD out! (recorded at Noise Factory Studio and Uptown Studio -produced by les Daffodils et Nicolas Debois - cover design Valérie Lenders).

Irene Csordas (vocals, keyboards) - Hakim Rahmouni (guitar), Merlin Fourmois (drums), Flupk’e Declerq (bass) et Simon Rigot (keyboards/sitar) ont sué sang et eau pour dénicher un distributeur après leur premier effort discographique éponyme de 2011,  également sorti au Japon, où les jonquilles font un tabac, chez Oh!Music, so, what a relief en cet ensoleillé mars 2014, le second enfant est né.
Il a tous ses doigts?
Oui, dix!

1) 'Light Dry Gordon',  que tu as déjà entendu sur scène, débute sur claquements de castagnettes avant qu'Irene, d'un timbre décidé, scande nerveusement ses lyrics tourmentés sur fond rock brutal, tu penses à Atomic Rooster (avec ce bon vieux Vincent Crane) ayant engagé Jerney Kaagman ( Earth and Fire)  au chant.
Le dernier mouvement de cette première plage sera moins crispé.

2) 'Surfer Boy' introduit par Simon Sitar, un saint, te rappelle à la fois les Moody Blues, George Harrison ayant rencontré Ravi Shankar, The Nice, le Floyd et, à nouveau, Earth and Fire, mais pas les Beach Boys, les rois du surf.
Trippy stuff!
Pendant ce temps Stevie Winwood s'inquiète, there's a hole in my shoe!

3) 'Million Dollar Baby'
Irene enfile les gants, tu te dis qu'elle va te travailler en uppercuts, erreur...I'm gonna kick your ass...clame-t-elle, Hakim a sorti les dobermans...wah, wah, wah... un bel exemple de psycho jazz funk prog rock, te rappelant vaguement le méchant avant-garde band Back Door, au sein duquel on retrouvait Colin Hodgkinson, un teammate d'Alexis Korner.

4) 'Weathered' que les Daffodils jouent déjà depuis pas mal de temps en concert.
Un conseil si tu veux tous les détails pour danser la valse sans stresser, adresse -toi à Ludivine les Salons.
A noter, l'accordéon est confié à Luna Doppée.
Tu glisses esthétiquement sur ce background filmique et pourtant t'es pas à l'aise, c'est Irene et son chant halluciné, la faute à ses origines hongroises, sans doute...
Elle évoque en toi la comtesse Élisabeth Báthory, la dame sanglante de Csejte.

5) 'The Barber'
On demeure chez les tueurs en série,  Sweeney Todd... là, on a le trouillomètre en dessous de zéro, ça craint vraiment!
Un thriller progrock hallucinant, bien loin des produits mainstream que produisent bon nombre de groupes belges.
Une pièce majeure de l'album ( près de huit minutes).

6) 'Sun for the rest' débute en mode aérien.
 Des cieux azur, une légère brise, tu t'allonges sur l'herbe tendre, le temps  est idéal pour écouter Barclay James Harvest ou Gryphon et son progressive rock médiéval.

7) 'Go love yourself', sur le précédent il y avait 'go fuck yourself with your cat on the roof', une suite?
Pas vraiment, on aura droit à un second downbeat harmonieux d'affilée, Irene geint tandis qu'en background des volutes d'orgue vaporeux et une guitare tendre tissent de majestueuses sonorités King Crimson, style 'Epitaph'.
Attention il ne s'agit pas de comparer 'Go love' au masterpiece du combo de Robert Fripp, on te suggère un univers musical.

8) ' Shout'
Pas étonnant qu'un site chez les Rosbifs analysant le précédent ouvrage mentionne à la fois Jefferson Airplane et Focus, Jan Akkerman et Hakim Rahmouni, même combat, même arrière-plan jazzy, Irene et la Slick, pas con comme rapprochement, an authentic brew of blues-driven, organ fuelled psychedelic retro rock, disait le gars, on veut bien le croire.
Putain, cet orgue manié cérémonieusement par maître Rigot, ce drumming 'Return For Ever' et la basse cimentant le tout, du travail de pro.

9) 'The Sewer'
Raw, wild, mordant, obsédant...des vagues élastiques et cette voix autoritaire qui te martèle les neurones.
Les claviers te rappelant ce groupe tristement oublié: Greenslade!
Curieusement, le matraquage cérébral prend fin sur de frivoles pa pa pa pa. à la  Michel Legrand.

10) 'Jolyne'
.. Jolene, Jolene, Jolene, Jolene
I'm begging of you please don't take my man
Jolene, Jolene, Jolene, Jolene
Please don't take him just because you can...
Non, Dolly, c'est pas la même!
Une impressionnante  intro 'Cantate Domino', interprétée par les nonnes de Malonne, virant prog empreint de majesté et d'esprit Renaissance.
A comparer aux meilleurs The Enid.



'Cellex', un objet que tout amateur de neo-psychedelism se doit de posséder.

En avril, les Narcotic Daffodils se produisent à Charleroi ( le 19) - au prog-Résiste event à Soignies ( le 27)  - à Namur ( le 30).

Et plus tard:  The Narcotic Daffodils' "Cellex" will be released on  May  7 in Japan. Therefore we organize on May 10 a Japanese release party at the London Calling - Brussels











vendredi 28 mars 2014

Gabby Young & Other Animals à l'Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 27 mars 2014

T'avais rendez-vous avec Mitch vers 19:30' à l'accueil de l'AB, tu tournes le coin en provenance du Plattesteen, tu ne peux réprimer un juron blasphématoire, une queue étendue se traîne depuis le haut-lieu rock de la Capitale jusqu'à  l'Elektrocution Record Shop tenu par Michel Kerby .
Un zouave te propose 17€ pour deux tickets, il a failli t'assommer quand tu lui as tendu deux tickets de tram périmés.
Dans la procession, que des casquettes de travers, des pantalons baggy,  des vestes de training, et des mecs au look ghetto simili  Bronx...putain, me suis trompé de jour, tu penses!
T'avises un gars de la Sécu, la grande salle programme La Fouine, qu'il dit.
La gouine?
Non, ' J'rap pour le fric'!
 Gabby Young, c'est en haut et on n'attend pas la grande foule...
Effectivement, avec Mitch on n'a jamais été aussi vite servi au comptoir!

Support: Vincent Scarito.
Mitch: " tu le connais?"
Malheureusement, ai vu cet acteur/chanteur, il doit y avoir quinze ans d'ici, c'était pas la gloire!
Cet écumeur de bars branchés n'a pas fait mieux en 2014, pendant 30', il a brui dans l'indifférence générale, neuf fades tirades ' chantées' d'un timbre hésitant en anglais évasif, tu mets le brave Vincent sur un podium dans la cité gérée par De Wever et on n'est pas certain qu'il revienne vivant chez sa maman!
Il compte vendre un album à ses copains dans quelques semaines, on a subi certaines de ses élucubrations:' Eternity', passable, avec de vagues intonations Bowie - 'One Sunday morning' pour les enfants de choeur - puis il veut qu'on l'accompagne aux fingersnaps... avec une bière en main, pas possible, Vincenzo - une ballade poussive, style du sous Nilsson - 'Beings', le titre du futur disque -
a quote à replacer au Bar du Matin " even singers got a flu" ( sic, le 'a' c'est pas nous) , a sip of tea, avant 'Feelings and needs'.
Quoi, Mitch?
Plus que quatre avant les éventuels rappels.
Tu sais, plus jamais j'insinuerai que ma femme chante faux.
Pourquoi il est devenu chanteur...trapéziste, boxeur, pompier, hôtesse de l'air, politicien, à la rigueur!
'I'm on my way' , t'as vu le gars au mix feuillette le 'Playboy' - 'Once I had dream', comme Martin Luther King ( merci Mitch).
Euh, wat taim izit?
Encore une, pompée sur le 'Daydream' de Lovin Spoonful.
Pas peur, ce Scarito!

Gabby Young and Other Animals

En un mot, un spectacle haut en couleurs ayant tenu le Club en haleine depuis la première seconde jusqu'aux dernières notes, le style de show indescriptible qui  ragaillardit, rend d'excellente humeur en te faisant oublier la morosité ambiante.
Tu ajoutes que Gabby et sa clique de joyeux lurons sont, sans exception, des musiciens fantastiques et que les six danseuses venues enluminer certains titres ne sont pas à comparer à des guenons et tu comprendras aisément que le maigre public présent a assisté à un des shows immanquables de ce premier trimestre de 2014.
Une claque magistrale!
Présentation des funambules!
La star rousse,  Gabby Young ( vocals, guitar) était destinée à devenir chanteuse d'opéra, la légende dit qu'elle a découvert Jeff Buckley et le jazz des années 30, ce qui l'a poussée à changer son fusil d'épaule, elle montera un groupe de Circus Swing ( selon ses dires).
Les bêtes savantes ( sous réserve):   Stephen Ellis ( guitare), le frontman barbu de Revere - la majorette, Milly McGregor (violon) - Paul Whalley ( principalement tuba ou trombone  ) - Ollie Hopkins ( principalement contrebasse) - Richard Watts ( trompette, accordéon) - Niall Woods ( drums, glockenspiel), tous ces gens sont de parfaits multi-instrumentistes et ont manipulé d'autres jouets.
Trois albums:  We're All In This Together - The Band Called Out for More et le tout frais
One Foot In Front Of The Other.

Niall  est le premier à se présenter, boum, boum, boum, la troupe et Gabby, dressed in Wonderland, le suivent, c'est parti pour 'In your head', un furieux swing décoré d'un violon aux couleurs Balkan.
L' AB a de suite pigé en voyant  six danseuses sortir de coulisses pour venir gigoter à nos côtés que la soirée ne va pas être banale.
Mitch ne savait plus quoi filmer, Gabby sur scène où les affriolantes soubrettes en salle, sale dilemme!
Un petit tour au cabaret, quelques accents germaniques et d'intrépides vocalises, 'Ladies of the lake, puis 'Ones that got away' , une belle tranche de burlesque  furieusement déjanté.
Changement de registre, la rouquine ramasse une acoustique pour entamer seule la ballade 'Male version of me'. Lorsqu'un glockenspiel, puis un melodica et l'ensemble de la troupe rejoignent la flamboyante créature, la rengaine prend des allures Bateliers de la Volga.
On va de surprises en surprises, a sea shanty, ' Another ship'.
A torch song à faire pleurer les marins d'Amsterdam, de Hambourg ou d'Eau douce.
I wrote 'Walk away' for my father, un titre richement orchestré te rappelant le groupe Sailor.
Retour des ballerines, ' I've improved', Brussels you play the part of the marching brass band.
Bruxelles s'en est bien tiré , ce titre virevoltant et visuellement étourdissant nous a essoufflés.
'Horatio', à gauche les Horaces, à droite les Curiaces, une joute sanglante et dramatique entamée par un violon slave plaintif...this is a story of a man...au ton Ennio Morricone vire tout à coup furia, tous dans l'arène, ça va saigner... un carnage!
Mitch à Stephen: qui a gagné?
Egalité!
Merde, va falloir botter les penalties!
Une berceuse, ' Fear of flying' précède le séduisant ' Smile' et ses quatre ukuleles.
Le chaloupé 'Time' t'invite à nouveau à te déhancher, ensuite Gabby nous propose le titletrack de la dernière rondelle, le trépidant  'One Foot In Front Of The Other'.
Si 'Open' démarre en mode folk ,il prendra rapidement un  virage big band gypsy swing frénétique  véhiculant un message de tolérance. 
'Segment' , about saving a bit of your heart .
Tu dis, Stephen?
Life is like a chocolate box.
Tu veux une praline?
Un beau chant choral au final épique.
L'imparable singalong 'Whose house' voit le retour des soubrettes et termine ce spectacle époustouflant.

Liesse générale, tout le club continue à chanter whose house are you in et rappels:
'We're all in this together' et son canon terminal puis le kasatchok, 'Ask you a question', les petits rats venant s'asseoir sur le bord du podium.
La fête est finie!

 Gabby Young and Other Animals: à ne manquer sous aucun prétexte s'ils repassent au Cirque Belgique!











Avec le décès de Pepe Vásquez, la canción criolla perd un de ses représentants majeurs.

Peru this week titre: "Peru lost one of its most iconic Afro-Peruvian singers to diabetes last night", en effet, José Porfirio Vásquez Montero, alias Pepe Vásquez, est décédé le 25 mars, after along battle with diabetes.
Le chanteur de criolla  music avait 52 ans, il était considéré comme LA star péruvienne de ce style dynamique et explosif, proche de la salsa cubaine.
Le site Worlds of Music recommande l'album ' Ritmo de Negros' pour se faire une idée de la chaleur se dégageant des enregistrements de Pepe.

jeudi 27 mars 2014

Nina Nesbitt - Olivia Sebastianelli à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 26 mars 2014

Rebelote, Barak Obama paralyse Bruxelles en état de siège, une véritable parano s'est emparée de nos gouvernants, heureusement, ce cirque prend fin en soirée, en attendant faut la jouer finaud pour s'approcher véhiculé du Botanique!
Dans les couloirs du complexe, le même scénario que la veille pour MØ, il est à peine 19:10 et déjà une queue conséquente devant les portes de la Rotonde.
Les préposés à l'accès de la salle  s'en balancent comme de leur premiers Pampers et  sirotent un thé à la menthe au bar.
Anticipation et esprit d'initiative sont de grandes inconnues, vers 19:35'... poussez-vous.. tout en bousculant les écoliers, ils jouent aux cerbères et prennent faction.
Tu t'imaginais qu'ils allaient commencer à scanner et tamponner, nenni, faut encore glander pendant 10 minutes avant que ces braves gens décident de faire ce pour quoi on les rétribue tout en manifestant une humeur morose car les gamins s'excitent et se carambolent gaiement. Coincé entre deux sauvageonnes à la poitrine de limande, tu te laisses porter jusque dans l'enceinte en ayant souri aux deux plantons/pantins.

 Olivia Sebastianelli
Une jeune Italian-English girl de Londres ayant jusqu'ici sorti un single et un EP quatre titres ( 'Perfect Getaway'), un album est prévu pour bientôt.
La presse anglaise est positive, certains n'hésitant pas à la comparer à Stevie Nicks, après le gig, l'avis des auditeurs  bruxellois sera également favorable, Olivia est dotée d'un timbre intéressant, raw, poignant, rempli d'émotions, le seul reproche  mineur après l'écoute des six titres proposés sera au niveau de la relative uniformité du produit, six plages sentimentales et  mélancoliques.

Hello how is everybody doing?
Un beau sourire..
Fine, me too, I love Brussels.
'Fine examples', un premier indie folk radieux suivi par le titre du EP, la ballade éthérée  'Perfect getaway'.
Justesse de ton et sobriété admirables.
I 've never played next one live, 'Summertime sadness' de Lana Del Rey lui va comme un gant et soulève des ooooh admiratifs.
Relatively new, elle dit, 'Oblivion', dans le texte on entend 'Oblivious', anyway, on a apprécié cette fausse lovesong ..you don't know what I look like when I'm not in love with you...et oui, elle a la voix de la chanteuse de Fleetwood Mac.
Le tendre ' Sunset' et the brand new one, 'Holiday'  terminent le set généreusement applaudi.
Bye, bye, time to have a Belgian beer!

Nina Nesbitt
Edinburgh, 19 ans, ex-teenage model, la nouvelle coqueluche des teenagers est tout simplement charmante... aucune pose de diva, pas de cinéma à la Beyonce, Rihanna ou d'exhibitionnisme à la Lady Gaga ou Mamie Madonna, la jolie blonde oeuvre dans la simplicité, l'affabilité, la franchise et l'esprit de camaraderie, avec elles, les fans se sentent à l'aise, comme si ils dialoguaient avec une amie.
Et musicalement, tu interroges?
Les gens de Sputnik Music chroniquant l'album 'Peroxide' le qualifie de very poor et lui refile la cote de 1.5 sur 5.
On les cite " The 19 year old Nina Nesbitt's debut Peroxide is the type of album that sounds like it was made in some lab where songs and lyrics are created with the sole intention of selling records."
Et on répond, la plupart des artistes font des albums pour qu'ils soient vendus!
Et?
Personne n'a l'intention de crier au génie, on dira simplement qu'on a passé un excellent moment au Bota, que les chansons sont écrites pour un public jeune et qu'on a entendu bien pire.
Nina Nesbitt, c'est sympa et bien foutu, na!

Un gros chambard dès qu'elle montre son joli minois...you, guys are much louder that I expected you would be... elle débute avec  le singalong 'The apple tree' immédiatement repris par tous les adolescents qui l'implorent de jouer, qui 'Selfies', qui ' Mr C' ou 'Peroxide'..
Before playing requests I'd like to sing the only lovesong on the album, le sentimental 'Bright blue eyes' et ses effets de voix tragiques.
Les demandes fusent, pas question de suivre la setlist gisant à ses pieds.
 Camille: can you play 'Noserings and shoestrings', elle sera exaucée.
Puis la grosse claque avec sa version de 'Jolene' de Ray Lamontagne.
Vous êtes calmes and you listen, Tom réagit ...it's not Pukkelpop..
Nina abandonne la guitare et passe derrière les touches pour un meddley, 'The people' et 'Statues', elle est prise d'un fou rire, vite réprimé, pendant la seconde.
L'entraînant 'Mr C' à la guitare pour Charlotte, vous aurez d'autres hits mais j'aimerais interpréter un titre I finished a week ago, 'In a different way'.
...Amour amitié
Je ne sais pas si par dépit ou par pitié
Je franchirai cet océan
Qui va de l'ami à l'amant...chantait Vassiliu!
La gentille Ecossaise  poursuit par a depressing new song, ' Say something', avant de reprendre le fil des requêtes.
Tu connais les paroles de 'The Outcome'?
Yes!
What's your name?
Anushka.
Monte sur scène, Anushka, et chante avec moi.
Un duo fondant.
Les hurlements redoublent, cinq/six titres sont proposés.
Miss Nesbitt ramasse son GSM, bon, il me reste +/- 15 minutes, voici 'Selfies'.
T'avais oublié ton portable pour te prendre en photo avec Arlette, merde!
A ballad, 'The hardest part', it's my favourite song on the CD.
Rachel: je sens que je vais pleurer, tiens, je te refile ma peluche.
Ooh, so cute, s'appelle comment?
Teddy.
Les cadeaux pleuvent: une écharpe tricotée main, un drapeau belge, une photo de Di Rupo en slip rouge et une de De Wever en panda, vite, les deux dernières: 'Only love' et 'Stay out'.

Une file énorme au merchandising, personne au bar!










Une mauvaise nouvelle nous parvient de Caxias do Sul ( Brésil): le guitariste Paulo Schroeber s'y est éteint!

Paulo Schroeber avait à peine 40 ans,il souffrait d'insuffisance cardiaque, la transplantation a échoué, il y est resté.
Paulo est surtout connu pour avoir fait partie de  Almah ( le power/progressive metal band de São Paulo) de 2008 à 2011, il s'entend sur les albums 'Fragile Equality' et 'Motion'.
Il  a commencé sa carrière au sein de  Fear Ritual  (melodic death metal), on le retrouve brièvement chez Burning Hell  et Predator puis chez Fall Up, des tonnes de concerts et une demo.
Plus sérieux, il fait partie de Naja qui sort trois albums.
Puis vient l'épisode Almah, en parallèle il joue pour  Astafix, on le retrouve sur deux cd's du groupe de trash metal, et Hammer 67, un album.
En 2011 il sort un premier album solo, l'instrumental 'Freak Songs'.

mercredi 26 mars 2014

MØ à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 25 mars 2014

19:15', déjà une queue impressionnante devant l'Orangerie, les collégiens/giennes attendent sagement le bon vouloir de la security team ayant reçu l'ordre de donner accès à la salle à 19:30'.
Leur tocante balbutie un max, ils s'exécutent à 19:35.
Pas de JP à l'horizon, a -t-il été victime de l'Obamamania, est-il coincé quelque part sur une voie devant mener vers le centre de Bruxelles?
Entouré d'adolescents qui n’ont encore connu que la veuve Poignet ( merci le dictionnaire érotique) et de lycéennes délurées et fébriles, tu attends sagement le début du gig annoncé à 20h15'.

20:25 MØ .
La vache, elle est en retard!
Karen Marie Ørsted de Odense est la nouvelle sensation dans le petit monde de la pop electronica, après quelques singles, un EP, la dynamique maiden à la natte virevoltante a sorti un premier full album, 'No mythologies to follow' en 2014.
Trois musiciens accompagnent le phénomène dont le producer  Ronni Vindahl à la guitare, un trommer blond, ayant piqué le short du centre-avant de Saint-Etienne, et un deejay aux synthés et samples, Karen Marie ne les a pas présentés!

C'est parti, 'Fire Rides' , un premier synth/glitch pop éloquent, évidemment les connaisseurs te soufflent Chvrches,  Aluna George, Banks, Rhye ou Grimes, la jeunesse se fout de toutes ces comparaisons et, déjà, clame sa joie.
La jolie gymnaste fera admirer sa souplesse féline pendant 'Maiden', sur voix synthetic soul et fond asiatique.
Malgré  la différence d'âge énorme, tu fais comme tes petits voisins tu te trémousses plus ou moins esthétiquement.
'XXX 88' ( avec le concours de Diplo sur le disque) la voit continuer ses exercices de sweaty aerobics.
'Freedom' débute façon thriller  avant quelques prouesses vocales sur accords de piano pop.
'Slow love' hante la veine nu-disco et te rappelle The Communards.
Chouette! 
Pendant 'Pilgrim' elle décide qu'un pèlerinage dans la fosse s'impose, tout en sautillant, elle se fraye un passage parmi la foule ravie .
Elle doit avoir vu Moïse  écartant les eaux de la Mer Rouge.
Quoi, Joseph?
 T'aurais pas voulu voir Barack au lieu de ce miracle.
'Red in the grey' et ses gimmicks sonne  nineties avec ses ravey synths et two-step beats, puis  l'athlétique enfant promet a lovesong, le tendre 'Dust is gone'.
Le single 'Waste of time'  revient aux rythmes syncopés, ensuite elle prévoit de nous charmer avec le meilleur titre du show, ' Never wanna know', un slow comme les girl groups des années 50 pouvaient en concocter par dizaines.
Aaah, ces doo-wop backing vocals à damner un saint... la classe!
Retour au hip hop poppy avec ' Walk this way', suivi par le hit fougueux,   'Don't wanna dance'.
 MØ  sue comme un boeuf, se démène comme un boxeur évitant les jabs de son adversaire avant de plonger  dans la fosse, elle revient sur le podium pour finir le dancetrack à genoux, tout en secouant sa crinière.
The end, thank you, Brussels!

Toute l'Orangerie glapit comme un renard affamé, la bande rapplique.
Do you know the Spice Girls?
Yeaaaaah..
'Say you'll be there' suivi de ' Glass'.
Elle est à 15 cm de ton crâne, se débarrasse de ses pompes et se jette dans le public en bousculant ta gentille voisine, Daniel s'écarte, tu crains le pire pour la dentition de la belle Danoise, heureusement, elle est soulevée par quelques musclés et traverse l'Orangerie en crowdsurfing avant de se  tirer définitivement.

Rentré chez toi, tu avises un mail de JP décrivant le show: dik in orde!

Le cancer a eu raison de Bill Merritt

Au Canada, Bill Merritt était surtout connu pour son implication dans le Winnipeg Folk Festival et le Winnipeg International Children's Festival.
Il se battait depuis plusieurs années contre la maladie, début 2011, les médecins décèlent a brain tumor, ses amis musiciens organisent d'ailleurs un benefit concert pour l'aider à payer l'onéreux traitement.
Il est décédé ce mardi au Riverview Health Centre à l'âge de 66 ans.
Comme bassiste, il est surtout connu pour avoir fait partie de  Mood Jga Jga, un groupe formé par Greg Leskiw, ex Guess Who.
Mood Jga Jga sortira deux albums 'Mood Jga Jga'  et 'Boys Will be Boys'.

mardi 25 mars 2014

Anna Calvi - We Were Evergreen - Ancienne Belgique, Bruxelles, le 24 mars 2014

Veni, vidi Anna Calvi et j'ai souri...

Le second balcon de l'AB était fermé, pas un envahissement massif pour le quatrième passage de la séduisante Anna dans la salle de la rue des Pierres, honorée par un Vlaamse cultuurprijs, mais du beau monde!

Support, un trio  originaire de la Ville Lumière, résidant à Londres: We Were Evergreen!

Que dis-tu, Roy Orbison ou Barbra Streisand ..non, Fabienne Debarre ( vocals, synths, xylophone, percussions), Michael Liot ( vocals, ukulele, acoustic guitar, charango, trumpet, percus) et William Serfass ( vocals, percussions, rhythm loop, bass, electric guitar).
Genre?
 Indie-electro-pop radieux enluminé de rythmes exotiques et d'harmonies vivifiantes.
Verdict: un set des plus plaisants!
Jusqu'ici quelques EP's, le premier album ' Towards' sort en mai.

'Tambourine like a crown', utilisé pour la bande-son de  'Fonzy 'd'Isabelle Doval, ouvre.
Une mélodie printanière du type music to make you feel happy, de jolies voix, un ukulele enfantin et des percussions discrètes... sympa!
Le single 'Daughters', même impression de charme bucolique te donnant envie de folâtrer dans les prés.
Du School is Cool moins énervé!
'Antlers' , chouette rengaine au final jazzy agité, trompette et percussions en folie!
Un flux et reflux  nerveux peut caractériser 'False Start', suivi du virevoltant 'Best thing', l'ambitieux ' Belong', ses boucles et son final tribal, achève la prestation.
Et, Frank?
Fabienne a des yeux de biche.
On sait... deux papillons bleus!


Anna Calvi

and band, des gens discrets mais ooh combien efficaces, en commençant par la multi-instrumentiste Mally Harpaz, aux drums, Daniel Maiden Wood et aux synthés, keys, basse : Glenn Callaghan, la mystérieuse Anna de Twickenham ne s'entoure pas de faire-valoir.
Depuis octobre 2013, le second album 'One Breath' se vend chez les bons disquaires, après le show fabuleux de ce soir, les responsables du merch. en ont écoulé une bonne cinquantaine.

 'Suzanne and I’, du premier album, donne le ton, la soirée sera sous le signe du pathos, du mélo, la jeune femme fera geindre sa Fender sur fond de fifties, époque bénie où le rock c'était Gene Vincent, Vince Taylor, Elvis, bien sûr, ou Roy Orbison, demande à Dick Rivers, il te citera d'autres noms.
Même ambiance, mêmes trémolos irrésistibles pendant 'Eliza'.
Place au spectral et abyssal  'Sing to me' et son fond de sirène, suivi de 'Cry', ses lignes de guitare explosives et sa voix déchirante.
L'AB est à genoux et se tait, cette fille est machiavélique, un air angélique mais aussi des envolées meurtrières.
Une première reprise, 'Surrender' d'Elvis Presley, le choix n'étonne guère, la version d'Anna sera insolente et sensuelle.
A tes côtés, quelques mâles bavent!
Le blues/surf métallique en diable, 'Rider to the sea',  entamant le premier album , déclenchera des cris d'enthousiasme.
Cette nana n'a rien à envier aux pseudo guitar heroes portant pantalon.
Quoi, Jean?
Elle est sapée d'un pantalon, juste, mec, c'est le style toréador, le bull va passer un sale quart-d'heure.
Te fie pas au titre, 'First we kiss', c'est le baiser de Judas avant la tuerie... tell me why...qu'elle chante, on lui pose la même question!
L'électrique et grinçant 'I'll be your man' sera encore plus sauvage, quant à  'Love of my life', il ressemble à du P J Harvey ayant fait un horrible cauchemar, du blues/grunge chaotique.
Une plage apaisée ( peaceful), ' Piece by piece' ,ramène la paix intérieure que ne troublera pas  la pop somptueuse de 'Suddenly', ni le gentil xylophone ornant la ballade 'Carry me over' et pourtant ce climat de douce béatitude sera rompu par un final  tumultueux, la belle s'acharnant sur sa poignée vibrato pour faire geindre l' instrument torturé.
On reprend son souffle avec 'Bleed into me' qui précède la seconde cover de la soirée, solo,  'Fire' du Boss, à mille lieues de la version disco des Pointer Sisters.
'Desire'.
U2?
Non, Calvi goes Celtic rock, l'AB tangue!
Présentation de la dream team puis la dernière, ' Love won't be leaving', where Calvi goes Peter Green en ajoutant quelques riffs tango/blues au tableau.
Thank you, goodnight, trois révérences, exit!

Bis
'A kiss to your twin', l'épique 'Blackout' et, enfin, une version incroyable de 'Jezebel' ( Frankie Laine) qui valait le déplacement à elle seule.

Pas beaucoup de contact avec la foule... insinue un réticent..
On s'en fout, ce show est à marquer d'une pierre blanche!














lundi 24 mars 2014

Hooverphonic au Depot, Leuven, le 23 mars 2014

Hooverphonic reprend la route!

Fin août 2013, fin de la tournée with orchestra, une ou deux FNAC, un muziekcafé , un show caritatif en décembre, puis repos... une hibernation de courte durée, puisqu'un nouveau tour débute par deux dates sold-out au Depot, le 'Reflection Tour', du nom du huitième album studio du band.


Avec JP, klein maar dapper, on se colle frontstage, faudra patienter une heure sans risquer un passage au bar pour ne pas se faire piquer nos places.
JP a l'oeil, t'as vu le décor, sont passés chez Planet Fifties, mon grand-père avait le même kapstok, et ce canapé bleu se vendait 100 € sur Ebay!

21:10' entrée en matière signée Hitchcock, Raymond Geerts muni d'une Rickenbacker est le premier à se présenter, un nouveau venu, Joey Brocken, le suit, accompagné par Tom Tritsmans. Les deux choir boys, guitaristes et claviéristes, doivent participer au nouveau son d'un des meilleurs représentants de la scène pop nationale ( ils s'en tireront avec brio).
On avait avancé une troisième recrue, Yassin Joris: niet gezien!
La suite arrive:  le bouclé  Arnout Hellofs ( drums) - le revenant David Poltrock aux keys - Alex Callier, très en verve ce soir, à la basse et celle qui se fait attendre, Noémie Wolfs, qui paraît fort grande dans sa salopette de mécano, une jolie  coupe Jean Seberg, elle éblouira autant par son allure que par son timbre exceptionnel.

'Boomerang' ouvre et caractérise bien la direction pop sophistiquée prise par Hooverphonic, la mélodie paraît simple et séduit, comme promis aucun gimmick, ce soir tout est joué live, les computers sont restés dans le studio.
Le plus ancien 'Expedition impossible' reçoit le même traitement, la ritournelle voltige dans les airs tandis que quatre paires de paumes accentuent le rythme.
On revient vers 'Reflection' avec le twist désuet ' Devil kind of girl' suivi de  'One' ( 2002)  au cachet Hooverphonic évident, cette guitare surf de Raymond impressionnera toujours.
Piano en évidence pour le single 'Ether' et ce sont les vocalistes qui seront à l'honneur pendant le mélodrame ' Single Malt'.
Première intervention de Monsieur Callier en mode broebeleir, pendant tout le show il draguera une nana du premier rang qui, selon lui, lui fait perdre tous ses moyens.
De sérieux symptômes de gagatisme faisant sourire la troupe.
'Gravity'... I, I do stumble, stumble and fall over you... une superbe lovesong magnifiquement chantée par Miss Wolfs.
La rengaine 'Plasticine'  sera plus sautillante, 'Wait for a while' aura le même goût pop acidulée.
Alex: non, on n'en a pas marre de jouer les gros tubes, voici 'Mad about you'.
Leuven jubile!
Hooverphonic reprend la lecture du nouvel album avec le pétillant 'Roadblock' suivi par le piano pop ' Bad Weather' d'inspiration Tori Amos, Joey et Tom vocalisent derrière la sérieuse Noémie.
'Eden', merci, une de tes préférées!
Les photographes au boulot, Noémie transformée en déesse grecque statique ça vaut un clic!
Ta préférée, ' Jackie Cane', précède un nouveau numéro de l'espiègle Alex.
C'était l'achtermiddag ( sic) à Saint-Nicolas, le temps était ensoleillé, pourtant un affreux sentiment s'empare de tout mon être, je suis malade, je suis atteint du writer's block, l'inspiration s'est envolée, je suis foutu, quand tout à coup, la fée Clochette passe par là ou le génie d'Aladdin, je ne sais plus, et vlan, je compose 'Anger never dies'.
Bien, Alex, quand Geert Hoste prendra sa retraite on pensera à toi!
Une cowbell pour Tom, quelques cris de Sioux, c'est parti pour le chaloupé 'One, two, three' et pour finir le set, le sensuel 'Amalfi'.
Une heure de show!

Bis
Noémie: pour mon papa qui fête 53 bougies aujourd'hui, ' The night before', en version piano/voce.
'Sometimes' sera repris en choeur par la moitié de la salle, puis Alex annonce la seule cover de la soirée, 'This strange effect' de Ray Davies, un hit énorme chez nous dans la version de Dave Berry.
On t'explique Alex, Dave Berry l'a chanté au Casino de Knokke en 1965, lors du Songfestival et a fait forte impression, il est devenu star chez nous sans connaître la notoriété au UK.

Merci, Leuven, à demain!

Second retour et dernières pitreries du bassiste avant le formidable trip hop '2 Wicky' et 'Clouds' qui clôture le nouvel album.

Oui, Nele... genoten van't begin tot de laatste noot!
Nele aime les noix!






Décès de Dave Brockie aka Oderus Urungus du thrash metal band GWAR!

On cite Blabbermouth: "Roommates  found Brockie's body at his home Sunday evening "( le 23 mars).
 Dave Brockie avait 50 ans.
Gwar naît en 1984 d'une rencontre fortuite, Dave Brockie faisait partie du groupe punk Death Piggie, dans le local où le groupe répétait il tombe sur les gars de Slave Pit, a production space, qui fabriquent des costumes pour un space pirate movie, du coup les deux entités collaborent et créent GWAR!
Premier line-up:  Ben Eubanks (vocals), Dave Brockie (guitar), Steve Douglas (guitar), Chris Bopst (bass guitar), Sean Sumner (drums) et Hunter Jackson( le gars de chez Slave Pit).
Les habituels changements de line-up débutent très vite, sur le premier album ' Hell-O' de 1988 sont crédités: Dave Brockie (Oderus Urungus) - Lead vocals  / Dewey Rowell (Flattus Maximus) - Lead and Rhythm guitar, backing vocals  / Steve Douglas (Balsac the Jaws of Death) - Lead and Rhythm guitar, backing vocals  /  Michael Bishop (Beefcake the Mighty) - Bass, backing vocals  / Rob Mosby (Nippleus Erectus) - Drums   / Don Drakulich (Techno Destructo) - Lead vocals on "Techno's Song".
Le groupe sortira treize plaques, 'Battle Maximus' datant de 2013.
Brockie jouait également dans X-Cops et DBX ( the Dave brockie Experience).

dimanche 23 mars 2014

Nijmegen aan de lijn... le guitariste Wout Pennings est décédé ce 20 mars!

Wout, vertel eens...
Ai commencé la guitare dans les années 50, je jouais en rue!
Dix ans plus tard, avec quelques potes, on jouait les Doors ou les Who.
1971 le premier vrai groupe, Country Road, du country rock.
On me présente Frank Boeijen, une nouvelle aventure, des scènes et un album: Boeijen en Pennings!
La collaboration dure cinq ans et prend fin wegens muzikaal verschil.
Sur la route avec Kaz Lux, Rob de Nijs puis le groupe irlandais Auto Da Fé .
Une nouvelle passion, le bouzouki , j'apprends le grec, plus tard le portugais, car j'ai découvert le fado.
Je rejoins Quatro Ventos.
Pendant un petit temps j'accompagne Rood Adeo dans son projet Rood and Nighthawks at the Diner.
En 2008, Nimègue me refile une médaille, de  Zilveren Waalbrugspeld!
Mars 2014: the end!

samedi 22 mars 2014

Marie Warnant - David Bratzlavsky à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 21 mars 2014

Un astéroïde baptisé "2003 QQ47" pourrait toucher la Terre le 21 mars 2014. Le caillou pèse environ 2.600 tonnes et présente un diamètre de 1,2 kilomètre....
Merci, mon ange, j'emprunte ton parapluie!

JP wist van niks, il avait juste pris ses raybans!

Au départ pas trop de monde à la Rotonde pour David Bratzlavsky!
David qui?
 Bratzlavsky!
Ah ouais, le gars ayant fait une étude concernant l' occlusion dysfonctionnelle?
Non, fieu, David chante et joue de la guitare, il y a des années tu l'as croisé au sein de Pornorama , il a également fait partie du groupe de Sioen!
Ce soir il exhibe son nouveau projet en duo, 'David Bratzlavsky', en fouinant on a également déniché l'identité 'Le Projet Flamand'.
Un duo = David au chant, guitares et maniement du PC plus un violoniste chapeauté qu'on suppose être le doué Renaud Ghilbert ( Absynthe Minded).
Genre?
De la chanson française/French pop/ nouvelle scène dans la lignée Mathieu Boogaerts, Thomas Fersen, Biolay, Florent Marchet.
Pétillant comme une eau de Badoit, le truc facilite donc la digestion et t'amène à sourire comme un bienheureux.
'Du désert', un timbre fragile, un texte faussement naïf, un accompagnement sonore indie/dream pop avenant.
Chouette!
La  fringante petite valse 'Oui, mais' plus Fersen que nature a tout pour faire un hit alternatif.
Brillant!
C'est notre première prestation en public, sorry pour les imperfections et les blancs entre les plages!
La suivante ' Ombres et brouillards' offre des accents plus rock, elle précède le morceau "avant-garde " du set, Renaud se met à souffler dans les orifices de son Stradivarius, ce bruissement est aussi mélodieux que les Hauts du Hurlevent, son copain en profite pour concocter des bruitages lugubres, une intro futuriste glissant vers un blues industriel et prophétique qui termine le concert.
A peine 25', dommage..
Enfin, on n'a pas eu le temps de s'ennuyer!

Marie Warnant

L'ex chanteuse de Balimurphy travaille à son rythme, un album tous les quatre/cinq ans: 'De un à dix' en 2005 - 'Ritournelle' en 2010 et le petit dernier ' Nyxtape' se vendra dès la semaine prochaine.
Pour fêter l'événement, un passage au Botanique où la jolie Namuroise ne s'était plus produite depuis quatre ans.
Des collègues parmi les fans ( tranche d'âge 30- 45 ans): Perry Rose, Karin Clercq, Nicolas V O , Samir Barris... la Rotonde était bien garnie!
Une intro pendant laquelle Miss Warnant lance le laptop, les musiciens la rejoignent, en commençant par  Mirko Banovic, 2000 Monkeys, PJDS, Arno, Root, Arsenal, Laïs.. ( basse et claviers), qui s'est chargé des arrangements du dernier opus - à la guitare, Tom Goethals ( Barbie Bangkok) et Laurens Smagghe ( Sharko) à la batterie.
Tout ce beau monde attaque 'Mélopée' avec son fond électro, sauce Frenchie.
Yelle?
Moins nunuche, tout de même, la recette Warnant est plus élégante!
'Le souvenir des siens' , une seconde tranche de French pop lumineuse, aux textes mi-acides, mi- lucides bien dans l'air du temps, pense à Brune, Clarika, Berry ou Constance Verluca.
'La vie est belle', datant du premier album, marie  douceur, sensualité et grâce, tandis que 'N'oublie pas', pour lequel la séduisante frisée tapote un clavier, groove généreusement.
Retour vers 2005, 'Va t'en savoir' , son French bazar ou ses choux à la crème, te plonge dans le même univers tendre et rosâtre que celui de Rose.
Virage dance avec 'Trip Atlantique' suivi du sombre et quelque peu amer ' Points de suture'.
Tout n'est pas rose bonbon, ni lisse, dans l'univers de Marie!
La preuve, 'Sous l'épiderme', là où ça fait mal, une chanson d'amour clinique baignant toujours dans un fond sonore electro pop avec, de temps en temps, de solides envolées rock de Tom Goethals.
Vous vous demandez ce que je fais avec ces cassettes vert fluo, made in Hong Kong en 1969,  je les ai utilisées pour transformer les sonorités du nouvel album, pour  donner un cachet vintage, craquements inclus, à plusieurs titres de ' Nyxtape', je les préférais à de bêtes samples relayés par le laptop, voici  'Ca finira à l'eau' ( album 'Ritournelle') et son refrain sucré 'hey girl would you be my girl,  hey boy, would you be my boy' qui te renvoie inconsciemment vers l'acid house sulfureux des Chemical Brothers, ' Hey boy, hey girl'.
Inspiré par la scène finale du 'Parfum' de Patrick Süskind, ' l'explicite 'Make love' et sa guitare tango/surf, séduit
En 1966,  Michel Polnareff a été banni des ondes pour moins que ça!
Une reprise, 'Les eaux de Mars', Moustaki adaptant Jobim, chez Warnant la bossa nova vire electro nerveux.
Le second single du nouvel album se nomme 'Exit', c'est bon signe,  il est programmé sur FM Brussel!
Une belle  chanson pour 'Bruxelles' qui m'a adoptée et pour finir le titre le plus agité de la soirée, le techno 'Danse' et son final explosif.

Exit Marie et les garçons!

Bis
' Foultitude' qui rime avec solitude, un moment de tendresse non exempt de gravité qu' elle interprète seule .
La squadra rappliquant pour le mélancolique 'Foutue Mémoire' et ses fantômes du passé.

Le mot de la fin pour Chris:  "Marie Warnant a irradié la Rotonde"...






 


vendredi 21 mars 2014

My Diligence - The Arcadian's au DNA, Bruxelles, le 20 mars 2014

Après avoir remisé ton hippomobile dans une sombre ruelle, tu te pointes au DNA, esthétiquement  relooké, en effet  l'antre rock'n roll programme deux bands prometteurs


 The Arcadian's

Google, farceur, t'envoie vers an  Edwardian musical comedy datant de 1909, à voir la tête des kets constituant le groupe ils semblent plutôt avoir vu le jour en 1999!
Des novices dont le matos, instruments, amplis et baffles portent encore l'étiquette du magasin.
Pour les soutenir: papa, maman et la moitié du lycée Maurice Herlemont, à cinq minutes du coup de sifflet du cousin de Serge Gumienny, les gamins ne peuvent dissimuler une compréhensible fébrilité, le plus jeune consultant son tic tac toutes les 25 secondes...
Ton sourire narquois disparaîtra dès les premières notes de la première salve, 'Get low' sur la playlist!
 Lucas Soler-Rico: Guitare et chant/Giovanni Di Leo: Guitare, back voice/Rodrigue Meurant: Basse/Romain Eloy: Batterie, back voice ( La Louvière, naissance en 2011) travaillent dans le lourd et le sérieux,un alternative rock tendance metal qui ne peut te laisser indifférent, tu y ajoutes un refrain addictif...get low, get low... et tu ne t'étonnes pas de voir à tes côtés de jeunes têtes headbanger et des baskets neuves battre la mesure.
Ces jeunes loups ne sont pas des moutons!
En consultant leur fiche de travail tu distingues la Taverne du Théâtre, normal pour des locaux, mais aussi le Barzanova à Houdeng, le Freedom Festival à Carnières ou le Phoenix à Mons!
'Redemption' sera tout aussi massif et te dirige tout droit vers l'enfer malgré le titre.
Du old skool heavy metal avec des relents Red Hot/ crossover qui secoue!
Lucas propose 'Another road', légèrement plus mélodique puis un virage groovy avec 'Human Weapon'.
Il n'y a pas à dire la cité du bon Gobert regorge de talents en commençant par Romano Nervoso et Dr Voy.
Sur scène, les collégiens assurent tels des pros, Giovanni, le premier à se débarrasser de son T-shirt, a tout du guitar hero, le bouclé Lucas est du style shouter with balls, tandis que  le copain de Chimène et le gars du Latium font leur boulot sans fioritures.
'I found my world' pilonne méchant, la dernière, 'Am I living?' débute en sourdine avant une déflagration vicieuse.
L'organisation leur montre qu'ils ont droit à un titre supplémentaire, Rodrigue, ravi, ose un saut Sotomayor pour aboutir dans le public, la troupe tire le morceau en longueur et le pousse dans ses derniers retranchements avant de ranger l'artillerie.
Super petit band!

My Diligence

Le cocher, après une chevauchée fantastique, perturbée par une bande d'Apaches belliqueux, a déposé quatre cowboys au DNA, pas de Dallas, elle est montée avec un local pour une passe à 1000 balles, donc le cousin de Popeye, le tatoué, John Sailor ( guitar/chant) - François Peeters ( guitar)  -David Duré ( basse) - Gabriel Marlier ( drums), après avoir déposé leurs colts au vestiaire et promis de cracher dans le bassin métallique prévu à cet effet, investissent le podium.
Ces poupins visages ne te sont pas étrangers , Gabriel, pas un poids plume, tu l'as vu chez Altamontt ou  Minimal Compact et récemment chez Subsonic Hornet, David également chez Altamontt et auparavant chez Suture - un détective assure qu'il a connu un François Peeters de Huy grattant pour Torn in my Pride, on dit ça, on dit rien... le même affirme que John Sailor est une fausse identité, d'après lui le barbu se prénomme Loïc et serait lui aussi hutois... jusqu'ici Anne-Marie Lizin n'a rien confirmé.
Genre, tu questionnes?
On a trouvé cette diligence au rayon stoner/hard avec quelques senteurs hardcore!

Pas de soundcheck, d'emblée dans le vif du sujet , ' The Escapist' que tu peux entendre sur le EP 'Who killed the driver'.
Collées face au podium, deux ou trois nanas pas farouches  entament une danse amérindienne athlétique en invitant les visages pâles pacifiques à les imiter.
Le produit proposé laboure grave et déchire un max, certains citent Clutch, d'autres Corrosion of Conformity, on a plus tendance à les croire que le petit malin qui nous glisse Daft Punk.
Bonsoir, on est My Diligence et on vient de..euh, d'ici, en fait!
'Girls of the fight', pendant que les gonzesses continuent leur séance d'aerobics, tu avises RickyBilly au comptoir et tu essayes de te camoufler dernière la gentille Roxane, pas de bol, l'infâme a repéré ta présence et vient te causer du Pispot Festival.
Tu prétextes avoir besoin d'un autre angle pour les clichés et tu t'esquives.
Le stagecoach poursuit sa route sur une piste poussiéreuse, ' Stay from burial', du rawk'n rawl  pouvant servir lors d'une incinération.
Les suivantes,  'Teases the hole' et 'Devil Mind' ne seront pas moins remuantes et toujours aussi viriles, à la grande joie d'une assistance dans laquelle t'as reconnu Titi, un voisin de Tintin.
Sais pas à qui ou à quoi Gabriel pense pendant qu'il tabasse ses fûts mais l'expression ' une frappe de bûcheron' lui va comme un gant, 'Trust in death' s'appelle cette barcarolle.
 Le  'Dead Wolf' a agonisé pendant des heures avant qu'un pistolero ne vienne l'achever d'une balle entre les oreilles.
Tu comprends enfin pourquoi un touriste  à l'accent incompréhensible te parlait de Wolfmother.
RickyBilly marmonne  à ton oreille, tu piges que dalle en répondant ja, ja...
Du coup il vient écraser les pédales de David car la petite lampe orange qui clignotait sans cesse l'énervait !
' Hurricane', me semblait bien que le vent s'était levé sur le désert, quel blizzard!
 Quand t'es dans le désert
Depuis trop longtemps
Tu t'demandes à qui ça sert
Toutes les règles un peu truquées
Du jeu qu'on veut t'faire jouer
Les yeux bandés...
T'as raison, Patrick, le plus moche c'est l'absence de bar...' Drive in the desert', ça craint!
Une dernière rafale en mode matraquage continu, ' Long time hero', et la diligence reprend la route.
Solide concert!

PS:My Diligence joue au B52 ( Eernegem)  with special guest Willy Willy , le 22 mars!




jeudi 20 mars 2014

Horses on Fire - Beursschouwburg- Bruxelles, le 19 mars 2014

Le Beurs, tandis que dans le café le Marché Vélo bat son plein, tu te tapes les cinq étages devant te mener à la Zilveren Zaal pour la CD release party de Horses on Fire.
En attendant l'heure du coup d'envoi, tu sirotes une blonde à l'aise et décontracté, quand, soudain, surgit une rousse échevelée, Speedy Faby fort excitée car l'heure de son expo, 'La Montée des Eaux', à la Bellone approche à grands pas.
'C'est quand' demande un pauvre sukkeleir.
Vernissage le 29 mars à 18h, tu peux amener qui tu veux, excepté RickyBilly!

Horses on Fire
En 2012, tu as croisé ces étalons 3 ou 4 fois, depuis, ils n'ont pas chômé, le coach les préparait pour le Grand Prix d'Amérique... mars 2014, sortie de leur second album 'Any kind of storm', il sera question de tempête, tu l'as pigé!
Toujours la même écurie, Thijs De Cloedt /Michélé De Feudis /Alessandro De Feudis  et Anthony Statius, toujours du guitar rock musclé, mais Stephane Misseghers, le producteur ( dEUS ou Soulwax), vise un public plus large et les tunes auront un caractère plus catchy.
Ne va surtout pas croire qu'ils vont te servir un bouillon dégraissé, c'est toujours du rentre-dedans!
Deinze et ses faubourgs sont au rendez-vous, il y aura de l'ambiance sous les toits du Beurs!

Un galop de basse, les copains embrayent et impriment une cadence infernale à ce  ' Battle Royale' , agité et porté par une voix typiquement classic rock.
Le jus écossais que Michélé a siroté avec Mitch avant le gig fait de l'effet, dirait-on.
Un guest et pas un con, le guitariste Steven Janssens ( Daan, Whodads, Mark Lanegan..) pour 'Supersonic Libertine', un petit côté Britpop mais avec des riffs assassins.
Une basse en disto amorce 'Houdini', un midtempo plein de dirty tricks, de drames et de mystèrs, que tu peux fredonner comme un titre des Kaizer Chiefs.
Le plus ancien 'Raw meat' n'est toujours pas avarié, les lignes surf concoctées par Thijs séduisent, derrière toi, deux créatures plus toutes jeunes se trémoussent telles des adolescentes (dé)culottées.
Faut qu'elles se méfient, le 'Wolfman in disguise' rôde.
Le titre le plus obsédant de l'album précédent.
Retour de Steven pour le fiévreux  'Red Fire' et ses accents r'n'b, le vrai pas celui en simili plastique, bizarrement certains y entendent du  stoner, pas nous!
' Looking up to trees' ne dépareillerait pas un album d'Aerosmith, il est suivi, selon Michélé, d'un titre invisible.
Invisible mais pas silencieux, 'Any kind of storm' s'avère être vachement tumultueux.
Les Horses poursuivent en mode sus aux charts avec le fredonnable 'Hollywood Gathering'.
Le superbe downbeat 'Giant hand' achève le set.

Faudra pas patienter des heures pour les bis, en moins de deux le groupe réapparaît et balance la ballade 'What else can I do', la préférée de Anja qui glisse ' ooh, zo mooi' à son petit ami.
Le hit du premier album, 'Draw the line' et ses guitares saignantes, met un terme à la soirée.
La chorale de Deinze entame un 'nog eentje, nog eentje...' , ce sera en vain!

Horses on Fire est prêt pour les festivals d'été!




Quelques échos après la conférence de presse des Nuits Botanique 2014!

L'édition 21 des Nuits se déroulera du 16 au 27 mai 2014!
Quatre scènes: le Chapiteau ( une demande a été introduite auprès de la Ville de Bruxelles pour pouvoir le placer au même endroit qu'en 2013, spectateurs et service d'ordre étaient ravis) - l'Orangerie - la Rotonde - le Musée, transformé en Grand Salon et bien sûr, il faut y ajouter le Cirque Royal pour quelques têtes d'affiche.
Plus de 60 artistes se produiront sur les cinq podiums.

Les intervenants: la directrice générale du Botanique, Annie Valentini - le programmateur, Paul-Henri Wauters et Marie Papazoglou, chargée des expositions.

Des chiffres, analyse du bilan 2013:  280 concerts et plus de 100000 spectateurs, dont 37 000 lors des Nuits.
Le décor: une installation vidéo ( Guillaume Bernier) au Grand Salon, Vincent Glowinski, alias Bonom, déjà responsable de la fresque habillant les murs de la Rotonde, s'attaque aux serres.
Le Botanique sera de plus en plus végétal.

La programmation, longue intervention bilingue de P H qui insiste sur la cohérence de l'affiche et sur le rôle de découvreur de talents du Bota, il nous rappelle judicieusement que Arctic Monkeys ou Franz Ferdinand sont passés dans les petites salles du Bota avant de faire Forest National ou les grands festivals.
Comme toujours l'éclectisme est roi et une place prépondérante est accordée aux artistes noir/jaune/rouge du nord, comme du sud.
La  Nuit Belge 2014 aura lieu le 21/5 ( School is Cool, amatorski, Robbing Millions, The Experimental Tropic Blues Band etc..).

Quelques incontournables: Cat Power - The Flaming Lips- Emily Loizeau - Vincent Delerm - Blaudzun - Emilie Simon - The War on Drugs... et des jeunes dont on attend beaucoup: Benjamin Clementine- George Ezra- Jungle - Moodoïd...
Plusieurs créations: Long Distance Operators featuring Hugo Race et Catherine Graindorge  - Wax Taylor and the Phonovisions Symphonic Orchestra  - le nouveau projet de Scylla- la Nuit Morton Feldman et Sonic Cathedral ( à la Cathédrale Saints Michel et Gudule).

Au rayon nouveauté, le Bota décentralise.
Une Nuit Bota à Mons en coproduction avec le Manège ( My Little Cheap Dictaphone e.a.) - Une Nuit Bota lors du Festival Europavox à Clermont-Ferrand ( les Girls...)  et une Nuit Bota à La Maroquinerie, Paris ( The Feather...).

Un petit film illustre l'édition 2013, starring Olivier Biron de This Side Up, la conférence prend fin avec une courte prestation ( deux titres)  de Scylla accompagné par le merveilleux pianiste Sofiane Pamart.
Du hip hop urbain pertinent sur fond de piano serein, on recommande...

Tous au Witloof pour le buffet!

Passings: Joe Lala, Drummer, Actor (1947 - 2014) !

Ce n'est pas tellement pour ses talents d'acteur que le gars de Tampa, Floride se retrouve dans une rubrique nécrologique consacrée aux musiciens, mais on te conseille de lire les notes sur quelques uns de tes  albums ricains des seventies, tu risques bien t'y retrouver le nom de Joe Lala comme batteur.
Un gars qui a joué avec Manassas, Crosby, Stills and Mash, les Bee Gees, les Allman Bros, Eagles, Whitney Houston et tant d'autres,... playing on 32 gold and 28 platinum records, dit la bio... mérite le respect.
Son premier band d'envergure fut Blues Image fondé en 1966.
Un line-up intéressant puisque outre JO on retrouvait les noms suivants:  Mike Pinera, Manny Bertematti, Emilio Garcia et Malcolm Jones.
La discographie du groupe compte 3 albums: 'Blues Image' - 'Open' et '  Red White and Blues Image'.
Après cette dernière plaque, Joe Lala entame sa brillante carrière de session drummer.
Ce 18 mars un avis laconique: Joe Lala passed away Wed March 18th at 7 am in Tampa’s St Joseph’s Hospital. Lala was 67 years old!

mercredi 19 mars 2014

Eriksson Delcroix - You Raskal You, Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 18 mars 2014

The Partchesz semblent non pas avoir été laissés à l'écurie aux bons soins d'un palefrenier diligent, mais bien envoyés à Cureghem, désormais Nathalie et Bjorn se déplacent sous l'appellation Eriksson Delcroix.
 L'an dernier au Candelaershuys, avant la sortie de ‘For Ever’, ils étaient Bjorn Eriksson and Nathalie Delcroix, pour cette longue tournée de promotion, les prénoms sont oubliés.
Avec Fred Cerise on se souvient avoir vu le couple entouré d'une vingtaine de spectateurs, heureusement, et c'est justice, tout auréolés du succès de  'The Broken Circle Breakdown' pour lequel Bjorn a signé le soundtrack, les salles de concert sont bien garnies pour accueillir la cowgirl de Kalmthout et son moustachu.

En support le Club propose You Raskal You!
Euh, non, ce n'est pas le Vieille Canaille de Serge , mais il est possible que  'I'll Be Glad When You're Dead', écrit par Sam Theard en 1931, soit à l'origine du nom de scène qu'ont choisi ces jeunes gens de Hoogstraeten.
 Guy Brees (vocals, keys, gt) , Maarten Michielsen ( (gitaar) , Raf Vorsselmans ( bass), Tijl Piryns ( drums, trumpet, vocals), Rienk Michielsen( (vocals, gitaar) ont déjà fêté quelques anniversaires, en 2011 un full cd ( Reverb Kisses) était distribué par Rough Trade, 2013, naissance d'un petit frère, «It takes a whole lot of fools to build a pyramid, but love just takes two», baignant dans un univers romantico-pop de qualité.
En 2011, le groupe avait impressionné la presse flamande lors du Crossing Border Festival, en 2013 RifRaf parle de filmische ‘Americana’.
Le set de près de 50'  nous a séduits, si la guitare de Maarten présente des accents Americana, l'ensemble est  pourtant plus proche d'une pop mélodieuse à la Crowded House avec un sérieux clin d'oeil vers Crosby, Stills and Nash.
Du travail soigné et avenant!
'It's gone' voyant Guy aux lead vocals ouvre, les harmonies vocales et les lignes de guitare ciselées charment.
Toujours en mode ballade 'Blue Alps', avec cette fois-ci Rienk au chant.
Ces vocaux alternés constituent d'ailleurs un des atouts majeurs du set.
Après une promenade alpestre, Cupidon décide d'envoyer une flèche dorée , 'Golden Arrow', titre aussi soyeux que le 'Sister Golden Hair' d'America.
Le mélancolique  'Reverb Kisses' est dédié à Thomas un gars de chez Rough Trade décédé il y a peu.
Formidables interventions de Maarten!
Le country/bluegrass 'Bucket and the rag' sonne comme du Chet Atkins ayant jammé avec les Byrds, tandis que 'Lover' nous rappelle le groupe de feu Paul Despiegelaere, The Machines.
'Taken by surprise'  ne nous  a pas surpris, il reste dans la veine soft rock fluide, tout comme l'apaisé 'Peace of mind'.
Un virage alt.country avec 'The Plow', le highlight du set, puis le poppy 'My love' qui met un terme à ce gig apprécié.

Eriksson Delcroix

T'as bien vite compris qu'il ne sera pas question d'un petit concert intimiste ce soir, ils ne seront pas moins de sept à prendre place sur le podium, et pas des canards boiteux: Nathalie Delcroix ( quelle voix.../ shakers et autoharp) - Bjorn Eriksson ( voix mâle et guitares)- Daddy cowboy hat  Karl Eriksson ( banjo, vocals) - Peter Pask ( basses dont une basse ukulele ) -Tim Coenen ( guitares) -Elko Blyweert ( guitares) et Alain Rylant aux drums, les plus beaux specimen du zoo d'Anvers, ceux que Bart De Wever ne veut pas échanger contre un couple de pandas!
Bruxelles, faites comme nous, mettez vous à l'aise, on commence... en duo, ce sera le traditional des Appalaches, 'Old Bangum' , histoire de nous embarquer d'emblée chez les Ricains!
Enchaînement immédiat, toute la troupe attaque  ' Home is where the angels roam', l'ange Nathalie fait un joli contrepoint au baryton de son compagnon, Elko décore le country tune de fines lignes de guitare et d'ebow-effects étonnants.
Une première claque de dimension!
'The sound of you' est la plage la plus romantique de 'For Ever' précise Bjorn , le zither de Nathalie fait cling, cling, cling... faudra remédier à la situation.
' Nashville Tennessee' et ses close harmonies nous rappelle que Nathalie et Bjorn pratiquaient ce genre bien avant les nominés Civil Wars.
Superbe est faible!
L'annoncé comme sombre  'Pretty little souls' suit, si l'accompagnement musical est relativement léger, le thème l'est moins, le monde que nous avons à offrir aux nouveaux-nés est plus que moche...pretty little souls vaut mieux rester away from here.
Applause pour mon padre au banjo, voici le gospel ' Time is winding up' qui était déjà au répertoire des Partchesz .
Nathalie se permet quelques acrobaties vocales périlleuses.
'The last thing on my mind' de Tom Paxton, du country folk classique!
Dit is een ode au premier groupe de Bjorn, Hank Van Damme,  dixit Miss Delcroix, dans le line-up il y avait Hank Williams et l'intellectuel de gauche, Jean-Claude Van Damme... les April Fools sont précoces cette année!
Le swampy instrumental 'Riding on a snake with a bottle of tequila in my hand' par contre ne prête pas à sourire, du grand art!
Un classique, 'High on a mountain top', du bluegrass sans fiddle!
Quel est le lien entre une pute et un cimetière de voitures?
Ecoute le sinistre  ' At the car graveyard'!
Une invitée, Bruna, la fille de Bjorn vient vocaliser pendant 'Walking' qui nous rappelle certains Nick Cave.
Le voyage roots nous conduit en Louisiane pour le cajun tune 'Danse le Mardi Gras' chanté par Daddy Ericksson.
Quoi, Fred, tu crois que t'aurais pu remplacer Alain au triangle, t'es fort en math?
Bjorn, gamin, était voisin de Derroll Adams, en hommage au  gars le plus célèbre de Portland on aura droit à 'The Valley'.
Une version hypnotique magistrale, avec un moment de magie pure lorsque tout le club a fredonné la mélodie.
That was it, folks!
Avec Fred, on est d'accord, un des concerts mémorables de ce début d'année!

Bis
Le tendre  'Black Jack David' suivi du bluegrass' Black Mountain Rag'.
 Le bluegrass est originaire d'Irlande tient à nous rappeler Bjorn, les Irish  fiddle tunes ont été importées sur le Nouveau Continent pour devenir gazon bleu.
Un dernier étalage des talents de cette fine équipe puis une longue séquence merchandising.

Prochain concert, le 20 mars au Rex à Essen!




The Partchesz

mardi 18 mars 2014

Le jazz world déplore un triple décès: Ralph Penland - Al Harewood - Peter Massink!

Ralph Penland et Al Harewood étaient tous deux batteurs, le premier originaire de Cincinnati venait d'avoir atteint l 'âge de 61 ans et pouvait se targuer d'avoir joué avec Freddie Hubbard, Charles Lloyd,  Don Menza, Frank Sinatra  ou Chet Baker, sans oublier les chanteuses Nancy Wilson, Dianne Reeves ou Etta James.
Si on le retrouve sur bon nombre d'enregistrements comme accompagnateur, en 1992 il est crédité sur l'album 'Tracks' signé  Marc Copland / Dieter Ilg / Ralph Penland, un de ses derniers disques a pour nom  `To Journey A Dream'.

Al Harewood
un spécialiste du hard bop, est né à Brooklyn en 1923, lui aussi peut s'entendre sur quelques grands albums jazz des sixties puisqu'il a collaboré avec Horace Parlan, Lou Donaldson, Stanley Turrentine, Dexter Gordon, Grant Green, Buddy Tate, Lee Konitz...la liste est trop longue, pas question de citer toutes les pointures pour lesquelles il a tenu les baguettes.

Le saxophoniste néerlandais Peter Massink a surtout fait carrière en Allemagne, son plus grand fait d'armes est d'avoir tourné avec Mikis Theoradikis , il a également travaillé avec Oliver Lake ou Doug Hammond, qui fut le batteur de Ch. Mingus.
Pour se faire une idée de son jeu, on peut recommander l'album ' Full Moon' du Peter Massink Trio ou 'Birds have to fly' de la chanteuse Alexia Vassiliou.
Peter était âgé de  59 ans.

lundi 17 mars 2014

Valenya Syl au Café Belga, Ixelles, le 16 mars 2014

17h25: du soleil sur la plage Flagey, la terrasse du Belga, n° 1 au hitparade des m'as-tu-vu avec un score de 9,3 sur 10, est bien évidemment noire de monde, pas la peine d'essayer de poser ton séant sur une chaise ou de t'allonger sur un transat, pour te commander un demi tu risques de poireauter pendant un bon quart-d'heure, Laurent résume la situation...Si t'as une jupe et une paire de seins, tu seras servi beaucoup plus rapidement au bar...
Tu ne t'étais pas déplacé à Ixelles pour te mêler à la faune bobo mais pour assister au concert de Valenya Syl dans le cadre de la série Jazz on Sunday.

Mal informé, tu croyais que  le gig débuterait à 17h30', lorsque tu te pointes, les musiciens ont déjà entamé leur périple depuis près de 20 minutes.
Un brouhaha assommant, un va-et-vient constant, toutes les dix minutes un client laisse choir sa consommation dans un grand fracas de verre... pas évident pour le groupe de se faire entendre, tu te demanderas toujours ce que le concert surprise presté en début de semaine par une des hypes du moment, Jake Bugg, a donné.
En te collant à 2 mètres du groupe tu peux de suite te rendre compte que la voix de Valenya ( alias Arantxa Suso , originaire de Malaga) n'est pas banale, la nu-soul proposée la rapproche des meilleures, Erykah Badu, en tête.
Le trio cosmopolite l'accompagnant n'est pas à répertorier dans la caste vieilles ganaches, l'Espagnol Raoùl Corredor spécialiste du flamenco (guitare) - le jazzman portugais Rui Salgado ( basse), Hijaz Contradiçao, Maarten Decombel Trio ... et le français Louis Favre ( batterie), vu avec Egon et  également membre du Maarten Decombel Trio ont fait leurs preuves sur plus d'une scène.
Pour la suivante, la belle Andalouse s'arme d'une guitare et entame une  ballade cataloguée smooth r'n'b chatoyant.
Ensuite il t'aura fallu du temps  pour reconnaître le fabuleux 'Respect' popularisé par l'immense Aretha Franklin.
Ce n'est que lorsque  Arantxa a commencé à épeler le mot, R E S P E C T, que tu  fais le lien.
Une version étonnante ne manquant pas d'âme.

Une pause, on revient dans dix minutes!

Set deux.
Guitare/voix, Raoùl,  Arantxa et Louis Armstrong, ' What a wonderful world' épuré à l'extrême.
Le duo poursuit par une bossa-nova sophistiquée et veloutée, 'Yesterday'.
Louis et Rui rejoignent la paire et  l'équipe au complet propose la romance profonde 'Memories'.
Une ballade d'un classicisme radieux,  portée par une voix irréprochable.
'Shouted' éveille en toi le meilleur de la neo-soul, Lauryn Hill, Jill Scott, India. Arie, Lianne La Havas et plus près de chez nous, la petite Julie Rens.
Conciliabule, what do we play next?
Le choix se porte sur 'Million Dollars', un funk  gluant, même sans horn section le quartet réussit à imprimer un groove insolent.
Ce second set s'achève avec' Not afraid', une plage multi-facettes démarrant en downbeat avant un mouvement agité suivi par une séquence hip hop puis le retour au thème initial et à son flow fluide.

Tu abandonnes l'idée d'une bousculade au bar, au lieu d'avaler une bière tu vas contempler les canards barbotant dans les eaux boueuses des étangs d'Ixelles.

Set 3.
On va reprendre quelques titres interprétés lors des deux premiers sets, pas mal d'entre vous sont arrivés tardivement...
Le jazzy et soulful 'Walking down' précède le chaloupé 'Sainte Nitouche' , une dose appétissante de   French touch nu soul.
Le concert doit impérativement se clôturer à 19h, plusieurs clients séduits viendront se trémousser aux sons de 'Million Dollars' et 'Not Afraid' rejoués une seconde fois.

Aucun doute à avoir ce projet va cartonner!

La nouvelle s'est répandue telle une trainée de poudre, Scott Asheton ( The Stooges) est mort!

Comme toujours, la nouvelle a été relayée par les réseaux sociaux, sur sa page facebook Iggy Pop écrit« Mon cher ami Scott Asheton est décédé la nuit dernière,  Scott était un grand artiste. Je n’ai jamais entendu quelqu’un jouer de la batterie avec autant de sens que Scott Asheton. Il était comme mon frère. Lui et Ron ont laissé un grand héritage au monde. Les Asheton ont toujours été et continuent d’être une deuxième famille pour moi. Mes pensées vont à sa sœur Kathy, sa femme Liz et sa fille Leanna qui étaient la lumière de sa vie ».
Scott rejoint ainsi son frangin Ron qui nous avait quittés en 2009.

Les Stooges, line-up original  Iggy Pop - vocals/Ron Asheton - guitar/Dave Alexander - bass/Scott Asheton - drums, un chapitre entier de l'histoire du sex and drugs and  rock 'n roll et pourtant le groupe n'avait sorti que trois albums avant le break-up, trois pépites: The Stooges - Fun House - Raw Power!
Reformation en 2003 et d'interminables tournées avec l'iguane, la Belgique n'avait jamais été oubliée...
Bien sûr, il n'y avait plus Dave Alexander, une des nombreuses rock stars décédée à 27 ans, la basse sera tenue par Mike Watt et le saxophoniste  Steve Mackay est également de la partie.
Après le décès de Ron,  James Williamson tiendra la guitare.
En 2011, Scott est victime d'une crise cardiaque,désormais sur scène, il cède la place à Larry Mullins. Il décède ce 15 mars.
RIP!

dimanche 16 mars 2014

La confrérie des chats sanglote, Cees Veerman n'est plus!

The Cats: Cees Veerman (1943-2014), Piet Veerman (1943), Jaap Schilder (1943), Arnold Mühren (1944) et Theo Klouwer (1947-2001), les concepteurs du palingpop de Volendam, un genre prônant un chant en harmonies sucrées et des mélodies faciles se basant sur  un son country de grand bazar.
Un autre représentant illustre de ce paling sound fut George Baker Selection.
Ces Volendamse katten ont aligné un nombre incroyable de tubes de 1965 à 1994, la période de 1968 à 1972 étant la plus prolifique.
 16 top tien hits chez nos voisins, qui dit mieux?
'Times were when' - 'Lea' - 'Why' - 'Scarlet ribbons' - 'Let's dance' - 'One way wind' - 'There has been a time' - 'Be my day' etc...
Le dernier album studio, Shine on', date de 1994.
En 2014, les nombreuses compilations continuent toujours à se vendre!
Cees Veerman,le leadsinger, vient de s'éteindre à l'âge de 70 ans!

Décès de Gary Burger, le leader de l'avant-garde garage band The Monks!


Discorock.com nous éclaire: "Particulièrement nihilistes, les Monks (moines) ont d'autres singularités : ces cinq GI's américains, basés en Allemagne, décident d'y rester après leur démobilisation. En accord avec leur nom, ils se produisent avec la robe de bure et la tonsure monastique. Ils disparaissent après leur premier album..."
Les moines établis en Allemagne avaient pour nom  Gary Burger: Lead guitar, lead vocalist (décédé on March 14, 2014) -Larry Clark (born Lawrence Spangler): Organ, vocalist - Eddie Shaw: Bass guitar, vocalist - Dave Day (born David Havlicek): Banjo, rhythm guitar, vocalist (décédé on January 10, 2008) et Roger Johnston: drums, vocalist (décédé on November 8, 2004).
A l'origine, les capucins avaient choisi  The Torquays comme nom de scène, une tonsure plus tard, ils deviennent The Monks.
Avant l'album 'Black Monk Time'  ( 1966) ils avaient sorti une demo.
Le groupe connaît un regain de popularité dans les nineties, l'album est ré-édité.
En 2006 Gary Burger devient premier citoyen ( Mayor) de Turtle River, Minnesota.
Un cancer du pancréas l'envoie dans l'autre monde.

samedi 15 mars 2014

Cults + The Spectors - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 14 mars 2014

Une soirée sous le signe Phil Spector au Club de l'AB.

The Spectors.

Un quintet mixte uit Brugge, trois nanas, pas hideuses, Marieke - Bass/Vocals/Music and Lyrics
- Hannah - Vocals + keys, pas très audibles et Stefanie - Drums et deux guitaristes, Maxiem ( + vocals) et Emiel.
A noter: 1° avant-programme de My Bloody Valentine à l'AB, passages à Dour, Leffingeleuren, Boomtown, récemment 'We Are Open', ce week-end les PIAS Nites.
2° un EP produit par   Chris Urbanowicz ( ex- Editors), le single 'Nico' fait un tabac dans les hitlijsten ( De Afrekening de Studio Brussel - Ultratop).
Portrait en deux coups de crayons: dreampop, teenyboppers, shoegaze, harmonies vocales sucrées, fraîcheur, spontanéité, potentiel énorme!

Une intro en disto, un rythme soutenu, Marieke au chant, c'est parti pour 'Green-eyed monster'.
Cette bête hideuse aux yeux émeraude soulèvent en toi des visions The Jezabels ou certains new wave bands portés par une voix féminine, style Til' Tuesday.
Une basse postpunk introduit ' Like sand' , une plage efficace, déchirée par des guitares incisives.
Maxiem et Marieke alternent les vocals pendant l'harmonieux 'Going down'( with you) qui précède le superbe 'Gloom' bourré de reverb et  annoncé comme titre plus calme, avec une proposition que certains mâles étaient prêts à prendre à la lettre..you can have my body and my soul....
The Spectors poursuivent avec 'Perfect early morning', une belle tranche de  catchy college poprock, puis Marieke propose une cover de Brian Jonestown Massacre, le percutant ' Swallowtail'.
L'influence du band de San Francisco, comme celle de The Jesus and Mary Chain, d'ailleurs,  est évidente pour certains titre.
Le single' Nico' mérite sa place dans les charts tandis que  'Someone else ' et son refrain accrocheur nous renvoie à nouveau vers les girl groups des golden sixties.
Le sombre 'Drone' et 'Light stays close' achèvent ce set engageant!

Après la Venise du Nord, direction la Big Apple avec Cults.

Présenté comme un duo ( Madeline Follin – vocals/ Brian Oblivion – vocals, guitar, percussion), les New-Yorkais se présentent à cinq sur scène, à la basse: Nathan Aguilar  -guitare, xylophone, claviers: Gabriel Rodriguez et le nouveau drummer: Marc Deriso ( Weatherbox, Grains, Japandi....).
Une musique introductive digne d'un Broadway show, la clique sort de coulisses.
Premières constatations, pas de monitor sur scène , les musiciens utilisent des oreillettes - les amplis nous présentent leur face arrière - quatre screens placés haut derrière les musiciens- à l'arrière, également, un micro, que Madeline vient tripoter après chaque morceau - des lights à rendre malades les photographes présents.
' High road', une des plages de leur second album ' Static' , au merch. ils n'ont plus que la version vinyle , entame le set.
Dreamy sounds, une voix acidulée , comment ne pas tomber in love at  first sight, d'autant plus que Madeline, d'un geste gauche, froisse constamment le rebord de sa jupette fleurie.
Le poppy ' Abducted', la première plage de l'album les ayant lancés, confirme la première impression.
A new song, 'Slow song' sur la playlist, est du style marshmallow, on sait, faut pas abuser de la guimauve, pourtant on en redemande.
Brussels, it's the first date of our European tour, pas la grande forme, jetlag etc... another new one, portée par la voix cristalline de Miss Follin qui esquisse un timide pas de danse, ' Always forever'.
Assez de friandises, affirme Brian, 'Weird beat' is a rock'n roll song, tandis que sur les écrans quelques cowboys ont sorti leur Winchester.
La définition du mot rock dépend du dictionnaire utilisé, ne crois pas que tu vas entendre du Iron Maiden, ni du Bill Haley ou du Jerry Lee Lewis, simplement le rythme sera plus soutenu, quant au timbre de la jolie jeune personne, il reste associé à celui d'une Sainte-Nitouche qu'on sent délurée.
'You know what I mean' , c'est le titre de la suivante et pas un questionnement personnel, et c'est aussi l'archétype du slow gluant comme on en fabriquait dans les sixties, le truc qu'on te passait pendant que,  à dix ans, tu faisais le dur au volant d'une auto-tamponneuse.
'Were before' et ses vocaux mixtes rocke gentiment, il est suivi, comme sur l'album, par 'So far' et ses guitares grinçantes.
Un petit twist de l'album 'Cults', 'Bumper', réjouit l'assistance, puis les lourdes  frappes de Marc, contrebalancées par un xylophone subtil, amorcent 'I Can Hardly Make You Mine'.
Do you know The Motels?
Voici leur ' Total Contral'.
Sympa de nous avoir rappelé l'existence de ce chouette groupe!
They conclude with 'Rave on', la chanteuse s'éclipsant dès qu'elle a terminé son rôle, les boys achèvent la pièce.

Encore!
Au nombre de trois, le dansant  ' Keep your head up' , 'Go outside' un hit à Brooklyn et 'Oh my God'.

Thank you, Brussels, this was a great start for our European tour....








Reggy Tielman le dernier des Tielman Brothers n'est plus!

Les Tielman Brothers: une institution aux Pays-Bas, un des premiers groupes d'indorock.
Quatre frères, pendant un petit temps leur soeur Jane ((1940-1993)   était également dans le coup, en provenance d'Indonésie: Reggy (1933-2014), Ponthon (1934-2000), Andy (1936-2011) et Loulou (1938-1994), tous décédés depuis, puisque Reggy, le guitariste, vient de rejoindre ses frangins, il avait 80 piges.
Le groupe a accumulé les hits dans les années 50/60, notamment 'Rock Little Baby Of Mine' ou 'Little Bird'.
Bruxelles se souvient qu'en 1958 ils avaient joué au Heysel lors de l'Exposition Universelle, mais c'est surtout en Allemagne que les Tielman Brothers comptaient les fans les plus acharnés.

vendredi 14 mars 2014

Clare Louise - Hibou à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 13 mars 2014

Clare Louise vient présenter son second full album, 'Balloons', devant une Rotonde garnie de fans fidèles.

Comme avant-programme le choix s'est porté sur Hibou.
Bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou...prennent X au pluriel, c'est clair!
Oui, madame!
Michel?
Je me vois marcher la faim au ventre
Dans la rue qui sent déjà l'hiver
Parmi tous ces inconnus qui rentrent
Retrouver la femme et le couvert
L'oiseau de nuit
L'oiseau de pluie
Je ne l'oublie....
Jean de La?
 L’Aigle et le Chat-huant leurs querelles cessèrent,
Et firent tant qu’ils s’embrassèrent.
L’un jura foi de Roi, l’autre foi de Hibou,
Qu’ils ne se goberaient leurs petits peu ni prou....

Viens-en aux faits, mec!
Bon, tu y tiens...Hibou c'est  Simon Bériaux ( Aidan and The Italian Weather Ladies,Le Yeti e.a.), un ex-journaliste, ayant décidé, après s'être longtemps promené dans nos belles forêts, de partir à la recherche du nirvana en écrivant et interprétant ses textes sylvestres.
Ce soir l'auteur/compositeur/guitariste est accompagné de Charlotte Danhier ( Clare Louise) au violoncelle et de Victor Foulon à la contrebasse.
Ce nocturne a pondu quelque chose?
Un EP, 'Chant Talisman'.
Genre?
Chanson française à texte baignant dans l'esprit post-hippie.
Style Les Charlots?
Pas vraiment, un hibou c'est pas une chouette, ça rigole pas!
'On était sans souci', de la  poésie mélancolique et contemplative, des intonations vocales Maxime Le Forestier, un accompagnement sobre: paisibilité et sérénité.
Si t'aimes  le calme, l'air pur, la joie simple de se promener à la lisière du bois, écoute le chant du Hibou.
Un second voyage vers une destination où rien ne se passe, puis un titre courtois tout aussi reposant, ça manque un peu de sel, entends-tu à la table voisine.
Une nouvelle pièce d'un romantisme désuet précède 'La source', à propos d'une maison ainsi nommée.
T'as l'impression de retrouver l'ambiance du Grenier aux Chansons qui a vu défiler pas mal d'auteurs- compositeurs de talent.
 Qui se souvient de Bruno Brel, Jean-Jacques Kira, Irène Deneuville ou de la douée Andrée Simons?
Le rapace philosophe passe à l'électricité pour un titre te rappelant vaguement Yves Simon avant d'annoncer la dernière, 'Ainsi tu n'oublieras pas que le monde existe'.
Du post -Larzac dépoussiéré aux accents dramatiques.
Un trip passéiste pas recommandé aux fanatiques de gadgets technologiques.

Clare Louise.
Et son équipe: Cédric Van Caillie ( Balimurphy), la violoncelliste Charlotte Danhier et le batteur Franck Baya ( Saule, Sarah Carlier, Mièle...), plus Boris Gronemberger ( V.O. - les Girls, Castus ( présent dans la salle)...), qui a produit le dernier album, au vibraphone ou aux claviers.
Le podium est jonché de ballons multicolores, le quintette se pointe, Clare sourit!
'Somewhere else', un des titres de 'Balloons', ouvre, toujours cette voix reconnaissable entre toutes,  flottante, se permettant d'osées pirouettes, semblant comme être portée par un vent indécis, la poussant tantôt vers les nuages pour la ramener soudain à hauteur de nos pavillons auditifs.
Ce qui surprend davantage c'est la richesse des arrangements, le gentil indie folk de naguère s'est étoffé pour devenir chamber pop.
Un premier invité, Jean-François Durdu ( ex Camping Sauvach), au violon alto pour attaquer la valse 'Impossible road', décorée de vocalises suaves.
Mon prof de piano est dans la salle, vais essayer de ne pas le décevoir pendant 'Balloons', le single tiré de l'album.
Un plongeon dans un passé pas si éloigné, 'Old melody', sur son tout premier EP, sera joué en trio: acoustique, guitare, cello.
Beau!
C'est Boris qui pianote durant 'Where I come from', proche des oeuvrettes d'une autre Clare, celle se faisant accompagner par les Reasons.
La guitare surf de Monsieur Balimurphy dessine un arrière-plan americana derrière la superbe ballade pour insomniaques 'I don't sleep anymore', tandis que la rengaine sucrée 'Sweet blue' est enjolivée par de seyants  loops, comme si les Shirelles ou les Crystals avaient découvert l'electro.
L'enivrant 'Black Stars' ( sur 'Castles in the air') et ses effets de voix rappelle Vashti Bunya, Karen Dalton ou autres adeptes de freak folk, on ajoutera toutefois que le tag était inutilisé du temps de la splendeur des précitées.
Un petit tour in ' My garden'?
L'air est doux, pourquoi pas?
' Castles in the air' séduit avec ses arpèges ciselées et harmonies gracieuses avant un retour au dernier né, 'My heart' et ses poussées psychédéliques.
L'orgue désuet amorce le gospel bourdonnant 'I don't know this place' .
Force est de constater que Clare Louise a sérieusement enrichi sa palette, la gentille folksinger des débuts emprunte, désormais, des sentiers plus escarpés.
' Both moods' et la lovesong  'You'll always be my love' au charango,  mettent fin au set normal.


Bis
A quatre, assis sur le bord du podium, no mike, pour la gentille ballade ' Is this here and now' et pour finir, avec Simon le Hibou, le crowdpleaser ' You don't know my name'.

Baptême réussi!


Kili Watch a perdu son papa, exit Gustave Derese, le bassiste des Cousins.

La liste du patrimoine mondial Unesco pour la Belgique est vachement  incomplète: quelques béguinages, la Grand-Place, des édifices religieux, des constructions Horta etc... où sont les croquettes crevettes, la tarte à djote, la Gueuze, Bob et Bobette, Tintin, Spirou, Dirk Frimout, Tijl Uylenspiegel, Sandra Kim, Helmut Lotti, le plat pays, les Quatre fils Aymon, André Brasseur, Soeur Sourire et les Cousins, merde quoi..Kili Watch, un million de singles vendus, une reprise par un des plus grands pilleurs de la planète, Johnny, un hymne guerrier chanté par tous les gamins dans les sixties, seventies, eighties, nineties etc..., les gars de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture sont des béotiens.
Ce 6 mars, Gustave Derese, le petit gars d'Evere qui, un beau jour, a pondu ce chef-d'oeuvre intemporel et l'a donné en cadeau au band pour lequel il tenait la basse, le plus grand groupe bruxellois des années 60, The Cousins, s'est éteint.
Lors des funérailles ses enfants lui ont fait écouter 'Kili Watch' une dernière fois.
 PS: on te conseille vivement le site 'Mémoire Rock 60/70' , la page Les Cousins, pour parfaire ta culture!

jeudi 13 mars 2014

Le jazz canadien endeuillé, décès du guitariste Gary Benson.

Jazz FM91: "A gifted guitarist, Benson was born in Hamilton and studied composition with Gordon Delamont and guitar with Jim Hall" , il s'est éteint début mars à l'âge de 75 ans.
Gary Benson n'a rien à voir son homonyme, le singer-songwriter anglais responsable du hit "Don't Throw It All Away", ce dernier se nomme en fait Harry Hyams.
Le Canadien est surtout connu pour être un des membres fondateurs du Canadian Jazz Quartet qui a sorti 4 cd's , le dernier 'Brazilian Reflections' avec le line-up suivant: Gary Benson (guitar). Frank Wright (vibes). Duncan Hopkins (bass). Don Vickery (drums).
Avant cela, Gary Benson a accompagné quelques grandes voix dont Peggy Lee ou Natalie Cole.

mercredi 12 mars 2014

Gladys à l'Acte 3, Braine-l'Alleud, le 11 mars 2014

Gladys pour la première fois sur scène pour vous présenter son univers et sa musique !
En grand: ENTREE GRATUITE... résultat, du monde à l'Acte 3 , splendide espace culturel et événementiel situé à Braine-l'Alleud, à 100 mètres de la Chaussée de Bruxelles ( Waterloo).
Un verre de mousseux pour te souhaiter la bienvenue, spectacle à 20:30'.

Gladys, tu dis, et les Pips?
Non, elle a du peps cette jeune personne, après une résidence de quatre jours à l'Acte 3 pour peaufiner le spectacle, elle annonce le premier show de ce nouveau projet, mais la donzelle n'est pas une novice et le band qui l'accompagne est du style requins ayant piétiné toutes les scènes wallonnes.

Histoire de situer brièvement les personnages, commençons par  la blonde enfant: Gladys=  Marie Delsaux de Namur, prof de musique et révélation NRJ 2014.
Un passé: Lady Cover et la présence féminine ( Mi$$ Future) au sein de Kid Noize.

Le band: Greg et Micka Chainis ( Abel Caine, Monsieur Dupont) - le drummer Nicolas Scamardi ( Von Durden, Gladys y tenait les claviers... , Melchior, Jane Doe and the Black Bourgeoises, Julie Meganck, et son  ventre rond, était dans la salle) et aux claviers/arrangements, Adrien Larock ( Mister Cover, Jazz Infinity...).

20:30' le long rideau rouge nous cache encore la scène, mais synthés et drums ont entamé l'intro, let's raise the curtains... les musiciens sont en place, Gladys souriante dans sa petite robe blanche se pointe, de longues jambes, des bras tatoués, elle en jette cette nana et elle à peine entamé 'I'm gonna leave you', que tu dois te rendre à l'évidence, Gladys dispose de tous les éléments requis pour devenir une Lily Allen ou Kate Perry belge, on omet Gwen Stefani, trop âgée avec ses 44 piges. Une voix admirable, une énergie folle, un sourire coquin et un charisme évident.
OK, si la pop te donne la diarrhée on te conseille d'oublier et va écouter Karlheinz Stockhausen.
Le futur hit, le sautillant 'Stupid guy' déclenche les premières acclamations délirantes.
Braine, mes musiciens avaient les noisettes un peu coincées dans le pantalon, pas moi, évidemment, suis cool, c'est la première, ça s'arrose, elle avale le contenu d'une flûte avant d'attaquer le bilingue 'Chéri, je bois'.
Ton épouse est heureuse, elle n'est plus la seule bonne femme s'adonnant à la picole.
Deux avenantes ballerines se joignent à Gladys pour entamer une chorégraphie ondoyante faisant passer un ballet de Madonna pour une séance de fitness destinée au troisième âge.
' J'suis conne', mais j'assume ( elle est blonde platine, ça explique certaines choses)!
Pas idiote mais au contraire, expressive, rigolote et sexy!
Bienvenue dans les années 80, sourit-elle, avant de déterrer ' Maman à tort' de Mylène.
Elle a plus d'une corde à son arc et décoche une flèche moins synthétique, 'Boiler' de Limp Bizkit en version piano/voce.
Superbe et profond.
Une seconde ballade, ' Childhood', nous plonge dans l'univers soul d'une Adele ou d'Amy Winehouse.
Un coup de coeur.
Exit Marie, le band en profite pour placer un instrumental electro/rock musclé.
En un éclair la belle enfant a enfilé une autre tenue: jeans troué et petit top bleu dénudant un ventre plat, qu'eut adoré Serge Gainsbourg, et mocassins scintillants.
'Hit me hard', du trip pop hop bien dans l'air du temps.
A tes côtés, Bénédicte, Daisy, Sandrine et Maureen ( 69 ans, si on additionne le tout) trépignent de bonheur.
Retour des soubrettes, 'Don't give it up', elles sont trop mignonnes, remarque un vieux beau!
Gaffe à l'infar, pépé!
Un long chapelet de remerciements avant ' I'm your drug', forcément vitaminé.
Photo de famille tirée par Kmeron, puis la dernière: ' End of the show'.

Euphorie générale, retour de l'équipe, version alternative de 'Stupid Guy'.
Pas de doutes, Gladys, c'est de la dynamite.

Prochain show, l'AB, le 21 mars en avant-programme pour Bastian Baker.


Jean Vallée a rejoint la vallée de la nuit étenelle!

Jean Vallée, né Paul Goeders à Verviers en 1941, un chanteur autodidacte, défenseur du verbe français, est décédé ce mardi matin, des suites d'une longue maladie dit le texte laconique.
Jean Vallée, c'était bien plus que deux passages à l'Eurovision, "Viens l'oublier" en 1970 et "L'Amour ça fait chanter la vie" qui obtient la seconde place en 1978, Jean Vallée, c'était un artiste authentique, un parolier talentueux et une présence scénique vibrante.
Si Juliette Gréco t'invite comme vedette américaine pour un tour de chant, c'est que t'es pas un ringard.
Quelques moments forts d'une riche carrière: Spa, prix de la chanson française en 1966 - Nana Mouskouri signe un tube avec 'La Vague' écrit par Jean Vallée - Inspecteur Javert dans 'Les Misérables' monté par Robert Hossein - "Chevalier de l 'Ordre de la Couronne" en 1999 - ' Je suis Belge' pour Annie Cordy,  à l'occasion des 175 ans du royaume -  sans oublier une belle collection d' albums et des singles!

Verviers est en deuil!

mardi 11 mars 2014

Laibach au Depot, Leuven, le 10 mars 2014

Laibach, le controversé groupe slovène est de passage dans notre belle démocratie afin de présenter son dernier né, 'Spectre'.

Pas d'avant-programme au Depot, t'as le temps de discuter le coup avec Yves Hoegaerden et Jean-Paul, sans uniforme,  qui comme toi sont impressionnés par le nombre ahurissant de photographes semi-professionnels s'agglutinant frontstage.
Après ' Volk' ( 2006) , les hymnes nationaux de divers pays à la sauce indus, les membres les plus influents  de la Neue Slowenische Kunst  reprennent la route et décident de nous présenter les dix titres de Spectre et quelques unes de leurs compositions antérieures, wagnériennes et ambigües.
Quoi?
S'il y avait des chemises brunes et des bottes noires?
On a vu une rousse tatouée qui buvait de la Stella, il y avait Yves, doux comme un agnelet, qui sirotait une Blanche, le seul costumé était JP, il portait une blanche chemise et un veston strictement aryens!

21:00, le Te Deum de Marc-Antoine Charpentier retentit, le show débutera par 'Eurovision'.
Sous nos applaudissements militaires, le solennel Milan Fras, une statue imperturbable et statique ,  la beauté froide, Mina Špiler, distante et  dominatrice,  Janez Gabrič ( drums)  plus les deux synth wizards, Luka Jamnik et Sašo Vollmaier s'avancent d'une démarche martiale, en arrière-plan des visuels géométriques, c'est parti .... des coulées de synthé, un drumming métronomique et la voix récitative et rauque du commandant , à laquelle répond le timbre esthétique de Mina, un premier constat politique sinistre ..Europe is falling apart... sur fond EBM.
A l'instar de Telex, aucune chance de remporter l'Eurovision!
Sur l'écran, un défilé de bottes, 'Walk with me', t'aurais bien accepté l'invitation de Mina mais le ton emprunté par Herr Fras te fait hésiter.
Beats soutenus pour 'Americana', tandis que le mâle, apaisé, chantonne... you gotta do it with a feeling ... le sergent-major brandit un mégaphone pour aboyer telle une garde-chiourme de Dachau ayant passé une nuit blanche, a kinda odd feeling s'empare de tout ton être!
Milan s'éclipse, les autres amorcent ' We are millions and millions are one', t'étais séduit par la belle voix de la diva quand, soudain, le sombre baryton rapplique, du coup la douceur fond comme un esquimau glacé par un jour de canicule.
'Eat Liver', suis végétarien!
Sinon cette plage saccadée est aussi dansante que certains titres de Suicide.
'Bossanova' , non, c'est pas du Jobim, pense à un assaut sonique épileptique ou à une série de petits électrochocs te secouant le cerveau.
C'est irrésistiblement dansant.
Voix off' 'You are the best audience, we love you'.
On adore le second degré.
' Koran', un livre de prières atmosphériques, du Slovenian crooning.
Après ce passage détendu, le collectif nous envoie une marche portant admirablement son nom, ' Whistleblowers', titre comparable au 'Fife and drum'  du soundtrack de Barry Lyndon.
Le sentencieux  'No history' reprend le fil politique...Use the wisdom of ancient sages
Call out for heroes
Who will be the creed
Of a new political faith...
Pas au programme de Di Rupo, nous le craignons!
L'inquiétant et sulfureux 'Resistance is futile' achève la première partie.

Sur l'écran 'Intermezzo' et un countdown de 10 minutes.
Yves est parti au ravitaillement, faut encourager la troupe!

Set deux.
Après la lecture de ' Spectre' en part one, le second acte est introduit par une  Walzer te donnant soudain une envie gourmande, un café viennois, crème fraîche et chocolat.
Une amorce entêtante et majestueuse avec l'ancien ' Brat Moj'.
Si tu piges le slovène.. Brat moj,
ali čutiš pogum, ki ga je dvignila zarja
v borbi za lepoto sveta?...
Majestueux et lugubre à la fois.
Pire encore,' Ti, Ki Izzivaš' et son horrible imagerie expressionniste/guerrière, femmes défigurées par l'angoisse, si bien rendue par Edvard Munch, te plonge dans l'horreur.
Avertissement off: no Sieg Heil, please!
C'est parti pour l'hymne totalitaire ' B Mashina', une belle tranche de martial techno apocalyptique qui te laisse pantois.
Le symphonique 'Under the iron sky' magnifié par la voix claire de l'inquiétante Fraulein séduit les masses, il sera suivi par le manifeste 'Leben - Tod' et ses beats industriels torturés et oppressants.
Laibach est friand de covers qu'il prend un malin plaisir à profaner, ainsi ' Warme Lederhaut', le 'Warm Leatherette' de the Normal surtout connu dans la version de Grace Jones, vient marteler tes neurones.
'Ballad of a thin man' de Bob Dylan est méconnaissable, le seul indice te permettant de penser à monsieur Zimmerman est sur l'écran, Bob y apparaît jeune et beau.
Furieusement décalé et super efficace.
Pas encore revenu de notre surprise, les iconoclastes attaquent une version robotique de  'See That My Grave Is Kept Clean' du father of the Texas blues, Blind Lemon Jefferson.
Un salut final et une sortie théâtrale.

Retour des manipulateurs de foule, après une séquence je me fous de tous les clichés utilisés par les pseudo rock stars, on a droit à du Serge Gainsbourg trafiqué et génial,  'Love on the beat'.
La fête s'achève avec le teutonique et tonique  'Tanz mit Laibach' , une danse 'Metropolis' de Fritz Lang.

Exit!

Louvain applaudit pendant cinq minutes mais lorsque le générique de fin de  film défile sur l'écran tout le monde a pigé que c'est l'heure de quitter le kino.

Jean-Paul a rendez-vous avec la SNCB, Yves et toi avec le premier bistro ouvert!

Laibach met le cap sur le UK, Londres le 12 mars!