mardi 31 décembre 2013

Un lymphome lymphoblastique à cellules T (LLB-T), a rare disease, responsable de la mort de Benjamin Curtis ( 35 ans)!

La terrible nouvelle est annoncée sur le facebook de son groupe, School of Seven Bells:
 "Last night, Dec. 29th 2013, we lost our friend and brother Benjamin Curtis to his fight against cancer"-

School of Seven Bells, le dreampop/shoegaze band de Brooklyn, que tu avais eu l'occasion de voir à l'AB en 2009.
A l'époque un trio: the twin sisters, Alejandra Deheza et Claudia Deheza plus Benjamin Curtis , depuis Claudia has left the group for personal reasons.

Premières scènes au sein de UFOFU ( indie rock) avec  son frère, Brandon Curtis et Joseph Butcher.
Ensuite, curieusement, Ben, le guitariste, devient batteur au sein du grunge/alternative rock band Tripping Daisy.
Puis, il forme Secret Machines avec  Brandon et Josh Garza, il les quitte en 2007 pour l'aventure School of the Seven Bells.
La discographie du groupe compte trois full albums: Alpinisms (2008) - Disconnect from Desire (2010) et Ghostory (2012)!


dimanche 29 décembre 2013

The Abelians @ Rock Classic, Bruxelles, le 28 décembre 2013

The Abelians et les Soirées Cerises, c'est Shah Jahan et Mumtaz Mahal, le Duc de Windsor et Wallis Simpson, Tristan et Iseult, ou, pour ne blesser personne, Paul Verlaine et Arthur Rimbaud... leur histoire d'amour dure depuis près de quatre ans!
Tu n'avais plus croisé le groupe progrock depuis une soirée de juillet 2011 au Libre Air à Saint-Gilles.
Leur passage au Rock Classic te donne l'occasion de voir la nouvelle mouture des abéliens.
Isomorphes?
Non, Bruxellois!
Much water under the bridges durant les 30 derniers mois, exit  JR Dierickx ( JPsy) et Christian Lynge, désormais les vocaux sont assurés par Sebastien François ( chanteur de Purple Years, a Tribute to Deep Purple) et derrière les fûts, apparition d'une touche féminine, la percutante ( oui, oui Steven, on ajoute et très séduisante)  Daphné Svanias ( Unhealthy, Voltrage... soit un background hard rock!). Le mètre 98, Nathan Goldman, guitars - Jonathan-Jefferson Bridoux, alias Louis Couperin, aux claviers et Alberto Marchetti, aka A. Kurtz don't call me Kojak, or Ben Kingsley,  à la basse, sont toujours présents.


Quelques godets en compagnie de Steven et madame, Walter et la Hollande et Yves, fidèle à Hoegaerden, Fred Cerise prenant soin du fond sonore ( j'ai bricolé une compil dans le genre du groupe... tu parles Soft Cell, Creedence Clearwater Revival, Edwyn Collins, il n'y a pas mieux comme space rock) bonjour Corentin, il est 21h30', le rade est bondé, la fête peut commencer!
Une  ouverture étirée amorce ' Bathroom Tale', si les 'Tales from Topographic Oceans' de Yes font 81:15, il faudra attendre une bonne dizaine de minutes avant de vider la baignoire des Abelians.
Tous les éléments du rock symphonique sont présents, une composition/sonate complexe faite de mouvements lents ou agités, bucoliques ou jazz fusion, une armature rythmique cohérente, des vocaux à la croisée des timbres de Greg Lake,  Jon Anderson ou de Justin Hayward.
Comme en 2011, la magie opère!
Tu dis, Gaspard?
Camel, oui, mais aussi Le Orme, Genesis, bien sûr, Barclay James Harvest et tout ce qui se veut progressive ou Eurorock.
 D'une démarche feutrée les 'Red Tigers' quittent la savane, sur fond baroque d'orgue Fantaisie et Fugue en sol poli, le chant se fait ' Hang on to a dream' version The Nice ou 'Melancholy Man' des Moody Blues, la guitare plane à la sauce Gilmour , quand soudain un pied écrase la wah wah, les mangeurs d'homme s'ébattent désormais en mode fusion à la Gentle Giant.
Fatigués, les mammifères récupèrent pendant un break Wakeman, concocté par J J Bridoux, puis une nouvelle cavalcade et un final planant.
Quel film!
A la majesté explosive de 'From a single tear'  succède 'Evil talk' et ses sonorités de harpsichord vite remplacées par une démonstration d'Alberto, digne des meilleurs moments de John Wetton.
On n'avait pas encore mentionné King Crimson, c'est fait!
' Without a word'.
Birdy?
 Hey you can tell the world
That you're leaving
And you can pack your bags
And spread your wings...
Non, une ballade pastorale, une rêverie...chamber music for organ, drums, guitar and bass with some peaceful vocals.
Une nouvelle composition, 'Hidden rainbows', dominée par la frappe lourde de la frêle Daphné, guitare et basse dirigent l'astronef, t'as vu l'arc lumineux, là, derrière le nuage, l'orgue voltige, le chant inquiète, t'avais dans l'idée d'étancher une soudaine soif, le bar se trouve à une distance approximative de  1,316 parsec.
On attendra le retour sur terre.
Là-haut, t'entends 'Two shadows', un aria floydien, lent, aérien et brumeux.
 En fermant les yeux  tu peux voir Marie-Antoinette et Louis XVI esquisser un menuet courtois pendant  'You Say', tandis que Rameau trempe les lèvres dans un verre de frais Vouvray.
 Nath amorce, sournoisement, une variation Led Zep pas catholique, les bruitages de 'Whole Lotta Love' bousculent la cour, Rameau réapparaît et ordonne la reprise de la danse noble, tu parles, il a à peine tourné le dos que les exécutants cravachent méchant.
Une montée en puissance aux relents jam mixant  prog et  funk, c'est la folie chez les courtisans qui s'ébrouent comme la populace la plus vulgaire.
Furax, le maître de danse exige la reprise du thème.
Ainsi fut fait.
'Born on a windy night', l'accouchement a pris du temps... contractions, cris, pleurs et crispations avant l'expulsion, dehors Eole dirige un ballet agité.
La dernière, 'Noemy's Sky'.
 Au lieu de citer Robert Fripp, Peter Hammill , Tai Phong , Popol Vuh... on va ressusciter quelques prophètes nationaux: Lagger Blues Machine, Waterloo, Kandahar, Machiavel du temps de Letecheur, Pazop ou Banzaï...l'âge d'or selon certains!

Gros succès, mille fois mérité!

Yves: t'en bois encore une?
On s'est arrêté à cinq, on devient vieux!




samedi 28 décembre 2013

Sarah Letor Sextet au Music Village, Bruxelles, le 27 décembre 2013

Sarah Letor, que dit la presse...
Une des artistes à suivre ces prochains mois. Incontournable! ( BSC News)
 Son album « Again », en phase avec sa voix rare, son univers singulier, nous fait voyager dans l'histoire de la pop/soul, du blues et du romantisme des années 30' à travers des arrangements très colorés.( Jazz in Belgium).
Un style un peu jazz, un peu pop folk, une voix chaude et une personnalité pétillante. Voilà ce qui caractérise Sarah Letor.( L'Avenir.net)
 Sarah Letor séduit toutes les oreilles qui croisent son chemin avec sa voix chaude et ses intonations jazzy.( La Capitale).
La voix, c’est le reflet de l’âme, ce qu’il y a de plus personnel ( Sarah Letor)....

On y va, JP?
Ja!
On n'est pas les seuls, l'écriteau 'Complet' se lit à l'accueil du plus cosy jazz club de la capitale, le Music Village!
Vous devez rester au comptoir, nous souffle Etienne... on demandait pas mieux!

21h15', le band, pas des bourrins, en piste: mon homme ( merci, Edith), Hervé Letor, vu avec Mongoose il y a des années (saxophones, flûte, cajon, guitares), Olivier Bodson (trumpet, bugle, guitar) vu avec Lavilliers, Hervé Noirot (piano, organ), Fabrizio Erba (bass, double bass) et Samuel Rafalovicz (drums), ils sont  suivis de la souriante Sarah, look Betty Boop sapée glamour.
Au menu du jour, l'interprétation du second opus (vraiment pedzouille, ce terme) 'Again', le premier 'A Love So Great' étant occulté.
Go.. L' ensoleillé 'I believe it'... Always Look on the Bright Side of Life..... I believe in you, I believe in me, I believe in Love... pa, pa, pa, pa...une friandise irrésistible aux saveurs Katy Perry, Lily Allen en tenant compte que Sarah est gratifiée d'un timbre plus soul que les précitées.
Le downtempo 'Your home' joue la carte blue eyed soul du 21è siècle, catégorie Adele, Duffy et, dans une moindre mesure, Joss Stone, l'approche de la Signora Letor étant plus poppy.
Petite guitare hispanisante, ' Music's kingdom', mieux que Caro Emerald.
 La petite sait comment manier les foules, le Village est transformé en volée de moineaux picorant sans crainte dans la main tendue par la pétulante femme-enfant.
Un petit tour à la New-Orleans, le formidable jazz 'Whenever', permettant la mise en évidence du band.
Faudrait que l'Armée du Salut engage Sarah Letor and co., la Marmite de Noël devrait faire le plein!
Virage romantic mood avec la valse chatoyante,  'Again' , à écouter au clair de lune, au Vermont de préférence, en tenant une main bien aimée dans ta patoche plébéienne.
Toujours dans la veine Broadway ballad susurrée d'un timbre plus proche d'Amy Winehouse que de Julie Andrews, le dreamy 'Sitting on the white cloud' termine le premier set, généreusement applaudi.
Séances dédicaces multilingues et sourires complices!

Set 2
Il démarre par un cri de 'Joy'. Sur ton écran cérébral, en noir et blanc, des images de la grande  Dusty Springfield.
' Made in love', Sarah's Soul Sessions et une magnifique envolée du sax conjugal, un grand titre!
Quelqu'un qui choisit de reprendre Asaf Avidan mérite le respect, une version étonnante de 'One Day'.
Retour à l'album, le uptempo soul/rock 'Mister Road'.
Elle est marrante, Sarah, sa joie de vivre est communicative, le club vibre et bat des mains, L'ambiance montera encore d'un cran avec le singalong effervescent 'Anyway', un futur hit!
La seconde mi-temps prend fin avec le hitsingle 'No Limit' qu'un public bon enfant reprend en choeur.

Etienne te confie: d'habitude pas mal de clients quittent le coin après le second set. Il te faut à peine cinq doigts pour dénombrer les déserteurs, c'est dire que la pétillante Sarah fait l'unanimité.

Set 3
Comme le veut la politique maison!
Question, que vont-ils interpréter, tout l'album y est passé!
Cover time en débutant par un classique du female jazz, ' My baby just cares for me', moins noir que Nina Simone, mais surtout un prétexte pour permettre aux musiciens de se lâcher.
Bodson ne s'en prive pas, une juteuse fugue de la trompette!
Second standard, 'Comes Love' ( Billie Holiday, Dianne Reeves, Ella Fitzgerald etc...).
Vous auriez pu m'attendre, merde, les lyrics étaient enfoui dans mon petit sac à main.
Hervé au soprano est relayé par Monsieur Bodson qui s'écarte du sujet pour envoyer quelques bribes de 'Summertime',  Sarah assise sur le cajon admire la dextérité de la troupe.
Deux possibilités, vous cochez la case jazz covers ou celle d'une relecture de certaines plages de l'album.
Le public, étant axé pop ce soir, choisit l'album.
Une version la chorale de la paroisse maltraite 'I believe it' sous le sourire narquois d'Olivier Bodson travesti en ballerine chauve, puis, spéciale dédicace pour une fillette fêtant son anniversaire, ' Anyway' et  pour affronter la route, le dramatique ' Music's kingdom' devait être la dernière de la soirée.

Quoi, vous en voulez encore une... OK, une berceuse de Noël, 'Again', amorcée par un  'La vie en rose' légèrement hésitant.

D'excellents musiciens, une voix formidable et une touchante spontanéité!
Tu dis,  Barbra?
 A star is born!






est sans en douter une des artistes à suivre lors de ses prochains mois. Incontournable !
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Austin is saying goodbye to Sarah Elizabeth Campbell

Il y a deux jours la singer- songwriter Sarah McQuaid affichait sur  le journal de son facebook: "So sorry to read of the death early this morning of Sarah Elizabeth Campbell. I did a spot at a songwriter night she hosted in Austin around 3 years ago and have kept in touch with her via Facebook ever since. I'll miss seeing her regular "Goodnight Moon" posts here. So sad."


 Sarah Elizabeth Campbell avait 60 ans, elle est décédée des suites d'un cancer au foie.
Si Sarah Elizabeth était peu  connue de ce côté de l'Atlantique, elle était considérée comme une icône de la Austin scene.
Dans les seventies elle joue avec le bluegrass band  The Fiddlesticks pour revenir à Austin une dizaine d'années plus tard et entamer une carrière de singer-songwriter.
Son premier album solo 'Little Tenderness' sort en 1990.
Le CD 'Running With You' sera nominé pour le Best Folk Album of the Year NAIRD Award.
Plusieurs de ses titres ont été repris par de grands noms de la scène country rock ricaine, citons Jim Messina, Rick Danko et Levon Helm (of the Band) ou  Blue Rose...

Un fan sur la page facebook de la musicienne:
"She sang like an angel and brought joy to so many lives. She will be remembered...."

vendredi 27 décembre 2013

The Left Arm of Buddha au Bar du Matin, Forest, le 26 décembre 2013!

Euh, t'es certain de sortir en bermuda et Hawaiian shirt et t'as exhumé le casque colonial britannique de ton grand-père, ça va pas la tête?
Bébé, ce soir is  a night of tropical splendor, The Left Arm of Buddha envahit le Bar du Matin!

Un Bar du Matin blindé comme aux plus beaux jours, il faut jouer du coude pour atteindre le comptoir et te commander un zombie sans lime juice.
21h15' sur l'écran, un générique ' The Left Arm of Buddha' , a  90 minutes movie en 3 D! 
Pas eu le temps de lire qui avait signé le scénario...  Ugo Liberatore? Harold D. Schuster? Hal Walker?  Byron Haskin?
Une panoplie complète de monstres, de pin-ups dansant pour un maharaja au regard aussi lubrique que cruel, quelques najas ou caïmans pas sympathiques, une tribu d'anthropophages ignorant les problèmes de cholestérol, des naïades sculpturales, des Polynésiens tout droit sortis d'un tiki-bar, un ou deux Tarzans, des pirogues descendant un fleuve exotique, des chutes vertigineuses... bref un condensé à rendre jaloux Cecil B.DeMille.
Pour le soundtrack, huit musiciens et pour ceux  pour lesquels le cinémascope est synonyme d'urticaire, une affriolante danseuse élégamment dévêtue: Alissa the Flame of Cairo. 
Line-up: surf guitar Michaël Bridoux, saxophoniste tenor ou soprano David Loos, baritone saxophonist et flûte Nicolas Talbot, marimba Damien Delvaux, contrebasse Christophe Collignon, keyboards  Antoine Lafontaine,  drummer Nicolas Léonard et aux Latin percussions Pierrot Delor.
Des antécédents?
Bridoux, oublie le saucisson, The Moon Invaders ou The Caroloregians - Loos, oublie le speculoos:
The Moon Invaders - Talbot, oublie Tintin, Wild Boar and Bull Brass Band - le surréaliste Delvaux, l'Orchestre à vents de l’IMEP - Collignon n'est pas député, il tient la basse chez Lady F - Lafontaine pianote dans le Nu Jazz Project - Monseigneur Léonard tambourine chez les Moon Invaders et Delor, non Jacques prend s, joue e.a. avec Cave Canem!

'Sebastian' un premier mambo dans la lignée de Yma Sumac entame la sauterie space age pop/ exotica.
Palmiers, plages de sable fin, bruissements de  mandibules de lucanes ou autres coléoptères pas indigènes, quelques créatures pas apprivoisées, si  t'es du côté de Dieudonné, tu diras des sauvages, sinon tu t'abstiens et tu restes politiquement correct... welcome in the glorious fifties, avanti pour un trip coloré et sensuel!
Première apparition de la flamme cairote pour un fluide sharqi,  'Lolitas'
Tu dis, Nagwa... la fille est trop filiforme... ma chère, nous sommes en 2013 pas en 1952, ventre plat et  thigh gap!
'Fatima the dreamer'!
C'est pas des Bikinis? 
Si, cool beach music, mais pas de bikini pour Fatima!
Bongos en folie, flûte Jungle Book: ' Sher Khan' et un 'Arabian Jerk' bien moite et groovy avec un son d'orgue à rendre jaloux Simon Rigot des Kriminal Hammond Inferno.
Un petit tour à Cuba avec 'Tabou' offrant des relents 'Tequila' des Champs.
Retour d'Alissa, voilée pour la circonstance, 'Caïro Bazar',  suivi du collant 'Black Panther'.
' Soul sea adventures' rappelle en toi ( God knows why) 'Le Gentleman de Cocody' de Christian Jaque, musique Michel Magne, un chef-d'oeuvre!
Enchaînement swing, 'Spanish onions'( sur leur bandcamp 'spinach onions'), aussi succulent que les 'Cornichons' de Nino Ferrer.
'Drums a gogo' sera tribal, tandis que ' Misirlou' entame une suite mixant Latin jazz avec les  Mille et Une Nuits, voyant le petit rat transformé(e) en  perfide Shéhérazade, ' Jungle Fantasy' la voit regagner les coulisses.
' Left arm of Buddha'  a spooky tune du maître du genre, Les Baxter and his Orchestra.
' Fortune Cookie' est amorcé par un duel percus/drums pendant que sur l'écran d'audacieuses embarcations défient des eaux tumultueuses.
Aïe, problèmes techniques, le piano électrique est inaudible, un saurien ricane derrière la contrebasse avant de se glisser dans un flot marécageux.
Un sorcier local rafistole l'orgue, la croisière redémarre, ' Burma train' ( Martin Denny), à droite des gibbons, ne pas nourrir svp!, à gauche Cal Tjader.
Tous aux abris, un 'Cyclone' est annoncé.
Mambo time, 'I surrender dear', à écouter sur "Persuasive Percussion" de Terry Snyder And The All Stars ( 1959).
Toujours aussi épicé: 'Bandidos' - le tasty ' Shish Kha Bop' avec les circonvolutions de l'appétissante Alissa pour faire passer les piments - ' Come with me', je vide ma bière, j'enfile mon paletot et je te suis - un 'Congo Train' ( Martin Denny) qui a probablement  influencé Herb Alpert et son Tijuana Brass et pour finir avec la danseuse vêtue de noix de coco, une escale au Pakistan: ' Cricket of Karachi'.

Le Bar du Matin rappelle la clique à Boudha qui nous balance un dernier 'Jungle' mambo exubérant!

Spectacle hautement divertissant.
 C'est à regret que tu quittes les températures tropicales et les Hollywood starlettes des années cinquante pour regagner ta petite auto puis le lit conjugal!






mercredi 25 décembre 2013

Anévrisme cérébral fatal pour Ricky Lawson!

Le batteur Ricky Lawson (1954 – December 23, 2013) est surtout renommé en tant que sessionman, ainsi il a collaboré avec Michael Jackson, Eric Clapton, Phil Collins, Stevie Wonder, Steely Dan ou Whitney Houston pour n'en citer que quelques uns, il s'est éteint lundi dans un hôpital de la banlieue de Los Angeles.
 Ricky Lawson a été victime le 16 décembre d'une rupture d'anévrisme et transporté d'urgence au Long Beach Memorial Medical Center.
 Dans le coma, il a été maintenu en vie jusqu'au 23, jour où les médecins décident de débrancher les appareils.
Il avait débuté derrière les caisses, toms et cymbales dès l'âge de 16 ans,  Stevie Wonder  fut le premier à lui refiler un contrat pro, avant de devenir un musicien de studio renommé dans les 80's et de participer aux tournées de Michael Jackson ( le 'Bad' tour) et de Whitney Houston ( c'est lui qu'on entend à la batterie sur le tube  I Will Always Love You.)
Il fera aussi partie des Yellowjackets,  le groupe de jazz fusion comprenant, lors de sa formation,  Robben Ford, Russell Ferrante et  Jimmy Haslip.
Il participera aux 4  premiers albums  du combo.
Par après Ricky Lawson sortira 4 disques sous son nom: 1999: First Things 1st   -2001: Ricky Lawson and Friends   -2002: Pride and Joy   -2008: Christmas with Friends!

mardi 24 décembre 2013

La période des fêtes de fin d'année.....mais non ce n'est pas le calme absolu du point de vue concerts!

Bien entendu les grandes salles sont en mode Cirque du Soleil ou Comédie Musicale, le Bota hiberne jusqu'au 15 janvier, l'A B affiche six séances de Kapitein Winokio, le Trix revient le 7 du 01 , le Vooruit le 16 du 01, etc...mais si tu t'appliques et examines consciencieusement les différents agendas, tu trouveras de quoi assouvir ta soif de musique.

 à Bruxelles:
 Le Bar du Matin programme The Left Arm of Buddha le 26/12.

Les Soirées Cerises proposent  au Rock Classic, le 27 Headbones, le 28 The Abelians et le 5 janvier, le retour de Jessica Kilroy.

Au DNA, du hardcore le 28 avec Stand for Truth et Beautiful Hatred.

London Calling t'invite à une séance swing avec Jazz Syndicate le 28 

Au Music Village: le 26 Madrugada - le 27: Sarah Letor ( Sold -out) - le 28 Jo Scinta plays Louis Armstrong ( sold out) - le 31 comme réveillon, a dinner party avec Loumèn - le 3/1 The New Orleans Train Jazz Band - le 4/1 The Sidewinders.

Au Sounds: le 26  Paolo Loveri and Adrien Volant Quartet - le 27 Jean-Paul Estievenart 'Wanted' - le 28 Emiliano Loconsolo Quintet - le 31 un réveillon avec Mariana Tootsie singing Etta James - le 2/1 Paolo Loveri and Adrien Volant Quartet - le 3/1 Octurn 'Songbook of Changes'.

Au  Sazz N Jazz: un réveillon annonçant du Turkish alternative/pop/rock avec Aydilge

Mad About Music annonce  ANOTHER WAVE 4 le 4/1 sur La Péniche Fulmar: deux groupes:
Minuit Machine et SIMI NAH 

le 5/1 Peter Hertmans Quartet sera à l'Archiduc. 

le 26/12 Jack of Hearts au Central

Un nouveau venu, L'Epaulé Jeté propose Jameszoo le 3/1 et   James Pants le 4/1


 La liste n'est pas exhaustive...


Anvers/Antwerpen  

Pointons Wintervuur à Ekeren : du 28 décembre au 4 janvier des concerts gratuits débutant à 21:30' :
 Stanton   Douglas Firs   Black Flower   Orchestre Internationale du Vetex/ Radio Martiko     Echo Beatty   Condor Gruppe    King Dalton    Mintzkov  sont annoncés!

Sinon il y a du jazz à  De Muze ( Marek Patrman, Erik Vermeulen et Geert Malfliet)  ou au Hopsack ( Julien Fraipont Group) au Hopper ( André Donni, Raphael Malfliet Group ).
De la pop au Café AMI (The Low Countries) du rock avec Tjalk au Bar Lucy.


Music City annonce Youth Avoiders   Cocaine Piss  Gewoon Fucking Raggen le 28 du 12 et Bliksem (be) San Diablo (be)  Animal Version  Mourning Boner  le 4 du 1 à partir de 18h.

 Gand/Gent 

Le Kinky Star:  le 25 Off the radar - le 26 The Smoking Buddha Project- le 28 Deuil - le 29 Scrammers - le 5/1 Double Veterans.

L'Herberg Macharius: "Blue Christmas" avec Bruno Deneckere, Fernant Zeste et Rianto Delrue, les mêmes seront le 28/12 à Zottegem ( De Foyer).

De Ploeg à Diepenbeek annonce Jan de Haas  accompagné par Arne Van Coillie, piano; Flor Van Leugenhaeghe, contrabas, et Luc Vanden Bosch, drums le 26/12


The Pit's à Kortrijk/Courtrai prévoit The Kaams ( Bergamo) le 2/1

Les Yellowstock Concerts organisent un show  au  JC De Bogaard à Geel le 4/1 , au menu:  Monarch (fr)   Izah (nl)   Alkerdeel (be)   Missiles of October (be)


La liste est non exhaustive...

Liège

Le Blues-Sphere prévoit  Such a Noise le 27 - The Last Row le 28 - Datoo le 3/1 - Alaska Gold Rush le 4/1.

Le Pot au Lait clame haut et fort qu'il y aura du bruit le 27:  War from a Harlots Mouth (de)  Unchained Breathing   Dead Haven   God Left Paradise (be)  Yata (be)   Suasion à l'affiche de 6k Fest - Warfare Xmas Edition!

A Wandre ( ABC Rock'n Roll): le 29: Wonderful Band - le 1 : Chuck Bill! 

La Zone prévoit Eagles Road le 4/1 

Qui dit La Louvière dit La Taverne du Théâtre: le 28 Udarnik  et Augures (be)

Au Spirit of 66 à Verviers la tradition veut que l'année se termine avec des coverbands, il y aura 
SUPERTRAMP by LOGICAL SCHOOL- J.J. GOLDMAN par Sun7 BOULEVARD - AC/DC by HIGH VOLTAGE - SLADE by SLADEST - DIRE STRAITS by BROTHERS IN ARMS!

Le centre culturel d'Ans-Alleur affiche  Ivan Paduart le 3/1

La Ferme de la Madelonne (Gouvy) , le 4/1: Big Dave Blues Band!

Rappel:  la liste est non exhaustive...

On arrête les frais, si rien ne vous branche, essayez RTL!





Avis de décès...une liste sans fin: Eric "Guitar" Davis et Yusef Lateef!

Le bluesman Eric 'Guitar' Davis ( 41 ans) a perdu la vie jeudi matin, abattu à Chicago de deux coups de feu, vraisemblablement lors d'une tentative de carjacking.
Son groupe venait de donner un concert au  Kingston Mines blues club à Lincoln Park .
En mai dernier, lors du Duvel Blues, Eric nous avait régalés  en nous gratifiant d'un set   particulièrement juteux, il était accompagné par le Luca Giordano Bluesband.

Classicalite annonce:" The 41-year-old Davis leaves behind his wife, Leslie Bell, and six children.
The Chicago blues community has come together to show their respect for Davis and support for his family by hosting a benefit concert, to be held at Rosa's Lounge in Chicago on Sunday, January 19 at 6:00 p.m."

Yusef Lateef!

William Emanuel Huddleston, alias Yusef Lateef, a rejoint Brother John ( Coltrane) au panthéon des dieux du jazz, il avait 93 ans, un cancer de la prostate a eu raison de lui.
Yusef, multi-instrumentiste ( tenor saxophone, flute, oboe, bassoon, bamboo flute, shehnai, shofar, arghul, koto...): c'est plus de 100 enregistrements comme bandleader, c'est the National Endowment for the Arts Jazz Masters, réservé aux plus grands, c'est un jazz inventif bourré d'Eastern influences , c'est ‘Love Theme from Spartacus’ ou  ‘Morning’, pour n'en citer que deux.
Yusef c'était le 'Gentle Giant', il nous a définitivement quittés ce 23 décembre!

lundi 23 décembre 2013

Pas de trêve de Noël pour la grande faucheuse...

Le 19 décembre, le saxophoniste de jazz, Herb Geller ( 85 ans) décède d'une pneumonie ( he had been under treatment for the past twelve months for a form of lymphoma) à Hambourg!
Le natif de Los Angeles était venu s'établir en Allemagne dès 1965.
Influencé par Charlie Parker il jouera en début de carrière pour  plusieurs bands new-yorkais: Jack Fina, (avec Paul Desmond in the sax section), Claude Thornhill, Jerry Wald ou Lucky Millinder.
Il fait la connaissance de la pianiste Lorraine Walsh et l'épouse.
Le couple revient à LA et fait partie de la West Coast Scene, il collabore avec quelques pointures:  Shorty Rogers, Zoot Sims, Stan Getz, ou Red Mitchell.
Lorraine a eu l'honneur d'accompagner Miles Davis, malheureusement elle décède en 1958.
Sale coup pour Herb qui quitte les States pour le Brésil avant de venir en Europe où il poursuit sa carrière jouant, notamment, avec Martial Solal ou notre compatriote René Thomas.
Il nous laisse une discographie impressionnante, on compte près de 30 albums en tant que leader et plus de 100 comme sideman ( Chet Baker, Ella Fitzgerald, Anita O'Day, Dinah Washington, Benny Goodman... rien que des grands noms!).

Le Brésil pleure Reginaldo Rossi, qui s'est éteint le 20 décembre, in the city of Recife in Pernambuco, aged 69.
Un cancer!
On le surnommait le  Rei do Brega, un genre de musique populaire ( synonyme de bad taste, estiment certains) au Brésil.
Reginaldo Rossi aura également sorti plus de 30 albums et aligné, au moins, une dizaine de hits, dont les romances "Mon Amour, Meu Bem, Ma Femme” ou "Em Plena Lua de Mel"!

D'autres mauvaises nouvelles en provenance de Colombie: "El músico colombiano Diomedes Díaz falleció el 22 de diciembre en la Clínica del Cesar en la ciudad de Valledupar a los 56 años."
Un infarctus!
"El Cacique de la Junta" était connu comme un des représentants les plus illustres du vallenato, un genre musical folklorique aux rythmes syncopés, originaire du nord du pays ( The Caribbean Region of Colombia).
Instruments de base:  caja ( petit tambour) , guacharaca ( un petit  instrument de percussion ayant l'apparence d'un  bout de bois hachuré qu'on râpe) et l' accordéon.
En 2010, Diomedes était encore récompensé d'un Latin grammy: Mejor Álbum Cumbia/Vallenato:  'Listo Pa' la Foto'.



jeudi 19 décembre 2013

Andy Allo - Billie Kawende - Het Depot - Leuven, le 18 décembre 2013

C'était quoi ce foutoir au centre de Louvain mercredi soir, pas moyen de larguer ton véhicule où que ce soit, 15 tours gratuits sans attraper la floche, il sera 20:35' lorsque tu te pointes au Depot, d'après JP, arrivé à l'heure lui, Billie Kawende a déjà entamé son troisième morceau!

Billie tu l'as déjà croisée maintes fois, en 2013 elle doit avoir assuré une vingtaine de premières parties, que ce soit à Louvain, Bruxelles, Anvers ou Gand, dès qu'un artiste hip hop/ soul/ rhythm and blues/ funk se produit chez nous, la jeune congolaise ouvre ( The Dream, Craig David, Rudimental en noem maar op...).
A quatre sur scène, Billie derrière son piano électrique, les deux backing singers, Mike et Yvon, et un cajon, probablement Peter Schneider!
Billie Kawende c'est 100% groove avec une pointe de gospel et de freestyling léché, pas étonnant que la jeunesse louvaniste se soit trémoussée pendant les 30' du set.
Parmi les plages reconnues, citons ' Dangerous' , apprécié par tous les  brothas and sistas, l'irrésistible  cover de Kelis  ' I hate you so much right now' et pour finir, un Congolese groove ensoleillé,  'You're my first love'.
Prochain concert: Mechelen, le 16 janvier,  'Soulbeats' au Moonbeat!

Très longue attente ( près de 50') avant la montée sur scène d'Andy Allo.
Un cerbère ventripotent, la nounou de l'artiste, après avoir déposé cinq/ six setlists sur le podium, s'adresse à nous de manière courtoise, take those things off the stage ou je leur refile un bon coup de panard, JP sauve ses objectifs, des voisins, leur Stella tout en lâchant 'un pauvre petit con ' bien senti.
T'as fait aucune remarque, le bougre incapable de distinguer son pénis lorsqu'il se soulage en urinant à côté des lavatories doit se taper 275 lbs bien tassées.
21h50', enfin, quatre musicien, fringués paper dolls, piqués dans la garde-robe 1969 de Roger Daltrey, apparaissent, suivis de près par la resplendissante Andy Allo et sa trendy haircut ( crisply-defined curls), une superbe nana!

Andy Allo, toute la presse souligne sa collaboration avec Prince, en 2011/ 2012 elle fait partie du New Power Generation en tant que seconde chanteuse et guitariste, désormais la jolie Camerounaise sera à jamais considérée comme une protégée de Prince Rogers Nelson!
Sa première tournée européenne devant promouvoir le second album ' Superconductor' s'achève ce soir, les incroyables musiciens accompagnant la belle, Fabi Coronado : Guitar // Franck 'Boom' Jean : Bass // Mita Joseph : Keys // Aurelien Lefebvre : Drums, sont originaires de  France.

'Come home to me', a soft funky melody date du premier album ( 'Unfresh), la voix de Andy rappelant en toi le timbre onctueux de Minnie Riperton.
Le funk à la Sheila E,  'Story of You and I', sera dominé par la basse ronflante caressée par le costaud Franck Boom Jean, elle enchaîne sur  le hip hop positiviste  'Fly Away'.
Première séquence je caresse le public dans le sens du poil, dank u, it's all the Dutch I know, bla bla bla...
Une voix s'élève, Andy, what about singing a song !
'Waiting in vain', un singalong aux relents reggae, normal lorsqu'on mentionnera Bob Marley comme auteur.
La ballade ' The Calm', co-signée Prince, doit attendrir les plus rustres, puis elle ramasse une acoustique et nous propose le catchy  ' Yellow Gold', du Minneaopolis funk irrésistible, décoré d'une envolée grandiose de Fabi.
Un break jazzy à la croisée des Crusaders et de Santana, époque Abraxas, Miss Allo a le mérite de pouvoir se mettre en retrait pour laisser libre cours aux talents de ses musiciens.
Toujours dans la veine funky, malheureusement sans cuivres, 'When stars collide' voit Leuven battre des mains et se déhancher en mesure.
This is my favorite song, annoncé d'un grand sourire, une version rock/funk de 'Dancing in the dark' du Boss.
Rien à redire, de la dynamite!
Je tombe souvent amoureuse, alors, à la longue j'ai des doutes, je l'aime, oui ou non... that's what the rock ballad 'Nothing More' is about.
Place au purulent nu soul 'I want love' et à son jeu interactif avec le public..., hé, toi, comment traduire I love you in Flemish?
Ik hou van jou.. lady!
Non, le mec s'appelait pas Meuris!
Après les exercices linguistiques retour au groove avec le percutant 'Hooked',  Mita Joseph nous distille un bel échantillon de jeu Herbie Hancock.
Applaudissements nourris!
Conciliabule, on s'éloigne de la setlist, un blues funky introduit par une wah wah gluante et une basse mortelle, pour y revenir en attaquant le mordant 'If I was King' bourré de phrases rock'n roll.
Seconde infidélité  à la playlist, because you, people, you aren't ready yet pour encaisser la bombe 'People Pleaser', on vous y prépare avec la ballade 'How does it feel'.
La folie totale pendant le crapuleux 'People Pleaser'.
 Il est 23h30' , 100' de show à haut régime et  bye bye!
 Retour de l'équipe, Andy arborant son costume de majorette en chef pour the grande finale ' Superconductor'!

Un grand show!

Tu veux ajouter quelque chose Hanna...  :
 Andy TORE the stage of Het Depot DOWN last Wednesday!
 Merci, Hanna!








mardi 17 décembre 2013

V V Brown, Het Depot, Leuven, le 16 décembre 2013

Sur le podium du Foyer ( Depot)  il y a un petit jeune tripotant des manettes et scratchant gaiement tout en secouant la tête, son nom: Maverick, tout petit il était amateur de western television series ( toi aussi tu aimais Bonanza), il semble être le seul à prendre plaisir à sa  fade bouillabaisse sonore, cuisine industrielle garantie, le maigre public ( non pas JP, il est végétarien) sirote une Stella à l'aise et décontracté.

21h 20', le bidouilleur repousse son bric-à-brac derrière un rideau ( il reviendra plus tard) , on installe un laptop et synthé, il y avait déjà un clavier rouge près du mur, deux musiciens mâles se pointent, un deejay/ sampleur doué et un faux blondinet replet, chargé des backings, cette créature maniérée tapotant de temps en temps les touches noires et blanches, ils sont suivis de près par la star du jour, la singer-songwriter, model et producer, V V Brown !

Vanessa Brown, 30 ans, une grande et séduisante jeune personne ( her mother is Jamaican and her father is Puerto Rican), vient de sortir un nouvel  album, ' Samson and  Delilah' , après 'Travelling by the light' et 'Lollipops and Politics'.
On ajoutera qu'elle fut choriste pour Madonna et parolière pour les Pussycat Dolls!
Ce  soir s'achève sa tournée européenne qui l'avait vue passer par Gand au Glimps Festival, JP scrute le public et te signale qu'on fait tache, toute la gay scene du coin est présente!
Après le set psychotonique ( 40') donné par la belle et féline Vanessa, on a compris l'intérêt des habitués de Chez Maman, la soul/disco/techno infused  synth pop proposée par le mannequin présente de sérieuses touches The Communards/ Bronski Beat, Donna Summer, avec des incursions dans l'univers de Beyoncé, Janelle Monae ou Rihanna. ..
Le résultat est hyper dansant avec un petit reproche, des relents de recyclage!

Le show débute par un titre qui, s'il vous en croire la setlist, s'intitule 'Factory Floor', ce doit être une reprise du post-industrial/ tech house/minimalist band londonien Factory Floor qui s'inspire pour cette plage sombre et hypnotique du ' I feel love' de Donna Summer, la voix sentencieuse de V V prenant des intonations Grace Jones.
Superbe début auquel succède ' Substitute for love' , Vanessa semble distante, effarouchée et entonne la mélodie tragique d'un timbre opératique torturé, Tintin, sérieux comme un pape derrière son piano, se charge des backings cérémonieux.
La chanteuse, décoincée, prend de l'assurance et esquisse des mouvements gracieux, 'Nothing really matters', un hasard ce titre ou un hommage à Madonna?
Electronic vibes, beats oppressants, vocaux glacés, c'est bien foutu!
Voix déformée, background industriel pesant et inquiétant, ' Igneous' et son dérapage hip hop impressionne.
Leuven, I hope you feel like partying tonight , here's the remixed version of  'Samson'. 
L'histoire est sinistre, elle te rappelle ton premier jour au service militaire, jour maudit où un apprenti barbier, le frangin de Dalila, au sourire hypocrite, de sa tondeuse maléfique fit choir ta  saine chevelure à la Robert Plant sur un plancher crasseux et collant.
Une tragédie philistine!
L'electronic dance track aux lyrics bibliques, 'Faith', devrait sortir en single et, d'après Miss Brown, Kele Okereke de Bloc Party se verra sur la vidéo.
Elle poursuit avec le sépulcral 'Beginnings' au décor sonore Commandant Cousteau mouillant en mer de Chine.
Le sous-marin refait surface, les bloub bloub bloub techno  pulsent à fond, des voisins du style éphèbes grecs, connaissant tous les lyrics, se prennent pour  Jimmy Somerville et Marc Almond en pleine séance d'aerobics!
Un titre plus ancien, plus poppy, du disco les dents de la mer,  ' Shark in the water', sera suivi du house track retors, 'Bullet',  du trio  All About She.
Le dance-act prend fin avec 'The Apple', un dernier synth pop syncopé qui, une nouvelle fois, présente des saveurs Grace Jones prononcées!

Un gig récréatif, une jolie fille!











Décès de Ray Price, a country legend !

Le décès avait été annoncé erronément il y a 2 jours, mais finalement  Ray Price ( 87 ans) a succombé ce 16 décembre des suites d' un cancer du pancréas.
Pendant 60 ans Ray Price se sera produit sur des milliers de scènes country.
En début de carrière il accompagne Hank Williams, forme un premier groupe en 1953, The Cherokee Cowboys, score un hit avec sa version de 'Release Me' en 1954, titre qui se hissera au sommet des charts, chanté par Engelbert Humperdinck, 13 ans plus tard.
Dans les fifties et sixties, Ray Price devient la star numéro 1 de la honky tonk music, alignant plusieurs hits (  Talk To Your Heart - I'll Be There (If You Ever Want Me)  - Run Boy  - My Shoes Keep Walking Back to You -  Curtain in the Window..)  et les million sellers, 'Crazy Arms' ou 'City Lights' et 'The same old me'.
Sa discographie impose le respect, 52 albums studio en débutant par 'Sings Heart Songs' en 1957 et prenant fin avec 'Last of the Breed' ( a Studio album by Willie Nelson, Merle Haggard and Ray Price) en 2007!

Les messages de condoléances affluent sur la page facebook de l'artiste!

Lorene: God received another Country Singer for his choir today!!!!! George Jones and Ray Price. God bless, Amen.

dimanche 15 décembre 2013

Strawdogs + Spout Big Space au Rock Classic, Bruxelles, le 14 décembre 2013

Fallait pas traîner si tu voulais voir les Strawdogs en action en 2013, leur dernier gig de l'année était proposé par les Soirées Cerises au Rock Classic.

Support: Spout Big Space!
Bordel, c'est quoi cet engin?
Google, à l'aide...  Ball Spout, Mainly Used in Big Space Such as Airport, Theater, Concert and Museum
Le prix, svp?
Négotiable.
Oui, mais j'en voulais un rose, c'est pour offrir à mon copain! 
Et sinon, pas grand chose, un vague myspace, deux titres sur bandcamp, une ou deux vidéos prises à Novanois et présentées par feu Charly du Klepto, quelques notes expliquant que le band a vu le jour en janvier 2005, certains des musiciens étaient sur le point de passer du stade d'embryon à celui de foetus, Fred, interrogé, n'en sait pas plus, si ce n'est un vague lien avec Julie Rens qui chantait dans le premier line-up.
Sont cinq  à gravir les marches pour accéder au podium: le fébrile et charismatique Axel Winkel au chant - Mathieu Léonard à la guitare -   Antoine Gérard à la basse - Jacob Miller à la guitare et backings  et Stefan Manev  à la batterie.
Aux pieds du frontman traîne un feuillet censé mentionner les titres qui seront interprétés, tu y lis 'Clo Clo' et imagine entendre 'Le lundi au soleil'!
Fourvoiement fatal, un garage rock canaille et vachement excité, plus proche des  13th Floor Elevators que de l'électricien maladroit.
Un mail d'Alex te confirme le titre, 'Cloclo'.
SPS poursuit avec ' Gone Gone', un titre ayant le don d'évoquer à tes vieilles cellules le French garage, bien crade, des Rouennais, les Dogs!
Sont vraiment bien ces gamins, Alex affichant la morgue et le détachement hautain d'un Mick Jagger juvénile.
 ' Flying on your lips', une ballade tissée sur une toile surf/jazz et fredonnée d'une voix chevrotante.
Toujours en mode midtempo, ' All over you', un chouette proto-punk sentant bon les Heartbreakers de feu Johnny Thunders.
Les Strawdogs se pointent et questionnent, godv., c'est qui ces kets, ils ont de l'allure et leur cocktail est vachement incisif.
Les Spout quelque chose, tu réponds sottement tout en adhérant à leur jugement approbateur.
' Wall fucker', Alex en pleine crise épileptique frictionne fiévreusement le micro, qui eut préféré un massage plus habile et plus féminin.
Le sauvage ' Blues and die' sera plus punk que twelve bar, il est suivi de ' Lost' et ' Long melody song' ( un cabaret blues) te rappelant les Them, by the way, Van Morrison n'a pas toujours été a jerk comme le suggèrent certains journalistes excédés par les caprices de Van the Man.
Le micro torturé refuse  désormais de turbiner, il a fallu une intervention d'un délégué syndical qui intelligemment l'a échangé contre celui de Mathieu pour qu'il continue à oeuvrer.
' LP Pouch', décidément ton cerveau ressort les vieilles gloires, Little Bob Story, te souffle-t-il.
Un moment plus calme avec le frelaté ' Gypsy Queen', aux saveurs voodoo.
L'infernal 'Dancing Away', bestial comme les meilleurs Cramps, et ' Don’t be a stranger', aux relents post-punk, achèvent ce set haut en couleurs.
Retiens bien ce nom, Spout Big Space, c'est de la bombe!

Strawdogs
"Les Chiens de paille (Straw Dogs), expression extraite d’une citation du philosophe chinois Lao-tseu..."
On en connaît une autre... Gouverne le mieux qui gouverne le moins...
Hollande: c'est à moi, que tu parles?
Désolé, François, mon brave, pas le temps de discourir, on va au concert!
Hans, Gert, Bram et Bert sur scène, ça signifie no no-nonsense roots rock bien fignolé, pas forcément le truc que passe Fun Radio ou Bel RTL.
Un classique pour débuter le récital, ' The retarded son of Jesus'.
T'as une question, qui est la mère de cet énergumène... je relis la Bible, et t'informe un de ces jours.
Fred adore ce titre, il n'est pas le seul!
Deux guitares, Hans manie de mieux en mieux la six cordes, ' Waiting for the man', bel hommage à Lou!
Derrière les touches pour faire la cour à 'Jezebel'.
Frankie Laine?
Non, une autre Jezebel!
A new one, Brussels, ' The revolution is starting without you'.
Fallait pas prendre le train, c'est toujours le même cinéma avec la SNCB!
Seconde nana listée dans les carnets de Hans, 'Carolina'..you never treated me like a woman should...une cousine de ma conjugale!
Un uptempo sautillant, ' A kiss so cold it froze on her lips', sur l'album "Bubblegum Heartache" puis le blues mordant 'Johnny Barker'.
Gert tient la forme, les riffs saignants succèdent aux lignes cinglantes, à la plus grande joie des touristes et fans du combo.
Le dramatique 'Broken promise' précède' Jesus in the mall', le sauveur fait ses emplettes!
'The girl with the short blond hair' une copine de  Long Cool Woman in a Black Dress des Hollies. Toujours dans un registre nerveux, ' Run and Go', puis une nouveauté, j'étais à court d'encre, donc 'Written in blood', de l'americana dominé par le piano.
Un petit Beatles?
'Girl'
J'adore, dit Ludmila à son boyfriend.
Tu comprends le polonais?
Ouais, et le javanais et le tapinais occidental variante gare du Nord, aussi!
Un Strawdogs antique, le formidable ' The laws of the Interstate' puis deux méchants rock, 'Ordinary madness' et 'Small town scum'.
Oei, du sang coule du poupin visage de Gert.
Dedju, Hans, klootzak, t'as failli m'éborgner avec ta guitare, le sang pisse, signe moi un papier pour expliquer ça à ma femme!
'Howl', un titre philosophique et le boogie dantesque 'Shotgun blues' pour finir en beauté.

Les pèlerins ont apprécié et veulent un bis!
La tuerie des Godfathers, ' Walking Talking Johnny Cash Blues'.

Allez encore deux , propose Hans, Dylan, ' Like a rolling stone' et... où tu vas, Bert?
Faire pleurer gracieuse!
Et.. ' Sharleen', the queen ( of heart)!

Game over!




samedi 14 décembre 2013

Revere au Witloof Bar du Botanique, Bruxelles, le 13 décembre 2013

A quoi rêve Revere?
"Revere dreams of a casino at Suffolk Downs..."
Ecoute, Shirley, t'es gentille, nous on te cause du seven-piece London band, Revere, et pas de la municipalité du Massachusetts.
Une salle pleine, même s'il s'agit du Witloof, devrait les combler!
C'était pas plein mais honnêtement garni, avec pas mal de têtes connues ( Charlotte et Vincent, Maureen, Didier et d'autres infatigables familiers des salles de concert!

First time in Belgium... on sait, nice venue, et présentation du second full album, '  My mirror your target'.
Un miracle, on a réussi à caser les sept musiciens sur la scène du Witloof, évidemment, on n'est pas sûr que Marc Rollins ( le drummer) aperçoive Nicholas Hirst aux claviers/synthés, ni la jolie celliste Kathleen McKie , tous deux cachés par un pilier.
Une position plus centrale pour le frontman barbu, Stephen Ellis ( vocals, guitars) -  Ellie Wilson ( violin) - Russell Cook ( bass) et le lead guitariste Seb Pidgeon.
Le noir et le blanc austères sont de rigueur,  histoire de nous faire comprendre qu'on assistera pas à un show de  Alecia Beth Moore!

Une amorce symphonique solennelle, les cloches de Big Ben en arrière-plan, 'Code' ( 35 secondes) suivie de 'I won't blame you'.
 Cordes somptueuses, un timbre proche de Ian Curtis, a haunting track aux sonorités postrock / postpunk denses te rappelant à la fois The National, The Editors, Arcade Fire ou I Like Trains ( pas uniquement à cause de la pilosité virile  'La barbe est l’ornement de l’homme' ( Le Talmud)  du meneur).
Quoi, Vincent?
Tu veux ajouter Fanfarlo, c'est comme si c'était fait!
Tout le Witloof est conquis, d'autant plus que les musiciens ne sont pas du genre statique ( le bassiste étant particulièrement agité), ça remue sur le podium.
Guitares épiques, basse bourdonnante, un catchy uptempo, 'Keep this channel open', au refrain scandé, immédiatement mémorisable..keep this channel open on your radio... à hurler en frappant du talon!
Plus alambiqué et cinématographique ( chouettes visuals en background), ' As the radar sleeps' sur lequel se fond le déchirant et épique ' Throwing Stones'.
Pas étonnant qu'un mec aux Pays-Bas avance Elbow.
You might know next one, une version enthousiasmante et vive de 'Enjoy the silence' de Depeche Mode.
Puis une ballade rayonnante, dominée par les cordes et le synthé ( super son de trompette),   'A Road From A Flood'.
Un blasé notait quelque part ...Anthemic, pompous and intense to the point of falling dangerous close to parody... on lui répond, t'as tout faux, mec, viens voir Revere sur scène, leur set n'a rien de pathétique, d'emphatique, ou d'académique, Stephen Ellis se donne à fond, les autres abattent un sacré boulot et l'ensemble captive!
' Don’t Look Up, Hannah' - 'Fold Up Your Flag '... Brussels, feel free to stamp your feet...
Une suite fougueuse au final grondant.
Le band poursuit avec la marche excitée  'We Won’t Be Here Tomorrow' mixant Arcade Fire et les Levellers.  
Ellie: 'Stephen, espèce de connard, t'as sauté sur mon pied et failli aplatir mon jeu de pédales..'.
Le barbu s'était autorisé un petit tour dans la fosse en bondissant comme un kangourou imberbe.
' These Halcyon Days', pas moins héroïque!
A sea shanty, ce qui explique mon look de marin, ' What Am I If I'm Not Even Dust?', une superbe folk ballad traitant des problèmes de communication.
Ce titre nous prouve que Revere a plusieurs cordes à son arc.
Only one left, Brussels, you were a great audience, l'imposant  ' Maybe We Should Step Outside'.

Bruxelles rappelle les Londoniens.
Encore,  'The Escape Artist' aux touches progrock dignes des meilleurs Marillion.
Il serait étonnant que lors de leur prochaine visite, Revere ne joue pas dans une salle à capacité plus importante, ce band mérite assurément un public plus nombreux!
Un grand concert!






Décès prématuré ( 26 ans) de Martijn Teerlinck, The Child Of Lov!

The Child Of Lov has died aged 26, his manager has confirmed.

Martijn William Zimri Teerlinck était né à Lendelede ( Flandre occidentale) mais a grandi à Amsterdam.
Il était considéré comme un poète et musicien auquel on promettait un bel avenir, son self-titled debut album pour lequel il avait collaboré avec Damon Albarn ( Blur) won widespread critical acclaim, les journalistes n'hésitant pas à le comparer à Prince!
En 2010, Martijn avait remporté le NK Poetry Slam, son premier single' Heal' sort en novembre 2012, un immense succès.
 L'album ' The Child of Lov' est dans les bacs depuis le mois de juin.
Hélas, il décède ce 10 décembre, apparemment, following the complications of surgery ( une opération cardiaque)!

vendredi 13 décembre 2013

Pea Punch - Più Mosso au Live Music Cafe - Bruxelles, le 12 décembre 2013

Soirée  'Dessille mes yeux et débarrasse mes tympans du bouchon de cérumen afin de me transformer en argonaute pour partir à la recherche de nouveaux talents", tel est le thème de la soirée proposée par Females Rock en ce frisquet jeudi de décembre, jour où, il y a bien longtemps, Sigismond, roi de Hongrie, créa l' Ordo Draconum!

Sur le podium du Live Music Café, un établissement où t'es obligé d'aligner 3€ sur le comptoir pour t'abreuver en sirotant une fade mousse servie dans un minable gobelet, ce qui a le don d'égayer ton humeur déjà maussade, deux éléments féminins et autant de mâles s'appliquent à l'exercice fastidieux du soundcheck, les minutes s'égrènent pour arriver à la mesure horaire suivante et pour que tu sois au comble de la félicité, la commère la plus illustre sévissant dans l'univers rock bruxellois débarque dans le troquet: RickyBilly...
Hosanna!

21:55'  Più Mosso!
D'un mouvement sec von Karajan indique: poco più mosso...
  LudoVan ( chant, guitares) , Gabrielle Seguin ( basse) , Julien Lociuro ( keys) et  Isabel Rocher ( drums) ont enregistré le message et vont nous balancer un set animé et brillant.
Ils sortent d'où, ces zèbres cultivés?
De Bruxelles, la seule que tu avais déjà croisée était Isabel au sein de Hands Up Boys.
Pas de traces YouTube, quatre titres sur Soundcloud ( le EP ' First Step').
Classification?
Atypique...les drôles indiquent  Acoustic / Chansons Populaires Mélodramatiques / Soundtrack sur leur page facebook.
On a perçu des éléments progrock, du postrock, du shoegaze, du postpunk, du jazz rock, de l'art rock, et des touches de symphonic rock, on a été séduit et même RickyBilly s'est tu pendant 107 secondes!
Une première plage à l'amorce atmosphérique ( Ludo, peux pas lire tes hiéroglyphes..) convie ton esprit au jeu des rapprochements, vu la construction soignée de la plage il te conduit du côté de Gentle Giant, de quelques bands de la Canterbury School, ou des Strawbs ...les seventies, quoi!
En discutant le coup avec Ludo, après le gig, il te confie qu'un autre vieillard avait cité Pazop, qu'il ne connaissait pas... cet aïeul est loin d'être décati!
Julien tapote un aimable glockenspiel, ' Singer from the kitchen of my soul' est sur les rail, une composition complexe basée sur une solide rythmique, un jeu fougueux pour Isabel, des lignes jazzy pour mademoiselle Seguin, la guitare se fait lyrique, les claviers Moody Blues tandis que  la voix adopte des tonalités Greg Lake.
Du travail soigné.
' At home' confirme la bonne impression, ton cerveau n'arrête pas de cogiter, il déterre Greenslade.
Là-haut c'est la guerre, ' White Space Conflict', pas de déflagrations assommantes, une guerre froide, chimique .
Un titre planant comme ceux du Floyd.
'Monrovia' sera plus incisif avec un lent crescendo te menant vers un terme explosif.
Le titletrack du EP, ' First Step', du shoegaze en mode instrumental précédant une nouvelle aventure progressive ' Trapped in a town' aux riffs de guitare ciselés.
T'as perdu quelque chose, Ludo?
'Where is love'
Le FBI enquête...
C'était la dernière...
Le bistrot exige un bis!
Solo à l'acoustique, la ballade ' Natalia' et retour de la troupe pour ' A letter '( from a soldier to his wife).
Un concert prometteur, un band au potentiel énorme!

Pause sonore assurée par Cloé Du Trèfle!


Pea Punch 

A Toulouse il n'y a pas que des saucisses ou de la liqueur de violette, on sait, il s'agit de musique, tu vas avancer Nougaro, Pauline Ester ou Diabologum... Pea Punch nous sert un cocktail différent, comme Più Mosso les ayant précédés sur scène, leur mélange est difficile à répertorier: des composantes hip hop, trip hop, chill out, lounge, funk, house ou jazztronica...une constante, un groove infectieux.
Qui?
La casquette de travers, Paul Bertrand: samples, platines, scratch, vocals - Sophie Ramia Medina à la basse - Mehdi  à la batterie et Laure Muller- Feuga aux claviers et samples.

Ouverture: 'Don't rescue me' qui fusionne hip-hop et jazz à la manière du génial Guru JazzMatazz.
A tes côtés de petites nanas se tortillent harmonieusement, normal, le cassoulet toulousain pulse vicieusement .
Fallait voir RickyBilly se contorsionner, mieux que Benny B dans ses bons jours.
' Snake', ne nous comprend pas mal, Ricky c'est un pot de colle, pas un reptile, mais ce snake aux mouvements sinueux conforte l'idée première, Pea Punch groove à mort et c'est pas la suivante ' Soul Fury', un r'n'b/ nu soul/ acid jazz purulent qui nous fera changer d'avis.
En parlant de British soul, où est passée Caron Wheeler?
Bizarrement en s'en tenant au titre, 'Riot' a tout d'une ballade dream pop aux accents hip hop, la voix de Popol te rappelant celle d'Amaury Massion du temps d'Attica.
Préliminaires bruitages pour ' Soul Bomb', la basse lourde transforme l'electro noise en torpille funk.
Un des titres les plus dansants du set sera l'éblouissant  'Brightness', le suivant, ' ' Little Princess' présente des coloris gospel, le croon grave du frontman faisant une nouvelle fois mouche.
' Only Wolves' termine ce set hautement jouissif!

Enthousiasme débridé.
Quoi, un bis, sorry, tout le stock y est passé!
Vous en refaites une ou on vous lynche!
Menace prise au sérieux, version alternative de 'Soul Fury'!

Session de rattrapage: Females Rock fait revenir Pea Punch à Bruxelles le 20 décembre!
Place to be: le KultuurKaffee de la VUB!










mercredi 11 décembre 2013

Sarah Blasko - Het Depot - Leuven, le 10 décembre 2013

Le concert de Sarah Blasko se donne dans le foyer du Depot, il débute à 21 h20'.
Et qu'avez-vous fait en attendant, demanda-t-elle?
Question suivante s v p!

Courtes notes biographiques:  Sarah Elizabeth Blaskow, Sydney 1976, singer-songwriter, quatre albums studio, le dernier 'I Awake' ( 2012).
A classer dans le tiroir pop baroque, portée par une voix feutrée aux accents jazzy ( certains citent Norah Jones, on ne les clouera pas au pilori!).
Ce soir une formule trio, Benjamin Fletcher aux guitares et David Hunt aux claviers, Sarah, vêtue d'une robe noire d'une simplicité presque puritaine, au chant et vocalises.

Hello, it's gonna be an intimate show tonight,  en avisant la salle et le public pas trop nombreux.
Le titre plus ancien,' Explain', entame les hostilités.
Un ton dramatique, une voix intense et un  accompagnement sonore imposant d'emblée un silence religieux.
Ce soir, le climat sera à la mélancolie!
'Down on love' commence par une petite rengaine au piano, le timbre sautillant de Sarah nous  la joue  Mary Hopkin, en fermant les yeux tu peux imaginer Julie Andrews virevolter aux sons de 'My Favorite Things' ou une autre ritournelle issue du soundtrack de 'The Sound of Music'.
Si l'univers poétique de Sarah rappelle l'immense Leonard Cohen, son 'Bird on a wire' n'est nullement une adaptation du génial Canadien.
De grands yeux nous fixent pendant les exercices acrobatiques alternant trilles, arpèges et gammes,   histoire de nous hypnotiser davantage.
Une acoustique pour Benjamin, un fond hanté Les Hauts du Hurlevent, un chant majestueux,  ' All I want' , le titre pour lequel l'influence de Cohen est la plus perceptible.
Une perle!
David abandonne les touches, se tient aux côtés de Benjamin qui lui refile l'acoustique et ramasse une guitare électrique, ils entament le plaisant et rythmé ' Over and over' au final clin d'oeil au 'Road to Nowhere' de Talking Heads.
Retour à la langueur précieuse avec le ravissant ' Sleeper Awake' décoré de quelques apprêts electro .
Louvain, tout va bien, no questions?
O K, après tous ces morceaux plus anciens, on attaque le dernier album avec son titletrack remuant et halluciné, ' I Awake'.
Thanks a lot for your heartly applause, you're a much warmer audience que ce dont j'ai l'habitude en Australie ou au UK.
Elle poursuit avec 'God- Fearing' aux teintes gospel, puis taquine les musiciens qui refusent d'avoir les spotlights braqués sur eux
A lovesong, le romantique  'All of me', précède une nouvelle session de confidences, ce qui a le don d'énerver les boys.
Look at them, I know their body language, it says...stop talking and sing...et bien, allons -y!
'Cast the net' et on termine avec  l'impressionnant ' Not Yet'.
 55' ayant défilé à la vitesse de l'éclair.

La setlist prévoyait un bis, on aura droit à un double rappel.
La ballade classique, 'Fool', et le vibrant 'Into light' pour lequel elle prend place derrière un piano électrique aux côtés de David Hunt.

Si on te dit que JP est resté jusqu'à la dernière note, t'auras tout compris, Sarah Blasko a un  nouveau fan quelque part au fin fond du Limbourg!







Jim Hall, un maître de la guitare jazz s'en va!

AP New York...Jim Hall ( 83), one of the leading jazz guitarists of the modern era, whose subtle technique, lyrical sound and introspective approach strongly influenced younger proteges such as Pat Metheny and Bill Frisell, died early Tuesday at age 83, his wife said...

Il a dix ans, c'est Noël, il ouvre le cadeau gisant au pied du sapin: une guitare ...l'aventure commence!
En pleine période cool jazz , il joue avec Jimmy Giuffre, puis tourne avec d'autres géants: Ben Webster (1959), Bill Evans (1959), Paul Desmond (1959–65), Ella Fitzgerald  (1960), Lee Konitz (1960–61), Sonny Rollins (1961-2, 1964) ou  Art Farmer (1962-1964).
Il dirige son premier trio ( avec Tommy Flanagan et Ron Carter) en 1962  pour ensuite tâter du free jazz  et puis revenir au jeu plus lyrique.
Il aura influencé la jeune génération de jazzmen, Pat Metheny en tête.
Sa discographie est bien sûr impressionnante, aussi bien en tant que sideman que de leader.
Il y a peu sortait le Live vol.2-4, un three disc  set enregistré avec le line-up qui suit  Jim Hall with Don Thompson and Terry Clarke.

L'an dernier Jim Hall s'était produit au Gent Jazz Festival, un lien vers la chronique!

mardi 10 décembre 2013

Bluesman Chick Willis, 79, dies...

Chick Willis, le Stoop Down Man, est décédé samedi dernier, le cancer!

Ce cousin de Chuck Willis, qui a composé 'C C Rider', se lance comme chanteur de blues dans les fifties, un premier single ' You're Mine" sort en 1956.
Il décide d'apprendre à jouer de la guitare et accompagne Elmore James, e.a., sans abandonner l'idée de faire carrière sous son nom.
1972, un hit ' Stoop Down Baby.
Il sortira 17 albums de blues, le premier en 1972  Stoop Down Baby...Let Your Daddy See - le dernier en 2009, Hit and Run Blues, suivi d'un Best Of!
Il aura collectionné quelques blues awards dont celui de Best Live Performer en 2006 et 2010!

lundi 9 décembre 2013

Lynne Kieran, membre des Rounder Girls, est décédée !

Les Rounder Girls ( Tini Kainrath, l'Autrichienne - Kim Cooper, l'Américaine et Lynne Kieran, la Britannique) avaient représenté l'Autriche avec 'All to You' lors de l'Eurovision 2000.
Le titre avait atteint la quatorzième place, mais fut un tube monumental en Autriche.
Le groupe a sorti plusieurs albums, les derniers 'Gospel Reflections' et 'Women' datant de 2012.
Lynne, une chanteuse de formation classique, est également montée sur scène pour chanter dans des musicals, tels 'Porgy and Bess', 'Hair' ou 'The Little Shop of Horrors', elle brillait encore comme cantatrice!
 "The cause of her death is yet unclear", indique les journaux!
La chanteuse était âgée de 53 ans!

dimanche 8 décembre 2013

Pjeireblues - Ruiterijcomplex, Domein Drie Fonteinen, Vilvoorde, le 7 décembre 2013

Edition 9 pour Pjeireblues, toujours dans le superbe Ruiterijcomplex du Domaine de Drie Fonteinen.
Un programme international ce soir, les fiers coursiers provenant d'élevages grec, hispanique, batave ou du pays de Waas!
Moins de monde que lors de l'épisode 2012, mais toujours une organisation parfaite jusqu'à l'avant-dernier chapitre, l'imbroglio final étant à mettre sur le compte de 'pas de chance'!

20:00 l'annonceur maison, Don Croissant, ressemblant de plus en plus à Gaston Berghmans et sobre comme un chameau carburant au gros rouge qui tache, muni d'un feuillet écrit en hazaragi antique, introduit le groupe auquel incombe la lourde tâche d'ouvrir les ébats: Band of Eli!

Un blues-rock trio né en 2012.
Le chef c'est  le prophète Elie De Prijcker, guitare et vocals, les disciples appliqués se nommant  Joris De Bock ( drums) et Steven 'The Doors'  Hebb ( bass).
Exploits notables:  podiumprijs de 'Jonge Wolven' aux récentes Gentse Feesten, un passage au Blues Café de Classic 21 et déjà un CD dans les bacs, 'Sunrise'.
Verdict, docteur?
Pas mauvais mais ne brille pas par son originalité, les Band of Ely nourris aux Ten Years After, Rory Gallagher,  Gary Moore, Julian Sas, Danny Bryant...   on les compte par centaines dans le milieu blues et à choisir, on préfère, et de loin, Ganashake.
Elie sait manier une guitare, c'est une évidence, mais son jeu accumule tous les poncifs du genre, quant au feeling, il est aux abonnés absents.
Le groupe est jeune, il va s'améliorer!
Sept titres, des compos personnelles et quelques reprises!
Première salve  bien cliché...my babe, she makes me lose my head... puis le méchant et agité ' Shoes, apple and snake', qui sonne Ganashake, justement.
Petite gymnastique dorsale recommandée par le huisarts, tu tiens ta guitare à hauteur des reins, tu fais les mêmes mouvements qu'Elvis the Pelvis pas encore bouffi,  tu chantes comme Peter Frampton, tu vas voir, ça marche à tous les coups!
' Irene' the sweetest milf I have ever seen,  un soulblues téléphoné.
'These are the days' chanté d'un timbre Sting et agrémenté de quelques phrases à la Carlos Santana.
Bien, ket!
' St. James Infirmary', une trompette buccale pour remplacer Louis Armstrong, en congé à l'hôtel Eden.
'Emma's room' plus jazzy, puis un Neil Young, 'Like a hurricane' sentant  fort Scorpions ou Deep Purple, et  pour finir le remuant 'Moonshine in the Night'.
Don Croissant aimait beaucoup ce dernier titre!

Mickey Pantelous and Dr. Albert Flipout One Can band

 Mickey Pantelous, a Greek/Danish singer songwriter, se sentait seul sur scène depuis la dissolution du groupe The Chess- Mates, il a donc adopté ‘Dr. Albert Flipout’, une mascotte devant lui tenir compagnie durant les shows, partager sa couche et laver ses chaussettes.
Le Croissant chaud vient introduire le duo de manière colorée ce qui entraîne la réaction du one man band: this sounds Greek to me!
Deux albums: ' Can't Find my Pills' et 'I come from a land North Africa', de l'humour et du talent , le mec ( ses guitares, harmonica, kazoo, mini drumkit, hi-hat cymbals et footbass) a tenu Vilvorde en haleine avec un set vif et bien torché.
' Can't find my pills' un premier blues rugueux, grungy et artisanal, bien  plus profond que les fades prophéties d'Elie.
Une tragédie grecque moderne...'Bankrupt', les Grecs ne rigolent pas, les économistes ont beau tenter d'analyser les raisons de la faillite ' La Crise grecque: une faillite européenne', ça va pas aider les locaux!
Un blues engagé illustrant bien le titre  imagé de l'album 'I come from a land North Africa'!
Même thème, encore plus sombre, 4000 suicides chaque année en République hellénique, des factures d'électricité non payées, des appartements saisis, une corruption à l'échelle nationale, le merdier total...vive l'Europe: 'This ball, this chain', c'est autre chose que I woke up this morning, mon café était froid...
L'exode de milliers de Grecs vers le Nord, ' Time to pack my things and go', Moïse au kazoo pour ce uptempo nerveux.
Sur fond cabaret waltz ( ce qui explique les parallèles avec Tom Waits) ' Nickels And Dimes', dont les lyrics ont été composé par un ami , relate le fait divers sanglant ayant coûté la vie à Dimebag Darrell ( de Pantera) abattu sur scène par un gunman fou qui aura massacré quatre personnes pendant son exercice de tir.
Cachez vos filles et vos légitimes, ' There goes Jack' et son kazoo viril.
This is a blues festival, une version champ de coton du Péloponnèse du Muddy Waters, ' Catfish Blues'.
Du bon boulot!
L'histoire du serial killer qui n'avait plus personne à qui parler...'And then I shot myself'!
'People talk about you, baby' et pas pour vanter la distinction de ta robe.
Une slide vicieuse pour ce blues sexiste.
Hier, on est sorti, au bar ils n'avaient pas de limonade, en cette fin de matinée..I'm a mess, yes, yes... 'Hangover' ( a neverending story) in a jazzy mood.
On se quitte avec le gospel joyeux, 'Down by the riverside'!

Pike Cavalero and The Gentle Bandoleros.

Le rockabilly ne connaît pas de frontières, les Russes ont leur Messer Chups, Punch it Baby vient de chez les bouffeurs de maatjes,  The Jet-sons sont Polonais, en Norvège sévissent les Hard Rollin' Daddies, Las Vargas ou Pike Cavalero and  The Gentle Bandoleros nous viennent d'Espagne!
Décembre 2013, Pike Cavalero and  The Gentle Bandoleros nous rendent une  visite amicale.
  Naissance en 2009, un album en 2011 ' Just a Matter of Manners', des festivals rockabilly un peu partout en Europe: les brillantinés Pike Cavalero: vocals, rhythm guitar - Alfonso Dual: lead gt - Javi Carrasco: contrebasse et Antonio Quesada: drums vont réchauffer l'écurie avec leur greaser rock sentant bon les années cinquante!
Amorce instrumentale surf à la Johnny Guitar, ' Torro' , suivi de 'Weekender'.
Zont de la gueule les hidalgos, Alfonso est du style Lucky Luke, le petit contrebassiste et Antonio assurent comme des bêtes et Pike est plus nerveux que Bill Haley, ça va chauffer!
A fond la caisse, au risque de dérailler, la locomotive folle enchaîne rocks sauvages et sonorités Johnny Cash endiablées: ' Crazy train boogie' - 'Hey Sir' - 'Lonely Rancher's weep' - ' Carcelaras del puerto'.
Quoi, Hans?
Fangio, dat was een Spanjaard?
Mais non, menneke, il est né dans les Marolles!
La Maserati  déboule à du 100 à l'heure, Stirling Moss a deux tours de retard, les Bandoleros attaquent 'Let's get this chicken fried', on arrose le poulet avec une ou deux Duvel et on poursuit avec 'Wannabes'.
Tu dis, Croissant, tu veux pas de bise, tu préfères un ballon de Beaujolais!
Time for a ballad, 'Those lovin' days', puis sur le EP 'Second Round', 'My bunch of Lovin' girl'.
Une accélération brutale, 'Miss Froggie', une grenouille chaussée de blue suede shoes et sautillant comme une dégénérée.
Une touche country/blues 'When I've got the blues'.
Encore un flingueur, 'Six shooter blues', tous aux abris!
On calme le jeu avec le brylcreem blues  ' Just a matter of manners' avant le métallique' Little I' .
Je vois qu'il n'y a aucun membre des alcooliques anonymes dans la salle, allons -y pour 'Coke'n' rum blues' et puis un petit twist animé 'Twistin little baby'.
Un signe de la table de mix, only one more!
Ce sera 'Real deal woman'!
A stomping show!

Pause causette et commentaires, une eau pour JP, de la mousse pour arroser tes amygdales, soudain l'obscurité totale, la défaillance électrique imprévisible.
20 minutes plus tard, les thérapeutes déclarent forfait, maladie incurable!
Quel malheur s'exclame le stand-up comedian avant d' introduire la Maison du Malheur qui décide d'honorer son contrat et de jouer unplugged, en bas  dans la foule, à la lueur des reflets de lune traversant les rares lucarnes  percées dans les murs de l'étable.
On les a pas comptés, on ne voyait plus nos doigts, on suppose que  J.P. Mesker • Arno Bakker • Hector Wijnbergen • Thijs Elzinga • Martin de Ruiter • Hans Sulmann • Janfie van Strien, de braves citoyens venus de chez  les Oranje-Nassau, étaient tous là!
On a entendu un banjo,une contrebasse, une clarinette, un sousaphone, des chants gospel ou jazz d'avant la guerre de 14/18, on a cru voir  un streetband avec des gars portant chapeaux, une ou deux barbes, et autour d'eux un attroupement de festivaliers faisant contre mauvaise fortune bon coeur.
On nous avait soufflé que l'univers de Maison du Malheur s'approchait du score de ''O Brother, Where Art Thou?', on avait pas tort!
Me demande pas ce qu'ils ont interprété, on peut te dire que leur album se nomme 'Wicked Transmission'.
Un machin swinguait pas mal, peut-être ' Jailbird' , sinon la veillée s'est poursuivie avec un negro-spiritual, on a également entendu un air vaguement klezmer, puis JP te lance... suis parti, pas moyen de tirer des photos!
Après le vieux ragtime/ jazz de Memphis Minnie , 'Moonshine', tu te dis que JP avait raison, c'est bien sympa ce concert aux chandelles mais il est l'heure de regagner ta tanière.
Sur le parking tu retombes sur JP, sa Cadillac est coincée par le van des Hollandais et 26 autres véhicules bloquant la sortie.
Aux dernières nouvelles il a rejoint sa conjugale vers 6 heures du matin!










Hémorragie cérébrale fatale pour Andy Pierce de Nasty Idols!

Le glam/metal band suédois Nasty Idols perd son chanteur Andy Pierce ( Anders Persson) after suffering a brain hemorrhage, ce 5 décembre!
Il était âgé de 45 ans!
Le groupe né en 1987 pratiquait un glam influencé par Mötley Crue, Kiss ou Alice Cooper.
Il aura sorti 6 albums, le premier 'Gigolos on Parole' en 1989, le dernier 'Kalifornia' en 2012, après un split en 1995, il s'était reformé en 2006.

Une jeune fan sur facebook:  Rest in Dreams, Andy!

samedi 7 décembre 2013

Zazie - Renaud Papillon Paravel - Forest National, le 6 décembre 2013

Le 'Cyclo Tour' de Zazie passe par la Belgique, Forest National, une organisation Live Nation.

Du monde pour une des chanteuses les mieux payées en 2013, dixit Media Mass!

Support choisi par Isabelle Marie Anne de Truchis de Varennes: Renaud Papillon Paravel!

Le gars de Sigean  se considère plutôt comme un diseur qu'un chanteur, quatre albums et tout frais pondu, l'EP 'Avec La Langue'.
A trois sur scène, le Papillon et probablement Olivier Lapauze, guitare et  Camille Fire, Claviers et Loops.
Champ sonore agressif puis du groovy slam pas débile et pas forcément politiquement correct ( on applaudit) à l'accent du Sud-Ouest ( cf. Cabrel).
Moins cliché que Grand Corps Malade, dont t'es pas fan!
Une seconde tranche sur fond electro rock cinglant est suivie du tendre et poétique, bravo pour les  lignes d'harmonica mélancoliques, ' Mon petit élément'... chut, chut...vous allez réveiller l'enfant qui me dort dedans..  le final étant emprunté à Céline Dion.. parce qu'au bout du compte on se rend compte qu'on est toujours seul au monde...!
Voyage introspectif  basé sur les accords trafiqués de 'Fever', 'Je suis les rails' .
Bien foutu!
On refait la fin, les amis, j'adore vos applaudissements!
'T'es qu'un oiseau', une autre espèce de piaf que celui chanté par Fugain et un sixième titre âcre,  vachement agité et lucide ...on t'a promis la lune, on t'a donné le caniveau...
25', un peu court pour apprécier la qualité des textes!

Zazie

Un huitième album, ' Cyclo' et une tournée ayant débuté à Dijon le 12 novembre et qui se poursuivra jusqu'au14 décembre ( Genève).
Cinq musiciens, la crème en France,  Olivier Coursier ( Mass Hysteria puis AaRON), Jean-Luc Léonardon ( J L Aubert, Souchon...),  tous deux aux claviers , Aleksander Angelov ( Brigitte, Jennifer) à la basse, Philippe Paradis ( Garou, Mylène Farmer, Christophe Willem...) à la guitare  et Matthieu Rabaté à la batterie ( une liste imposante, allez, un ou deux: Vanessa Paradis, Daho, Johnny, Sheller etc...).
C'est Olivier Coursier qui a produit l'album et donné une direction gros rock teinté d'éléments electro au rendu scénique.
Plus de deux heures de show, le cadeau de Saint-Nicolas a séduit l'imposante masse de fans de la native de Boulogne-Billancourt.
Quoi, Julie?
Elle ne fait pas ses 49 balais....
Effectivement, madame a la pêche!
'Où allons-nous', amorce relativement paisible, puis electro beats épais, le TGV est sur les rails.
Du Zazie grave, ' Les contraires',  puis une image réaliste de la société de consommation 'Tout'...et tout de suite, et que ça saute...avant un détour vers un titre plus ancien, il doit dater de 1912 avant la naissance de Jésus de Nazareth, précise la star, 'Ça fait mal et ça fait rien'.
Premiers mouvements de foule dans la fosse, surtout qu'elle poursuit avec un autre tube, 'Larsen' ( 1995),  avec ses jeux de mots et rimes estampillées Zazie.
Elle passe derrière le piano pour la ballade 'Je ne sais pas' , un ton plus sombre, proche de certains Françoise Hardy.
On aime la Zazie  dramatique!
'L'amour dollar' sur 'Za7ie', constat amer ...tout s'achète et tout se vend...!
On t'a pas encore parlé du lightshow, ni du son ( l'acoustique du bunker n'a pas toujours été top), rien à redire, impeccable, du travail de pro, soigné jusque dans les plus petits détails!
'Electro libre',  Albert Einstein goes synthpop, avalanches de gimmicks tapageurs, Forest aime!
J'étais chez Maxime Le Forestier, un ami, sur une table un feuillet ' Adam et Yves', le titre m'intrigue...
Il est pas de moi me confie, Maxime, mais de  Joëlle Kopf, souviens-toi,  Cookie Dingler, 'Une femme libérée', c'est elle!
Ni une, ni deux, je la contacte et met 'Adam et Yves' en musique!
On te signale que la chanson date d'avant l'adoption définitive de  la loi du  "mariage pour tous".
Un texte sibyllin écrit par mon frère 'Des Astres' ( chanté avec M sur Za7ie).
Le voyage se poursuit avec 'Polygame' suivi de l'ouragan  'Cyclo', assurément un des titres phares du set.
Le premier single du dernier album ' Temps plus vieux' , une douceur qui, une nouvelle fois, présente des coloris Françoise Hardy.
Les musiciens se tirent, Zazie pour meubler nous narre quelques vannes concernant les interviews et passages radios d'après sortie de 'Cyclo' , la presse en prend pour son grade, la grande bringue nous la joue petite Muriel Robin puis nous  annonce des guests, une troupe de Saint-Nicolas brésiliens ressemblant furieusement aux musicos s'étant taillés 5' plus tôt.
Du coup, Forest, content du tirage au sort de la coupe du monde, entame 'Brazil', le show vire burlesque avec des touches Two Men Sound, Pipou où es-tu, pour ne pas mentionner Patrick Sébastien.
Le jardin d'enfants, sont tous coiffés du bonnet du Saint préféré des mioches, égrène quelques titres  tout en tapotant des glockenspiels miniatures.
Le grand n'importe quoi, Zazie descend dans la fosse pour entamer un cadavre exquis plus ringard qu'expressionniste.
Retour sur scène, la brabançonne, la danse des canards, I just can't get enough, versions Bontempi!
Question: vous avez payé vos places?
Hilarité, bon, 61€ c'est pas rien, je confisque leurs jouets et on reprend le concert!
'Chanson d'Amour' puis 'Chanson d'Ami', belle chanson d'amour pudique à l'accompagnement musical perlé,  avant le final rock flamboyant.
Allo, Fellini ? Non.
 Donna Summer? Non.
 Christophe?
Non plus , chacun sa 'Dolce Vita', celle de Zazie, tout en tendresse, émeut.
L'ambiance monte encore d'un cran, les fans s'agitent.. non, Adèle, elle ne reprend pas Polnareff, quoi de plus naturel en somme, le tribal et énergique ' Je suis un homme'  la voit tournoyer comme une furie avant de finir à genoux.
Encore plus excité, l'electro rock  'Rodéo' qui termine le set 'normal'.
Six  mille bras levés, à peu près autant de gorges s'époumonent... Z A Z I E, reviens..

Quatre bis!
' SPA' - le très Farmer 'J'ai 20 ans' - un  'Rue de la Paix' athlétique, voyant tout Forest debout et battant des mains - et un final au piano, la ballade, 'Ça'.
Salut, présentation de l'équipe, bye, bye, la Belgique!

Les quelques dizaines de paroissiens ayant quitté la salle prématurément auront manqué le cinquième bis, la fantaisie Johan Strauss ' J'envoie valser'.

Un concert généreux et sympa, des milliers de bourgeois souriants regagnent leur petite auto, Zazie reprend le métro!









vendredi 6 décembre 2013

Chrysta Bell - Few Bits - 30CC Schouwburg, Leuven, le 5 décembre 2013

Prévisions alarmistes, allait-on revivre le désastre du 31 janvier 1953, la presse annonçait ...La tempête Xaver a frappé jeudi de plein fouet l'Ecosse et plusieurs régions de l'Angleterre, provoquant la mort d'un chauffeur routier, la suspension de nombreuses liaisons ferroviaires et l'annulation de plusieurs vols. Elle s'approche de la côte belge...
Avec Jprock  on a décidé de braver les éléments et de se taper Louvain.
75' pour traverser Bruxelles, au ralenti sur la E40, des bourrasques de vent et de pluie, et, comme d'habitude, les problèmes de parking dans le centre historique, pas le manque de place, non, mais en refilant tes pièces à l'horodateur tu n'as droit qu'à une heure de stationnement et la taxe est due jusqu'à 21h, comment font les clients des restos?

Le 30 CC Schouwburg, un admirable théâtre comme il n'en existe plus à Bruxelles, 650 sièges confortables, des hôtesses aimables, un espace bar magnifique, la vedette du jour, Chrysta Bell était d'accord avec nous...what a great venue!

Une sonnerie t'invite à quitter le salon pour t'installer dans la baignoire, JP est au balcon, l'autre JP, muni de ses objectifs est aux pieds du podium..

Le support est confié à Few Bits!
Décidément, tu n'arrêtes pas de croiser  Karolien Van Ransbeeck!
A trois ce soir, Karolien, son acoustique et son phrasé Mazzy Star- et deux guitares électriques: le fidèle Steven Holsbeeks et Nico Jacobs (The Go Find).
35' de laidback  lo-fi indie tendance alt.country, dont tu finis par connaître tous les titres.
Louvain a apprécié, pendant la pause et après le set de Miss Bell, CD's et vinyles se vendaient comme des petits pains au chocolat un dimanche matin dans une boulangerie de Montmartre.
Comme avant Tom Odell, Few Bits démarre avec le fragile 'One night friend', suivi par le single 'Shell', que ta voisine affirme avoir entendu sur FM Brussel.
'Sweet Warrior' de l'Americana d' inspiration Chopin... Eine kleine Nachtmusik...
Subtil!
Demain c'est Saint-Nicolas, Zwarte Piet, désormais c'est politiquement incorrect, l'âne est resté dans l'étable, c'est moi qui vous refile du chocolat et du massepain.
Attrape, Swatje, pan, sur son nez!
Sorry!
Le caressant ' Could it be'
Yes, c'est arrivé, ma chère!
Pour Koen, en coulisses, c'est son anniversaire, l'alt.country ' Pick you up', puis  'People', du slowcore délicat.
La setlist mentionne 'Tricky You', l'épisode lancer de friandises ne lui permet pas de le jouer, timing serré, la dernière sera la berceuse 'Night, night'.
...don't weep, babe, moon has come...
Le bébé fera de beaux rêves, demain dans son chausson, du spéculoos, du massepain et des pièces en chocolat!

Chrysta Bell

Ouverture musicale opulente, sur l'écran, David Lynch en esthète/annonceur introduit Chrysta Bell.
Sur scène un trio de musiciens compétents: aux keyboards/electronics, Rodrigo Castro - basse ou guitare, Christopher English Smart et a new drummer, prénommé Jason. 
Des oohs admiratifs émanent de la salle lorsque la sculpturale égérie du génial metteur en scène fait son apparition: longue, des formes généreuses, mises en évidence par une robe se soirée moulante et des gants assortis, une chevelure de feu, un teint blanc aristocratique, une démarche de mannequin... pas étonnant que le dandy se soit transformé en Pygmalion pour s'impliquer dans la production de l'album 'This Train'. 
Et la voix, demandes-tu?
A l'avenant, monsieur... du velours chaud et soyeux!
'Real love', langueur, crooning jazzy, a bluesy trip hop  waltz sur fond de visuels urbains.
Bienvenue dans l'univers  noir, énigmatique et oppressant de David Lynch.
'This train' , un contralto étonnant pour ce lent et intrigant voyage ferroviaire  vers the great unknown.
D'une beauté spectrale.
'Friday night fly', un mix Portishead ( ils sont nombreux les critiques à évoquer Beth Gibbons), David Bowie et Annie Lennox, toujours sur un tempo engourdi.
D'un geste de diva à la Rita Hayworth,  Chrysta se débarrasse des longs accessoires couvrant mains et poignets, on lui tend une guitare.
This is the first song I ever wrote with David, la lovesong sensuelle,  'Right down to you'.
On vient de sortir un disque trois titres, c'est la première fois que ' Slow', écrit par Christopher, est interprété sur scène, du surf rock aux couleurs Chris Isaak. 
Effets sonores insolites, des flammes dansant sur l'écran, ' Up in flames' sur le soundtrack de 'Wild at Heart'.
... I fell for you baby like a bomb
Now my love's gone up in flames...
Pas la peine de comparer avec Julee Cruise, la version de la rousse incendiaire est incandescente!
Another new song, ' All the things', a song about love and longing, an unusual concept ajoute-t-elle sans sourire!.
Un slow incroyable te renvoyant à la glorieuse époque des sixties.
En dehors des longs-métrages de Lynch, s'il fallait citer un autre film, on opte pour 'The Hot Spot' de
Dennis Hopper, mêmes climats moites et charnels.
Veine dramatique pour le slow  'Down in Babylon' , claviers somptueux, guitare métallique, voix cathédrale intense, tu frissonnes sur ton fauteuil!
Quelle nana!
Troisième nouveauté, ' The truth is', composé par David Lynch en plein trip méditatif.
On vous  joue ce trip hop sans parachute.
Titre emballé, un grand sourire, that was it! 
Elle se complaît en mode chill-out, tel pendant le théâtral et troublant  'Angel Star', avant d'attaquer un des morceaux les plus énergiques de la soirée, une ode à sa ville, Austin, et à son bar préféré où on peut danser all night long, le bluesy 'Swing with me'.
On était plus de cinquante à vouloir répondre à l'invitation to swing with her.
T'avais même compté le pognon qu'il te restait, t'aurais pu lui payer un Bourbon bien tassé!
Chrysta, quand t'en auras marre de David Lynch, passe nous un coup de fil!
Thank you, Leuven, la dernière, l'incroyable 'Sycamore trees' ( David Lynch/ Angelo Badalamenti) chanté par Jimmy Scott dans Twin Peaks.
Presqu' aussi fort que Billie Holiday chantant 'Strange Fruit'.

Un concert et une femme, plastique et voix, admirables!






 

jeudi 5 décembre 2013

The Imaginary Suitcase – Full Moon Fever

 J'ai fait un rêve... 
Rien  à déclarer, messieurs, dames?
Qu'y a-t-il dans cette  valise?
Quelle valise?
Vous vous foutez de nous?
Faut pas halluciner, si vous y tenez, douze cantiques à écouter au coin du feu!

The Imaginary Suitcase a sorti une troisième rondelle, 'Full Moon Fever', après 'Here's to those we could not save...' et 'Putting things on top of other things'!

 
The Imaginary Suitcase, pour les non-initiés, c'est l'alter ego de Laurent Leemans, chanteur et guitariste chez Ceilí Moss ( un combo folk rock sévissant sur nos scènes depuis 1995), un biographe nous signale l'avoir connu vierge!
Pardon?
Laisse nous finir... La Vierge du Chancelier Rolin!
La notice d'emploi indique: L L wrote all the songs, except le traditionnel ' Bonny at morn' - he played all the instruments, sur le même Bonny, Cécile 'Seesayle' Gonay assure les backings et caresse un violon - sur 'Moonlight on the water' et   ' A une passante', Jean-François Durdu ( Ceilí Moss - Camping Sauvach) maltraite l'alto ( viola).

1: 'Yer Mother'  
Une voix grave, un chant agité, un fond sonore étonnant, mixant sonorités Americana, mais à la David Lynch, et la palette utilisée par Martin Hannett pour ses productions coldwave. 
Entrée en matière intrigante et tonitruante!
2. ' Bonny at morn'. 
Changement radical de piste avec le Celtique 'Bonny at morn' ,a Northumbrian folk song dont on retrouve une trace dans les songbooks en  1921
Le titre est un des favoris des small pipes players, il est également au répertoire de Barbara Dickson ou des Watersons.
Clos les paupières, imagine voir les moutons..
 The sheep's in the meadow and the kye is in the corn
Thou lies ower lang in thy bed, bonny at morn...
Superbe seconde voix, chevrotante, de Seesayle.
Une réussite! 
3. ' Electric'
Une balade dans un Sud aride, malsain, la guitare caracole, croisant au passage quelques membres de Wilco, Son Volt et autres adeptes d'un alt.country rugueux, quant à la voix, râpée comme blessée par un cactus malveillant, elle s'insinue pernicieusement dans ton encéphale pour agresser  tes nerfs cérébro-spinaux.
4. 'Stay awhile'
Je t'offre une tasse de thé?
Titre apaisé!
5.'Moonlight on the water'
Un gospel crépusculaire sur guitare morbide.
Laurent fait son Janis Joplin.
6.'Every little thing'.
...she does is magic?
Oublie les flics ou  Paul McCartney, ce 'Every little thing', avec son violon  gémissant, est le prototype de la ballade folk mélancolique.
7. ' A une passante'  
Charles Baudelaire revu par Noir Désir ayant croisé Louise Attaque.
Littéraire et attachant!
8.'It is he'. 
Un titre hanté proche des efforts de Bert Dockx au sein de son Flying Horseman. 
T'es pas trop étonné de lire que L L cite Wovenhand ou 16 Horsepower comme influences!
On apprécie beaucoup le violon 'Nine by Nine ' ( John Dummer).
9.( make up your own title)
A chacun son job, mec!
Petit instrumental badin!
10.'Where are we?' 
Une longue plage/ cauchemar aventureuse.
 A l'amorce psyché/atmosphérique lancinante ( Pink Floyd n'est pas loin) succède un  récitatif solennel et inquiétant avant de reprendre une route passant par de sordides venelles d'où jaillissent d'on ne sait où des ombres sinistres.
Maman, où suis-je?
11. 'Whatever keeps us undertained'.
Un blues lo-fi décoré de lignes d'harmonica roots.
12.'You know you're always welcome'. 
En mode British folk classique, style Ralph McTell, Nic Jones ou Martin Simpson.

'Full Moon Fever', un album varié que tu peux te procurer en prenant contact avec Mr Leemans à cette adresse:
info@theimaginarysuitcase.be