mardi 30 avril 2019

Tasha Taylor à La Grande Ourse de Saint-Agathon, le 28 avril 2019.

Tasha Taylor à La Grande Ourse de Saint-Agathon, le 28 avril 2019.

Tu délaisses Paimpol, sa pluie, ses coquilles et ses touristes, pour Saint-Agathon où La Grande Ourse reçoit Tasha Taylor.
La dernière fois que tu avais croisé la fille de Johnnie Taylor, c'était en 2016, lors d'une tournée de la Ruf's Blues Caravan, elle partageait l'affiche avec deux autres monstres féminins de la scène blues, Ina Forsman et Layla Zoe.
Tu te souviens qu'un ministre bruxellois tenait absolument à se retrouver à côté de la sexy lady pour un cliché destiné à faire souffrir sa moitié qui doutait de ses capacités de séduction.
Trois ans plus tard, la madame n'a rien perdu de ses charmes...
17:30',  Kari Paavola , le batteur, est le premier à quitter les coulisses, il a vidé son aquavit avant les copains et lance le show, Juuso Torpakko (kitara), une petite moustache, le rejoint, la wah wah couine, la basse, une casquette à faire pâlir Elton John, rapplique et envoie du groove tout en chantonnant, il s'agit de Jouni Aslak, membre du groupe FFTC.
Sont pas amerloques, tu dis... effectivement, Tasha les a recrutés en Finlande, le pays d'Ina Forsman.
L'intro expédiée, Miss Taylor, belles jambes, bonnet basque, se pointe et, en français, salue l'assistance, bonsoir, mesdames et messieurs, nous allons vous jouer du blues et de la soul.
Elle ouvre avec 'Weatherman', un extrait de l'album 'Honey for the biscuit'.
Ce monsieur météo annonce une vague de chaleur sans pareille, t'es déjà amoureux!
Elle a du coffre, Tasha, tu repenses à Tina, à Aretha et à d'autres grandes de la soul et du rhythm and blues.
Elle ramasse une guitare avant d'amorcer ' Wedding bells' , un soul track qui aurait pu être composé dans les sixties.
Juuso place un solo lumineux tandis que la fille  avance, si t'es vraiment très gentil avec moi, I might say yes..., vais faire un effort, m'agenouiller et lui offrir du muguet!
Je suis une grande fan d'Amy, voici son ' Valerie' , bordel, mourir à 27 ans, c'est con!
La ballade 'Like a child' is a song about my family,  ce titre date de 2003, mais la famille, c'est sacré.
Après quelques indications au batteur, l'équipe attaque le formidable 'These arms of mine' d'Otis Redding, du miel pour les oreilles!
Après avoir récupéré son acoustique, c'est 'What difference does it make' qui vient chatouiller nos pavillons.
That was a song about love, people!
Juuso nous place un nouveau solo juteux, et toi qui croyais que la Finlande était un des berceaux de l'impressionnisme glacé à la Sibelius, t'avais tout faux!
Après un exercice linguistique, Hervé, traduis-moi strong women in French, il hésite car femmes fortes peut avoir plusieurs interprétations, Tasha dédie 'Queen,', une nouvelle soul ballad intemporelle,  à toutes les femmes présentes ici, ce soir.
Flashback, son père, Johnnie Taylor était une des légendes ayant enregistré pour Stax, les autres ont pour nom Sam and Dave, Isaac Hayes, Otis Redding, Booker T, Rufus Thomas, leur musique est indémodable, c'est la raison pour laquelle je reprends ' Last two dollars' un titre que mon père a gravé en 1996.
Sais pas, si Tasha est passée par le Kasino de Saint-Quay pour miser ces two bucks, mais on veut bien lui refiler un billet de 10 Euros pour qu'elle puisse se refaire!
Elle vient d'enregistrer un nouvel EP, ( Push and Pull), 'Make a list' est un des titres que l'on retrouve sur la plaque.
La  liste des courses?
Non, un relevé des choses déplaisantes que j'ai notées à ton sujet!
Virage jazzy crooning et jeu ciselé, à la Wes Montgomery, pour le moustachu.
Du bon boulot!
Où est ce foutu tambourin, ah, le voilà, on y va pour le funk 'Refund'  qui permet à chaque membre du groupe d'en placer une pas débile.
C'est la dernière date de la tournée, j'aimerais vous quitter avec un autre titre de mon paternel, 'Who's making love', au groove purulent.
C'est quoi les petits boutons sur ton épiderme, quoi, goosebumps, papa et maman m'ont affirmé que j'avais été  vacciné.
Quel souffle, cette madame, qui nous quitte en souriant.

Quoi, vous en voulez plus?
D'accord, but stretch your legs, tout le monde debout et on vous fait 'Knock on wood' d'Eddie Floyd.
Une mioche est hissée sur scène, intimidée elle entre en pleurs, pas de panique, maman est là, tandis que la salle bout, le bois brûle!

It's like thunder, lightning
The way you love me is frightening
You better knock, knock on wood, baby.
Et on a continué à frapper pendant le chemin du retour, knock, knock, knock....


lundi 29 avril 2019

La Fête de la Coquille Saint-Jacques ( journée 1) avec Maltavern, Sunny Inside et Dirty Deep , Paimpol, le 27 avril 2019

La Fête de la Coquille Saint -Jacques ( journée 1)  avec Maltavern, Sunny Inside et Dirty Deep , Paimpol, le 27 avril 2019

L'an dernier, La Fête de la Coquille Saint-Jacques se déployait à Saint-Quay-Portrieux, en 2019, la grande kermesse s'établit à Paimpol.
En dehors de l'habituelle foire commerciale, coquilles à toutes les sauces, bière, cidre, chouchen, hydromel, schnaps et jus de muguet, plus expositions,, visite de bateaux de pêche, village d'artisanat et animations diverses, deux jours de musique sont proposés sur trois scènes.
Ton programme te permet d'assister à deux ou trois groupes le samedi, jour où le port est balayé par des rafales de suroît, de noroît, de kornog ou de zonda ( tu n'y connais que dalle), soufflant allègrement à du 75 km/h.
Le soleil joue à cache-cache avec les nuages, plusieurs saucées éphémères viendront mouiller les petits escarpins des touristes et les grosses galoches des Paimpolais, habitués aux intempéries.
Tu te diriges vers la grande scène, montée sur la route de Ploubazlanec   pour assister au concert de Maltavern, prévu à 14h30'.
Pile à l'heure, un cousin d'Achille Zavatta coiffé d'un haut-de-forme seyant, lance un "Salut tout le monde" tonitruant.
Le gang d' Auxerre démarre son set de Celtic/folk rock par un instrumental digne des Levellers, il est ponctué de quelques yeehas pointus.
Maltavern, c'est 13 ans de route, des concerts dans tous les coins de France et six albums, le dernier 'La vie des gens' date de 2017.
Denis Gourguechon semble être le capitaine, il bastonne à l'arrière, chante, raconte, gratte une acoustique ou un banjo, quand il ne vient pas se montrer près de la fosse pour battre une caisse-claire baptisée au Scotch pur malt.
Ses potes ont pour nom Sylvain Cornu ( basse, banjo, guitare, boum boum), Stan cigarette bidon au bec Steiner au violon et percus et enfin, la demoiselle du lot, Floria Hochart à l'accordéon et percus, tous trois assurent les backings.
Paimpol, ne vous gênez pas pour danser, voici un an-dro, le fameux ' Pelot d'Hennebont', ils sont quatre à démarrer la ronde, vite rejoint par une vingtaine d'autres valseurs, sérieux comme des Bretons.
Je gueule ' Chauffe Marcel, vous m'imitez, capito?
Chauffe, Marcel, merde, on a bousillé un nuage.
Après les Pogues, 'Streams of whiskey', ils proposent un plinn, extrait de leur quatrième méfait, ' Le voisin' , un garçon qui a fait fortune en travaillant d'arrache-pied, il a acheté une villa à Perros-Guirec où aucune fille n'a voulu se faire chier.
Voilà 'Zorbi la mouche' des Négresses Vertes, puis un second an-dro, 'C'est dans la ville de La Rochelle', les trois jolies demoiselles ont droit à un festival percussif.
On quitte la Charente Maritime pour embarquer sur le Titanic, en troisième classe, c'est à dire dans les soutes,  on ira danser la gigue ( 'An Irish party in 3rd class').
Et puis comme on aime Led Zep on en profite pour les insérer, ni vu, ni connu,  dans l'instrumental  'Jig an Diaoul'.
Tout le monde connaît ' Dirty old town', donc vous chantez avec nous, puis vous dansez car la suivante est un plinn ton double intellectuel, aux lyrics explicites, Jacquotte n'est pas farouche mais le garde-chasse préfère garder ses bottes.
Le timing est serré, mes petits -loups, on termine par une gigue pétaradante , 'Wellington advance' .
Un bis?
Vite fait, ' Polka pogo', pour le punk qu'on aperçoit à tribord.
Sympa, ce concert, même si le groupe n'évolue pas en première division.

Les cornemuses se sont tues, Sunny Inside a pris place sur la petite scène pour rendre un hommage vibrant à Neil Young.
Tu avais croisé Christophe Lourgouilloux à Saint-Agathon l'an dernier, pendant plus de deux heures, lui et ses nombreux copains  avaient tenu La Grande Ourse en haleine,  en reprenant les standards et des titres moins connus du Loner.
Tu savais que tu ne pourrais assister au gig donné à Paimpol,  ta conjugale t'avait refilé un rencard dans un café du port vers 16h.
Ils étaient six sur le podium, avec trois guitares ( Sunny Inside, Jimi Rico,Labrax ( hier j'ai  pêché un cachalot nain)  et un troisième larron) , ça devait faire mal, la basse de Jean-Marc Le Flour, Steven B Francis à la batterie et Christine aux choeurs.
Le répertoire du Canadien défile, un nuage lâche trois gouttes pendant ' Don't cry no tears', puis vient ' Everybody knows this is nowhere', but I have to got somewhere, someone is waiting.
 On me rapporte que parmi les titres joués il y a eu 'Down by the river', 'Old man', 'Ohio', ' This note's for you' et bien sûr ' Rockin in the free world' et c'était vachement bien.

La météo ne se prête pas au bronzage intégral, un vent, glacial, soulève les jupes des 3 audacieuses ayant opté pour les jambes nues, une averse de pluie sournoise fait fuir une cinquantaine de ploucs, les marchands de bière et de junk food font grise mine, t'as longtemps hésité avant de te décider à rester pour le concert de Dirty Deep.
Après coup cette décision s'est avérée judicieuse, ce trio est carrément épatant.
Les gladiateurs sont introduits par une bande son sentant bon la poussière, la booze artisanale et la sueur, il s'agit de  Victor Sbrovazzo, un trappeur alsacien ( voix rocailleuse, harmonica belliqueux et guitares), Adam Lanfrey ( Adam and the Madams, aucune ne se prénomme Eve)  , casquette de mécano, à la basse ou contrebasse et un tatoué irascible, baptisé Geoffrey Sourp ( pas besoin d'ajouter au lait) aux drums.
Ces jeunes gens pratiquent un blues vicieux dans le moule Seasick Steve  ou The Blue Butterpot ( des compatriotes), leur dernier délit a pour nom 'Tillandsia' , c'est leur quatrième volume.
La scène n'est pas mal non plus, des caisses de whisky, vides, tiennent lieu de repose enceinte ou de siège, comme entrée en matière, le trio sélectionne un swamp boogie caverneux et mystique, ' 'Sunday Church', la voix trafiquée de l'homme de Néandertal ajoute du piment à ce  mix loin d'être insipide.
Tous dans le chariot, direction le Sud, 'Goin down South' sur des chemins à peine carrossables.
Strasbourg balance une troisième torpille dégoupillée, ' Shake it', l'harmonica, fébrile, voltige dans les airs, Geoffrey s'échine sur son équipement, la basse bourdonne, ces mecs sont pires que les affreux qui peuplent The Wild Bunch de Sam Peckinpah.
Apparition d'une contrebasse qui nous invite à une balade dans les bayous qu,i comme tu le sais, ne sont pas fréquentés par d'inoffensifs poissons d'aquarium , ' By the river'.
Tu te sèches, vite fait,  à une feuille de cerisier car ils annoncent, let's play some r'n'r, 'Wild animals', il y avait un serpent, une chouette, un catfish, mais pas de Rory Gallagher.
Ce garage furieux est suivi par le second single du nouvel album, un premier downtempo où la voix de Victor, qui ne frappe pas dans un ballon rond, prend des intonations Joe Cocker croisées avec le timbre nasillard de John Lennon, 'You've got to learn', disait le prof.
Retour au boogie avec le plus ancien ' Junky Green truck', en parlant de junkies ou de freaks, les Laurel et Hardy locaux viennent d'entamer un ballet burlesque, pas apprécié par tous leurs voisins.
Il doit faire 6°c, le plus hardi, était-ce Stan, se retrouve topless, à voir sa bedaine ce n'est pas au Contrex qu'il carbure!
'Let it ride' et sa slide démoniaque précède un effort solitaire de Mr  Sbrovazzo,' Strawberry lips', les copains le rejoignent pour achever la plainte, une question demeure sans réponse, qui est la nana aux strawberry lips?
'I want to miss you' démarre à fond la caisse, le côté tribal a plu aux Peaux Rouges et aux fils du désert, Paimpol est entré en transe, tu t'es cru à un concert de Wovenhand.
Si vous avez encore une once d'énergie, c'est le moment de bouger, et vlan, il n'y avait pas d'éponge, Bob, il nous assène un truc aussi méchant que ce que fabriquait The Jim Jones Revue.
On savai tque le terme du voyage était en vue, un ivrogne pleure pour un boogie, il sera exaucé, 'Leave me alone' dans ses gencives.
Tu pensais qu'il était assommé pour le compte, erreur, il en voulait plus, le trio rapplique pour une version acoustique de ' My Babe' de Little Walter pour terminer par deux  blues rock diaboliques, l'un d'entre eux rappelant le Zep des débuts.
Dirty Deep, retiens ce nom et si ces barbares passent dans le voisinage, procure-toi un ticket!

Direction Saint-Brieuc pour Mélissa Laveaux!




Mélissa Laveaux à La Passerelle Scène Nationale de Saint-Brieuc, le 27 avril 2019

Mélissa Laveaux à La Passerelle Scène Nationale de Saint-Brieuc, le 27 avril 2019

Après avoir quitté le port de Paimpol,  sa foule hétéroclite et frigorifiée, ingurgitant les brochettes de coquilles Saint-Jacques sur lit de frites sans saveur, tu débarques à Saint-Brieuc, où tu as rendez-vous avec Mélissa Laveaux dans l'accueillante et chaleureuse Passerelle.
En 2018,  Mélissa Michelle Marjolec Laveaux, dont la carte d'identité indique born in Montreal, mais  dont les parents sont originaires de Haïti, a sorti un troisième LP, Radyo Siwèl, dans lequel elle reprend, en créole,  des chants de résistance datant de l'occupation américaine ( de 1915 à 1934) ainsi que des chansons issues du folklore local.
Le répertoire de la tournée qui l'emmène dans la baie briochine est essentiellement basé sur cette oeuvre, encensée par la critique. 
A 20h35, flanquée d'Elise Blanchard aux claviers, à la basse et aux backing vocals ( Oumou Sangare, Enchantée Julia, Sinclair...) et de Martin Wangermée aux drums ( Laurent Coulondre, Sly Johnson...), Mélissa Laveaux, vêtue d'un ensemble pantalon d'un blanc immaculé, apparaît.
Elle salue et ajoute, pas question d'avoir la poisse, faisant allusion à un concert précédent, elle aura la bonne idée de clarifier le propos de ses chansons, 99,9 % des auditeurs ne maîtrisant pas le créole!
Ainsi '  Panama Mwen Tombé' narre les mésaventures d'un président haïtien ( Hyppolite)  dont le panama, malencontreusement, chuta alors qu'il chevauchait du côté de Jacmel.
Un président ne descend pas de sa monture pour ramasser son couvre-chef, il a donc obligé un quidam  à glaner le chapeau pour le lui tendre, pas de bol, la légende veut que le coup du chapeau est un mauvais présage,  le chef d'état s'est tapé une crise cardiaque.
Saint-Brieuc chaloupe sur fond sonore issu des Caraïbes, merengue/calypso, et tu revois, en pensée, Calypso Rose, lors d'un concert au BSF.
'Simalo' est tout aussi onctueux, ici, il est question de magie vaudou et d'une princesse, Celestina.
'Nibo' chante le départ des soldats américains de la Terre  Montagneuse, en 1934, la plage invite à la danse, mais les auditeurs sont cloués sur leurs sièges.
Nous, on compte bouger, car le morceau conduit à la transe, she says!
'Twa fey', racontant une cérémonie vaudou,  est décoré d'un  solo de basse groovy , il est suivi par la ballade 'Nan Fon Bwa', introduite par une quatre-cordes jazzy.
 La voix est moelleuse, l'accompagnement sonore séduisant, comme toujours tu tentes des rapprochements, les noms de Meshell Ndegeocello ou de Joan Armatrading te viennent à l'esprit.
 'Lè Ma Monte Chwal Mwen' avec son introduction présentant une analogie certaine avec le 'Walk on the wild side' de Lou Reed, est à nouveau issu du patrimoine vaudou, la guitare prend des tons lancinants, la voix vient te caresser les pavillons,  à première vue cet equus caballus n'est pas du genre fougueux.
Le plus ancien 'Piebwa', dans lequel elle cite le 'Strange Fruit' de Billie Holliday, précède une séquence solitaire entamée par 'Legba na konsole' et achevée par le blues ' Old fashioned  Morphine' de Jolie Holland.
 Beau à pleurer!
L'équipe revient au complet et attaque le dramatique standard créole ' Peze kafe' .
Tous à vélo pour l'enjoué 'Tolalito', un titre bilingue ( créole/anglais) suivi par un furieux funk rock que la playlist mentionne sous l'intitulé  ' Nan Pwen'.
Retour des sonorités antillaises avec ' Angeli-ko',  un chant traditionnel haïtien écrit par Auguste Linstant de Pradines, la subtilité des lyrics lui a évité des ennuis avec l'envahisseur.
 I got a postman daily on my door...ainsi débute le dynamique  'Postman' de 2012, 'Jolibwa' quant à lui se rapproche de la rumba congolaise et c'est avec ' Kouzen', permettant la mise en évidence du batteur, que s'achève un concert qui voit la salle se lever d'un bond pour rappeler le trio.
Celui-ci  nous abreuve d'un double encore, dont la berceuse créole tirée de l'émission enfantine Passe- Partout, que Télé-Québec a  diffusé de 1977 à 1991, la petite Mélissa avait un faible pour la marionnette noire, Doualé ( plus tard elle a compris les relents racistes en apprenant que Doualé = d'où elle est?), alors que les crabes prenaient du repos, Mélissa enchaîne sur le 'Hallelujah' de Leonard Cohen avant d'achever la comptine de Doualé.

Prochaine escale, Le Sémaphore à Cébazat.





AqME - Black Bomb A - Unswabbed au Splendid / Lille, le 25 avril 2019

 AqME - Black Bomb A - Unswabbed au  Splendid / Lille, le 25 avril 2019

La tournée d'adieu d' AqME passait par Lille, Willow Bea y est allée faire in tour...

Petit report rapide des concerts  au Splendid à Lille.
- Tu trouves facilement la salle, pas obligée de rentrer dans Lille, par contre pour se garer autre histoire, mais ne nous plaignons pas, nous étions à 2 rues ....
- La salle n'est pas mal du tout, à part que le bar est à l'extérieur de la salle ( entrée) et que tu dois quand même attendre un bon bout de temps pour te faire servir, prix abordables : 3€ la 33CL, 5€ la 50CL, 2€ les softs ( je dis abordable car n'oublions pas que nous sommes en France).
Alors pour les concerts :
-Unswabbed, son immonde donc contente quand ça c'est terminé, triste car j'avais de bons souvenirs d'eux.
- Black Bomb A : son excellent, show excellent, du très bon BBA comme on les aime ...
-Aqme, tournée d'adieu, si le son était immonde pour Unswabbed, je ne sais qualifier celui d'Aqme, exécrable, catastrophique, une horreur. De plus des erreurs grosses comme des maisons et au niveau voix beaucoup de faux, mais bon, ça fait plaiz de les voir une dernière fois, et je retiendrai plutôt leur excellent concert donné à Durbuy comme souvenir!

dimanche 28 avril 2019

Ukan au Mar'mousse - Kav and Bar @Le Légué ( Plérin), le 26 avril 2019

 Ukan au Mar'mousse - Kav and Bar @Le Légué ( Plérin), le 26 avril 2019

 par NoPo

Soirée en ébullition ce vendredi 26 Avril 2019 à Mar'mousse, cave à bière du Légué, côté Plérin, endroit agréable et propice à la convivialité. Un espace est dégagé à l'entrée pour les musiciens de Ukan et leur matériel. Kevin à l'origine du groupe joue à domicile, étant plérinais.
Ukan groupe très attachant (découvert en concert à Binic et Lamballe en 2018) au chant breton, se compose de 5 musiciens :
Kevin, donc, l'alchimiste, au chant, claviers/piano et saxophone,
Louise, la voix d'or, aux choeurs (et même plus, tant elle booste la mélodie),
Gaëtan à la guitare fine lame, (tellement discret que le prendre en photo n'est pas une sinécure, mais tellement tranchant et efficace),
Camille, le flamboyant aux vivaces baguettes et … un petit passage aux choeurs,
Enfin, Eva, the way you moove (is r'r), à la basse groovy.
Je ne comprends pas le breton mais les textes (dans le livret du CD), les commentaires de Kevin et son regard profond sont très touchants et font passer une vibrante émotion. La musique, toute aussi ensorcelante, déclenche des mouvements incontrôlables dans tout le corps (alchimie quand tu nous tiens) !
Oui, oui (yes, yes!), il y a du groove impétueux dans ce son original qui pioche (à l'issu de son plein gré) dans les 70's ambiance Ange, Atoll et Magma mais toujours accessible pour peu qu'on ait une oreille curieuse et sensible. J'emploierai les termes pop/rock progressif, néanmoins, l'instrumentation et le style transportent le genre en musique actuelle avec une grande facilité, Kevin s'essayant même un peu à l'anglais. Le tout est mélodieux; les musiciens jouent superbement ensemble (et en sourires) et nous découvrons avec grand plaisir l'emploi parcimonieux d'un saxophone toujours à bon escient.
La voix de Kevin plutôt basse et très expressive s'entremêle magnifiquement avec celle de Louise qui n'a pas besoin de dire comme Nino Ferrer 'Je voudrais être noir', car elle est noire (outre son habillement et sa chevelure) par sa voix puissante et tonique qui peut faire passer des sensations de vertige avec des passages héroïques en soprano (si je ne dis pas de d'âneries dans mon vocabulaire !). On sent qu'elle a pris beaucoup d'assurance et c'est un plus !
Gaëtan, caché derrière Louise et Kevin, escarmouche, coupe, feinte et à la fin de l'envoi, il touche car … c'est une fine lame.
Camille est un jongleur flamboyant, il manie les baguettes avec dextérité en ciselant la rythmique parfois avec finesse et parfois plus lourdement mais toujours dans le ton.
Eva peaufine son style groovy au son chaud (non pas chaud son!) bien rond et bien calé qui ajoute une touche funky à l'ensemble en plein accord avec la rythmique.
Nous sommes en présence d'alchimistes, ils transforment les notes de musique en émotions universelles donc pas besoin de connaître le breton !
Pas avares, ils nous gratifient de 2 sets de 45 ' environ reprenant, à la fin, l'évident 'Ma hent din', l'entêtant 'an alkemiour' et leur dernier bouillonnant morceau en anglais dont je n'ai pas le titre.
On apprend qu'ils vont se produire à un festival de Cardiff accueillant 20000 personnes par jour !
Bonjour le stress incomparable à notre soirée marmoussienne mais qui dit stress dit aussi sensations fortes, ébullitions (on y revient) et émotions mais Ukan est armé, autant pour en donner que pour en ressentir !
Merci à eux et bravo !
Pascal et Noëlle

vendredi 26 avril 2019

Echos de la Conférence de Presse pour la présentation de la 5è édition du Festival Jazz ô Château, Kasino de Saint-Quay- Portrieux le 25 avril 2019

Echos de la Conférence de Presse pour la présentation de  la 5è édition du Festival Jazz ô Château, Kasino de Saint-Quay- Portrieux, le 25 avril 2019

Pour la présentation de  la 5è édition du Festival Jazz ô Château, l'association "Quand le jazz est là" a choisi d'inviter la presse au Kasino de Saint-Quay-Portrieux, afin de lever un coin du voile sur une manifestation devenue incontournable dans le Goëlo.
Comme le soulignait le président Yvon Botcazou, rien ne laissait prévoir l'ampleur que l'événement allait prendre lorsque, en 2014, de joyeux copains lançaient l'idée d'un premier festival en 2015.
 Déjà les communes de Saint-Quay-Portrieux,  de Tréveneuc, les propriétaires de l'élégant Château de Pommorio et plusieurs établissements établis dans ces entités prêtent leur concours à l'organisation.
Cette année-là, les festivités s'étalaient sur deux jours, le Tony Pagano Quartet évoluait en tête d'affiche.
D'année en année, la célébration se développe, passe de deux jours à trois en 2017 et 2018 , année où se déroula  une avant-première aux Viviers de Saint-Marc à Tréveneuc avec les éblouissants The Little Messengers. En  2019, le festival doit s'étaler sur six jours, du 7 au 12 mai.
Il sera précédé d'une avant-première le premier mai, elle aura lieu  au café-librairie Le Tagarin ( Etables-sur-Mer) qui propose un  apéro-concert à 11 h 30 avec le duo So Beat ( concert gratuit).
Un rêve est devenu réalité, une troisième entité c'est associée au projet.
En 2019, la formule reste inchangée, un grand nombre de concerts gratuits et deux soirées payantes au Château de Pommorio.
Le public pourra assister à 16 spectacles musicaux, d'autres animations sont prévues: une brocante musicale, un atelier de création d'instruments de musique réservé aux enfants, des scènes ouvertes, des master-classes, une exposition de clichés, pris lors des éditions précédentes, et un Ciné Jazz avec la projection de Dingo featuring Miles Davis et Michel Legrand pour la bande sonore, histoire de rendre un hommage à ces deux géants.
A boire, à manger?
Of course, Jamie, tu peux goûter aux coquilles ou/et au homard bleu...
Détails de la programmation:
 - Mardi 7/05 à 18 h : concert gratuit avec All Jazz Quintet au Kasino de Saint-Quay
- Mercredi 8/05 :  Four on Six au bar à vins Les Barriques sur Pattes ( Saint-Quay)  à 11h30 et Play Own Play à 19 h 30 au Centre de Congrès ( Saint-Quay), concerts gratuits
- Jeudi 9/05 : à 18 h au Bistrot de la Marine ( Saint-Quay)  avec Stratus Quartet ( gratuit)
 - Vendredi 10/05 :  à 11 h 30 au restaurant Les Enfants Terribles ( Saint-Quay) avec RAZZCO ( gratuit) .

Château de Pommorio ( 22€ la soirée, 37€ pass deux jours)
Vendredi 10
18 h 30 : apéro-jazz avec Penn Ar Trio, un trio finistérien
20 h 30 : Corpo Quintet, from Sweden,  the group's  leading figure is the soprano saxophonist Mikael Godée.
22 h 30 : Rachel Therrien quartet, venue du  Québec
Samedi 11
11 h 30 (sur la place du bourg de Tréveneuc): Éric Ronga Trio et Les Pieds Mobiles pour  les amateurs de  de lindy hop (gratuit).
18 h 30 : apéro-jazz avec The Little Messengers, les chouchous de l'association.
20 h 30 : le Fabrice Tarel Trio qui viendra présenter son quatrième album ( The Journey)
22 h 30 : le Florian Pellissier Quintet qui lui aussi a pondu une quatrième rondelle ( Bijou Caillou Voyou).

Le dimanche 12, une journée famille dans le Parc du Château ( avec, e a,  le spectacle musical ' Jazzons-nous dans les bois), précédée d'une aubade donnée par le Big Band du Penthièvre aux Viviers de St Marc .
Ouf..

Après avoir mis en exergue le travail formidable de toute l'équipe et le brio de la responsable du graphisme,  le micro est tendu à  Monsieur Thierry Simeliere, le maire de Saint-Quay et Vice-président chargé de la Culture et du Patrimoine au Conseil départemental des Côtes-d'Armor, ce féru de culture confirme une nouvelle fois le soutien ( hébergement des musiciens, logistique, etc...) de la commune et du Département.
On se quitte devant une coupe de pétillant en se donnant rendez-vous le premier mai à Etables!

jeudi 25 avril 2019

Le royaume des ténèbres a accueilli Paul Severs, Johnny Hutchinson, Dina, Paul Raymond , Joe Terry, Dave Samuels, Dick Rivers

Paul Severs, le charmezanger de Huizingen, est décédé le 12 avril, il était dans le coma depuis plusieurs semaines après une attaque cardiaque subie lors d'une randonnée cycliste.
Sa carrière avait débuté en 1966, au même titre que Will Tura ou Willy Sommers, l'élégant Brabançon a collectionné les hits en Flandre.
C'est en 1970 qu'il perce vraiment grâce à "Ik ben verliefd op jou", repris en français par Crazy Horse ( J'ai tant besoin de toi), la romance était en fait la face B du single “Buona Sera Signorita”.
Paul aura placé une dizaine de chansons dans le top ten flamand, dont 'Irina', 'Ieder Mens', 'Vaarwel en tot weerziens'..
Pas con, il a enregistré plusieurs versions françaises de ses tubes   ce qui lui a valu une belle popularité en Wallonie.
En juin 2015, il était à l'affiche des Beerselse Kasteelfeesten, les dames qui succombaient à son charme ne résidaient pas toutes à l'hospice.
En 2017 Paul avait été gratifié d'un  “Golden Life Time Award”.

Johnny Hutchinson, who has died at the age of 79, was the drummer with the Liverpudlian group The Big Three who rivalled The Beatles for popularity before the Mersey sound became a national and international phenomenon in the early Sixties, se lisait dans les gazettes anglaises la semaine dernière.
Avant d'opter pour le nom The Big Three, le groupe se produisait, depuis 1959,  sous l'étiquette Cass and The Cassanovas, Cass étant Brian Casser ( singer and guitarist).
Lorsqu'en 1962, Brian Epstein les  signe, le groupe avait choisi The Big Three comme nom de scène.
Leur carrière fut brève, ils splittent en 1966, en ayant enregistré quelques singles qualifiés d'agressifs, à l'époque, "By the Way" / "Cavern Stomp" est celui qui se classa le plus haut dans les charts.
En 1973, The Big Three renaît brièvement,  avec, e a,  le membre original John Gustafson ( plus tard chez Roxy Music, Quatermass ou Ian Gillan Band) et Nigel Olsson ( Elton John, Spencer Davis, Uriah Heep...) .
Une nouvelle tentative en 1999 sera tout aussi courte.

 Dina ( Ondina Maria Farias Veloso) avait représenté le Portugal à l'Eurovision en 1992, le titre  ‘ Amor de Água Fresca'  s'était classé 17è.
La chanteuse, décédée le 12 avril,  aura enregistré six albums.

Paul Raymond, qui est décédé le 13 avril, était une des grandes figures du hard/prog rock britannique, tu as eu la chance de le voir au sein de UFO et de Chicken Shack, mais c'est avec Plastic Penny ( comprenant e a Nigel Olsson ou Mick Graham)  que le claviériste/guitariste, au background jazzy, débute sa carrière rock, pendant un temps on le retrouve chez Savoy Brown avant de le voir rejoindre, en 1976, UFO, qu'il quitte en même temps que Michael Shenker pour évoluer dans le band de ce dernier.
Par après c'est au sein de Waysted qu'il étale ses talents avant de reprendre du service chez UFO, toujours mené par Phil Mogg.

Un mois après Dave White, c'est un autre membre de Danny and The Juniors qui quitte la scène: Joe Terry ( Joseph Terranova) est parti danser le hop au paradis avec ses copains .
C'est lui qui assurait les lead vocals depuis 1983, après le décès de  Danny Rapp.

Pub Yamaha -   Un vibraphoniste talentueux et un joueur de marimba, Dave Samuels a acquis sa plus grande renommée pour ses nombreuses années avec Spyro Gyra.
Dave est décédé le 22 avril à l'âge de 70 ans.
Il avait débuté sa carrière en accompagnant Gerry Mulligan pour rejoindre Spyro Gyra en 1978.
Parallèlement à ses activités avec le groupe de jazz fusion, il monte son propre Caribbean Jazz Project en 1993.
Ce combo  a gravé une dizaine d'albums.

Ils étaient trois: Johnny, Eddy et Dick!
Après le décès de Dick Rivers, Eddy Mitchell se sent bien seul.
Un cancer fulgurant a terrassé Hervé Forneri le jour où il devait fêter ses 74 ans.
Certains comiques ont beau se foutre de lui, Dick Rivers, est une figure incontournable du rock hexagonal, un pionnier, disait ta grand-mère.
Les premiers à faire du rock en France étaient Les Chats Sauvages, les Niçois ont débuté en 1958, un premier 45 tours ( quatre titres) sortait en 1961, puis est venu la bombe,  'Twist à Saint-Tropez'. 
La carrière des Matous sera courte, l'aventure prend fin en 1964, Dick Rivers poursuivra une belle aventure solo, et un de leurs batteurs,  André Ceccarelli, deviendra un grand nom du jazz hexagonal.
Dick Rivers en quelques titres ( il a sorti 170 singles) :'Tu n'es plus là' , 'L'effet que tu me fais' , 'Va t'en, va t'en' , 'Je rentre tout seul', 'Mister Pitiful'   etc.. , toutes des adaptations, diront les esprits chagrins, c'était aussi ça les années 60 en France!
 En  1965, il est invité par Lennon et Mc Cartney pour un show télévisé, il avait repris les Beatles, si sa carrière avait pris du plomb dans l'aile dans les années 70, il reviendra, grâce notamment à Alain Bashung , dans les nineties son album country 'Plein Soleil' est salué par la critique.
  2014 voit paraître un dernier LP, 'Rivers' , qui tient vachement bien la route.
Parmi les hommages de collègues  on pointe celui de Cabrel:
«Je vais garder l’image du rock personnifié, il avait tous les fondamentaux du Elvis sans cesse renouvelé.»

 

mardi 23 avril 2019

Album - The Bukowskies - Youth Crime or the influence of​.​.​.

Album - The Bukowskies Youth Crime or the influence of​.​.​.

The Bukowskies vient de sortir un troisième album ambitieux, si 'Youth Crime or the influence of​.​.​. ' porte la signature du groupe de Flémalle, le projet est à mettre au crédit de son leader Andrea Lafontaine qui, à l'origine, l'avait conçu comme un album solo, il a d'ailleurs écrit et composé les quatorze titres, les autres membres du groupe ( (Florence Vandendooren, Olivier Dechamps, Xavier Blanchart, Gino Miele) l'ont soutenu  pour ce plan un brin mégalo .
Comme le jeune homme est plus du genre érudit que baraki, les morceaux sont tous inspirés par un monument du septième art.
Tracklist:
1.Intro :"The Master" 02:53
2.Chap. 1 : "Tetro !" 01:20
3.Blow Out 06:12
4.La Terrazza 04:29
5.Zodiac 03:09
6.Chap. 2 : "Io Sono l'Amore" 01:35
7.Body Double 03:05
8.La Grande Bellezza 04:18
9.Two Lovers 02:23
10.Chap. 3 : "Perché Non Sa Voler Bene" 01:27
11.O.U.A.T.I.A. 05:06
12.Le Redoutable 03:31
13.A Single Man 05:08
14.Outro : "Casino" 03:09 

'Les Misérables' de Victor Hugo compte cinq tomes, le premier en cinq livres, 'Youth Crime or the influence of...' englobe trois chapitres, une intro et l'outro, pour rappel, 'Women' de Charles Bukowski comprend 410 pages. 
  Jonny Greenwood avait signé le soundtrack de 'The Master' ( de Paul Thomas Anderson), Andrea doit être fan de Radiohead, son intro est aussi majestueuse que celle des plus beaux slows jamais conçus, 'Nights in White Satin' et 'A Whiter Shade of Pale', le ton change lorsque la voix, frelatée,  se fait entendre, un solo de guitare à la signature David Gilmour embellissant ce premier titre, déjà imparable.
Si dans le film de Coppola, 'Tetro' , l'intro, 'Main Titles', offre un arrière-plan liturgique sombre, la vision des Bukowskies est plus exotique en mettant des percussions cubaines en avant-plan, le mix salsa/ Henry Mancini  étonne et séduit.
Quand De Palma s'inspire d'  Antonioni, cela donne' Blow out', les convulsions de  violons qu'Andrea a incorporées dans  son soundtrack soutiennent le chant fébrile, tandis qu'à l'arrière un choeur souverain habille cette plage de plus de six minutes.
La bande-son de 'La Terrazza' de Scola est empreinte d'une nostalgie toute italienne, la perspective des Bukowkies diffère entièrement de celle  d'Armando Trovajoli, jusqu'ici c'est le titre le plus rock de l'album, mais du rock à la sauce David Bowie,  époque Tin Machine.
La traque du serial killer peut commencer, 'Zodiac' persévère  dans la voie rock brut  qu' une envolée de guitare incisive vient souligner.
C'est à 'Equinoxe' de Jean-Michel Jarre que tu songes en entendant l'impromptu 'Io Sono L'Amore' dont le titre fait référence au film de  Luca Guadagnino featuring Tilda Swinton.
Que Christophe soit une source d'inspiration majeure est une évidence, l'habit sonore aristocratique proposé pour 'Body Double' illustre cette thèse.
Le cinéma italien inspire Andrea Lafontaine, le grandiose ' La Grande Bellezza'  reçoit un traitement romantique digne des meilleurs morceaux du regretté Scott Walker.
'Les Nuits Blanches', une nouvelle de Fiodor  Dostoïevski, a fait naître 'Le Notti Bianche' de Visconti mais c'est   'Two Lovers'  de James Gray que le groupe a choisi comme thème.
L'orchestration sublime, la voix caressante, le passage au piano troublant, font de ce morceau un futur classique.
Le chapitre trois est amorcé par un interlude romantique,  dans “Otto e mezzo”de Fellini, Claudia Cardinale répond 'Perché Non Sa Voler Bene' à Marcello Mastroianni, une nouvelle fois l'ombre de Christophe plane, lui qui a intitulé un de ses disques majeurs 'La Dolce Vita' ou qui a signé la B  O de 'La route de Salina' , à voir rien que pour Mimsy Farmer.
'O.U.A.T.I.A.', il était une fois des truands juifs dans le Lower Est Side new-yorkais au début du siècle dernier, il était une fois la caméra de Sergio Leone, il était une fois la musique d'Ennio Morricone, bien sûr il y avait De Niro mais aussi Tuesday Weld, et aujourd'hui, tu as l'imagination d'un petit belge qui brasse Calexico, David Byrne, les Strokes, les Only Ones, le Velvet, les nappes de synthé et des choeurs célestes.
Ouah!
Anne Wiazemsky et Jean-Luc Godard, ça donne 'Le Redoutable' , bien sûr tu peux toujours prétendre qu'il s'agit d'un sous-marin nucléaire et que Indochine aurait pu écrire une suite à Bob Morane, mais Henri n'est pas Jules et puis ce morceau est redoutablement rock.
C'était un homme solitaire, il avait vécu un drame, la vie lui était devenu insupportable, toute la tragédie du film ' A single man' se retrouve dans l'adaptation sonore proposée au final du disque.
Comme pour toute pièce symphonique qui se respecte, il y une conclusion, c'est au  'Casino' que The Bukowskies nous invitent, pas pour y acheter  trois radis, une andouillette et un litron de mauvais rouge, au Casino de Martin Scorsese.
Et quand tu vois le mot fin et le générique, tu appuies sur la touche REPLAY car quelques finesses t'avaient échappé.


 

lundi 22 avril 2019

The Fabulist au carnaval de QUESSOY, le 20 avril 2019

The FABULIST au carnaval de QUESSOY le 20/04/2019  par Pascal ( No Po)

Les Fabulist (auteurs d'un superbe album financé participativement fin 2016) portent bien leur nom, leur musique est empreinte de magie et colorée d'un charme feutré, présent dans leur décor de scène sur tapis et tamisé aux lueurs de vieilles lampes en tissu . Il y a cette influence 60's 70's (et pourtant je vais citer des groupes moins anciens … mais d'inspirations similaires et s'il faut une référence sixties, ce sera 'LOVE') qui penche parfois vers une douceur sensuelle gorgée de puissantes émotions mais jamais mièvre (comme Jeff Buckley savait le faire). Il y a des choeurs et des mélodies remplies de labyrinthes qu'on ne veut plus quitter (ressenties chez les Pale Fountains 84/85). Tout semble couler simplement sauf que … c'est tout sauf simpliste. C'est d'une finesse et originalité mélodique rare (comme j'aime aussi chez Nada Surf mais sans les labyrinthes). Et soudain ça s'embrase sous les coups de boutoir de la batterie omniprésente, c'est une explosion d'énergie, une flamboyance intense (qui me rappelle un peu les Icicle works). Impossible de ne pas s'enflammer et les fourmis dansent dans nos jambes, on aimerait chanter mais on hurle, ça brûle ! Leur prestation nous a encore une fois surpris ce samedi 20 Avril à Quessoy. Leur maîtrise leur permet de poser des harmonies très intimistes et de prendre leur temps, tout leur temps, développer le thème et … lâcher les chevaux (et il y en a sous le capot !). Léo invente des solos cristallins pendant lesquels il joue l'acrobate sur ses cordes et le bout de ses pieds dans des postures très rock ; on reste suspendus, en apnée, hypnotisés par tant de grâce. Nathan rayonne de charisme, il encourage le public à plus de chaleur et de proximité. Quand on vous dit choeurs, c'est cœur ! Il a beaucoup d'atouts : sa voix, magnifique, toute en émotions, peut se poser légère comme un chant d'oiseau (who's being fooled) tout autant que s'emballer (stab you in the back) mais toujours sous contrôle et positive attitude. Clément est bluffant sur son kit qu'il malmène. Il tape comme un sourd et s'éclate. Je revois Jean-Marie le 'fabuleux' batteur du Muppet Show, c'est tout dire ! Il finit, d'ailleurs, à terre, le souffle coupé, exsangue comme, probablement ses cymbales et les peaux de ses toms. N'en jetez plus la caisse (claire) est pleine !! Leur nouveau bassiste (nouveau pour nous, est-ce Sven?) assure par un son bien rond et chaud. Il a trouvé ses marques, reprend les choeurs et s'est mis au diapason du groupe. Cerise sur le gâteau, Paul, ami du groupe est venu poser son doigté agile (j'en vois qui sourient !) sur une 3é guitare et son son lumineux s'est aussitôt enchevêtré au milieu d'un volcan de notes qui a soulevé le groupe et le public dans des mouvements apocalyp/épileptiques !! On en fait plus des comme ça (dixit Sven) !. Merci les gars pour ce concert, c'est du bel ouvrage, et c'est bien connu '100 fois sur le métier tu remettras ton ouvrage', alors on en veut d'autres ! Le rappel a avorté mais on a lu dans vos yeux la même déception que dans les nôtres ! Beaucoup de nouveaux très beaux morceaux ce soir, vivement le nouvel album et long live the Fabulist !


samedi 20 avril 2019

Minuit et Le Vertigo à La Citrouille - Scène des Musiques Actuelles de Saint-Brieuc,le 19 avril 2019

 Minuit et Le Vertigo à La Citrouille - Scène des Musiques Actuelles de Saint-Brieuc,le 19 avril 2019

Sacré vendredi saint à La Citrouille qui programme deux jeunes groupes de la mouvance Frenchy but chic, Le Vertigo de Lille et Minuit, de vagues cousins du docteur Schweitzer, établi du côté de Notre-Dame.

Le Vertigo.
Tu te posais des questions, Hitchcock, U2, un lustre design ( pas donné), un resto branché?
C'est le trio qui fournit une réponse: Le Vertigo est un  pièce pour clavecin composée par Pancrace Royer, un contemporain de Jean-Philippe Rameau.
Pardon, si on connaît des individus prénommés Pancrace?
Un élément de réponse:  âge moyen des porteurs du prénom : 82 ans, c à d autant que pour les Euloge!
Donc, Le Vertigo voit le jour dans la Métropole lilloise en l'an de grâce 2012 et se compose de trois éléments, deux filles, Camille Delage aux vocaux   et Ludivine Vandenbroucke aux claviers, programming et choeurs et d'une moustache, Sylvain Doudelet à la batterie ( munie d'un drumpad) et choeurs.
Traces discographiques, la dernière en 2016, l'EP 'On the Shore' , quelques singles, un nouvel Extended Play fait partie des prévisions météo.
Créneau?
Synth pop, poptron, electronica, indie en ajustant large.
21:00, les apprentis Helmut Newton  fulminent, le trio entame son set sous un éclairage bleu/mauve tamisé convenant parfaitement à l'univers sonore proposé,  mais difficile à maîtriser pour les reflex ou compacts.
' Belong' indique la playlist, effectivement Camille chantonne ...I belong to you, you belong to me... sur fond musical minimaliste, feutré et élégant.
Salut, Saint-Brieuc, Le Vertigo vient de Lille et est ravi d'avoir été invité par La Citrouille, claironne la petite blonde qui ne doit pas  grelotter dans son sweat à capuche.
Ludivine et Sylvain ont lancé le sautillant et enjôleur 'The Dancer'.
 Tu  vois bien Le Vertigo sur les traces de Hyphen Hyphen.
Après une entrée en matière jeux vidéo, Camille passe au vocable roman avec ' C'est la nuit' qui évoque l'univers de la Suissesse Sandor ou celui de Fishbach, dont ils ont déjà assuré l'avant-programme.
Une intro céleste amorce 'Le velours', que Loïc, inattentif a commencé à applaudir à mauvais escient  puisque, après un bref silence, le batteur a relancé la mécanique.
Saint-Brieuc, si on dansait?
'Greatshow' précède une petite chanson dédicacée au mouvement Me Too, Weinstein était à Cannes, il n'a pas réagi aux propos scandés pendant 'No more'.
Les filles ont acquiescé  à no more secrets, no more shame !
Pourquoi sur le papelard a-t-elle griffonné ' In my ass' alors que ce morceau mixant electro et trip hop s'intitule 'In my house'?
T'as bien aimé la batterie métronomique, le chant nonchalant et les gimmicks Fad Gadget.
Un petit tour sur la plage, ça  vous tente?
On y va, 'On the shore' en bermuda et en mode décontracté.
Après t'être débarrassé des grains de sables qui s'étaient glissés dans tes sous-vêtements, tu as droit à 'Entre ses bras' ( enfin, c'est le titre que tu as lu sur la playlist fantaisiste), puis 'Oblongues' et tu as eu une pensée émue pour Bashung,  et enfin au poétique ' Le jardin des sentiments' aux vignes sèches sans sarments pour conclure par un dancetrack impétueux, 'Classroom Memories' et finir en beauté.
T'as pas eu le vertige, ni des vapeurs, par contre t'as eu soif, direction le bar.

Minuit.
En consultant le line-up du groupe Frenchie monté en 2013, tu découvres les noms de Simone Ringer et Raoul Chichin, bon sang ne saurait mentir,  disait l'adage, quand, en dignes héritiers des Rita Mitsuko, la fratrie se lance dans le bizness pop rock c'est pour faire des étincelles.
Saint-Brieuc aura vibré pendant 1h30 aux sonorités rock  disco funky du sextet parisien.
Si le groupe est présenté comme un quartet, Simone Ringer, tenue jaune canari et escarpins casse-gueule au chant, Raoul casquette Chichin et Joseph Delmas, les deux guitaristes flamboyants et Klem Aubert à la basse, sur scène, il est épaulé par deux mercenaires pas maladroits, probablement Romain Caillard, exubérant derrière ses claviers et synthés et  Guillaume Lefebvre, hyper efficace à la  batterie.
Ce sont eux qui se pointent en éclaireurs, une voix sensuelle émane des coulisses .... j'ai rêvé de toi toutes les nuits... malgré toi des images de Muriel Moreno viennent hanter ton esprit pervers, les guitares et la basse rappliquent, la voix inlassablement poursuit son laïus laïque, le son gonfle, elle apparaît, scintillante, des gosses à tes côtés ne la quittent pas des yeux.
The party has begun, kids!
'Exil' est sur les rails , du synth pop, aux accents rétro, qui fait mouche.
'Blondie' et son groove purulent, la basse galope, invite à la danse, t'as qu'à imiter la grande Simone.
Changement de cap avec le nostalgique 'Cimetière des amitiés' décoré d'un solo de guitare lumineux.
Retour du funk torride avec le titre qui a donné son nom à leur album, 'Vertigo' .
Il s'appelle comment ton mec, Simone?
Harry, 'Harry Tueur' , je l'ai dans la peau...si tu meurs, je meurs avec toi... et les guitares qui flinguent, ça fait mal!
J'ose espérer qu'il y a des âmes sensibles dans la salle, 'Obsession' un morceau fleur bleue est pour eux.
Avec le fluide 'Glacial' on revient au disco dancing irrésistible et quand, en fondu enchaîné, ils embrayent sur 'You should be dancing' des frères Gibb c'est la folie totale.
La Citrouille se mue en boîte de nuit,  Cendrillon est déchaînée, she takes me higher, yeah...
Puis vient le déchirant  'Recule' datant de 2015  qui précède l'euphorisant 'Caféine' permettant la mise en évidence du duo de guitaristes.
Pose La Maja Vestida tandis que les copains lancent l'intro floydienne de 'Moaning for your love'.
Une brûlante version bilingue de ' I feel love' succède au titre 'VOST', la communion avec le public est totale,  la salle en ébullition ne va pas se calmer avec 'Paris Tropical' avant de s'éclater sur 'Dr Beat' de Miami Sound Machine.
Une nana pas hideuse vient se frotter à toi, ce qui n'a pas trop plu à son gigolo plus que légèrement imbibé, le bon docteur Beat, heureusement, a le remède adéquat, dance, dance, dance...
Merci, Saint-Brieuc, bye bye!

Il n'est pas minuit, l'équipe revient pour enfanter d'une chanson d'amour aux parfums berbères ' Oran' et terminer la soirée par le flippant 'Flash', deux éphèbes en devenir se retrouvent topless, leur petit T-shirt tout moulant ayant abouti sur le podium.
Flash, t'avais pas installé coyote, tu risques une prune et une suppression de quelques points sur ton permis carte de crédit!




mercredi 17 avril 2019

Conférence de presse La Citrouille et Art Rock en présence du groupe Buck, des équipes d'Art Rock et de La Citrouille, Saint-Brieuc, le 17 avril 2019

Conférence de presse La Citrouille et Art Rock en présence du groupe Buck, des équipes d'Art Rock et de La Citrouille, Saint-Brieuc, le 17 avril 2019

La Citrouille, la salle de spectacles pour les Musiques Actuelles en Côtes d'Armor, mais aussi lieu de soutien pour les musiciens locaux, auxquels elle permet de répéter dans des salles pourvues d'un équipement technique de premier plan et le Festival Art Rock ont décidé de collaborer pour accompagner le groupe Buck lors de la préparation de sa prochaine tournée coïncidant avec la sortie de leur second album ( le premier réalisé en studio).
Le groupe s'est vu proposer une résidence en deux parties à La Citrouille ( trois jours en avril, deux en mai), le premier concert en formule quartet se déroulera en juin, lors du Festival briochin.
La presse était conviée à une conférence se déroulant au patio du complexe, le soleil étant au rendez- vous, en présence de l'équipe administrative de la salle et de la direction d'Art Rock, deux associations dynamiques dont la direction est assurée par de nouvelles têtes depuis moins d'un an.
Pour les nouveaux dirigeants, l'idée du partenariat semblait une évidence, le choix s'est donc porté sur Buck, un combo déjà repéré par Art Rock il y a quelques années et à présent mûr pour participer à l'événement 2019.
Déjà en 2016, un gars mentionnait l'existence de Buck et on ne te cause pas de Buck Danny, ni du billet vert ou du chevreuil, mais bien du duo basse/batterie formé par l'assez rapide Clément Palant ( De Poil) et Xavier Soulabail ( Hoa Queen, Brieg Guerveno ) tous deux ex - Camadule Gredin.
Les duettistes peuvent passer à une formule quartet, comme à La Citrouille, le claviériste Joachim Blanchet ( Hoa Queen, Brieg Guerveno, Craftmen Club) et le mercenaire/saxophoniste Pierrot Rault qui souffle le chaud ( surtout) et le froid ( rarement) du côté de Rennes ( Chicken Diamond,
Dead Horse Problem...), se joignent à eux pour produire un mix de blues poisseux/ jazz iconoclaste/ art punk rageur/ swordfishtrombone cabaret, pour le moins original.
L'absence de guitare étant, finalement, un atout majeur.
Donc, ces braves gens doivent sortir un album chez Beast Records ( Among Your Fears) le 24 mai, pour récompenser les plumitifs s'étant déplacés jusqu'à la Place Nina Simone au lieu de siroter un jus de framboises sur une terrasse du port, Buck va leur donner un aperçu de leur dur labeur
Pour la première salve, 'Middle of the night', Clément commence par occuper le centre de la scène ( il prendra place derrière son kit après 120 secondes) , Xavier, à sa droite, assis sur un tabouret, malmène une basse et profite de la carence de six-cordes pour s'adjuger un rôle prépondérant, comme pouvait le faire, dans un autre contexte, Sting au sein de Police.
Mais ce qui retient l'attention c'est le timbre peu banal du Palant déchaîné, imagine un croisement entre la voix imbibée de whisky de Tom Waits et le growly, a little gravelly, baryton de
Kent Dykes, le chanteur d'Omar and the Howlers, tu peux aussi penser à Captain Beefheart.
Les envolées iconoclastes, carrément free jazz, du sax évoquant à la fois les délires des Mothers of Invention de Frank Zappa ou le punk jazz de James White ( ou Chance) au choix.
Bref, du pas banal.
En discutant avec eux, Joachim pointe Morphine et c'est loin d'être idiot comme rapprochement.
Le second morceau proposé, 'Get away', exhibe de sérieux relents Nick Cave période Grinderman.
Au final, il ne t'a pas fallu plus de deux titres pour être conquis.
Un avis, tu peux miser plus que deux ou trois bucks sur ce canasson, il peut rapporter gros!

lundi 15 avril 2019

Régate des IUT Ouest-France Étudiant - Oxy et Shape au Tremplin Musical Hercules - Port du Légué- Saint-Brieuc le 13 avril 2019

Régate des IUT Ouest-France Étudiant - Oxy et  Shape au Tremplin Musical Hercules - Port du Légué- Saint-Brieuc le 13 avril 2019

Ton programme, questionne Madame!
La régate des IUT-Ouest-France Étudiant au Port du Légué.
Pardon, tu n'es plus étudiant depuis Mathusalem et je ne t'ai jamais vu à bord d'un voilier.
Bof!
Durant la quinzième édition de la compétition navale, le comité organisateur a prévu une course colorée et un tremplin musical patronné par Hercules.
Tu te pointes sur le port vers 15h, le soleil luit, la température est fraîche, les 450 participants ( tous  bleus,  munis de lunettes de soleil kitsch et de sacs de poudre multicolore) à la course colorée ( les filles en très grande majorité, tranche d'âges de 10 à 77 ans) s'échauffent en musique, Rodrigue, un neveu de Papa Wemba anime la mise en condition sous forme de zumba.
Dix minutes plus tard, le départ est donné, la boucle est à parcourir quatre fois, à l'arrivée des consommations et des yaourts attendent les concurrents.
Toi, tu attendais le tremplin musical avec quatre groupes au programme.
Surprise, tu apprends que Iku a déjà  terminé son parcours, sa prestation s'est déroulée avant la course, fallait le savoir!
Oxy est annoncé, 12 fois, ont-ils été occis?
Ouf, non, après 15' d'attente, une petite moustache apparaît et s'installe derrière les machines, le gars ( qui ne ressemblait guère à Estéban Nefaz de La Phase) envoie sa mixture hip hop/soul, ses complices rappliquent: Odin ( La Phase) et sa pelisse en véritable peau de buffle charentais et la séduisante Alix Bestel-Ruiz, un duo  qui depuis onze mois monte sur scène sous l'identité Oxy.
Ils ont pondu un EP, 'Rosae' et sont pouponnés par l'agence artistique de La Rochelle, L'Autobus.
Odin démarre, seul, en français ..je veux que tu danses la salsa... sur fond musical soul/jazzy, Alix le relaye aux vocals, in English, superbe timbre, le  mariage est parfait, rentré dans ton chez toi, t'as visionné le clip de 'Bounce' , encore mieux.
Ils enchaînent sur 'Dans les yeux', tout aussi cool et lisse.
Si ton truc c'était le freestyle, style Safire, Lisette Melendes  ou le chilled hip hop à la Foxy Brown, tu vas adorer.
Eh, Saint-Brieuc, faut se réveiller, vous êtes passablement mous, voici le premier morceau qu'on a composé, 'Duda' et comme vous êtes chauds maintenant, on vous emmène sur la Côte Ouest.
'Mystery' débute tout en douceur, Alix est indubitablement dotée une voix d'or,  Odin rappe  en contrepoint, Saint-Brieuc tangue.
Shake your hips, kids, il y a du soleil, on vous balance du latino, 'Solo Tu y Yo'.
Et pour Monsieur?
 Un whisky sec,  'Ma Muse' , une muse qui une nouvelle fois répond en anglais ...I don't waste my time for you... 
On ne me la fait pas, mec!
Voilà,' After this million' est la dernière, la semaine prochaine on sera au Printemps de Bourges, en attendant on court toujours après ce maudit million.
See you, kids!

Le temps de déblayer la scène et de pousser le matos de Shape vers la proue et les petits gars de Saint-Lô se pointent.
Quoi?
Shape,  Supreme Headquarters Allied Powers Europe?
Euh, peut-être ' Shape of things' des Yardbirds ou 'The shape of things to come' des Ramones, Slade ou Paul Revere,  allez, sans blagues, Shape s'est formé en 2012, ses membres sortaient à peine de maternelle, en 2018, les ex - Sweet Children, ils sont moins sweet désormais, remportaient le Tremplin des Hétéroclites, ils ont depuis sorti un clip, un EP devrait suivre.
Marin Iziquel ( gt et capuche) , Nathan Laîné ( drums) , Quesnel Pierre ( basse)  et Axel Marion ( vocals, gt) ouvrent avec ' Someone'.
Un gars de l'organisation leur avait demandé de préciser leur genre musical, ils avaient répondu, du rock alternatif .
Comme ils sont Normands, on hésite à utiliser l'étiquette Britpop, pourtant c'est à des groupes comme Stereophonics, The Kooks ou Arctic Monkeys, que tu songes.
'Run away' est tout aussi mordant que la première salve, les gamins ont de la gueule, les guitares s'ébrouent joyeusement, la basse prend des allures Stranglers et, à l'arrière, Nathan bastonne comme un jeune Keith Moon, pour la petite histoire leur ' Run Away' n'a aucun rapport avec Del Shannon.
La basse en mode punk introduit  leur credo, 'I'm in love with rock'n'roll' puis vient le sautillant  'The sound of your radio' que tu peux voir sur YouTube.
On compte faire descendre la t° de quelques degrés avec la suivante.
SVP, pas trop, ça caille des billes, d'ailleurs les concurrents de la course colorée ont quasi tous disparus.
Après la ballade 'Spellbinding look' vient  une nouveauté nettement plus furieuse, 'Next Time'.
La playlist prévoyait un titre des Strokes, pas un hasard, ils l'ont négligé pour envoyer l'instrumental lyrique ' Love pills', aussi bien foutu que ce que manufacturait The Church à la fin des eighties.
Merci, Saint-Brieuc, on se quitte avec 'Royal Blood Type', un soufflet mordant et impétueux.
Shape, un groupe à tenir sérieusement  à l'oeil.

Le programme prévoyait un quatrième show, en regardant tes pompes tu constates qu'elles sont trempées, il ne pleut pas, bordel, c'est ton nez qui sécrète du mucus et l'abandonne sur tes panards, il est temps de retrouver ta conjugale et d'avaler un truc qui avoisine les 40°.


 



dimanche 14 avril 2019

Les Studios partent en live ( Shipper, The Hawkins, My Chimera) à La Citrouille - Saint-Brieuc, le 12 avril 2019

Les Studios partent en live ( Shipper, The Hawkins, My Chimera)  à La Citrouille - Saint-Brieuc, le 12 avril 2019

Une soirée consacrée à des groupes ayant bossé toute l'année à La Citrouille qui, en ce vendredi d'avril, viennent présenter l'aboutissement de leur boulot sur la grande scène de la salle briochine.
Le public est convié à assister au résultat de ce dur labeur sans dépenser un liard.


21:00 Shipper en piste, un trio qui va expédier son set, le premier de sa carrière, en 30'.
En lisant la ligne ci-dessus tu t'imagines avoir affaire à des acnéiques, tu as tout faux.
Philippe Falusi ( gt/chant)  et Alain Richard ( drums) ont fait partie du combo Clew qui a sévi pendant quelques années dans le coin, ces braves gens sont également associés aux groupes Médecine Dure,  Mono Attic, les Nus ou les Soupeurs.
Le troisième larron, Thomas Angoujard qui  avait réalisé l'album, joue de la basse.
Créneau?
La fiche dit armoricana , on ajoute alternative rock aux senteurs 90's.
La première  salve est baptisée ' Decide', le timbre légèrement nasillard de Philippe F. rappelle celui du Loner, la basse omniprésente évoque JJ Burnel, sinon c'est à des groupes tels que Buffalo Tom ou Cracker que tu penses.
'Symptoms' présente des stigmates punk pas désagréables tandis que 'Another misunderstanding' démarre en mode pondéré avant d'opter pour un rythme de croisière qui néglige les malentendus et les malentendants.
' The light before' n'est pas une cover des Beatles, d'ailleurs on penche plutôt pour REM, s'il faut dresser un parallèle.
Merci à La Citrouille pour nous avoir invité dans son carrosse,  avance le Cendrillon légèrement bedonnant, avant de voir la chrysalide se transformer en papillon, 'Butterfly', comme tous les autres titres, se tape un baptême de l'air, ce soir.
'Go', à ne pas prendre à la lettre, svp, alterne accélérations subites et décélérations intempestives, because radar en vue, et c'est par un petit coup de vibrato que s'achève le voyage.
Fin du set avec ' Wait and repeat' aux riffs abrasifs, dont la phrase ...this is your captain speaking' te renvoie en 1968,  Reparata and  The Delrons chantaient 'The captain of your ship'.
Shipper s'en souvenait!

The Hawkins
Même scénario que pour les prédécesseurs, un nouveau nom, mais des agents pouvant montrer une fiche  d' états de services substantielle.
Le flyer dévoile des noms:  TV Men/Nevrotic Explosion/Wek 617/NCA.
Tu fouilles à droite et à gauche: TV Men: plus de 400 concerts, quatre plaques/ Nevrotic Explosion: 300 gigs, des albums, des EP's, de la sueur/ Wek 617: naissance en 2015, un EP, recommandé aux amateurs de rock burné/ NCA: l'ancêtre de Nevrotic Explosion.
Ils sont cinq ( moyenne d'âge 20 ans, euh de scène, au minimum), deux guitares, un drummer et un chanteur arborant un magnifique T-shirt des Thugs , on te dit ça pour te faire comprendre que tu n'auras pas droit à de la techno.
L'entrée en matière est brutale, le chant nerveux, ' Downtown'  a surpris Petula Clark.
Fondu enchaîné sur 'Thanx general' qu'on suppose être adressé à De Gaulle.
De l'attitude,  de la fureur, ces mecs ne sont pas du genre fonctionnaires pépères, ça cogne sec.
'Riot', c'est clair comme du Clash, chers amis, notre drapeau est noir... merde celui de Benito aussi!
Sinon, ça sonne plus Eddie and The Hot Rods que  Mussolini's Fascist Marching Song.
Toute ce déploiement d'énergie constitue un excellent remède contre un taux de triglycérides trop élevé.
Les pétards se suivent: 'Paranoid trash'  amorcé par un cri féroce , 'Rotten eyes' pour Johnny, pas celui dont les gosses se chamaillent, 'God of nothing'!
Merde, ma basse me lâche, constate Eddy, on lui refile le jouet de Shipper, juste à temps pour une chanson d'amour qu'un Viking chantait à sa dulcinée en la traînant par les cheveux,  'Denim Demon'.
Puis ' Bill Gates' rapplique, on ne l'attendait pas. 'Love seeker et enfin celle pour laquelle on a sorti l'artillerie massive, 'Hangin' on', achèvent ce set musclé.

T'avais besoin d'un verre, tu traînes au bar, en redescendant tu constates que My Chimera ne t'a pas attendu, ils ont entamé leur aubade avant l'heure prévue.
Les gamines trépignaient, Dim Varin ( guitar/vocals), Benji Le Maux ( lead gt), Lucas ( basse) et Mathieu ( batterie) ne les feront pas patienter davantage.
Le groupe multiplie les scènes et a sorti deux EP's , 'Echo' le dernier né, en 2018.
Tu parviens à entendre la seconde moitié de ' Blinded Spirit' , un morceau mordant que tu peux labellisé EMO.
'ParaLies' qui lui succède  est tout aussi accrocheur, guitares qui cravachent, chant romanesque, assise rythmique pointue, ces gamins exercent leur job sans failles.
'Wolf' est introduit par une séquence programmée pour ne pas effrayer le petit chaperon rouge, il est suivi par une plage plus sereine, ' Not let you down'.
Saint-Brieuc, aimez-vous, non pas Brahms, le punk?
Oui, soupirent les fillettes.
Voici 'Degenerate', que l'on peut considérer comme leur tube.
On explique: punk, façon Green Day  avec un petit exercice façon Ramones pour tester la réceptivité de l'assemblée.
Une balade nocturne, ça vous dit?
'Walking in the dark' te fait penser  aux  Irrésistibles, ' My year is a day', un groupe dont My Chimera n'a probablement jamais entendu parler.
Première sortie scénique pour 'The prey' qui démarre sec avant de ralentir dans le virage.
Le single ' Brain off' et la nouveauté ' Captive' achèvent un set apprécié par la jeunesse locale.





Zëro au Botanique ( Witloof Bar) - Bruxelles, le 12 avril 2019

 Zëro au Botanique ( Witloof Bar) - Bruxelles, le 12 avril 2019

Zëro ( Lyon) les pionniers du post-punk français  en tournée, sans Béatrice Dalle, Virginie Despentes et Pasolini, le 12, les ex -Deity Guns et Bästard s'arrêtaient dans les caves du 236 Rue Royale, Florian Hexagen est passé par là!

Concert idéal de Zëro hier soir au Botanique. Son étonnamment clair, d'une puissance suffisante (trop rare au Bota' ces derniers temps, en tous cas à l'Orangerie), le trio noisy lyonnais a pu développer les compos de son dernier album, l'excellent "Ain't That Mayhem?" (et d'autres, telle que ce "Baltimore" bien senti, à la demande -cool- du public) de la meilleure des façons qui soient. Une audience pas énorme, mais suffisante, avertie et de bonne humeur, ont fait de ce moment partagé une belle session qui fleurait bon les 90's. Ce groupe est vraiment l'une des pierres angulaires du rock indé français (Bastards, Deity Guns précédemment), et chaque album et tournée nouvelle ne font que nous le prouver. Allez les voir sur scène, ils sont toujours aussi classe, voire plus encore, car assurant un set plus varié sur les ambiances. Peut-être le meilleur concert que j'ai vu d'eux depuis leurs débuts d'ailleurs. Zëro forever!

mercredi 10 avril 2019

Illa J + Afrodite • La Citrouille, Saint-Brieuc, le 8 avril 2019

Illa J + Afrodite La Citrouille, Saint-Brieuc, le 8 avril 2019

Une soirée rap, hip hop, soul, r'n'b, afro house àLa Citrouille, en ce début de congé pascal.
Au club, les concerts débutent à 20h, c'est dans ces eaux que deux jolies nanas font leur entrée en piste: Afrodite.
T'as noté le f, c'est bien Afro, et pas le ph grec, donc pour la déesse de l'amour, tu oublies, même si  Audrey Lopes et  Maclarnaque y font allusion.
Audrey ( Nantes)  et Mary Mac  (Rennes) ont donné leur premier concert sous l'identité Afrodite en 2017 et ont, depuis, enregistré un EP- 4 titres ( Kalypso) mais peuvent surtout se targuer d'avoir foulé de belles scènes ( dont Bourges ou l'avant-programme de Lee Fields et de Hollie Cook).
Toutes deux ont d'autres projets, Miss Maclarnaque ( dreadlocks et bonnet rasta) est adepte du deejaying, Audrey Lopes ( coiffure afro)  se produit solo ( un EP 'Evolution', sorti en 2014).

Sur scène elles ont chacune leur laptop, elles tambourinent à tour de rôle un conga, la beatmaker manie des capteurs sonores et tapote des pads, sa copine assure les lead vocals, utilise un Alesis keyboard et danse.
Le duo entame le set par des bruitages exotiques, déjà quelques admirateurs battent des mains, après cette intro  caribéenne, la plage vire nu-soul et  privilégie le thème de  l'amour.
La souriante Audrey présente le groupe, Mary entame un second morceau sensuel et groovy évoquant Erykah Badu  ou Solange.
'Mister B' se montre plus saccadé et se rapproche de l'univers de Prince ou de Sheila E, la plaisante chorégraphie, étudiée, a ravi les amateurs, pourtant le public se montre timide.
On peut danser, propose la chanteuse avant d'entamer un nouveau titre sautillant et frais aux relents disco/house non déguisés.
Elles enchaînent sur 'Call me back' démarrant en midtempo avant une montée en puissance nette.
Quelques artistes, surtout féminines, nous ont inspirées... le duo reprend 'Right here' de SWV avant de poursuivre en mode raggamuffin turbulent.
' Close to me' existe en video clip, il n' a aucun rapport avec le tube de The Cure.
Une mise en scène précède un joli ballet décorant ce morceau hyper dansant auquel succède un titre addictif et rythmé.
La ballade 'It's no go' traite d'un amour impossible mais la vie continue, alors il faut qu'on 'Bouge', en français dans le texte.
La Citrouille aux fingersnaps pour un  disco bondissant truffé de lyrics Magic System...magic in the air.../ Bebe Rexha ...love in the atmosphere... et enfin  c'est avec 'Justice' que s'achève un set de 55' tonique et vivifiant.
Le 17 avril au Stereolux ( Nantes) au même programme que Sarah McCoy. 

Préparatifs minutieux et prolongés pour la mise en place du matos d'Illa J.
Deux planches, déposées sur trépieds, sont pourvues de laptops, platines, consoles de mixage numériques, samplers, pads, tablettes tactiles, faders et autres gadgets permettant aux deejays d'exercer leur besogne.
La carte d'identité de Illa J indique John Derek Yancey from Detroit, jeune frère de J Dilla, rapper and producer, décédé en 2006.
Maman était chanteuse lyrique et papa travaillait pour la Motown, normal que les fistons se lancent dans la musique.
Illa J.fait d'abord partie de Slum Village avant de démarrer une carrière solo.
Sa disco comptabilise quatre albums, des EP's, mixtapes et pas mal de collaborations, depuis début avril, le rapper sillonne les petites scènes du vieux continent, avec notamment un passage au Kavka à Anvers, ce soir il fait escale à Saint-Brieuc.
 Pour l'accompagner il a fait appel au magicien  des turntables Badie Sahmim, également manager/booker chez Overstand.
C'est Badie, nice sweat shirt Zoo York 93, je veux le même, pas en rose s v p, qui lance la machine par ses scratchs habiles et sulfureux habillant ' 1,2,3 fuck the police' de J Dilla.
Le bricoleur invite la salle à faire du bruit, après 5 minutes de jongleries, Illa J rapplique.
 Mélodies rappées et chant alternent, saupoudrés de trouvailles créatives imaginées par le DJ.
Pas de setlist, évidemment, mais des extraits de 'Home' ou ' John Yancey' ses derniers efforts discographiques.
'All I need' et ses soothing vocals  évoque le hip hop soyeux de Guru's Jazzmatazz, son flow, presque nonchalant,  est limpide et précis et accroche d'emblée l'auditeur, même si celui-ci est non-anglophone.
 'Sam Cook' est aussi velouté que les meilleurs Marvin Gaye et d'ailleurs le natif de Detroit nous confie, soul music is the music I love to listen to, en dehors de Sam Cooke, il mentionne Al Green, à juste titre, son timbre est aussi soyeux que celui du révérend.
On te suit Illa, ok, ' Enjoy the ride'.
Pas de problèmes,  tu roules relax, le paysage est pas mal et la radio diffuse un truc bien cool.
Turn the beat up, just pop with it... psalmodie le jeune trentenaire avant de proposer 'Sounds like love', un extrait de son premier album, pas de bol Debi Nova n'était pas du voyage, mais l'esprit soyeux y était.
Dédié à sa mère, 'Maureen' fond comme un caramel sur la langue, il  fait suivre  l'hommage par un extrait de ' John Yancey', son dernier né, ' Weather report' is a song about communication.
Les titres défilent, ' Swagger', 'Photosynthesis', 'Universe', 'DFTF' ...  une fille gracile, ballerine gracieuse, dodeline en mesure, d'autres se contentent d'un mouvement de tête suivant le flow.
 Tout baigne!
Le terminus est proche on le sent, une certaine lassitude nous gagne, malgré tout leur talent, le côté uniforme finit par anesthésier, il se confie: jamais je n'avais pensé à me produire solo, you know I'm an introvert, comme ton chat...
 Son copain lâche  un fond Broadway,  elle est pour les ladies, celle-ci,  puis ce sont des beats énormes qui annoncent un interlude musical, le show devient plus décousu, vire laboratoire hip hop, avant le retour à la normale et une dernière salve soul baptisée  ' Home' .
Un petit salut, direction les loges.
  Badie Sahmim termine le trip en balançant la romance de Lou Rawls ' You'll never find another love like mine' pour se quitter en douceur.