mercredi 26 mars 2014

MØ à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 25 mars 2014

19:15', déjà une queue impressionnante devant l'Orangerie, les collégiens/giennes attendent sagement le bon vouloir de la security team ayant reçu l'ordre de donner accès à la salle à 19:30'.
Leur tocante balbutie un max, ils s'exécutent à 19:35.
Pas de JP à l'horizon, a -t-il été victime de l'Obamamania, est-il coincé quelque part sur une voie devant mener vers le centre de Bruxelles?
Entouré d'adolescents qui n’ont encore connu que la veuve Poignet ( merci le dictionnaire érotique) et de lycéennes délurées et fébriles, tu attends sagement le début du gig annoncé à 20h15'.

20:25 MØ .
La vache, elle est en retard!
Karen Marie Ørsted de Odense est la nouvelle sensation dans le petit monde de la pop electronica, après quelques singles, un EP, la dynamique maiden à la natte virevoltante a sorti un premier full album, 'No mythologies to follow' en 2014.
Trois musiciens accompagnent le phénomène dont le producer  Ronni Vindahl à la guitare, un trommer blond, ayant piqué le short du centre-avant de Saint-Etienne, et un deejay aux synthés et samples, Karen Marie ne les a pas présentés!

C'est parti, 'Fire Rides' , un premier synth/glitch pop éloquent, évidemment les connaisseurs te soufflent Chvrches,  Aluna George, Banks, Rhye ou Grimes, la jeunesse se fout de toutes ces comparaisons et, déjà, clame sa joie.
La jolie gymnaste fera admirer sa souplesse féline pendant 'Maiden', sur voix synthetic soul et fond asiatique.
Malgré  la différence d'âge énorme, tu fais comme tes petits voisins tu te trémousses plus ou moins esthétiquement.
'XXX 88' ( avec le concours de Diplo sur le disque) la voit continuer ses exercices de sweaty aerobics.
'Freedom' débute façon thriller  avant quelques prouesses vocales sur accords de piano pop.
'Slow love' hante la veine nu-disco et te rappelle The Communards.
Chouette! 
Pendant 'Pilgrim' elle décide qu'un pèlerinage dans la fosse s'impose, tout en sautillant, elle se fraye un passage parmi la foule ravie .
Elle doit avoir vu Moïse  écartant les eaux de la Mer Rouge.
Quoi, Joseph?
 T'aurais pas voulu voir Barack au lieu de ce miracle.
'Red in the grey' et ses gimmicks sonne  nineties avec ses ravey synths et two-step beats, puis  l'athlétique enfant promet a lovesong, le tendre 'Dust is gone'.
Le single 'Waste of time'  revient aux rythmes syncopés, ensuite elle prévoit de nous charmer avec le meilleur titre du show, ' Never wanna know', un slow comme les girl groups des années 50 pouvaient en concocter par dizaines.
Aaah, ces doo-wop backing vocals à damner un saint... la classe!
Retour au hip hop poppy avec ' Walk this way', suivi par le hit fougueux,   'Don't wanna dance'.
 MØ  sue comme un boeuf, se démène comme un boxeur évitant les jabs de son adversaire avant de plonger  dans la fosse, elle revient sur le podium pour finir le dancetrack à genoux, tout en secouant sa crinière.
The end, thank you, Brussels!

Toute l'Orangerie glapit comme un renard affamé, la bande rapplique.
Do you know the Spice Girls?
Yeaaaaah..
'Say you'll be there' suivi de ' Glass'.
Elle est à 15 cm de ton crâne, se débarrasse de ses pompes et se jette dans le public en bousculant ta gentille voisine, Daniel s'écarte, tu crains le pire pour la dentition de la belle Danoise, heureusement, elle est soulevée par quelques musclés et traverse l'Orangerie en crowdsurfing avant de se  tirer définitivement.

Rentré chez toi, tu avises un mail de JP décrivant le show: dik in orde!