Toujours est -il que The Antler King débute devant 25 loustics, vers la fin du set, l'assistance sera honnête!
Les retardataires auront manqué un set des plus intéressants, soigné aux petits pignons et varié, Miss Speedy Faby, notre Bettina Rheims rousse, était enchantée!
Le couple Esther Lybeert ( music/lyrics/lead/drums/percussion) et Maarten Flamand (music/ four guitars/backing vocal), admirablement secondés par Bruno Meeus (guitars/keys/harmonica/backing vocals) et Mathias Moors (bass/guitar/keys) a sorti un second album, Patterns', fin 2013, les critiques sont laudatives, ce n'est que justice!
La souriante Esther Lybeert, première chanteuse de Hooverphonic, est dotée d'un timbre immaculé, son conjoint et ses comparses s'avèrent être topmuzikanten non cantonnés, mon cher Eric, dans un seul genre.
Maarten, autrefois un Cloon, un tigre ( Tiger Lili), et toujours un Stash - Bruno, opgepast pas le drummer de Letz Zeppelin, a joué dans Laun - Mathias, tu l'as vu Talon(s) Gitan(s), il joue dans Laun et accompagne Stoomboot lorsque le gamin ne se produit pas solo... ne sont manifestement pas des bleus.
The Antler King ouvre avec le joyeux et ensoleillé 'Gold red circles', un indie folk harmonieux, frais et frétillant.
Menneke, il y a du feedback dans mon snare, arrange ça, fiston, voici 'Patterns'.
Changement radical de cap, finies les frivolités, le ton est au mystère, à l'intrigue.
Un titre torturé, lacéré par des guitares tranchantes.
' Chain of memory lane' a été composé à l'occasion d'un brunch, Chopin s'entendait en bruit de fond.
Une ballade sinueuse proche d'Amatorski.
Retour aux harmonies mélodieuses avec 'Little shakers and wooden blocks' qui nous rappelle 'The Happy'.
Une basse ronflante introduit '14:48', le morceau le plus groovy d'un set qui s'achève avec l'excellent 'Never come back', ses guitares surf ou andalouses, ses tonalités americana et ses voix Mark Lannegan.
Esther nous signale que le band revient à Bruxelles en avril pour la prochaine fournée des Stoempconcerten, ce sera au Kafka!
Cate Le Bon
Cate Le Bon is a singer-songwriter from Penboyr, Wales, now based in Los Angeles.
Trois albums, le dernier, 'Mug Museum' 2013.
Une tournée ayant débuté en octobre 2013 aux States, la fatigue se fait probablement sentir, car, ce soir, le show n'a pas convaincu tous les auditeurs présents, d'autres étaient aux anges ( I really appreciated your performance in AB in Brussels: pure and clear, dixit An).
Cate, à laquelle nous refusons de coller l'étiquette Soeur Sourire, a choisi une seyante coupe à la garçonne ( cf. Chrissie Hynde à la grande époque), aura prononcé trois dank u wel, fait six signes pouce pointé vers le haut à l'intention du mixeur, jeté un regard menaçant vers le bassiste et balancé un set de 50', hors rappels, en adoptant une attitude froide et distante.
Mauvais?
Certes, non, enthousiasmant, non plus.
Commentaire le plus entendu: elle a la voix de Nico..
Effectivement, un accent parfois germanique et une voix rauque.
Trois musiciens, pas des crabes, son boyfriend, H. Hawkline - Guitar, keys and vocals/ Daniel Ward - Drums and vocals et Sweet Baboo - Bass and vocals.
'No God' ouvre, un parallèle évident, Velvet Underground!
Un son d'orgue désuet amorce 'Cyrk' et ses colorations psychédéliques.
Cate, sérieuse comme la fille d'un pape, chantonne la mélodie que les boys décorent de ooh ooh ooh doucereux, avant que, énervée, Miss Le Bon ne place quelques riffs agressifs.
Question: 'Are you with me, now?'
Un midtempo proche des Pretenders, Chrissie Hynde avait été mentionnée, non... évidemment, Chrissie n'a pas l'accent de Marlene Dietrich.
Le léger et volatile ' I can't help you', son orgue de foire et ses gimmicks printaniers réjouit l'assistance.
Le offbeat 'Duke' sera moins prévisible et nous rappelle une nouvelle fois la bande à Reed/Cale.
'Mirror me' débute comme une gentille chanson enfantine avant d'être tailladé par de méchants et frelatés riffs de guitare, l'outro sera anarchique.
Enchaînement immédiat sur l'acide 'Sisters' et son rondo Ray Manzarek.
Le sombre et narcotique 'What is worse' semble sortir tout droit d'un catalogue Lou Reed, tandis que l'orgue liturgique de la prière ' The man I wanted' obligera les paroissiens à trois minutes de recueillement.
Petite discussion avec Sweet Baboo, suivie du gentil' Cuckoo through the walls'.
'Wild' sera wild et noisy pour s'achever de manière abrupte, le quatuor se tire sans prononcer un mot, en nous laissant un fond sonore industriel immonde.
Deux minutes plus tard, retour de l'équipe, Cate se prend une pelle chaplinesque en accrochant un câble, elle sourit puis attaque 'Solitude' un titre aux sonorités plus 'modernes'.
'Fold the cloth' termine le concert.
Dank u wel, un salut militaire, un final en fuzz, lights on, the end!