Le Beurs, tandis que dans le café le Marché Vélo bat son plein, tu te tapes les cinq étages devant te mener à la Zilveren Zaal pour la CD release party de Horses on Fire.
En attendant l'heure du coup d'envoi, tu sirotes une blonde à l'aise et décontracté, quand, soudain, surgit une rousse échevelée, Speedy Faby fort excitée car l'heure de son expo, 'La Montée des Eaux', à la Bellone approche à grands pas.
'C'est quand' demande un pauvre sukkeleir.
Vernissage le 29 mars à 18h, tu peux amener qui tu veux, excepté RickyBilly!
Horses on Fire
En 2012, tu as croisé ces étalons 3 ou 4 fois, depuis, ils n'ont pas chômé, le coach les préparait pour le Grand Prix d'Amérique... mars 2014, sortie de leur second album 'Any kind of storm', il sera question de tempête, tu l'as pigé!
Toujours la même écurie, Thijs De Cloedt /Michélé De Feudis /Alessandro De Feudis et Anthony Statius, toujours du guitar rock musclé, mais Stephane Misseghers, le producteur ( dEUS ou Soulwax), vise un public plus large et les tunes auront un caractère plus catchy.
Ne va surtout pas croire qu'ils vont te servir un bouillon dégraissé, c'est toujours du rentre-dedans!
Deinze et ses faubourgs sont au rendez-vous, il y aura de l'ambiance sous les toits du Beurs!
Un galop de basse, les copains embrayent et impriment une cadence infernale à ce ' Battle Royale' , agité et porté par une voix typiquement classic rock.
Le jus écossais que Michélé a siroté avec Mitch avant le gig fait de l'effet, dirait-on.
Un guest et pas un con, le guitariste Steven Janssens ( Daan, Whodads, Mark Lanegan..) pour 'Supersonic Libertine', un petit côté Britpop mais avec des riffs assassins.
Une basse en disto amorce 'Houdini', un midtempo plein de dirty tricks, de drames et de mystèrs, que tu peux fredonner comme un titre des Kaizer Chiefs.
Le plus ancien 'Raw meat' n'est toujours pas avarié, les lignes surf concoctées par Thijs séduisent, derrière toi, deux créatures plus toutes jeunes se trémoussent telles des adolescentes (dé)culottées.
Faut qu'elles se méfient, le 'Wolfman in disguise' rôde.
Le titre le plus obsédant de l'album précédent.
Retour de Steven pour le fiévreux 'Red Fire' et ses accents r'n'b, le vrai pas celui en simili plastique, bizarrement certains y entendent du stoner, pas nous!
' Looking up to trees' ne dépareillerait pas un album d'Aerosmith, il est suivi, selon Michélé, d'un titre invisible.
Invisible mais pas silencieux, 'Any kind of storm' s'avère être vachement tumultueux.
Les Horses poursuivent en mode sus aux charts avec le fredonnable 'Hollywood Gathering'.
Le superbe downbeat 'Giant hand' achève le set.
Faudra pas patienter des heures pour les bis, en moins de deux le groupe réapparaît et balance la ballade 'What else can I do', la préférée de Anja qui glisse ' ooh, zo mooi' à son petit ami.
Le hit du premier album, 'Draw the line' et ses guitares saignantes, met un terme à la soirée.
La chorale de Deinze entame un 'nog eentje, nog eentje...' , ce sera en vain!
Horses on Fire est prêt pour les festivals d'été!