Tournée des Trans :Guadal Tejaz à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc , le 12 novembre 2021
NoPo
GUADAL TEJAZ Bonjour Minuit le 12/11/2021 La tournée des Trans
Ca faisait un moment que je voulais voir Guadal Tejaz mais sans réussite... la faute à la Covid, la faute à mon agenda, la faute à Voltaire...
Ils éclusent pourtant nos côtes d'Armor : Binic (plusieurs fois), Saint-Brieuc, (Radio activ') Langueux... (la dernière à Binic / Bouzille de Fou)
Ce soir Bonjour Minuit et les Trans me donnent une nouvelle occasion.
Je connais les Guadalcanal Diary mais les gars de ce soir, pas dans le même canal, ont installé leur base à Rennes et pas au Texas.
Coco(rentin) Pezard : guitare, basse
Hugo Robert : batterie, percussions
Morgan Guillou : guitare, voix
Théo Tiphaigne : basse, synthé
Morgan se passionne pour la culture indienne d'Amérique centrale d'où le blaze.
Pour situer l'OVNI, on met le curseur sur un post-punk noisy, teinté de cold wave des années 80's (Gang of Four, Wire, The Fall, une pointe du Marquis de Sade, la plus sombre) ou plus récemment Frustration.
Le groupe possède un côté expérimental et répétitif, sans concession, convenant tout à fait aux lumières stroboscopiques et esprits chauffés au mezcal ou/et champignons hallucinogènes.
Guadal Tejaz, sur les traces de Neil Young, célèbre(!) aussi, à sa façon, le killer "Hernán Cortés" ("tu m'as conquis j'tadore"), les musiciens en semblent irrités!
Morgan, T-shirt NBA, et short noir danse magnifiquement comme un robot-zombie (remember Philippe 'Conrad Veidt' Pascal?)
Changement de bassiste, le son de l'instrument enfle. Des bulles de synthé rendent un peu fou "Valley of hate" bien plombé.
Le chanteur tente de faire entendre son sifflet, à l'agonie... sans succès. Si Morgan est un animal, ce n'est pas un oiseau!
Il enlève le haut, le Marcel noir s'accorde au bas et à la musique.
Le plus souvent, Morgan aboie plus qu'il ne chante (un chien alors?), parfois d'une voix chevrotante (une chèvre alors?) à la Mark Mothersbaugh (Devo) qu'on perçoit sur 'Krautoxic'.
Oui, la bande compose dans la dé-évolution...
Leur set fonce, tendu, avec un humour un poil décapant. Morgan nous apprend ses origines de Pontrieux (22).
Quelqu'un crie 'A Pontrieux, y'a la mer!' NOPO : Oui, rame, en descendant le Trieux, on y arrive...
Hugo frappe ses fûts comme un forcené quand il n'est pas derrière ses machines électroniques.
Théo et Coco s'échangent plusieurs fois la basse, Théo, droit, déclenchant des bruits sur son synthé alors que Coco courbe l'échine et se tort sur sa guitare.
'Melanesotypus', plage épileptique écrit Michel. On acquiesce...
La plupart des morceaux paraîtront sur leur prochain album.
'Carajo' (et la suite sauf 'Yolia'), vient de Cóatlipoca 2019.
Cordes tendues et parfois détendues dans la dissonance, le morceau semble s'arrêter au bout de quelques minutes mais laisse place à un silence suivi d'un cataclysme effrayant.
Reprise à 2 guitares énervées, l'électrique flamboyante et la basse vrombissante... fascinant avant le terminus abrupt.
'Nightdrinker' prend la tête et serre fort pendant que Morgan hurle (un loup alors?). La batterie martiale et la basse monocorde font bloc, la guitare se déchire sous les effets des synthés harceleurs métal.
Le rythme titube, la musique bouillonne dans un magma, le réveil en gueule de bois sera difficile...
Morgan finit par dénoncer la dangerosité des chauffeurs de Mercedes.
Un riff enroué et ravageur, 'Mercedeath' cogne, Morgan harangue, la guitare dérape, imitant le crissement des pneus. La batterie et la basse ample filent droit.
Un synthé écorché se lâche, la guitare déchire et réverbe. Quel final!
Ils confirment leur credo 'No time to waste'!
Sacré set sur le fil du rasoir toujours dans l'urgence et malheureusement trop court, ils nous abandonnent brutalement. Morgan n'est pas un basketteur mais bien un animal (un chat noir alors?).
La musique rugueuse bouscule les préceptes et son intensité fait rage (propice au pogo du Binic Folk Blues Festival en 2019 et Cathédrale 2021!).
Il faut savoir rentrer dans ce monde pour apprécier, à sa juste valeur, ces constructions faussement bancales.
Après 2 EP et un album en 2019, le nouvel LP "Noche Triste" va sortir en 2022. Restons vigilants!
SET-LIST
--------
HERNÁN CORTÉZ
VALLEY OF HATE
KRAUTOXIC
YOLLOTL
MELANESOTYPUS
CARAJO
YOLTEOTL
YOLIA
NIGHT DRINKER
MERCEDEATH
Ca faisait un moment que je voulais voir Guadal Tejaz mais sans réussite... la faute à la Covid, la faute à mon agenda, la faute à Voltaire...
Ils éclusent pourtant nos côtes d'Armor : Binic (plusieurs fois), Saint-Brieuc, (Radio activ') Langueux... (la dernière à Binic / Bouzille de Fou)
Ce soir Bonjour Minuit et les Trans me donnent une nouvelle occasion.
Je connais les Guadalcanal Diary mais les gars de ce soir, pas dans le même canal, ont installé leur base à Rennes et pas au Texas.
Coco(rentin) Pezard : guitare, basse
Hugo Robert : batterie, percussions
Morgan Guillou : guitare, voix
Théo Tiphaigne : basse, synthé
Morgan se passionne pour la culture indienne d'Amérique centrale d'où le blaze.
Pour situer l'OVNI, on met le curseur sur un post-punk noisy, teinté de cold wave des années 80's (Gang of Four, Wire, The Fall, une pointe du Marquis de Sade, la plus sombre) ou plus récemment Frustration.
Le groupe possède un côté expérimental et répétitif, sans concession, convenant tout à fait aux lumières stroboscopiques et esprits chauffés au mezcal ou/et champignons hallucinogènes.
Guadal Tejaz, sur les traces de Neil Young, célèbre(!) aussi, à sa façon, le killer "Hernán Cortés" ("tu m'as conquis j'tadore"), les musiciens en semblent irrités!
Morgan, T-shirt NBA, et short noir danse magnifiquement comme un robot-zombie (remember Philippe 'Conrad Veidt' Pascal?)
Changement de bassiste, le son de l'instrument enfle. Des bulles de synthé rendent un peu fou "Valley of hate" bien plombé.
Le chanteur tente de faire entendre son sifflet, à l'agonie... sans succès. Si Morgan est un animal, ce n'est pas un oiseau!
Il enlève le haut, le Marcel noir s'accorde au bas et à la musique.
Le plus souvent, Morgan aboie plus qu'il ne chante (un chien alors?), parfois d'une voix chevrotante (une chèvre alors?) à la Mark Mothersbaugh (Devo) qu'on perçoit sur 'Krautoxic'.
Oui, la bande compose dans la dé-évolution...
Leur set fonce, tendu, avec un humour un poil décapant. Morgan nous apprend ses origines de Pontrieux (22).
Quelqu'un crie 'A Pontrieux, y'a la mer!' NOPO : Oui, rame, en descendant le Trieux, on y arrive...
Hugo frappe ses fûts comme un forcené quand il n'est pas derrière ses machines électroniques.
Théo et Coco s'échangent plusieurs fois la basse, Théo, droit, déclenchant des bruits sur son synthé alors que Coco courbe l'échine et se tort sur sa guitare.
'Melanesotypus', plage épileptique écrit Michel. On acquiesce...
La plupart des morceaux paraîtront sur leur prochain album.
'Carajo' (et la suite sauf 'Yolia'), vient de Cóatlipoca 2019.
Cordes tendues et parfois détendues dans la dissonance, le morceau semble s'arrêter au bout de quelques minutes mais laisse place à un silence suivi d'un cataclysme effrayant.
Reprise à 2 guitares énervées, l'électrique flamboyante et la basse vrombissante... fascinant avant le terminus abrupt.
'Nightdrinker' prend la tête et serre fort pendant que Morgan hurle (un loup alors?). La batterie martiale et la basse monocorde font bloc, la guitare se déchire sous les effets des synthés harceleurs métal.
Le rythme titube, la musique bouillonne dans un magma, le réveil en gueule de bois sera difficile...
Morgan finit par dénoncer la dangerosité des chauffeurs de Mercedes.
Un riff enroué et ravageur, 'Mercedeath' cogne, Morgan harangue, la guitare dérape, imitant le crissement des pneus. La batterie et la basse ample filent droit.
Un synthé écorché se lâche, la guitare déchire et réverbe. Quel final!
Ils confirment leur credo 'No time to waste'!
Sacré set sur le fil du rasoir toujours dans l'urgence et malheureusement trop court, ils nous abandonnent brutalement. Morgan n'est pas un basketteur mais bien un animal (un chat noir alors?).
La musique rugueuse bouscule les préceptes et son intensité fait rage (propice au pogo du Binic Folk Blues Festival en 2019 et Cathédrale 2021!).
Il faut savoir rentrer dans ce monde pour apprécier, à sa juste valeur, ces constructions faussement bancales.
Après 2 EP et un album en 2019, le nouvel LP "Noche Triste" va sortir en 2022. Restons vigilants!
SET-LIST
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HERNÁN CORTÉZ
VALLEY OF HATE
KRAUTOXIC
YOLLOTL
MELANESOTYPUS
CARAJO
YOLTEOTL
YOLIA
NIGHT DRINKER
MERCEDEATH