Pandapendu [Session live Radio Activ'] à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 4 novembre 2021
Retour à Bonjour Minuit pour la Session Live de la dynamique station de la Baie de Saint-Brieuc, Radio Activ'.
Ce soir, Marcus a invité Pandapendu.
Pas de panique, il ne risque pas de s'attirer les foudres de Brigitte ou d'autres défenseurs de la cause animale, pas d'ursidé martyrisé dans le club, mais trois spécimens de sexe masculin, qui ont tous été baptisés, qui se sont brossés les dents ce matin et qui font de la musique.
Pandapendu, c'est le nouvel enfant de Yann Ollivier qui durant le concert a confirmé ( triste nouvelle) que Thomas Howard Memorial n'a pas survécu au Covid.
Yann rebondit toujours, il a été Thomas Howard Memorial, mais aussi The Craftmen Club, Stade ou manager pour Dewaere, groupe dans lequel évolue son copain Maxwell Farrington, les deux fantaisistes ont d'ailleurs signé un album de chansons de Noël pop sous l'étiquette Maxou & Yannou, si tu le déniches, offre le à ta petite amie, elle te sera reconnaissante jusqu'à la fin de l'année ( même plus deux mois à patienter).
Pandapendu n'a pas encore de dents mais compte déjà de nombreux fans, pendant l'été, ils ont écumé les bars du coin pour peaufiner leurs compositions, dont les lyrics ont été supervisés par le crooner australien.
Binic, Saint-Agathon, Plouha, La Gacilly les ont accueillis et applaudis.
Ah oui, les présentations: Yann Ollivier: chant, guitare, mellotron, attouchements sensuels / une vieille connaissance, Thomas Kerbrat (NoPain No Pain/ Thomas Howard Memorial/ Tiger and The Homertons/ et plus ou moins 20 groupes actifs durant les Fest Noz dont JMK ou la bande Braz de Jean-Charles Guichen) à la batterie et Greg Perrochon à la basse.
Pas encore d'album, mais il pointe, au mix et à la production, un autre copain de Yann: Elouan Jégat!
Après une intro honteusement pompée sur 'Voyage, Voyage', le trio attaque 'Final', ( c'est ce qui est écrit sur la playlist, et c'est plus que finaud de débuter un concert par un morceau baptisé Final').
Sur-le-champ les habitués de THM se sont rendus compte que Yann a changé son fusil ( pas le même que celui du chasseur qui vise les automobilistes) d'épaule .
Oubliées les compositions planantes à mi-chemin entre Radiohead et le Floyd, ce n'est pas que la clique ait viré variétoche de grand bazar mais l'approche est vachement plus pop, dans le bon sens du terme.
Tout comme ton copain, tu es séduit par le jeu de basse à mi-chemin entre le post-punk et les basslines ronflantes de New Order.( écoute Thieves Like Us).
La voix de Yann est toujours aussi lumineuse et fragile, étonnant pour un mec qui ressemble à un panda, quant au jeu de batterie de Thomas, il est tout bonnement hors du commun.
Il a fallu s'adapter aux nouvelles directions choisies par l'ex THM, mais une fois que tu les as acceptées, tu te dis que ça peut cartonner dans les charts.
Bon, ce n'est pas The Voice, mais Taratata est à leur portée.
Thomas lance la suivante, en manipulant l'échantillonneur posé près de son kit. 'L'Ange' ( non, pas le catcheur Francisco Pino Farina) dévoile des sonorités Beatles loin d'être déplaisantes.
L'usage de la loop station permet de confectionner une toile stellaire brillante, tandis que la guitare, incisive, entreprend un solo cinglant .
La cohésion dont fait preuve le groupe, son compteur concerts n'indique pas encore dix, impressionne un public enthousiaste.
C'est à nouveau le batteur qui amorce la troisième salve, un midtempo chaloupé qui doit faire plaisir à Gershwin, car sur le papier tu lis ' Summertime'.
Tu oublies Janis Joplin ou la Disco Queen, Sylvester, car le morceau du mammifère de Plouha sonne plutôt comme de la pop soyeuse tricotée par Neil Finn pour son Crowded House ou, pour rester de ce côté des mers, comme les rengaines précieuses de Frànçois & the Atlas Mountains.
Greg engage 'Believe it' d'une intro de basse digne de J J Burnel, des bandes l'accompagnent, Thomas rapplique en frappant ses fûts de manière répétitive, puis le chanteur lance sa tirade au singulier arôme disco/post-punk.
Les amateurs de nouvelle cuisine vont adorer, Mory Sacko, tapi dans un coin de la salle, s'est dit je m'en inspire pour ma prochaine émission sur France 3, j'inviterai Gloria Gaynor ou Siouxsie Sioux, si la première n'est pas disponible.
Ignorant les considérations du chef, le trio appuie sur le champignon, la plage monte en puissance, les chevaux du manège s'affolent, des gosses pleurnichent, maman, je veux descendre!
Yann passe derrière le mellotron, bien vu, Marcus, Macca a utilisé l'instrument sur 'Strawberry Fields Foreve, du coup le downtempo ' Surrender' offre d'étonnantes intonations célestes.
Les couches de synthé sont plus fiables que certaines couches culottes!
Pause, interview, présentation des musiciens et clin d'oeil au cuistot du Chaland qui Passe.
La seconde mi-temps démarre avec 'Ruskov' qui sera bientôt visible en clip. A Moscou comme à Borodino, on se dit qu'il vaut mieux ne pas le passe rlors d' un mariage à Kaboul.
Décidément Yann a abandonné le côté sombre de la force pour se transformer en crooner pop.
Ed Sheeran, James Blunt ou Bruno Mars ont trouvé un sérieux concurrent.
Avec 'Thanks' on poursuit sur un dance track dans le moule synthpop/ electronic dance à la New Order, aargh les lignes de basse qui tuent, comme celles de Peter Hook!
Un coup sec sur le drumpad et c'est 'My tragi comic mystery' qui démarre sur fond bourdonnant. Non, n'ôtes pas les dancing shoes, c'est reparti pour un tour sur la piste.
Quoi, 'Falling in love with you' est déjà la dernière, vous rigolez, il est 19:40'!
C'est la maladie du siècle précédent, tout le monde tombait amoureux, Elvis, Chris Isaak, Marilyn, Julie London, sauf 10CC.
Lyrics adéquats, à placer en lui offrant des fleurs ( bleues), pas forcément à la Saint-Valentin... I wanna do everything for you... , faut pas nous raconter que les Bretons sont des têtes de mules, ils ont des sentiments.
Cette belle ballade electro, sentimentale est la dernière cartouche du répertoire, faudra meubler, les petits gars, what now, my love?
On ne la fait pas à un vieux loup de mer, c'est simple, je retombe sur le répertoire de Thomas.
Dutronc?
T'es con, Thomas Howard Memorial.
20 secondes de tuning et voici, si je me souviens des lyrics, 'Nobody knows' .
He knew the lyrics, le public a vibré.
T'es sûr que Thomas Howard Memorial est définitivement enterré?
Allez une seconde salve pour arriver au bout de l'émission.
Contents?
Il reste trois minutes.
Yannick qui fait la file au McDo, avec son smart acheté en seconde main, attend encore un morceau.
Pour toi, Yannick, on espère que t'es vegan, on te refait 'Ruskov', et paye-toi une vodka!