Même pas le temps de revoir la tactique que Pierluigi Collina siffle le début de la seconde mi-temps, tout ce que tu sais c'est qu'il faut tackler Messi à hauteur du tibia, Fotoman Luk doit s'en charger!
John Schooley and his one man band.
Une tradition locale veut qu'à chaque festival un Remy Bricka vient faire son numéro en solitaire, cette année John Schooley, sa guitare, son drumkit, un harmonica, un banjo et son flacon de J &B.
Various sources place his birth either in Columbus, Ohio or Vancouver, British Columbia... bon cancre, jamais de 10/10 sauf quand il copiait sur le feuillet de Lucette, sa voisine, le brave Johnny se lance dans une carrière musicale.
Il tâte du jazz avant de décider de tourner seul, comme ça pas d'emmerdes avec les autres membres du groupe.
Dernière trace gravée: 'One Man Against the World', rayon: dirty blues-tinged rock & roll, bruyant, artisanal et énergique.
Il démarre en force avec un rumbling tune, ' Chicago breakdown', la locomotive folle crache une fumée noire faisant craindre pour l'état des pistons.
Michel, regarde, fieu!
Quoi, une stripteaseuse?
Non, sa guitare, une Hagström de 1948.
Le gars envoie une deuxième salve bien grinçante, puis une sorte de oumpapa blues rentre-dedans.
T'as pas faim, te demande la Bettina Rheims barbue?
Ja... bye, bye, Johnny, goodbye, c'est l'heure de l'apéritif ... une honte, ils sont à court de pastis!
Slim Cessna's Auto Club
C'est en 2011, après les avoir vus au VK, que tu t'es converti, cette secte est moins putride que celle de Sun Myung Moon.
Slim Cessna et Munly Munly se partagent les vocaux - l'effrayant Lord Dwight Pentacost malmène un banjo ou sa fameuse doubleneck guitar, pile: Madonna, face: Jésus de Nazareth - Daniel Grandbois (Danny Pants) à la double bass -Robert Ferbrache aux claviers et un cowboy tabasse cymbales, toms et tout le tintouin ( Todd Moore?).
Entrée en matière grand guignol, Slim et Munly, le cadavre ambulant, assis sur le bord du podium, entament un prêche halluciné, ' Americadio', sur fond psychobilly effrayant.
Après deux minutes le pasteur et le damné viennent prendre le pouls des fidèles, à genoux bras tendus vers le ciel, ça fait pas du bien à mes rotules, vais m'installer sur le giron de cette gentille photographe décide Slim.
Seconde prière, '32 mouths gone dry', à boire svp, pas de l'eau bénite, du Bourbon.
' Cranston, le banjo folâtre, petite rengaine guillerette, ambiance au purgatoire.
J'ai faim, je bouffe le micro, imagine Munly, pendant que l'envoyé de Dieu siffle son Johnny Walker au goulot.
' Jesus is in my body - My body has let me down', en comparaison, Nick Cave est presque normal, qui a ouvert les portes de l'asile pour laisser divaguer cette bande de fous dangereux?
' This is how we do things in the country' - ' Red pirate of the prairie',de belles tranches de gothic americana.
' Children of the Lord' du Christian rock dépravé, glory, glory, hallelujah...
Un final délirant, laissant Lessines lessivée.
Leur setlist comptait encore 5/6 titres, le timing permet un rappel, un gospel/ punk épique: ' Hold my head'.
On range la Bible!
The Godfathers
Mai 2008, Ancienne Belgique, la dernière fois que tu croisas le chemin des vétérans punk.
Chris Coyne - bass guitar & vocals/Del Bartle - guitar & vocals/Peter Coyne - vocals/Dave Twigg - drums, vocals &percussion, impeccables dans leurs costards Savile Row, ont fait ce que le public attendait d'eux: un show impeccable, sec, mordant, 100% rock'n roll!
Les ex- Sid Presley Experience attaquent avec 'Public enemy n°1', sure, he looks angry, Mr Coyne!
Guitare acide, basse lourde, drumming binaire, une intro musclée.
Peter n'a pas été à Cambridge, en cockney aristocratique, ' Cause I said so', le teigneux et imparable hymne punk.
' She gives me love' - 'If I only had time' seront tout aussi percutants.
The Godfathers have just finished the new album 'Jukebox Fury', voici un premier extrait, 'I can't sleep tonight', normal, fieu, si dans tes rêves tu vois un peloton de nazis gueuler ein, zwei, drei, vier...
Amer constat, ' Love is dead', a black comedy starring les parrains londoniens!
' Back into the future' assis au volant d'un bulldozer, tout tremble dans la tente.
En pizzicato ' When am I coming down', puis ' Lonely man' datant de 1986, pas une ride.
' If only I could' et le tout nouveau et sentant bon les swamps, 'Primitive man' , un copain de Suzie Q qui bombarde lourd.
Un petit rockabilly?
' Walking talking Johnny Cash blues', suivi de la leçon de calcul de l'instit Coyne, ' Hup two three four' , on reprend ensemble, kids... hup, two, three, four... 1000 gosiers qui hurlent, c'est impressionnant!
Un titre qui fait mal, très mal ' Birth, School, Work, Death', la vie du working class hero.
Les vétérans terminent par la cover ' Cold Turkey'.
Plus que des beaux restes, une énergie débordante!
On prend l'air, backstage, en sirotant une grenadine, il te faut enjamber Paul-Ronney Angel, mort bourré, allongé sur la nourriture des bovidés, sa copine, la gentille Lucifire, l'abreuvant de Bourbon en tenant la bouteille à 50 cm de son corps d'athlète fatigué.
Patriiiick Ouchène, fidèle à son image, n'est pas mal non plus, il trébuche en se prenant dans les câblages. Le carré blanc sera affiché, lorsque Paul - Ronney décide de se promener le cul à l'air avant d'aller taquiner la Jim Jones Revue occupée à décharger son matos.
Rock'n roll will never die!
Reverend Peyton's Big Damn Band
Troisième rencontre, jamais déçu!
Rev. Peyton et sa nana, la pétulante Washboard Breezy Peyton sont toujours accompagnés par Aaron "Cuz" Persinger aux drums,, un kit allégé.
Reverend Peyton is one of those guitar players who is so masterful at
his craft that you really have no concept of how difficult the style in
which he plays really is, pour citer Matt Champion, un Ricain pas con.
Les natifs d'Indiana ont cassé la baraque, hier soir à Lessines, leur country blues incendiaire n'a pas son pareil des deux côtés de l'Atlantique.
'That train song', une resonator traitée à la slide, une voix hantée, take a ride on the ghost train.
' Something for nothing' sounds better if you have a pistol in your hand, pas autorisé chez vous, semble-t-il!
Un classique 'Mama's fried potatoes', les doigts du géant virevoltent, Breezy, de ses mains gantées de rouge, taquinent sa planche, le cousin imprime une cadence friterie cosaque, bon appétit!
Do you mind, people, if we slow it down, il ramasse une Gibson bleu ciel et nous explique comment jouer le blues sans gimmicks, avant d'attaquer ' Big blue Chevy 72', l'histoire de son bahut sur fond wah wah.
A cigarbox guitar, ' My old man', un A A ayant rompu ses voeux - ' 'Easy come, easy go', only 3 strings, braves gens.
Il est brillant, le colosse!
Titre participatif: ' Clap your hands', tout le monde accompagne, sauf Théophile, un manchot.
' Devils look like angels', guitare à la Tony Joe White, puis le titletrack d'une de leurs plaques ' Between the ditches'.
Tu dis, Iggy?
Next one is real wild, ' Shut the screen'.
Charley Patton a écrit 'Some happy day' en 1929, great tune, played solo.
On approche du terme, vite, ' Can't judge a book by its cover' et ' Glory, glory hallelujah', mes frères!
Immense clameur et un bis: ' Two bottles of wine' avec la séance pyrotechnique instaurée par la gentille Breezy!
Pour beaucoup, le groupe du festival!
The Jim Jones Revue
Encore une bande de perfides rockers que tu as déjà rencontrés sur le chemin menant vers ta dernière heure.
Jim Jones: Vocals / Guitar- Rupert Orton: Guitar- Gavin Jay: Bass ( vise mon melon Malcolm McDowell/ Clockword Orange) - Nick Jones: Drums- Henri Herbert: Piano...aka Britain's last rock'n rollers.
There will be blood, pensez à coucher la marmaille!
' Where da money go', vociféré à la Bon Scott, rock'n roll attitude sur scène, dépêchez -vous d'immortaliser messieurs, mesdames, on vous remballe dans 5 minutes!
' Never let you go', introduit au piano, tu penses pouvoir te tirer, petite, tu l'as dans l'oeil et profond!
' Shoot First' pour répondre au comte d'Anterroches, un piano tremblotant, adrénaline et pralines enrobées de poudre, mélange détonnant.
'Burning your house down', merde tous les pompiers sont au bal des coiffeuses..
'It's gotta be about me', on t'avait déjà parlé de Jerry Lee, ou Little Richard?
Oui,et les MC 5 ou les Stooges... aussi, et Rika Zaraï?
'Killin Spree', pourquoi tu sues Jim?
Place au bluesy 'Chain gang', piano omniprésent, guitare métallique... le chef de la bande qu'elle a aimé, yeah!
Toujours sur un tempo cadence combat, les tirades enthousiasmantes se suivent, 'Righteous wrong' - ' Seven times around the sun' le gospelisant, piano sous les spotlights - 'Cement mixer'- 'Eagle eyeball' - 'Rock'n roll psychosis' - ' In and out of harm's way' aux relents Dr John, gaffe les zombies sont de sortie- ' Dishonest John' sont tous mentionnés sur la page collée sur un monitor.
'Elemental' et ' High horse', rip-roaring, bad ass rock'n roll at its best!
Lessines, you want more, well shout yeah... louder, bande de lopettes...YEAH YEAH... , le sauvage ' Princess and the frog'...I'm a man I'm a man, gonna show you how.. achève ce set rugueux!
Tu dis, Lee:.. their enthusiasm sucks you in...
The Jim Jones Revue: rock'n roll vampires!
The Stranglers ( unplugged).
Ce qui devait être l'apothéose de l'événement nous a laissé un goût amer sur les papilles.
Légère déception que les Stranglers en mode semi-acoustique.
Le punk doit déménager, laissez la dentelle aux protagonistes de l'indie folk, messieurs!
Pourtant, Jet Black - drums, pas sûr de l'avoir vu (qui tenait les baguettes?) / Jean-Jacques Burnel - bass guitar, vocals / Dave Greenfield- keyboards, vocals et Baz Warne - guitar, lead vocal (+ un second percussionniste) n'en sont pas à leur coup d'essai, déjà en 2007, les Men in Black ont visité notre immense royaume sans amplification, mais, franchement, Lessines voulait vibrer aux sons de 'Peaches' ou 'No more heroes', le public a dû se contenter de versions Burt Bacharach/ Jean-Philippe Rameau des titres proposés en cette fin de soirée.
Tout n'était pas à jeter, les sonorités de clavecin conviennent fort bien pour ' Golden Brown'- 'Strange Little Girl' ou 'Always the Sun' et quelques autres morceaux, pour le reste, bof, de la variété!
Notons qu'en début de set, le son était loin d'être correct, il a fallu attendre 3/4 titres pour que la balance s'améliore.
On oubliait presque de mentionner que JJ s'est amené en claudiquant, que ce handicap l'empêchait d'atteindre son ballon de Gigondas, déposé sur l'ampli, sans toutefois gâcher sa bonne humeur.
Tu veux des titres, ok: 'Instead of this'- le terrible 'Long black veil' transformé en sirop de fraises -'Dutch Moon' -'Midnight summer dream' - 'European Female' -' Princess of the street' -'Strange Little Girl' - 'Always the sun' -'In the end', au traitement belcanto -'English towns' sans tripes , sans âme - 'Southern Mountains' - 'Golden Brown' - 'My fickle resolve' - 'North winds blowing' -l'anti-heroïn anthem ' Don't bring Harry' - 'Cruel Garden' - 'Never to look back'...
On a entendu les dernières en se dirigeant vers la limousine, en croisant trois pauvres gars, pas blancs, qui cherchaient la leur depuis 40'... on est où?
A Lessines, mec.. zont pas ri!
'I hate you' chantaient les étrangleurs, pour finir probablement avec 'Old Codger' et 'Sanfte Kuss'.
On n'a pas entendu le rappel, 'Where is my automobile?'!