Début 2012, les Echo & the Bunnymen tournent sur le continent pour interpréter 'Crocodiles' et 'Heaven Up Here' dans leur intégralité.
Un mec constate sur le site de l'AB...Bon concert, intense, même si Ian était encore bourré et qu'il parlait
un peu trop entre et pendant les morceaux. Mais ça valait le coup!..
Mai 2013, Ian McCulloch est loin d'être beurré, il carbure au lait et au miel, il est d'excellente humeur malgré un mauvais refroidissement et un Depot en mode assis, rideau noir cachant le manque de public, il sort un double album, 'Holy Ghosts', a live recording of the Union Chapel gig he did with an orchestra and the second, a solo album et donnera un concert en tous points remarquable: intime, humain, généreux et noble!
La veille il était au Vooruit ( Gent), pas beaucoup plus de monde, paraît-il!
Pas d'avant-programme et très longue attente, le premier mouvement sur la scène vers 20:50', mais c'est à 21:15' que Ian McCulloch, mise et lunettes noires, armé d'une acoustique,prend place sur un des deux sièges trônant au milieu du podium, à ses côtés, le fidèle et phénoménal guitariste Gordy Goudie qui a rejoint, en tant que touring member, les Bunnymen en 2004, cet ex-Primevals a également collaboré avec les Simple Minds sur plusieurs albums.
Le duo ouvre avec 'Candleland', titletrack du premier solo LP du sombre Ian le bougon, que les journalistes ont baptisé "Mac the Mouth", due to a penchant for witty, blunt criticism of artists he deemed inferior, pas de commentaires incendiaires ce soir, si ce n'est à l'égard de feu Margaret Thatcher.
Le Mac fera dans la sobriété, presque l'humilité.
Après cette bal(l)ade à la lueur des chandelles , un premier Echo dénudé, le formidable 'Rescue', le Depot garde le silence pour écouter religieusement l'homme à la voix rauque.
Annick H ne peut cacher une gouttelette s'étant échappée d'une glande lacrymale touchée par le chorus...this is the blues I'm singing...
Some milk for my sore throat, puis 'Villiers Terrace' et ' Stars Are Stars' , deux monstres sacrés enregistrés sur 'Crocodiles'.
Gordy est tout bonnement impressionnant!
Plus récent, 'Pro Patria Mori' , released in limited quantities last year, il doit recommencer, sa voix l'abandonne, ça n'a pas le don de l'énerver, ni Gordy d'ailleurs, un exemple de stoïcisme qui manie la vibrato handle à nous faire pleurer.
Miracle, JP n'a pas mis les voiles après trois morceaux, il restera jusqu'au bout, les objectifs gisant à ses pieds.
Le single de 1999, 'Rust', touchante romantic folk ballad.
Je ne sais pas si vous avez entendu la nouvelle, Margaret Thatcher est décédée, 'The disease' was written for her, Ian sec et une guitare surf en contrepoint.
Send me dead flowers...chantait un autre!
C'est chez vous, à Bruxelles et aux Pays-Bas qu'on a joué 'Zimbo' pour les premières fois, il nous rappelle les liens qui l'attachent à la Belgique.
Annick ( Factory Benelux/ Les Disques du Crépuscule) peut en témoigner, elle qui les fit venir au Plan K au début des eighties.
L'affable 'The Fountain'( 2009), qu'il doit reprendre par deux fois, précède le nerveux 'Bedbugs and Ballyhoo'.
Tout le monde à bord?
'Seven Seas',... kissing the tortoise shell... sur fond surf.
On était à Bruxelles, en trois semaines we didn't see the daylight, se souvient Ian en présentant 'Bring on the dancing horses'.
Dans ta petite automobile, tu l'as chanté de Louvain à Bruxelles!
' Nothing lasts forever' dans lequel il insère 'Walk on the wild site' déchaîne l'enthousiasme, pas encore remis de l'émotion, on a droit au classique des classiques: 'Killing Moon'.
Public debout!
Bis
Les requests fusent, David Bowie est cité, quelques fragments de 'Space Oddity', notamment, avant la grosse claque, 'I'm waiting for the man' du Velvet.
Méchante version, pas veloutée mais rugueuse à souhait.
Un second bis, the most painful song for my fingers, c'est pourquoi je la joue en fin de set, 'Lips like sugar', point d'orgue d'un concert immense.
Louvain n'a pas l'intention de délaisser le navire, Ian a déjà balancé ses picks dans la foule, qui pendant près de 10' continue à applaudir et... ils reviennent, après plusieurs hésitations, ce sera 'The Cutter', tranchant à mort!
Que des sourires béats, tu ne quitteras pas le Depot immédiatement, Annick t'invite à l'accompagner backstage pour saluer des musiciens heureux.
Elle rentrera chez elle munie d'un magnifique bouquet offert par un Ian McCulloch radieux!