Sold-out! Uitverkocht! Complet! Ausgebucht!
Tu n'es donc guère étonné, vers 19h10, en pénétrant dans la tente pour rejoindre le matinal JP de voir deux rangées de sauvageonnes agglutinées près des barrières Nadar devant séparer le commun des mortels et la caste des possesseurs de téléobjectifs énormes!
19:20', faut amuser les jouvencelles, en piste, le John Peel aus Belgenland, l'éternel rebel without a cause, le angry young man affichant 49 balais, Thierry Steady Go !
Menu du jour: de la confiture fabriquée par Paul Weller, Bruce D. Foxton, Rick Buckler - The Chords (les British), Secret Affair et autres starlettes du Mod -revival.
En forme pré-olympique le Thierry, la Belgique peut espérer une médaille au lancer de headphones, seul hic, le contrôle anti-dopage, la Maes coule à grands flots.
Il est bien le vieux, glisse Dorothée à sa copine Amanda!
Piano Club
Un petit temps déjà que tu n'avais plus croisé la bande de la star mosane, l'éphèbe Anthony Sinatra, une star porno from Hollywood/ Seraing.
Un nouvel album ( 'Colore') traîne dans les bacs, et flanqué de Salvio Ladelfa ( Malibu Stacy) - Gaëtan Streel ( vu il y a quelques temps avec son propre projet) et Julien Paschal ( V.O. - Sharko...), il vient défendre le produit sur scène.
Naguère tu n'étais pas convaincu et en 2013?
Bof, JP a beau dire, niet slecht, c'est effectivement bien foutu mais ça reste du rock'n roll pour majorettes!
Une muzak Clayderman/ JM Jarre pour annoncer l'arrivée des Chippendales, suivie d'un disco power pop sautillant, style Puggy ( ça cartonne, merci), d'autres y entendent le ELO de Jeff Lynne et ma voisine, du John Travolta: 'Today'!
Nouvelle envolée aux claviers dans la lignée Caravelli/easy listening pop, une poussée de fièvre amenée par des guitares grinçantes, voici 'Ain’t no Mountain high'.
Elle dit: c'est beau!
Tu réagis: et propre!
Anthony: ça va, les gens, j'espère que vous êtes chauds...
Pourquoi tu ris, Henry?
'Not too old' disco beats, date de péremption mai 1999!
Dans les boîtes de Herstal et d'Yvoir, on adore!
'The Captain' à ne pas confondre avec le superbe 'This is the captain of your ship' 1968, Reparata and the Delrons.
Un gimmick ' Son of your father' ( Chicory Tip) introduit 'On the wagon' .
Les vaches, paisibles, regardent passer l'omnibus, l'herbe est tendre, jaunes sont les pissenlits!
Une mélodieuse ballade, ' Elephant in a room' séduit, puis vient 'Olivia', la copine de John.
Deux dernières spacy -synth pop melodies, dont 'Me and myself', et on emballe, merci Bruxelles , see you aux Fêtes de la Musique à Namur!
Efterklang
Copenhague - quatre albums, le dernier 'Piramida', décrit en ces termes par BBC Music "...This see-saw, between exquisite gloom and bruised hope, is part of what makes Piramida so powerful".
Intro space/noise et arrivée des membres: Mads Brauer ( electronics) - Rasmus Stolberg( bass) - a new Finnish drummer, Tatu Rönkkö - from Germany, Martyn Heyne( guitar) - l'incroyable opera singer, Katinka Fogh Vindelev qui d'emblée te glace les sangs en vocalisant majestueusement et enfin, le dandy blafard, Casper Clausen, aux vocals.
Leur exercice sonore, de l'ambient electronic dark wave arty indie, est à 1000 lieues de la pop variété de Piano Club, avec Efterklang tu pénètres dans un monde peuplé de Sigur Ros, Brian Eno, Kings of Convenience, voire Philip Glass ou Sibelius, oublie la gaudriole, place à la blue eyed Nordic soul, chaude malgré des températures arctiques.
L'atmosphérique ' Hollow Mountain' ouvre, suivi par le mélancolique ' I was playing drums' aux nuances David Bowie, époque 'Low'.
Thanks for having us, Brussels, we just love these beautiful gardens!
Sur leur premier CD, 'Step Aside', subtle orchestral electronic pop.
Un nouvel exemple de chamber pop, 'Sedna', t'amènes à comparer Efterklang à Get Well Soon, mêmes ambiances feutrées, même esthétisme glacé.
Place au formidable ' The Ghost' , aussi complexe qu'une oeuvre de Robert Wyatt.
Le visionnaire et envoûtant ' Black Summer' voltigera pendant 6 à 7 minutes dans les airs.
Brussels, on revient de Bavière, les Munichois ont laissé quelques cadeaux pour vous, il balance: une brosse à dents douteuse et rose, un condom bleu ciel, a wooden heart brun, et 20 autres babioles, avant de tendre une bouteille de lager à un brave gars du premier rang, et pour vous, madame, la moitié d'un billet de cinq euros, demain, on sera à Dresden, à vous de prévoir des souvenirs from Brussels.
OK, je passe au musée du slip ou bien je demande une photo de Fabiola en bikini, à moins que RickyBilly en chair et en os...
Un titre tribal ' Raincoats' suivi de ' Modern drift', illuminé par un piano badin, et enfin une mélopée amorcée a capella, 'Alike', mettront un terme à ce concert pas banal.
Miles Kane
Le concert n'a pas encore débuté, il faut déjà évacuer une nana tombée dans les vapes, ça s'excite vachement frontstage, Thierry Steady Go! est pire qu'une jument dans les starting blocks, il nous quitte pour aller se frotter aux photographes.
Sur fond de 'Morning Glory' ( Oasis), tes petites voisines bondissent en cadence, poings levés, ça va être l'enfer!
Lights off, clameur... le band précède Miles Kane.
Drummer Jay Sharrock, guitarist George Moran, bassist Phillip Anderson and keyboard player Ben Parsons!
Superbe dans son uniforme blanc, l'ex Rascals, co-frontman des Last Shadow Puppets, rapplique au son de 'Get it on' de T-Rex, l'office peut commencer!
Un méchant 'You're Gonna get it', prévu pour le nouvel album, donne le ton...this guy is the next rock'n roll God!
One, two,three, four...'Kingcrawler' aux relents voodoo/ Kula Shaker enflamme la tente, 'Rearrange' la transforme en brasier ardent.
Fusion totale avec un public conquis: gamines, femmes mûres, boutonneux, vétérans ayant vu les Stones au défunt Palais des Sports à Schaerbeek, en 1966, tous des groupies!
Encore une primeur, ' Better than that', a killer of a song, suivie d'un premier downtempo with a sixties Beatles edge, ' My Fantasy'.
Pa pa pa pa pa... 'Quicksand', 1000 gosiers fredonnant cette onomatopée tout en bouncing up and down, ça fait du bruit!
De vicieux riffs à la Pete Townsend amorcent le B-side du prochain single, un speedé 'Get right' auquel succède le furieux 'Inhaler'.
'Darkness in our hearts', cette nouvelle plaque s'annonce torride!
Un orgue gluant et une guitare torturée pour débuter 'Counting down the days', hurlé par les fans.
Handclaps, un nouveau rock infectieux prévu pour la rondelle n°2, ' Taking Over'.
Un titre coup de poing, 'Give up', puis une ballade oasisienne, le roadie lui ayant tendu une acoustique, 'Out of control'!
Retour aux guitares déchirées, 'First of my kind' et délire total avec le bestial ' Come closer'.
Miles came, Emile a vaincu!
Les roadies laissent bourdonner les jouets étalés sur scène, retour des jeunes dieux, Miles arborant un T-shirt au logo clair: ' Don't forget who you are', titre de son prochain single, une tuerie!
Le concert des Nuits!