mercredi 22 mai 2013

Bear - Across the Ocean - Breathing While Buried- Collapse of Mind à la J H Eenders, Buizingen- le 21 mai 2013

Direction Buizingen, la jeugdhuis Eenders, collée à la maison communale, pour prendre le pouls de la scène metal/hardcore flamande.
A première vue, elle se porte bien, merci.
 Une belle jeunesse peuple, un mardi soir, ce petit club qui sera vite transformé en ring de combat.

Collapse of Mind est prévu à 19:00, à 18:50' , le quintette de Roosdal monte son matos, d'après les premiers riffs  de guitare, tu comprends que t'as pas été prévoyant de ne pas assurer tes tympans, ça va pas rigoler.
Ainsi se présentent les saltimbanques:  Melodic emotional driven hardcore from Roosdaal with members of Illumination, WR3, Across The Ocean & Near The Capital !
Mélodique est sujet à caution.
Robbe Van Droogenbroek, le shouter de service et les légionnaires: Brian Sandor, guitare - Vincent Heyman, basse- Sidney Cansse , drums et Dieter De Mey, guitare, vont pendant 20/25 minutes salement secouer le canard.
Des growls à effrayer Winnie l'Ourson, des riffs pas servis light, un drumming échevelé, leur mixture arrache et a le don d'éveiller les instincts belliqueux d'un bermuda au faciès et au Q I Jean-Pierre Coopman.
Le Robbe n'est pas du genre roustons en plastique, j'en ai des bien solides dans le froc a dû recevoir des biberons de nitroglycérine à fortes doses de la gentille nounou l'ayant élevé.
 N'étant pas initié tu oses cependant avancer Biohazard plutôt que Rise Against.
Parmi les 5/6 titres jetés en pâture à nos pavillons habitués à un gazouillis plus harmonieux, tu as cru comprendre qu'ils ont interprété leur single 'Loneliness', les autres ressemblaient à du King Kong éructant  sa douleur car victime d'une insidieuse rage de dents.
Une Jupiler ( 1€20), bitte!

Breathing While Buried.
Dilbeek.
Que dit Facebook?
 Heavy as Fuck Metalcore!
Zang: Yannick de Moortel - Gitaar: Nick Blommaert- Gitaar: Koenraad van den Berghe- Bass: Kim Hindrijckx et Drum: Jason Blomme.
Un set plus sautillant,  plus long, huit titres, avec un screamer atteint du même syndrome.
On peut supposer avoir ouï, e.a., leur EP 'Voices' et le plus récent ' Scream to the Sky', sky qui n'a pas apprécié des masses et déversé des litres de flotte pour se venger.
Sinon, la purée était digeste, ta trombine entamant un headbanging cadencé.
 Seul hic, la danseuse/acrobate refile un sale coup de panard sur la main qui tenait la pils, et c'est pas son Sorry qui te rendra le sourire.
Fuck you, bloody son of a queen bee.

Across the Ocean
Même bawler que chez Collapse of Mind, Robbe Van Droogenbroek, d'autres ferrailleurs: Raoul De Brandt: Guitar/Christophe Vervueren: Vox/Guitar/Michel Cliquet: Bass/Robbe Vekeman: Drums.
De Roosdaal à Grammont ( Geraardsbergen): un océan à traverser, musicalement, pourtant, on barbote dans le même bassin: du hardcore primaire!
Si Collapse of Mind avait le mérite de le faire concis, Across the Ocean double la mise, neuf titres, sans éviter les redites et l'ennui que peut engendrer le doux ronronnement d'un compacteur tournant à haut régime.
Robbe est chaud maintenant, le diesel a tourné à puissance soutenue de 19:20' à 19:40', le moteur a été lubrifié à la Duvel, du coup de sérieux soubresauts et même un ou deux plongeons, ça ne va pas calmer la ballerine, mais tu t'es posté derrière un tronc d'arbre carburant à la Westmalle, tu ne crains plus ses cabrioles.
Across the Ocean est arrivé en finale du Rock Herk Fresh Blood sans parvenir à gagner un ticket pour le festival, ils ne sont pas découragés pour autant et défendent avec panache leurs produits, le single ' Solid, Yet Easily Broken', le  EP "Decisions” et le tout frais 'Promises Like Lies' .
Une croisade pendant laquelle ils balayent tout sur leur passage.
The sound and the fury, disait Faukner, Jefke a beau rétorquer, beaucoup de cinéma et,  même quand Vivien Leigh  ajoute 'Gone with the wind' et que Jefke, narquois, avance.. of change, sans doute...  les petits gars de Grammont n'en ont cure et poursuivent leur trip barbare.
A 100 mètres, les eaux du canal de Charleroi débordent, les autorités de Halle ne parviennent pas à expliquer cette brusque montée des eaux, ils n'ont jamais entendu parler de Across the Ocean.

Bear
Avant Bear, t'avais rien vu, allez, t'avais croisé de braves enfants de choeur, des boyscouts se branlant en cachette, leur hardcore c'était du pipi de chat, style Heineken, les quatre ursidés, échappés du zoo d'Anvers, c'est pire que Attila et les Huns déferlant sur la Gaule.
Serch Carriere ( drums) - Leander Tsjakalov ( guitars) -  Dries Verhaert( bass) et Maarten Albrechts ( vocals) sont des brutes, des grizzlies sanguinaires, des bouffeurs de viande crue, des aliénés que rien ni personne ne peut soumettre, de dangereux nuisibles, quoi!
'Manicure for the masses' sur 'Abstractions' ouvre.
Le barman, soudain atteint de folie passagère, grimpe sur le comptoir pour plonger dans la masse qui entame un moshing pas délicat.
Godv., les gants de boxe sont restés dans la caisse, et t'as pas pris l'insigne Mercedes qui, il y a 30 ans, te permettait de te défendre quand tu sortais avec l'équipe de foot.
Bordel!
'Decades' et 'Wreckthings' ( ce dernier sur l'album 'Doradus'), tout aussi effrayants.
Leander pique d'incessants petits sprints direction les gamins du premier rang, toutes les 30 secondes il monte sur la grosse caisse et taquine le Serch, Dries flanque l'extrémité de sa basse contre ton rouge appendice nasal quant à Maarten, il postillonne dans la poire du pauvre Toon, un bâtard du chef de gare.
'Rain' indique la setlist, des trombes de riffs écrasants s'abattent sur nos crânes.
Les 'Chariots' sont embourbés, ça craint.
La suivante est pour les jeunes filles!
Tu parles, 'Doradus', un fumigène incandescent.
Conciliabule, on n'a plus le temps de tout jouer, la setlist indiquait: ' White' - 'The Flood' et ' Safety, Trigger, Breach', on leur en confectionne encore deux!
Feu, Dries, baïonnette au canon, décide d'étriper un jeune poulet, le puceau  l'évite, le mousquetaire fou se prend une pelle avant de retourner au baston de plus belle.
On va démolir le local, prône Maarten and fuck the politicians et leurs 90 décibels... pas de quartier, un assaut final héroïque , la Bastille vacille et tombe!

Rideau!