Jazz ô Château - Nicolas Marilleau Quintet - Jardin du Château de Pommorio, Tréveneuc, le 29 avril 2023
michel
Seconde journée au Château de Pommorio, toujours pas de pluie, et du monde dans les jardins pour le concert du Nicolas Marilleau Quintet.
Une formation dans laquelle on a reconnu des habitués du festival, Tom Schmidely et Lucien Renault, vu avec The Little Messengers, et le dernier avec Dude Low.
Nicolas nous explique que Lucien est venu en remplacement de dernière minute pour leur batteur, pas disponible aujourd'hui.
Line- up du jour: Tom Schmidely (guitare)/ Lucien Renault ( batterie) / Toma Dimitriu ( piano) , venu de Bucarest, membre du combo The Pale Dot/ Nicolas Marilleau, le leader ( contrebasse), plus tard, ils seront rejoints par la jeune soeur de Tom , Elia Schmidely ( vocals).
18:30', c'est parti en formule instrumentale, ' Serenade to a cuckoo' de Roland Kirk, sans coucou et sans flûte, mais avec une guitare aux effluves Wes Montgomery et un pianiste appliqué, quasi couché sur ses touches.
Du jazz fluide qui ne va pas déranger Gargantua qui, après le homard, s'enfile trois douzaines d'huîtres.
Place au standard ' You don't know what love is', une romance interprétée par Chet Baker, Bill Evans, Coltrane, Miles Davis, e a.
Afternoon jazz, idéal to sip a cup of tea en laissant l'esprit vagabonder.
Le rendu est pertinent, avec une nouvelle intervention pure et lyrique à la guitare.
' Beatrice' de Sam Rivers achève la partie en quartet.
Elia, timide et secrète, se présente derrière le micro, les complices entament une bossa nova de Carlos Jobim, le tendre ' Dindi' qu'Elia chante d'un timbre frêle et gracile, associé davantage à Astrud Gilberto qu'à Sarah Vaughan.
Un blanc, ils semblent vouloir s'écarter de la playlist prévue, et finalement optent pour ' But not for me', un titre au répertoire de Billie Holiday.
Un long bridge instrumental permet la mise en valeur de chaque protagoniste, Elia revient en piste pour terminer l'amère ballade.
Comme nous, ils ont dû voir qu'une brume de mer était tombée sur le littoral et donc proposent ' A foggy day' .
Le brouillard ne sévit pas qu'à Londres!
Pause boisson et set 2
Amorce en duo, piano/ voix, 'I get along without you very well' du dulce maestro, Chet Baker.
L'équipe au complet pour la suivante, ils hésitent, Toma intervient, 'I'm old fashioned', it's on my list, et il balance les premières notes.
Jeu tout en retenue, pas question de bousculer le troisième âge!
Et toujours en mode romance, ils enchaînent sur ' I wish you love' sans les violons, chers à Frank Sinatra.
Un mec, canotier sur un crâne peu chevelu, te voit griffonner sur un cahier, tu sais, vieux, c'est de moi cette chanson, "Que reste-t-il de nos amours ?".
T'avais pas reconnu Charles Trenet.
Avec 'Bewitched' ou ' “Bewitched, Bothered and Bewildered”, on reste dans la veine romantic ballad , il a fallu attendre la dernière plage, pour entendre un morceau plus rythmé, ils ont choisi d'interpréter 'The song is you' en mode swing, avant de prendre congé.
Un concert pour esthètes et amoureux d' Audrey Hepburn ou Grace Kelly, par contre si ton idéal féminin est Jayne Mansfield, tu iras écouter Eartha Kitt ou Etta James.
