French Song Del Mundo soundchecke!
T'avais croisé la route du duo en 2019, c'était à Pontrieux, c'était sympa.
Ils sont toujours deux: Nicolas Chatalain ( vu aux côtés de Vincent Prémel et au sein de Tiki Paradise) et Ourdia Djilali.
Il.elle manient guitares ( électrique, acoustique), percussions variées, petites et grandes, looper, et chantent.
17h et des poussières, on doit être une vingtaine face au podium, les Bretons, ce qui les intéresse c'est de boire un coup et d'avaler des galettes-saucisses.
Niko: en principe quand le groupe monte sur scène, les gens applaudissent.
Hortense, une groupie, a frappé des mains, son gamin l'a regardée bizarrement.
C'est parti, deux coups sur le tambour, mise en boucles, un shaker est secoué, c'est dans la machine, la guitare acoustique s'étire, la fille soupire, ...'Soleil', dis-moi où tu es... .., une plage lascive aux saveurs latino.
Hortense chaloupe, Ourdia minaude, la guitare tisse une toile ensoleillée, en mode bossa nova, un Brésilien, pas basané, chuchote, c'est beau comme le Pain de Sucre, dis...
Même scénario pour la suivante, 'Di Me', chanté en duo, une rasade en espagnol d'inspiration La Mano Negra/Manu Chao.
Comme elle caille, la jolie madame se paye un pas de danse timide, imitée par Hortense, encore elle!
Niko passe à l'électricité pour un blues de leur plume ( Mad men hurt) , comme tous les titres interprétés en cette fin d'après-midi, ... I used to walk down by your side...chante Miss Djilali d'un timbre convaincant, Niko nous balançant un solo racé qui a fait frémir Mick Jones, pas celui des Clash, celui de Foreigner , pendant un temps guitariste de Johnny, il est en villégiature dans le coin.
Un slow?
Elle susurre... je l'ai mauvaise, ne t'en déplaise, quand tu t'en vas... et là, t'as pensé à Serge Gainsbourg.
Retour à l'acoustique pour un nouveau titre en espagnol, ' Tus Manos' une cumbia sensuelle évoquant le 'Puerto Rico', repris par Vaya Con Dios.
Les envolées de guitare d'une pureté Paco De Lucia frappent les esprits, la voix câline l'âme.
La suivante, toujours imprégnée de couleurs tropicales, emprunte une idée à la loufoque GiedRé puisqu'elle nous dit ...je pourrais tuer des gens... heureusement, elle avait oublié son arme au vestiaire.
Aimez-vous, non pas Brahms, le reggae?
Oui, a répondu Shakespeare, pas Wiliam, Robbie!
Ils en ont servi deux d'affilée, un calypso acoustique et un autre, électrique, 'Money' , à deux, ils font aussi fort que Babylon Circus.
Allez, restons en Jamaïque avec ' Jah Jah Rule', c'était pas le morceau de Burro Banton, mais ça bougeait sérieusement, et le gros chékéré a impressionné le petit Loïc.
Le reggae c'est cool, mais on passe à autre chose, tiens, Ourdia, je te refile la guitare électrique, je t'accompagne avec l'acoustique pour 'He flies' , une ballade folky satinée.
Allez, on repart dans les îles, le Cabo Verde, la terre de Cesaria Evora, voici ' J'ai essayé' et sa guitare ciselée.
Raconte leur un truc, Ourdia, il faut désaccorder la guitare pour le blues qui suit, un truc agressif et sale, pendant lequel l'instrument se lâche pour cracher un venin plus toxique que celui de Téléphone.
Un signe depuis la table: une!
C'est la dernière, vous n'aviez pas encore ouï de hip hop, on vous emmène du côté de la West Coast pour un hip hop/acid jazz chanté d'un flow saccadé et accompagné par les clac clac ...clac ... clac clac clac...d'un public charmé.
I try to do my best ... chantait Ourdia.
C'était sensas, réagit une spectatrice.
La soirée était loin d'être terminée, mais on t'attendait pour l'apéro et l'apéro, c'est sacré!