jeudi 18 mai 2023

Album - Kill The Princess - Bitter Smile

 Album -  Kill The Princess Bitter Smile 

michel

independent label


Souris, dit le photographe..

No,  not a bitter smile, a real smile, princess!

I'm gonna Kill the Princess, elle a dit!

On ajoute, que Kill The Princess est aussi le titre d'un roman de  Stephanie Vermeulen!

C'est en 2019, du côté de Paris, que  Kill the Princess voit le  jour, sous l'instigation d' Ornella Roccia, auteure-compositrice et chanteuse-guitariste, déjà active sous l'identité  Nell  ( un album, un EP) et avant chez Former Life et Black Pearl,  et de  la  batteuse Mathilde  Duchez  ( active chez Neopolis).

Répertoire: des reprises rock 100% féminin.

En 2021, les massacreuses de princesses  recrutent: Emilie Poncheele, prof de  guitare,  à la gratte chez  Psycho, un Muse Tribute et la  bassiste Céline Vannier ( Rivière et Till I'm dead),  rejoignent le duo.

Enflammer les salles en proposant des reprises survitaminées, c'est chouette, mais le  groupe ambitionne de jouer ses propres compositions, un nouvel élément est embauché.

Eva Heinrich, non pas de  Dresden ( en allemand) mais de Caen ( en  normand) remplace Mathilde à la  batterie  pour  les titres originaux, Mathilde est revenue ( merci, Jacques) pour les reprises.


Mai 2023, un premier album surgit: '  Bitter Smile'.

tracks:

 Inanimate toy

Running after time

Dreamer knight

To the grave

Lies

Nightmare

Snakes

Changemakers (Interlude)

Playing dolls


The weak man

Band members:  Ornella Roccia, Emilie Poncheele, Céline Vannier, Eva Heinrich

Artwork  signé  Cerise la Castagne, une illustratrice ayant de l'imagination!

La  figure de la demoiselle dessinée sur fond noir est coupée en deux au niveau du nez, le quartet en pleine action se voit juste au dessus des narines.

Original et efficace! 

Le premier titre, 'Inanimate toy' vient d'être mis en image , le joujou est  peut-être amorphe, mais pas  le fond sonore, c'est du rock, papa, ça cogne, ça arrache, les vocaux sont incisifs, le solo de guitare convainc, la partie narrée annonçant le dernier round fait son petit effet.

Et qui gît, KO sur  le tapis? 

Toi!

Un mec cite Guano Apes comme élément de comparaison, c'est pas con,  le chant d'Ornella rappelle effectivement les intonations  de Sandra Nasić. 

Le premier single ' Running after the time'   avait été envoyé en éclaireur, il y a un mois.

Quand tu  boulottes, que t'as une famille, des passions, des aspirations...t'as tendance à courir derrière le temps et c'est donc sur un tempo effréné  que les filles balancent ce power rock à l'énergie débordante.

Du riff de guitare tranchant, au jeu de batterie brusque, en passant par  la basse qui s'emporte et le chant hargneux, tout  fusionne à merveille.  

Toujours plus vite, toujours plus loin, toujours  plus haut... foncez, les filles!

Comme tu as bien  lu le titre ' Dreamer Knight'  s'annonce plus pépère, après un arpège souple et quelques frappes discrètes, Ornella entame un  chant lisse pour  ne pas effaroucher  le chevalier.

La  guitare monte d'un cran, Eva châtaigne plus sec, mais les filles ont décidé de rester relativement indulgentes, ce coup-ci, si on oublie le solo incisif qui annonce la dernière séquence de la plage.

La suivante annonce également la couleur, il n'est plus question de rêves  sur ' To the grave', un rock acerbe, pendant lequel Nell s'essaye aux growls.

C'est la batterie lourde d'Eva qui sert de fil conducteur, guitares et basse ( qui introduit massivement)  expectorent des sécrétions pas cordiales, après tout, c'est normal pour un combo citant Incubus comme source d'inspiration.

A Perfect Circle ou Seether ne sont pas loin, non plus.

On quitte le cimetière, pour écouter leurs ' Lies' , un alternative rock musclé, chanté d'une voix rocailleuse par Ornella , normal son patronyme sonne Roccia  et pas Muti.

Faudrait analyser pourquoi elle fait des 'Nightmare'('s),  des troubles psychiques causés par un choc émotionnel durant la tendre enfance?

En tout cas, elle souffre le martyre et vomit son désarroi d'un timbre, tantôt hargneux, tantôt apeuré, tandis qu'à l'arrière les copines bastonnent sévère.

Une question, d'où vient la voix aux intonations mâles scandant les symptômes ressentis pendant le cauchemar, est-ce toi, Ornella, qu'as tu avalé, c'était impressionnant!

' Snakes', tu t'attendais à une séance de reptation, mais non,  après l'intro sinueuse,  les filles reprennent le bâton nu-metal. 

Le morceau est bourré de riffs ravageurs,  le  jeu de batterie tout en puissance  permet à la chanteuse de cracher son venin, sans remords, ni regrets!

Un des titres les plus tempétueux du recueil! 

Place à l'interlude instrumental ' Changemakers ' que je recommande à mon ami Pascal, s'il lui vient l'idée de modifier le générique de son podcast!

Le groupe est 100% féministe, ' Playing Dolls' en atteste.

Un morceau moins poppy que l'immense tube de Cliff Richard, ' Living Doll',  si tu tiens à t'amuser avec les playing dolls  on doit te prévenir qu'elles n'ont  aucun lien de parenté avec Barbie.

Après ce titre coup de poing vient  le non moins virulent  'The weak man'  qui met un terme à cet album débordant d'énergie.

On est persuadé que le véritable théâtre d'action de Kill The Princess est la scène, sur  un podium toute l'intensité  de ces dix titres  doit  galvaniser les foules, foules,  qui en sortant de la salle de concert ,n'afficheront pas un bitter smile mais un radiant smile!