Album - Crystal Throne - Crystal Throne
NoPo
Auto-Production
CRYSTAL THRONE 2021
Max Yme, hobby? Youtubeur; Max Waynn? Guitariste. Drenalize, son ancien
groupe, donne dans le classic rock, ici, il décide de muscler son jeu
(ça me rappelle quelque-chose de 98...).
Terry DeFire, le chanteur, vient de The Hell Patrol (groupe belge de covers Judas Priest)
Max et Terry se rejoignent, dans un même objectif, à l'automne du côté de Metz, et écrivent aussitôt l'album.
Alex Gricar, ex Drenalize aussi, les suit à la batterie ainsi que le bassiste Jefferson Brand, du combo death Catalyst.
Le bataillon naît : cristal pour le raffinement, trône pour le guerrier.
La page de garde laisserait supposer un heavy métal à tendance heroic fantasy.
Dans un univers glacé, au milieu d'un temple dévasté, un ange exterminateur joue le rôle principal.
La gardienne aux grandes ailes, corps enserré dans une armure (à talons
haut s'il vous plait), tient dans une main une épée et dans l'autre une
hache (ici plus utile que faux cils et marc tôt même si ça réchauffe).
Après avoir achevé sa besogne, des corps d'orcs, taillés en pièces, gisent dans le sang devant elle.
Au dessus, s'élève un éclair vers un cristal scintillant (l'incal de Jodorowsky fait école?).
Le logo du groupe, bleuté, tout de glace et de glaives, signe en haut à gauche.
Bel ouvrage de Velio Josto (concepteur, entre autres, du design 'Empires In The Sun' pour Thorium).
Genre ...
Depuis 2020, on voit poindre en France une sorte de jeune NWOFHM racée
dont émergent Crystal Throne, Heart Line, Jirfiya, Lizzard, Nothing but Real, Alpha Blank...
Superbe entrée en matière avec un, puis deux, arpèges superposés et super
posés dans de belles harmoniques. Tout s'embrase avec des choeurs
virulents et la motivation de la basse et de la batterie.
Plein d'emphase, 'Fate & Triumph' accompagne l'arrivée de vainqueurs dans une ville ou un stade.
'Rise to Glory' enchaîne une évidence. Vif et sec, le titre agit, telle
une gifle, une par joue. Le chant, parfois agilement doublé, me rappelle
Bruce Dickinson dans ses trémolos.
La frappe claque, la basse tonne pendant qu'un shredder secoue sa guitare. Les vagues déferlent, Wouah ça farte dit Brice!
'Timescape' un voyage dans le temps ou un retour vers le futur? La
guitare filante et carrément exaltante évoque les premiers Iron Maiden,
la batterie vive connaît son Nicko Mac Brain.
Loin du plagiat, le morceau réussit à réveiller les morts et donne une envie furieuse de bondir.
La voix surprend dans 'Shades of Existence' plus râpeuse lorsqu'elle ne
monte pas dans les aigus, totalement maîtrisés. Le morceau galope, sous
les éclairs, dans la poussière, sans jamais s'arrêter.
Souvent deux guitares jouent en parallèle, un riff droit en fond, une
sinusoïde excitée au dessus avec une grande capacité à varier les
plaisirs.
J'en veux pour preuve le solo final quasi prog, NeoGeoFanatic (ADX) étant venu prêter main forte.
En vla du shred en vla, l'entame de 'Steelbirds' ne craint pas la
comparaison avec Yngwie Malmsteen. Dextérité et célérité obligent!
Le riff acéré indique la bonne direction et tout le monde suit sans poser de questions.
La batterie frappe devant, en éclaireur, et la basse reste en arrière
garde. Des choeurs virils insistent sur le reflet de l'acier.
Changement d'ambiance avec 'Foreshadowed Sands' sombre, basé sur une rythmique lourde et profonde.
Le tempo reste monolithique. Guitares et voix s'arrachent et n'hésitent pas à monter dans les aigus.
Old school, les teintes orientales font référence à Babylon.
Le renfort de la jeune guitariste Sonia Anubis (Crypta) se fait sentir
dans cette composition longue et plus complexe, 'Valkyrie Ride'.
Des choeurs vigoureux viennent scander les fins de vers (de terre) et
une voix death sort de sa crypte de temps à autre. Le solo de guitare
émerge, cinglant.
L'accélération finale fait forte impression par une vivacité virtuose.
Dans 'Mechanical Tyranny' se succèdent, harangues agressives en cavalcades, et d'entraînants passages épiques plus mélodieux.
Compte tenu de son intro théâtrale, le morceau se resserre, à la fois court, et direct. Il termine par une hystérie vocale.
S'il n'en fallait qu'un, ce sera le dernier. C'est probablement la
meilleure carte de visite du groupe raccord avec l'identité collée sur
la pochette.
Deux arpèges éblouissants, prolongés d'une envolée foudroyante, ouvrent
divinement 'Cristal Warrior'. J'y retrouve un mélange de Saxon et Iron
Maiden.
On peut qualifier ce morceau de ballade guerrière. La voix saute, avec
une belle maîtrise, du chant crooner aux escalades lyriques en passant
par quelques phrases rugueuses.
La guitare se montre aussi versatile que prolifique alternant riffs, arpèges, murs bétonnés, soli aériens, un vrai récital!
Cette composition, très ambitieuse, de plus de 8'00, maintient
l'attention de bout en bout et achève magnifiquement l'album sur une
belle satisfaction.
Dans les 80's, l'album viendrait trôner naturellement aux côtés d'Iron
Maiden, Saxon ou Yngwie Malmsteen's Rising Force voir Queensryche.
Sur ce disque, le 1er effet vivifiant se transforme, progressivement, en une allégresse au fur et à mesure de l'imprégnation.
Le cristal contient du plomb (surtout pas dans l'aile) qui le rend lumineux et la finesse de sa taille multiplie les éclats.
Tracklist:
1 - Fate & Triumph
2 - Rise to Glory
3 - Timescape
4 - Shades of Existence
5 - Steelbirds
6 - Foreshadowed Sands
7 - Valkyrie Ride
8 - Mechanical Tyranny
9 - Crystal Warrior
Mix and master by Claude Hilpert at Dogged studio