jeudi 3 octobre 2013

The Yawns- Atelier 210, Etterbeek, le 2 octobre 2013

Dis, Tonton, pourquoi-tu bâilles?
Mange ta soupe, Fernand...
Pas de pot-au-feu, façon grand-mère, à l'Atelier 210 mais un jeune groupe de Glasgow, The Yawns!
Un album éponyme en 2012, un single 'Full of Admiration' prévu pour le prochain long playing.
Cinq membres à l'allure d'adolescents paumés, bien que la moyenne d'âge oscille autour de 25 balais, un look 'je m'en fous de mon look',  qui a fait sourire la Grande Catherine, étonnamment modérée au point de vue consommation de liquide écumant, The Yawns travaillent dans la modestie et la simplicité.
Deux guitares ( Gavin Will , il se charge des backings, too et Stuart McIntosh, me demande pas s'il bouffe des pommes) - une gentille et douée bassiste ( Emma Smith, elle aussi backe le chanteur), un drummer fougueux ( Rikki Will, le frangin de Gav) et le weirdo de la bande, le gamin à la voix nonchalante et mélancolique, Sean Armstrong ( il n'ingurgite pas les mêmes produits que Lance, mais il paraissait planer haut, très loin de notre planète).
Rayon?
Psychedelic garage pop, pas aussi lisse que les Associations, Grass Roots ou autres Beau Brummels sentant bon la Californie, les Yawns sont Scottish, after all...pour rester dans les sixties on mentionnera le plus grand, Syd Barrett.
'Summers Wasted'  s'appuyant sur une ligne de basse solide, les Ecossais nous balancent une mélodie ensoleillée, décorée de lignes de guitares harmonieuses et de choeurs romantiques.
Une fraîcheur déconcertante qui instantanément ravit  Cath Garage.
Le papillonnant 'Butterflyes' comblera d'aise les fans du Velvet Underground, l'album à la banane.
Le son au 210 est assez confus mais ne gâche en rien le plaisir, Sean, de manière timorée annonce ' Take me to the moon please '.
D'accord, Lance n'est pas de la famille, mais cosmonaute Neil  peut-être!
De l'indie pop aérienne visant à stimuler l'insouciance et la joie de vivre.
La timidité et le manque d'assurance de Sean, communiquant les titres, sont touchants et prêtent à sourire, mais dès qu'il chante ces caractéristiques disparaissent complètement et le band enchante l'auditoire avec sa bedroom guitar pop ( une définition donnée à un mec qui leur demandait de décrire leur son),  ''Calling Colin through a wall' et ' Brown Glow' ( non repris sur l'album)  en sont d'  excellents exemples.
La légèreté et l'innocence de 'Jean Thumb' font mouche, ton esprit rêvasse, tandis que tes pieds battent la mesure, toute la magie et la candeur de la pop qui se veut sans prétention.
On tourne depuis deux semaines, marmonne le singer en souriant benoîtement , it's just great, this is 'Diamond', une plage toujours aussi subtile et délicate.
'Gav's memory', tu sais à qui ce gamin me fait penser?
Dis nous, Cath!
A Mark E Smith ( The Fall), même sourire niais, même manque d'aisance, ce ket attire la sympathie, t'as envie de le protéger.
Cath, engage-toi à l'Armée du Salut!
'I win' et le single ' Full of Admiration' achèvent ce petit concert aimable et charmant.
Miss Garage: tu te rends compte, leur CD ne coûte que 7€.
Une petite mousse pour la route Cath... et, non, je ne t'accompagne pas à la sauterie de RickyBilly, me le suis farci pendant 7 heures il y a cinq jours!