Archive au Vrijheids festival des Libertés, Théâtre National...les écriteaux indiquent sold-out!
Le National, rien à dire, chouette salle, le hic, c'est l'organisation, le concert est annoncé à 21h, le public est invité à pénétrer dans l'enceinte à 20:45', au compte-gouttes, chaque spectateur doit échanger son ticket contre un bracelet, deux cerbères à l'entrée se chargent de l'opération, tu peux t'imaginer l'énervement dans la queue...
21h25, même cérémonial que la veille, l'écran se lève, la foule clame sa joie, Archive se pointe!
Sont cinq ce soir, it's a special intimate performance!
Darius Keeler, Danny Griffiths, Dave Pen, Pollard Berrier , Mickey Hurcombe!
Un piano altier amorce le somptueux 'Lights', titletrack de l'album de 2006.
Nous n'aurons pas droit à la version de 18', mais ce mélodieux trip hop/ prog rock impressionne par sa majesté et son raffinement.
2004, 'Noise', bruitages spatiaux et guitare acoustique, il n'y a pas de batterie sur scène, Dave se charge des percussions, les effluves Pink Floyd, époque 'Wish you were here', embaument l'atmosphère.
Comme tout le monde ( sauf Fabienne qui mitraille le groupe) tu planes haut, une altitude qui dépasse de loin la croix s'élevant au dessus de la coupole de la décriée Basilique de Koekelberg.
Une voisine excitée te ramène sur le plancher des bovidés en te refilant moult coups de coude labourant ton thorax et estomac, la givrée, tout en gesticulant, comme une possédée moyenâgeuse, piétine tes baskets du dimanche et aboie les lyrics avant le chevelu Pollard!
Une calamité, ces vierges folles... au bûcher!
Trois guitares, Dave au chant, ' Conflict'.
Electro samples et percussions tribales, la plage hypnotise!
Dave: this is a slow one!
' The Feeling of Losing everything' ( Controlling Crowds – Part IV) sur couches de synthés aristocratiques... des gouttelettes de pluies dans la campagne anglaise ( pour citer les Inrocks)...un paysage agreste de John Constable !
Place à la tragédie, le sombre ' Blood in numbers', un trip hop glacé.
L'apparition de la chanteuse Holly Martin déclenche des cris enthousiastes, Archive attaque ' You make me feel'.
Une voix blanche aux accents gothiques sur un fond industriel , une plage sidérante, du Purcell electro!
Holly, blême, frêle, attire tous les regards, masculins et protecteurs, ou féminins et saphiques!
Pause, une pose picturale, Fernand Khnopff est dans la salle, puis Holly scande le saccadé 'Hatchet' sur arrière-plan percussive keyboard arpeggio, un titre concis et percutant.
'Black and blue' , petit son de clavecin pour cette plage enregistrée sur un Live EP de 2012.
Exit Holly, ' Words on signs' avec la voix caractéristique et racée de Dave Pen si proche de celle de Gilmour.
Bruxelles frémit, Fabienne est sur le point de défaillir... quel bel homme..
Conchita, à tes côtés, bave.
C'est con, une nana amoureuse!
Place à l'énervé ' Twisting' à la Tricky, Conchita reprend ses gesticulations danse/transe , sa chevelure anthracite giflant au passage ton poupin visage.
Merde, elle ne va pas accoucher ici, prise de spasmes, elle gémit, n'ai pas emporté mon attirail de gynéco..
T'en fais pas, te glisse Fabienne qui s'y connaît, ce sont des halètements annonçant le coït!
'Dangervisit', au final explosif, sera scandé par toute la fosse.
Morceau fini, la clique se barre!
Le minimum syndical , moins d'une heure de set!
Pas deux minutes plus tard Holly se pointe, suivie d'une guitare (Mickey Hurcombe) .
Un des points forts du concert, la ballade folk 'Nothing Else' qui donnera des frissons à plus d'un!
' Bullets' la cible est trouée de toutes parts, Bruxelles bouillonne et avec l'incroyable ' Again' atteint l'extase suprême!
Un grand concert!