Les Scots descendent sur Bruxelles, deux de leurs indie rock bands sont programmés à la Rotonde - The View et The Velveteen Saints!
Pas la grande foule, mais des fans et quelques curieux!
The Velveteen Saints!
Bonsoir, we are The Velveteen Saints from Glasgow, Scotland, annonce Martin Macdonald ( vocals, guitar), qui a pris place au milieu de la scène, il est flanqué de Shaun Hughes ( vocals, guitar) et de Mark Thomson (vocals and bass), à l'arrière, celui auquel on donne à peine 18 printemps, le fougueux batteur, Michael Gagahan, un ket que beaucoup compare au jeune Keith Moon!
Pendant un peu plus de trente minutes les teenagers auront déversé un rock'n roll tonifiant aux accents punk/garage prononcés.
Rien d'original, mais de l'énergie à revendre, un mix The Clash, The Undertones, The Raveonettes qui te pousse à frapper du talon et à dodeliner de la tête pendant tout le gig.
Le sautillant 'Die alone' ouvre , étonnamment le timbre d'un des gamins te rappellent Eddie Cochran, les guitares se font agressives sur rythmique solide.
Tu humes des senteurs The Fratelli's, des compatriotes, dans leur rock'n roll juvénile.
'Mama' indique la playlist, même scénario exubérant.
Michael amorce la suivante en cognant tous les éléments de son kit tel un gosse hyperkinétique à qui on vient de refuser une tablette de chocolat, rasping vocals et riffs de guitares effilés, ce troisième titre ( AGBTS= ?) secoue.
' Wake me up', personne ne dormait, aussi tranchant que les Vaccines, puis le plus calme ' Postcards', aux effluves Phil Spector.
L' hymne punk, ' Rock'n roll is dead', a tout pour plaire.
'Runaway' sera plus poppy, de même que le fast-paced 'Dancing in the avenue'.
'Sell me out' et 'Miss you' terminent ce show plaisant.
The Velveteen Saints, un jeune band à tenir à l'oeil!
The View
Dundee, naissance en 2005, quatre albums et déjà un best of sorti cette année, 'Seven Year List' .
En 2013, The View c'est Kyle Falconer - Kieren Webster - Pete Reilly et Steven Morrison, le même line-up que sur le premier album de 2007, plus un organiste qu'on n' entend guère.
Ici également un indie rock teinté de punk, c'est bien foutu, mais on a moins apprécié le côté fonctionnaire du récital. The View n'a plus rien à prouver et si les fidèles ( tous Ecossais) se sont amusés en reprenant tous les lyrics en chorus, le public neutre est resté sur sa faim, au bout d'une trentaine de minutes, il décroche et se met à rêver à un plat plus épicé!
Avant d'envoyer les premières mesures de l'acéré 'Coming down', Steven se débarrasse du haut pour exhiber un torse tatoué.
La recette est connue, heavy bass lines, guitares incisives et drumming échevelé, ça cogne méchant pendant 199 secondes.
Un son touffu, voici ' AB' (We need treatment).
Même casier que Little Man Tate( existent-ils encore?) - les Cribs ou les Libertines, bien sûr.
Un quidam dans la fosse: Where's your hair, Kyle?
I've lost my hair, répond l'enfant terrible.
T'as beau avoir certaines notions d'anglais, tu piges que dalle à ce que baragouine le frontman de The View, un petit gars qui a défrayé la presse à scandales pour certains abus lui ayant fermé la porte du beau pays dirigé par Obama.
'Wasted little dj's' - 'Grace' - 'Kill Kyle' - 'How long' se succèdent et comme pour les Velveteen Saints, tes panards battent la mesure, tandis qu'à tes côtés une colonie de Mac Intosh, Mac Alpine, Mac Almanach, Mac Ro, Mac Capet... scande les refrains.
Après cette série de tunes peu inspirés mais punchy, une plage plus calme, ' Bunker', un des meilleurs moments du set.
Kyle à la basse, Kieren à la guitare et lead vocals pour le convulsif ' Skag trendy', même scénario pour la suivante, 'Realization' aux accents punk/ska.
Retour aux hymnes à la Kaizer Chiefs, qui sont 20 x plus énergiques, avec ' Underneath the lights'.
Le hit 'Same Jeans' comble d'aise les buveurs de pure malt qui continuent à gueuler pendant le catchy 'Super Star Trademan'.
'Sunday' et 'Shock Horror' seront vite emballés, il n'y aura pas de bis, tu rentreras chez toi en te disant OK, pas mal, mais ce band n'atteindra jamais le statut de grand groupe.
The View: d'honnêtes seconds couteaux!