lundi 7 octobre 2013

Klang au Montmartre, Ixelles, le 6 octobre 2013

"Klang is back"
Depuis des semaines une armada de bimoteurs à pistons sillonne le ciel de la province en traînant dans son sillage, en lettres rouges, une banderole publicitaire 'Klang is Back'.
Résultat des courses, une file de la Place de la Petite Suisse jusqu'au cimetière d'Ixelles, le Montmartre affiche complet ce soir.
Un public constitué de grognards ayant combattu aux côtés de l'Empereur jusqu'à la débâcle ultime ( pour une fois t'es pas le plus vieux de la bande), des grands-mères assistant à leur premier concert qu'elles classifient dans la rubrique rock'n roll, au même titre que Michel Sardou ou Sheila, les ascendants, descendants, frères, soeurs, cousin(e)s des musiciens et l'équipe de foot, presque complète, dans laquelle brillait l'un des protagonistes et qui termina cinquième au championnat de l'Abssa, division 5b, en 1972.
L'ambiance sera aussi chaude que celle que d'une soirée karaoke au Club Med ou celle de l'élection de Miss t-shirt mouillé au camping des Savanes à Palavas-les-Flots!

20:15' Didier , toujours à la caisse, ne parviendra pas à atteindre le podium pour annoncer le groupe.
Klang 2013 décide d'entamer le show!
Les affiches citaient  Claude Ongena ( Klaus Klang,) devenu  un sosie parfait mais binoclé de Tintin - le talentueux guitariste et membre original, Robert ' Bob' Fanckson - le bassiste, Phil Bertran ( Planet Lizzy) et  Paul Englebert, le petit nouveau, aux drums.
Ils étaient présents, mais, oooh, surprise, un cinquième élément, féminin, accompagnera les mousquetaires, à l'orgue et aux backings, on nous la présente comme étant Lara.. non, fieu, pas Crokaert!
Feu!
Sur 'The Pop Theory' ( 1981), le vinyle est rangé dans ta discothèque, rayon groupes belges, le poppy '  Mucho Macho Song'.
Un bel exemple de Belpop, similaire aux efforts de The Machines, The Bet, The Strings, The Parking Meters et autres pop bands fleurissant surtout dans la partie nord du pays.
Même album, 'Virgins  and I', euh, vous m'entendez, le micro fait des caprices, on remet ça, avec un ballet final digne des Shadows.
Amusant et frais!
On compte sortir un nouvel album dans les mois à venir, on enregistre dans le garage de Polleke, aussi la suivante est baptisée 'Cosy Garage'. Une petite acoustique, cette rengaine te rappelle Pendulum, encore un groupe ayant décidé de reprendre la route après un hiatus de 25 ans.
Le chouette 'Nagasaki Sun' précède une autre nouveauté, ' Something I should know' traitant de la jalousie.
Non, mec, pas une persienne, peut-être qu'il est jaloux à cause d'une Persane.
'Somewhere closer to the sun', une douze cordes pour Bob .
Lara, she's my script, ( il est vrai que son rôle sur scène est confidentiel), what's next?
'Too pooped to pop' ...na, na, na, na, na!
Pire qu'à la cour de récré au jardin d'enfants.
C'est bien gentil tout ça, mais vachement  gnan gnan, ce sous Badfinger, Marmalade, The Tremeloes ou The Fortunes finit par lasser!
Une ballade, 'Angry young men', trempée dans un bain Beatles et dont le refrain est pompé sur 'All the young dudes', pas sûr que John Osborne, Alan Sillitoe et Kingsley Amis deviennent fan de Klang.
Trente ans plus tard, 'Angry old men', les ancêtres grimpent sur les barricades en tonitruant 'fuck you', heureusement, ils n'ont pas ajouté je baise ta mère, aussi!
'Juliet', un punky powerpop naïf et séduisant aux relents Undertones, termine le premier set!

Entracte.
Et alors, Daniel?
Pas exceptionnel, mais distrayant!
File au bar!

Seconde mi-temps!
'Runner' un petit jogging qui ne va pas t'essouffler, tu peux penser aux Romantics ou à The Knack et à d'autres New Wave/sucrepop bands confectionnant  des mélodies pétillantes au taux d'agressivité nul.
Un autre hit d'antan ' Wailing in the moonlight' au soubassement reggae blanc, comme le 'Walking on the moon' de The Police.
Le truc devrait toujours cartonner au bal du bourgmestre de Wépion, d'ailleurs, Gisèle, mèches blondes, âge indéterminé , estime, sans rire, que c'est vachement rock'n roll!
Sur 'Dots and Dashes'( 1982), 'Estrangero'.
De la variétoche catalane nunuche, à moins que tu sois un inconditionnel du suppositoire, tu consommes à faible dose si tu veux éviter une diarrhée carabinée .
'Highrise' a été dépoussiéré et se retrouvera sur le nouvel objet.
Si le bar avait été accessible, t'aurais décroché vite fait, les plages inoffensives, bourrées de pa pa pa pa ou na na na na succèdent à celles dont le refrain est infesté de  oooh oooh oooh,  si cette mélasse plaît aux potes, elle a le don de te refiler une inesthétique éruption cutanée.
'Sleeping with my clothes on' , il s'est saoulé la tronche avec Marka et Johan Verminnen.
Le pseudo-rock  pour ménopausées, 'Win a little', décoré de choeurs piqués aux Yardbirds est suivi de' Bad hair day'.
Ai entendu cette expression dans 'Buffy the Pamfire Slayer', il bredouille, en plus, je voulais dire the vampire.
Deux lignes d'harmonica pour introduire ce midtempo mielleux.
Au fond le seul à tirer son épingle du jeu, c'est Robert ' Bob' Fanckson, malheureusement le rôle attribué à ses interventions à la guitare est mineur.
Tu dis, François ( un touriste)?
Pardon, pâté tic, tu peux épeler!
'Sound of love', un titre qui casse la baraque à Mexico City, on est chaud boulette pour y aller ( sic)!
Bof, les sombreros aiment Europe, sans doute!
Et voici notre single, '  Rock paper scissors'... shake your moneymaker...chante-t-il et enfin, la dernière, 'I wish you call me a red', pour les fans du Standard!
C'est fini pour aujourd'hui!

Emeute dans le bastringue, un bis et en vitesse!
Le ska pop, 'Beat it'...tagada, tagada.. comme les Employees de Kloot per W!

Farandole au Montmartre, puis photo de famille et  générique de fin!
Cling,  clang , clong... en passant par la Lorraine avec mes sabots...avec mes sabots dondaine..oh, oh, oh ! avec mes sabots...'Klang is back'!