Album - Wolves Until... - "Wolves Until..."
Shiny Fast Eardrums
NoPo
WOLVES UNTIL ... 2022
On va vite parler de musique, le liminaire va se limiter à un court CV (les chevaux augmenteront à l'écoute).
La pandémie provoque la rencontre virtuelle et progressivement
amicalement musicale (ou le contraire) entre l'américain Michael David
Kelso (Rescue the Perishing, Misty Ridge, cherchez sur youtube vous
serez surpris...) et le panaméen Ramon Vallarino Sierra (background bien
rock Loving Sasha, VILE).
Sans meute, les 2 jeunes loups se fondent dans un nu metal/metalcore
qu'on peut rapprocher de Taking Back Sunday (dont ils reprennent un
titre), Bullet for My Valentine ou Atreyu.
Nul chant guttural ici, quelques hurlements suffisent à conforter leurs compositions musclées particulièrement mélodieuses.
La pochette, d'une grande simplicité, affiche un dessin tout blanc de
tête de loup hurlant vers le ciel étoilé sur un fond rouge clair (!).
Seule la police de caractères indiquant le nom du groupe fait preuve
d'un peu plus de sophistication, à noter les trois petits points d'une
ponctuation qui interpelle (Wolves until... we die?).
Départ fade in avec 'Empty frames' sur les chapeaux de roues, la pédale
voit double, les frappes sont sèches, la basse bétonne, la guitare se
maquille au laser avec un riff en boucle, simple mais terriblement
efficace.
La voix se dédouble aussi, criée l'une, l'autre c'est le soleil, chantée
brillamment avec beaucoup d'harmonie. Quant au solo de gratte, fluide,
il déroule brièvement.
Quelle pêche! Consistant comme entrée!
On a droit à 2 guitares croisées sur l'intro de 'Treasure' qui pourrait
s'inspirer de Maiden. Le système, à double voix, permet les dépassements
de soi, franchement réussis.
La mélodie accroche carrément avec son cheminement à la guitare
saccadée, filant sur un solo percutant dans une osmose instrumentale
indiscutable.
Ce foisonnement dessine des bouches en banane et des oreilles en coquelicots.
Un brouhaha se cache au fond de la piste. Le rythme particulièrement
heurté sur 'Shadows' donne quelques airs de stoner, toujours avec cette
recherche mélodique de tous les instants.
Les voix se font plaisir, à 2 épaisseurs, gourmandes bien souvent.
Une basse tonitruante résiste et résonne dès que les autres instruments
se taisent. Le solo lumineux tranche dans le vif sans en faire des
tonnes.
On apprécie d'emblée le riff rectiligne et saccadé en ouverture. 'Facing
Extinction' tombe dans le tube et en ressort survitaminée. La guitare
montre ses griffes et ne les rentre jamais.
La mélodie, facilement mémorisable, fait bouillir les méninges. On
cherche encore de quel groupe il s'agit, tant on a l'impression de déjà
bien connaitre.
Un peu étrangement, le titre me fait penser à 'Maybe we should talk'
(94) des mésestimés et éphémères irlandais de Toasted Heretic.
Je pourrais même copier/coller un commentaire sur les hérétiques (de http://www.xsilence.net/disque
Le morceau, mouvementé et dramatique, s'achève par un extrait de
discours sur l'extinction de Sir David Attenborough (naturaliste
britannique).
Un riff lointain, en sinusoïde, lacère l'intro de 'Take me away' (debut
single en 2021) plus sombre, seulement dans ses couplets. Une guitare
aérienne zèbre l'obscurité dans la douleur.
Le refrain à multi couches vocales reste particulièrement attrayant (Atreyu ?) au point d'avoir envie d'envoyer avec Ramon.
La rythmique gagne alors en puissance et intensité puis laisse la lead
mordre magnifiquement sur les roulements à deux pédales. Hit en
puissance!
Bien marrer me fait le teaser par maitre Yoda versus android ( https://www.youtube.com/watch?
Cette fois, un riff tournoyant incite la rythmique bondissante à sauter au cordeau.
'Roadkill (Lies)', loin de Mister Kill (Lemmy pour les intimes), insère
des lalalalalalalies dans le texte; ils auraient pu prendre aller plus
loin avec des pommepommepommepomme ou plutôt (comme le chien? ya un
piège!) des whououhouh plus adaptés?
Le passage les contenant surprend avec une guitare acoustique et un fade out électronique qui ne clôt pas la plage.
Tiens donc 'Entropy' invite un clavier enveloppant mais pas question de remplacer les grattes par des mandolines.
La couche gonfle, le tempo s'alourdit, les harmonies se nichent partout.
Du coup, le solo, toujours aussi concis, mêle guitare et clavier.
Le final pulpeux fait le dos rond et le gros son, loup y-es-tu?
Intro par une basse bien ronde recouverte d'un accord à la guitare, vif.
Une reprise des américains Taking Back Sunday, 'Liar' vient agrémenter
le disque.
Le chant déroule énergiquement une trame dramatique avec, par instant, des voix en canon du plus bel effet.
'Canon' convient d'ailleurs bien à cette composition explosive, pleine de guitares saturées au final.
La version acoustique de 'Treasure' montre toute la beauté du morceau dans sa plus simple intimité.
Sans surprendre par son originalité, le duo nous plait par sa
spontanéité et sa générosité. Pourtant, l'album fait dans la concision
(30 minutes sans la seconde version de 'Treasure') et la précision, mais
pas le temps de s'ennuyer!
Pour une oeuvre réalisée à distance, il s'agit d'un résultat étonnant et
franchement réjouissant. Premier disque assurément prometteur!
Line-up:
Michael David Kelso - All instrumental music and backing vocals
Ramon Vallarino Sierra - Lyrics and lead vocals
Tracklist:
01. Empty Frames
02. Treasure
03. Shadows
04. Facing Extinction
05. Take Me Away
06. Roadkill (Lies)
07. Entropy
08. Liar (It Takes One To Know One)
09. Treasure - Acoustic
The album was recorded and mixed in the Shiny Fast Eardrums studio with
additional mixing provided by Tide Studio London and additional
mastering provided by Junhong McIntosh-Lee.
Artist: Wolves Until... (山ㄖㄥᐯ乇丂 ㄩ几ㄒ丨ㄥ...)
Release title: Wolves Until...
Label: Shiny Fast Eardrums
Release Date: 01-07-2022
Format: Digital
Genre: Hard Rock
Country: United States
PS : Curieusement, il y a un Cartoon band (un clip en préparation?) :
Treasure - Vocals
Roadkill - Guitar
Extinction - Bass
The Wolf - Drums