samedi 6 septembre 2014

An Evening with Roger McGuinn - De Roma - Antwerpen ( Borgerhout), le 5 septembre 2014

Mappy:
Bruxelles - Anvers: 55 km dont 46 sur voies rapides, +/- 50 minutes!
Pas le vendredi soir lorsqu'au Heysel se déroule le Mémorial Van Damme, tu ajoutes les récurrents problèmes de parking du côté de la Turnhoutsebaan et t'arrives en courant à 20:32' au RomaRoger Mc Guinn assis sur une chaise, quatre arbustes, arrosés ce matin, dans le dos, a entamé son set ( dixit des gens arrivés à l'heure) par un premier Dylan, 'My back pages'.
Le leader des légendaires Byrds est toujours alerte malgré les 72 ans affichés au compteur, alerte, lucide et aucune trace d'Alzheimer, le concert de ce soir avait d'ailleurs tout de la conférence donnée par un prof d'unif  face à des étudiants consciencieux et avides de savoir.
Chaque titre joué sera commenté, il agrémentera son discours d'une série d'anecdotes incroyables, exigera de nous qu'on applaudisse au signal, qu'on chante ou crie  lorsqu'il le commande.
C'était chiant?
Pas du tout, pas une âme ne s'est emmerdée pendant les deux heures de show entrecoupées par une pause de 15'.
Le concert présentait un petit côté campfire singalong pas déplaisant, le public a été abreuvé d'une bonne dose de nostalgie mais a  également vécu  de grands moments de guitar picking.
Bref, un concert qu'il ne fallait manquer sous aucun prétexte en tant que vétéran des glorieuses sixties.
Après cette première tirade dont tu as entendu les derniers accords, Roger, previously  Jim McGuinn, annonce ' The ballad of Easy Rider', un long-métrage que tu as visionné 25 fois.
Imparable ballade que tu fredonnes avec lui  ...
Flow river flow
Let your waters wash down
Take me from this road
To some other town...
Il enchaîne sur l'agressif ' It's alright, Ma' ( I'm only bleeding) du Zim.
A cool voice, légèrement brisée, un jeu de guitare parfait, évidemment McGuinn en solo, ce ne sont pas les Byrds et leurs fabuleuses harmonies, mais le charme opère, il poursuit à la Rickenbacker  par 'Mr Spaceman' des Byrds.
Clap your hands, please!
Anvers obtempère.
Il sort un gadget de son chapeau, cling, cling,cling, entame un discours philosophique emprunté à Rod Serling pour introduire ' 5 D' ( Fifth Dimension).
Les Byrds ont joué du Dylan, on leur a accolé l'étiquette folk rock, ils ont écouté John Coltrane, c'est devenu du psychedelic rock, ils sont passés par Nashville, les critiques ont avancé country rock, voici un extrait de 'Sweetheart of the Rodeo', 'Pretty Boy Floyd' de Woody Guthrie, en picking.
Sur le même album, le single écrit par Dylan,' You ain't going nowhere' et son refrain infaillible
... Ooowe, ride me high
Tomorrow's the day my bride's gonna come....
Dommage, pas de pedal steel!
 'He's a Drug Store Truck Drivin’ Man' a sa petite histoire, ce gars qui ne voulait pas passer une chanson des Byrds à la radio, avec Gram Parsons, Roger Mc Guinn a écrit le satirique 'He's a Drug Store Truck Drivin’Man' en pensant à ce Red Neck ( a member of the Ku Klux Klan, ajoute McGuinn).
Une leçon d'histoire, comment Leadbelly a appris à jouer de la twelve-string guitar, comment Lonnie Donegan lui a piqué ' The Rock Island Line' que Leadbelly a enregistré en 1937.
Les puristes ajoutent que John Lomax l'a sorti en 1934.
Il attaque le standard ' St. James Infirmary Blues' d'une voix fatiguée avant de choisir un titre de 1978 sur le premier album de McGuinn, Clark and Hillman, le frétillant ' Don't You Write Her Off'.
Flashback, the  Rolling Thunder Revue de Bob Dylan, avec Joan Baez, Mick Ronson etc..
Dylan avait loué le confortable tour bus de Zappa, Joni Mitchell était de la partie, elle a refilé une chanson à Mc Guinn, 'Dreamland'.
'Jolly Roger' is a pirate song, it catches the spirit of that Rolling Thunder Review.
Il revient à Dylan, époque Pat Garrett, le tube 'Knocking on heaven's door' avant la pause de quinze minutes!
Have a drink, I'll stay here and practise..

Set 2
Démarrage musclé avec ' So You Want To Be a Rock n’ Roll Star', les petits jeunes pensaient que ce titre était de Tom Petty, sourit-il.
Tom Petty avec lequel il a créé de profonds liens d'amitié, il reprend son 'American girl'.
I remember a European tour with Tom Petty and Bob Dylan, they asked me to join in,  ils ont partagé leurs points de vue concernant la biographie de Papa John Phillips ( Mama's and Papa's), Tom Petty co-wrote ' King of the hill'.
Dylan sera toujours associé aux Byrds, voici 'All I really want to do', auquel succède l'épopée ' Chestnut mare'.
Sur son dernier né,  'CCD', toutes des chansons ayant la mer comme thème, il choisit de jouer le Irish sounding ' Randy Dandy Oh'.
Have a look at my seven-strings guitar, it's like a Swiss army knife, it's the Martin HD7 Roger McGuinn Signature Guitar... après la pub, une démonstration!
Un nouveau cours d'histoire  précède 'The Bells of Rhymney' que les Byrds ont gravé en 1965, ils connaissaient la version de Pete Seeger, c'est lors d'un passage au Pays de Galles, qu'une locale leur a appris à prononcer correctement le nom du patelin.
Un plongeon vers le tout début de sa carrière, il jouait pour Bobby Darin, il entend les Beatles à la radio, c'est ça que je veux jouer.
 Un petit impromptu à la manière des Fab Four.
A la même époque, Roger se produit lors d'un festival avec Hoyt Axton et Roger Miller ( you know 'King of the Road') en tête d'affiche.
Roger: c'est pas mal ce que tu fais, petit, but you shouldn' be so grumpy...c'est là qu'il fait la connaissance de Gene Clark,voici ' You showed me' un des premiers titres écrit avec Gene ( repris par les Turtles, d'ailleurs).
Il poursuit le récit de la genèse du groupe, la rencontre avec David Crosby, et pour sonner comme les Beatles, la recherche d'un batteur et d'un bassiste,Michael Clarke et Chris Hillman sont embrigadés.
Etape suivante: l'achat d'instruments valables en se basant sur ceux des gars de Liverpool, vus dans 'A Hard Day's Night', le choix d'un nom de groupe se porte sur 'The Byrds' with Y et c'est Miles Davis qui les introduit chez Columbia.
Le deal: un single, il marche: un album!
'Mr Tambourine Man' cassera la baraque!
Fin du cours....
Une introduction à la Andrès Segovia pour l'incroyable 'Eight miles high', un des nombreux highlights du set, puis il s'éclipse en ayant soin de nous souffler, I'm coming back.

L'électrique et secouant  ' I'll feel a whole lot better'  et  'Turn, turn, turn' vont enflammer la salle, c'est assis, à l'acoustique que Roger MCGuinn prend congé avec le chant de marin, 'Leave her Johnny' .
You were a wonderful audience, this is the last one, 'May the road rise to meet you'.

Un gars de Montréal a écrit  "To flip through those back pages with him was a rare privilege.", il résume tout!