Complet rime avec procession statique ... ça commence à bien faire ces bouchons menant aux salles du Botanique.
En principe le concert d'Alex Hepburn devait se dérouler le 30 octobre 2013, à l'époque un communiqué de presse: "We are very sorry to inform fans in Belgium - due to unforeseen
circumstances Alex Hepburn's live concert at Orangerie in Brussels needs
to be rescheduled from October 30. All tickets purchased will be valid
for the new show or refunds offered from point of purchase. More details
on the rescheduled show date due shortly. We appreciate your
understanding".
C'est donc en cet ensoleillé dimanche de mars qu'
Alexandra Hepburn, London, racines écossaises, foulera les planches de l'Orangerie.
Pas de support, +/- 20:25', un signal lumineux vers le deejay, lights off, quatre musiciens ( Nick Tyson à la guitare - Kenso Zursolo aux keys - Chris Hargreaves à la basse et Marijus Aleksa aux drums), et deux vocalistes black ( Porter et Bryan) en piste pour une intro dominée par les claviers, clameurs, voici Alex Hepburn, celle qui a grandi dans le Sud de la France et manie plutôt bien le vocable roman, le disque 'Together Alone' sort d'ailleurs chez Warner France, dès les premières lignes de 'Petaless Roses' tu comprends pourquoi toute la presse parle du fantôme d'Amy Winehouse, la similitude vocale est évidente.
Un chouette blue-eyed soul dans le style de certains morceaux de Joe Cocker.
La fille avoue fumer et boire autre chose que de la grenadine d'où cette schuurpapieren stem, idéale pour chanter la soul.
Bonsoir, how are you, tonight, un sourire éclatant, elle engage le remuant r'n'b ' Keep talking' basé sur une guitare accrocheuse.
Puis le medley, ' Bang Bang', plus chaud que les versions de Cher ou Nancy Sinatra / 'Bad Girl' sentant bon Neneh Cherry.
L'Orangerie aux handclappings, ' Get Heavy' et son orgue purulent groove un max, elle enchaîne sur le slow ' Broken record', et cette fois tu piges pourquoi d'autres critiques avancent Janis Joplin.
Un nouveau titre lent fait vibrer la corde sensible, la ballade ' Reckless'.
Le single 'Under' déclenche, évidemment, un enthousiasme que tu ne partages pas entièrement, le taux d'ingrédients commerciaux dépasse, et de loin, la dose acceptable.
Une voix impeccable, c'est incontestable, mais le truc sent un peu trop le préfabriqué, la machine à hits superficielle.
La prochaine chanson s'appelle ' Angelina', Angelina émeut tes voisines, tu ne leur as pas dit que tu préférais celle de Louis Prima.
Seconde cover, 'Woman' de Neneh Cherry, déjà mentionnée.
Bien foutu!
Un bluesy ' Please help me' convainc tout autant.
Une petite rasade de Johnny Walker.. me regarde pas ainsi, Nick .. avant le uptempo 'Miss Misery'.
Quiz..à quel titre de Jacques Dutronc te fait penser 'Yeah, yeah, yeah'?
'La fille du père Noël', sans doute!
Une dernière ballade irrésistible ' Look what you have done' achève les 60' de ce set légèrement téléphoné.
Bis
Nick et Alex, sortez les mouchoirs, 'Pain is'.
Beau!
C'mon, motherfuckers, revenez sur scène, vais vous présenter au public avant ' Big Boys'.
Le gospel tourne rapidement en funk effervescent.
Tous sur une ligne, révérence, exit Alex et les garçons!
En sortant, tu croises Gary Grant...et, Archibald?
Me suis trompé, je croyais venir entendre Audrey Hepburn, c'est pas tout à fait le même rayon!