jeudi 17 avril 2014

Folie Douce & Sarah Devreese - Het Goudblommeke in Papier / La Fleur en Papier Doré, Bruxelles, le 16 avril 2014

Une nouvelle saison Stoemp Brusselse caféconcerten a débuté la vieille avec un gig de Mauro Pawlowski + Orphan Fairytale au Monk.
Ce soir, rendez-vous  rue des Alexiens, La Fleur en Papier Doré, le café des Artistes par excellence.
Une affiche jeunes talents avec Folie Douce et Sarah Devreese.

 Sarah Devreese.
Mignonne, timide, la petite vingtaine, singer/songwriter, finaliste du récent Humo's Rock Rally.
Epigraphe: I'm a  singer-songwriter trying to make your eyes water or at least touch your soul!
Objectif atteint.
Sarah n'est pas du genre Florence Foresti, pas de poudre aux yeux, pas de cinéma ostentatoire: une guitare aux accents romanesques, une voix fragile aux intonations ombragées, plus proche de Suzanne Vega que d'Adele, des titres mélancoliques qui interpellent, manifestement , le monde vu au travers des yeux de Sarah est loin d'être parfait.
Elle débute par 'Can't you see ', un indie folk  feutré que certains comparent à la Bordelaise, SoKo.
'Why oh why' sera tout aussi introspectif et désenchanté.
... oh why can't we embrace the future and leave it all behind , it's killing me inside...
T'as qu'une envie, l'emmener boire un café et lui suggérer, en la prenant par l'épaule, de ne pas s'en faire, la vie n'est pas si moche après tout, s'il faut on ira voir un navet à Kinepolis.
Encore plus délicat, 'You gave my heart' chanté de son  timbre cassé si touchant.
I knew a girl she lived in a cocoon, 'Butterfly' est pour elle, un jour elle se transformera en chrysalide et  prendra son envol.
Une lueur d'espoir...she knows there will be the sun in the end.
Un nouvel assaut dépressif avec ' End of the road'.
Sarah fait preuve d'une étonnante lucidité... And if you can’t find the words to explain this mess. Then the silence will speak for you instead....
Elle termine le set avec 'Losing faith', une dernière plainte aride.
Sarah Devreese, une artiste  attachante.

Folie Douce

Un des trois  groupes choisis par Studio Brussel comme étant De Nieuwe Lichting 2014.
Particularité?
Le duo, en additionnant l'âge respectif des deux gamines, arrive à atteindre 34 ans de vie.
Emily Vernaillen, lead vocals et piano se tape 16/ 17 printemps, tout comme sa copine, Benthe Waegeman, seconde voix et accordéon.
Avec Arno comme fan numéro 1, les deux jeunes pousses risquent d'aller loin, elles sont déjà prévues au Pukkelpop.
Depuis peu, pour étoffer leur indie folk, Emily et Benthe ont embrigadé un jeune guitariste, Lander Waegeman, le frangin de Benthe.

Entrée en matière avec 'Mind on the run', une valse folk te rappelant Melanie (Safka).
Le trac... elles connaissent pas, ces petites émerveillent dès le premier échantillon.
La ballade ' Still feel lonely' confirme la première impression, le produit est non seulement d'une fraîcheur tonique et l'emballage scénique est de nature à amadouer les plus sceptiques.
On n'avait encore rien entendu... we zullen een cover spelen, propose Emily, Channel Zero, 'Help'.
A tomber par terre, du culot et du brio, 'Help' en mode folky, incroyablement bon!
Un futur hit en Ecosse, l'entraînant 'Whiskey Man', puis une seconde reprise réussie, 'The Lion's Roar' de First Aid Kit.
Un North country blues fauve.
Pouce levé pour les superbes lignes de guitare de Lander et le chant nasal d'Emily.
La Metro Goldwyn Mayer a décidé de changer son générique, adieu le roaring lion, on prend la version de Folie Douce.
Lander, bois une limonade, ket, on continue sans toi, une valse lente, 'The man who's got it all'.
Une lovesong adolescente sur fond d'accordéon plaintif... il a pas vu la jeune fille assise dans un coin, the girl looks like me... 
'Homewrecker' est la première compo écrite ensemble, another country ballad, narrant un premier chagrin amoureux.
Retour du garçon.
 Faut oser reprendre 'Hot stuff' de Donna Summer en mode alt.country, Folie Douce ose tout et le public suit.
Le concert prend fin avec 'Tell the man' et son accordéon tex-mex.
Il est pas con, Arno !