11è édition du Jospop Rock Rally, six bands en piste, après une sélection sévère, pour une place sur l'affiche du festival ( créé en 1992) qui aura lieu les 29 et 30 août à Schepdaal.
La jeugdhuis Jos avoisine le terrain de foot du FC Schepdaal, le flyer annonçait: début des hostilités à 20:30'.
Un quart d'heure avant l'heure fatidique, le local est toujours cadenassé, une vingtaine de bipèdes avale consciencieusement des canettes de Stella en attendant l'arrivée du geôlier.
Un olibrius muni d'un trousseau de clés se pointe, tous au bar, joyeux chaos, il faut tirer au sort l'ordre de passage des concurrents, un groupe manque à l'appel, ils devront clôturer le marathon, les bisets (Simple Pigeons) devant regagner leur pigeonnier West-Flandrien, du côté d'Ypres, avant la messe de l'aurore implorent l'organisation afin d'ouvrir le bal.
Jos consent.
Montage du matos, soundcheck, il sera 21:05' quand Simple Pigeons ( présenté comme small par Het Nieuwsblad) entamera son set!
T'as déjà pigé que tu ne verras pas ton plumard avant dimanche!
Que dit la fiche biographique/
Moorslede, naissance du quintet d'alternative rock en 2012 , Lowie Coolsaet ( gt), Robbe Verlinde ( gt) ,Bjorn Vuylsteker ( dr), Broos Verlinde ( bass), Thibault Vanderdonckt ( vocals) ont déjà quelques concerts dans les jambes, ils ont pris part au concours Westtalent à Menin où ils ont laissé une bonne impression.
Un midtempo aux relents Britpop,' Backdoor lover', pour ouvrir.
Les jeunes gens paraissent légèrement empruntés, mais, déjà, tu peux te rendre compte que musicalement ça tient la route.
Toujours en mode ballade avant une méchante accélération au second chapitre, puis un break percussif à la School is Cool, ' Delirium' est loin d'être une plage banale.
Le groupe a trouvé un rythme de croisière, envolé, le trac, ils assurent sec.
Ils ont bien écouté les Libertines, Arctic Monkeys, Babyshambles ou Vaccines, un des pigeons arbore d'ailleurs un t-shirt à l'effigie du band de Londres.
'Highways' précède la cover de Miles Kane ' Come closer'.
Une version tonique.
'Asphyxiated' et le fabuleux 'Brutus', een nieuw nummer, mettent fin à ce gig intéressant.
Simple Pigeons, pas des escrocs voulant te gruger!
Captain Ego and The Nightshift Volunteers
Région gantoise, un sextet!
La fiche: Frederik Balcaen: Vocals/Guitar - Brecht Ingels: Bass - Valentin Grégoire: Leadguitar - Albano Inferrera: Keys - Jorge De Cock: Drums - Sarah Coppens: Backings.
Avertissement, notre bassiste n'a pas pu se déplacer, on a déniché un remplaçant ( note de la rédaction, le joker assure, merci!)
A première vue, pas des bleus!
Genre?
Zeg het eens, Frederik: "We brengen een mix van stevige rocknummers, afgewisseld met wat rustiger werk."
Première impression: du roots/ Southern/classic rock à la John Mellencamp, Bob Seger, Eddie Money.
'Silver lining' ouvre, deux voix, un country rock solide, une wah wah qui pompe, des claviers Benmont Tench.
Vachement bien foutu.
'Get down', le capitaine dirige scrupuleusement un rafiot qui descend calmement un muddy Mississippi.
Une calme, pour suivre, dixit le commandant de bord, 'No more tears', tant mieux, t'étais sans Kleenex.
Un second soft country rock d'affilée 'Star in the sky', puis 'My Way'.
Ol' blue eyes ?
Non, une nouvelle tranche d'AOR bien ficelé.
L'éclairagiste s'essaye à un jeu de lumières débile tandis que Narcisse sans sourciller balance 'Song 12' , un copié/collé de Steppenwolf.
Du savoir-faire et de l'énergie: bien!
Captain Captain
On reste dans la batellerie, toujours sur l'Escaut, Captain Captain de Gent, un trio pratiquant un punk second degré à la Captain Sensible.
Sur le net, ce capitaine est du style Captain Invisible, on peut te dire que Pep, Jeff et Kurt (guitare, basse, batterie et chant pour tous les trois) sont du genre élèves indisciplinés et je m'en foutiste, que leur punk bordélique et tapageur exhale un parfum rance, qu'ils sont sur scène pour déconner un max, boire des hectolitres de houblon et draguer les filles du port, le reste, c'est du vent!
Une demo enregistrée au Jet Studio a été baptisée en 2013, un deux titres est né en février 2014.
Setlist?
Geen... au menu, on te l'a dit, du punk fruste, artisanal, musclé et farce, quelques taches d'huile avec un ou deux titres garage comme le confectionnait les Kinks au temps de 'You really got me'.
Sinon, un vague fumet Undertones ou Ramones, on a même cru entendre des riffs rock à la Blue Cheer.
C'était pas le Titanic mais l'embarcation prenait vachement l'eau, un naufrage était plausible.
Kurt, menneke, tu le vends combien ton béret, c'est pour offrir à madame!
Black Beats.
Après le pseudo punk, du funk aseptisé.
Noir et orange sont les teintes à l'honneur.
Bon à savoir: Black Beats a participé au dernier Kampioenschap van Brussel.
Jef Vandervorst ( drums) , Wim De Puysseleyr ( basse), Hans Humblet ( guitare) , Lorre Pickaert ( vocals et acrobaties) devront le faire sans le claviériste Fabio Picchi, absent ce soir.
Au niveau influences, ils ne citent ni les Sex Pistols, ni les UK Subs, par contre, Prince, Pharell Williams, De La Soul, les Red Hot ou Lenny Kravitz les inspirent.
' Stupid and blind', du funk blanc limite crossover, ça balance bien, Lorre s'agite, la guitare groove.
Tchik, tchik, tchik...'She set me on fire', pas criant d'originalité mais du boulot honnête.
Tout aussi sautillant, 'From dusk till dawn'.
Un hic, le côté cliché du rendu, Black Beats = de bons faiseurs comme il en existe des centaines.
Let's take it slow, ' Remind me of you', un coup de chapeau à Hans qui tire honorablement son épingle du jeu.
Un upbeat avec basse ronflante,' Red Rivers', dans le genre, Level 42 est imbattable.
Lorre sort un jouet de sa poche, un kazoo, pour une version boursouflée de 'Crosstown traffic' et, enfin, la dernière, un nouvel ersatz de Kravitz, ' Can't get my mind off of you'.
A première vue, Schepdaal a accroché.
Faut reconnaître que le côté pro de la prestation était indéniable.
RIB ( Roll In Babe).
Déjà croisé leur route par deux fois, Festival La Vache ( Halle) en 2009 et 2011.
Particularité, ils ont engagé une chanteuse, Annelore Van Belle, qui remplace les précédentes, Lieselotte et Wenda, n'ayant pas fait long feu.
Première scène avec le groupe pour la rouquine encouragée par toutes ses copines du lycée, le combo de Halle a déplacé un fort contingent de fans.
Les garçons ( Fré: drums, Bram: gt, Michael: chant et gt, Arun: bass) sont toujours au poste, et, bonne nouvelle, Michael se la pète un peu moins, une excellente idée, donc, l'apport d'une chanteuse.
Côté musical: toujours ce rock couillu ( sorry, Annelore), tantôt grunge/ stoner, tantôt funk rock à la Fishbone.
Un nouveau répertoire, dirait-on, pas de setlist, Annelore disposant de feuillets pense-bête sur lesquels elle a griffonné les lyrics.
'Losing'(?) , la rythmique est toujours aussi efficace et Bram est de la catégorie super guitariste, Michael assurant sobrement les lignes de rhythm guitar.
Avec la seconde plage, 'Dance with me' tu songes à Anouk.
Ambiance surchauffée dans le bunker, les copines sont remontées.
Miss Van Belle au lieu de sonner la cloche, tabasse une cowbell, puis RIB amorce une composition plus ancienne, le funky, 'My radio', suivie d'un garage rock turbulent et efficace.
'Money' achève de belle manière cette demi-heure nerveuse.
RIB peut casser la baraque si le band parvient à conserver sa petite chanteuse!
Il est 01:35', le dernier groupe est prêt à en découdre: Camping Cosmos.
Non, non, ne t'excite pas tu ne verras pas Lolo Ferrari s'exercer au hula hoop, Camping Cosmos n'est pas originaire de Westende mais d'Asse, le baptême s'est déroulé en l'église gothique Saint-Martin en 2012.
Le quatuor vient d'enregistrer une demo quatre titres et espère fouler de nombreuses scènes durant la période des festivals.
Fiche: Jens De Rycke - Zang/Gitaar, Sam Nielandt - Gitaar, Vincent Heyvaert - Basgitaar, Jim Nielandt - Drum.
Genre: roots rock/ rock alternatif, aux senteurs nineties prononcées, axé sur les guitares, cf. Buffalo Tom, Sugar, les Posies, Smithereens, Guadalcanal Diary et consorts.
'Selfmade man', un son plein, des riffs écrasants, du bon rock sans fioritures inutiles.
'Summer sun' sera légèrement plus laidback, la plage paraît tellement longue qu'on les soupçonne d'avoir enchaîné sur 'Your man' sans nous prévenir.
Schepdaal, I hope you like our stuff, on est vraiment désolé de ne pas être accompagné par une jolie chanteuse pour vous séduire davantage.
Le catchy ' Superconductor' pourrait grimper haut dans de Afrekening si un programmateur se donnait la peine de passer ce titre sur les ondes.
'Lick the bowl' et son côté bluesy précède le dernier fait d'armes de cette longue soirée, 'Back Home' qu'on nous promet sweet and sexy au démarrage et explosif au terminus.
Les grilles du camping se ferment, le gardien s' est assoupi, il est deux heures du mat, en voiture, Simone...sur le Ring, des gyrophares bleutés, une BM s'est tapé un panneau routier, la routine nocturne...
Le lendemain, tu apprends que la palme est revenue à Black Beats.
Assez surprenant!