vendredi 18 avril 2014

Lady Linn + Little Dots - Het Depot- Leuven, le 17 avril 2014

Début 2014, Lien De Greef, alias Lady Linn, a sorti une troisième rondelle, 'High', et a entamé une mini-tournée pour promouvoir l'objet, après l'AB, l'Handelsbeurs et De Roma, c'est le Depot qui accueille Miss Amandsberg et ses Magnificent Seven.
Public d'âge mur, la position assise a la cote ce soir, à 20:30', lorsque débute le concert du support, avec JP, on est les seuls bipèdes à avoir choisi la station debout, on a été obligé de demander à Little Dots si cela ne les gênait pas!

Little Dots.
Tu t'attendais à voir du monde sur scène, Peter Verstraelen, l'agent du groupe mentionnait sept musiciens et une chanteuse, sur scène zétaient trois seulement.
La séduisante Sophia Ammann, ex-choriste de Lady Linn, by the way, een muziektherapeute qui se produit souvent solo dans les music cafes gantois - Tom Callens aux keys et à la clarinette basse + backings et handclaps, le gars traficote avec pas mal de groupes: Sam Gerstmans Trio,   Tijgers Van Eufraat, Vindaloo Five, South of the Border, The Whodads pour n'en citer que quelques uns - Pablo Casella aux guitares, backings, hancdclaps ( Mocambo, Dj Grazzhoppa, Q'Saliva...).
Little Dots a été choisi comme artist in residence à l'AB, un album est prévu pour l'automne.
Genre?
Jazzy pop avec des touches trip hop/ jazz ambient/  lounge/ chill-out...
Le trio a fait forte impression, on attend impatiemment de croiser les petits points en formule complète.

Little Dots ouvre avec 'Morning sun', d'emblée la voix veloutée de Sophia attire l'attention, claviers et guitare électrique façonnant un contour sonore sobre et élégant au chant limpide.
Quelques effets de guitare insolites, suivis de vocalises raffinées ébauchent 'Silent way', Tom s'était éclipsé, il revient avec une clarinette basse, la plage virant soft jazz pop, style Rumer ou Everything but the Girl des débuts.
A gentle groove habite 'Getting out' tandis que l'atmosphérique 'Mirror' navigue dans des eaux trip hop à la Beth Gibbons.
'Spin the wheel' au chant haché et aux sonorités de guitare africaines te fait penser à un des meilleurs représentants de l'ambient jazz, les allemands de Bohren und der Club of Gore.
Le gospel 'Cold Wind', entamé a capella par trois voix, prendra une direction plus nerveuse avec l'arrivée des instruments.
Un groupe prometteur qu'on reverra avec plaisir.


Lady Linn
Toujours accompagnée des Magnificent Seven, en costard Las Vegas.
Une section de cuivres:  Yves Fernandez - Trumpet /Marc De Maeseneer - Bariton Sax/ Frederik Heirman - Trombone / aux keys, synthés, programming: Joris Caluwaerts (Zita Swoon...)  / le lange, sans lunettes  mais avec une moustache, Filip Vandebril - bass (Antwerp Gipsy Ska Orchestra)  / Steven Van Gelder - Drums ( Katy Too, Iza..) et Kas Longman  ( Bolchi, Skeemz..) - Guitar.

C'est un trio, claviers/guitare/drums, qui entame 'Remember', un  soul track chanté d'un timbre chaud et déchiré par la guitare métallique de Kas qui n'est ni un long, ni un very tall man.
Bien!
Les cuivres se pointent, suivi de Filip, Kas à la douze cordes pour le  nu-soul mélancolique, 'Regret'.
Smooth et scintillant, le côté musique de casino commence déjà à se faire sentir.
Toujours sur 'High', le upbeat et poppy ' Drive',  entraînant,  pro et propre.
Premiers émois dans la fosse, bien peuplée maintenant, avec le hit 'That's alright', les soli de cuivres en mode latin jazz  se succèdent, Leuven se trémousse tandis que sur scène trompette Fernandez, d'humeur espiègle, a enfilé le beau veston bleu, taille XL, de Filip pour le porter par dessus sa jas.
Grapjas!
Après le swing, un autre titre de mainstream/ easy listening  jazz à la Herb Alpert/ Burt Bacharach/ Deodato, ' Little bird'.
Linn derrière les touches, vite rejointe par Joris, quatre mains pianotent une soul ballad, 'Never'.
Dédicacé à une madame fêtant son anniversaire, 'The Beat' qui flirte avec la variété electro/disco.
Un peu léger, Miss!
Des effluves trip hop agrémentent 'Build up', Marc a troqué le sax contre une flûte et Steven a droit à un petit solo coloré.
Retour au jazz pop bien lisse à la 5th Dimension avec ' Back' suivi par une confession funky ' Sassy', un morceau énergique.
Un titre plus ancien et remuant 'Cry baby' précède le titletrack du dernier né, 'High' qui clôture un show sentant légèrement le préfabriqué.
De la soul/jazz de grand bazar.
Question qualité/prix t'es pas volé, mais en achetant ton ticket t'as pas fait l'affaire du siècle.


Bis
'Love affair' et bien sûr le crowdpleaser attendu par la plus dingue du régiment,  une voisine euphorique, six ballons de rouge en 30', la reprise de Eddy Grant,' I don't wanna dance', transformant la salle en dancefloor.
Une romance ( ' Feeling me') sur coulis de cuivres met un terme au concert.

Le Lady Linn HIGH club tour passe par Sint-Niklaas ( De Casino) le 11 mai.