mercredi 9 avril 2014

Boy George- Day One- Ancienne Belgique - Bruxelles, le 8 avril 2014

'This is What I Do', après 18 ans et quelques avatars ayant fait la une de la presse à sensation,  Boy George sort un nouvel album et, sur la lancée, part en tournée qui fait escale à l'AB en ce 8 avril.
Salle comble?
Loin de là, mais un public de fans farouches, à l'image du clan des ( jolies) blondes, postées juste devant nous.

Support: Day One.

Quatre champions ( masqués) du marketing.
Day One était un des candidats ayant pris part à Eurosong devant déterminer le représentant belge ayant l'honneur de participer à l'Eurovision au Danemark.
Finalement le choix s'est porté sur Axel Hirsoux , mais le groupe ayant fait le buzz est Day One.
Qui se cache derrière les masques, toute la Flandre a avancé des noms, allant du plus improbable: Annie Cordy, Jean-Pierre Van Rossem, Jean-Claude Van Damme, Lange Jojo, De Zangeres Zonder Naam, au plus plausible: pour la nana, 95% des voix se portent sur Kate Ryan, Netsky est également souvent cité comme synthétiseur camouflé...
Les supputations vont bon train.
 Le concept n'est pas neuf... Daft Punk, Kiss, Lordi, The Residents, le Masque de Fer... mais finalement, on s'en branle, la question véritable arrive: qu'est ce que ça vaut?
Bof, pas de quoi fouetter un chat, si la tranche 16 à 22 a apprécié, pour mal d'autres, il s'agit d'un succédané de Daft Punk, Justice, Mstrkrft, voire pire, Milk Inc, 2 Fabiola, Fiocco et autre Fiasco... une soupe techno/electro/disco/drum 'n bass avec, dans les meilleurs moments, des morceaux trip hop.
Neuf plages de cheap plastic euro-trance inodore, dans le tas: ' Whoever you are'  'Nocturne', deux ou trois instrumentaux dance, des invectives... put your hands together... et  pour le reste un vide sidéral.
Fake!

Boy George

Clameur immense lorsque les lights s'éteignent, entrée en piste d'un band comptant neuf unités, a brass section ( trombone, trompette et James Vargas au saxophone), deux backing vocalistes, drums, keys, bass et Johnny Themis à la guitare, ils sont suivis par un  George Alan O'Dowd, 52 ans,  en pleine forme.
Plus personne n'a l'idée de le comparer à Dumbo, la star est très smart dans son ensemble coloré, casquette assortie.
Jean- Simon, fardé avec goût,...you look gorgeous, Georgie!
Il sourit!
'Play me' plus Culture Club que nature with that nice reggae/ska/ragga  feel, le dandy ondoie, Bruxelles frémit.
Pas de doute, la voix n'a rien perdu de sa superbe et le band, ainsi que les choristes, sont top.
Second titre du nouvel album, 'Live your life' encore plus chaloupé, première mise en valeur des cuivres!
Immenses frissons avec sa version de 'Everything I own', un gros hit pour Ken Boothe, une voix veloutée et enchanteresse.
Le gospel/pop 'My God' voit Johnny Themis balancer un petit solo pas idiot, pour la suivante, James a sorti un harmonica de sa pochette, la salle ayant reconnu 'Church of the poisoned mind' jubile.
Beau dialogue avec une des choristes pourvue d'un coffre pas banal.
The brass leave, avec Mike, le keyboard player et John à l'acoustique, George envoie le slow purulent  'Time' ( Clock of the heart).
Jean-Simon, subjugué:  your voice is pure gold, honey!
Question... 'how many gay men are there in the room?', elle est pour vous, 'I'll tumble for you'!
Il avise un mec au second rang: toi, arrête de filmer, j'ai un compte YouTube, je peux venir chez toi si tu veux, puis un sourire carnassier...I'll kill your dog !
Très grosse claque avec la soul ballad  'You’ll Lose a Good Thing' de Barbara Lynn ( 1962), un petit air Motown souffle sur l'AB, pendant la romance il redemande au cameraman amateur d'arrêter de filmer.
Time to groove, les cuivres amorcent, le Boy prend son élan et saute dans la fosse pour aller tirer les oreilles du mauvais élève, stupéfaction sur scène, il remonte sur le podium pour se diriger vers les coulisses, sans piper un mot, au bout d'un moment toute la troupe le suit.
Panique in the room, il pique sa crise....55 secondes, plus tard, l'escadron rapplique, le capitaine ayant enfilé sa tenue de combat, on reprend en souriant, la cerise  kitsch 'Nice and slow'.
 Puis le jazzy/funky 'Bigger than war' qui nous prouve un nouvelle fois que le dernier album tient la route.
Back in 1982, I'm a much older lady now, so this song will have a more bluesy feel, 'Do you really want to hurt me' en mode jam, avec une incroyable intervention de la jeune trompette.
Un upbeat ondulant 'My Star', la diva se dirigeant backstage d'une démarche Michel Serrault Albin Mougeotte/'Zaza Napoli'.
Georgio Boy,  tu es magnifique!
Amorce orientale, 'Feel the vibration'.
We love you, Boy George...hurle une créature de sexe indéterminé.
Shhht, we have to concentrate, avec John à l'acoustique, la surprenante cover de Bob Dylan, 'It ain't me, baby'.
En douce, le duo se tire, obscurité totale!

Bis
'King of everything' , de la pop somptueuse suivie par la country lovesong du CD ' It's easy', Jojo s'essayant à l'harmonica.
Attention hit: ' Karma Chameleon' qui vire 'Get it on' de T Rex en mode Muscle Shoals.
Great fun on stage, grosse ambiance en bas .
Le spectacle prend fin avec une turbulente prière 'Bow Down Mister'.
... Bow down mister
Hare rama, hare krishna
Bow down mister
We say radha syam...
Un titre avec lequel le barbichu a l'habitude de finir ses concerts!

On salue les blondes pour aller s'enfiler une blonde au bar!