Le concert des Jacquelines à peine achevé, tu selles ta vaillante monture pour traverser les plaines des deux Brabants, celles de l'arrondissement de Soignies pour la remiser dans une écurie proche du CC René Magritte.
Deux ans après son dernier passage dans le fief de Lou Deprijck ( non, Myriam, je ne l'ai pas vu, j'ai peu fréquenté le bar), Ten Years After revient sur le lieu de ses exploits ( merci Boogietown)!
Myriam et Fred ont déniché un support simiesque du côté de Namur: Little X Monkeys!
Nous n'irons pas par un nombre pair de chemins, Little X Monkeys a fait forte impression, les vieux bluesfans, certains se taperont 400 km aller/retour pour voir TYA, sont tous venus féliciter la petite Marjorie Piret ( vocals,un anglais impeccable, et lyrics) et ses chimpanzés ( on avance les noms suivants, ils sont sujet à caution, ne tirez pas sur le voltigeur, il est mère de famille) Xavier Marciat, Justin Veronesi, Antoine Dupagne, Jerome Drese!
Une panoplie d'instruments: guitares acoustiques, électriques, dobro, banjo, harmonica, basse, drums, xylophone, tambourin, shakers,kazoo... du blues, du swamp, du gospel, de la country, du hillbilly, du bluegrass, du bluesrock et une pointe de soul... bravo, on dit!
Un gospel a capella en intro ( ...it's a long way home...), histoire de se rendre compte que Marjorie a du coffre.
Oui, Guillaume, et de belles jambes... on note, pépé!
Après cette mise en bouche, du blues country rock rentre-dedans et graisseux, ' Let's burn it down' ( sur leur EP 'Black Bird').
Oui, Guillaume, encore ses jambes?
Non, elle est expressive et efficace!
Epouse - la!
T'es con...
Un 'Come together' sentant le bayou, c'est pas un micro naze qui va m'emmerder, je m'étire et viens utiliser celui du bassiste!
' Black bird', du country pop pour les corbeaux.
Un nouveau gospel, ' Walking on the road', puis l'instrumental americana ' Lone Wolf', que Di Rupo compte envoyer à Anvers, après le coup des pandas à Pairi Daiza.
Un exercice solitaire pour Marjorie, ' How faithful we are', on va pas constamment te dire qu'elle a une voix canon, mais tu peux penser à Janis psalmodiant 'Mercedes Benz'.
'Pumped up kicks' pompe solide, attention peinture fraîche, la suivante n'est pas baptisée, on pense à 'Mystic Lover 'en mode Alela Diane.
Du bluegrass fringant avec 'I wanna go' et le 'Blue Moon' de Bill Monroe aux relents 'Midnight Special' de CCR.
Du tout bon!
Little X Monkeys sera à La Nuit du Soir ( Bota) ce 19 septembre!
Ten Years After
19:05, les papys ( Leo Lyons, Chick Churchill, Ric Lee) et le petit jeune, Joe Gooch, en place.
Dix ans que Ten Years After tourne in its new incarnation, après le show incroyable donné à Lessines , on peut affirmer que l'heure de la pension n'a pas encore sonné.
TYA, c'est pas des grabataires, c'est pas le malheureux Johnny Winter qu'il faut hisser sur scène, ni John Mayall, bien gentil mais radotant, ni même Tony Joe White qui aurait donné un concert de fonctionnaire wallon à l'AB..
Avec TYA, t'en as pour ton pognon, un concert revigorant de plus de 95' et une fougue que bon nombre de gamins doit leur envier.
' I'm coming on' et pas au ralenti, le jeu de basse de gentleman Leo Dali Lyons est époustouflant!
'King of the blues', une cavalcade chevauchée fantastique de Chick Churchill, non je ne fume pas de Havane.
Deux accords, Lessines a reconnu 'Hear me calling'.
Un illuminé ( 55 balais), plus que légèrement imbibé, se fraye un chemin jusqu'au podium pour entamer une danse Woodstock.
La basse claque ( Leo's fingers flow over the bass strings without any effort, exprime un Ricain), le piano sautille, Ric tabasse à l'aise, Joe divague.
Un classique indémodable!
Bluestime avec 'Angry words' suivi de ' Big black 45'.
La setlist ressemble comme deux gouttes d'eau pas polluée à celle de 2011, tu t'en fous, la machine tourne à plein régime, la salle exulte.
Même erreur qu'il y a deux ans, Leo place '50000 miles beneath my brain' sur 'Watt', 'Cricklewod Green' on t'a dit, fieu, tu bois trop de thé!
C'est pas de la techno, à la rigueur on peut te citer les Stones et leur 'Sympathy for the Devil' pour trouver un équivalent de cette classe!
Le mec s'appelle Gooch et pas goose, faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des oies blanches, putain!
Ric, on te laisse un moment, fais pas le con, ' The Hobbit', onze cymbales torturées!
Le batteur quitte son attirail pour un petit sermon et un message publicitaire puis la bombe, 'Love like a man', une de tes préférées avec la suivante d'ailleurs, ' I'd love to change the world'.
Le monde n'a pas changé, Alvin Lee est décédé, Leo lui dédie le titre.
Alvin et moi on se connaissait, on avait 15/16 ans..
Quel bain de jouvence, ce titre te fait toujours le même effet!
'Good morning little schoolgirl', Sonny Boy Williamson 1937!
Un solo de basse héroïque, les fanatiques de classements doivent tous introduire Leo Lyons dans leur top five des meilleurs bassistes rock!
Prévu pour Undead, se trouve sur la ré-édition cd, et sur le DVD 'Message To Love - The Isle of Wight Festival', 'I can't keep from crying, sometimes'.
A Lessines, ils étaient 259 à pleurnicher pendant cette plage psychedelic blues de plus de douze minutes.
La croisière s'amuse: quelques lignes de 'Crossroads', une pincée de Hendrix, trois accords du Purple , un trip sauvage et pétaradant avec Gooch aux commandes.
Arrivée au terminus, les passagers secoués en demandent encore!
L'apothéose 'I'm going home' et un nouveau medley , 'Baby please don't go' e.a., Churchill a quitté son orgue pour aller s'éponger et ensuite mimer le solo de guitare du petit Joe.
Pendant ce temps Lyons donne la fessée à son instrument. Le guitariste se dit qu'un hommage à Elvis s'impose ( Blue Suede Shoes- Hound dog), faut pas oublier le killer ( Whole Lotta Shaking Going On). Magritte et Georgette battent des mains, la bière artisanale d'un voisin arrose le 46 fillette de la Grosse Bertha , la salle est proche de l'allégresse!
Game over, on vous attend au merch.
Retour après 5 minutes, rock'n roll time avec ' Choo Choo Mama', puis rideau!
Once again TYA raised the roof!