Quatrième édition pour cet événement gratuit organisé par le Jeugdraad de l'entité, avec le soutien de l'administration communale.
On applaudit des deux mains, sorry pour les manchots, à l'organisation impeccable, aux prix abordables, aux toilettes gratuites et à l'affiche éclectique comportant six noms de la scène rock nationale.
16:00. Soundlane
Le fin crachin est terminé, un annonceur du cru invite des locaux, Soundlane, à monter sur scène.
Un nâga à cinq têtes, Lien Bosmans: vocals/ Jelle De Raeymaeker: rythm guitar/ Jasper Leys: lead guitar/ Jonas Verwulgen: bass guitar/ Fabian Minten: drums, pratiquant un power pop bien ficelé, mention spéciale aux qualités vocales de la petite Lien et aux lignes de guitare impeccables de rasta Jasper.
35' de set, six titres façonnés maison, ce band a du potentiel!
'Swimming through the Nile' ouvre, un poprock agréable dans la lignée Anouk, Kane, Krezip, pour ne pas mentionner que des Dutch bands, on ajoutera Katrina and the Waves.
Le quintet poursuit avec ' Paradise of love', un downtempo radiophonique, auquel succède le sautillant ( cf. Martha and the Muffins) 'Wild Night', c à d les prévisions météorologiques pour Beerzel dans pas longtemps, au vu de la capacité à ingurgiter la Jupiler que montre la faune indigène.
La magnifique ballade 'Fields of golden roses' présente tous les éléments pour devenir un Afrekening hit .
C'est sympa d'entendre un groupe de jeunes gens qui décide de faire du poprock classique sans bidouillage, mais se basant sur la qualité musicale de ses membres et le timbre accrocheur de la chanteuse.
'Hysteria On The Storm' sera plus nerveux, le titre est explicite, tu peux penser à Heart, Shocking Blue, Earth & Fire ou à d'autres combos menés par une voix féminine.
Lien: ceci est notre dernier concert avec Jonas qui quitte le groupe, we're looking for a new bass player, on termine avec 'Don't wake me up at nine', un dernier rock plaisant et bien foutu.
Place au deejay Paella!
Rusty Roots
C'est pas la première fois que tu croises la route de ces blueseux limbourgeois, à chaque rencontre les gars de Peer t'ont laissé une excellente impression, leur swampy blues aux accents soul devrait être recommandé par la faculté pour faciliter la rééducation d'un hémiplégique espérant récupérer une autonomie normale.
Line-up: Jan Bas: Vocals /Bob Smets: Guitar/Nico Vanhove: Drum/Stefan Kelchtermans: Bass ( double ou electric)/Kris Rogiers: Guitar, harmonica, les mêmes qu'en 2011 à l'Essegem!
Discographie: trois albums, il semblerait qu'un successeur à 'Someting ain't right' soit en chantier, t'as lu quelque part ( Mario Goossens) "yesterday we started recording for Belgian roots band Rusty Roots", la patience est la mère de toutes les vertus, l'infidélité n'est pas sa fille!
I said get down into the groove...let your body move... 'Get down' , funky à souhait, invitation acceptée sans rechigner, surtout que le Mississippi saxophone du Reverend Hot Rod ne te laisse guère le choix, faut se bouger les fesses!
'Wiggle', ton truc c'est John Fogerty et le son CCR bien juteux, tu vas adorer, baby!
Quelques colorations voodoo pour t'aider à quitter le plumard, 'Wake up', t'y entends de poisseux relents 'Miss you' des Stones, c'est ton droit!
Hey, Bob, gimme a key, avanti pour some gospel humming introduisant 'Money train'.
...can you hear it rollin?
Faut être sourd comme un pot pour ne pas entendre cette brave locomotive sudiste ronronner comme une chatte en chaleur.
Time for a soulblues tune, 'Electrified', titletrack du second effort discographique, décoré d'un fabuleux et tourmenté solo de guitare d'un lyrisme Peter Green.
Jan a remarqué que la préoccupation prioritaire des villageois est de se beurrer consciencieusement, ils ne réagissent que mollement aux efforts du groupe, le frontman espère que 'Fortunate Son' du Creedence les sortira de leur apathie éthylique, la tentative de singalong connaîtra un succès mitigé, en dehors de quelques quincas, personne ne fredonne le célèbre...It ain't me, it ain't me, I ain't no senator's son...
Un final Hollywood, un bref salut, Rusty Roots backstage où ils sont attendus par deux ou trois bacs de Jupiler!
Fortunate guys!
Marco Z
Marco Zanetton est devenu un BV grâce à son hit “I’m A Bird”, mais ne va pas croire qu'il soit passé de l'encolure 37 à du 45, le Limbourgeois est resté aussi simple et abordable que lorsque tu le vis, en 2008, lors d'un Stroppenconcert ( Halle) du temps de Marco Z &The Cosmopolitan Cowboys.
Ce soir Z ( chant, guitares) est accompagné de Bert Van Ende aux drums - le fidèle Stoffel Hias tient la basse, déjà de la partie à Halle - Wouter Thijssen à la lead guitar et Isabelle Pavone aux claviers.
La popsong 'Small town', titre que tu ne retrouves ni sur le CD ' The ordinary life of Marco Z', ni sur le EP 'I'm a bird', entame le set, il sera suivi de 'Lonely neighbours', bizarrement la voix de Marco te rappelle le timbre de Guy Swinnen et d'ailleurs ces voisins solitaires sonnent comme les Scabs baignant dans des eaux country.
'Home with me', qu'il interprétait déjà il y a 5 ans, sera laidback et, malgré l'approche pop, proche de certains Tom Petty.
La suivante, 'Inner voice', goes about one night stands, si certains d'entre vous sont intéressés, ils peuvent s'adresser à Wouter. Cette ballade datant de l'époque Cosmopolitan Cowboys, mixant smooth americana et nonchalance à la Kinks, fait mouche.
Sur la dorpsplein, la belle jeunesse de Beerzel fait toujours preuve d'indifférence, ce qui n'empêche pas le band de se donner à fond.
Stoffel au glockenspiel pour le catchy 'Pogo' dont le refrain ..there's something in the air.. ravive en toi de lointains souvenirs ( Thunderclap Newman).
Le bref et mélancolique 'This ain't the town' dresse un portrait d'Hasselt, une minute et vingt secondes plus tard, Bert engage ' Strong words for weak minds', même si le sujet traite de suicidal tendencies, il ne sera pas question de metal ou de crossover, on reste en mode country pop.
La rengaine 'This smile' est aussi légère qu'une bulle de savon, pas étonnant qu'elle soit sortie en single.
Avec 'Solar power', Marco Z revisite les sixties, un twist/rock à la Phil Spector/ Box Tops avec un petit orgue bouillonnant aussi sexy que celui de Question Mark.
Super, ce titre!
Le hit ' I'm a bird', puis quelques couches de 'Revolution', credited to Lennon–McCartney, mais Popol n'y était pas pour grand chose, pour introduire un 'Endlessly be together' plus Beach Boys que nature.
' Getting better' et 'Sissy boy', deux Stubru singles datant de l'époque d'avant la notoriété , précèdent le pianorock ' Marketing song', aux odeurs 'Crocodile rock' de Sir Elton John qui achève ce concert brillant!
Le 5 octobre Marco Z sera au Cultuurcentrum de Strombeek/Grimbergen!
Longue attente après le soundcheck des Kids, exécuté en 10', le deejay Kebab nous assène une bouillie tellement imbuvable que tu te mets à te gratter l'avant-bras, ton lisse épiderme s'étant, soudainement, couvert d'éruptions pas catholiques.
Un calvaire ayant duré plus de 30', puis vient la speakerine de tout à l'heure, qui d'une voix d'eunuque annonce, The Kids!
Si un jour, pour un référendum, tu questionnais une centaine d'individus en leur demandant d'associer punk et groupe belge, 99 répondraient The Kids, le centième, un comique, avançant Plastic Bertrand.
C'est dire que les ancêtres anversois ont marqué l'histoire "rock" nationale.
Les Kids en 2013, c'est encore et toujours l'ancien docker, le chauve charismatique, la voix qui braille, Ludo Mariman et à la guitare, le complice de toujours, sur lequel le poids des ans n'a aucune prise, le killer Luc van de Poel - à la basse depuis 2012, Yves van Lommel et aux drums, Frankie Saenen (The Scabs).
Note humoristique pour débuter les hostilités, Ludo imite le chevrotant speaker.. Hallo, Beerzel we zijn The Kids... puis 60 minutes de bestialité punk comme à la grande époque. Les vétérans ont la pêche, le pied enfoncé sur l'accélérateur, le bolide file à une vitesse telle que la Golf GTI des gendarmes se trouve toujours à Affligem quand les vieux gamins dépassent déjà Wetteren!
20 bombes incendiaires, la première 'No work', puis ' I feel alright', ce que se disent trois rugbymen imbibés, au cerveau de la taille d'un petit pois extra fin, ils se sentent tellement bien qu'ils entament un pogo anarchique et dangereux, vu la proximité d'une demi-douzaine de gosses gigotant à leur côté, plus tard durant leur exercice, le plus mignon de la bande, un taureau à l'oeil avachi ( meuh), perd une de ses pompes en balançant un gros coup de pied à la barrière nadar nous séparant de la scène.
Carte jaune!
'Bloody Belgium' gueule Ludo, puis ils nous jettent la perle 'Do you wanna know'.
Sans temps mort, les brûlots succèdent aux torpilles, 'For the fret', 'Money is all I need', 'Naughty boy'.
La déferlante houleuse balaie tout, pour Philippe, 'No Monarchy' , le gars au pied enflé, aïe, j'ai mal, Mariman: 'I don't care', la cover de Wire, l'hypnotique ' 1 2 x U' pendant lequel Luc se la joue Pete Townsend en séquence fast windmill motion.
Ta préférée, 'There will be no next time' - ' Freedom Liberty Democracy' - ' I wanna get a job in the city' - le male chauvinist, 'I'll get you' , je te chercherai dans tous les bars même les plus crasseux - 'Baby, that's alright' - 'Fascist cops' -la pub pour Gillette, ' Razorblades for sale' - et pour ceux qui pensaient assister à un concert de Stromae, ' This is rock'n roll' -pour finir avec 'Do you love the Nazi's'.
Un bref salut, ils se tirent... en moins de deux le podium est envahi par un escadron de fans, des chochottes ressemblant aux admiratrices de Justin Bieber, qui se mettent à hurler, dirigés par un soprano boutonneux les paroles de 'If the kids are united' (Sham 69).
Les kets d'Anvers rappliquent et à leur tour attaquent l'hymne de Sham 69, scandé par tous les paroissiens, pour finir par 'White riot' des Clash!
Quoi, Pete?
The kids are alright..
You bet!
Pour toi, le BeerPut s'achève ici, tu ne verras pas Belgian Asociality, ni Diablo Blvd. !