Les mousquetaires, Bill, Walter et Steven, ont mijoté un double William en ce dernier dies dominicus de septembre: from Australia, Jaimi Faulkner - from Canada, Doghouse Rose!
Tu salues quelques connaissances d'une sobriété légendaire ( Roland et Jacqueline), tu fais comme eux, t'avales une Jupiler et, à 14h10', Jaimi Faulkner, armé d'une acoustique, prend place!
Un premier CD ‘Last Night’ en 2004, il venait de souffler 21 bougies, il est repéré par feu Chris Whitley, pour lequel il assure l'avant-programme lors d'une tournée Down Under, et depuis, trois autres enregistrements, le dernier 'Turn me around'.
La veille à l'AB, Huis 23, cet après-midi au Kriekelaar, on le suit partout, clament Saartje et Willeke, venues en droite ligne d'A'dam!
'If I had my time again', a stompbox, un jeu en picking, un folk sensible et traditionnel style Ralph McTell.
Premières impressions, ce mec souriant sait manier une guitare!
Composé dans un juke-joint, le bluesy 'Highway Life', chanté d'un timbre aux intonations noires, le titre a été gratifié d'un award, song of the year by the MBAS ( Melbourne Blues Appreciation Society').
Le long, galopant et épique 'Coming home to your love' sera pimenté de riffs sortis du catalogue rock, le Purple, Cream, Jack White, le Zep, George Harrison, Hendrix, Paul Simon et quelques autres artificiers pas débiles passent la revue, pour amuser la galerie Jaimi y ajoutent quelques pointes de bluegrass ou de jazz pour bien nous faire comprendre qu'il maîtrise tous les genres.
Il termine la démonstration en proclamant malicieusement: a Sunday afternoon rock'n roll feel.
La Hollande trépigne, Steven, plus serein, passe commande, Jaimi change d'instrument, un dobro, il attaque une ballade sentimentale, 'Hold On'.
La voix de l'Aussie est superbe, chaude, veloutée, un croisement improbable de Paul Rodgers, Robert Cray, Gordon Lightfoot, son timbre est idéal aussi bien pour le blues que pour les titres plus intimistes, tels ce ' Hold On'.
Une cover surprenante, j'avais entendu 'Safe and Sound' de Capital Cities, un petit hit synthétique, sur vos ondes ou sur la Westdeutscher Rundfunk, me souviens plus, en ai fait un titre country pop.
Changement de style, un mouth harp, du blues, du vrai, 'Troubles him so', un jeu combinant Tony Joe White et le regretté JJ Cale.
Un méchant morceau suivi par le funky Southern rock 'I've been waiting some time' qui met fin au set.
Ce soir, je joue à Rupelmonde, merci de vous être déplacés à l'heure de la sieste.
Schaerbeek exige un bis!
Slow? Upbeat?
Les maatjes gueulent upbeat!
'In my father's boots' du r'n'b dans lequel Steven croît entendre la voix de Jamiroquai, tu insistes pour Robert Cray!
Une chose est certaine, Jaimi Faulkner ne se cantonne pas dans un seul genre et le mec ne pourra plus se voir fort longtemps dans de petites salles!
Doghouse Rose
Many miles down the dusty back roads of South Western Ontario,
the roots of country music grow wild in the elements of folk, punk and rock n roll... ainsi se définit le trio ayant peut-être lu le recueil de Steve Earle.
On te parle d'un trio, mais ils étaient quatre sur scène: la jolie rouquine, Sarah Beth ( acoustic guitar, vocals) - le tatoué, Jefferson Sheppard ( doghouse bass, vocals) et Carl Welch ( drums, some vocals) étaient flanqués d'un vétéran, un homme aimant l'ombre mais au jeu de guitare exceptionnel, Kenny Archer.
Viennent à peine d'envoyer deux mesures de 'Sometimes you gotta cry', que Jefferson ayant aperçu une souris espiègle escalade sa contrebasse.
Un petit saut, le fringant country à deux voix remue pas mal, puis c'est la red girl qui se hisse sur l'instrument de son copain.. des acrobates, ces Canadiens!
Toujours dans la veine alt.country, avec Sarah au chant, ' Can't let go', quant à la suivante, la ballade 'I'm gone' a song about travelling, on la dédie à Jaimie car c'est pas marrant de bourlinguer en solitaire sur les dusty roads.
Jefferson et Sarah alternent les vocaux ou se rejoignent en harmonies, et c'est bien là que réside la force du groupe, la voix tantôt sucrée, tantôt aigüe de la jolie rousse et les intonations country/rock du contrebassiste se complètent à merveille.
Sur leur EP 'No Mercy', un country twang, 'Won't you be mine' avec de chouettes effets de guitare de l'ancêtre.
Pas de country ou de rockabilly sans une histoire de train, voici le larmoyant 'Long black train' qui doit ramener my baby au domicile conjugal.
Bordel que ce tortillard est lent, le pauvre Jefferson pleurniche comme un cowboy qui n'a plus un rond pour se payer une Budweiser!
Quelques coloris gospel illustrent 'Harlem River', puis c'est au tour de Carl de se charger des lead vocals pour un titre traitant du bled où il est né, ' Born in a town';
Un chouette uptempo aux saveurs Johnny Cash.
Sarah, je te refile mon jouet, prends-en soin, passe moi ta guitare, bébé, la playlist mentionne 'Keys to my heart'.
Quoi Steven...aaah tu veux refiler tes clés à Sarah!
Tout en jouant, le couple entame une petite gymnastique contorsionniste pour à nouveau changer d'instrument , Kenny y va d'une méchante rafale, toutes les cerises atterrissent sur le gazon, ce type is a cold killer!
Il y a peu on s'est produit dans une jailhouse, il y avait un détenu qui nous filmait avec sa godasse, un autre se masturbait méthodiquement, so, a prison song, 'Doing time'.
L'incontournable 'Jackson', puis un plongeon dans les fifties, ' At The Hop', Danny and the Juniors.
Le truc a le don de transformer Roland en twisteur fou, il a été obligé de signer des autographes, les deux chicks amstellodamoises ayant décidé de devenir ses groupies!
Comme Roland a légèrement dépassé le cap des 25 ans, le gang n'ose pas envoyer un second twist, un slow s'impose ( 'Mama's broken heart').
La première mi-temps prend fin avec la profession de foi 'Thank God I'm a country boy' (John Denver).
Schaerbeek a aimé la fougue et la fraîcheur du combo et le jeu stylé de l'ancien combattant.
Une ou deux mousses avant le second set ( on signale, en passant, que Steven a décidé de goûter aux 11 alcools s'alignant sur le comptoir, Roland s'est contenté d'un Scotch, Jacqueline a souri)....
Set 2
Vous vous demandez pourquoi on ne consomme que de l'eau: primo, après un séjour de trois semaines dans votre beau royaume et une ingestion colossale de Duvel, on doit se préparer à notre retour dans nos contrées - secundo, ce soir on se produit à Turnhout, pas question d'arriver tous bourrés!
'No mercy' aussi bien foutu que 'Rawhide', twang, harmonies délicates et accélération subite.
Good stuff!
' Drag me down', Sarah, irritée, à son mec fourré au bistrot...I'm so tired waiting for you ..., des ivrognes, les cowboys canadiens!
T'avais Durante degli Alighieri et son Inferno - Sartre , l'enfer c'est les autres - Mark Twain, Go to Heaven for the climate, Hell for the company - Doghouse Rose a son 'Hellbound', chanté d'une voix mielleuse!
'Let's go', c'est le voyage qu'on rêve de faire depuis années... Saint-Louis, le Kentucky, Memphis, Alabama, le Mississippi , la Louisiane, au final on écoutera le Blietzkrieg pop des Ramones.
'Take me home', c'est demain, dites-nous que peut-on ramener comme souvenir de Belgique?
On peut vous refiler deux ou trois politiciens, si vous aimez le kitsch, on a la reine Fabiola, sinon un disque de Stromae...
Le 'Wagon Wheel' du Old Crow Medicine Show, avec un coup de main du Zim, toujours plaisant à entendre, suivi d'un titre speedé ( SOB, mentionne le papelard) et puis pour finir en beauté, la train song du second set, le classique 'Mystery Train'.
Sarah et Jefferson viennent faire un petit circuit dans la salle, la rouquine grimpe sur une table, demande aux passagers de faire le chorus pour finir le trip de manière acrobatique.
Ambiance dans le wagon qui veut son bis!
Un second John Denver, ' Take me home, country roads', Roland sourit béatement!
Concert plaisant!
Le 4 octobre, Curieus Schaarbeek annonce Eve Hell & The Razors dans le bistrot 'Aux Trois Rois', Chaussée d'Haecht!
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