RickyBilly: faut que toi tu viendres à ma soirée chez la coiffeuse, deux groupes terrib, The Last Infamous International Playboys et Twenty Six Tears.
Deux jours avant sa surboum, ceux qui ont choisi un titre de Morrissey comme patronyme splittent.
Le playboy du canal ne peut réprimer un juron blasphématoire, godv., dedju, sales rats, nu moet ik un remplaçant dénicher, je être dans le caca!
Yeti, menneke, tu peux pas venir avec tes boutons et passer de la musique pendant le thé dansant?
On ne peut rien te refuser, Ricky!
Programme chamboulé et très légèrement bordélique.
En arrivant sur place, avec Yves Hoegaerden, obligé de siffler de la tiède Moinette, on ne sait ce à quoi s'attendre.
Yeti Popstar deejaye, aidé par A. Van Den Oven, qui a fait tourner 'Telstar' des Tornados que tu as minablement confondu avec 'Early Bird' d'André Brasseur, tu le diras au curé en confession, et pour la suite du programme, la grande inconnue!
A première vue, un seul groupe, mais deux sets complètement différents!
Une Maes tiédasse c'est aussi dégueulasse qu'une Moinette pas fraîche, passons...la chiasse ce sera pour demain.
21h38', deux Twenty Six Tears en piste!
Une minute de silence imposée par RickyBilly, t'as bien lu, il l'a fermée ( quoi, ma gueule, kèskel a ma g..), à la mémoire d'un héros décédé, une réprimande à Yves qui s'étonnait de ne plus l'entendre jacasser ..chut, bordel, aucun respect, puis le duo, Floch, voix et guitare et Reagan Kirkbride, voix et basse + une boîte à rythmes, entame un trip electro-goth minimaliste!
Yves t'avait prévenu, avec 26 Tears, c'est tout ou rien!
Le premier set ne restera pas dans les annales, du post-punk artisanal et poussif porté par la voix monocorde de Floch auquel répond le timbre Nina Hagen de Reagan, qui par ailleurs arbore un look mixant les excentricités exhibitionnistes de la Nina et celles de Klaus Nomi, pour lequel Yves était prêt à garder le silence pendant 120 secondes!
Ce laps de temps écoulé il te signale que Miss Kirkbride et Floch ont probablement choisi d'interpréter en prélude des titres au répertoire de leurs bands précédents.
A prendre avec les réserves d'usage, on peut te divulguer des noms: Brain, Damage and Death, Goyasnada, K-Oz Office ou Reagan Cain.
Un papelard baignant dans la Maes ( tiède) mentionne:'Orange and apple green' - 'Always look on the dark side of life' une parodie punk des Monty Python - le sympa 'Scruffy Scrounger' - pour RickyBilly, ressemblant assez à Popeye, 'Sailor'- le batteur de Metallica rejoint le duo, boum boum boum..., une frappe qui s'entend jusque de l'autre côté du Styx, 'Hell' - 'Dhope' du punk dansant - le Pistols sounding 'I like the mud' mais pas The Sweet et 'All so nice' un hymne binaire sur fond 'Fire' de Arthur Brown.
Longue pause bière tempérée.
Set deux, Twenty Six Tears au complet, c à d les trois de tout à l'heure, Reagan sans basse, avec des bas rayés, elle a refilé le jouet à l'émacié et pas rond, Daniel Caron.
Avec l' intro batcave on sent que cette seconde mi-temps prendra une autre dimension, plus musclée et plus noire.
' I don't know what to say' à la X-Ray Spex, Reagan en réincarnation de Poly Styrene .
Le truc déménage, Fred Cerise, qui vient de pointer le bout du nez, sautille comme un grain de maïs devenu pop corn, Yves, plus mesuré, te propose une autre mousse.
RickyBilly lèche les feuilles de chou d'un inconnu, tout est rentré dans la normale!
'Lovely, lovely' du goth rock aussi habité que les cantiques de Rubella Ballet.
'The Drain' - 'Slap your face' - ' Dancing on my grave'.. autant de mandales en pleine poire.
L'androgyne se démène comme la mégère pas apprivoisée, face à elle deux ou trois rescapées de l'ère épingles de nourrice ( safety pin, John!) s'agitent comme des femelles venant d'apprendre que Dracula has risen from the grave, Yves sourit, Fred a repéré une petite pas bidon, la victime de RickyBilly prétexte d'un besoin urgent pour se tirer à l'anglaise... la normalité, on te dit!
La litanie batcave se poursuit, ' Graveyard'- 'Real cool fucker' ( 59 "" top chrono) - 'Psychosis' - 'Evil'... t'auras remarqué le côté romantique/fleur bleue des titres.
Juste, un peu comme ' 4.48 Psychosis' de Sarah Kane... ken ik niet, ajoute le casse-bonbons!
- 'Snakes and ladders', le remuant 'Generation fright' et le méchamment rock 'Castle rock', convainquent les client(e)s du salon, même celles se trouvant sous le casque, un pro Magister avec pied 1150W ( 276€, en promotion!).
'Today' et 'Electro boy' terminent ce set névrotique, bien plus palpitant que l'exercice antérieur.
Les deejays en piste, Yves, attentif... incroyable c'est la 3è fois qu'ils passent Deutsch Amerikanische Freundschaft.
Ecoute, Mathilde doit être arrivée, Spacemen3 c'est son groupe!
Bordel, les Residents samplant Michael Jackson..il est lancé, va falloir l'abreuver!