Le projet sillonne les podiums américains, australiens, canadiens, européens depuis septembre 2012, une halte au Bozar en ce samedi pluvieux.
Pas sold-out, mais une salle Henry Le Boeuf bien garnie!
20:00, une annonce enregistrée, this is your captain ( D B) speaking, don't spend your time recording the concert with your iPad, we hope you'll enjoy the show as much as we do...
Une longue attente succède à ce message rédhibitoire, le public manifeste son impatience!
20:30', à douze sur scène, David Byrne and St. Vincent and band!
Décolorée blonde platine et frisée, Annie Clark : Guitar/Vocals - David Byrne: Guitar/Vocals - et, probablement, Daniel Mintseris: Keyboards, Musical Director ( St. Vincent- Teddy Thompson, Ari Hest...) - Brian Wolfe: Drums (My Brightest Diamond, Sufjan Stevens..) et huit cuivres:
Une intro brassy aux saveurs Mardi-Gras vire funk gras, Byrne aux vocals, Annie aux backings, puis la blonde prend le relais, le danceable 'Who' rappelle un autre duo sexy , datant de 2006, David Byrne and Selena.
Excellente entrée en matière.
La horn section nous tourne le dos avant d'habiller 'Weekend in the dust' d'un costume jazz rock te rappelant Blood, Sweat and Tears.
Ils entament tous ( sauf les claviers et le drummer) un ballet, façon West Side Story, la plage vire swing saccadé, les rapprochements avec certaines compositions de Zappa te sautent à l'esprit.
Emprunté à St. Vincent, 'Save me from what I am' reçoit le même traitement fusion.
Annie glisse telle une patineuse agile, Byrne, le dandy, tombe la veste.
' Strange overtones' ( David Byrne - Brian Eno), some crooning pour D B, de méchants riffs pour Annie, l'alchimie parfaite.
Une amorce dramatique pour 'I am an ape', une marche pendant laquelle l'esthète se permet un gracieux pas de danse.
' Marrow' ( St.Vincent), une version Gershwin, Annie Clark superbe en ballerine fluette.
La tête pensante entame un numéro chaplinesque pendant le Talking Heads track 'This must be the place', reconnu par les nombreux fans ayant envahi les Beaux-Arts.
Jane s'étonne, 'The forest awakes', Tarzan se douche.... une chorégraphie sophistiquée pour mouvement symphonique 'Rhapsody in Blue'.
Toujours du côté de Broadway, ' Optimist' avant une touche Byrne goes Brazil avec ' Like humans do' de 2001.
Annie et David, un couple de Pierrots lunaires, évoluent tels deux pantins sur le plancher de la magnifique scène, Bruxelles est sous le charme.
Même scénario pendant 'Lighning' , suivi d'un break pour présenter les musiciens, les star(lette)s se partageant la tâche.
Ils reprennent avec le Talking Heads hit ' Wild Wild Life', chaque musicien, hormis le drummer et le keyboard player, a droit à sa petite ligne psalmodiée derrière le micro.
Nouvelle mise en scène hollywoodienne, les cuivres et Mr Byrne allongés sur le parquet, Miss Clarkf fredonne son 'Cheerleader'.
D'un bond, tous en position debout pour entamer 'Lazy' en mode jogging.
'I should watch TV' confesse le Scottish-born musician avant de céder le micro à sa jeune partenaire qui d'un phrasé Bjork balance le nerveux ( méchants effets de theremin) ' Northern Lights', à sa gauche, Monsieur Byrne, qui a appris how to throw a jab punch, nous fait une démonstration.
Ice Age’s jerk-funk rhythms pour ' The one who broke your heart' et final Julie Andrews avec la ballade ' Outside of space and time'.
80', Bruxelles debout!
Première série de bis!
'Cruel' ( St.Vincent) du crooning rock et le crowd-pleaser ' Burning down the house'.
Second retour!
Un menuet aux saveurs jaunes, très Bjork à nouveau, 'The Party' (St Vincent) et, enfin, l'apothéose, ' Road to Nowhere'.
My road will lead me home, des images plein la tête!