Coca-Cola Sessions en soutien à de jeunes artistes belges et étrangers, ce soir, à l'AB Club, un double concert sold-out: Stadt et Sir Yes Sir !
Stadt
Dis-nous, Michel...
Écoute les bruits de la grande ville,
Écoute les cris de la grande ville:
Dans ce fracas, qui entendra ma voix,
Qui m´entendra si un beau jour
J´appelle au secours?...
Et l'autre Michel?
Dans les villes de grande solitude,
Moi, le passant bien protégé
Par deux mille ans de servitude..
Et Souchon?
Ultra moderne solitude...
Bonsoir, goedenavond, nous, c'est Stadt ( chtat) avec dt!
Fulco Ottervanger uit Holland, vocals, keys, guitar ( De Beren Gieren, Marvelas Something) - Frederik Segers, guitar ( Marvelas Something) - Joris Cool, bass - Simon Segers , drums ( De Beren Gieren, Marvelas Something, et vu avec Kartasan ou les splendides Maya's Moving Castle).
Un album: "Some Kind of Diversion".
Pas trop de monde, à 20:00, lorsque Stadt entame son récital dans la Hauptstadt.
Une basse enflée introduit la première plage ( intitulée 'Singing' sur la playlist, mais ce titre est sans doute incomplet), tchik tchik tchik...boum boum boum , un petit orgue forain, c'est bien parti avec un indierock noisy/experimental dans la lignée Liars ( en moins déjanté) , Deerhoof ou the Fiery Furnaces.
'Doing it' ( même remarque que pour le premier morceau) , de gros riffs de guitares, un chant fébrile, un drumming super puissant, et même une pointe de funk metal à la Rage Against The Machine, le truc secoue.
' Favourite song' is about popsongs prédit Fulco, du poprock coriace avec un clavier sonnant ' Peaches' des Stranglers et un fond Tim Vanhamel ( tu choisis toi-même un de ses nombreux projets).
Time for a downtempo, ' We own time'.
Ce panachage est bien joli, mais, petit à petit, ton attention se relâche , l'aéronef ne décolle pas, l'ennui s'installe.
Remarque valable pour les titres suivants: 'Pretty Talk', une mixture Pavement/Weezer au drumming lourd.
Bruxelles, vous nous semblez mous..
Une digestion difficile, menneke!
' Come in third', Frederik se met à bouffer sa gratte.
Tu crois qu'il est végétarien?
I don't know, et me demande pas si c'est kosher.
'Healthy'- le single atmosphérique, ' Bits of Time' - 'Sweet Joy' en pilotage automatique avec cassure noise - ' Voice of a land', a groovy tune aux intonations Roger Chapman ( Family) , un bon morceau - 'Castle Girl', il était une jeune et jolie princesse qui s'emmerdait dans son morne castel , sur fond Vanilla Fudge et enfin, ' Healing Night', merci à Ray Manzarek des Doors.
Avis mitigés après ce set d'une heure!
Sir Yes Sir
Tomahawk 2001?
Non, le projet de Tijs Delbeke qui vient de sortir ' We Should Talk'.
Tijs Delbeke, ex- dEUS?
Oui, et Dez Mona, Roosbeef, Liesa Van der Aa, De Hoop ... nominé aux MIA's, catégorie muzikant, pas mal pour un jeune homme de 25 ans!
Sir Yes Sir= Tijs Delbeke (zang, gitaar), Tom Veugen ( Meadow) uit Tilburg (gitaar), Dries Laheye, vu avec Rackham
(basgitaar), Alban Sarens ( De Hoop)
(toetsen, tenorsax) en Dave Menkehorst (
Never mind the Stars, Laura Estévez...) uit Holland (drums), dixit leur facebook.
21h35', un cliquetis d'ambiance , c'est parti: ' Shelter' ,de l'indiepop mélodieux, Tijs à l'acoustique.
' Keep the Horsemen Out', chanté d'un timbre Chris Martin, sera tout aussi harmonieux, le sax ajoutant une touche jazzy à cette ballade devant faire frémir les jeunes filles en fleur.
Le single 'Save Me ' sonne comme les dEUS les plus calmes, il y a du Tom Barman dans les intonations de Tijs Delbeke.
Oups, corde pétée après trois accords.
Pas de panique, une seconde guitare électrique attendait son heure.
'A Little Bit', une première plage un peu plus mordante, une basse pesante, un sax post-punk et des poses guitar hero pour les nombreux photographes.
' Ideas for A Waste of Time’ et le bodybuildé 'Longing = Good Taste' , influences dEUS, époque 'The Architect', évidentes.
Le slow qui tue, à la Michel Polnareff, 'She' .
Woah, murmurent quelques gamines,Tijs a tombé la veste pour faire admirer son anatomie juvénile, ' Life Abuse' , une ballade convenue.
L'ensemble paraît calibré pour les radios, c'est bien propre, magnifiquement orchestré, mais ça manque cruellement de couilles pour déclencher l'enthousiasme général.
Le fragile et ravissant 'I Lie Myself To Sleep Again' a été composé en partie par Gregory Frateur et Roos, un hit en puissance.
Volume dans le rouge pour le chouette 'The Owl', bourré de weird guitar and keys effects, suivi d'
une cover étonnante ,, 'Suit & Tie' de Justin Timberlake.
'Smiling (What Have We Come To Be?)' rejoue la carte dEUS avec un formidable travail de Mister Sarens au sax.
Le rocailleux 'Rocks' n'est pas repris sur l'album, dommage, ce titre rocke méchant.
La playlist prévoit deux bisnummers: l'agité 'Where Are We Going? ', pendant lequel pour éviter la cohue tu te rends au vestiaire, tu entendras le doucereux ' Tonight At Noon' en descendant les marches vers la sortie.
Curieux hasard, sur le chemin du retour ton poste diffuse l'exotique 'Yes Sir, I can boogie'.
De boogie, il n'en était pas question ce soir!