Sold-out pour la new hype from Westlake Village, California, Foxygen, et comme le Witloof est loin d'être la salle idéale, t'as intérêt à te présenter tôt afin de te poster frontstage.
En laissant Fred Cerise sur les marches, en quête d'un improbable passe-droit au marché noir, avec le Zamp, l'impératrice garage , Mélanie ou Maurine, on se colle à 20 cm de la scène.
20:10', un guitariste s'essaye à quelques arpèges, vite mis en en boucle: Jonathan Rado ((guitar/keyboards) , la moitié calme de Foxygen. Le compère déjanté, Sam France ( vocals, guitar, keys) rapplique, flanqué d'un trio, l'excellent Justin ( from Crumbs) à la basse, un drummer au jeu convulsif, sans doute Sean Flemming et, une mignonne vocaliste rousse, secouant un tambourin, que Sam présente comme étant Elizabeth, donc pas de Jaclyn Cohen, la girlfriend de Jonathan qu'on retrouve sur certains enregistrements.
Foxygen est du genre prolifique, plusieurs EP's et deux full cd's, "Take the Kids Off Broadway" et "We Are the 21st Century Ambassadors of Peace & Magic", alors que les kids ont à peine 22 ans , tu leur en donnes 18, à tout casser.
' Bowling Trophies' déjà une claque magistrale, du 60's psychedelism nourri au Velvet/ Syd Barrett, une pointe de Zombies ou de Byrds te plongeant dans un passé Magical Mystery Tour, rempli de cartoons de Robert Crumb, de sonorités Big Brother & The Holding Company ou 13th Floor Elevators, que tu digères en ingurgitant une ou deux pastilles d'acide .
Foxygen is a breath of fresh air, annonce la pub, OK ça ne va pas résoudre les problèmes de smog pollution à Pékin, mais c'est évident, un vent nouveau souffle sur la pop américaine, il décoiffe!
Une même sensation de grâce se dégage de 'Make it known' , a perfect 5-part harmony pour une amorce caressante avant une brusque accélération qui termine la plage.
Première digression, Sam radote, remercie cent fois, déconne comme s'il avait ingurgité un gallon de booze avant de balancer la perle 'Shuggie', reverb, refrain enchanteur, lalala... soudain, l'hyperkinétique vient, sans prévenir, tabasser son pote Rado qui le repousse contre un pilier, pas calmé, le gamin escalade un monitor avant de prendre un bain de foule, foule qui s'amuse!
Changement de style, un garage rock souligné par des lignes de basse groovy et un son de Farfisa à la Sam the Sham , 'Brooklyn' annonce la playlist.
Tu dis, Sam?
I feel very emotional, tonight.
Pas de bol, Nurse Betty est en congé ce soir, petit!
Sean?
J'ai un problème!
Tu connais Sylvie Vartan?
Euh, mon snare drum est naze..
Tant pis, a softer one, 'No Destruction', incroyable cette ressemblance avec un jeune Mick Jagger pour ce psych/country track.
Une merveille!
Je radote part 2, ..what am I doing with my life... pendant les élucubrations, un mécanicien rafistole la batterie.
Sam: ma voix s'en va..
Bon voyage!
This one is the Intro song, sur la playlist on lit 'In the Darknes' , mêmes parallèles avec les Stones ou les Byrds, époque fin soixante!
Et, Sean, ça va?
Je sonne comme le Dave Matthews Band, mais sinon, ça baigne!
Un bain flower power?
'San Francisco'.
Joli!
'On Blue Mountain', là-haut , tu penses à la fois à Under my Thumb et à Suspicious Mind, le sale gamin aux mimiques Mick big lips et à la dégaine Jim Morrison en fait des tonnes, après le fuzzy final, il s'affale pour rester allongé pendant 3 minutes.
Inquiétude à tes côtés.
Pas de panique, le ket est pire que Polle Gazon cherchant à forcer un penalty!
Nouveau psychic trip chaotique, 'Cosmic Vibrations' , cinq mellow voices en harmonie, il y a un fond Beatles dans cette plage.
La dernière: "We Are the 21st Century Ambassadors of Peace & Magic", les Doors craché!
Nouvelle crise d'agressivité, il s'en prend à Justin, le tire sur le sol, se roule sur lui en marmonnant..I do what I want... , ça en a tout l'air, paraît que sa mère et son père sont chauves, on comprend, un enfant caractériel, c'est pas de tout repos.
55' de très haut niveau!
Bis
Un lo-fi anthem à la Johnny Thunders joué solo par Sam Babyface.
Retour des copains pour un dirty garage énervé et salut final.
You are one of the nicest crowd we've seen, vous en voulez encore, mais on n'a plus rien répété ensemble.
Vous insistez, je m'y mets, il s'installe derrière le piano et entame 'Oh No 2', une ballade aux relents Beatles, époque Sgt Pepper, malheureusement sa voix le trahit, il sent que c'est mal barré et se tire définitivement, les potes revenus ne peuvent le convaincre, I think he won't come back, ajoute Sean!
Rock'n roll attitude... on t'en veut pas, petit, grand concert!