Faut remonter jusqu'en 1914 avec la naissance de Roebuck 'Pops' Staples, un proche ami de Charlie Patton si tu veux retrouver l'origine des Staple Singers.
Pops, le blues guitarist, et sa tendre moitié, Oceola Staples, engendrent quelques petits: Cleotha Staples, Pervis Staples, Yvonne Staples, Mavis Staples, qui dès la fin des années quarante, avec leur daddy, formeront les fameux Staple Singers!
Un premier contrat discographique en 1952 et leur soul gospel archaïque, bien ancré dans la Southern tradition, attire l'attention de compagnies plus porteuses: Riverside Records, United Records ou Epic.
Quelques succès dans les années cinquante: ' Uncloudy Day' ou le standard 'Will the circle be unbroken', puis un virage pop avec une reprise du ' For what it's worth ' composé par St Stills, du temps de Buffalo Springfield.
Le public blanc commence à s'intéresser à la famille Staples!
Les albums se succèdent, les Staple Singers passent chez Stax pour travailler avec Booker T et Steve Cropper, leur soul se colore de r'n'b et de funk.
Pervis se barre début 70, peu après ' Respect Yourself' casse la baraque.
"I'll Take You There" et "If You're Ready (Come Go With Me)" suivent la même voie.
Pas de bol, Stax périclite, Curtis Mayfield les signe sur son label ' Curtom Records'.
La vie est belle, 'Let's do it again' trône au sommet des charts.
Les Staple Singers collaborent avec The Band pour une version gospel de leur 'The Weight', visible sur 'The Last Waltz', un dernier fait d'arme marquant, l'étoile du groupe pâlit dans les eighties, avec un dernier album en 1984, 'Turning Point'.
Mavis Staples, en parallèle, avait entamé une carrière solo depuis 1969, pointons notamment une collaboration avec Prince pour Time Waits for No One et un top selling album en 2004, ' Have a little faith', son dernier album date de 2010 ' You're not alone' ( produit par Jeff Tweedy de Wilco) .
Pops Staples s'éteint en 2000, Cleotha Staples le rejoindra le 21 février 2013, victime de la maladie d'Alzheimer!