mardi 28 mai 2024

BRUSSELS JAZZ WEEK-END - Adriana Calvo quartet, Place Sainte-Catherine, Brussels, May 25th 2024

 BRUSSELS JAZZ WEEK-END - Adriana Calvo quartet, Place Sainte-Catherine, Brussels, May 25th 2024

 

michel

 

Il ne fallait pas déambuler pendant des kilomètres pour atteindre la Place Sainte-Catherine depuis le Kiekenmarkt , ce qui t'a permis d'écluser une mousse chez Billie, ex-Monk.

16:20 - Adiana Calvo Quartet.

Un band avec des individualités venant de gauche, de droite, du centre et d'ailleurs.

Adriana Calvo, une saxophoniste de Cadiz, fille du trompettiste Lipi Calvo, n'est pas une inconnue à Bruxelles, elle est déjà passée par la Jazz Station, et se retrouve au programme du Music Village en juin.

Lors du Brussels Jazz W E, elle peut compter sur un des meilleurs pianistes de la jeune génération du  jazz belge: Martin Salemi. Il y a des années tu l'as croisé comme pianiste de Julie Rens, devenue Juicy depuis.

Caspar Klos (NL) , se charge de  la contrebasse et on retrouve le transalpin Umberto Odone aux drums.

C'est d'ailleurs Umberto, en fingersnaps, qui donne le signal de départ, Adriana a choisi ' Wail' une composition de Bud Powell ( 1951) pour débuter le concert.  

On nage donc en plein bebop, après une brève intro jouée en trio, le sax se pointe pour placer quelques  lignes claires dans un moule Sonny Rollins.

Après une courte tirade, elle laisse les garçons gambader, avec une mise en avant du piano, normal, Bud était un champion derrière les touches noires et blanches.

Bien, les gars, à mon tour de m'amuser, semble dire la séduisante saxophoniste, qui place un solo velouté du meilleur effet avant de céder le relais à Umberto qui secoue et frappe tout ce qui l'entoure  avec énergie et doigté.

  'Celia' une seconde composition de Bud Powell est proposée, Adriana a décidé de l'habiller de teintes bulerias, du  flamenco andalou.

Tous les projecteurs sont braqués sur le piano, mais le reste de l'équipe ne glande pas, chacun a droit à sa digression .

Le tempo élevé, les grilles harmoniques complexes, le phrasé du saxophone,  cette  longue version  proposée par le  quartet ne manque ni d'allant, ni de piments.  

Next one is a Spanish tune, indique Adriana, qui amorce une ballade latino proche du lyrisme sensuel d'un Gato Barbieri et de l'intensité émotionnelle  de Jackie McLean.

Quatre plages en 40', pour te dire que l'improvisation tient une place prépondérante dans le jazz proposé par le quartet, qui termine le set par "De Aquí Para Allá", un morceau exubérant, ponctué par un solo de batterie époustouflant, avant la reprise du thème, équipe au complet.

L'originalité du concept résidait dans la fusion entre hard bop  ou  bebop et les   sonorités latines, une association pas si singulière, qui a emballé le nombreux public de la Place Sainte-Catherine.