Tip Stevens. Kaioty [EP]
Floral Records
NoPo
TIP STEVENS Kaioty 2022
TIP STEVENS, alias Antoine Prieux, s'impliquait dans le combo Teacup Monster mais ce n'est plus sa tasse de thé.
Streamer
musical sur Twitch et producteur, mais aussi chanteur, compositeur et
multi-instrumentiste, le Tip vole à présent de ses propres ailes.
El condor pasa et se pose en 2020, 1er EP.
L'idée? Sortir plusieurs disques, format court, portant le nom d'un animal 'totem'.
Condor 2020
Manta 2021
Quetzal 2021
et voici “Kaioty”, le coyote, en 2022, ça chôme pas, ça chauffe!
Beaucoup de symboles sur la pochette dotée de couleurs éclatantes, le rouge/rose, le bleu/violet et le blanc.
De
gauche à droite, un polo, bien plié, blanc et rouge, une grande clé au
milieu de gélules (Dafalgan?), des (fausses?) fleurs d'hortensia, un
cadre entouré de 3 bougies qui fondent, une K7 de l'enregistrement avec
la bande défilée devant, une lampe tempête à l'arrière.
Sur le cadre à
bords bleus, une tête de coyote enserrée dans une espèce de triangle
affaissé à la pointe de la tête tel un dessin ésotérique. La conception
du disque a fait mal au crâne?
(réalisé par Kme et Nyo pour le design du Kaioty)
'Miracle'
entonne un riff tonique et pétillant. Un petit cri lance la rythmique à
basse grondante et batterie tchic/tchac sans fioritures.
La voix de tête, haute et énergique, insuffle encore un peu plus de punch. La guitare coule profondément mélodieuse.
Un air maitrisé de déjà entendu tellement réconfortant! Pas une piste en carton mais ptet un carton plein en écoutes?
'Remedy' s'installe avec beaucoup de cohésion sur les bases précédentes.
La cadence s'élève et les choeurs enluminent d'or sans entrainer d'assoupissement.
La voix n'hésite pas à monter dans les tours d'argent avec détermination. Une petite pépite!
'Stay
in your cage' démarre par des frappes martiales et costauds. Les vocaux
rebondissent dessus derrière des toiles de guitares.
Un clavier case
un gimmick catchy. Pareil au morceau précédent, la voix grimpe avec
ardeur en crachant des cris d'alarme. La cadence reste divinement
sautillante.
Les guitares nerveuses viennent durcir le ton. Le final,
quasi métal, explose dans les oreilles, avec des étincelles qui mettent
le feu au poudre. Im-pa-rable!
Piano à l'entrée de 'Ember' sur
des dum dum de basse. Puis tombent des touches aux claviers sur un
matelas rythmique souple et immuable.
Les arrangements fins et scintillants font mouche à chaque fois emportant la mélodie jusqu'au plaisir.
L'orchestration
s'épaissit en fin de match, rameutant choeurs et des épanchements de
guitares. La balle rebondit dans le jeu... set et match!
Chacun son tour pour les intros, cette fois une basse dodue prend le dessus sur un rythme serein.
Des
cordes effleurées laissent place au chant évanescent et vocalisant.
"Kaioty" hurle son synthé à la lune comme une chanson d'amour.
A
mi-morceau, la compo prend son envol sur un développement atmosphérique
avant de se reposer longuement sur ses certitudes avec des choeurs
célestes et de conclure avec une guitare acoustique arrondie à la basse.
Tout simplement beau!
Tip top, une réussite! Chouette disque tubesque quasi, j'en reste coi.
1-Miracle
2-The remedy
3-Stay in your cage
4-Ember
5-Kaioty