Album - JP Den Tex – The Starlight Adventure
Label - Comme Les Chansons
michel
Janvier 2012, Toogenblik, Haren, JP Den Tex, un concert organisé par feu Luc Gheldof!
Douze déjà, que tu n'as plus rien entendu du zwervende singer/songwriter, Jan Piet den Tex, geboren in Arnhem, un jour d'hiver, en 1950, où le thermomètre est monté jusqu'à 9°C.
Si le premier album sous son sigle ( Heartbeat) sort en 1980, ce fils du peintre et artiste graphiste Kees den Tex, était déjà actif dans le milieu roots ( le mot n'était guère utilisé à l'époque) made in Holland depuis le début des seventies, il a fait partie du groupe Tortilla ( tout comme son frangin Emile Den Tex), de Turquoise ( dans lequel on retrouvait une autre star , aujourd'hui défunte, Thé Lau), de The Original City Machine, un projet d'Emile, et tout comme Herman Brood, JP a pendant un moment joué avec Vitesse, un groupe fondé par Herman Van Boeyen qui a tenu les baguettes chez quelques pointures pop rock néerlandaises: Tee Set, Supersister, Livin' Blues e.a.
En 2022, la discographie du troubadour, au visage buriné et éternellement coiffé de son petit bonnet de laine, se chiffre à près de 20 unités, son dernier né a été baptisé The Starlight Adventure.
Il contient dix plages à écouter sous la voûte céleste par une nuit claire et constellée d'étoiles.
The 10 songs of ‘The Starlight Adventure’ were composed by JP Den Tex and pianist/producer Rob van Donselaar
JP: vocals, some acoustic guitar
Rob van Donselaar: piano, Hammond , Fender Rhodes, harmony vocals, percussion
Martijn Van Agt: guitars
Maarten Van Damme: guitars
Hein Offermans: bass, double bass
Martijn Bosman: drums
Denise van Donselaar: harmony vocals,lead vc on A Sudden Shift in Mood
Marius Bos; accordion
Asia Czaj and Ewelina Krysiak : violin
Ekaterina Degtiarev: viola
Stanislav Degtyarev: cello
Bart Wagemakers: string arrangements, percussion
Pochette sombre: un clair de lune laisse entrevoir un paysage montagneux à l'arrière - plan, un piano à queue trône à l'avant - plan, pour justifier le titre de l'album, quelques étoiles sont visibles à gauche d'un sommet aride.
Il s'agit d'un concept album, toutes les pistes sont liées à un thème: le syndrome de Stendhal.
Comme une de tes connaissances a suivi quelques leçons, par internet, données par Burrhus Frederic Skinner, il a daigné lever un coin du voile: "Stendhal lors d'une visite à la basilique Santa Croce de Florence, passe par un état à mi-chemin entre l’extase esthétique et une transe mystique, au contact direct des grands artistes qui ont contribué à donner son âme au lieu."
En d'autres termes et en résumé: l'art peut détériorer les sens, Henri Beyle l'a appris à ses dépens, ce qui ne l'a pas empêché, plus tard, d'inspirer une certaine Jeanne Mas.
Il y a toute une histoire derrière 'Stendhal Sonata', il y a une trentaine d'années, Jan Piet lors d'un voyage en Lombardie, fait la connaissance d'un certain Jim Molineaux, un aventurier admirateur de Stendhal, qui comme lui ne jure que par la culture européenne, italienne de préférence, le monsieur ( a- t-il réellement existé?) décide de monter un spectacle itinérant nommé 'The Starlight Adventure', basé sur l'oeuvre de l'écrivain chérissant les aventures romanesques.
Lord Jim ( merci Joseph Conrad) compte sur le singer/songwriter néerlandais pour composer l'introduction de son vaudeville, il faudra attendre 30 ans pour que la ' Stendhal Sonata' voit le jour.
A la manière de Procol Harum, époque 'Grand Hotel', cette sonate repose à la fois sur le jeu d'orgue et de piano majestueux de Rob van Donselaar et la voix lasse du crooner de Arnhem,
Des percussions discrètes complètent le tableau.
Tu veux d'autres parallèles: Marc Cohn, Jackson Browne, Bruce Hornsby, Peter Cetera....
Avec ' Dancer in the Dark', JP propose une seconde piano ballad dégoulinant de nostalgie.
Ici l'instrumentation est plus riche, si le piano est toujours bien présent, les guitares et les choeurs habillent élégamment cette valse, qui te fait plus penser aux ballerines de Degas qu'aux paysages d' Ippolito Caffi ou aux toiles solennelles de Giuseppe Diotti.
Ton esprit tend à rapprocher le timbre serein de JP à celui de Gordon Lightfoot, auteur de l'épatant ' Sundown'.
'Stendhal Syndrome' raconte une errance dans les musées et palais florentins, puis une promenade sur le Ponte Vecchio en compagnie du romancier/essayiste, féru de Lord Byron, l'escapade peut conduire au fameux syndrome . ...your hands begin to tremble, your head is spinning round... .
Une nouvelle fois l'apport de Rob van Donselaar est primordial, la slide de Martijn Van Agt venant toutefois égratigner, à bon escient , le tapis, moelleux, confectionné par le piano-forte et l'orgue.
Une chanson d'amour se doit d'être drapée de strates de violons, c'est le cas pour 'If Time Is All It Takes' , même si le chanteur confesse ...I know true love isn't for me..,