samedi 21 novembre 2015

The Kids + Les Slugs + Frau Blücher and the drünken horses au CC René Magritte- Lessines, le 20 novembre 2015

The Kids + Les Slugs + Frau Blücher and the drünken horses au CC René Magritte- Lessines, le 20 novembre 2015

Que vas-tu faire à Lessines?
  Fuck you, fuck you
Fuck you and your system too...
Crétin!
A demain, chou!

La punk party débute avec  Frau Blücher and the drünken horses!
Le CC ceci n'est pas une pipe annonce:  Le groupe fondé en 2011 et originaire de Bruxelles a déjà sorti deux albums : « Quick and dirty » et « Lethal Pill Cocktail ».
Fraulein  von Blücher (Veronica Märtinez), lead vocals et bains de foule, est toujours flanquée des fiers destriers, Mathias Sälas: guitars, vocals - Yves Vränckx,  bass - Jeän Meert, vise mon torse d'athlète au chômedu, aux drums  et de Bruno Nobi au sax.
20:15, ils ont hâte d'en découdre, la salle commence à se remplir, Manu astique son attirail, Fred et Myriam comptent les clients, tu passes commande à la buvette, demain chiasse garantie grâce à la Moinette!
20:40 , les canassons imbibés se mettent à hennir, le drapeau se lève, ils battent le sol de leurs sabots pour entamer un galop furieux, ' Blücher Boogie', la cavalière, après avoir refixé les magnifiques orchidées ( 2€ chez Zeeman) ornant sa crinière noire, enfourche une monture et nous propose un quickie sans préliminaires, ' Quick and dirty'.
Vachement fougueuse, la nana, derrière elle, ça cravache sévère.
Approchez-vous, je me déshabille, elle joint le geste à la parole, se débarrasse du perfecto pour arborer un top noir mettant en valeur des tatouages et une poitrine romantiques, let's go '1 2 3 4' ( in English).
Pousse-toi, mécréant rugit-elle, en repoussant un photographe amateur ayant braqué un Kodak à 20 cm de son  poupin visage .
'Bastard' lance-t-elle, ce clebs, sans pedigree et pas vacciné, est du genre sale cabot qui déchire ton bas de pantalon et pisse sur tes mocassins neufs, tu gueules avec les jockeys... bastard, bastard, Bruno soufflant à la manière du regretté Andy McKay dans l'instrument imaginé par Adolphe.
Vous l'avez probablement remarqué, on vient de Brüsel, une fois.
Alleï, alleï, pas de blagues, hein, les gens sont bien élevés dans la capitale, jamais ils ne chanteraient une berceuse intitulée 'F@$k You'.
Tu dis, Veronica, aah, tu dédies 'I'm drunk' aux végétariens et aux futurs BOB's, bonne idée que de faire circuler un flacon de Jack Daniel's.
Il a fallu 3'28"" à l'assistance pour le transformer en vidange, du coup la t° est sérieusement montée dans le théâtre.
Sax en évidence pendant le sombre 'Nobody's boyfriend'  avant d'attaquer le punk typique 'I don't care'
Servi sans mayonnaise, 'PITA', du grec pour Pain In The Ass, grosse farandole à tes côtés, un ket, un Iroquois de 9 ans, étant le plus agité.
Merci, Lessines, nous étions Frau Blücher and the drünken horses!

Revenez, où on casse tout!
Vite fait, une grande version de 'I can't live in a living-room' de Red Zebra!
Prochaine sortie des étalons:  27 November: Aalst, - 'T Half Maantje!

Après l'épisode équestre, le menu propose du punk gastéropode, façon Lambusart: The Slugs!
Mémé, c'est quoi les granulés bleus ornant la laitue?
Un anti-Slugs!
T'aimes pas le punk agricole au verbe vert?
 Geoff, Ren, Bini, sans roue de secours, avertissent l'ingé son: mec, la balance se fait pendant le premier morceau, t'es prêt?
Ja! ( Il se nomme Van Stronteghem).
Une intro rapace planeur cherchant asile quatre étoiles, 'Wallifornia', puis 'Tout tourne rond', du rock rebelle bonnet d'âne.
En voiture, Simone, on va voir les girafes au 'Zoo d'Anvers', non, tu peux pas emmener, mémé, laisse-la dans le placard!
Ouais, prends le 'GPS', on sait jamais qu'on aboutisse au 'Canada', et comme j'aime pas le sirop d'érable, faut se méfier.
Tandis que sur scène  le trio  tricote joyeusement, force est de constater que le gros du spectacle est ailleurs, dans la fosse une bande d'intellectuels de gauche, nourris à la bière artisanale et aux comprimés roses, pogote comme à la belle époque, le gamin de tout à l'heure étant toujours le plus remuant.
Geoff, le curé, égrène le chapelet: 'Gilbert', 'Le Mexicain' une adaptation très libre de Marcel Amont, 'Le banquier', 'Ça', 'Michel' une adaptation 2015 d'un titre autrefois dédié à Wilfried.
Non, pas la mère Michel qui a paumé son minet, Michel is een blauwe marionet.
'Binôche' c'est du wallon pure souche, le public en grande partie né de l'autre côté de la frontière ne s''en formalise pas, la bière gicle, Guido, l'oeil hagard, jette un regard bête à ses pompes baignant dans le liquide qui vient de s'échapper du récipient plastifié qu'il tenait en main, d'un pas décidé il se dirige vers le bar situé à 1mètre 20, il a parcouru la distance en 106 secondes et s'est commandé une autre consommation à laquelle il n'aura pas l'occasion de goûter car Eugène d'un coup de coude bien placé l'a envoyée dans les airs.
Folklorique, ce concert!
Trois derniers psaumes dont 'Tortue Ninja' et 'Karaté Camarade' mettent fin à la messe
Un bis?
O K, mais pas la lambada, svp!

Le 6 février 2016, The Kids fêteront leur 40 ans d'existence à l'AB, ne cherche pas de ticket, le panneau indique complet.
Ce soir, les Anversois ont emmené une bonne partie de leurs fans en terre wallonne.
 Il est 22:55',  Ludo Mariman, Luc van de Poel, Tim Jult ( qui a remplacé Frankie Saenen aux drums)  et  Ief Vanlommel lancent le moteur avec le désormais classique 'No Work'.
Après s'être époumonés sur la misère sociale qui n'a pas changé en 40 ans, ils se sentent beaucoup mieux, 'I feel alright'.
Le TGV file, les titres défilent: 'Bloody Belgium', pendant lequel un paumé s'étale à tes pieds, il avait des dents, désormais il se contentera de purée, 'Do you wanna know' , 'For the fret' , 'Money is all I need'.
Pas le temps de reprendre son souffle, les vétérans, pareils à  une tornade furieuse, emportent tout sur leur passage, il s'agit de s'accrocher pour ne pas être balayé par l' ouragan.
Les bêtes, déchaînées, entament une nouvelle suite: 'Naughty boy', 'No Monarchy' et  'I don't care', scandé d'un timbre rageur.
Une basse folle attaque ' 12xu', Luc nous la joue guitar hero, ce qui a le don d'exciter davantage Kaatje qui rebondit comme un kangourou dopé, et quand les vieux gamins embrayent sur 'There will be no next time', la folie contagieuse te gagne et tu gueules avec le troupeau.
Retour en 1978, 'I wanna get a job in the city' suivi par 'Don't wanna be a fat boy'.
Les morceaux ne font pas trois minutes et se suivent à un rythme infernal, dans le tas t'as reconnu 'Baby, that's alright', suivi par un autre monstre de leur catalogue, 'Fascist cops', le cinglant 'Razorblades for sale' et pour ceux qui ne l'avaient pas compris ' This is rock'n'roll'.
Le set prend fin,  'Do you love the nazis'  met le feu à la salle.
Dank u, Lessines, ils se tirent!

Un double rappel avant le retour au bercail, l'hymne de Sham 69 ' If the kids are united' repris par  tous ceux qui n'étaient pas encore aphones et un dernier pamphlet social dichotomique ( White Riot des Clash).
Fameux concert!