Olimpia Splendid - Shetahr à l'Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 2 novembre 2015
Une association AB/ KRAAK!
KRAAK sets up concerts and puts out records. We focus on off-stream left field avant-garde and deconstructed pop music.... ne t'attends donc pas à du conventionnel.
Dans la série Yung Sheihks, le collectif gantois invite Olimpia Splendid et Shetahr au club de l'Ancienne Belgique.
Pas foule à 20h, le matos de Shetahr est installé dans la fosse, tu jettes un coup d'oeil au papelard gisant près de la batterie: 14 titres, mazette!
Il faut patienter 20' avant de voir apparaître un trio abracadabrant, une jolie nana, à l'air sérieux, à la guitare, Lotte Beckwé, une casquette s'amusant avec des sticks, Maarten Raskin et une moustache bermuda surexcitée, un probable cousin de Sacha Baron Cohen, au chant, acrobaties et pitreries diverses: Nick Defour!
Genre: du trash-pop tendance freak show punk, Kraak parle de crap wave!
Avant d'essayer de relater les exploits de la troupe, ne parlons pas de musique, un avertissement: si un jour tu t'avises d'assister à un show de Shetahr, tiens-toi le plus loin possible des protagonistes et don't feed the animals!
' Dive in the pool' entame le combat, comme il n'y avait pas de piscine, le zot plonge à nos pieds, derrière lui Lotte et Maarten balancent un punk rudimentaire.
Tu comprends "We zijn Cheetah", c'est sûrement pas une consommation excessive de chiquitas qui a rendu ce mec aussi fêlé, pas certain que sa maman soit au courant de toutes les singeries qu'il imagine sur scène, il éructe '20th century' pendant lequel il vient postillonner dans les pavillons d'un gentil jeune homme avant de ruer comme une mule bornée.
Lotte en spoken-word: 'Beans' sans sauce tomate, puis une tranche de Herta rock sans moutarde ' A sausage has 2'.
Deux quoi?
Sais pas, le bermuda a pris des leçons de chant chez Arno, ça se sent!
Bordel, il s'écroule à mes pieds pour rebondir et escalader le comptoir tout en chantant ( euh), ' Woods of Africa' ( 1' 49").
Il pique le jouet de la donzelle et lui refile le micro...danger, danger... quoi, une souris?
'Step by step' est encore plus bref.
Le guignol a récupéré le microphone pour vomir 'Kim Young III' puis ' Dinner'.
Il mange quoi?
Mashed potatoes, je crois, il n'a plus de dents!
Pris d'une inspiration soudaine il se débarrasse de son t-shirt pour dévoiler un torse d'athlète ventripotent, non, Lotte n'a pas fait pareil!
En enfilade 'Neighbour' ( pas retrouvé sur l'album ' a sausage has 2') et 'Fish on a string'.
Un moment d'inattention, la salope te refile un coup de coude puis vient tapoter son micro sur ton crâne.
Godv., toi qui as horreur d'être tripoté, il se trouve une autre victime, bouscule une nana qui s'étale, dans l'assistance un disciple s'essaye au même numéro, ça va dégénérer!
Un slow pour calmer tout le monde: 'Boubi' nous emmène du côté de la muraille de Chine.
Un faux départ avant' Monday working' et les autres jours aussi, le mot de la fin est laissé à Maarten qui quitte son kit pour chanter comme un colibri enroué ' Tiger on the wall', une plage de 27 secondes.
Les saltimbanques se tirent!
Olimpia Splendid
Une courte bio fournie par Forced Exposure: Olimpia Splendid was founded in the summer of 2010 in Finland's capital, Helsinki.
Out-of-tune guitar-and-vocal music with drum machine loops composed and performed by Heta Bilaletdin, Jonna Karanka, and Katri Sipiläinen;
Les trois nanas, deux guitares, une basse ( Katri Sipilainen dont les traits sont fort proches de Bjork) ont sorti le LP 's/t' pendant l'été et vont en faire la lecture ce soir.
Placée au centre de la scène, Jonna Karanka prend le micro et salue l'assistance: holebi, enfin, c'est ce qu'on a entendu.
Sur les écrans des visuals esthétisants, les filles, graves, envoient 'Cebe'
, du
lo-fi noise/guitar rock à haute teneur hypnotique.
Un groove lancinant s'accaparant insidieusement de toutes tes cellules encore intactes.
Une longue intro engage la plage suivante, non reprise sur l'album, la petite Heta vient frotter un clou sur les cordes de sa gratte, toutes les trois, elles tournent le dos au public et lui assènent une mélopée monolithique.
'Jukka- Pekka' mixe blues et psychédélisme, la basse de Katri grince, on la sent à la limite de l'explosion, tandis de sinistres shrieks ornent ce titre menaçant, il est suivi par le plus musclé 'Häpeän huilut' toujours ponctué par des cris d'hyènes.
Jonna, d'une voix détachée: next one is called 'Käännetty huulipuna'.
Le chant se fait enfantin, le fond sonore demeure crissant.
Déjà la dernière cartouche, 'Kalle kämmenellä' ( plus de sept minutes), peu de variations par rapport aux précédentes, un jeu minimaliste, répétitif, des cris hystériques proches des Riot Grrrls des 90's. La potion balancée par les finnoises vient salement lacérer ton cerveau et le pire est que tu en redemandes.
Le set a pris fin après 30'.
Il faudra patienter quelques minutes avant de les voir quitter les loges pour interpréter' Kl' , une dernière pièce obsédante.